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00:00— Bonjour à tous et bienvenue sur le plateau de Face au Territoire, ce matin sur TV5MONDE. Mon invité, c'est Nicolas Maillard-Rossignol. Bonjour et merci d'être avec nous.
00:20Vous êtes maire de Rouen et vous êtes Premier secrétaire délégué du Parti socialiste. On va évidemment aborder avec vous ce matin toutes les questions d'actualité,
00:27le congrès des maires également auquel vous participez et puis l'actualité aussi du Parti socialiste. Mais je voudrais revenir d'abord sur ce qui a été votre actualité.
00:34Il y a quelques jours, Nicolas Maillard-Rossignol, vous avez annoncé par communiqué – c'est inédit pour un homme politique – votre cancer.
00:41Et sans revenir sur la maladie elle-même, je voulais savoir et connaître – car c'est le cas de beaucoup de nos compatriotes – comment vous avez géré ça familialement parlant,
00:52personnellement parlant ? Comment ça se passe quand on annonce ça à sa famille ?
00:58Ce n'est pas honnêtement pas facile. Je pense que ce que je vais dire est le lot de beaucoup de gens parce qu'on a tous nos qualités, nos défauts.
01:06Et quand on est dans une épreuve comme celle-là, on ne réagit pas toujours très, très bien. Pour ma part, il y a eu une forme de déni, je pense, au départ.
01:15Ça s'explique un peu pour des raisons médicales. C'est un cancer de la vessie qui touche normalement plutôt des hommes beaucoup plus vieux que moi.
01:25– Des fumeurs en général. – Des fumeurs ou bien exposés aux produits hydrocarbures, ce qui n'est pas du tout mon cas.
01:32Après, je ne suis pas le seul comme ça. Donc j'ai pensé que c'était un peu quelque chose de pas normal mais de ponctuel, qui serait vite derrière moi.
01:40Une forme de volonté de ne pas vraiment assumer les choses. Et donc ça crée un comportement peut-être qui n'est pas complètement approprié.
01:51Et puis ensuite, comme vous le savez, puisque je l'ai rendu public, il y a eu plusieurs récidives, etc. Donc on apprend à vivre avec le cancer.
01:59C'est une phrase qui est terrible. Mais en réalité, c'est ça. Parce qu'il y a de plus en plus de cancers jeunes et chroniques.
02:07On meurt encore du cancer, bien sûr. C'est une maladie qui peut être très grave. Mais il y a aussi beaucoup de gens, c'est mon cas,
02:13qui n'ont pas de métastase, qui ont un cancer tôt, qui doivent néanmoins être traités.
02:18– Vous avez une prochaine séance, rapide, je crois, d'immunothérapie.
02:23– Oui, oui, oui. Toutes les semaines en ce moment, effectivement, d'immunothérapie.
02:27Et surtout, je ne suis pas à plaindre. Enfin vraiment, il y a plein de situations bien plus graves que la mienne.
02:32– On voit derrière vous le communiqué que vous avez fait. On l'a tous lu parce qu'il nous a évidemment tous interpellés, parfois émus.
02:41Familialement, personnellement, comment on fait pour l'expliquer à ses tout proches ? Et quelles sont les conséquences, au fond ?
02:48– À l'époque, donc c'était en 2022, il a fallu l'expliquer à mes enfants, dans des mots simples, puisqu'ils étaient relativement jeunes à l'époque.
02:58Et puis ensuite, et ça je voudrais insister là-dessus, plus récemment avec ma compagne, en discutant aussi avec des amis,
03:07et c'est beaucoup dans le cercle très fermé avec ma compagne, on a réfléchi à comment on peut, plutôt que de dévoiler publiquement ma situation personnelle,
03:16bon voilà, c'est sans doute important pour moi, mais ce n'est peut-être pas le plus important,
03:20comment faire quelque chose de positif, d'utile à la société ?
03:23Et c'est comme ça qu'a émergé l'idée d'avoir un plan d'action pour parler de la bienveillance au travail, de la situation des aidants,
03:33de la santé environnementale, de beaucoup de choses qui en fait touchent plein de monde, la question des aidants ça touche plein de monde,
03:40on a presque tous, je ne vais pas dire tous, mais des situations dans notre famille, de gens qui ne vont pas bien, qui ont un cancer,
03:46soit directement, soit indirectement, et donc je pense qu'essayer de le transformer en quelque chose de politiquement utile, politique au bon sens du terme.
03:52D'ailleurs, vous allez être candidat au poste de premier secrétaire du Parti Socialiste,
03:56est-ce que ça fait partie, au fond, d'une forme d'action que, malgré sa maladie, on veut avoir ?
04:03En tout cas, je veux montrer que, encore une fois, sans faire de généralité, parce qu'il y a bien sûr des gens qui sont tellement malades,
04:09qu'ils doivent rester chez eux et c'est normal, mais je veux aussi montrer que dans mon cas, comme dans beaucoup de cas,
04:14le lien professionnel, le lien social lié à l'environnement de travail ou d'engagement public, pour mon cas, il a son importance.
04:21— Donc vous allez être candidat ? — Je le souhaite. Maintenant, c'est pas à moi tout seul d'en décider. Et puis surtout, il faut qu'on gagne. C'est ça, le plus important.
04:30— Donc c'est Nicolas Maier-Rossignol, notre invité ce matin, le maire de Rouen et qui est premier secrétaire délégué, actuellement, du Parti Socialiste.
04:36Dans un instant, Stéphane Vernet, de Ouest-France, sur ce plateau.
04:39— Bonjour Stéphane Vernet. — Bonjour. — Avant ça, t'as conduit avec la colère des élus en plein salon des maires.
04:47Et oui, vous y êtes passé, j'imagine. Vous y serez cet après-midi. Vous faisiez partie des maires qui ont posé avec l'écharpe noire hier.
04:55— Oui, oui, bien sûr. Oui, ça, c'est la symbolique. Mais je pense qu'il faut vraiment expliquer les choses précisément à nos concitoyens.
05:03Il y a à la fois de l'injustice, il y a de l'inquiétude et il y a du mensonge dans cette affaire. — Du mensonge ?
05:12— Oui, du mensonge. Moi, je dis les choses parce que c'est pas la peine de faire de la langue de bois, bien sûr, bien sûr.
05:17De l'injustice parce qu'on fait payer en partie – pas tout – mais en partie aux collectivités locales, en fait,
05:22une gestion calamiteuse de l'argent public, mais qui n'est pas le fait des collectivités locales.
05:27Prenons les choses précisément une par une. Le déficit. L'État est en déficit – pas depuis Macron, d'ailleurs – depuis 40 ans.
05:33Les collectivités... — Un peu plus, même. — En gros, le choc pétrolier des années 70. Bon, 50 ans, maintenant.
05:40Les collectivités n'ont pas le droit de faire du déficit. — Elles doivent être à l'équilibre.
05:43— Elles sont à l'équilibre. La dette. Il y a une dette publique en France. 90% de cette dette, c'est l'État.
05:48Les collectivités, toutes les collectivités – région, département, commune, intercommunalité –, c'est moins de 9%. Bon.
05:55— Et sur le dérapage des dépenses, il y a un certain nombre de dépenses qui sont imposées par l'État lui-même,
05:59qui sont décidées par l'État et qui doivent être assumées par les collectivités. C'est ça ?
06:02— Oui. Voilà. Et en plus, elles ont ce qu'on appelle une autonomie – si vous voulez – notamment fiscale qui est très très faible
06:08en ce qui concerne Rouen par exemple. Les impôts locaux, on n'a pas touché au taux depuis 2016.
