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Retrouvez le replay de la chronique "Pourquoi ?" de l'Équipe de Greg du 03/10/2024.

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Sport
Transcription
00:00Pourquoi c'était une courbe de Deschamps assez extraordinaire ? Vous allez nous dire ça.
00:03Bah oui, on va rester sur les bleus mais on va surtout rester sur la conférence de presse de Dié Deschamps
00:07parce qu'elle était très attendue cette conférence de presse.
00:10La vérité c'est que je sens que je sais presque un peu des joueurs qu'il allait annoncer Deschamps.
00:15C'était la première fois qu'il parlait depuis la retraite d'Antoine Griezmann,
00:18qu'il parlait officiellement, qu'il s'adressait en personne puisqu'il avait fait un communiqué.
00:22Je l'attendais énormément cette conférence de presse et c'était pas la seule.
00:24Le seul Dominique Sévrac pour le Parisien était sur place, notre copain Dominique,
00:28où il y avait également Giovanni Castaldi envoyé spécial pour la chaîne L'Equipe.
00:31Eux aussi, ils l'attendaient avec impatience.
00:35Elle est hyper importante parce que c'est la première conf depuis dix ans
00:38où le nom d'Antoine Griezmann ne doit pas être prononcé.
00:41Il a été de toutes les listes, il n'a pas forcément fait tous les matchs
00:43parce que parfois il était blessé, mais il a été de toutes les listes depuis dix ans.
00:47C'est quasiment un fait inédit donc c'est la première liste sans Antoine Griezmann
00:51donc on a envie de savoir plein de choses sur l'absence, le manque de Griezmann, comment on va faire sans lui.
00:55Il va énormément en parler puisqu'il va être extrêmement loquace.
00:59J'espère qu'il va surtout nous expliquer comment il va remplacer ce joueur si particulier.
01:04Du coup, oui, c'est notre question du jour.
01:06Griezmann dans toutes les têtes, pourquoi c'était une conf extraordinaire ?
01:09On va disséquer tout ce qu'il a dit sur Antoine Griezmann.
01:12Il y aurait quand même une petite surprise, c'est qu'elle a un peu moins attiré cette conférence de presse
01:16par rapport à la précédente.
01:17Il y avait 10 caméras, 23 journalistes.
01:19Il y a un mois, pour la conférence de rentrée, il y avait la foule le 29 août dernier.
01:2313 caméras, 37 journalistes étaient présents pour la conférence de presse d'Idée Deschamps.
01:29Mais ce n'est pas pour ça, ce n'est pas parce qu'ils étaient moins que Deschamps a moins parlé.
01:32On a eu le droit à 18 questions, une conférence de presse de 37 minutes
01:36ce qui nous fait une moyenne de 2 minutes par réponse.
01:39C'est beaucoup, 18 questions et 37 minutes.
01:41Il faut savoir quand même que la conférence de presse...
01:43Regardez, on voit les 37 minutes.
01:44La conférence de presse de la rentrée du 29 août, elle avait duré 35 minutes
01:49alors que c'était la première poste euro, alors qu'il y avait plein de choses à dire là-dessus
01:53par rapport à la rentrée des bleus.
01:56Et donc, on n'a eu que pour Griezmann ou pas ?
01:57On a eu plusieurs thèmes à une seule question, évidemment.
02:01L'absence de Lucas Chevalier, on va voir s'afficher Lucas Chevalier.
02:05Plusieurs fois, on a eu une seule question.
02:08L'absence de Chevalier, on le disait.
02:09Mbappé, on n'a eu que deux questions sur Mbappé.
02:11Mais alors Antoine Griezmann, on a eu 7 questions sur lui.
02:1420 minutes de la conférence de presse ont porté sur Antoine Griezmann.
02:19C'est énorme, c'est largement au-dessus de la moitié.
02:21Il a compris finalement le sélectionneur qu'on n'était pas là pour sa liste.
02:35La première question sur Griezou, elle arrive au bout de deux minutes.
02:38Et on va avoir le droit à un tunnel.
02:40Vous savez, un tunnel, c'est les moments où il y a une personne qui parle
02:42et qui ne s'arrête jamais.
