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Retrouvez le replay de la chronique "Pourquoi ?" de l'Équipe de Greg du 01/11/2024.

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Sport
Transcription
00:00L'hymne américain, ça prend toujours un peu au trip, quand même.
00:14Mais j'attendais à ce que vous chantiez l'hymne américain, vous voyez, Georges.
00:17C'est qui chante, je ne vais pas faire un duo avec lui.
00:19L'hymne américain à quatre jours des élections aux Etats-Unis.
00:23Alors, vous allez me dire, mais quel est le rapport avec nous dans l'absolu ?
00:26Mais quel est le rapport avec nous dans l'absolu ?
00:28Si ça se joue à quelques voix, les sportifs pourraient peut-être un peu faire pencher la balance.
00:34On dit bien ça de Taylor Swift, alors pourquoi pas des sportifs ?
00:37Les sondages donnent Donald Trump.
00:39Vous avez regardé Quotidien hier ?
00:41Non, j'étais ici.
00:43C'est votre quotidien.
00:45Les sondages donnent Donald Trump et Kamala Harris au coude à coude.
00:48LeBron James, vous connaissez ?
00:50Oui.
00:51La superstar NBA, elle a posté hier soir cette vidéo.
00:57Regardez un montage où il accuse très clairement Donald Trump et ses proches de mener une campagne raciste.
01:06On y voit plusieurs extraits du meeting et des déclarations du candidat républicain.
01:10LeBasketeur accompagne sa vidéo d'un message.
01:12Attendez, on va se recaler parce que là, c'est pas parti.
01:15On va le voir, le message, parce que là, on n'avait pas le son, on n'avait rien.
01:18Regardez le message qui a été posté par LeBron James.
01:20Ce n'est pas produit à l'américaine, ce n'est pas une production américaine, là, ce soir.
01:23Regardez, ça c'est la vidéo qu'il a postée hier soir.
01:25Il explique très clairement que Donald Trump et ses proches mènent une campagne raciste.
01:30On y voit plusieurs extraits du meeting, des déclarations du candidat républicain.
01:35LeBasketeur accompagne sa vidéo d'un message que l'on va redécouvrir maintenant, comme il se doit.
01:43Il a dit ceci, LeBron James.
01:49Ça, c'est Donald Trump.
01:50Maintenant, on va avoir LeBron James qui va enfin parler.
01:54De quoi parlons-nous ?
01:56« Ici, dit LeBron James, quand je pense à mes enfants, à ma famille, à la façon dont ils vont grandir,
02:00le choix est clair pour moi, voter Kamala Harris. »
02:03Alors, son appel au vote est clair.
02:05Il nous rappelle qu'il y a quelques mois, en France, on débattait sur la parole des sportifs.
02:09Souvenez-vous, des bleus notamment, qui hésitaient.
02:11Certains l'ont fait à se positionner politiquement en pleine campagne législative.
02:15Du coup, nous, on vous explique ce soir, ceci, ces élections américaines,
02:20pourquoi les sportifs sont au centre du jeu.
02:23Et on a entendu LeBron James, justement, avec le boss en plus.
02:28Alors, derrière lui, apparemment, c'est presque toute la NBA qui soutient la candidate démocrate.
02:33Regardez cette photo prise juste avant les Jeux Olympiques par la Team USA de basket.
02:37On sait, ils nous ont battus en finale NBA.
02:39Et derrière, c'est affiché les Avengers, fièrement, avec Kamala Harris.
02:44Regardez, ils sont tous là.
02:46Tout sauf une surprise pour Maxime Aubin, le correspondant de l'équipe aux Etats-Unis.
02:51Ce qui est simple à comprendre, c'est que dans cette ligue,
02:53il y a trois quarts de joueurs qui sont noirs américains, de couleur noire.
02:58La ligue aussi s'ouvre de plus en plus à l'étranger, à l'international,
03:03avec des joueurs qui sont européens, qui sont africains, qui sont asiatiques.