06:12Donc c'est injuste de faire porter aux collectivités, qui par ailleurs doivent assumer plus des trois quarts de l'investissement public.
06:20— 70%. — Voilà. Donc on est dans une contradiction. Mais c'est pas juste de l'injustice. Il y a aussi de l'inefficacité inquiétante. Pourquoi ?
06:27Parce qu'à force de faire payer les collectivités, qu'est-ce qui se passe derrière ? Ça veut dire moins de services publics localement.
06:33Or, ce sont les services publics utiles en matière sociale, par exemple. Et c'est aussi un effet récessif sur l'économie locale.
06:39Qu'est-ce qui se passe concrètement ? Les communes... — Donc il y a un danger pour l'économie.
06:42— Bien sûr. Moi, la région Normandie... Je vous donne un exemple concret. La région en Normandie, qu'est-ce qu'elle vient de dire ?
06:46« Bon, on va réduire de 15% nos investissements avec les territoires ». Ça veut dire quoi ? Ça veut dire moins de boulot pour le BTP, pour le commerce local.
06:53— Donc il y a un effet, un ruissellement inverse, en cascade sur... — Donc c'est négatif.
06:58— Et puis c'est quand même un peu surréaliste, sous prétexte de réduire la dette publique en France, de pousser les collectivités soit à moins investir, soit à plus s'endetter.
07:05— Mais quand vous parlez de mensonge, est-ce que vous pouvez préciser votre pensée ?
07:08— Oui. Je le précise. C'est le troisième point et, à mon avis, le plus grave dans cette histoire. Le gouvernement... En réalité, le gouvernement précédent...
07:16C'est pour ça, d'ailleurs, qu'il y a eu une enquête parlementaire. — Le gouvernement Attal ou le gouvernement Borne ?
07:20— Oh bah les précédents. Les précédents, à l'enquête parlementaire de déterminer les responsabilités précises, a volontairement caché un trou de 50 au moins milliards d'euros.
07:32C'est ça qui se passe. Moi, je vais le dire comme je le pense. Si les communes, si les collectivités locales géraient l'argent public comme ça vient d'être fait, on serait en prison. On serait en prison.
07:42— La cohabitation avec Elisabeth Borne, qui est notre invitée d'ailleurs dans 15 jours, va être compliquée en Normandie.
07:48— Mais... Enfin, autrefois, j'appuie beaucoup le respect pour Elisabeth Borne à titre personnel. Mais il est incontestable.
07:54Reprenez le fil de 2024, des annonces publiques en 2024. Début de l'année, on vous dit encore tout va bien, quoi qu'il en coûte, etc.
08:02Ensuite, vous avez des premières expressions pour dire qu'il y aura peut-être un trou. Puis finalement, on voit qu'il y a un trou de 15 milliards.
08:08Puis, puis, puis, dissolution, etc. Et Michel Barnier, au moins, il a l'honnêteté, le courage de dire les choses de manière...
08:15Et encore, je suis pas sûr que tout soit dit, mais de dire les choses de manière plus transparente, le trou, il est pas de 0 ou de 15 milliards.
08:21Il est d'au moins 50 milliards. Donc c'est un scandale d'État. C'est un scandale d'État. Et c'est un mensonge d'État.
08:28— Alors il en rendra compte, cet après-midi, il sera au congrès des maires pour la clôture du congrès. Il va prendre la parole.
08:32Qu'est-ce que vous attendez de lui ? Qu'est-ce qu'il peut annoncer ? Qu'est-ce qu'il doit dire ?
08:36— Moi, je pense qu'encore une fois, il faut être responsable et il faut être constructif en essayant de trouver des solutions qui sont réellement utiles.
08:46— Elles sont où, les solutions, selon vous ? — J'essaie de répondre. D'abord, ne pas taper là où ça marche. Les collectivités, ça fonctionne.
08:53Il est malhonnête, injuste et même scandaleux de taper sur les collectivités alors qu'elles font – vous l'avez dit – 70% de l'investissement public,
09:00notamment dans la transition sociale-écologique dont on a grand besoin, rénovation énergétique des bâtiments.
09:05Donc ça, non. Ça, déjà, il faut revenir là-dessus. Deuxièmement, il faut remettre de la démocratie à la place de la bureaucratie.
09:12Donc par exemple redonner aux collectivités une marge d'autonomie fiscale qu'elles ont totalement perdue.
09:18Il ne s'agit pas de lever l'impôt nécessairement, mais qu'il y ait une correspondance entre la démocratie – on vote pour le maire – et sa capacité à gérer ses recettes.
09:25Et troisième point, faire des économies, que l'État soit exemplaire. Moi, je peux vous donner plein d'exemples où l'État n'est pas exemplaire.
09:31– Ça suffirait... – Je vous donne des exemples. Il y a des exemples symboliques et des exemples quantitatifs.
09:38Est-ce que le budget de l'Élysée... Ça, c'est symbolique, mais c'est important. Est-ce que le budget de l'Élysée baisse ?
09:43– Non, il augmente. – Vous trouvez ça normal ? Moi, je sais pas. Si vous voulez montrer l'exemple, vous commencez par en haut.
09:49Bon. Le budget de l'Élysée ne baisse pas. Est-ce que c'est normal ? Comment vous voulez dire ensuite aux autres « Allez-y » ?
09:55Je rappelle, dans une formule d'humour, que l'hymne de la Marseillaise, c'est pas « À les enfants de la patrie », c'est « Allons, enfants de la patrie ».
10:03Donc l'Élysée pourrait être exemplaire. Premier exemple. Deuxième exemple. Les agences régionales de santé, qui ont été créées par la loi Bachelot.
10:11Ça fait longtemps. Bon. Est-ce que ça fonctionne ? J'attaque personne. Est-ce que ça fonctionne ? Est-ce que les hôpitaux ont des finances en meilleur état ?
10:18– C'est peut-être mieux placé que d'autres pour le dire, parce que vous avez affaire aux hôpitaux en permanence.
10:22– C'est pas attaquer les personnes que de dire que les hôpitaux font un travail admirable, mais que les agences régionales de santé sont des entités administratives,
10:29qui emploient beaucoup de monde, qui ont un impact sur l'efficience, la bonne gestion de l'argent public, qui est très faible pour pas dire négatif.
10:36Autre exemple. L'enrue, la rénovation urbaine. Donc les quartiers populaires, vous savez, abattre les tours d'immeubles, etc., pour changer l'habitat,
10:44mettre plus de mixité, etc. Vous savez comment ça fonctionne aujourd'hui ? Vous avez des maires, des élus locaux qui connaissent le quartier,
10:49qui vivent dans la ville dont ils administrent, qui doivent aller passer un oral, qui s'apparente quand même à repasser le bac,
10:58devant des fonctionnaires sans doute compétents et bienveillants, à Paris, dans une agence, mais juste ces personnes-là n'habitent pas la ville,
11:04ne connaissent pas le quartier, mais donner directement l'argent aux collectivités.
11:08– Vous évoquez les gabes J, vous avez parlé de bureaucratie. – Oui, mais c'est important.
11:11– Non, mais alors Michel Barnier, hier, aux questions au gouvernement face au Sénat, a promis d'étudier en détail toutes les surtranspositions
11:18des règlements européens qui ont pu avoir lieu en France, c'est une espèce de mâle français, mais ce n'est pas nouveau,
11:24ça a été promis à plusieurs reprises, c'est sur la table depuis des années, est-ce que vous y croyez ?
11:30Est-ce que c'est possible de réduire cet espèce de mâle français qu'est la bureaucratie, la suradministration ?
