Dans son édito du 11/11/2024, Gauthier Le Bret revient sur les risques et la sécurité déployée par Bruno Retailleau pour le match France-Israël de jeudi 14 novembre.
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00:00Oui, c'est le défi sécuritaire le plus important depuis qu'il est à la place Beauvau avec des enjeux et une pression maximale sur le ministre de l'Intérieur
00:10puisque Julien Audoul, député du Rassemblement National, voulait délocaliser le match en Corse.
00:15Bruno Rotailleau lui a répondu que ce serait une défaite politique et une défaite morale majeure.
00:20Et il a raison, le ministre de l'Intérieur, mais résultat, Julien Audoul du Rassemblement National met la pression sur le ministre de l'Intérieur
00:27et dit d'accord, vous ne voulez pas le délocaliser en Corse, mais s'il se passe quoi que ce soit, ça sera de votre faute.
00:34Et puis évidemment, dès qu'il s'agit du Stade de France, tout le monde se rappelle de cette fameuse finale de la Ligue des Champions
00:41qui a été un véritable carnage à l'époque de Gérald Darmanin quand il était ministre de l'Intérieur.
00:47Donc vous l'avez dit, 4000 membres des forces de l'ordre seront là pour sécuriser l'Intérieur, mais aussi les abords du Stade de France
00:54avec un contexte très particulier après ce qui s'est passé à Amsterdam après le match entre le club d'Amsterdam et le club de Tel Aviv
01:02où il y a eu une véritable chasse aux Juifs dans les rues d'Amsterdam.
01:06Et ce qui s'est passé au Parc des Princes la semaine dernière.
01:09Souvenez-vous, ce typho géant, cette bannière géante qui a été déployée lors d'un match du PSG
01:16où on pouvait voir un terroriste du Hamas et surtout Israël rayé de la carte.
01:21C'est donc dans un contexte très particulier que va se tenir ce match.
01:24Alors au début, Bruno Rotailleau voulait réduire la jauge par deux, 40 000 donc, parce que c'est 80 000 au Stade de France.
01:31Il n'y aura même pas besoin puisqu'il n'y a que 20 000 billets qui ont été vendus à l'heure où je vous parle.
01:35Et sur les 20 000, le ministère de l'Intérieur s'attend à ce que certains ne viennent pas.
01:40En réaction, il y a des appels à venir justement pour lutter contre cette pression antisémite contre le match France-Israël.
01:49Il y a la présence du chef de l'État, bien sûr, Emmanuel Macron, mais pas sûr que ça suffise à donner une impulsion et à remplir ce stade.
01:56Pendant ce temps, la France insoumise jette de l'huile sur le feu ?
01:59Absolument, on n'est pas surpris, c'est habituel.
02:02Ils n'ont même pas voulu qualifier d'antisémite ce qui s'est passé dans les rues d'Amsterdam vendredi dernier.
02:09Et oui, ils jettent de l'huile sur le feu puisqu'ils appellent au boycott.
02:12Alors c'est Louis Boyard, c'est Thomas Porte, c'est Emmanuel Bompard et ce n'est pas quelque chose de nouveau.
02:18Ils avaient fait pareil au moment de l'Eurovision.
02:21C'était à Malmö en Suède avec la jeune chanteuse israélienne Eden Golan qui vivait sous un dispositif sécuritaire complètement dingue.
02:28Elle était cloîtrée dans sa chambre d'hôtel.
02:30Elle ne pouvait sortir de sa chambre d'hôtel que pour se rendre à la salle de concert.
02:34Et elle était pourchassée par une meute antisémite jusque devant justement les salles de la porte de concert.
02:41Et en France, au moment des Jeux Olympiques, Thomas Porte avait organisé une manifestation devant les portes de la délégation israélienne.
02:50Enfin, Bruno Rotaïo a annoncé saisir la justice après un tweet d'une députée LFI, Marie Messmer, qui a dit Fabien Roussel, donc le patron du Parti communiste,
03:00ces gens-là n'ont pas été lynchés.
03:02Elle parle d'Amsterdam parce qu'ils étaient juifs mais bien parce qu'ils étaient racistes et qu'ils soutenaient un génocide.
03:08Vous voyez la rhétorique de LFI qui continue encore, encore et encore.
03:13Et Israël recommande à ses ressortissants de ne pas se rendre au match.
03:16Oui, alors là, c'est un camouflet pour la France.
03:18Parce que déjà que la France soit obligée de mettre en place un tel dispositif pour sécuriser simplement un match de foot, ça dit quelque chose du pays.
03:26Et au moment où Emmanuel Macron annonce sa participation, ce qui est évidemment un symbole, il ne se rend pas à tous les matchs de l'équipe de France.
03:33Il envoie donc un symbole déjà à la France, à la communauté juive française, évidemment à Israël.
03:39Et bien au même moment, Israël annonce qu'il recommande à ses ressortissants de ne pas se rendre à ce match France-Israël.
03:46Donc ça dit quelque chose du contexte hyper tendu.
03:49Et évidemment, c'est un désaveu pour la France.
03:51Pourquoi la Hongrie peut organiser des matchs normalement Belgique-Israël ou France-Israël ?
03:56La Belgique n'est carrément pas capable de le faire.
03:58Donc c'est déjà un bon point pour la France et pour Bruno Rotailleau de l'organiser au Stade de France.
04:02Mais avec un dispositif sécuritaire record et avec Israël qui dit à ses ressortissants d'y aller pas.