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00:00Question Roselyne sur les conséquences des inondations en Europe.
00:03En Espagne, parce que l'Espagne c'est le potager de l'Europe et nous sommes très dépendants, on n'imagine pas à quel point.
00:08Il faut savoir qu'un fruit sur deux que nous mangeons, un légume sur deux aussi, ça marche, est importé, n'est pas cultivé en France.
00:15On ne se rend pas forcément compte, la région de Valence est l'une des premières régions exportatrices d'agrumes notamment.
00:20Alors, est-ce qu'il y a un risque de pénurie dans nos supermarchés, demande Nicolas ?
00:23Pas de panique, attention, on n'en est pas là, mais vous allez voir pourquoi c'est vrai, il y a des problèmes d'appréciationnement dans certaines enseignes.
00:30Écoutez cette spécialiste.
00:31Oui, effectivement, on voit les images que vous redéputiez après une semaine de pluie diluvienne.
00:36Effectivement, on a des sols qui sont gorgés d'eau aussi, des fruits qui sont gorgés d'eau, pourris.
00:42Et la question, c'est de savoir quand est-ce que ces intempéries vont se calmer pour connaître définitivement l'impact de ces événements climatiques majeurs
00:51sur la production espagnole.
00:54Il faut savoir que l'Espagne est un pays très important, et notamment la région de Valence,
00:59qui est une des premières régions exportatrices de fruits et légumes et d'agrumes vers le reste de l'Europe.
01:05Et de la durée de ces intempéries, résultera les difficultés d'approvisionnement jusque dans nos magasins et dans les magasins des autres pays européens aussi.
01:15Oui, parce qu'il y a les récoltes, les productions, mais il y a aussi l'acheminement.
01:18On l'a vu avec toutes nos équipes sur le terrain, les communications sont encore très compliquées.
01:21Il y a des routes qui sont dans un état catastrophique, les avions ne décollent plus.
01:25Donc, comment est-ce qu'on achemine aussi ces marchandises jusqu'à nous ?
01:28Eh bien, on les achemine par camion.
01:29En fait, une bonne partie de ces productions arrivent par le sud de la France, notamment par Perpignan,
01:35sur lequel on voit effectivement depuis quelques jours des camions qui ont du mal à passer, qui sont bloqués sur les routes.
01:40Les dérives, ils restent côté français, ils n'arrivent pas, ils n'arrivent pas, ils ne vont pas charger encore.
01:44Voilà, c'est pour ça qu'il ne faut pas parler encore de pénurie, parce que je ne voudrais pas que vous téléspectatez sur nous dans les magasins.
01:51Et d'éviter qu'il y ait un phénomène autoréalisateur, mais bien un ralentissement de l'arrivée de ces productions-là dans nos magasins,
01:58qui devraient durer quelques jours, quelques semaines, avec des productions comme les clémentines, par exemple, qui pourraient être affectées,
02:06les agrumes, on en parlait, mais aussi ce qu'on appelle les légumes ratatouilles, les aubergines, etc., la tomate, dont on est très dépendant.
02:15Oui, c'est ça, parce que plus largement, ça nous permet de voir à quel point on est quand même dépendant des importations, et en particulier de l'Espagne.
02:25C'est vrai que les tomates, on en produit, les pêches nectarines, on en produit, et pourtant, on les fait venir aussi, parce que moins cher, souvent.
02:31Alors, parce que moins cher, et aussi parce qu'on a aussi des rendements en France, on est touché aussi, nous, par ces sujets de changement climatique,
02:40et donc une souveraineté alimentaire qui s'effrite d'année en année en France. Alors, vous voyez les chiffres qui sont quand même assez impressionnants,
02:46on parle bien des importations, et non pas des consommations. – Oui, exactement, c'est pas 94% des pêches, oui, tout à fait.
02:51– Voilà, il faut bien faire attention, mais l'Espagne est une plaque très importante pour les exportations de fruits et légumes.
02:57En Europe, aujourd'hui, en France, c'est 60% des légumes qui sont importés, 40% sur les fruits.
03:04Dans d'autres productions, on a beaucoup parlé de la volaille aussi, ces dernières années, c'est 60% de volume qui sont importés.
03:12Donc, on voit derrière ces sujets de changement climatique qu'on touche du doigt le sujet de la souveraineté alimentaire,
03:17qui était un sujet très cher à Emmanuel Macron, notamment pendant la crise du Covid.
03:21On a redécouvert qu'il fallait nourrir les Français et que préserver aussi nos productions, c'était le sujet majeur de la prochaine décennie,
03:31si pas du prochain siècle.
03:33– À nous aussi, Roselyne, de nous interroger sur notre consommation.
03:35Est-ce qu'on doit acheter des tomates toute l'année ?
03:37– Voilà, et si on respectait un peu les saisons des fraises et des cerises en hiver, il y en a qui en cherchaient.
03:42L'enseigne des Mousquetaires, c'est-à-dire Intermarché et Netto, annonce qu'elle n'en vendra plus désormais au moment des fêtes,
03:47ça veut dire décembre, janvier, bon, en novembre, en février, je ne suis pas sûre que ce soit génial non plus.
03:51De toute façon, on va avouer qu'elles n'avaient aucun goût, enfin, en tout cas, l'idée est de privilégier du saison et du local, tant qu'à faire.
03:57– Ils ont raison.

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