03:07Et donc, clairement, les valeurs de la NBA ne se retrouvent pas du tout côté républicain,
03:14mais clairement du côté démocrate.
03:16Donc voilà, la ligue est vraiment aussi engagée pour Harris.
03:20Tellement engagée, tellement importante.
03:22Les basketteurs dans le débat public.
03:24Stephen Curry, la superstar des Golden State Warriors,
03:27apparaît au grand meeting démocrate où Kamala Harris est investie.
03:31C'était le 22 août dernier à Chicago.
03:44C'était le 23 août dernier à Chicago.
04:03Alors tout sauf trunc pour Curry et les Warriors,
04:05qui, je vous rappelle, avaient refusé de se rendre à la Maison-Blanche en 2017
04:08lorsqu'ils avaient gagné le titre, pour ne pas s'afficher avec le Républicain.
04:12Son son de cloche chez l'ancien coach de Tony Parker,
04:15l'actuel coach de Victor Imania, je crois que vous l'avez écouté tout à l'heure,
04:18Greg Popovich, son traîneur des Spurs.
04:20Cette semaine, il nous a dit pendant 10 minutes,
04:23ça a duré vraiment 10 minutes, ce qu'il pensait de Donald Trump.
04:42Greg Popovich, pour ceux qui ne connaissent pas l'NBA,
04:52c'est comme si Carlo Celotti prenait une position comme ça sur le foot.
04:5675 ans, l'ancien militaire, diplômé en études soviétiques,
04:59il parle de politique à ses Spurs.
05:01Maxime Aubin qui nous l'a décrit cette semaine dans l'équipe.
05:06En 2015, Trump arrive.
05:09Il considère que Trump, c'est clairement une menace pour la démocratie,
05:13pour les valeurs américaines, pour la liberté.
05:16C'est là qu'il commence vraiment à s'engager contre lui.
05:19Ce qu'on peut dire aussi, c'est que les Spurs,
05:21c'est l'équipe la plus politisée en NBA,
05:25sans doute avec Golden State,
05:27Steph Curry, le joueur, et l'entraîneur Steve Kerr aussi,
05:30qui se sont rangés derrière la candidate démocrate Kamala Harris.
05:36On a compris côté basket,
05:38mais pour trouver les soutiens de Donald Trump assumés,
05:41c'est plutôt une caricature,
05:43parce que vous êtes allés les chercher dans le monde de la bagarre.
05:45Ce n'est pas moi qui suis allé les chercher,
05:46c'est eux qui s'affirment.
05:48Regardez la une de l'équipe magazine,
05:50que je vous invite à lire ce week-end,
05:52avec cette une.
05:53White Power, le nom n'a pas été choisi au hasard,
05:55consacré à Dana White,
05:56le controversé président de la toute puissante UFC,
05:59les arts martiaux mixtes,
06:00enquête d'Antoine Bourlon et Jérôme Guillas.
06:02On a la tête de ce qui est devenu un mastodonte du divertissement,
06:05et un soutien actif, très actif même, de Donald Trump.
06:09La preuve, regardez, il y a quatre jours,
06:11c'était un meeting républicain au Madison Square Garden de New York.
06:29Il faut savoir que Trump a accueilli
06:30le premier événement de Dana White en 2001,
06:32dans son Taj Mahal à Atlantic City.
06:33C'est l'une des seules fédérations UFC qui a pu continuer
06:35pendant le Covid grâce à Trump.
06:37On a vu cette semaine des combattants prestigieux de l'UFC,
06:40vous le voyez à l'image,
06:41défiler dans des meetings républicains.
06:44C'est quand même dans la dernière ligne droite
06:46assez fascinant de voir ça,
06:48de sortir ces combattants-là.
06:49Trump est chez lui à l'UFC,
06:50où il tente de convaincre les jeunes sensibles
06:52à son discours masculiniste.
