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Dans la deuxième heure de son émission consacrée à la culture, Thomas Isle reçoit chaque jour un invité.
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Transcription
00:00C'était un plaisir d'accueillir pour la première fois dans cette émission, l'un des humoristes et comédiens les plus populaires de France en février dernier.
00:07Son téléfilm, Le Nounou sur TF1, a réuni plus de 6 millions de téléspectateurs.
00:13Bonjour Boudère.
00:14Très belle intervention.
00:15Bonjour, comment ça va ?
00:17Très belle manière de mettre votre casque.
00:19Pourquoi il n'est pas bien mis ?
00:21Sur Europe 1.fr
00:22Il y a des fils qui pentent.
00:23Et pourquoi il faut être comme les autres ?
00:25Pourquoi on ne peut pas être chacun comme on est ?
00:27Ah oui, oui.
00:29Ça va Héloïse ?
00:30Ça va super bien.
00:31Vous êtes très gentille dans cette émission.
00:34Déjà ? Mais vous nous connaissez à peine.
00:35J'ai entendu des trucs pas ouf sur vous.
00:39N'écoutez pas les autres.
00:40Vous êtes très gentille, vous m'avez très bien reçu.
00:42Merci Boudère.
00:43Et à la menthe.
00:44On est très heureux de vous recevoir.
00:45Je suis très content, merci.
00:46Comment ça va ?
00:47On est en pleine forme.
00:48Vous revenez avec un nouveau spectacle ?
00:49Exactement, qui s'appelle Ah, l'école.
00:59C'est ce sacré Charlemagne.
01:03Sacré Charlemagne.
01:06C'est la musique du début.
01:08J'ai l'impression que je vais faire mon spectacle.
01:11C'est vrai, Charlemagne il a inventé l'école.
01:14Lui il n'a jamais été, mais il a inventé.
01:17C'est vrai, il nous a laissé ce bordel.
01:19Je n'avais pas pensé à ça.
01:20Charlemagne il n'a jamais mis un pied à l'école.
01:22Non, parce qu'il a inventé.
01:24Ça s'appelle Ah, l'école.
01:25Et on sent que dans ce Ah, l'école,
01:27il y a du positif comme du négatif.
01:28Il y a du tout.
01:29Je compare un peu l'école de mon fils
01:32avec mon école.
01:33Sans être trop vieux jeu,
01:35sans être dans le truc,
01:36oui, c'était mieux avant.
01:38Mais voilà, il y a plein de choses
01:40qui ont bien progressé aujourd'hui.
01:42Il y en a d'autres un peu moins,
01:43comme le harcèlement.
01:44On en parlera.
01:45Vous, le positif, c'était plutôt la maternelle.
01:47Vous avez adoré la maternelle.
01:49La maternelle !
01:50Toute ma vie, j'aimerais rester à la maternelle.
01:53Ça ressemble un peu au chômage, la maternelle.
01:56On est fatigué, on fait la sieste.
01:58Quand on a envie de manger,
02:00on nous donne à manger.
02:01Et on n'est même pas obligé d'aller aux toilettes.
02:03Oui, c'est vrai !
02:04C'est vrai, la maternelle,
02:05on fait tout sur place.
02:06Et quand on vous change,
02:07on est très content.
02:09Oh, il a fait caca, le petit Boudé !
02:11Non, mais j'aime bien.
02:12J'aimais beaucoup,
02:13j'aimais beaucoup cette période de la maternelle.
02:15Avec les chansons,
02:16une souris verte qui courait dans l'herbe.
02:18D'ailleurs, il y a beaucoup d'enfants dans la salle.
02:20Surtout.
02:21Ils sont un peu choqués
02:23quand vous leur dites, Boudère,
02:24que petit, vous vous faisiez taper sur les doigts
02:26avec une raide.
02:27On se sent dans la salle,
02:28ça se faisait à l'époque.
02:29Oui, ça se faisait.
02:30Oui, à l'époque,
02:31ils tiraient les joues.
02:33En primaire, moi,
02:35j'étais beau gosse avant la primaire.
02:37C'est une maîtresse
02:39qui s'est trop échardée sur moi.
02:41Non, mais c'est vrai que
02:43c'est ce que je raconte.
02:44Je ne vais pas vous faire tout mon spectacle,
02:46mais ce que je raconte un petit peu dans le spectacle,
02:48c'est que la maîtresse décolle.
02:50Je dis bien aux auditeurs,
02:51parce qu'on sait jamais,
02:52des fois, il y a des gens qui ne comprennent pas.
02:54La maîtresse décolle,
02:55elle était hyper respectée dans les familles.
02:57C'était un peu la continuité des parents
03:00dans l'éducation.
03:02Et les parents soutenaient toujours les profs.
03:04Tout le temps, tout le temps,
03:05même quand c'était faux.
03:07Mais aujourd'hui,
03:08ça a beaucoup, beaucoup changé.
