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Focus sur le groupe AVEK, spécialiste de l’impression d’étiquettes ; un savoir-faire bien plus complexe qu’il n’y parait et un marché considérable. En moins d’un quart de siècle, l’entreprise initiale Azur Adhésifs a bien grandi à force d’investissements et d’acquisitions ! On en parle avec Axel Lamotte - Gérant du Groupe AVEK – Azur Adhésifs.

Mais aussi :
> Un second atelier pour Raidlight ! La marque de vêtements et accessoires pour le trail n’abandonne pas son siège de St Pierre de Chartreuse mais vient d’investir un tout nouveau site d’assemblage à Veurey. Objectifs : accroitre sa capacité de production Made in France en facilitant son recrutement.
Si la couture et l’assemblage des produits se fait à Veurey, le design, la découpe, le packaging et le contrôle de la qualité ont toujours lieu sur le site de St Pierre de Chartreuse. Avec cette politique de développement du « Fait en France », les effectifs de Raidlight devraient passer de 32 à ce jour à une quarantaine de collaborateurs dans les 5 ans à venir.

> Rompre l’isolement mais aussi réfléchir à sa posture de chef d’entreprise, ce sont les objectifs du Centre des Jeunes Dirigeants, bien décidé à Grenoble à agir pour une économie au service du vivant. Une philosophie portée jusque dans sa gouvernance locale, basée sur 4 co-présidents qui défendent la force du collectif et la complémentarité.
2 de ces co-présidents sont avec nous : Nathalie Robin - Fondatrice de Fraise et Ciboulette et Vincent Bay - Co-fondateur de Challenge The Room

> Depuis le début de l’année, environ 48 000 entreprises de toutes tailles ont fait faillite, soit une hausse de près de 20% par rapport à 2023. Une évolution globale qui cache de nombreuses disparités et surtout quelques signaux d’alerte. Revenons, avec François Codet - Président du directoire de la CERA, sur le contexte avec une situation économique en demi-teinte ?
Et parmi les conseils que le Président du Tribunal de commerce de Grenoble était venu donner ici : ne jamais attendre avant de solliciter une procédure de sauvegarde pour ne pas laisser une difficulté s’aggraver !

Dans Alpes Décideurs, chaque mois nous mettons en lumière les entreprises qui font le dynamisme des Alpes !

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Transcription
00:00Nord-Isère Économie et Présence, partenaires des entreprises de votre territoire.
00:09Acteurs et partenaires de l'économie régionale,
00:12la Caisse d'épargne Rhône-Alpes vous présente Alpes Décideurs.
00:30Bonjour à tous, bonjour et bienvenue dans Alpes Décideurs,
00:42le mensuel économique de Télé Grenoble,
00:44le rendez-vous des chefs d'entreprise, des partenaires d'affaires
00:47ou tout simplement des curieux du monde économique.
00:49Vous le savez, chaque mois nous mettons en lumière les entreprises
00:52qui font le dynamisme des Alpes.
00:54A mes côtés, vous en avez aussi l'habitude, pour nous accompagner, François Codé.
00:57Bonjour François.
00:58Bonjour Christophe.
00:59Vous êtes le directeur de la Caisse d'épargne Rhône-Alpes.
01:02Ensemble on parle ?
01:03On va parler des défaillances d'entreprises.
01:05Et puis ensuite on répondra, comme d'habitude, à la question de l'internaute,
01:09à quoi peut servir une levée de fonds et comment la réaliser.
01:12Les levées de fonds, très bien.
01:14Le Centre des Jeunes Dirigeants de Grenoble rassemble une soixantaine d'adhérents,
01:18plus qu'un think tank, il se veut un action tank,
01:21pour que la réflexion conduise à l'action,
01:23afin de bâtir des entreprises toujours plus responsables, toujours plus durables.
01:28Dans notre rubrique innovation, un nouvel atelier avéré pour Red Light,
01:32le spécialiste des équipements de trail, qui veut ainsi faciliter ses embauches.
01:37Enfin, focus sur le groupe Avec, spécialiste de l'impression d'étiquette,
01:41un savoir-faire bien plus complexe qu'il n'y paraît et un marché considérable.
01:46En moins d'un quart de siècle, l'entreprise initialement Azure Adhésif
01:50a bien grandi à force d'investissements et d'acquisitions.
01:59Depuis le début de cette année environ,
02:0148 000 entreprises de toute taille ont fait faillite,
02:04soit une hausse de près de 20% par rapport à 2023.
02:08Une évolution globale qui cache de nombreuses disparités
02:11et surtout quelques signaux d'alerte.
02:13On va revenir François d'abord sur cette situation économique,
02:16plutôt en demi-teinte.
02:18Oui, plutôt en demi-teinte, alors il faut bien resituer un peu le contexte.
02:21Alors évidemment, je vais enfoncer les portes ouvertes que tout le monde connaît,
02:23mais l'économie a dû subir quelques changements assez violents.
02:27Bien sûr, les sujets de pénurie énergétique des dernières années,
02:31l'inflation, la hausse des taux, la guerre en Ukraine,
02:34le contexte politique et environnemental,
02:37ça fait un contexte et un environnement qui n'est pas très porteur.
02:41Pourtant, il y a une activité qui reste relativement soutenue
02:45dans ce contexte-là en France, avec une croissance du PIB
02:47qui va être entre 1 et 1,2 à la fin de l'année,
02:50ce qui n'est pas glorieux, mais plutôt résilient dans le contexte.
02:54Il y a une création d'emplois, 185 000 salariés créés sur un an,
02:58ce qui est plutôt un très bon chiffre aussi historiquement.
03:01Et puis il y a le pouvoir d'achat des ménages
03:03qui avait été largement érodé par l'inflation,
03:05on en a énormément parlé.
03:07L'inflation va finir très probablement en dessous de 2,
03:09même assez nettement en dessous de 2 sur l'année 2024.
03:12Donc c'est plutôt des signaux favorables.
03:15Par contre, le contexte est compliqué.
03:18Et puis il y a un autre sujet, c'est que pendant la période dite
03:21du quoi qu'il en coûte, 2020-2023,
03:24tout a été fait pour soutenir les entreprises.
03:28Et puis il y a eu ces fameux PGE pré-garantis par l'État
03:31qui ont apporté de la trésorerie et qui ont permis à beaucoup
03:33d'entreprises de survivre dans un contexte très difficile.
03:36Sauf que maintenant, il faut rembourser.
03:38Il faut rembourser ces PGE.
03:39Il y a des taux d'intérêt qui sont montés aussi.
03:41Donc les entreprises endettées, elles ont leurs PGE à rembourser.
03:43Elles ont le coût de la dette qui a augmenté.
03:47Et puis il y a eu aussi, ça peut accélérer les choses,
03:50des entreprises qui étaient en difficulté.
03:51Les URSAF notamment n'allaient pas trop chercher les créances
03:54pour leur laisser le temps de se refaire.
03:56Sauf que maintenant, il faut payer la facture.
03:59Et tout ça accélère un petit peu les difficultés des entreprises
04:03avec des écarts importants sur les secteurs d'activité.
04:07Il y a des secteurs d'activité, il y en a deux qui souffrent plus fort.
04:11C'est tout ce qui est services.
04:13Ça souffre, c'est assez logique.
04:14Inflation, il y a eu une hausse des salaires,
04:16une hausse des rémunérations,
04:17donc une hausse de leur coût de fonctionnement
04:18et une capacité à leur répercuter sur les prix de vente
04:21qui est limitée aussi parce qu'il y a le pouvoir d'achat
04:24des ménages et des familles.
04:25Donc ça a un peu écrasé les marges.
04:28Et puis voilà, c'est ce qu'on retrouve dans la restauration,
04:32dans les services globalement.
04:35Et puis il y a une disparité aussi sur la taille d'entreprise.
04:38Les plus petites entreprises ont des taux de marge plus faibles en général,
04:41donc ont une moindre capacité à absorber les chocs,
04:43ont un petit peu plus souffert.
04:45Donc des défaillantes entreprises.
04:47Donc les chiffres, je regarde mes notes pour ne pas me tromper,
04:5066 000 défauts d'entreprise sur les 12 derniers mois,
04:54donc c'est un chiffre très élevé qui est record.
04:57Alors il y a tout le temps et en permanence une économie normale,
05:01il y a des entreprises qui meurent,
05:02il y en a qui naissent aussi heureusement.
