Avec Anne-Cécile Violland, députée Horizons de Haute-Savoie, auteur d’une proposition de loi visant à freiner les géants de la fast-fashion
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00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04— Vous connaissez certainement Temu, qui est le site de vente en ligne chinois, qui vende de très nombreux produits.
00:11Il n'y a pas que des vêtements sur Temu. Vous connaissez d'autres sites de vente en ligne chinois.
00:18Eh bien je suis en direct avec Anne-Cécile Violon, qui est députée Horizon de Haute-Savoie. Bonjour, Anne-Cécile Violon.
00:24— Bonjour, Jean-Jacques. Bonjour à tous.
00:26— Merci d'être avec nous. Vous êtes l'auteur d'une proposition de loi visant à freiner les géants de la fast fashion.
00:32Pourquoi ? Pourquoi ? Parlons-nous de ce sujet ce matin, parce que Bruxelles ouvre une enquête contre Temu, géant chinois.
00:40La Commission européenne ouvre cette enquête contre le site de commerce en ligne, soupçonné d'agir insuffisamment
00:46contre la vente de produits illégaux potentiellement dangereux. Est-ce que ces sites vendent des produits potentiellement dangereux,
00:54Anne-Cécile Violon ? — Malheureusement, c'est une certitude. Ces sites vendent énormément de produits dangereux, quels qu'ils soient.
01:02Il y avait un chiffre qui m'avait frappé pendant le travail sur la loi. 95% des jouets vendus sur Temu ne sont pas conformes
01:12à la réglementation européenne. On est dans quelques semaines à Noël. Il faut absolument que cela se sache.
01:18Exemple des choses très très bêtes, tout simplement des jouets pour les bébés dont des toutes petites pièces sont détachables,
01:24et donc ingérables. Ça, en Europe, c'est pas possible du tout. Le problème de Temu, c'est qu'il n'y a aucun contrôle.
01:30Donc comme il n'y a pas de magasins physiques, tout se fait évidemment par vente par correspondance.
01:35Et il n'y a aucun contrôle sur les produits. Il y a un sujet, justement, au niveau de la loi européenne, et c'est aussi au travail.
01:41C'est par exemple qu'en dessous de 150 €, il n'y a pas de taxe de douane. Donc c'est aussi... Si on modifie, et c'est une volonté européenne,
01:48ce sera aussi un moyen de pouvoir contrôler davantage ces endroits. — J'ai compris, Anne-Cécile Violon.
01:53C'est là où l'Europe est importante. Le travail de la Commission européenne, l'exécutif bruxellois qui joue maintenant le rôle de gendarme du numérique
02:01dans l'UE, il faut le savoir, va examiner les risques liés à la conception addictive du service de vente en ligne, y compris les programmes de récompense aussi.
02:09Il y a le danger, mais aussi la manière dont on attire les clients. — Absolument. Et ça, c'est complètement novateur.
02:17C'est une loi qui avait été votée en 22. C'est le Digital System Act, et qui dit que les plateformes doivent absolument mettre en place effectivement
02:30des pratiques, un système qui permette de lutter contre les pratiques opaques et les contenus illégaux. Donc c'est par exemple de pouvoir produire des notices.
02:42Quand ils vendent un produit, des notices qui sont lisées par tout le monde et même compréhensibles par un enfant, par exemple.
02:47C'est un changement majeur dans l'Europe. Ça veut dire que là, aujourd'hui, on ne flique pas les utilisateurs de ces plateformes. On va surveiller les plateformes
02:55de plus de 45 millions d'utilisateurs. Timus, c'est 92 millions. Et manifestement... — 92 millions d'utilisateurs ? — 92 millions d'utilisateurs.
03:03Et manifestement, ils se sont déjà fait taper sur les doigts. On a demandé de produire une évaluation. L'évaluation a été jugée par l'Europe trop vague.
