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Dans son édito du 27/11/2024, Gauthier Le Bret revient sur le Premier ministre Michel Barnier.

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Transcription
00:00Michel Barnier, est-il proche de la chute du départ de Matignon ?
00:05Il était hier soir l'invité du journal de 20h de la Une.
00:08Le Premier ministre est formel, il dit que s'il est censuré, il n'y aura pas de budget.
00:13Il n'a pas utilisé le mot chaos, mais c'est la même chose, il a utilisé le mot tempête, ça sera la tempête.
00:18Michel Barnier cherche à faire peur ou est-ce qu'il a raison d'alerter Gauthier Lebrecht ?
00:22Alors, il n'est pas allé aussi loin que certains de ses camarades du gouvernement
00:27et que des anciens locataires de Matignon, comme Elisabeth Borne,
00:32qui a dit que les cartes vitales ne passeraient plus, que les retraites ne seraient pas versées.
00:36Certains ont même dit que les fonctionnaires ne recevraient pas leur salaire,
00:40provoquant une tribune de Marine Le Pen dans les colonnes du Figaro
00:44où la patronne du groupe RN leur demande d'arrêter les fake news.
00:48Mais Michel Barnier, oui, il dit qu'il y aurait une grande période d'instabilité
00:51si le gouvernement était amené à tomber et que le budget n'était pas voté, ce qui est vrai.
00:56On sait bien comme les marchés financiers n'aiment pas l'instabilité.
00:59Et alors que la France emprunte à des taux d'intérêt très élevés, proches de ceux de la Grèce,
01:05a rappelé hier le Premier ministre, les taux d'intérêt pourraient exploser si la France n'a pas de budget
01:10parce que c'est celui de l'année dernière qui serait reconduit pour quelques mois,
01:14pas pour une année entière, le temps qu'un nouveau budget soit adopté.
01:19Et le budget de l'année dernière, évidemment, il n'y a pas les 60 milliards d'économies
01:23alors qu'on a 3 200 milliards de dettes.
01:26Alors évidemment, ça ne serait pas un cataclysme, l'eau de la Seine ne deviendrait pas rouge,
01:30il n'y aurait pas une pluie de sauterelles qui s'abattrait sur la France,
01:33mais ça serait quand même une période d'instabilité, de troubles
01:36où personne n'est capable de dire ce qui se passerait ensuite.
01:39Alors, pour ne rien arranger, des mots d'Emmanuel Macron ont fuité dans la presse,
01:46notamment dans Le Parisien. Alors l'Élysée dément, mais Le Parisien maintient.
01:49On sait comme Emmanuel Macron a horreur qu'on mette certains de ses propos entre guillemets
01:54quand il ne les tient pas devant les caméras.
01:55Souvenez-vous de sa déclaration sur l'ONU et Israël,
01:59il avait recadré les journalistes depuis Bruxelles.
02:02Donc là, il y a des propos qui ont fuité, je remets le contexte rapidement.
02:05On est lundi soir, il décore Élisabeth Borne,
02:08il échange évidemment avec les invités en marge de la décoration pour l'ancienne première ministre,
02:13et il tient une phrase où il fait une analyse politique de commentateurs
02:17en disant que Michel Barnier va tomber, Marine Le Pen va censurer,
02:20et plus vite que prévu, ça veut dire dès la semaine prochaine,
02:24sur le projet de loi sur la sécurité sociale.
02:27Des propos démentis par le compte X Twitter de l'Élysée,
02:32ce qui est extrêmement rare.
02:34C'est la première fois que le compte officiel Twitter de l'Élysée dément ces propos.
02:39L'Élysée dément de tels propos rapportés ici entre guillemets et a été tenu.
02:43Alors problème, Florian Tardif du service politique de CNews
02:46confirme les propos rapportés par Le Parisien.
02:50Et puis c'est plutôt des propos d'un bon commentateur politique,
02:53parce que c'est vrai qu'aujourd'hui le scénario qui tient la corde,
02:55c'est la censure de Marine Le Pen et du Rassemblement national
02:59sur une motion de censure déposée par la gauche, pourquoi pas, dès la semaine prochaine.
03:02Bon, qui pour remplacer Michel Barnier en cas de départ et de censure ?
03:08Alors ça c'est la question à un million d'euros.
03:10Parce que trouver quelqu'un qui est capable de rassembler les Républicains,
03:14les anciens macronistes devenus atalistes, sans se faire censurer par le RN,
03:19il n'y en a pas 36 sur le marché.
03:21Il y a un nom qui circule, un nom qui revient et dont on parle souvent à chaque fois
03:26qu'il s'agit de remplacer l'ancien Premier ministre à Matignon.
03:30C'est le nom de Sébastien Lecornu, ministre des Armées.
03:33Il a plusieurs avantages.
03:35Déjà évidemment les macronistes le soutiendraient.
03:38Il vient des Républicains compliqués pour les LR d'avoir fait deux mois et demi au gouvernement
03:42et puis de dire on ne participe plus, on rentre chez nous.
03:45Compliqué pour Bruno Rotaillot de quitter la place Beauvau
03:48quasiment aussitôt qu'il n'est arrivé.
03:50Et puis surtout, il ne serait pas censuré par le Rassemblement national au RN.
03:55On est assez clair dans les heures qui viennent de s'écouler.
03:58Sébastien Lecornu, il n'y a pas de censure automatique comme pour Michel Barnier au départ.
04:02Il y a même un proche de Marine Le Pen qui me disait, qui me confiait hier,
04:05Sébastien Lecornu, il tiendrait deux ans.
04:08Voilà donc pour un potentiel remplaçant à Michel Barnier en cas de motion de censure.
04:15Sous-titrage Société Radio-Canada

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