05:04Il y a un renouvellement, sauf que là,
05:06comme il n'y a pas eu de mort pendant quelques années,
05:08il y a ce rattrapage qui fait qu'il y a un peu plus
05:10de défaillance d'entreprise.
05:12Ce n'était pas très choquant et pas inquiétant plus que ça
05:16et anticipé sur 2023, voire le premier semestre 2024,
05:19parce que c'était cet effet rattrapage.
05:21Maintenant, il faudrait que cet effet rattrapage s'arrête
05:24et qu'on redevienne sur une activité normale.
05:27Et sur la dernière période,
05:29quand on compare par rapport à l'époque 2015-2018,
05:33qui était une époque un peu difficile avant le Covid,
05:35on a oublié, on a malgré tout un taux de défaillance d'entreprise
05:38qui est encore un petit peu plus élevé.
05:39Donc il y a une alerte et on estime aujourd'hui,
05:44c'est toujours difficile d'estimer,
05:45qu'il y a un peu plus de 260 000 emplois en France,
05:48tout secteur d'activité qui sont menacés.
05:50Ça ne veut pas dire qu'ils sont perdus,
05:51mais qu'ils sont menacés,
05:52c'est-à-dire qu'ils sont dans des entreprises potentiellement fragiles.
05:55C'est 40% de plus qu'en 2019, c'est-à-dire avant la période de Covid.
05:58Il y a toujours eu des emplois menacés,
05:59parce qu'il y a toujours eu des entreprises en difficulté,
06:01mais il y en a significativement plus.
06:04Et quelquefois, l'actualité dont on parle pas mal,
06:08quelquefois ça tourne dans des petites communes
06:10ou dans des communes moyennes
06:11et c'est aussi des difficultés sociales.
06:13Retrouver un job dans ces régions-là,
06:15ce n'est pas toujours très facile.
06:18– Il y a des disparités dans ces défaillances ?
06:20– Oui, il y a des disparités dans ces défaillances.
06:22Il y a des secteurs qui sont évidemment plus touchés
06:25et puis il y a des régions aussi.
06:26La région Île-de-France est la plus touchée,
06:29très implantée sur les services notamment.
06:32La région économique Auvergne-Rhône-Alpes s'en sort plutôt bien,
06:37mais c'est un peu le cas général de l'économie Auvergne-Rhône-Alpes
06:42qui résiste plutôt mieux que les autres sur le troisième trimestre
06:45avec une vraie dynamique d'entreprise.
06:47Sur les secteurs, ça ne va surprendre personne,
06:50un secteur très touché, l'immobilier.
06:52Je pense que c'est impossible de ne plus être au courant de ça maintenant.
06:56Le transport qui est toujours un peu préoccupant.
07:00Le transport, ils ont un sujet d'énergie, de coût de l'énergie,
07:02mais c'est aussi un secteur un peu comme l'emballage.
07:05C'est-à-dire que quand l'économie ralentit un petit peu,
07:07l'emballage, le transport sont souvent les premiers secteurs à souffrir.
07:11Par contre, il y a d'autres secteurs qui fonctionnent mieux,
07:13qui sont plus résilients.
07:14La santé.
07:16Tant que la population reste à peu près au même niveau, se stabilise,
07:19mais vieillit, forcément il y a des besoins de santé.
07:21L'enseignement et puis, et ça c'est peut-être un peu contre-intuitif,
07:26les activités récréatives, culturelles, loisirs.
07:30Et ça c'est quelque chose qu'on voit assez souvent
07:32dans les périodes un peu de difficultés économiques.
07:34Il y a aussi un besoin de loisirs de proximité,
07:36qui compense en partie.
07:39Et l'industrie tient bien,
07:41mise à part l'agroalimentaire,
07:43où là c'est un peu plus compliqué.
07:46Alors on va faire un peu d'explications de vocabulaire.
07:48Quelles sont les différentes formes de défaillance ?
07:51Alors, les différentes formes de défaillance.
07:53On va être du moins grave,
07:55même si ce n'est jamais très joyeux,
07:57au plus définitif.
07:58La première, c'est la procédure de sauvegarde.
08:00On en parle de temps en temps, c'est assez rare.
08:02C'est à peu près 2% des procédures.
08:04La procédure de sauvegarde,
08:06c'est un chef d'entreprise qui sent que ça va être compliqué
08:08et qui, avant qu'il y ait une procédure obligatoire,
08:11se met en sauvegarde, c'est-à-dire qu'il gèle ses dettes.
08:13Il demande de l'autorisation de geler ses dettes,
08:15le temps de se réorganiser,
08:16et puis de pouvoir reprendre une activité normale.
08:18En fait, il se donne un petit temps de répit,
08:19un petit peu d'air,
08:20de façon volontariste et en anticipation.
08:23Ça c'est malheureusement assez rare,
08:26parce que s'il y avait plus souvent des sauvegardes,
08:28quelquefois il vaut mieux traiter le mal
08:30tant qu'il est encore traitable.
08:32– Vulgulable.
08:33– Voilà, exactement.
08:34Ensuite, il y a l'ordre de réponse judiciaire,
08:36plus classique,
08:37qui est la stade de cessation de paiement.
08:41Il y a des règles comptables qui le définissent.
08:43Donc là, c'est une entreprise qui commence à être vraiment dans le dur.
08:46Donc là, c'est à peu près 30% des procédures.
08:50C'est ce qui progresse le plus en 2024.
08:53Donc là aussi, il y a un gel des créances
08:56et des poursuites des créanciers.
08:58Et puis, le temps d'essayer de construire un plan de recovery,
09:03de reprise de l'entreprise.
09:04Une période d'observation pendant laquelle le dirigeant et son équipe
09:07doivent essayer de construire un nouvel avenir pour l'entreprise.
09:11Si ça se passe bien,
09:12on peut vivre un certain temps en redressement judiciaire,
09:14puis reprendre une activité normale.
09:16Si ça se passe moins bien,
09:17et quelquefois on passe directement à cette casse-là,
09:19c'est la liquidation judiciaire.
09:21Donc la liquidation judiciaire, c'est la mort de l'entreprise.
09:25Concrètement, ça veut dire qu'il y a un administrateur qui prend la main.
09:28Ce n'est plus le dirigeant de l'entreprise qui la dirige.
09:30Alors quelquefois, l'administrateur gère,
09:33pas juridiquement, mais en co-gestion quand même avec le chef d'entreprise.
09:36Mais l'objectif de l'administrateur,
09:38c'est de faire mourir l'entreprise le plus proprement possible.
09:41Passez-moi la façon d'expression.
09:43Donc ça, c'est 70% à peu près des procédures en cours.
09:47Elles sont toujours un peu plus longues.
09:49Et il peut arriver qu'on passe, en fait,
09:52notamment, assez classiquement, de redressement judiciaire
09:55à liquidation judiciaire si le redressement n'a pas abouti.
09:58Sur ces sujets, est-ce qu'on peut faire un petit zoom, François,
10:00sur les PME, les ETI, les entreprises de taille intermédiaire ?
10:04Oui, alors les PME et les ETI sont un peu surreprésentées.
10:08Alors d'abord, elles sont plus nombreuses.
10:10Mais elles sont souvent aussi un peu plus fragiles.
10:13Et c'est elles qui souffrent le plus par rapport au niveau de 2019.
10:16On est à plus 56%.
10:18C'est aussi sur cette taille d'entreprise
10:21que les PGE et tout l'accompagnement du quoi qu'il en coûte
10:24a sauvé le plus d'entreprises.
10:26Et c'est ce qu'on appelle, alors, quelques fois,
10:28les entreprises zombies, qui étaient...
10:31Le terme n'est pas super élégant parce que c'est des histoires de vie.
10:34Mais qui étaient sous perfusion,
10:36qui étaient maintenues en vie un petit peu artificiellement.
10:39Donc c'est celles qu'on voit le plus souvent.
10:42Maintenant, le sujet, c'est qu'est-ce qui va se passer
10:45sur le quatrième trimestre ?
10:48On pense que ça va rester relativement élevé
10:50encore au quatrième trimestre.
10:52Et puis, tout le monde espère qu'il y aura,
10:54sur les moyennes entreprises en tout cas,
10:57une stabilisation.
10:58Puis nous aussi, on l'espère égoïstement en tant que banquier
11:00et que financeur.