06:54On le voit Trump également apparaître régulièrement
06:56dans les salles, regardez,
06:58où il est vraiment accueilli, acclamé,
07:00comme un combattant.
07:01Ça lui a beaucoup servi, notamment,
07:03pour redorer son image après l'envahissement de Capitole,
07:05donc il s'en souvient,
07:06Trump s'était également invité dans le monde du catch,
07:08qui correspond bien à son électorat populaire,
07:10blanc,
07:11le superstar historique des catchers,
07:15vous connaissez je pense tous,
07:16c'est lui, Hulk Hogan, 71 ans,
07:18slogan « I am a real American »,
07:20« Je suis un vrai Américain »,
07:21il était où cette semaine ?
07:22Eh bien lui aussi au Madison Square Garden,
07:24lui aussi utilisé dans la dernière ligne droite électorale
07:27pour Trump.
07:50Alors on voit l'engagement en tout cas des sportifs,
07:52on a vu la NBA, l'UFC, ok,
07:54mais le gros enjeu ça reste quand même
07:56le sport numéro un aux Etats-Unis,
07:58c'est-à-dire le football américain.
07:59La NFL, la ligue très très populaire,
08:02effectivement,
08:03qui était historiquement composée de propriétaires
08:05de franchises plutôt conservateurs,
08:06blancs,
08:07mais cela a évolué depuis quelques années,
08:08l'image de la ligue bousculée,
08:09notamment par ces joueurs noirs
08:10qui posaient un genou à terre
08:11pendant l'hymne américain
08:12pour dénoncer les violences policières
08:13contre les afro-américains.
08:14Vous avez vu Colin Kaepernick et Lefresa,
08:16qui n'y a plus jamais joué depuis.
08:18Il y a une franchise qui est au centre
08:19des convoitises politiques,
08:21vraiment, c'est eux,
08:22les très populaires Kansas City Sheeps,
08:24vainqueurs de trois Super Bowls
08:26sur les cinq dernières années.
08:27C'est un peu genre le Réal,
08:28qui arrive et qui gagne tout.
08:30Il y a une super star,
08:31vous le voyez avec le trophée,
08:32c'est le quarterback Patrick Mahomes,
08:34prudent, lui, sur son vote de mardi.
08:53Voilà, pas de consigne.
08:54Ce serait une prise de guerre
08:55pour les politiques très importante.
08:56Patrick Mahomes, comme lui,
08:58il ne parle pas,
08:59ce sont leurs compagnes
09:00qui sont observées aux joueurs des Sheeps.
09:02Regardez cette photo.
09:04Travis Kielse,
09:05c'est la star des Sheeps également,
09:06vous le reconnaissez,
09:07il est avec la moustache
09:08et un chapeau,
09:09sa compagne,
09:10elle est à gauche,
09:11c'est Taylor Swift, évidemment,
09:12la chanteuse soutien Totem
09:13de Kamala Harris.
09:14Avec les lunettes,
09:15vous retrouvez Patrick Mahomes
09:16qu'on vient d'entendre.
09:17Et à droite,
09:18toute à droite,
09:19c'est sa compagne,
09:20Brittany Mahomes
09:21qui a liké,
09:22tiens, tiens,
09:23Donald Trump
09:24sur les réseaux.
09:25Deux couples,
09:26stars,
09:27un enjeu politique
09:28majeur dans la campagne,
09:29le candidat Trump
09:30en a même parlé à la télévision.
09:31Ah oui,
09:32il ne dort pas.
09:51Voilà,
09:52Donald Trump
09:53qui vient parler
09:54à la télévision.
09:55Un joueur
09:56de ces très observés Sheeps
09:57a quand même
09:58donné clairement
09:59son opinion.
10:00C'est le kicker
10:01Harrison Butker.
10:02Il a donné son opinion
10:03parce que lui,
10:04il est très clairement
10:05contre l'avortement.