02:43J'ai des moindres dires sur Griezou.
02:475 minutes 32, c'est le temps que va durer la conférence, la première question,
02:52la première réponse sur Antoine Griezmann.
02:54Une page qui se tourne, forcément.
02:565 minutes 32.
02:57C'est un vrai tunnel.
02:585 minutes 32, c'est très très long.
02:59Ce n'est pas une page qu'il a tournée.
03:01C'est un vrai discours.
03:03Mais sur le fond, ça a beaucoup plu à Dominique Cédric.
03:07Elle était interminable, elle était hyper longue.
03:10Donc il n'a pas du tout éludé le sujet.
03:11Il savait qu'il allait être interrogé là-dessus.
03:13Il a mis de l'émotion, de l'affect dans sa réponse.
03:16Donc moi, je l'ai trouvé convaincant.
03:18Donc on va s'attaquer au fond, justement.
03:20On a parlé de la forme, on va s'attaquer au fond.
03:22D'abord, chez Deschamps, quelque chose m'a marqué,
03:24c'est qu'il a tenu absolument à montrer qu'il subissait la situation,
03:27qu'il subissait la retraite internationale de Griezmann.
03:30Ce choix-là, c'est celui de Griezmann.
03:32Ce n'est pas le sien.
03:34Ce n'est pas une décision sur un coup de tête.
03:37C'est une décision qui a été prise par Antoine
03:40après une réflexion qui a mûri.
03:44C'est une décision qu'il assume bien évidemment.
03:48Sa décision, il n'y a pas eu une décision commune.
03:51C'est sa décision.
03:53Il était dans une décision suite à une réflexion,
03:57je le répète, qui était mûrie et aboutie.
03:59Une décision.
04:00Et pourtant, on pouvait en avoir une autre lecture.
04:02Parce que quand on a eu le communiqué,
04:03ce n'était pas ça qui ressortait.
04:04C'est le communiqué qu'il dégaine au moment de l'annonce
04:06de la retraite internationale d'Antoine Griezmann.
04:09Il y a cette phrase-là qui m'a un petit peu interpellé.
04:11Ce n'est jamais évident de tirer un trait sur l'équipe de France.
04:14Il faut du courage, de la lucidité et de l'honnêteté.
04:17Quand on a lu Céline, on s'est dit que c'était aussi
04:19une manière de dire que Griezmann n'était plus vraiment
04:21dans ses plans et qu'il avait eu la lucidité
04:24sans en rendre compte.
04:25Et je ne suis pas le seul à avoir imaginé ça
04:26puisque Damien Odegaard a posé la question justement
04:28à Didier Deschamps.
04:30Quand tu dis qu'il a fait preuve de lucidité et d'honnêteté,
04:32qu'est-ce que tu voulais dire par là ?
04:34C'est dans les rapports privilégiés que j'ai eu avec lui.
04:38Il a toujours été très reconnaissant.
04:41Ce qui ne m'a pas empêché à certains moments
04:43de lui dire comme à d'autres s'il y avait des choses
04:46qui ne me convenaient pas.
04:48Il a voulu insister à chaque fois qu'il n'y avait pas eu
04:50de déclassement de la part de Didier Deschamps
04:53pour Antoine Griezmann, que l'histoire du brassard
04:55n'avait pas vraiment embêté Antoine Griezmann.
04:58Là-dessus, on n'est pas obligé de le croire.
05:00D'ailleurs, il y a eu un petit point négatif pour moi
05:01dans cette conférence de presse.
05:02C'est le petit côté qu'il a voulu faire.
05:03Je sais des choses que vous, vous ne savez pas.
05:06Vous ne pouvez pas avoir tous les éléments.
05:08Moi, j'en ai un peu plus que vous, mais je ne vais pas
05:10rentrer dans les discussions que je peux avoir
05:13avec les joueurs.
05:15Qu'est-ce qu'il a donné comme élément ?
05:16Il a donné un élément notamment très important.
05:19Il a beaucoup insisté là-dessus.
05:21L'usure que peut ressentir Antoine Griezmann.
05:24Il y a une fatigue physique, mais il y a aussi
05:27une fatigue psychologique.