11:36– Je viens de vous donner des exemples très concrets. – Donc vous n'y croyez pas ?
11:39– Ah mais j'y crois tout à fait, moi je pense qu'on peut tout à fait… – C'est possible ?
11:41– Bah écoutez, quand il y a une volonté politique… – C'est quoi, c'est une question de volonté politique ?
11:44– Mais bien sûr, d'abord il faut dire les choses, vous voyez, je ne suis pas en langue de bois, je vous dis les choses,
11:48je vous donne un autre exemple, et sans attaquer personne, est-ce que vous trouvez normal que dans les préfectures,
11:54dans les sous-préfectures, les préfets, les sous-préfets, et non seulement un appartement de fonction,
11:59ça c'est normal parce qu'ils ont une mobilité professionnelle…
12:01– Mais une résidence. – Mais une résidence, en général,
12:03dans des beaux quartiers, avec du personnel de maison, c'est-à-dire pour le dire trivialement, pardon,
12:08mais des serviteurs, qui font à manger, qui font le linge, qui font le jardin,
12:12qu'ils aient un agent de sécurité, évidemment, qu'ils aient un logement de fonction parce qu'ils sont amenés à bouger, évidemment.
12:17– Ça c'est un héritage du faste de l'État. – Mais d'accord, mais on n'est plus en monarchie.
12:20– La pompe républicaine. – Excusez-moi, mais on n'est plus…
12:22Si on doit faire des économies, faisons. – Mais on a tous les moyens, c'est fini.
12:25– Faisons des économies. Je vous signale que dans des pays nordiques,
12:28moi je me souviens d'Angela Merkel, elle allait en faire ses courses,
12:29– Oui, bien sûr, on a tous… – Pardon, mais alors pourquoi,
12:32si c'est possible en Allemagne, ça ne serait pas en France ?
12:35– Allez, dernière question.
12:36– Un point sur les différentes colères, les manifestations et les mouvements qui se développent,
12:41on a parlé de la colère des élus, la crise agricole, l'acte II, la grève de la SNCF aujourd'hui,
12:46les grèves à venir dans la fonction publique, comment est-ce que vous voyez tout ça ?
12:48Il y a quelque chose qui monte en ce moment, et comment apaiser le pays, comment réconcilier les Français ?
12:53– Oui, il y a une colère qui est importante, qui n'est pas si nouvelle que ça.
12:57A vrai dire, si on prend un autre exemple que beaucoup de gens ont oublié,
13:01mais que les élus locaux n'ont pas oublié, en tout cas que moi je n'ai pas oublié,
13:04les émeutes dans les quartiers, il y a un peu plus d'un an, à peine,
13:07est-ce que ça a été résolu ? Pas du tout.
13:09On parlera peut-être des questions de drogue, de trafic, de jeunesse, d'éducation, voilà.
13:14– Mais là il y a une conjonction.
13:15– Donc il y a effectivement une convergence de plusieurs colères.
13:18Pourquoi ? Parce que le pays a été très mal géré, financièrement,
13:22et que donc il y a des conséquences de tout cela sur la société.
13:25– Y compris par vos camarades socialistes à leur époque ?
13:28– On peut toujours critiquer, bien sûr qu'on n'a pas tout fait bien,
13:30mais excusez-moi, mais le Président de la République est Président de la République
13:32depuis combien de temps ? Depuis 7 ans.
13:35Si moi je viens voir mes administrés pour leur dire, je suis maire depuis 7 ans,
13:38ce qui n'est pas le cas, je suis maire depuis 7 ans mais j'y suis pour rien,
13:43franchement je ne serais pas très crédible.
13:44– Mais là Michel Barnier il est Premier Ministre depuis 2 mois,
13:46il y a une grosse pression sur lui, est-ce que vous pensez que son gouvernement peut tomber ?
13:49– Très vite, je risque de vous surprendre, d'abord je trouve qu'au moins il a le courage
13:53et la sincérité de dire la situation, même s'il ne dit peut-être pas tout,
13:57enfin au moins il dit par exemple qu'on a un plan de défense.
13:59– Est-ce qu'il peut tomber ou pas ?
14:00– Oui je pense qu'il peut tomber parce qu'il tient par l'extrême droite.
14:04– La une de Ouest France Stéphane Vernet, une une…
14:07– On parle de la colère agricole, jusqu'où peut aller le mouvement ?
14:11– Et puis je signale la une de voiles et voiliers de décembre 2024 qui est en kiosque,
14:18rêver sans limite, en fait on a besoin aussi de ça de temps en temps dans l'actualité.
14:21Vous pratiquez la voile ?
14:23– Non, je suis complètement nul mais on a la chance à Rome maintenant
14:26d'accueillir la solitaire du Figaro, on en est très fiers.
14:28– Très bien, merci Stéphane Vernet,
14:30vous êtes éditorialiste politique, rédacteur en chef délégué à Ouest France.
14:33Dans un instant on retrouve, si vous le voulez bien, qui est à Lille,
14:37Guillaume Desplancques qui est le rédacteur en chef Info de WEO TV,
14:40la chaîne TNT DO de France qui appartient au groupe Rosselle.
14:43Il a une question à vous poser, tout de suite Nicolas Maillard au signal, on l'écoute.
14:47– Nicolas Maillard au signal, bonjour.
14:50Atteint d'un cancer, vous avez annoncé un plan de bienveillance au travail,
14:55de quoi s'agit-il ?
14:57– C'est tout simple, c'est que quand vous êtes malade,
15:01pour de bonnes raisons médicales qu'on peut comprendre,
15:03en général on vous demande de rester chez vous, de vous isoler,
15:06il ne s'agit pas de faire travailler les gens qui sont malades évidemment,
15:09n'empêche qu'entre l'isolement et la mise au banc,
15:13il y a une frontière qui parfois semble forcément une mauvaise intention franchie,
15:18parce qu'on perd le lien avec ses collègues,
15:19on perd le lien avec un environnement social,
15:21et est-ce que ça améliore le combat contre la maladie ?
15:24Non, ça peut avoir tendance à le dégrader.
15:26Donc par exemple, donner des exemples concrets,
15:28pensez à inviter les personnes qui sont malades
15:32mais qui pourraient peut-être venir au pot de fin d'année,
15:34au petit café informel qu'on fait entre collègues,
15:36des choses comme ça, formez les managers,
15:39parce que ce n'est pas facile de savoir parler et écouter des personnes malades,
15:43être peut-être plus flexible sur un certain nombre de sujets,
15:46sur les horaires, cette bienveillance-là je pense qu'elle est importante.
15:50– Deuxième question depuis Lille, toujours Guillaume Desplanques.
15:53Nicolas Maillard-Rossignol, vous êtes réuni il n'y a pas si longtemps à Lyon
15:57avec d'autres élus socialistes pour une indépendance avec la France insoumise,
16:02mais où est donc passé le nouveau Front populaire ?
16:06– Le nouveau Front populaire, je l'ai dit très clairement,
16:08comme Raphaël Glucksmann, il se fait au moment des législatives.
16:12Pourquoi il se fait au moment des législatives avec la dissolution ?
16:15Parce qu'il y a un risque, reprenez à l'époque les choses,
16:18que l'extrême droite l'emporte massivement.
16:21Et donc il ne faut pas barguiner quand l'extrême droite est aux portes du pouvoir,
16:26tous ceux qui sont attachés à la République doivent se lever et combattre ce risque-là.
16:31Et il fallait donc commencer quelque part,
16:33et c'est la raison pour laquelle la gauche a été exemplaire sur ce sujet-là.
