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Coup d’envoi d’une nouvelle mobilisation agricole. Un convoi de tracteurs a bloqué la circulation sur la N118 en direction de Paris pour manifester la colère des agriculteurs, entre autres, contre le traité de libre-échange du Mercosur.

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Transcription
00:00Hier on devait être à peu près 200 et puis sur la nuit je pense une cinquantaine.
00:04Coup d'envoi d'une nouvelle mobilisation agricole.
00:07Arrivé la veille en début de soirée, un convoi de tracteurs a bloqué la circulation
00:11sur la N118 en direction de Paris pour manifester la colère des agriculteurs.
00:16On a passé la nuit à côté du barbecue qu'on a fait le Brasero pour avoir un peu plus chaud,
00:21un peu dans les tracteurs pour se réchauffer.
00:23C'est très symbolique, on est dans l'axe des pistes de l'aéroport militaire
00:28où décolle l'avion présidentiel lorsqu'il s'en va en déplacement.
00:31Et comme le président Macron partait en Amérique latine,
00:35on a voulu lui faire signe au décollage en lui disant
00:37« Monsieur le Président, n'oubliez pas vos paysans qui eux ont toujours les pieds sur terre ».
00:41On a voulu alerter sur le Mercosur qu'il y a un traité de libre-échange
00:46avec l'Amérique latine et l'Union européenne.
00:49Qu'est-ce qui pose problème dans ce Mercosur pour vous ?
00:51On veut importer en Europe des produits avec des OGM pour les cultures,
00:57des hormones de croissance, des antibiotiques pour les animaux.
01:01C'est encore importer du produit extérieur à bas prix,
01:05donc à des prix plus compétitifs que nous, donc on continue à nous enterrer.
01:09Au niveau de la viande, ce sera des volumes de viande française
01:11qui seront moins vendus par rapport à la viande d'Argentine ou du Brésil.
01:15Depuis Buenos Aires, Emmanuel Macron a affirmé que la France ne signerait pas,
01:19en l'état, le traité de libre-échange du Mercosur
01:21et que nous allons continuer à s'y opposer.
01:23J'ai envie de vous dire que moi je suis très inquiet
01:25parce que Emmanuel Macron aujourd'hui n'a plus de légitimité au niveau de l'Europe
01:28suite aux élections et on sait très bien que le Mercosur,
01:31c'est l'Europe qui va décider, qui va signer.
01:37Il n'y a pas que le Mercosur en Europe.
01:39Il y a toutes nos revendications qu'on a évoquées du mois de février
01:43qu'on n'a pas abouties et non seulement elles n'ont pas abouties,
01:46mais en plus entre-temps on a fait une récolte 2024 catastrophique.
01:50C'est quoi l'état d'esprit dans la compétition ?
01:52C'est entre le ras-le-bol et le mécontentement.
01:56Il y en a qui sont découragés parce qu'on n'a pas non plus réussi à mobiliser
02:00pour une première action le nombre d'adhérents qu'on aurait voulu mobiliser.
02:04La mobilisation chez nous n'est pas suffisante.
02:07Bon, il y a des raisons quand même qui expliquent tout ça.
02:08Déjà, phénomène de lassitude, il faut quand même le prendre en compte.
02:11Il y en a encore quelques-uns qui résistent dont j'en fais partie.
02:13Il y a encore des récoltes et des semis à faire.
02:16Donc il y a beaucoup de collègues qui sont rentrés chez eux hier soir
02:19pour pouvoir soit travailler dans la nuit,
02:22soit même ce matin parce qu'ils annoncent de la pluie, je crois, ce soir.
02:25On travaille comme des ânes, on fait des heures.
02:28On a des exploitations qui grandissent par la force des choses
02:31pour rester, entre guillemets, compétitifs.
02:32Voilà ce que j'ai gagné en 25 ans de temps,
02:34c'est travailler plus pour gagner plus de poids.
02:39Oui, ce n'est que le point de départ,
02:40donc il est prévu d'autres points de rendez-vous et d'action d'ici la fin de l'année.

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