La mobilisation est à la hauteur des évènements. Le 14 mai dernier, quatre hommes attaquent un convoi pénitentiaire pour libérer Mohamed Amra, un délinquant multirécidiviste. Deux agents pénitentiaires sont tués. Six mois après les faits, où en est-on dans la traque et qu'est-ce qui a changé ?
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00:00Dans leur cavale, Mohamed Amra et ses complices sont soumis à un impératif, l'organisation.
00:06Ça nécessite des moyens financiers importants, vous n'avez pas une carte bleue avec vous,
00:09mais plutôt du cash quand vous en avez besoin, et puis ensuite après c'est des moyens à
00:15la fois logistiques, donc les moyens logistiques ce sont des individus qui vous les mettent
00:19à disposition, c'est à la fois des faux-papiers, changer régulièrement de planque, changer
00:23de véhicule.
00:24De Rouen à Marseille, le narcotrafiquant a des complices, mais aussi des ennemis.
00:28Planques, kidnappings ou même décès, depuis six mois tous les scénarios ont été envisagés,
00:34pour l'instant en vain.
00:35Et pour les syndicats, rien n'a vraiment changé, même après la signature d'un
00:39protocole pour sécuriser le travail des surveillants pénitentiaires.
00:42Ils avaient déjà un peu la boule au ventre avant le 14 mai en partant faire leurs extractions
00:47parce qu'ils savent pertinemment que la sécurité n'est pas assurée, aujourd'hui
00:51la boule au ventre elle est sûre et certaine en fait.
00:53L'urgence c'est de mettre en oeuvre la banalisation du parc de véhicules, mais de
00:57la faire jusqu'au bout et pas à 50%, c'est aussi déployer les armements lourds
01:02dont on a besoin sur certaines missions, c'est aussi mettre un terme une bonne fois
01:06pour toutes au panachage des escorts et de rendre obligatoire la sortie sur la voie publique
01:11avec des agents armés et uniquement armés.
01:14Après le décès de leurs collègues, les agents pénitentiaires avaient entamé un mouvement
01:17de blocage.
01:18Ils demandent encore aujourd'hui plus de moyens, notamment face à la surpopulation carcérale.