05:29Quand on parle de fatigue physique, il y a l'enchaînement,
05:32les calendriers, mais il y a aussi la fatigue psychologique.
05:36On le répète encore comme fatigue physique
05:41et aussi psychologique.
05:44Il a beaucoup parlé de ça, la fatigue.
05:46Il y a quand même un point positif que j'ai retenu
05:48de cette conférence de presse d'Idie Deschamps.
05:50C'est qu'il a été très souriant.
05:52Sur la forme, en tout cas.
05:53On va revenir là-dessus.
05:54Des grands sourires à chaque fois au moment de répondre
05:56aux questions sur Antoine Griezmann.
05:58On n'a pas toujours l'habitude de voir ça.
06:00Chez lui, on sait que c'est quelqu'un qui peut être un peu un rock.
06:02Là, il a parlé vraiment avec émotion.
06:04En tout cas, il a semblé ému.
06:06C'est ce qui ressort de son discours.
06:08Mon chouchou.
06:10Le privilège d'avoir Antoine depuis 2014,
06:15ça fait drôle, évidemment, aujourd'hui.
06:18Je ne peux que le remercier.
06:20C'est quelqu'un de très attachant
06:23et une page qui se tourne, forcément.
06:26Je ne peux pas rester insensible.
06:29On peut se demander s'il était sincère ou pas,
06:32Didier Deschamps.
06:33Giovanni Castaldi a trouvé un argument,
06:35un indice même, imparable,
06:37pour montrer que oui, c'est de la sincérité
06:39de la part de Deschamps.
06:41Il y a un élément qui m'a fait tiquer sur le côté
06:43où j'ai vu qu'il était vraiment sincère.
06:45Il a plusieurs fois comparé la retraite d'Antoine Griezmann
06:47à celle de Raphaël Varane et Hugo Lloris.
06:49Il a constamment oublié Giroud sauf une fois.
06:52C'est la preuve qu'il parlait vraiment
06:54avec le côté émotionnel.
06:56Examen plutôt réussi.
06:57En tout cas, selon nos deux grands témoins de la journée,
07:00Dominique Sévrac et Giovanni Castaldi.
07:03Évidemment, il y a des non-dits.
07:05Il y a peut-être des choses qu'Antoine Griezmann
07:07livrera de son côté qui nous permettront
07:09de voir un autre aspect de sa retraite
07:11dans quelques mois.
07:12Pour moi, il a répondu à toutes les attentes.
07:14Il a mis les mots qu'il fallait
07:15sur la retraite d'Antoine Griezmann.
07:16On a retrouvé un Didier Deschamps très à l'aise.
07:19Pour une fois, il a été très sincère.
07:21Il a répondu à beaucoup de questions sans détour.
07:25C'est peut-être pour ça que Lacombe fait le sort
07:27de l'ordinaire.
07:28Il était souriant.
07:29Il n'était pas du tout offensif.
07:30Il a répondu aux questions.
07:31Maintenant, comme l'a dit Dominique Sévrac,
07:33on a hâte d'entendre Antoine Griezmann sur le sujet.
07:35On a hâte de vous entendre.
07:37On va en parler dans un instant.
07:38On va la débriefer.
07:39Ça découvre beaucoup de choses de la part d'Adrien.
07:41On me signale que Raphaël Reynaud
07:43le sélectionne dans l'équipe de France de futsal.
07:45Il nous fait l'habitude d'être avec nous en direct
07:47pour quelques secondes.
07:48Raphaël, bonsoir.
07:49On vous a vu à la sortie du match.
07:50Je suis tout à l'heure déçu.
07:51Vous avez fait vibrer vous et vos joueurs.
07:53On s'est régalé.
07:54On y a cru jusqu'au bout.
07:55Vraiment jusqu'à cette dernière frappe
07:56arrêtée par le gardien argentin.
07:58On vous a vu.
07:59Féliciter l'Argentine.
08:00Remercier les joueurs.
08:01Parler de fierté.
08:02Nous dire quand même qu'on a manqué de vices.
08:04Maintenant que ce n'est plus tout à fait à chaud,
08:06vous retenez quoi ?
08:10Moi, ce que je vais retenir,
08:11de toute façon, c'est l'ensemble du parcours.
