• il y a 2 mois

Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce mardi, c’est Benoît Poelvoorde et Stefan Liberski, pour le film "L'Art d'être heureux", au cinéma le 30 octobre.

Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu

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Transcription
00:00Vous écoutez Culture Média sur...
00:02Je ne suis pas absolument d'accord...
00:04Hier je m'en suis plié à la première...
00:06On est à l'antenne...
00:08Excusez-moi...
00:10J'étais en train de terminer...
00:12On parlait de l'affiche du film
00:14L'art d'être heureux, qui est superbe.
00:16Vous me disiez, toute jaune comme ça, c'est même aussi.
00:18Magnifique, tous les tons que j'adore !
00:20Les auditeurs vont vous dire
00:22il est complètement fou ce type-là.
00:24Vous écoutez Culture Média 9h30-11h
00:26et vous avez certainement reconnu la voix
00:28de Benoît Poulevard qui joue dans
00:30L'art d'être heureux qui sort demain au cinéma
00:32et accompagné du réalisateur du film Stéphane Liberski.
00:34Et on va dresser maintenant votre portrait sonore
00:36des petits sons pour mieux vous connaître.
00:38Voici le premier.
00:40Regarde, qu'est-ce qui te saute la première fois que tu vois ça ?
00:42La première chose qui te saute aux yeux ?
00:44Les briques ? C'est les briques rouges ?
00:46Et le rouge c'est la couleur de quoi ?
00:48Le rouge c'est la couleur du sang ?
00:50Le rouge c'est la couleur des indiens ?
00:52C'est la couleur de la violence ?
00:54Alors que le fléau de notre société
00:56et tout le monde s'accorde à le dire
00:58et la violence, ils vont te foutre des briques rouges.
01:00Mais le rouge c'est aussi la couleur du vin mon vieux.
01:02Vin qui dit vin dit pot de vin.
01:04Parce que tout ça c'est magouille et compagnie,
01:06c'est politico, je ne sais pas tout quoi
01:08mais tu vois c'est des histoires de fric.
01:10Ça me désole.
01:12Tu m'as n'importe où avec ta caméra.
01:14Ça vous fait encore marrer.
01:16C'est arrivé près de chez vous.
01:181992.
01:20J'ai entendu un jour
01:22dans la bouche d'un homme politique,
01:24qui a fait comme moi
01:26la liaison, mais tout ça c'est
01:28magouille et compagnie.
01:30Je me dis,
01:32c'est certainement un homme politique qui a dû faire sa jeunesse
01:34avec cet arrivé près de chez vous.
01:36C'est revenu dans magouille maintenant,
01:38il y a virgule et compagnie.
01:40Bien sûr, bien sûr.
01:42J'étais déjà un bavard.
01:44C'était un film d'études de votre ami Rémi Bellevaux.
01:46Vous avez complété ensuite pour une sortie au cinéma
01:48qui a été un carton en salle.
01:50Ça a fait 500 000 entrées en salle.
01:52Je vous parle d'un temps
01:54où j'étais encore un peu connu.
01:56C'était un énorme succès.
01:58Au départ, je crois que vous vous êtes basé sur une BD.
02:00Pas du tout.
02:02Au départ, nous étions assez prétentieux.
02:04Nous voulions faire un adapté.
02:06Vous avez raison, c'était une bande dessinée
02:08qui s'appelait Tuer ses vivres.
02:10C'était un dessinateur espagnol.
02:12On ne doutait de rien. On dirait qu'on prendra Nicolas Cage.
02:14Je n'avais pas l'intention d'être acteur.
02:16On va l'adapter, on appelle Nicolas Cage.
02:18Ça va se faire très vite. À l'époque, il n'y a pas encore les portables.
02:20Du moment qu'il n'y a personne à la cabine,
02:22on y va, on l'adapte.
02:24C'est juste qu'on tourne bien la phrase en anglais.
02:26Nicolas, tiens, je t'envoie le bazar,
02:28je t'envoie un petit script.
02:30On s'est rendu compte que c'était peut-être un peu perdu.
02:32On s'est dit, si on veut faire la même chose, on va le faire en documentaire.