16:37On peut reprocher plein de trucs aux partis socialistes sans doute,
16:40n'empêche que sur cette question-là,
16:42le combat contre l'extrême droite il a toujours été exemplaire.
16:45Bon ensuite là où on a une difficulté,
16:46c'est que ça s'était motivé par l'élection législative,
16:49ça ne fait pas un programme pour 2027,
16:51et on voit bien les grandes différences aujourd'hui.
16:53Et ça pose des problèmes dans la législature actuelle cette alliance.
16:55Bien sûr, et ça je le comprends,
16:57mais d'une part je ne mettrai jamais en équivalence
17:00l'extrême droite et la France insoumise ou l'extrême gauche même,
17:04ce sont deux choses différentes pour plein de raisons qui tiennent à la République,
17:07et d'autre part à l'époque...
17:08Mais vous trouvez qu'LFI, puisque vous en parlez d'eux,
17:11joue le jeu démocratique ?
17:13Vous trouvez qu'à l'Assemblée nationale,
17:14ils ont épousé les codes d'une assemblée qui travaille de manière paisible, réfléchie ?
17:22Vous trouvez que leurs personnalités fortes
17:24correspondent à l'idée qu'on a de la Vème République
17:27qui est une république où le Parlement joue un rôle central ?
17:30Vous trouvez vraiment ?
17:30J'essaie de vous répondre précisément.
17:32Est-ce qu'ils jouent le jeu démocratique ?
17:34Ils sont élus démocratiquement.
17:36Oui mais vous entendez certaines déclarations...
17:38Je vous réponds, je ne veux pas donner l'impression
17:41qu'on ferait des déclarations à l'emporte-pièce.
17:43Encore une fois, il faut bien faire la distinction
17:45avec l'extrême-droite qui, pour le coup,
17:47porte un projet politique illusible à la République.
17:50Oui mais je...
17:52Encore une fois, hiérarchisons les périls.
17:54Le plus grave dans ce pays aujourd'hui,
17:56le plus dangereux et malheureusement le plus probable,
17:59c'est que ce soit l'extrême-droite qui l'emporte.
18:00Et si Jean-Luc Mélenchon...
18:02Ensuite, oui, il y a un sujet à gauche.
18:04Pourquoi ?
18:05Parce qu'il y a une forme de brutalisation du débat public
18:08qui, moi, ne me convient pas,
18:10et qui vient d'une partie de la direction,
18:12en l'occurrence de Jean-Luc Mélenchon et de la direction.
18:14Je ne crois pas que tous les électeurs de LFI
18:17soient favorables à cela, pas du tout.
18:18Et d'ailleurs, il y avait d'ex-membres de LFI,
18:21ou apparentés, qui en sont partis,
18:23ou qui en ont été virés malheureusement.
18:25Moi, je pense qu'on a besoin d'une gauche de responsabilité
18:27qui sait être ambitieuse et même radicale
18:29au sens étymologique du terme,
18:30c'est-à-dire prendre les problèmes à la racine,
18:32c'est ce que je porte par exemple sur le changement climatique,
18:34et qui en même temps reste crédible sur le chemin,
18:37sur les finances publiques,
18:38sur la façon démocratique de porter une parole politique.
18:42Alors, la une de La Voix du Nord,
18:44et d'ailleurs du courrier Picard,
18:45qui sont nos partenaires du groupe Rossel, Rossel France.
18:48On le voit, les terribles patrimoines régionales en sursis.
18:51Et puis, la une du courrier Picard,
18:54qu'on va voir, voilà, qui est en ch'ti d'ailleurs.
18:57Stéphane Vernet, je sais que vous le maîtrisez parfaitement,
18:59c'est la raison pour laquelle je vous ai demandé de rester sur ce plateau.
19:01C'est vrai que c'est très proche du galop en fait.
19:03Voilà, on va partir pour Grenoble, si vous voulez bien.
19:05C'est Nicolas Maillot signant notre invité politique ce matin
19:08en face au territoire, le premier secrétaire délégué
19:10du Parti Socialiste et maire de Rouen.
19:12Et c'est Frédéric Ailly, qui est rédacteur en chef adjoint du Dauphiné Libéré,
19:16qui a une question à vous poser depuis Grenoble.
19:18– Bonjour M. le maire, pensez-vous, comme l'a dit Gérald Darmanin,
19:20qu'il serait choquant que Marine Le Pen ne puisse pas se présenter
19:23à la présidentielle de 2027 ?
19:26– Je trouve que c'est ce qu'a dit M. Darmanin qui est assez choquant.
19:29En France, depuis Montesquieu, il y a une séparation des pouvoirs.
19:34Que ce soit Mme Le Pen, M. Maillot signole, M. Duchemin ou Mme Tout-le-Monde,
19:41quand il y a une justice, elle doit passer.
19:43Et moi, je ne commande pas ni la procédure, ni les décisions de justice.
19:46Soit elle est innocente, soit elle est coupable.
19:48Si elle est coupable, elle doit être jugée comme n'importe qui.
19:51Et la loi doit être appliquée, quel que soit son nom, son parcours, son statut.
19:56C'est d'ailleurs l'honneur de notre justice en France.
20:00Donc je ne comprends pas très bien ce que ça insinue
20:04cette déclaration de M. Darmanin.
20:06Enfin pardon, je suis très basique.
20:08Soit elle est innocente, soit elle est coupable.
20:10C'est à la justice d'en juger.
20:12C'est lié à M. Darmanin d'en juger.
20:14C'est à la justice d'en juger.
20:16Ça s'appelle l'état de droit.
20:18– C'est un peu la même problématique pour François Bayrou.
20:20– Oui, et il a été jugé d'ailleurs.
20:22Et M. Cahuzac a été jugé et d'autres encore.
20:24Et je connais des maires qui ont pu être jugés et déclarés inéligibles
20:28de bords politiques différents d'ailleurs,
20:30pour des raisons que peut-être eux trouveront injustes.
20:32Mais enfin, la justice est passée.
20:34Si on commence à remettre en cause la justice
20:36puissante, connue, riche,
20:38là je pense que c'est dangereux.
20:40– Donc c'était Frédéric Ailly en duplex de Grenoble.
20:44On va regarder la une du Dauphiné libéré.
20:46Nos partenaires, le groupe Ebras,
20:48c'est le Républicain Laurent,
20:50l'Est Républicain, le Bien Public,
20:52Vosge Matin, le journal de Saône-et-Loire,
20:54Le Progrès, les dernières nouvelles d'Alsace.
20:56L'Alsace et le Dauphiné.
20:58Et on voit bien que le gouvernement Barnier,
21:00fragilisé, est une une.
21:02Vous en parliez à l'instant Stéphane Vernet.
21:04Merci d'avoir été sur ce plateau avec nous
21:06pour représenter nos partenaires de Ouest-France.
21:08Dans un instant, Floreal Hernández,
21:10rédacteur en chef de 20 Minutes, nous rejoint.
21:16Bonjour Floreal Hernández.
21:18Alors Rouen est sur une route
21:20particulièrement critique
21:22en ce qui concerne le narcotrafic.
21:24Vous aviez des questions à ce sujet ?
21:26– Bonjour Nicolas Maillard-Rossinel.
21:28Est-ce que votre agglomération
21:30qui est coincée entre…
21:32Enfin coincée, non.
21:34Qui est sur la route du Havre,
21:36plus grand port français.
21:38– Elle est heureuse d'avoir pour voisin Paris et le Havre.
21:40– Plus grand port français mais qui est aussi
21:42un point d'entrée pour la drogue.