10:06Il a dit à la télévision nationale.
10:21Voilà,
10:22alors imaginez
10:23toutes ces prises de position
10:24en France.
10:25C'est inimaginable.
10:26Il y aura même
10:27des présidents de fédérations
10:28ou des sportifs
10:29qui vont comme ça
10:30parler dans les meetings
10:31ou qui donnent
10:32des positions sociales
10:33très importantes
10:34sur une chaîne d'information
10:35en continu au niveau national.
10:36C'est inimaginable
10:37tout simplement.
10:38Certains préfèrent
10:39quand même aux Etats-Unis
10:40le silence.
10:41Il y en a un
10:42qu'on n'a pas entendu.
10:43Il a l'habitude,
10:44c'est Michael Jordan.
10:45Lui,
10:46vous savez,
10:47on lui a souvent reproché
10:48aussi de ne pas beaucoup
10:49parler.
10:50Il est plutôt démocrate,
10:51Michael Jordan.
10:52On sait qu'il y a
10:53cette phrase légendaire
10:54qu'il avait prononcée
10:55qu'il n'a pas démentie d'ailleurs.
10:56C'est que s'il ne se positionnait pas,
10:57c'est parce que
10:58les Républicains aussi
10:59achètent ses chaussures.
11:00Business is business.
11:01Merci beaucoup Georges.
11:02C'est intéressant
11:03en tout cas
11:04de voir l'engagement.
11:05Bravo,
11:06bien joué
11:07pour tous les extraits
11:08et merci à Arthur Givran
11:09qui vous a aidé
11:10à préparer.
11:11Vous restez avec nous Georges
11:12parce qu'il y a encore
11:13quelques petits éléments
11:14et on va élargir le débat
11:15en dehors des Etats-Unis
11:16mais parler du rôle
11:18s'investir dans
11:19le monde politique,
11:20s'engager.
11:21Vous restez avec nous.
11:22On va prendre connaissance
11:23du plateau
11:24et des positions de chacun.
11:25C'est comme au State ici.
11:26Attention, ça va être scénarisé.
11:27A tout de suite.
11:37Vous êtes de retour
11:38dans l'équipe de Greg
11:39et regardez bien l'entrée
11:40de Nabil Jilit.
11:41Alors écoutez Nabil.
11:42En direct.
11:43Je vais saluer tout le monde.
11:44Giovanni, Benoît.
11:45Alors Nabil.
11:47Anthony.
11:48Nous avons Djibril.
11:49Nous avons Jérémie.
11:50J'ai une grosse info
11:51mais vu comment
11:52on m'a envoyé sur le banc,
11:53je ne vais pas la donner.
11:54Allez, partez sur le banc
11:55tout de suite.
12:00Georges Carreno
12:01est avec nous.
12:02Je rappelle juste
12:03qu'on attend évidemment
12:04on parlera tout à l'heure
12:05du match entre Lille et Lyon.
12:06On attend les compos.
12:07On vous les donnera.
12:08Qu'on aura un débat
12:09sur les 30 buts possibles
12:10ou pas de Barcola.
12:11Il y aura du Fight Club
12:12parce que je sais
12:13que vous attendez ça
12:14avec impatience
12:15parce qu'il y a Assez Milan
12:16qui joue demain
12:17sur la chaîne d'équipe
12:18à 20h45.
12:19Le match Assez Milan-Monza.
12:20On vous inquiétait, Georges,
12:21tout à l'heure.
12:22Vous nous avez fait
12:23un splendide exposé
12:24sur l'implication
12:25des sportifs américains
12:26dans la campagne
12:27comme quoi c'est très important.
12:28Les sportifs,
12:29de manière générale,
12:30doivent-ils s'impliquer
12:31dans la vie politique ?
12:32On fait un petit tour de table.
12:33Chacun va me montrer
12:34son ardoise.