08:13C'est la fierté qu'on a
08:15d'avoir donné des émotions.
08:17D'avoir montré que notre sport est formidable.
08:21Et qu'on est là aujourd'hui.
08:25On a le respect des grandes nations.
08:28Ça n'a pas de prix non plus.
08:30C'est surtout ça que je retiens aujourd'hui.
08:33Après, évidemment, il y a la déception du résultat.
08:36Mais ça, c'est notre affaire.
08:41On va vivre avec ça.
08:43Et surtout, on va construire
08:45pour pouvoir aller chercher d'autres grands événements
08:49et d'autres grands moments.
08:51Mais alors attendez, il y en a un grand moment.
08:53Parce qu'il y a quand même une médaille à aller chercher.
08:55Samedi, 14h sur la chaîne L'Equipe.
08:5614h30.
08:57Dimanche, d'ailleurs.
08:58Je dis samedi.
08:59Non, c'est dimanche.
09:00Je ne veux pas dire de bêtises.
09:01C'est dimanche.
09:02À 14h30, France-Ukraine.
09:03Là, les grands événements, c'est tout de suite.
09:04C'est dans trois jours.
09:07Oui, mais enfin, il faut nous laisser
09:08un petit peu le temps de souffler.
09:09Nous, on était là pour aller en finale
09:11de la Coupe du Monde.
09:12Aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
09:14Maintenant, tout de suite, c'est vrai
09:16que mes mots ont été forts auprès des joueurs
09:18en disant que d'abord, ils avaient été grands
09:20et que j'avais aimé leur performance
09:23et leur attitude.
09:24Mais aussi qu'il y avait une troisième place
09:26à aller chercher, justement.
09:27Et que cette troisième place,
09:29elle validerait quelque part
09:30un parcours exceptionnel.
09:31Donc, on est vraiment focus là-dessus.
09:36En tout cas, vous leur passez le message
09:38qu'on a tous vibré devant la télé.
09:41On était nombreux et nombreux à vous regarder.
09:43On vous a débriefé dans l'EDG.
09:45On va vous suivre dimanche.
09:46Voilà l'équipe de France de futsal.
09:48Regardez, le plateau vous applaudit
09:49malgré cette défaite.
09:50Bravo Raphaël.
09:52A plus tard et à dimanche face à l'Ukraine
09:54pour aller chercher cette médaille de bronze.
09:55C'est une émission de sélectionneurs.
09:56Raphaël Reynaud, Raymond Domenech est là
09:58et on débriefe Didier Deschamps
09:59avec le pourquoi de D'Adrien.
10:01A tout de suite dans l'équipe de France.
10:08De retour dans l'équipe de Greg
10:09avec le pourquoi.
10:10Pourquoi la compte de Deschamps
10:11est extraordinaire aux yeux d'Adrien Courrouble.
10:13Vous allez défendre le bout de gras.
10:18Parce que Griezmann était en toutes les têtes.
10:20On avait déjà presque commencé le débat
10:22du pourquoi avant le retour de pub.
10:24Tout le monde n'était pas forcément d'accord avec vous.
10:27Vincent, vous suivez les Bleus aussi.
10:29Pour vous, c'était une conf presque normale ?
10:32Pas presque normale.
10:33Effectivement, il était très attendu sur Griezmann.
10:36On voulait mesurer un peu les ambiguïtés
10:38de son discours.
10:39On se pose forcément des questions.
10:42Est-ce que Griezmann a arrêté à cause de lui ?
10:44A cause de ses relations avec lui ?
10:46Il part quand même un peu en colère.
10:48Est-ce que Griezmann l'a vraiment prévenu
10:50très longtemps à l'avance ?
10:51Est-ce que c'est le résultat d'un dialogue ?
10:53Ou est-ce qu'il lui a juste dit 5 minutes avant
10:55je voulais te dire que j'arrêtais ?
10:57Vous avez la réponse ?
10:58Non, on n'a pas toutes les réponses.
10:59Vous avez des éléments de réponse ?
11:01On a comme ça des rumeurs contradictoires.
11:03C'est compliqué de trouver le bon endroit.