21:44Et la région parisienne qui est
21:46une grande zone d'habitation
21:48donc de population et de consommation
21:50de drogue. Est-ce que Rouen
21:52est touchée par le narcotrafic ?
21:54Et est-ce que Rouen est donc sur cette route
21:56de distribution de la drogue ?
21:58– Rouen est touchée par la drogue
22:00comme j'allais dire toute la France.
22:02Il y a un rapport parlementaire
22:04qui vient de sortir qui le dit très clairement.
22:06Et un de ses enseignements
22:08qui était assez édifiant
22:10c'est que ça ne touche pas que les grandes villes.
22:12Rouen fait partie des grandes agglomérations, c'est vrai.
22:14Et à ce titre est touchée, vous avez rappelé en plus
22:16le contexte géographique.
22:18Il y a évidemment un corridor logistique portuaire.
22:20– Depuis le Havre, oui.
22:22– Ça serait très très malhonnête de le nier.
22:24Mais le problème fondamental
22:26il n'est pas uniquement là.
22:28Il est dans le fait que la drogue aujourd'hui
22:30touche tous les territoires, y compris des territoires ruraux,
22:32y compris des territoires moins denses.
22:34Donc le problème il est là.
22:36– Qu'est-ce qu'il faut faire aujourd'hui ?
22:38On a vu que
22:40en fin d'année dernière on a eu
22:42des opérations placenet.
22:44Est-ce que c'est une solution pour lutter contre le trafic de drogue ?
22:46– Je ne crois pas.
22:48Je ne veux pas faire de procès d'intention
22:50parce que l'intention sans doute
22:52de placenet est peut-être louable
22:54mais ça s'apparente quand même à
22:56un coup d'épée dans l'eau mais à un coup.
22:58C'est-à-dire à un coup ponctuel
23:00qui ne résout rien dans la durée.
23:02Or le problème de la drogue il est structurel.
23:04Tous les élus locaux vous le diront.
23:06C'est un phénomène qui gangrène
23:08des quartiers, des territoires de façon permanente.
23:10– Mais est-ce que justement on les voit les narcotraficants ?
23:12Vous êtes maire de Rouen, vous allez dans les rues,
23:14vous allez dans les quartiers,
23:16sans pouvoir peut-être les attraper.
23:18Mais est-ce qu'on les voit ?
23:20Est-ce qu'on sait où ils sont ?
23:22Est-ce que vous les avez identifiés vous ?
23:24Est-ce que c'est un phénomène un peu diffuse ?
23:26– C'est difficile de vous répondre précisément
23:28parce que ce que vous voyez en général
23:30ce sont les petits,
23:32les gamins qui chouffent comme on dit,
23:34c'est-à-dire qui font le guet,
23:36ce sont les petits dealers
23:38qui font des choses répréhensibles.
23:40– Vous connaissez, vous savez où sont les gros ?
23:42– Les points de deal, les habitants les voient.
23:44Mais les gros évidemment, d'abord je ne suis pas outillé pour,
23:46le maire n'a pas ces informations-là,
23:48ça relève de la police nationale.
23:50Ça aussi c'est un point important parce que parfois,
23:52les citoyens disent, enfin vous voyez bien,
23:54il faut les arrêter, c'est la police.
23:56Je rappelle que la police municipale n'a pas le droit
23:58juridiquement d'arrêter des dealers.
24:00– Ça fait partie des débats du Congrès des maires.
24:02– Exactement, parce que voilà là où l'État,
24:04police et justice devraient s'engager plus fortement.
24:06Mais on parle d'un parquet dédié,
24:08de choses comme ça.
24:10Non, ce que je voulais dire pour répondre à votre question,
24:12c'est que ce qu'on voit comme souvent d'ailleurs,
24:14ce sont les petits et pas les gros.
24:16Si on veut s'attaquer au narcotrafic,
24:18alors ce sont des chaînes qui sont internationales.
24:20Mais ça ne dispense pas d'une réflexion
24:22et de politique publique locale
24:24sur ce qui se passe dans les territoires.
24:26Sur le cannabis par exemple.
24:28– On parlait d'opérations place nette,
24:30il y a aussi des agglomérations
24:32qui ont fait le choix de couper
24:34les allocations familiales
24:36ou de sortir des familles
24:38de logements sociaux
24:40quand il y a des condamnations pour du trafic de drogue.
24:42Est-ce que c'est des mesures
24:44qui doivent être pérennisées
24:46à plus grande échelle
24:48ou c'est une mauvaise façon
24:50de lutter contre ça ?
24:52Vous le disiez, c'est souvent dans ce cas-là
24:54le petit qui se fait attraper
24:56et pas la tête de réseau.
24:58– Oui, je pense que couper les allocs
25:00c'est évidemment une solution de facilité
25:02mais qui est inefficace.
25:04Pourquoi ? Parce que vous allez pénaliser qui ?
25:06En général, ce qui se passe quand on parle des petits,
25:08c'est quoi ? C'est une famille monoparentale,
25:10pour le dire directement, c'est en général une maman,
25:12avec plusieurs enfants
25:14qui en général
25:16ne roule pas sur l'heure du tout
25:18et sans emploi
25:20ou alors a un boulot
25:22avec des horaires difficiles,
25:24qui ne lui permet pas
25:26de gérer ses enfants à des horaires
25:28où ils devraient aller à l'école, etc.
25:30Et ce n'est pas un jugement de ma part,
25:32c'est de la réalité sociale.
25:34C'est extrêmement dur pour elle
25:36et en plus, vous allez la taper.
25:38Bon, c'est absurde.
25:40Non, par contre, là où ça ne va pas,
25:42police dans la rue, police de proximité,
25:44ce sont des policiers qui débarquent dans un quartier
25:46dont vous générez des affrontements,
25:48y compris avec des jeunes qui ne sont pas forcément
25:50problématiques, mais qui
25:52finalement trouvent dans cette opposition
25:54avec la police presque
25:56une forme de jeu qui devient,
25:58et je dis ça, je ne l'excuse pas,
26:00pas du tout, c'est évidemment condamnable,
26:02mais il faut comprendre le phénomène.
26:04Donc déjà, remettre de la proximité, premier point.
26:06Deuxième point, la justice,
26:08parce que ce n'est pas que la police.
26:10Les policiers vous diront qu'ils arrêtent un dealer,
26:12le gars, il revient, il est revenu
26:14au point de deal avant même qu'eux-mêmes,
26:16les policiers aient fini leur service le jour même.
26:18Ce n'est pas possible. Et il sera jugé
26:20bien plus tard. Ce n'est pas possible.
26:22Les prisons, on n'en parle jamais,
26:24mais le but de la prison, sauf cas très
26:26exceptionnels, c'est que les gens sortent de prison.
26:28Sauf cas très exceptionnels.
26:30Notre société, les personnes qui
26:32rentrent en prison doivent être punies,
26:34mais ils ont vocation, en général quand même,
26:36quand une fois, sauf cas très
26:38particuliers, à sortir. S'ils sortent
26:40en état pire que quand ils sont
26:42rentrés, parce que la prison est insalubre,
26:44parce qu'il y a la surpopulation, parce qu'ils n'ont pas été formés,
26:46parce qu'il n'y a pas eu d'insertion professionnelle,
26:48qu'est-ce qui se passe ? Il se passe que 6 personnes
26:50sur 10 sortant de prison, elles récidivent.
26:52Et 90% dans les 3 mois. Donc le
26:54système est totalement inefficace et on ne veut pas
26:56regarder ça parce que c'est tabou.