02:34D'où l'idée de Rémi Bellevaux,
02:36qui est devenu C'est arrivé près de chez vous.
02:38Ça tombait pile au moment où Striptease
02:40commençait à déborder sur des sujets
02:42où on se disait, est-ce que Striptease, c'est vraiment...
02:44Il y a 10 émissions qui étaient diffusées en Belgique et en France.
02:46On a pu sortir là-dessus et ça tapait pile au moment.
02:48C'était exactement dans le style.
02:50On faisait beaucoup de docu, de trucs sur les plus.
02:52Vous disiez que vous n'aviez pas forcément
02:54envie d'être acteur à ce moment-là.
02:56Il parait que vous vous êtes mis au théâtre
02:58pour plaire à une fille, c'est vrai ça ?
03:00C'est absolument vrai.
03:02J'étais très intéressé
03:04par une jeune fille qui s'appelait Laurence,
03:06que j'appelais Lorca.
03:08Elle s'en reconnaîtra, d'ailleurs elle dessine aussi.
03:10Et...
03:12Je l'ai venue proposer dans ma classe.
03:14Je parle dans les petites classes.
03:18Elle faisait une pièce de théâtre amateur
03:20et il fallait quelqu'un pour faire l'affiche gratos.
03:22Alors j'ai proposé d'aller
03:24voir la pièce et de faire l'affiche gratos
03:26de manière à me rapprocher de cette jeune fille.
03:28Ça a fonctionné ou pas ?
03:30J'ai vu la pièce, le spectacle.
03:32C'est un peu long ce que je raconte, mais vous avez le temps de parler.
03:34Mais vous me le dites.
03:36Et...
03:38Ensuite, j'ai été voir le spectacle.
03:40Enfin, qu'ils écrivaient, parce que c'était des amateurs.
03:44Et un des acteurs s'est écrasé contre un bus.
03:46Il a perdu...
03:48Ne vous inquiétez pas, il est resté vivant.
03:50Il a gardé la vie.
03:52Comme moi, j'avais vu le spectacle.
03:54On a proposé
03:56Est-ce que tu veux pas le faire, parce que tu connais le spectacle ?
03:58Il avait quatre phrases à dire
04:00dans une cabine téléphonique, d'ailleurs.
04:02Je l'ai fait pour me rapprocher.
04:04Vous allez me demander, est-ce que vous l'avez...
04:06J'aimerais bien savoir, oui.
04:08Ah, quand même.
04:10D'accord, d'accord.
04:12Et alors, la même année, en 1992,
04:14il y avait ça à la télé belge.
04:16Allô, les amateurs !
04:18Ça, j'ai laissé c'qu'il y avait.
04:20J'ai même avec mon poisson !
04:24J'ai un petit sanglier !
04:28Avec un robinet qui fouille !
04:30Fouille, fouille !
04:32Here we go !
04:34Thank you, guys !
04:36Welcome to the America !
04:40Les snuls, allô les américains,
04:42parce que Canal+, France avait les nuls,
04:44Canal+, Belgique avait les snuls,
04:46et Stéphane Liberski, vous étiez auteur
04:48et réalisateur, et c'était vraiment les nuls,
04:50version belge, et puis Benoît avait fait une apparition.
04:52Faut voir le costume, hein.
04:54On se connaissait déjà.
04:56Et donc, oui, je remarque en écoutant
04:58la chanson que ça n'a pas tellement changé.
05:00Allô, les américains !
05:02On appelle toujours les américains.
05:04Le gendarme du monde, oui, voilà.
05:06Et après, vous avez fait un film, c'est ça ?
05:08Un film belge.
05:10L'idée, c'était des émissions, comme les nuls,
05:12et puis on a
05:14élaboré les émissions, de sorte que
05:16avec les émissions à l'écoupement,
05:18de manière très subtile, on ait pu faire
05:20un long métrage.
05:22Le long métrage s'appelle Film Belge,
05:24et ce sont tous des extraits des émissions
05:26qui sont venues
05:28hebdomadairement, quoi.
05:30C'est très culte
05:32chez nous, hein, les nuls.