11:06Par rapport à ça, je trouve qu'il a occupé le terrain.
11:10C'est Raymond, un des premiers qui a inventé le truc.
11:13Quand vous n'avez pas envie d'avoir beaucoup de questions,
11:15vous faites des réponses très longues.
11:17Il me l'a toujours dit.
11:19Il sait que le temps est compté.
11:21Il était infernal là-dessus.
11:23Les étrangers, eux, ils ont le traducteur.
11:25C'est-à-dire qu'ils coupent les choses en deux.
11:27Avec la traduction, c'est encore mieux.
11:29Il fallait parler en anglais, en italien.
11:31Mais sur le fond, je n'ai pas trouvé
11:33qu'il y a eu des choses fantastiques.
11:35Moi, je trouvais, je vais aller dans le sens d'Adrien,
11:38je trouvais qu'il était plus sourd que d'habitude.
11:40Mais en fait, je ne pouvais plus le voir agacer à chaque question.
11:43Chaque question l'agacait.
11:45Ou il balançait une pique ironique.
11:47Mais ça, c'est en phase de compétition.
11:49C'est sûr que les questions sur Griezmann
11:51l'empêchent de se mettre dans cette posture-là.
11:53Il ne peut décemment pas répondre à ça.
11:55Dans la longueur de la réponse à Griezmann,
11:57il n'y a pas seulement une volonté d'occuper le terrain
11:59pour ne pas répondre à d'autres choses.
12:01Il y a aussi le fait que c'est proportionnel
12:03à l'importance de Griezmann dans l'ère Deschamps.
12:05C'était aussi une marque de respect envers ce qu'il a fait.
12:07Il ne pouvait pas expédier la question Griezmann
12:09avec trois remerciements et l'équivalent du communiqué
12:11qui a été tranquillement dit.
12:13Je pense que c'est plutôt la raison première.
12:15– Et vous ne trouvez pas que le communiqué,
12:17il était raté par rapport à ce qu'on a vu aujourd'hui ?
12:19En tout cas, il était ambigu.
12:21– Parce que par le principe même de la prise de parole,
12:23il peut incarner ses mots, il peut faire passer quelque chose.
12:25– Les lucidités honnêtes, c'est bizarre.
12:27Franchement, on a tous bondi.
12:29Ne me dites pas que vous n'avez pas bondi.
12:31– Je me suis dit, il parle de lui.
12:33Quand j'ai arrêté, ça m'a demandé de la lucidité.
12:35– Il a fait le lien avec les autres joueurs.
12:37Il a passé son temps…
12:39– Trop intelligent pour nous.
12:41– C'est aussi une façon de montrer que le problème,
12:43ce n'est pas lui, parce que c'était ça aussi.
12:45Est-ce que la retraite de Griezmann, c'est à cause de Deschamps ?
12:47C'est aussi un autre problème.
12:49Et lui, il a passé son temps aujourd'hui à dire
12:51qu'avant Griezmann, il y avait eu Hugo Loris,
12:53Raphaël Barane, même Olivier Giraud,
12:55qu'il y avait eu aussi lui,
12:57et qu'en gros, c'était le problème de toutes les générations
12:59de savoir comment s'arrêter,
13:01que tout le monde y était confronté
13:03et qu'il y avait une relation privilégiée avec Griezmann.
13:05– Oui, oui, mais c'est sans doute très recevable
13:07et vous avez le droit de le penser.
13:09Moi, je maintiens que quand j'ai eu ce communiqué,
13:11j'avais le sentiment, Émilie, qu'il disait,
13:13il a eu la lucidité de s'arrêter.
13:15Damien Degor, qui a posé la question aussi là-dessus,
13:17je trouve qu'il s'en sort pas mal, cela dit,
13:19dans la façon dont il a parlé du départ de Griezmann.
13:21Non, vous n'avez pas aimé ?
13:23– Travailler dans la com', je précise aussi, Émilie.
13:25– Oui, le côté émotionnel, je ne l'ai absolument pas ressenti.
13:27Donc, je ne sais pas à quel degré
13:29j'avais été touchée par ce qu'il a dit.
13:31– Joe, il a failli pleurer.