26:58Il y a un certain nombre de sujets comme ça. On pourrait parler
27:00de la prévention spécialisée, qui n'a pas
27:02les moyens et qui d'ailleurs va malheureusement
27:04subir des coupes. De l'éducation populaire.
27:06Bref, vous voyez, en fait c'est toute une chaîne.
27:08Et il faut vraiment s'attaquer à tous les maillons
27:10de la chaîne.
27:12C'est pas forcément une manière de s'y attaquer,
27:14mais c'est peut-être une manière de répondre à cette
27:16problématique. Est-ce que la légalisation
27:18du cannabis, puisque dans une tribune
27:20dans l'Ibé la semaine dernière,
27:22où il n'y a qu'un jour, Michel Henry, rédacteur en chef
27:24de la Revue 21,
27:26disait que c'est la prohibition
27:28du cannabis qui tue.
27:30Et donc, il parlait de cette légalisation
27:32du cannabis.
27:34J'ajoute un complément de question à Florelle Hernandez.
27:36Aux Etats-Unis, par exemple, je connais bien ce pays,
27:38le cannabis, sous une forme
27:40évidemment amoindrie que ce qu'on
27:42peut trouver dans la drogue
27:44cannabis, aide à combattre
27:46certaines maladies.
27:48À visiter la thérapeutique.
27:50À accompagner des
27:52thérapeutiques type immunothérapie,
27:54etc. Donc le problème est complexe.
27:56Oui, c'est bien le sujet. C'est que le problème est complexe
27:58et que souvent on l'aborde de façon dogmatique
28:00ou idéologique. C'est-à-dire soit le tout répressif,
28:02soit au contraire le tout légalisation.
28:04Moi je suis scientifique, je regarde les choses
28:06posément. Vous en prenez du cannabis ?
28:08Non, pas du tout. Mais je
28:10pose les choses. D'abord, est-ce que
28:12notre système aujourd'hui en France fonctionne ?
28:14La réponse est clairement non. C'est un système
28:16très répressif. C'est le pays
28:18où on consomme le plus. Donc ça ne marche pas.
28:20Donc dire, faire l'outruche, dire
28:22on continue, on va faire encore plus répressif,
28:24franchement je crois qu'il faut
28:26être honnête. Ça ne marche pas.
28:28Ensuite, ce qu'il faut bien
28:30regarder aujourd'hui, c'est d'abord,
28:32vous ne l'avez pas évoqué, donc moi je vais l'évoquer,
28:34c'est quand même faire de la prévention
28:36sur la consommation. S'il y a un trafic, c'est parce
28:38qu'il y a de la consommation. Et
28:40modulo ce que vous avez dit sur des cas thérapeutiques,
28:42sinon qu'est-ce qui se passe ? C'est qu'il y a des gens
28:44qui ont les moyens qui achètent du cannabis ou d'autres drogues.
28:46C'est quand même ça qui se passe. Surtout que des pays
28:48limitrophes de la France,
28:50j'étais en Espagne encore
28:52il y a quelques jours, il y a des boutiques
28:54ouvertes où on peut acheter du cannabis
28:56sous sa forme thérapeutique. Oui, mais moi je voudrais que,
28:58je vais vous poser la question d'une autre façon, est-ce que sur les médias
29:00vous trouverez qu'il y a beaucoup de panneaux
29:02de séquences d'informations
29:04pour expliquer les dangers
29:06d'accoutumance, les conséquences sur
29:08le cerveau, etc., de prévention ?
29:10Je trouve que franchement
29:12en matière de prévention sur le sujet, de sensibilisation,
29:14on est faible. Pourquoi je dis ça ?
29:16Parce que si vous avez moins de consommation, vous aurez moins de marché.
29:18Déjà, commençons par ça. Or,
29:20je trouve, je ne sais pas si sur TV5MONDE
29:22il y a ce type de campagne, j'en ai pas vu beaucoup
29:24dans les médias. On en parle beaucoup, nous, dans les émissions.
29:26Mais je ne vous attaque pas, mais ce que j'essaye de dire
29:28c'est qu'on ne regarde pas le bout de la chaîne.
29:30S'il y a un trafic, c'est parce qu'il y a de la consommation.
29:32Et puis, enfin,
29:34la question de la légalisation,
29:36moi je ne suis pas dogmatiquement pour la légalisation,
29:38mais je dis qu'on devrait au moins
29:40expérimenter ce qui se fait dans d'autres pays,
29:42des formes de régulation de ce marché.
29:44Parce qu'à ne pas vouloir le voir,
29:46à le mettre tabou, et à faire du tout répressif,
29:48on crée un marché énorme,
29:50au black, parallèle, qui fait vie des quartiers
29:52et des familles, et ça c'est la pire des choses.
29:54– Vous restez avec nous, Florelle Hernandez.
29:56C'est Nicolas Maillard-Rossignol qui est notre invité ce matin,
29:58le 1er secrétaire délégué du Parti Socialiste
30:00et maire de Rouen. On part pour Nice,
30:02en duplex, ou Denis Caro qui dirige les rédactions
30:04du groupe Nice Matin. Une question à vous poser, on l'écoute.
30:06– Bonjour Nicolas Maillard-Rossignol.
30:08Le Beauvau des polices municipales
30:10se tient aujourd'hui dans le cadre
30:12du Congrès des maires de France.
30:14Récemment, le ministre de l'Intérieur,
30:16Bruno Retailleau, s'est dit favorable
30:18à ce qu'on puisse élargir
30:20les prérogatives des policiers municipaux.
30:22Faut-il aller jusqu'à leur donner
30:24un pouvoir judiciaire
30:26qui leur permettrait notamment
30:28de procéder à des contrôles d'identité
30:30ou de verbaliser des consommateurs
30:32de produits stupéfiants ?
30:34– Je trouve que c'est une façon
30:36de se défausser.
30:38– Pour nous donner plus de pouvoir au maire ?
30:40– Mais ce n'est pas le pouvoir de donner
30:42du pouvoir au maire. Il ne faut pas
30:44nous prendre pour des perdreux de l'année.
30:46Comme l'État n'a pas d'argent,
30:48l'État cherche à se défausser sur les territoires.
30:50Simplement, évidemment que les moyens
30:52non seulement de police
30:54mais d'instruction judiciaire
30:56d'une mairie
30:58n'ont absolument rien à voir
31:00avec la police nationale.
31:02– Mais la connaissance du terrain, c'est le maire qui l'a.
31:04– Ça c'est la coordination entre la police municipale
31:06et la police nationale.
31:08Mais la tactique, parce que c'est de ça qu'il s'agit…
31:10– Vous avez de bons rapports avec…
31:12– Bien sûr, sur le terrain.
31:14Mais sauf qu'il y a eu des annonces
31:16de M. Castaner, de M. Darmanin,
31:18de tous les ministres de l'Intérieur depuis longtemps
31:20et de M. Retailleau maintenant,
31:22qui nous dit de l'ordre, de l'ordre, de l'ordre.
31:24Moi je lui réponds, chiche, des moyens,
31:26des moyens, des moyens. Mettez les policiers.
31:28Là, j'ai une école de police, moi,
31:30à Ouassel, dans la banlieue, dans l'agglomération
31:32pardon, de Rouen.
31:34Avec une école de qualité.
31:36Une promotion va sortir en janvier.
31:38Bah, chiche, mettez-les sur le terrain à Rouen.
31:40Mettez-les sur le terrain dans l'agglomération rouenaise,
31:42à Elbeuf, à Ouassel, voilà.
31:44Donc franchement,
31:46c'est tellement facile
31:48de se dédouaner comme ça.