11:02Par contre, on craint qu'il y ait encore une accélération
11:04sur les toutes petites entreprises.
11:06Il y a eu aussi, ça s'est un peu calmé,
11:08un phénomène de création de micro-entreprises post-Covid.
11:12Et on sait que les créations d'entreprises,
11:14il y a trois années difficiles.
11:15Donc il y a beaucoup de créations.
11:16Deux, trois ans après, en nombre,
11:18pas forcément en nombre d'emplois,
11:19mais en nombre d'entreprises,
11:20il y a un peu plus de chutes.
11:22Merci.
11:23Merci beaucoup, François.
11:24Et parmi les conseils, j'ai bien entendu celui-ci,
11:26que d'ailleurs, le président du tribunal de commerce de Grenoble
11:29était venu nous donner ici,
11:30de jamais attendre avant de solliciter une procédure de sauvegarde.
11:34L'anticipation, c'est quand même la première qualité d'un dirigeant.
11:37Pour ne pas laisser les difficultés s'aggraver.
11:45Rompre l'isolement, mais aussi réfléchir à sa posture de chef d'entreprise,
11:49ce sont les objectifs du Centre des Jeunes Dirigeants.
11:51Bien décidé à Grenoble à agir pour une économie au service du vivant.
11:56On va voir ce que ça veut dire.
11:57Une philosophie qui est portée jusque dans sa gouvernance locale,
12:00puisqu'elle est basée sur quatre co-présidents
12:02qui défendent la force du collectif et de la complémentarité.
12:06Deux de ces co-présidents sont avec nous.
12:08Nathalie Robin, la fondatrice de Fraises et Ciboulette,
12:11et Vincent Baye, co-fondateur de Challenge the Room.
12:14Bonjour.
12:15Merci à tous les deux d'être avec nous collégialement.
12:18Il en manque deux.
12:19Quatre co-présidents pour le CJD, le Centre des Jeunes Dirigeants de Grenoble.
12:25Qu'est-ce que c'est le Centre des Jeunes Dirigeants, le CJD ?
12:28En quelques mots, c'est le plus vieux mouvement patronal de France.
12:31On est non-partisan.
12:33En quelques chiffres, c'est 6000 dirigeants en France,
12:35c'est 800 en Rhône-Alpes, et donc 60 sur la section grenobloise,
12:39répartis sur différentes sections au niveau de la région.
12:42On parle de 18 sections sur la région renale.
12:45Il y a un CJD à Grenoble, il y en a un autre en Isère, je crois.
12:47Oui, c'est ça.
12:48Nord-Isère aussi, il y a une deuxième section
12:50qui attend à beaucoup se développer du côté de Bourgouin,
12:53la Tour du Pin, par là-haut.
12:55Quand vous parlez de plus vieille institution patronale,
12:57ça date des années 30.
12:58Oui, 1938, tout à fait.
13:00Une soixantaine d'adhérents au CJD de Grenoble,
13:03qui sont-ils ces dirigeants ?
13:05Pas que des dirigeants, d'ailleurs.
13:07Non, ça peut être aussi des cadres dirigeants,
13:10donc pas que des chefs d'entreprise.
13:12Tous les secteurs sont représentés,
13:15moi-même par l'agriculture,
13:17Vincent par tout ce qui va être loisirs et créatifs,
13:20mais il va y avoir aussi des industriels,
13:22des gens du monde de la pharmacie,
13:24des experts comptables, RH,
13:26donc c'est très varié.
13:28Il y a aussi, sur la section de Grenoble,
13:31une belle représentation des femmes.
13:34Hommes-femmes, c'est une belle parité.
13:36Et puis jeunes, certains peuvent se demander.
13:40J'allais poser la question.
13:42Jeunes, c'est un état d'esprit,
13:44donc il n'y a pas de critère d'âge.
13:46Si un dirigeant souhaite rejoindre le CJD,
13:49peu importe son âge, c'est surtout l'état d'esprit
13:52et le souhait de se mettre en mouvement
13:54et de se former perpétuellement.
13:55D'accord, même après 40 ans, on reste jeune, c'est ça ?
13:57Oui, tout à fait.
13:58Après 40 ans, c'est la moyenne d'âge de la section.
14:01Donc on est bien.
14:03Alors, comme on aime les chiffres,
14:05ça représente ces 60 adhérents ici à Grenoble.
14:08Quel poids économique ?
14:11On est sur 9 millions de chiffres d'affaires
14:13encumulés sur les 60 adhérents et 1200 emplois.
14:17Oui, donc c'est quand même assez important.
14:20Et quels sont les objectifs de ce club, de ce centre ?
14:24Alors, les objectifs, c'est avant tout de progresser ensemble.
14:28En fait, c'est un partage entre pairs
14:30pour se transformer soi-même
14:31et donc mettre en action dans son entreprise
14:33tout ce qu'on a pu apprendre au sein du CJD
14:35pour éventuellement, après, si possible,
14:38transformer aussi la société.
14:40Donc ce n'est pas un réseau de business,
14:42c'est vraiment un réseau d'entraide
14:44où il y a la solidarité, l'écoute, le partage
14:47et puis surtout l'apprentissage
14:49qui sont vraiment des valeurs très importantes.
14:51Réfléchir, expérimenter.
14:53Exactement, l'action, oui.
14:55On a également des commissions de travail
14:57qui sont mensuelles où, justement,
14:58on va être réunis en petits groupes
15:00d'une dizaine de personnes, douzaines de personnes
15:02et on va s'exposer sur des problématiques,
15:04réfléchir et s'entraider ensemble
15:07pour aller vers l'avant.
15:09Par exemple, je crois qu'il y a cinq commissions, c'est ça ?
15:11Oui.
15:12Alors que, par exemple ?
15:13Alors là, cette année, à la section de Grenoble,
15:15il y a bilan d'être du dirigeant.
15:17C'est une commission qui est plus axée
15:19sur le développement personnel du dirigeant
15:21pour faire le point sur sa vie pro, sa vie perso.
15:26On questionne toutes ces thématiques-là.
15:29Il va y avoir aussi rebondir en conscience,
15:31objectif plus, c'est comment je fais
15:33pour amener mon entreprise
15:35dans une étape supérieure dans son développement.
15:39Et donc là, pareil, on va parler aussi
15:41de performance globale.
15:42C'est une valeur qui est très ancrée dans le CJD.
15:46Donc, performance globale,
15:47c'est à la fois la performance économique,
15:49mais aussi la performance sociale, sociétale
15:53et environnementale, en fait, de l'entreprise.
15:56Donc, c'est vraiment prendre l'entreprise
15:58dans sa globalité.
15:59Donc, ça, c'est quelque chose
16:00qui est des piliers du CJD.
16:02Oui, c'est ce que vous avez appelé, finalement,
16:04réfléchir à une économie au service du vivant, c'est ça ?
16:06C'est ça, tout à fait.
16:07C'est même le mouvement CJD qui, en 2002,
16:09a été pionnier et précurseur
16:11de cette notion de performance globale.
16:13Alors, on connaît les think tanks,
16:15les clubs de réflexion.
16:17Vous vous dites qu'on est plutôt un action tank
16:19pour agir.
16:20Oui, parce que le but,
16:22c'est que ce soit les commissions
16:24qu'on a tout au long de l'année,
16:26ou les plénières, ou les congrès,
16:27ou les événements nationaux.
16:29À chaque fois, le JD,
16:31le jeune dirigeant,
16:32doit ressortir de ces événements-là
16:34avec quelque chose qui le transcende
16:36et qui, du coup,
16:38puisse se mettre en action directement
16:40au sein de son organisation.
16:42C'est vraiment l'expérimentation.
16:44C'est pour ça qu'il faut avoir
16:46quand même du pouvoir, entre guillemets,
16:48pour pouvoir mettre en place des choses
16:50sur son équipe managériale.
16:52L'idée, c'est vraiment de nous transformer
16:54nous-mêmes en tant que dirigeants
16:55pour que derrière, on puisse transformer
16:57nos entreprises.
16:58C'est vraiment un préalable.
16:59En quelques mots, c'est quoi ?
17:00C'est l'école du dirigeant.
17:01Depuis le 1er juillet dernier, je le disais,
17:03vous êtes quatre co-présidents.
17:05On va citer vos deux collègues, quand même.
17:07Nathalie Lopez-Pellayot,
17:09du cabinet RH Alegría.