12:35Vous n'étiez pas prêts.
12:36C'est ça Giovanni ?
12:37C'était pas la même question.
12:38Ah pardon.
12:39Libre.
12:40Un sportif
12:41prenant position.
12:42Libre.
12:43Un sportif
12:44prenant position.
12:45Est-ce que ça vous gêne
12:46autrement ?
12:47C'était ça.
12:48C'était ça.
12:49C'est quoi la réponse ?
12:50C'est quoi la question ?
12:51C'est quoi la question ?
12:52Je n'ai jamais noté.
12:53On ne s'est pas compris.
12:54Chacun sa question.
12:55Ça ne vous gêne pas ?
12:56Non.
12:57Ça ne vous gêne pas ?
12:58Non.
12:59Il doit s'engager ?
13:00Il doit s'engager ?
13:01Non.
13:02Non, il ne doit pas s'engager.
13:03Allez-y, prenez le match.
13:04Ça m'intéresse.
13:05Non, parce qu'il peut s'attirer
13:08des problèmes.
13:10Il y aura toujours des gens
13:13qui trouveront quelque chose à dire.
13:15Et ça peut entacher
13:16sur sa carrière de football
13:18ou de sportif en général.
13:20Donc, je serai plus d'avis.
13:23C'est ce que j'ai fait
13:24toute ma carrière.
13:25On m'a lancé plein de fois.
13:26On a essayé plein de fois
13:28de me lancer dans la politique.
13:30Parce qu'on a vu
13:31les Américains très impliqués.
13:32Vous pensez que c'est différent
13:33de le faire aux Etats-Unis
13:34que de le faire en France,
13:35par exemple ?
13:36En France, c'est différent.
13:37C'est normal.
13:39C'est ceux qui ne parlent pas
13:40qui se font épingler.
13:42Jordan, il ne préfère rien dire.
13:44Et eux, c'est normal.
13:45Mais moi, en tout cas,
13:47on l'a vu à l'Euro
13:49avec l'équipe de France.
13:50Ils ont donné leur avis.
13:52Coup de fouet.
13:54Donc, moi, j'éviterai.
13:56On peut faire revenir Nabil.
13:58La grosse info de Nabil,
13:59tout d'abord.
14:00On va faire une petite parenthèse.
14:02Ok, merci Nabil.
14:03Allez, vous prenez la parole
14:04tout à l'heure.
14:05Allez-y, Anthony.
14:06Non, mais justement,
14:08évidemment, c'était quotidien
14:10les questions sur la politique.
14:12Après, il faut quand même
14:13préciser quelque chose.
14:14C'est que les questions
14:15sur la politique,
14:16elles étaient posées
14:17par des journalistes.
14:18Ce n'étaient pas les joueurs
14:19qui sollicitaient les journalistes
14:20pour qu'on leur demande
14:21leur avis.
14:22Donc, déjà, ils devaient
14:23s'adapter à une situation.
14:24Et je n'ai pas du tout été gêné
14:25par le fait qu'ils y répondent.
14:26Après, il y en a certains
14:27qui décidaient de ne pas y répondre.
14:28C'était tout aussi respectable.
14:29Il y en avait qui étaient
14:30dans l'avis.
14:31Il y en a d'autres
14:32qui étaient plus pondérés.
14:33Mais évidemment,
14:34comme le dit Bril,
14:35ça peut cliver.
14:37Ça se change aussi.
14:38Et ce n'est pas parce que
14:39les sportifs français
14:40étaient d'ordinaire
14:41plutôt sur le revenu
14:42qu'ils doivent l'être
14:43pour l'éternité.
14:44Je pense qu'il y a des enjeux
14:45qui peuvent être plus graves.
14:46Après, pour le sportif,
14:47ça crée une tension.
14:48Oui, mais sauf qu'il y a
14:49aussi des enjeux
14:50qui peuvent être plus graves
14:51qu'il y a 30 ans
14:52ou à une époque
14:53où les sportifs ne s'engageaient pas.