03:09C'est vrai qu'aujourd'hui,
03:10les parents acceptent moins
03:11que les élèves se fassent engueuler,
03:13se fassent engueuler.
03:15C'est vrai qu'on ne se faisait pas taper dessus.
03:17Nous, on ne se faisait pas taper dessus.
03:20Moi, je me souviens avoir pris une claquin.
03:23Par ma prof.
03:25Je l'ai dit à ma mère en rentrant à la maison.
03:27Elle m'a dit, elle a bien fait.
03:29Après, on aimerait savoir la bêtise que vous avez faite.
03:31Je ne sais plus.
03:32C'est vrai qu'on avait peur de la maîtresse.
03:34Elle était beaucoup respectée.
03:35Aujourd'hui, c'est la maîtresse
03:36qui a peur de tout le monde.
03:37Par contre, le collège,
03:38vous en parlez comme d'un cauchemar.
03:40Vous dites que vous étiez 43 élèves dans votre classe.
03:42Ce n'est pas possible, 43.
03:43Si, il faut voir qui fait les réglages.
03:45Parce qu'à un moment donné, ça ne va pas.
03:47On était 43 en début d'année.
03:50On était beaucoup.
03:51C'est vrai que la première heure de cours,
03:53les 40 premières minutes, c'était juste
03:55chut, taisez-vous, asseyez-vous, chut, taisez-vous, asseyez-vous.
03:58J'extrapole pour que ça soit bien rigolo.
04:01C'est quand même un spectacle comique.
04:03Mais c'est aussi une façon de dire que
04:05c'est compliqué quand on est beaucoup dans une salle de classe.
04:08Le prof ne peut pas tout gérer.
04:10Si vous ne montez pas dans le train,
04:12tant pis pour vous.
04:13Je raconte un peu tout ça.
04:15Ce qu'il y a de super dans votre spectacle, c'est qu'il est très lent.
04:17On peut s'arrêter à cette phrase-là.
04:20Thomas le disait, il y a des enfants qui viennent.
04:23Il y a beaucoup d'enfants.
04:24Il y a des rires d'enfants dans la salle.
04:25C'est très agréable.
04:26Mais les parents de ces enfants ont entre 30 et 40 ans.
04:29Et du coup, on s'y retrouve tous dans les anecdotes.
04:31Et on s'y retrouve tous dans le décor que vous avez fait de votre spectacle.
04:33Moi, il y a quelque chose qui m'a marqué.
04:35Vous avez reconstitué une salle de classe.
04:36Oui, c'est ça.
04:37De notre époque, plus que l'actuelle.
04:39Et il y a la fameuse équerre jaune.
04:41Vous savez, il y a le tableau.
04:43Et ça rappelle énormément de souvenirs.
04:45C'est-à-dire que dès que le rideau s'ouvre,
04:47on est totalement plongé dans cette époque-là
04:49qui nous appartient finalement un peu à tous.
04:51Oui. C'était quoi la question ?
04:53Non, c'était une remarque.
04:55Que tout le monde s'y retrouvait, toutes les générations.
04:57C'est ce que j'essayais de faire, même dans le spectacle précédent,
05:00qui s'appelait Un bout d'Érisbach,
05:02où je reconstituais ma chambre d'enfants.
05:04Je mélange le stand-up avec le théâtre.
05:08Parce que j'ai rencontré le théâtre à un moment donné dans ma vie.
05:10Et j'ai vu que moi, il fabriquait les décors.
05:13Et je me suis dit, pourquoi nous, dans le one man,
05:15dans le stand-up, on n'aurait pas un décor
05:17quand on parle d'un thème ?
05:19Et je voulais vraiment que quand le rideau s'ouvre,
05:22le public ne soit pas arnaqué
05:25en se disant, il s'est pas foulé le mec.
05:27C'est un vrai show.
05:28Ouais, une bouteille d'eau, une serviette,
05:30il va faire un spectacle, il va se doucher.
05:32On sait pas s'il va se doucher ou s'il va faire un spectacle.
05:34Et là, non, au contraire,
05:36c'est vrai que les 30-40 premières secondes,
05:38les gens sont ébahis devant ce spectacle.
05:42Comme une pièce de théâtre.
05:43Exactement.
05:44À l'école, c'est le nouveau spectacle de Boudet.
05:46On va continuer à en parler.
05:47C'est à voir Enfamy, c'est en ce moment au grand point virgule.
05:50Et puis en tournée ensuite à partir de janvier.
05:52Partout dans le monde.
05:53En toute la France, bien sûr.
05:55Dès qu'il aura réussi à mettre son dos d'aplomb.
05:57Oh, vous inquiétez pas.
05:58Juste après l'émission, je fonce voir un mécanicien.
06:01Un petit ostéo.
06:02Il ne peut plus rien.
06:03Mais je vais prendre un mécanicien qui va me souder les vertèbres.

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