17:11Et Bruno Escarron,
17:13de l'entreprise Kodam.
17:15Tout le monde est effectivement cité.
17:17L'objectif, c'est bien sûr d'attirer
17:19de nouveaux adhérents, de nouveaux JD,
17:21puisque vous les appelez comme ça,
17:23des jeunes dirigeants.
17:24Qu'est-ce que vous êtes venu chercher
17:26en adhérant au CJD ?
17:30Alors, moi, on m'a recommandé
17:32d'aller tout de suite au CJD
17:34quand j'ai créé mon entreprise,
17:36parce que je ne viens pas d'un milieu entrepreneurial.
17:38Je suis la première de ma famille à me lancer
17:40dans ce défi.
17:42Et donc, il y a un ancien JD
17:44qui est patron d'une entreprise et qui m'a dit
17:46tout de suite, ne reste pas seule.
17:48Il n'y a pas d'école pour devenir dirigeant.
17:50Tu vas avoir mille questions
17:52et tu les as déjà, donc va
17:54avec tes pairs. Vas-y.
17:56Vous vous dites, j'y ai trouvé un lieu de sécurité.
17:58Oui, parce qu'il y a une confidentialité
18:00qui est certaine
18:02et du coup, ça met en sécurité
18:04pour se livrer sur son intimité,
18:06sur ses difficultés, parce que des fois,
18:08en tant que dirigeant, on est optimiste.
18:10Il y a des traits de caractère qui sont
18:12un peu inhérents en dirigeant, mais ça n'empêche
18:14pas qu'il y a des difficultés.
18:16C'est des hauts et des bas, la vie de dirigeant.
18:18Et le fait de se confier, de dire, là, c'est un moment
18:20difficile, on a de l'écoute
18:22et on n'a pas de jugement.
18:24C'est vraiment
18:26une confidentialité extrême.
18:28Et vous, Vincent, vous dites, le CJD, c'est des bulles
18:30d'air. Oui, effectivement.
18:32Au bout de six ans d'entrepreneuriat,
18:34ça m'a redonné un nouveau souffle,
18:36une nouvelle envie d'avancer différemment,
18:38avec justement
18:40ces échanges entre pairs, cette
18:42entraide qu'on peut avoir.
18:44On va tous dans le même sens.
18:46Aujourd'hui pour demain.
18:48Vous parlez de vos expériences de jeune dirigeant.
18:50Nathalie Robin, fraises et ciboulettes,
18:52c'est l'entreprise que vous avez créée.
18:54La micro-entreprise que vous avez créée en 2021.
18:56Vous avez fait un bilan de compétences,
18:58parce qu'à l'origine, vous avez fait une école
19:00prestigieuse, vous avez fait l'INP Grenoble.
19:02Vous êtes ingénieure
19:04et vous vous êtes lancée dans cette
19:06aventure d'agriculture urbaine.
19:08Oui, c'est ça. Comme
19:10beaucoup d'histoires, c'est une histoire de reconversion.
19:12J'ai
19:14bien travaillé à l'école, j'ai des bonnes
19:16études. Comme je vous l'ai dit,
19:18ma famille n'est pas du monde entrepreneurial.
19:20C'était un bon travail.
19:22C'est un indice du monde agricole.
19:24Oui, entre place moyenne et du monde agricole.
19:26Il fallait avoir un travail
19:28stable. C'est ce que j'ai fait.
19:30J'ai vite vu que le monde du
19:32salariat n'était pas fait pour moi, que
19:34j'avais toujours un million d'idées, que
19:36j'avais envie de faire à mon propre
19:38rythme plein de choses et que j'étais
19:40attirée par la terre.
19:42Ça doit être dans les gènes.
19:44J'ai créé en 2021
19:46Fraises et ciboulettes en micro-entreprise,
19:48qui a survécu les trois ans et
19:50qui est passé maintenant en URL.
19:52On voit des images,
19:54parce que votre travail, finalement, c'est d'installer
19:56des jardins en ville.
19:58Oui, c'est ça.
20:00Dans n'importe quel endroit.
20:02C'est principalement des entreprises, mais ça peut être aussi
20:04d'autres lieux de vie, comme des copropriétés,
20:06des écoles,
20:08des associations.
20:10Il y a aussi des espaces de co-working et
20:12ça peut être en pleine terre, comme
20:14sur des terrasses.
20:16Votre proposition a séduit beaucoup d'entreprises.
20:18Oui, l'agglomération grenobloise
20:20a déjà, je pense,
20:22une attirance pour tout ce qui est végétal.
20:24Il y a certaines entreprises
20:26qui n'ont pas hésité à me faire confiance.
20:28Il y a notamment Agori,
20:30un cabinet d'experts comptables sur Sessiné,
20:32une entreprise qui s'appelle Biologique, aussi,
20:34à Sessiné. Il y a Cowool,
20:36un espace de co-working sur Grenoble
20:38vers la patinoire. Plus récemment,
20:40il y a aussi Coloft, à l'Arte Parc de Mélan,
20:42où il y a plusieurs entreprises qui se réunissent.
20:44Qu'est-ce qui les motive ?
20:46Ce qui les motive, c'est partager
20:48du lien.
20:50Parce qu'à la fois, bien sûr, c'est des ateliers
20:52de jardinage, mais c'est aussi
20:54l'occasion de créer une cohésion
20:56et de faire rencontrer les gens
20:58qui ne se connaissent pas.
21:00Parce que maintenant, on est de plus en plus dans une société
21:02on va dire individualiste, où on ne connaît pas ses voisins.
21:04Et là, c'est un prétexte
21:06pour réapprendre
21:08à la fois à bien manger, à savoir cultiver
21:10ses légumes, mais aussi à parler aux gens.
21:12C'est ça, on ne cultive pas que des fraises et des ciboulettes.
21:14De la ciboulette, on cultive aussi le bien-être.
21:16Exactement, le bien-être, oui, tout à fait.
21:18Vincent Baye, Challenge the Room,
21:20c'est le nom de l'entreprise que vous
21:22avez créée. C'était en 2014.
21:24C'était à l'époque le premier
21:26escape game de province.
21:28C'est ça, exactement. On a été pionniers dans le monde
21:30de l'escape game. Maintenant, on en voit beaucoup.
21:32D'où l'intérêt d'arriver
21:34avant tout le monde. Effectivement.
21:36Ça nous a permis aussi d'aller sur d'autres
21:38types d'activités. On va dire
21:40qu'on tourne autour du jeu, mais aujourd'hui, on est spécialiste
21:42du jeu. On va pouvoir transmettre,
21:44former, informer, sensibiliser
21:46et tout ça toujours à travers le jeu.
21:48Alors, il y a les salles d'immersion,
21:50rue Trecloître, rue Servan,
21:52je crois, à Grenoble, qu'on connaît
21:54pas mal. Mais vous avez développé
21:56le concept
21:58à l'extérieur. Exactement.
22:00Pour citer deux, trois exemples, on a par exemple
22:02travaillé avec les pompiers blizzères,
22:04où on a transformé un camion des pompiers
22:06en escape game dix-huit minutes
22:08pour rentrer dans la peau d'un sapeur-pompier.
22:10Ou bien on a pu travailler avec EDF pour reproduire
22:12sur une table qui fait à peu près un mètre cube
22:14le fonctionnement d'une centrale
22:16hydroélectrique où les joueurs vont en dix minutes
22:18réamorcer la centrale hydroélectrique.
22:20Ce genre de
22:22ludification, gamification.
22:24Avec l'hôpital aussi, le CHU, je crois,
22:26il y a aussi un escape game particulier.
22:28Effectivement, c'était pour
22:30sensibiliser aux bons gestes
22:32des postes opératoires. Le jeu, c'était
22:34vous avez trente minutes en l'état, votre patient
22:36va mourir, à vous d'agir.
22:38Rien encore pour les banques ?
22:40Si, on l'a fait
22:42pour une banque, pour sensibiliser
22:44les jeunes aux risques bancaires.
22:46Toujours à travers un jeu.
22:48Donc c'est effectivement des solutions
22:50sur mesure. C'est ça qui est assez innovant dans votre
22:52entreprise. Vous êtes aujourd'hui une quinzaine
22:54de salariés, donc ça a bien progressé.
22:56C'est du sur mesure
22:58en fonction des demandes des entreprises.
23:00Exactement, et plus largement
23:02les entreprises, mais aussi les collectivités territoriales.