14:54Quand l'extrême droite
14:55est aux portes du pouvoir,
14:56moi, ça ne me gêne pas.
14:57Au contraire,
14:58que des sportifs
14:59puissent donner leur avis
15:00et s'ériger contre ça.
15:01Même s'il faut aussi
15:02se méfier des effets
15:03que ça va avoir.
15:04Ce n'est pas parce que
15:05Kylian Mbappé dit
15:06que ce n'est pas bien
15:07que les gens vont suivre.
15:08Je voulais justement
15:09faire une petite parenthèse
15:10par rapport à ça.
15:11On avait parlé
15:12avec les instituts de sondage
15:13par rapport à la popularité
15:14des bleus et de Kylian Mbappé
15:15dans la baisse de popularité
15:16des bleus.
15:17Parmi les raisons,
15:18il y avait notamment
15:19le positionnement politique
15:20qu'il y avait eu
15:21pendant l'euro
15:22qui était clivant.
15:23Donc, ils avaient perdu
15:24quelques personnes,
15:25on va dire,
15:26en supporter des bleus.
15:27Déjà, c'est vrai
15:28qu'aux États-Unis,
15:29ce n'est pas la même culture.
15:30Ils ont eu des sportifs
15:31qui ont impacté
15:32les droits civiques.
15:33On ne va pas refaire l'histoire.
15:34On ne va pas reparler
15:35de Mohamed Ali,
15:36ceux qui étaient aux JO
15:37de Mexico 68.
15:38Ce n'est pas ce qui me dérange.
15:39Moi, je suis pour que chacun
15:40soit un citoyen.
15:41S'il a envie de s'exprimer,
15:42il peut le faire.
15:43Ce qui me dérange,
15:44c'est que lorsque
15:45des sportifs s'expriment,
15:46je ressens,
15:47pardon,
15:48chez une partie
15:49de la population
15:50qu'il y a de plus en plus
15:51de bleus et de Kylian Mbappé
15:52qu'il y a de plus en plus
15:53de bleus et de Kylian Mbappé.
15:55je ressens,
15:56pardon,
15:57chez une partie
15:58de la population
15:59une forme de mépris de classe.
16:00C'est-à-dire que
16:01quand c'est un acteur,
16:02quand c'est,
16:03je ne sais pas moi,
16:04quelqu'un,
16:05voilà,
16:06un autre leader d'opinion
16:07dans un autre secteur
16:08d'activité
16:09pas politique,
16:10on l'écoute.
16:11Ah oui,
16:12c'est intéressant,
16:13machin.
16:14En revanche,
16:15quand c'est un footballeur,
16:16je ne sais pas pourquoi,
16:17il n'a pas le droit
16:18d'avoir un avis,
16:19il n'a pas le droit
16:20d'avoir une conscience politique.
16:21Chez certains,
16:22pas tous.
16:23Attention.
16:24Et c'est ça qui,
16:25moi en tout cas,
16:26m'interpelle.
16:27Il y a l'exemple
16:28de Jules Koundé,
16:29un footballeur
16:30qui s'engage beaucoup,
16:31il est connu pour ça.
16:32Il a parlé justement
16:34du rapport du footballeur
16:35à la politique.
16:36Et ce qui doit s'intéresser
16:37au pas,
16:38c'était au moment
16:39de la mort de Nile
16:40où plusieurs joueurs
16:41s'étaient engagés.
16:42Il a dit,
16:43c'est assez drôle
16:44de lire toute la frustration
16:45et le dédain
16:46qui émanent de certaines personnes
16:47lorsqu'un athlète
16:48ou plus particulièrement
16:49un footballeur,
16:50dans mon cas,
16:51s'exprime sur des sujets
16:52qu'il est interdit
16:53de donner notre avis
16:54sur des sujets
16:55qui nous concernent
16:56au même titre
16:57que tout autre citoyen.