31:50La vérité, la vérité, c'est que les moyens
31:52de police et de justice
31:54qui avaient été annoncés, n'ont pas été mis.
31:56Et que comme d'habitude, on va nous faire
31:58une énième loi sur l'immigration,
32:00parce que Mme Le Pen la demande, parce qu'on en a une
32:02tous les deux ans depuis 20 ans,
32:04et que ça n'est pas la bonne façon de faire.
32:06– À ce propos, votre grand voisin
32:08là au Havre, c'est Édouard Philippe
32:10qui a été Premier ministre.
32:12Vous entretenez quel genre de rapport avec lui ?
32:14Il est candidat, bien sûr, à l'élection présidentielle.
32:16Sur ces sujets-là, vous êtes d'accord ?
32:18Pas d'accord ?
32:20– On n'a pas trop parlé de ce sujet de police ensemble.
32:22– Pourquoi ? Parce que ça fâche ?
32:24– Non, non, pas du tout, on s'entend très bien.
32:26Alors, je ne veux pas faire de langue de moi,
32:28on a des rapports très cordiaux et même amicaux.
32:30– Vous voyez bien sa candidature à l'élection présidentielle,
32:32vous la regardez d'une bonne manière.
32:34– L'amitié n'exclut pas la sincérité
32:36et l'honnêteté intellectuelle et politique.
32:38Nous ne sommes pas du même port politique.
32:40Il est de droite, je suis de gauche.
32:42– Et c'est assez clair.
32:44– Je souhaite qu'un président de gauche soit élu.
32:46Voilà, je ne peux pas être plus clair.
32:48Mais on a été élus ensemble il y a longtemps, élus locaux,
32:50maire du Havre pour lui, moi j'étais président de région
32:52puis maintenant maire de Rouen.
32:54On s'entend très bien, on travaille bien ensemble.
32:56Quand le Havre va bien, Rouen va bien, même au football.
32:58– Vous ne participeriez pas à un gouvernement
33:00issu d'une présidence de la République
33:02détenue par Edouard Philippe ?
33:04– On n'en est pas du tout, du tout, du tout là.
33:06Mais je n'ai pas compris qu'on avait les mêmes positions
33:08sur les retraites, je n'ai pas compris
33:10qu'on avait les mêmes positions sur l'immigration.
33:12– Donc vous vous entendez bien personnellement,
33:14mais vous avez des divergences politiques.
33:16– Et je vais vous dire, je pense qu'on manque de ça en France.
33:18C'est-à-dire que je pense qu'on a besoin
33:20de revenir à une forme de droite républicaine,
33:22de gauche républicaine,
33:24avec un débat, avec des vraies différences,
33:26mais qui n'exclut pas la cordialité
33:28et la démocratie finalement.
33:30– Ma question sur la France insoumise tout à l'heure,
33:32portée là-dessus,
33:34sur ces débats qu'on peut avoir en n'étant pas d'accord.
33:36– Oui, c'est exactement ce que je veux dire.
33:38– Et de chercher des solutions ensemble.
33:40Localement on y arrive très bien.
33:42– La lune de Nice matin, Denis Caro,
33:44qui était en duplex de Nice,
33:46regardez quels effectifs, quels pouvoirs,
33:48ça tombe très bien, le gouvernement a relancé
33:50le Beauvau des polices municipales.
33:52On vient d'en parler à l'instant.
33:54Pour rester avec nous, Florelle Hernandez,
33:56encore un instant, on va se rendre à Fort-de-France,
33:58en Martinique. Notre partenaire de France Antille,
34:00le directeur éditorial de France Antille et de France Guyane
34:02a une question à vous poser. Nicolas Maher au signal, on l'écoute.
34:04– Bonjour Nicolas Maher au signal.
34:06Alors que les sujets de mécontentement ne manquent pas
34:08dans nos territoires, la vie chère aux Antilles bien entendu,
34:10mais également les questions agricoles
34:12ou bien d'autres sujets sur le plan social.
34:14Comment, selon vous,
34:16pourrait-on mieux garantir
34:18la représentation des outre-mer
34:20dans les décisions nationales,
34:22à la fois dans les partis politiques, comme le vôtre,
34:24mais aussi au niveau plus global
34:26de la politique gouvernementale ?
34:28– Est-ce qu'il faut mettre plus d'outre-mer partout ?
34:30Je pense que c'est ça la question.
34:32– En tout cas, les outre-mer
34:34devraient être au cœur de la République française
34:36et ils sont traités,
34:38et c'est terrible, au marge.
34:40Dans la représentation,
34:42effectivement, on ne peut pas dire
34:44que ce soit la priorité de ce gouvernement
34:46ni des gouvernements précédents,
34:48on a vu sur un certain nombre de territoires d'outre-mer.
34:50Bon, on vient de citer
34:52la question de la vie chère,
34:54qui est un problème absolument majeur,
34:56extrêmement concret, plus 40%,
34:58plus 40% sur les prix.
35:00– Même sur le prix des bananes.
35:02– Je vais vous dire, sur ma famille politique,
35:04que les socialistes, les parlementaires, les députés socialistes,
35:06dans le cadre de ce qu'on appelle leur niche,
35:08donc la journée réservée, c'est le 12 décembre prochain,
35:10font une proposition de loi
35:12sur le bouclier qualité-prix,
35:14pour établir la transparence des prix,
35:16qui se goinfrent sur la chaîne,
35:18parce que quand vous faites plus de 40%,
35:20il y a quelqu'un qui se goinfre,
35:22il faut quand même appeler un chat un chat.
35:24Pourquoi est-ce qu'il y a des monopoles,
35:26peut-être résultat d'une histoire coloniale,
35:28simplement on devrait mettre fin
35:30à un problème qui ne puisse pas être en dessous
35:32du prix de revient pour les producteurs.
35:34Donc il y a un certain nombre de choses très précises,
35:36et les socialistes portent une proposition de loi
35:38sur ce sujet le 12 décembre.
35:40– La une de France Antille et de France Guyane,
35:42donc nos partenaires d'en face au territoire,
35:44ben voilà, la terre du sucre en pénurie totale,
35:46en plus de tout.
35:48Et France Guyane, rapidement,
35:50qui est notre pied sur le continent américain,
35:52la Guyane, c'est une évidemment locale,
35:54la Belle-Caboise, c'est elle toujours guyanaise,
35:56voilà.
35:58– Merci Nicolas Meyer, aussi,
36:00de nous être invité ce matin.
36:02Merci Florian Hernandez, rédacteur en chef de 20 minutes,
36:04d'avoir été sur ce plateau dans un instant.
36:06Tom Benoit nous rejoint,
36:08on va parler de frais de notaire.
36:10Bonjour Tom Benoit.
36:12– Bonjour.
36:14– Alors le monde de l'immobilier, étant donné moi.
36:16– Absolument, donc une augmentation
36:18des droits de mutation, puisqu'on appelle ça
36:20plus communément les frais de notaire,
36:22prônés par le gouvernement.
36:24Ça équivaut, pour être précis, à peu près
36:261 millier d'euros, 1 000, 2 000 euros
36:28pour un appartement ou un bien à hauteur de 200 000 euros.
36:30Qu'est-ce que vous en pensez ?
36:32Bonne initiative, mauvaise ?
36:34L'État a besoin d'argent en tout cas.
36:36– On est exactement, à mon avis, dans le cadre
36:38d'un effet contre-productif.
36:40C'est-à-dire que ça risque d'avoir un impact
36:42récessif sur un marché immobilier
36:44qui est déjà, le moins qu'on puisse dire,
36:46froid.
36:48– Pour des raisons plutôt monétaires.