23:04Là, actuellement, on est dans le
23:06Résilience Tour, où on intervient dans les collèges
23:08à travers toute la France, surtout les enjeux
23:10de risques majeurs territoriaux.
23:12Les entreprises et les collectivités
23:14voient évidemment un très bon outil de management.
23:16De management
23:18et de transmission de messages.
23:20On est persuadé qu'en
23:22écoutant les choses, on retient 20%
23:24de ce qu'on entend,
23:26à peu près 30% de ce qu'on lit, mais 80%
23:28de ce qu'on fait. Donc le jeu,
23:30le faire, le agir, c'est le bon moyen
23:32de transmettre. D'autant qu'il est basé sur
23:34l'intelligence collective, sur la cohésion,
23:36sur la capacité à prendre des décisions.
23:38Tout ça, effectivement,
23:40séduit les entreprises. Complètement, oui.
23:42On est développeur d'intelligence collective
23:44à travers l'escape game et le jeu,
23:46plus généralement, sur tout ce qui va être
23:48communication, écoute, gestion du temps,
23:50du stress, prise de lead.
23:52On est en plein dans l'intelligence collective.
23:54Challenge The Room, qui a une dizaine d'années,
23:56déjà un million d'euros de chiffre d'affaires,
23:58donc c'est une belle réussite.
24:00Quel est l'escape game,
24:02le produit, entre guillemets, la proposition,
24:04le jeu, qui est
24:06le plus étonnant que vous ayez créé ?
24:12Bon, le véhicule
24:14pour les pompiers, déjà, c'est pas mal. Il faut reconnaître.
24:16Oui, effectivement.
24:18Et après, il y a un sujet qui nous a
24:20touchés, c'est qu'on a travaillé
24:22l'année dernière sur les violences faites aux femmes
24:24dans le cadre des premières relations amoureuses,
24:26où on s'est adressé aux jeunes,
24:28notamment des MJC, et là, on ne s'attendait pas
24:30à pouvoir, justement, sensibiliser
24:32de manière pédagoludique
24:34des jeunes sur ce genre de sujet.
24:36Un beau sujet.
24:38Je reviens sur le CJD.
24:40Vous l'avez vécu
24:42tous les deux. Être entrepreneur,
24:44on est souvent un peu seul.
24:46Mais construire une petite entreprise,
24:48ou quelquefois même de plus grosse,
24:50et avoir un lieu dans lequel
24:52on peut tenter de poser le sac
24:54avec des confrères, en toute confidentialité,
24:56je crois que c'est extrêmement important.
24:58Moi, si j'avais juste un message à donner,
25:00sauf si vous me dites le contraire,
25:02pour les jeunes créateurs d'entreprises, n'hésitez pas à vous rapprocher
25:04de réseaux, de rester pas tout seul,
25:06parce que c'est normal d'avoir des difficultés.
25:08Mais rien que d'en parler,
25:10quelquefois,
25:12ça permet d'avancer, donc je pense que c'est aussi
25:14très utile dans ce parcours qui est formidable,
25:16mais quelquefois un peu stressant aussi.
25:18Et puis, effectivement, le jeune dirigeant,
25:20le dirigeant ne va pas forcément exposer
25:22ses problèmes à son entourage familial,
25:24à son entourage amical, donc c'est justement dans ce réseau-là.
25:26– Et puis l'entourage familial ou amical
25:28n'est pas forcément capable de le comprendre
25:30parce qu'il ne l'a pas vécu.
25:32– Et que ça aille bien ou mal dans les deux cas,
25:34parce que des fois on peut aussi avoir des difficultés
25:36quand ça va bien, mais l'entourage ne peut pas comprendre.
25:38– Merci beaucoup Nathalie Robin, Vincent Baille.
25:40Merci d'avoir été sur notre plateau.
25:42Merci pour vos témoignages.
25:44On peut bien sûr vous contacter en allant sur le site du CJD,
25:46c'est jdronal, puis il y a la possibilité
25:48d'entrer en contact avec l'antenne grenobloise.
25:50Merci. – Merci.
25:52– Merci.
25:58Un second atelier en pleine,
26:00cette fois pour Red Light,
26:02la marque de vêtements et accessoires pour le trail
26:04n'abandonne pas son siège de Saint-Pierre-de-Chartreuse,
26:06mais vient d'investir un tout nouveau site
26:08d'assemblage aveuré,
26:10objectif accroître sa capacité de production
26:12made in France en facilitant son recrutement.
26:14Reportage.
26:16Depuis 25 ans,
26:18Red Light, entreprise française,
26:20conçoit des vêtements techniques pour les adeptes du trail.
26:22En 2014,
26:24l'entreprise fait un pari audacieux,
26:26celui de relocaliser une partie de sa production
26:28en Isère.
26:30Malgré des coûts plus élevés,
26:32c'est en 2015, à Saint-Pierre-de-Chartreuse,
26:34qu'un premier atelier voit le jour.
26:36Aujourd'hui, plus de 20% des produits Red Light
26:38sont fabriqués localement.
26:40– Cette année, Red Light a 25 ans,
26:42c'est son 5e anniversaire
26:44et on est toujours en croissance
26:46et toujours en développement
26:48de nouveaux produits plus innovants,
26:50plus légers, pour que ce soit toujours plus confortable
26:52de faire du trail ou de la randonnée.
26:54– Et pour répondre à sa croissance,
26:56Red Light a ouvert un nouvel atelier
26:58de 650 mètres carrés, aveuré Vauroise.
27:00Les deux ateliers made in France
27:02fabriquent à eux de 40 000 produits par an.
27:04Du local en direction
27:06de l'international.
27:08Actuellement, l'atelier est engagé dans la production
27:10d'un sac à dos technique pour le Qatar.
27:12– C'est des sacs à dos de 24 litres.
27:14On a trois modèles de sacs à dos,
27:165, 12 et 24 litres.
27:18Là, on a une grosse commande, on en a 330.
27:20Et ensuite, en 12 litres, on en a plus d'une centaine.
27:22– L'assemblage des produits Red Light
27:24se fait à la main, un travail minutieux
27:26qui prend du temps.
27:28Si les tissus sont découpés à Saint-Pierre-de-Chartreuse,
27:30c'est aveuré que le produit final
27:32est assemblé.
27:34– Un sac de 24 litres, on a eu 1h15
27:36pour en faire un.
27:38On a une chaîne de 4 personnes
27:40et chaque personne a son étape à faire
27:42et après, on donne un coup de main quand on a fini.
27:44– Mais bien que Red Light
27:46ait une portée internationale,
27:48l'entreprise reste fortement ancrée localement.
27:50Elle collabore avec les collectivités
27:52et lycées de la région pour offrir des débouchés
27:54aux jeunes diplômés.
27:56C'est le cas pour Sekou qui a intégré l'entreprise
27:58après des études au lycée Arcouche de Grenoble.
28:00– Là, je fais deux ans de service
28:02au lycée Arcouche.
28:04Et là, je fais une année d'entraînance
28:06à Red Light.
28:08Et là, je suis embauché.
28:10Ici, je fais un peu de tout.
28:12Principalement, je suis à la faco pour le moment.
28:14Mais après, je fais un peu de tout.
28:16– Les produits Red Light des vêtements
28:18aux sacs à dos sont disponibles sur Internet
28:20et dans plus de 150 magasins en France.
28:22L'entreprise génère aujourd'hui
28:24un chiffre d'affaires annuel
28:26de 5,5 millions d'euros.
28:28– Si la couture et l'assemblage
28:30des produits se fait aveurer,
28:32le design, la découpe, le packaging
28:34et la qualité restent, bien sûr,
28:36sur le site de Saint-Pierre-de-Chartreuse.
28:38Avec cette politique de développement du fait en France,
28:40les effectifs de Red Light
28:42devraient passer de 32 à ce jour
28:44à une quarantaine de collaborateurs
28:46dans les cinq ans qui viennent.
28:52Alpe Décideur vous donne la possibilité
28:54de poser vos questions à notre expert.
28:56Écrivez-nous alpedecideur.net
29:00Aujourd'hui, Thierry veut des précisions
29:02sur le lever de fonds, François.
29:04– Oui, et bien,
29:06plusieurs façons de lever des fonds.
29:08Alors d'abord, qu'est-ce que c'est ?
29:10À quoi ça sert ?
29:12Quatre grandes façons de lever des fonds.
