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Ce lundi, sur Europe 1, Olivier Babeau s'intéresse à la baisse conséquente et encourageante des émissions de CO2 en Europe.
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Transcription
00:00Et place à l'édito éco, Dimitri Pavlenko.
00:02Bonjour Olivier Babaud.
00:04Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:05Olivier, vous nous parlez ce matin des progrès notables de l'Europe
00:08en matière de réduction de nos émissions de gaz à effet de serre.
00:12La nouvelle a été annoncée jeudi dernier, racontez-nous.
00:14Oui Dimitri, je suis heureux de vous faire commencer la semaine
00:17par une assez bonne nouvelle.
00:18La Commission européenne a publié jeudi dernier son rapport d'étape
00:22sur l'action pour le climat qui montre que les émissions nettes
00:25de gaz à effet de serre de l'Union ont diminué de 8,3% en 2023
00:29par rapport à l'année précédente.
00:31C'est la plus forte baisse annuelle depuis des décennies.
00:33Evidemment, il y avait eu l'exception de 2020,
00:36la pandémie avait entraîné une réduction des émissions de presque 10%,
00:39mais c'était évidemment dû à l'arrêt de l'économie.
00:41Avec les tout derniers résultats, les émissions nettes sont désormais
00:45inférieures de 37% au niveau de 1990.
00:49Mais ce qu'il faut surtout remarquer, c'est que ces bons chiffres
00:51apportent une nouvelle illustration d'un phénomène essentiel, le découplage.
00:55Alors, qu'est-ce que le découplage, Olivier ?
00:57Eh bien, c'est le graal de l'écologie.
00:59C'est l'idée qu'il est possible de transformer notre système productif
01:02afin que la création de valeurs économiques ne soit plus corrélée
01:05avec son empreinte sur l'environnement.
01:07Si la nouvelle publiée ce week-end est si bonne,
01:09c'est parce qu'elle apporte de l'eau au moulin de ceux qui pensent comme moi,
01:12qu'entre le progrès et l'écologie, il n'y a pas à choisir
01:15et que les deux sont possibles si l'on s'en donne les moyens.
01:18Ce découplage a timidement commencé en valeur relative.
01:21Depuis 1950, l'intensité carbone d'un dollar de PIB mondial
01:26a été divisée par plus de 2.
01:28Mais évidemment, pour réduire les émissions alors que la production augmente,
01:31il faut aller beaucoup plus fort.
01:32La Suède a montré que c'était possible en réduisant de 25% ses émissions en 30 ans,
01:37alors que dans le même temps, son PIB croissait de 80%.
01:41Maintenant, c'est donc l'Europe qui est bien orientée, toute entière.
01:44Comme je l'ai dit, nos émissions nettes de gaz à effet de serre
01:46sont inférieures de 37% au niveau de 1990,
01:49alors que le PIB a augmenté de près de 70% au cours de la même période.
01:53Bon, l'idée Olivier, ce serait de ne pas se contenter de cela,
01:56d'aller plus loin, comment on fait ?
01:58Bien sûr, ces résultats doivent être un encouragement,
02:00beaucoup plus que des lauriers sur lesquels se reposer.
02:03Même si l'Europe reste sur la bonne voie pour respecter son engagement
02:06de réduire ses émissions d'au moins 55% d'ici à 2030,
02:10la route est encore très longue pour atteindre l'objectif de zéro émission nette en 2050.
02:15Mais ces résultats ont surtout valeur d'exemple
02:17alors que nous allons entamer le 11 novembre la semaine prochaine
02:20la conférence internationale sur le changement climatique à Bakou,
02:23la fameuse COP 29.
02:25L'Europe, qui a un très gros passé de pollution,
02:27doit montrer l'exemple et c'est bien qu'elle le fasse.
02:30Elle prouve qu'il est possible de limiter notre impact environnemental
02:33sans renoncer à la croissance,
02:35autrement dit au bien-être qui est devenu notre standard.
02:37Eh bien, continuons !
02:38Voilà, enfin une bonne nouvelle.
02:39Signature Europe 1, Olivier Babaud. Merci Olivier.

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