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Jeudi 14 novembre 2024, SMART JOB reçoit Jean-Sébastien Barrault (président, FNTV)

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00:00Générique
00:12Faudrait être sur l'emploi pour parler de transport. On parle beaucoup de transport parce que c'est un secteur sous tension.
00:17Et on accueille Jean-Sébastien Barrault. Bonjour Jean-Sébastien.
00:20Bonjour.
00:21Ravi de vous accueillir. Président de la FNTV, la Fédération Nationale des Transports de Voyageurs.
00:25Vous êtes par ailleurs chef d'entreprise, parce que vous n'êtes pas président à temps plein. Vous avez été élu chef d'entreprise dans la région Rhône-Alpes.
00:31Vous dirigez quel type d'entreprise de transport ? De quel type ?
00:34Je dirige des entreprises de transport interurbain, transport scolaire, comme on en trouve beaucoup dans toute la France, des PME du transport.
00:41J'ai bien connu les transports scolaires interurbains. La FNTV, c'est un secteur très très large qui va d'où à où ?
00:50Donc la Fédération Nationale des Transports de Voyageurs, c'est la fédération qui regroupe les autocaristes de France.
00:55Évidemment des grands groupes ayant une activité internationale, Keolis, RATP, Transdev, mais aussi près de 1500 TPE, PME, PTI à travers la France.
01:05Des petites boîtes ?
01:06Beaucoup, beaucoup de petites boîtes. Les PME et les TPE sont même majoritaires dans l'activité du transport de voyageurs en France.
01:13Et on couvre à la fédération toutes les activités du transport par autocar. On évoquait le transport scolaire, mais c'est également le transport par ligne régulière.
01:21Le transport touristique, ce qu'on appelle un peu familièrement le transport Macron, avec les acteurs Flixbus et Blablacar.
01:27Ça marche toujours d'ailleurs ?
01:28Ça marche toujours, ça marche.
01:29On les voit sur les autoroutes ?
01:30On les voit sur les autoroutes, ça répond à un vrai besoin de la société, un vrai besoin de mobilité.
01:34Pas cher ?
01:35Pas cher, c'est une alternative au covoiturage ou au train, effectivement.
01:38Vous le président, vous êtes sur votre table, sur votre bureau de président, c'est quoi les gros dossiers ? Le recrutement ? L'attractivité ?
01:45C'est le recrutement, l'attractivité, la fidélisation et puis on travaille effectivement sur d'autres sujets qui sont en train de bouleverser profondément notre métier.
01:52La transition écologique, l'impact du numérique, de l'intelligence artificielle dans nos métiers.
01:58Secteur par secteur, les enjeux écologiques, on l'a compris, il y a des appels d'offres lancés pour les renouvellements d'appareils, de camions.
02:07Comment on fait quand on est présent dans la FNTV ? Est-ce qu'on a un levier pour dire à une région, pour dire à une ville, ne choisissez pas des bus diesel, mais prenez les électriques, prenez les hydrogènes.
02:18Les enjeux sont colossaux et les investissements aussi. Comment on fait là ?
02:22Les investissements, vous l'avez dit, sont colossaux. On a estimé à 3 milliards le montant d'investissement d'ici 2030 qui doivent être réalisés par notre secteur.
02:30Pour l'ensemble de la flotte ?
02:31Pour l'ensemble de la flotte, c'est 3 milliards d'investissements à réaliser d'ici 2030. C'est colossal avec un enjeu majeur qui est celui de faire reconnaître le mix énergétique.
02:41On a des pouvoirs publics, on a des décideurs politiques au niveau national ou au niveau européen qui rêvent d'une mobilité 100% électrique.
02:48Cette mobilité 100% électrique, elle est utopique avec les autocars.
02:51Vous n'y croyez pas ?
02:52On n'y croit absolument pas.
02:53C'est l'hydrogène le meilleur modèle selon vous ?
02:54Nous, ce que l'on pense, c'est qu'on doit avoir une diversité de technologies.
02:57L'électrique à batterie répond à des cas d'usage, l'hydrogène bien sûr, mais aussi les véhicules au gaz et puis des véhicules avec d'autres carburants liquides bas carbone qui font tout à fait l'affaire sur certains territoires.