29:14Il y a ce qu'on appelle du capital
29:16et puis de la tête.
29:18Alors du capital, il y a trois grandes catégories.
29:20Il y a le capital risque.
29:22Le capital risque, c'est des investisseurs,
29:24souvent des fonds, mais pas forcément,
29:26qui investissent dans une entreprise
29:28souvent assez jeune
29:30pour pouvoir faire une plus-value à postériori.
29:32Avec un modèle qui est un peu particulier,
29:34je vais caricaturer un peu,
29:36il y en a une sur dix qui réussit,
29:38mais celle-là, je fais x15,
29:40donc une fois sur dix, je fais x15, je gagne ma vie.
29:42C'est un peu le modèle du capital risque,
29:44ça porte bien son nom.
29:46Autre catégorie qui est assez proche,
29:48mais pas tout à fait dans la philosophie,
29:50c'est les business angels.
29:52Donc en général, c'est des gens qui ont,
29:54des individus, des personnes physiques,
29:56qui ont un patrimoine important,
29:58qui sont chefs de grandes entreprises,
30:00qui ont vendu leurs entreprises
30:02et qui réinvestissent parce qu'ils ont cette fibre entrepreneuriale.
30:04Donc eux, pareil, ils investissent dans une entreprise
30:06souvent assez jeune,
30:08mais par contre, ils s'y intéressent vraiment,
30:10c'est-à-dire que non seulement ils investissent du capital,
30:12mais ils l'accompagnent, ils la conseillent,
30:14ils la mentorent, ils la coachent,
30:16bien sûr dans l'espoir,
30:18quelques années plus tard, de ressortir avec une plus-value,
30:20mais avec un accompagnement plus fort
30:22qu'un capital risqueur classique.
30:24Et puis, il y a une autre grande famille
30:26qui s'est un peu ralentie ces dernières années
30:28qui est le crowdfunding.
30:30Financement participatif.
30:32Donc il y a des plateformes encore toujours un peu spécialisées.
30:34Donc là, l'idée c'est plutôt
30:36d'aller chercher une grande masse
30:38d'investisseurs de petites sommes
30:40qui croient en un projet
30:42pour des raisons un peu économiques,
30:44mais souvent pour d'autres raisons,
30:46environnementales, philosophiques,
30:48ou qui croient en un individu
30:50et puis qui
30:52investissent dans l'entreprise des toutes petites sommes,
30:54toujours dans l'espoir aussi de pouvoir accompagner
30:56un projet et puis de pouvoir ressortir.
30:58Donc ça c'est les formes les plus classiques
31:00de levée de capital pour les plus petites entreprises.
31:02Puis après, pour lever
31:04des fonds, il y a aussi
31:06une autre forme bien sûr beaucoup plus classique
31:08qui est le prêt bancaire
31:10ou les crédits.
31:12Souvent bancaire, quelquefois ça peut être aussi des prêts
31:14familiaux ou amicaux,
31:16de façon plus classique. Et puis pour les grandes entreprises,
31:18les entreprises un peu plus structurées,
31:20évidemment, il y a les émissions soit
31:22d'actions de capital
31:24nouveau, notamment pour celles qui sont
31:26cotées, ou des émissions
31:28d'obligations, qui sont aussi une forme
31:30de dette un peu différente. Ça c'est pour les différentes formes.
31:32À quoi ça sert ? Alors ça sert à
31:34plusieurs choses. Ça sert à financer la croissance,
31:36d'abord. Alors soit interne
31:38avec de l'investissement dans des
31:40nouvelles lignes de production par exemple,
31:42soit externe en achetant un
31:44concurrent ou une entreprise qui a du même filière.
31:46Ça peut servir notamment dans
31:48les plus petites entreprises, les startups
31:50améliorer la trésorerie, parce que les startups
31:52souvent, elles n'ont pas de chiffre d'affaires,
31:54elles n'ont que des frais. Donc il faut investir, investir jusqu'au
31:56moment où ça décolle.
31:58Ça peut financer aussi la recherche
32:00et développement. Il y a des domaines
32:02où on sait que la recherche est de très
32:04longue haleine. Alors l'exemple
32:06de la pharmacie, la chimie
32:08c'est quand même très long. Et puis ça peut
32:10servir aussi quelquefois simplement
32:12à renforcer la structure financière. Quand l'entreprise
32:14s'est beaucoup développée, même si elle est saine,
32:16de temps en temps il faut remettre un peu de fonds propres pour remettre un peu
32:18d'arburant dans le bidon.
32:20Levé de fonds, un levier essentiel pour la vie des entreprises.
32:22Merci François. Si vous aussi vous voulez
32:24interroger notre expert, écrivez-nous
32:26alpedecideur at telegrenoble.net
32:34En à peine plus de 20 ans, le groupe AVEC
32:36s'est imposé sur le marché très convoité de
32:38l'impression d'étiquette. Il en produit
32:40chaque année 150 millions
32:42pour l'industrie, le monde du luxe, les produits
32:44pharmaceutiques et bien d'autres. L'entreprise
32:46a accéléré son développement ces dernières années
32:48grâce à plusieurs acquisitions plongées
32:50dans le monde de l'étiquette.
32:52Donc avec Axel Labotte. Bonjour.
32:54Bonjour, merci. Vous êtes gérant
32:56de ce groupe AVEC, qu'on a jadis
32:58connu sous le nom d'Azure Adhésif.
33:00On va faire un petit peu l'historique de l'entreprise.
33:02Vous êtes imprimeur, imprimeur
33:04spécifiquement d'étiquette adhésive
33:06depuis 2001.
33:08Tout à fait. Donc
33:10une distinction effectivement entre
33:12l'adhésif et puis l'imprimeur de labeur.
33:14On travaille uniquement en bobine
33:16donc des rouleaux et non
33:18des feuilles à feuilles comme on a l'habitude
33:20de voir. Alors à l'origine, c'est votre
33:22papa qui a créé l'entreprise. Dans les années
33:242000, tout à fait.
33:26Une entreprise qui démarre toujours
33:28du côté d'Ébain, qui est encore à l'heure actuelle
33:30sur Ébain.
33:32Et puis moi, suite à un petit
33:34voyage du côté du Canada, je suis
33:36rentré en 2011 et j'ai repris
33:38les mains de l'entreprise à partir de
33:402013. Aujourd'hui, c'est une entreprise d'une
33:42centaine de collaborateurs qui
33:44visent les 10 millions d'euros de chiffre d'affaires
33:46assez rapidement. Alors moi,
33:48avant de travailler sur ce dossier,
33:50une étiquette, c'était une étiquette.
33:52Mais absolument pas. Alors vous me parlez d'étiquettes
33:54en rouleau, il y a des
33:56étiquettes sur papier ou film plastique,
33:58avec découpe spéciale ou pas, des étiquettes
34:00simples ou en livret, des étiquettes
34:02même en braille. Tout à fait,
34:04oui. Pour faire quand même
34:06malgré tout la genèse, la plupart des gens
34:08qui travaillent dans ce milieu
34:10ont bien souvent plus d'étiquettes que ce soit
34:12dans le frigo ou dans la boîte à fromage ou dans la douche
34:14puisqu'on décolle tout pour s'en inspirer
34:16au travail, donc il faut quand même
34:18découvrir quel est le shampoing
34:20du savon. Mais oui, c'est
34:22un monde qui est assez complexe, des machines
34:24qui sont assez longues, bien souvent
34:26en multipassage, qui nous
34:28permettent de faire des
34:30et ou plusieurs couches,
34:32des étiquettes livrées pour beaucoup plus
34:34d'informations réglementaires
34:36de nos jours,
34:38ou tout simplement pour apporter de la valeur
34:40ajoutée, d'essayer de jouer sur
34:42le tactile, le sensoriel,
34:44donc c'est vraiment un domaine qui nous
34:46permet d'essayer de mettre en avant et de sublimer les produits.
34:48Oui, elle doit être belle, elle doit être
34:50parfois technique, on a vu
34:52apparaître les étiquettes repositionnables par exemple,
34:54celles qui résistent à de très fortes chaleurs,
34:56c'est vraiment très particulier
34:58comme monde. Oui, bien sûr,
35:00un monde qui est assez complexe,
35:02on travaille pour une bonne partie du groupe
35:04sur de l'industrie,
35:06donc des étiquettes qui ont
35:08plutôt une fonctionnalité,
35:10qui n'ont pas le but d'essayer de vendre
35:12le produit, mais
35:14il y a bien entendu le monde du luxe, le monde
35:16de la cosmétique, sur lequel il faut beaucoup plus
35:18jouer, et le monde
35:20vinicole, une bouteille de vin dans un rayon, s'il n'y a pas
35:22d'étiquettes, elles sont toutes noires
35:24ou transparentes, il n'y a que l'étiquette
35:26qui va faire cette différence.