13:33– Non, mais Joe, c'est un autre débat.
13:35Mais il était souriant, encore heureux
13:37parce que finalement, il parle d'un sujet touchy
13:39où tout le monde l'attend sur le départ de Griezmann
13:41slash, c'est un peu de ta faute s'il est parti.
13:43Je trouve que du coup, dans ses propos,
13:45quand il nous parle de Griezmann,
13:47il ne parle pas du joueur qu'il a été,
13:49de l'apport qu'il a eu pour l'équipe de France.
13:51En fait, la question, il la savait
13:53et donc il aurait pu, pardon,
13:55mais travailler un peu plus d'arguments
13:57pour que l'éloge au joueur soit fait.
13:59– Vous l'avez trouvé décevant.
14:01– Moi, j'ai trouvé que c'était décevant
14:03parce qu'en fait, il se mettait plus en posture
14:05de je vais expliquer que ce n'est pas de ma faute
14:07s'il est parti et c'est sa décision, décision, décision,
14:09fatigue, fatigue, fatigue, grosso modo,
14:11je ne pouvais rien faire.
14:13Et du coup, je n'ai pas aimé parce que
14:15ça n'a pas un, répondu à mes questions
14:17et deux, je trouve que pour l'image du joueur
14:19qui s'en va, ce n'est pas ouf.
14:21– Je vous ai gardé en dernier, alors que d'habitude
14:23vous venez en premier sur ces débats-là
14:25qui vous a convaincus, vous saviez déjà
14:27qu'il allait faire sa conf de cette manière-là, Didier Deschamps.
14:29Est-ce que ça se prépare ?
14:31Est-ce qu'il ne peut pas être submergé à un moment ?
14:33– Il la prépare toujours, n'importe comment.
14:35Il sait où il va, s'il a décidé de faire
14:37cinq minutes pour étoffer…
14:39– C'est préparé.
14:41– Oui, c'est préparé.
14:43Il ne débarque pas là-dedans.
14:45Il sait très bien qu'il va avoir une question
14:47sur Griezmann, sur Mbappé et c'est réglé.
14:49Et avec Griezmann, il faut régler le problème
14:51et il faut montrer justement
14:53de l'émotion, de l'affection.
14:55Il essaie.
14:57Ce n'est pas son meilleur registre,
14:59ce genre de truc.
15:01Mais il est là-dedans.
15:03Il ne peut pas le massacrer en disant
15:05il m'a prévenu cinq minutes avant et il s'en va.
15:07N'importe comment, dans l'état où il était en ce moment,
15:09c'est mieux qu'il s'en aille.
15:11Oui, il ne peut pas le dire.
15:13– Ça aurait été vraiment une conf extraordinaire.
15:15– Là, pour le coup, s'il avait dit ça,
15:17on arrêtait tout et on ne faisait que ça.
15:19– Mais Raymond a l'air de suggérer qu'il le pense.
15:21– Oui, d'assure qu'il le pense.
15:23– C'est une possibilité.
15:25C'est une possibilité.
15:27Quand on voit les dernières performances de Griezmann,
15:29on peut se dire, oui, effectivement,
15:31il a eu la lucidité de comprendre qu'il était pris.
15:33– Vous avez compris comme vous le communiquez.
15:35– Moi, le communiquer, je l'ai compris comme ça
15:37mais l'analyse de Vincent n'est pas fausse
15:39parce qu'il s'est retrouvé dans cette situation-là.
15:41Et il a eu cette lucidité.
15:43On se souvient de son débat avec Roger Lemaire
15:45sur le banc, après l'or.
15:47– Ça a été évoqué par la Conf aussi.
15:49– Il a dit, moi j'ai été joueur, je sais.
15:51– Il sait qu'à un moment, il faut arrêter.
15:53Donc peut-être qu'il y a aussi ce volet-là
15:55qui est possible.
15:57– On a beaucoup interrogé Deschamps
15:59dans cette conférence de presse sur la place
16:01aussi forcément qu'allait laisser Antoine Griezmann
16:03sur le terrain mais surtout en dehors.
16:05– Avec l'absence dans cette liste de Kylian et d'Antoine,
16:11évidemment, ça laisse de la place.