05:34Je peux vous donner mille exemples.
05:36Ça, c'est vraiment belge, encore une fois.
05:38Mais il y en a tant, tant, tant
05:40à raconter sur les nuls.
05:42Il y a autre chose qui est absolument culte
05:44en France, ce sont les carnets
05:46de M. Manhattan.
05:48Le diagnostic était sans appel.
05:52Syndrome de botte.
05:57Là, il avait une tête
05:59en forme de godasse.
06:01Ça fait rire, mais ça va.
06:03Mais j'ai eu du mal à m'en remettre.
06:05Les carnets de M. Manhattan,
06:07c'est absolument génial.
06:09Il faut préciser, à l'image, c'est un enfant avec une tête
06:11à la place de la tête, il a une botte.
06:15Peut-être certains médecins nous écoutent,
06:17le syndrome de botte existe vraiment, je me rappelle plus du tout de quoi c'est,
06:19mais ça nous faisait hurler de rire,
06:21l'enfant qui vient avec une botte à la place de la tête.
06:23Et vous vous autorisiez tout, là-dedans,
06:25c'est ça qui était génial.
06:27À la grande époque de Canal,
06:29on pouvait faire vraiment, on avait même exigé,
06:31enfin exigé, c'est un mot fascinant,
06:33on avait demandé de pouvoir le faire
06:35en pellicule pour que ça reste des petits films
06:37qu'on ait vraiment le vernis
06:39du 16 mm.
06:41On nous avait laissé faire, et en plus,
06:43on n'a jamais eu la moindre
06:45censure, une seule fois
06:47sur les Césars.
06:49On m'avait demandé de faire un...
06:51C'est d'ailleurs comme ça que j'explique
06:53aussi, j'ai jamais de César,
06:55mais pourtant il en a disparu, monsieur.
06:57Et on avait fait un où je me moquais de
06:59M. Craven, et c'était peut-être maladroit,
07:01mais celui-là, on nous l'a censuré.
07:03Celui-là, il est à Thaïlande.
07:05Vous avez travaillé dessus aussi, Stéphane Liberti,
07:07sur ses disquettes ?
07:09Oui, il y en a un où je fais un professeur de philosophie
07:11versé dans l'Allemagne.
07:13Oui, il le fait très bien,
07:15les profs du NIF, il le fait super bien.
07:17Et alors j'ai réfléchi à un truc,
07:19parce qu'à un moment, il termine toujours en disant
07:21« Et je suis au CNRS ». Vous avez remarqué ?
07:23Quand les gens rejoignent, il y a toujours « Et je suis chercheur au CNRS ».
07:25Et je me suis dit un truc,
07:27par exemple, le CNRS,
07:29vous pouvez dire que...
07:31C'est toujours des noms...
07:33L'ARCOM, prenez l'ARCOM par exemple.
07:35Moi, si je devais ouvrir un café,
07:37un bistrot,
07:39je le baptiserais ou le CNRS,
07:41ou l'ARCOM !
07:43Chaque fois qu'on vous demande...
07:45Et quand ta femme te demande « Mais tu viens d'où ? T'étais où ? »
07:47Tu lui dis « Excuse-moi, j'étais à l'ARCOM ! »
07:49« Bah oui, j'étais à l'ARCOM,
07:51il fallait t'y attendre ! »
07:53« Mais en fait, tu passes tes soirées ? »
07:55« Bah oui ! »
07:57Et après, je suis passé au CNRS, et c'est 3 mois que ça a bardé !
07:59Je trouve que tous les noms
08:01qui sont de discipline,
08:03tu peux en faire un nom de café.
08:05Réfléchissez bien autour de vous,
08:07cherchez les noms de discipline.
08:09Ça en fait un bistrot, ça marche un mois.
08:11Et puis après, on se rend compte que l'ARCOM...
08:13Il y a pas mal de mecs qui sont à l'ARCOM.
08:15« Je suis à l'ARCOM ! »
08:17On va parler d'une autre de vos passions,
08:19la bande dessinée avec Sébastien Bordenave.
08:21On revient tout de suite.