35:28Allez, on va découvrir votre univers
35:30et le savoir-faire de vos compagnons avec ce reportage.
35:32Des étiquettes,
35:34l'entreprise Azure Adhésif,
35:36basée à Hébin, en sort 150 millions
35:38chaque année. Emile, conducteur
35:40d'une des imprimantes, nous explique
35:42le déroulé de fabrication. Tout commence
35:44par le dossier.
35:46On a un BAT
35:48qui nous explique ce que le client
35:50veut, la matière, les couleurs,
35:52la découpe, les découpes éventuelles,
35:54et en fonction de ça, c'est à nous de paramétrer
35:56la machine, de faire les réglages.
35:58Ici, pour ce produit, c'est l'imprimante
36:00Flexo qui est utilisée. Ça passe
36:02dans la machine. Ici, on va trouver
36:04une chambre à rack dans laquelle on met
36:06en l'occurrence le pantone, donc la couleur
36:08désirée. Un cylindre
36:10tramé, qu'on appelle aussi un anilox,
36:12qui permet de déterminer la quantité d'encre
36:14qu'on va mettre sur la matière.
36:16Et ensuite ici, un cliché
36:18qui est une forme imprimante, un peu comme
36:20un tampon. Alors que l'invention de l'imprimante
36:22en est à ses 574 bougies,
36:24Azure Adhésif continue d'innover,
36:26notamment en proposant des
36:28produits plus vertueux. Tout le marché du
36:30bio-sourcé qui est en train de se mettre en route
36:32depuis une petite dizaine d'années.
36:34Alors le bio-sourcé, ça va être
36:36des matières qui sont
36:38dans un papier qui va être mélangé
36:40avec de la canne à sucre
36:42par exemple. Et tout ce qui est
36:44recyclé, donc c'est des papiers qui sont
36:46à 50 ou 70%
36:48issus de matières recyclées.
36:50Face à l'exigence de sa clientèle,
36:52l'entreprise offre un panel d'étiquettes
36:54résistants à toute épreuve.
36:56Ça va de l'étiquette industrielle, en passant par
36:58l'étiquette un peu standard, logistique, etc.
37:00Ça peut être des étiquettes qui sont dans des milieux
37:02très critiques.
37:04On fait des étiquettes pour la cryogénie,
37:06des étiquettes qui peuvent être utilisées
37:08à une température de 300°C.
37:10Il y a aussi des découpes particulières,
37:12des dorures, du pelliculage et aussi
37:14des reprises d'annoblissement.
37:16Une polyvalence qui attire.
37:18On va avoir une clientèle assez
37:20variée puisqu'on a un primeur généraliste.
37:22Donc ça va être autant des
37:24très grands groupes que des sociétés
37:26de taille moyenne, des start-up.
37:28C'est assez
37:30divers. On n'a pas une typologie particulière
37:32de clients.
37:34On va travailler avec
37:36tout domaine d'activité également.
37:38On va autant travailler dans l'industrie que dans
37:40les cosmétiques.
37:42Ça peut être l'agroalimentaire,
37:44ça peut être les industries médicales.
37:46C'est assez vaste.
37:47Tellement vaste que le groupe n'a plus assez de place
37:49à Hébin et va déménager à Pont-de-Clé.
37:51Ici, on est sur le chantier du futur
37:53siège du groupe Avec.
37:55Par rapport à notre croissance, à notre développement,
37:57on a eu besoin de plus
37:59d'espace et dans quelques semaines,
38:01toutes nos équipes rejoindront
38:03ce bâtiment. Un bâtiment avec une
38:05surface deux fois supérieure, une plus
38:07grande zone de stockage et de production qui
38:09permettra à l'entreprise de
38:11continuer son développement.
38:13Axel, des étiquettes
38:15qui sont essentiellement destinées au monde de
38:17l'industrie, mais vous le disiez aussi à
38:19la pharmaceutique.
38:21Cosmétique, luxe, tout à fait.
38:23Quelle est l'étiquette la plus étonnante
38:25que vous ayez eu à faire ?
38:27J'aurais plusieurs exemples
38:29qui me viendraient en tête, mais
38:31pour certaines personnes,
38:33ce qui pourrait être
38:35le plus extraordinaire, c'est des étiquettes
38:37qui vont sur des
38:39blocs d'acier qui sortent de fonderies
38:41qui sont à plus de 1000 degrés
38:43et on arrive à développer
38:45des étiquettes qui ont des adhésifs, qui se soudent
38:47au métal. Bien sûr, ça ne résiste
38:49pas très longtemps, mais le bloc
38:51descend en température assez rapidement.
38:53On parle d'étiquettes qui sont collées sur
38:55des pièces à plus de 500
38:57degrés. Quelques noms de
38:59clients ? On pense évidemment
39:01à des grands industriels locaux, par exemple.
39:03Oui, bien sûr, dans le tissu local,
39:05on peut nommer
39:07Schneider, Petzl,
39:09Arémont,
39:11plusieurs clients. Il faut s'imaginer que des
39:13étiquettes, il y en a carrément de partout. Quand on ouvre son
39:15frigo, sa douche, le capot,
39:17ou dessous de l'ordinateur,
39:19pour l'instant, on a de la chance pourvu que ça dure.
39:21Il y a évidemment le monde du luxe aussi.
39:23On aurait pu citer LVMH.
39:25Des investissements,
39:27en revanche, qui sont très lourds. On a commencé à le voir
39:29dans le futur siège, là que
39:31vous allez investir à Pont-de-Clé,
39:33des machines de plus en plus performantes.
39:35Ça reste une industrie
39:37qui est très capitalistique.
39:39Des machines qui, aussi, entre 400
39:41à 600 000 euros,
39:43voire un million pour les
39:45plus grosses. Là, on a deux renouvellements
39:47qui s'accompagnent
39:49avec le nouveau site.
39:51On parle déjà de plus d'un million d'euros.
39:53Mais c'est effectivement
39:55pas une course à la machine la plus rapide
39:57ou la plus productive
39:59parce que ce n'est pas du tout
40:01la stratégie de l'entreprise.
40:03Mais ça nous permet d'avoir
40:05le petit atout en plus,
40:07le petit gadget que les autres n'ont pas
40:09et qui nous permet bien souvent de se démarquer
40:11et d'aider nos clients
40:13à pouvoir se démarquer sur un rayonnage.
40:15L'entreprise s'est considérablement développée
40:17ces dernières années grâce à la croissance externe,
40:19grâce au rachat d'autres entreprises
40:21du secteur. En 2016, avec votre soeur
40:23Charline, vous avez commencé à racheter
40:25Mexichrome.
40:27Vous y assisterons.
40:29Et puis, ça s'est
40:31continué avec de nouvelles acquisitions derrière.
40:33En 2019, l'acquisition de Giflex.
40:35Tout à fait.
40:37Dans l'ouest lyonnais.
40:39Qui était plus spécialisée sur la parapharmacie.
40:41Plus pharmacie,
40:43effectivement.
40:45Tout simplement. Comme beaucoup
40:47peuvent le comprendre. Pour essayer de ne pas mettre
40:49tous nos œufs dans le même panier.
40:51De développer des synergies de
40:53matière.
40:55On a continué.
40:57Je vous laisserai la main après. Mais effectivement,
40:59cette stratégie
41:01est une stratégie pour rester collée
41:03au peloton de tête.
41:05On est sur un monde où il y a beaucoup d'imprimeurs en France.
41:07Beaucoup de petits.
41:0980% font moins de 2 millions de chiffres d'affaires.
41:11C'est une stratégie d'acquisition,
41:13de synergie, de découverte
41:15de nouveaux talents qui passent par
41:17les gens. De nouvelles machines.
41:19De rayonnement sur le secteur.
41:21Puisque c'est encore un point
41:23fort de notre métier. Vu que souvent, les gens veulent
41:25venir voir leur étiquette.
41:27Valider la couleur.