16:15Ça se fait par un claquant des doigts
16:17chez un groupe, une équipe,
16:19qui est beaucoup plus jeune,
16:21qui aura besoin de confirmer, de s'affirmer.
16:27– Il va falloir que ça s'affirme
16:29du côté des joueurs de l'équipe de France.
16:31Alors on a regardé, parce que là,
16:33entre les assences d'Mbappe et la retraite internationale
16:35d'Antoine Griezmann, il ne reste plus beaucoup de joueurs.
16:37Il n'y a même pas un joueur qui a atteint
16:39les 55 sélections avec l'équipe de France.
16:41Ce n'est plus arrivé depuis août 2010.
16:43Pour vous dire le joueur le plus capé de cette liste,
16:45c'est Lucadine 47, Koundé et Chouameni 36.
16:47Et on a calculé le nombre de sélections moyennes
16:51des 23 joueurs convoqués, c'est 19.
16:53C'est une liste très peu inexpérimentée.
16:57Avec les cadres qui s'en vont au fur et à mesure,
16:59on a une équipe peu expérimentée.
17:01– Et en parlant, d'autant que le précédent août 2010
17:05était particulier, parce que tous les gars étaient suspendus.
17:07– C'est vrai.
17:09Roselyne n'était pas contente.
17:11– En parlant de joueurs inexpérimentés,
17:13Christopher Nkunku, c'est 10 sélections.
17:15Seulement en équipe de France, Christopher Nkunku
17:17voulait rappeler trois dates clés avec les Bleus.
17:19Il en avait longtemps rêvé.
17:21Il avait longtemps attendu cette première sélection.
17:23C'était le 25 mars 2022 en match amical
17:25contre la Côte d'Ivoire.
17:27Il a alors 24 ans, il est au top de sa forme à Leipzig.
17:29Un premier match qui n'aura pas marqué les esprits.
17:33Mais ça reste une première sélection en équipe de France.
17:35Une autre date marquante dans le parcours
17:37de Nkunku avec les Bleus, c'est le 15 novembre 2022.
17:39Il vient de fêter ses 25 ans, c'était la veille.
17:41Il est alors meilleur buteur de Bundesliga.
17:43Il se blesse à l'entraînement la veille
17:45du départ au Qatar.
17:47Je me demande si on ne l'a pas vécu ensemble
17:49en direct dans l'émission.
17:51Donc gros coup dur.
17:53– On vit que les blessures, nous, à l'entraînement des Bleus.
17:55– Oui, il y avait celle de Pogba aussi.
17:57Donc on l'avait vécu ensemble, énorme coup dur.
17:59Évidemment, Nkunku forfait pour la Coupe du monde.
18:01Très souvent blessé, il a du mal à s'imposer
18:03en équipe de France, très peu appelé par Didier Deschamps.
18:05La dernière fois qu'on l'a vu en bleu,
18:07c'était le 19 juin 2023 face à la Grèce
18:09lors des éliminatoires de l'Euro où il rentre en jeu
18:11en toute fin de match.
18:13On peut se poser la question s'il n'est pas
18:15le remplaçant naturel d'Antoine Griezmann,
18:17quelque part, Christophe Nkunku.
18:19– En 20 secondes, oui, non ou pas ?
18:21– Pour l'instant, non, il ne l'a pas montré.
18:23Il ne le montre pas non plus en club actuellement.
18:25Je trouve très bien que Didier Deschamps lui tende la main
18:27par rapport à l'historique, mais par rapport à ce qu'il fait
18:29avec Chelsea, il n'y a pas grand-chose qui le justifie en ce moment.
18:31– Le foutoir va arriver. On va se demander si l'absence
18:33de Bappé est incompréhensible et évidemment,
18:35c'est l'énorme exploit de Lille qui a battu le Real Madrid.
18:37Un but à zéro.
18:39Est-ce que c'est un exploit avec l'endemain ?
18:41Est-ce que c'est une aventure d'un soir ?
18:43Ou est-ce que ça peut aller jusqu'au mariage cette histoire ?
18:45Le survivant, le petit filet et le débris de la Dionysse à tout de suite.
18:47– Sous-titrage ST' 501

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