03:09Je vous repose la question parce qu'à les politiques, le président de la FNTV, est-ce qu'il a levier sur une grande collectivité, une grande métropole qui dit je vais renouveler mon réseau de bus, j'ai un choix, est-ce que vous l'accompagnez dans ces choix ?
03:23Mais bien sûr, c'est le rôle du transporteur de le conseiller, d'aiguiller, de parler avec les élus.
03:27Mais encore une fois, il n'y a pas une bonne solution.
03:29Il y a une solution adaptée au territoire en fonction de la possibilité que le territoire a ou n'a pas de s'approvisionner en biogaz, en fonction des contraintes électriques du territoire.
03:38La source d'énergie.
03:39La source d'énergie est déterminante.
03:41Un petit mot qui fait plaisir au président de la FNTV, 2023, 6000 conducteurs de cars scolaires recherchés, c'est très important, transporter nos enfants vers les collèges, on est passé à 3000 en 2024.
03:51Ça veut dire quand même que les actions menées par la FNTV, par les équipes, c'est quoi ? Qu'est-ce qui fait qu'on est passé de 6000 à 3000 ?
03:59On est sorti de la période Covid en 2022.
04:03On était dans un état très, très difficile.
04:07Notre secteur avait été très, très fortement bousculé.
04:09On avait perdu beaucoup de conducteurs.
04:11On avait souffert massivement de la crise.
04:13Et effectivement, à l'époque, à la rentrée de septembre 2022, il nous manquait 8000 conducteurs.
04:178000 conducteurs sur 80 000 conducteurs, c'est 10% des effectifs manquants.
04:21C'est énorme.
04:22Et on peut difficilement faire de la productivité.
04:24C'est-à-dire qu'un même conducteur ne peut pas conduire deux autocars, on le comprend assez aisément.
04:29Donc, on a eu une rentrée de septembre 2022 extrêmement difficile.
04:32Et là, tout le monde s'est mobilisé.
04:35Évidemment, l'État, les services de l'emploi, Pôle emploi, les régions, les autorités organisatrices, et puis bien sûr, tous les transporteurs et notre fédération.
04:43On s'est mobilisé massivement et on a mis en place tout un tas de mesures qui, petit à petit, finissent par produire des effets.
04:51Je précise que la mise en place d'un CAP de conducteur accessible dès 18 ans, c'est important de le dire aux jeunes.
04:56Certains sont parfois en galère et c'est aussi la possibilité d'avoir un métier rapidement.
05:01En réalité, c'est le grand défi de notre profession.
05:04C'est-à-dire que, historiquement, pour devenir conducteur de bus ou de car, il fallait avoir 21 ans.
05:09On ne pouvait pas devenir conducteur de bus ou de car avant 21 ans.
05:13Ce qui explique que la moyenne d'âge de notre secteur est extrêmement élevée.
05:16Il faut savoir que nos conducteurs ont plus de 50 ans de moyenne d'âge, donc une pyramide des âges absolument.
05:21Donc, notre défi, c'était d'attirer des jeunes.
05:25La première chose qu'on a dû faire, c'est obtenir du gouvernement le fait que l'on puisse passer son permis de transport en commun à 18 ans.
05:32Ça a été une grande nouveauté.
05:35Ensuite, on a travaillé à la mise en place d'un CAP qu'effectivement, on est en train de déployer dans des centres d'apprentissage, dans des lycées.
05:43C'est important ces 18 ans-là pour mettre le pied à l'étrier à ces jeunes.
05:46Merci Jean-Sébastien Barrault, président de la FNTV, de la Fédération Nationale des Transports de Voyageurs.
05:51Et vous venez de province de la région Ronalde, où vous dirigez plusieurs PME dans le secteur des transports.
05:57Un homme très impliqué sur ce sujet.
05:59Merci à vous. Merci de nous avoir rendu visite.
06:01Merci à vous pour votre fidélité. Merci à vous pour vos messages sur les réseaux.
06:04Merci à toute l'équipe qui m'a accompagné.
06:06Merci à Romain à la réalisation.
06:08Et merci évidemment à l'incontournable Nicolas Juchat pour la programmation.
06:12Je vous dis à très bientôt. Bye bye.

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