41:29Ça fait partie de cette stratégie de croissance externe.
41:31Et cette valeur
41:33ajoutée également de la création.
41:35Vous avez d'ailleurs intégré
41:37un atelier de création.
41:39Le Studio. C'était en 2021.
41:41Tout à fait.
41:43Là aussi, l'objectif, c'est de se démarquer.
41:45C'est de se démarquer.
41:47Puis l'idée, la stratégie qui s'est un petit peu
41:49modifiée à travers les quelques dernières années,
41:51c'est plutôt d'essayer d'apporter
41:53du service. D'être vraiment un prestataire
41:55de service. Et non pas de se focaliser
41:57sur je suis capable de rouler
41:59l'étiquette la plus vite. Puisqu'il y a toujours quelqu'un
42:01qui le fait mieux. Et on a certains pays
42:03lointains ou voisins qui savent aussi
42:05le faire et moins cher.
42:07C'était une philosophie
42:09d'essayer de monter dans l'échelle de valeur.
42:11D'arriver plutôt à discuter avec de la R&D.
42:13Avec du marketing. De pouvoir mettre en avant
42:15de l'éco-conception.
42:17Tous ces sujets sur lesquels
42:19je pense qu'on apporte une plus-value.
42:21Plutôt que de remplir un tableau Excel
42:23dans lequel on a relativement
42:25moins notre mot à dire.
42:27La valeur ajoutée encore une fois. La valeur ajoutée de l'entreprise.
42:29C'est d'ailleurs en 2021 que vous avez
42:31créé le groupe Avec pour rassembler
42:33toutes ces entités.
42:35Il y a eu depuis effectivement
42:37le rachat aussi de la société Fourignons
42:39à Villefranche-sur-Saône.
42:41Une autre à Bergerac en Dordogne.
42:43Là c'était pour asseoir sa présence sur le marché
42:45des vins déspiritueux.
42:47Exactement.
42:49Des étiquettes pour les vins déspiritueux.
42:51Je n'ai pas acheté un microbrasserie.
42:53Mais encore une fois
42:55pour diversifier.
42:57Il faut savoir que dans notre monde
42:59les vins déspiritueux
43:01sont des étiquettes à forte valeur ajoutée.
43:03Parce qu'il y a beaucoup de choses qui y sont rajoutées.
43:05De dorure, de gaufrage,
43:07de vernis, de braille,
43:09de senteur même parfois.
43:11Donc c'est une continuité
43:13pour avancer dans ce sens-là.
43:15Et ensuite
43:17d'un point de vue rayonnement régional
43:19ça faisait Grenoble, Lyon.
43:21Maintenant on est à Villefranche.
43:23On commence un petit peu à nous connaître à droite à gauche
43:25qui est plutôt intéressant d'un point de vue commercial.
43:27Je rebondis.
43:29On fait des étiquettes à odeur ?
43:31On fait des étiquettes avec des encres odorantes.
43:33Oui, c'est possible.
43:35On a plus souvent vu cette technologie
43:37dans les magazines, dans l'avion.
43:39On décollait la petite page et on sentait le parfum.
43:41Mais ça se crée, ça se met également
43:43sur les étiquettes.
43:45Des fois dans les parfumeries, sur des testeurs
43:47pour gratter l'étiquette et sentir ce que pourrait éventuellement
43:49sentir le produit.
43:51Nouvelle étape du développement de l'entreprise.
43:53C'est ce nouveau siège, ce nouveau site.
43:55Vous allez quitter Hébin pour rejoindre
43:57le site des papeteries à Pont-de-Clé.
43:59Dans quelques semaines.
44:01C'est un vrai investissement
44:03pour franchir une étape supérieure ?
44:07Complètement.
44:09Mon père, que je salue,
44:11avait à l'époque fait un business plan
44:13sur 5-6 millions.
44:15Chose qu'on a maintenant atteint
44:17et on tourne un peu en rond
44:19dans nos locaux.
44:21On a du mal avec la logistique, on est à l'étroit.
44:23Quand on enlève une machine,
44:25pour acheter une nouvelle machine, on doit enlever une machine
44:27alors que pour autant, elle fonctionnait.
44:29Pour nous, c'est vraiment repartir
44:31d'une feuille blanche,
44:33recréer le flux, recréer les circuits, réorganiser
44:35les machines avec des pôles numériques,
44:37des pôles conventionnels,
44:39le pôle finition, pour éviter
44:41qu'il y ait des allers-retours
44:43à courir dans l'atelier.
44:45Ça a aussi un aspect humain.
44:47On a grandi dans nos locaux.
44:49On est 2, 3,
44:51certains coincés dans des bureaux,
44:53à l'étroit pour aller chercher une palette.
44:55Il faut en enlever 5 en bas pour aller chercher
44:57celle de l'étage.
44:59Je pense que c'est une belle
45:01nouvelle étape, un nouveau challenge, ça c'est certain,
45:03mais qui était nécessaire
45:05et je crois que ça emballe la plupart des collaborateurs.
45:07Doublement de la surface, on l'a vu,
45:09des bâtiments qui vont être
45:11vertueux sur le plan du développement durable
45:13avec des panneaux solaires, de la géothermie.
45:15Tout à fait.
45:17De ce côté-là, je pense que c'est important,
45:19d'un point de vue bâtiment, d'un point de vue efficient.
45:21J'avais mon collègue
45:23qui parlait dans le documentaire,
45:25mon collègue Wendal, qui parlait
45:27de l'éco-conception des matières recyclées.
45:29On entend beaucoup parler maintenant
45:31de la consigne de bouteilles qui est en train
45:33de s'étendre également à la consigne, mais surtout
45:35les produits qui sont cosmétiques.
45:37C'est un monde qui bouge.
45:39Nous, on ne veut pas le subir.
45:41On travaille avec Citeos
45:43de près pour essayer de mieux
45:45connaître l'éco-conception, mieux guider
45:47nos clients sur le choix des matériaux.
45:49Est-ce qu'on fait une étiquette en roulante
45:51sur le photo ? Deux étiquettes ?
45:53Quelle taille ? Quelle matière ?
45:55Donc, ça paraissait
45:57normal
45:59d'aller sur le photo
46:01otaïque, géothermie,
46:03puisque ça fait partie de l'ADN de l'entreprise.
46:05François, on voit bien un secteur
46:07d'activité qui doit s'adapter,
46:09qui doit se renouveler, et une entreprise
46:11qui progresse finalement avec cette petite
46:13croissance externe.
46:15Vous le disiez tout à l'heure, si c'est pour faire
46:17de l'étiquette au kilomètre, il y en a qui vont le faire
46:19et quand on parle de réindustrialisation,
46:21je peux me tromper,
46:23mais je pense que le sujet,
46:25ce n'est pas de rapatrier la production qui est faite
46:27à l'étranger ou ailleurs,
46:29c'est d'y mettre de la valeur ajoutée
46:31dans sa conception, dans sa technique,
46:33dans la proximité d'échange avec le client.
46:35Je crois que ça a vraiment du sens.
46:37En plus, c'est écologiquement
46:39vertueux,
46:41ça coche beaucoup de belles cases.
46:43Bravo pour la dynamique aussi,
46:45parce qu'il y a toujours un petit confort de se dire
46:47je prends quelque chose, je le fais vivre
46:49tant que ça tourne, ça tourne.
46:51Mais voilà, je crois qu'être entrepreneur, c'est aussi
46:53d'avoir envie de le développer, de prendre ses risques
46:55calculés.
46:57Bravo et puis merci pour l'emploi dans la région,
46:59on en profite tous.
47:01Ça s'appelle le groupe AVEC,
47:03et c'est ici effectivement, aujourd'hui,
47:05demain, à Pont-de-Clé, mais en tout cas ici
47:07dans les Alpes, en Isère.
47:09Merci beaucoup Axel Lamotte, merci d'avoir été avec nous.
47:11Merci François Codé, on se voit le mois prochain
47:13pour une nouvelle émission.
47:15Merci à tous de votre fidélité, vous pouvez bien sûr
47:17voir et revoir Alpes Décideurs
47:19sur telegrenoble.net.
47:21A très vite.
47:37C'était Alpes Décideurs,
47:39avec la Caisse d'épargne Rhône-Alpes,
47:41une banque commerciale, régionale et coopérative.
47:45Nord-Isère Économie et Présence,
47:47partenaires des entreprises
47:49de votre territoire.

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