03:12Donc c'est pour ça que cette enquête est mise en place. Et véritablement, c'est essentiel. C'est un sujet de véritablement de santé, de sécurité sanitaire.
03:22— Oui. Mais comment... Oui, vous avez raison, Anne-Cécile Violland. Comment peut-on tolérer que chaque jour, des centaines de milliers de colis
03:30arrivent chez nous, surtout en provenance de Chine, avec des marchandises qui ne respectent pas les règles du marché européen ?
03:37— C'est exactement ça. Et donc on voit bien qu'il y a aussi une question de notre souveraineté aujourd'hui, où nos producteurs à nous sont soumis
03:44à un nombre de règles évidemment importantes et que là, évidemment, ces plateformes échappent à tout contrôle. Donc c'est une vraie révolution,
03:54ce DSA, le Digital System Act. C'est vraiment une volonté de réguler nos plateformes. — Mais que peut faire l'Europe ? Des sanctions, des amendes
04:05et même aller jusqu'à l'interdiction ? — Alors en tout cas, la première sanction qui est massive, c'est d'aller jusqu'à 6% du chiffre d'affaires
04:14de la société. Donc une plateforme qui est évidemment contre. Eh ben oui, bien sûr, bien sûr. Et c'est forcément quelque chose qui va être
04:25parlant pour ces sociétés. Et vraiment, j'insiste sur le côté vraiment innovant. Et pour la première fois, c'est l'Europe qui s'en saisit
04:33au niveau du monde entier. Et c'est évidemment étudié par le reste du monde pour pouvoir l'appliquer aussi dans chacun des pays.
04:40— Oui, l'enquête de Bruxelles... — Ça, c'est vrai pour les grosses... Bruxelles le fait pour les grosses plateformes. Oui, pardon.
04:45— Oui. Non, non. Je disais, Anne-Cécile Violland, je vous ai coupé. L'enquête de Bruxelles intervient après plusieurs mises en garde
04:50et des questions écrites adressées à la plateforme. Et les réponses n'ont pas été satisfaisantes quand il y en a eu.
04:56C'est ça. C'est ça. C'est exactement ça. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, cette enquête est ouverte. Et c'est vraiment... Il faut vraiment s'en réjouir.
05:03Il faut vraiment s'en réjouir. — Oui. Mais moi, je suis le premier à m'en réjouir. Et je vais demander à nos auditeurs, 0 826 300 300,
05:10vous achetez sur Timu, parce qu'on achète tout, hein. On peut tout acheter, vêtements, jouets, décorations, outils, high-tech,
05:17enfin etc., etc. — Absolument tout et à des prix défiant toute concurrence. C'est bien le problème, justement. Et c'était aussi
05:24ce à quoi voulait s'attaquer la loi. C'est-à-dire que c'est produit dans des conditions mais tellement épouvantables que forcément,
05:31on arrive à sortir des produits qui sont extrêmement bas, à des prix extrêmement bas. Mais il y a aussi un sujet qui est derrière tout cela.
05:39C'est que la plupart des ventes se font à perte. Et l'objectif de la Chine, c'est aussi d'utiliser ces applications pour pouvoir
05:48pirater les données des utilisateurs. Ça, on pourra peut-être en reparler un autre jour. Mais il y a un vrai sujet là-dessus aussi.
05:53— Bien évidemment. — Et notamment, le DSA s'en occupe. — Merci beaucoup, Anne-Cécile Violand, pour votre combat. C'est très intéressant.
05:59Député d'Horizon de Haute-Savoie, c'est très intéressant parce que tant d'auditeurs et d'auditrices font appel à ces sites en ligne.
06:06Alors faites très attention, très très attention. Je vous le dis tout de suite. Vous allez réagir. 0826-300-300, ça vous arrive.
06:14Vous nous le dites évidemment. Il est 7 h 18. Encore une fois, François Triot en direct dans quelques instants. 7 h 18, le rappel des titres
06:22de l'actualité avec Laurie Leclerc.