16:58Car oui,
16:59s'il fallait le rappeler,
17:00nous sommes des personnes
17:01et des citoyens
17:02avant d'être des footballeurs.
17:03Ce qui nous donne
17:04les mêmes devoirs
17:05mais aussi les mêmes droits
17:06dont celui de nous exprimer
17:07sur ce que l'on souhaite.
17:08Et pourtant,
17:09Benoît,
17:10vous n'êtes pas tout à fait
17:11d'accord avec Jules Koundé.
17:12Vous êtes plus aligné
17:13sur la position de Djibril.
17:14Ah non,
17:15moi,
17:16quand on me pose la question
17:17si un sportif
17:18prend une position
17:19au Scrum Gym,
17:20non.
17:22Il répond.
17:23Et s'il n'a pas envie
17:24de répondre,
17:25il ne répond pas.
17:26Il a le choix.
17:27Il est libre de faire
17:28ce qu'il veut.
17:29Il n'a pas non plus
17:30un couteau sous la gueule.
17:31Jules Koundé le fait très bien.
17:32Et ce que j'aime bien
17:33chez Jules Koundé,
17:34c'est qu'il assume
17:35et derrière,
17:36il y a des arguments
17:37bien fondés.
17:38Après,
17:39on le suit
17:40ou on ne le suit pas,
17:41c'est quand même
17:42plutôt bien fait
17:43et je pense que lui
17:44n'a pas peur
17:45de la suite
17:46que ça pourrait donner
17:47à sa carrière.
17:48Mais effectivement,
17:49je rejoins Djibril,
17:50c'est très dangereux
17:51pour certains joueurs.
17:52Je me souviens à l'époque
17:53de la première présidentielle
17:54de Sarkozy,
17:55qu'on aime
17:56ou qu'on n'aime pas.
17:57Je me souviens
17:58qu'il y avait des acteurs,
17:59des chanteurs
18:00qui s'étaient placés
18:01avec lui.
18:02Notamment,
18:03je crois qu'il y avait
18:04Udo Ginico,
18:05il y avait Faudel.
18:06Et après,
18:07bizarrement,
18:08on ne les a plus revus.
18:09C'est pour ça
18:10que ça peut être
18:11aussi compliqué
18:12de se placer.
18:13C'est pour ça
18:14que si jamais
18:15on le fait,
18:16il faut avoir
18:17comme Jules Koundé,
18:18avoir des arguments,
18:19des convictions
18:20et en parler librement.
18:21Je trouve que ce que fait
18:22Jules Koundé,
18:23il le fait très bien.
18:24Giovanni ?
18:25Pour moi,
18:26c'est à la discrétion
18:27de chacun,
18:28la liberté.
18:29S'il y en a
18:30qui se sent
18:31et qui ont envie
18:32d'en parler,
18:33je trouve ça bien
18:34qu'ils soient libres.
18:35Je suis un peu d'accord
18:36avec Nabil.
18:37Trop souvent,
18:38je trouve
18:39qu'on méprise
18:40un peu les sportifs
18:41sur ces aspects-là.
18:42Sur tous les footballeurs.
18:43Sur tous les footballeurs.
18:44Je trouve ça dommage.
18:45Maintenant,
18:46moi,
18:47ce que je n'aime pas,
18:48c'est les gens
18:49qui reprochent
18:50aux sportifs
18:51de ne pas le faire.
18:52Je trouve ça insupportable.
18:53Quand on dit
18:54c'est le capitaine
18:55de telle équipe,
18:56le capitaine de telle équipe
18:57de France,
18:58il doit prendre position,
18:59il doit faire ci,
19:00il doit dire ça.
19:01Je trouve que
19:02c'est insupportable.
19:03Il faut laisser
19:04la liberté à chacun.
19:05Pour le coup,
19:06le tweet de Jules Koundé
19:07est parfait.
19:08C'est générationnel aussi,
19:09je pense.
19:10C'est générationnel,
19:11je pense que
19:12votre génération de joueurs
19:13ne se faisait pas trop.
19:14Maintenant,
19:15peut-être que c'est aussi
19:16les réseaux sociaux
19:18La communication,
19:19elle a changé,
19:20c'est sûr.
19:21Les jeunes, maintenant,
19:22sont plus à l'aise
19:23avec ces thèmes-là.
19:24Pour eux,
19:25c'est naturel, en fait.
19:26Là où avant,
19:27c'était peut-être plus
19:28on se sentait plus au piège.
19:29Mais après,
19:30c'est vrai,
19:31Anthony,
19:32où je te rejoins,
19:33c'est vrai qu'il y a
19:34une situation politique
19:35qui était quand même
19:36très compliquée
19:37avant l'euro.
19:38Moi-même,
19:39qui n'avais pas
19:40l'habitude de m'exprimer,
19:41c'est vrai qu'il fallait
19:42envoyer un message
19:43si jamais on avait
19:44des convictions
19:45à faire voileur.
19:46C'est-à-dire qu'il y avait
19:47un MAP ou de Jules Gondé
19:48cohérents par rapport
19:49à la situation politique.
19:50Et même s'ils engagent
19:51de plus en plus
19:52les sportifs,
19:53on est quand même
19:54loin des Etats-Unis,
19:55Georges.
19:56Oui, c'est vrai.
19:57C'est intéressant
19:58ce que disait Benoît
19:59pendant la campagne
20:00de Nicolas Sarkozy
20:01où les artistes
20:02avaient été carrément
20:03impliqués dans la campagne.
20:04Regardez,
20:05aux Etats-Unis,
20:06c'est vraiment
20:07ce qui se passe.
20:08Il y a vraiment
20:09un plan de campagne
20:10qui est fait pour que
20:11les sportifs accompagnent
20:12et participent
20:13à la communication
20:14de Kamala Harris.
20:15Alors, c'est
20:16certains sportifs
20:17qui sont à la retraite.
20:18Il y avait David Douillet
20:19en France.
20:20Mais il y a également
20:21des artistes,
20:22des sportifs en activité.
20:23Chris Paul,
20:24le joueur de basket.
20:25Il y a Candace Parker.
20:26Steve Kerr,
20:27le coach des
20:28Golden State Warriors.
20:29Donc, ça, c'est vrai
20:30que c'est quelque chose
20:31qu'on ne voit pas en France.
20:32Des sportifs en activité
20:33qui vont directement
20:34s'impliquer dans une campagne
20:35politique.
20:36Merci, Georges.
20:37Par rapport à ça,
20:38c'est aussi, je trouve,
20:39qu'aux Etats-Unis,
20:40pour le coup,
20:41ils ne font pas tout bien,
20:42mais ils ont un respect
20:43et une culture sportive
20:44à la nôtre.
20:45Là-bas,
20:46quand on est sportif
20:47de haut niveau,
20:48on est quelqu'un
20:49de très important,
20:50de très respecté.
20:51Ils ont une vraie
20:52culture sportive,
20:53alors que nous,
20:54en France...
20:55Vous avez une formation
20:56universitaire.
20:57Justement,
20:58le mépris de classe
20:59qui peut être lié aussi
21:00à l'éducation,
21:01vous ne l'avez pas
21:02parce que le mec
21:03est à l'université aussi.
21:04Pour eux,
21:05ce n'est pas juste
21:06les JO.
21:07Ils aiment vraiment
21:08le sport.
21:09Et on verra l'impact
21:10de cette campagne sportive
21:11donc, résultat
21:12mercredi matin,
21:13je vous dis à la semaine prochaine
21:14pour un nouvel épisode
21:15d'Extra 3.
21:16Au revoir.
21:17...

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