36:50– Oui, vous avez raison.
36:52Donc ça m'inquiète. Je pense que ça ne résout rien.
36:54Les départements sont
36:56les collectivités de la solidarité.
36:58C'est le handicap, c'est l'autonomie,
37:00c'est la vieillesse, c'est la petite enfance.
37:02Beaucoup de sujets qui vont très mal.
37:04La petite enfance, pour ne prendre que cet exemple,
37:06est un sujet majeur qu'on n'appréhende pas
37:08dans notre société. L'aide sociale à l'enfance,
37:10pardon, je dis la petite enfance,
37:12l'aide sociale à l'enfance, les ados perdus,
37:14placés, les difficultés
37:16de suivi de ces enfants,
37:18de ces jeunes-là, c'est un sujet
37:20qui demande beaucoup de moyens, humains,
37:22mais qui est essentiel pour la société
37:24parce que si on ne le traite pas bien,
37:26derrière, les conséquences pour la société sont très longues.
37:28Donc je ne pense pas que
37:30cette mesure-là ait un
37:32impact positif sur l'économie, ça c'est clair,
37:34et résolve les problèmes de finance
37:36si importants
37:38des départements. – Ça me rappelle mes jeunes années,
37:40en tout cas, lorsque j'avais une agence immobilière
37:42et que tous les notaires rappelaient que les frais de mutation
37:44étaient essentiellement des taxes et pas de l'argent
37:46qui arrivait dans la carcelle des notaires.
37:48Il y a l'assurance maladie
37:50qui fait débat également, avec un transfert
37:52donc de, apparemment, on dit
37:54500 millions, mais plutôt 900 millions,
37:56près d'un milliard selon les mutuelles privées,
37:58donc de charges
38:00de l'assurance maladie publique vers
38:02les mutuelles privées. Là aussi,
38:04qu'est-ce que vous en pensez ? Bonne initiative ?
38:06Mauvaise ? – Est-ce qu'on va vers un système de santé
38:08à l'américaine ? – À l'américaine, voilà, c'est ça la question.
38:10– Le problème, c'est que le système de santé
38:12à l'américaine, c'est un système de non-santé.
38:14– C'est un système de santé
38:16si on a les moyens de s'acheter la santé.
38:18– Ça veut dire que si vous n'avez pas de RIC,
38:20vous ne serez pas en bonne santé. – Vous n'êtes pas soigné.
38:22– À part l'Obamacare. – Vous êtes en France, mais vous n'avez pas.
38:24– Il n'est pas sûr que l'Obamacare tienne longtemps avec M. Trump.
38:26– Vous croyez réellement ?
38:28– Regardons les choses posément précisément.
38:30Le système de santé en France, il nous coûte
38:32de l'ordre de 10% du PIB.
38:34Le système américain de santé,
38:36il coûte de l'ordre de 16% du PIB.
38:38Il coûte beaucoup plus cher.
38:40Donc déjà, même du point de vue économique,
38:42là je suis juste sur le plan strictement économique,
38:44le système à l'américaine, de privatisation,
38:46pour le dire rapidement,
38:48est un système qui est inefficace économiquement.
38:50Ensuite, socialement,
38:52c'est un système profondément inégalitaire.
38:54Vous avez les moyens, vous êtes soigné.
38:56Vous n'avez pas les moyens.
38:58Démerdez-vous.
39:00– C'est un grand avantage français, pour ainsi dire.
39:02– Mais c'est majeur.
39:04Et pourquoi, il faut expliquer un point
39:06que parfois on a du mal à percevoir,
39:08mais qu'intuitivement on comprend bien.
39:10Le gain éventuel que vous faites
39:12à moins financer le soin au départ,
39:14vous le payez au centuple
39:16en laissant les gens malades.
39:18C'est pas très compliqué à comprendre.
39:20Si les gens ne se soignent pas,
39:22s'ils gardent leur cari,
39:24s'ils gardent une mauvaise vue,
39:26le risque d'accident de voiture est plus élevé,
39:28le risque de septicémie est plus élevé.
39:30– On a des chiffres là-dessus d'ailleurs.
39:32– C'est ça qui est difficile à quantifier.
39:34C'est pour ça que je dis que c'est difficile à expliquer.
39:36Mais intuitivement, on le comprend très bien.
39:38Pour tout problème de santé, il vaut évidemment mieux agir en amont,
39:40y compris d'ailleurs en amont du traitement.
39:42C'est évidemment pas très bon.
39:44Il y a des pays qui ont plus investi sur la prévention.
39:46On peut se dire, ça sert à quoi de faire plus de sport ?
39:48Ça sert à quoi de faire des pubs pour l'alimentation saine ?
39:50Ça sert à éviter d'autres coûts.
39:52– Les chiffres que l'on a surtout, c'est qu'on arrive
39:54à près de 60% de dépenses publiques par rapport au PIB,
39:56finalement, et que sur des dépenses
39:58qui semblent absolument évidentes, essentielles,
40:00on est plutôt sur une période de régression,
40:02d'avancée. Sur un autre sujet,
40:04là aussi sur la dépense publique,
40:06et sur l'aspect public des finances.
40:08La mairie de Paris a voté hier, ce mercredi,
40:10un plan local d'urbanisme bioclimatique,
40:12qui consiste à pastiller
40:14à peu près 800 biens immobiliers,
40:16800 biens immobiliers parisiens,
40:18dont on pourra contraindre
40:20les propriétaires, soit à vendre,
40:22à un prix plutôt avantageux pour la mairie de Paris
40:24et à la mairie de Paris, c'est celle-ci,
40:26soit à rénover leur appartement,
40:28s'ils le rénovent, pour le transformer partiellement
40:30en logement social.
40:32C'est une décision assez originale.
40:34Qu'est-ce que vous en pensez ?
40:36Sans précédent, en tout cas.
40:38Est-ce que vous appliqueriez celle-là
40:40à Rouen ?
40:42Rouen n'est pas Paris, c'est pas la même taille,
40:44c'est pas la même typologie immobilière,
40:46c'est pas le même prix au mètre taré.
40:48On va un peu à l'encontre du droit de propriété,
40:50finalement, il y a beaucoup de propriétaires.
40:52Oui, d'accord, si je puis me permettre,
40:54et sans attaquer personne,
40:56le droit de la propriété en France est très fort,
40:58tant mieux pour plein de raisons,
41:00mais reconnaissons qu'aujourd'hui,
41:02et Paris, je sais bien que Mme Hidalgo,
41:04Anne Hidalgo est une amie,
41:06elle m'a attaqué depuis longtemps, etc.
41:08Je suis persuadé que dans 50 ans,
41:10on dira que Paris, pendant ces années-là,
41:12a été visionnaire.
41:14Parce qu'on morfle pendant 50 ans, c'est pas très bien.
41:16Non, non, non, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
41:18Vous n'avez pas l'air de partager le point de vue.
41:20Je suis un petit motard à Paris.
41:22Je comprends, n'empêche que moi,
41:24je vois la qualité de l'air à Paris,
41:26elle s'est considérablement améliorée.
41:28Vérifiez les chiffres en oxyde d'azote.
41:30Anne Hidalgo va en faire une ville jardin.
41:32Vérifiez l'artificialisation des sols,
41:34la biodiversité,
41:36l'alternative à la voiture.
41:38C'est un enjeu majeur.
41:40Alors je sais bien que c'est difficile,
41:42et qu'il faut du courage.
41:44Et sur les logements.
41:46On va se retrouver, il y a quand même beaucoup,
41:48on le sait, de Qatariens, de Saoudiens,
41:50qui se sont procurés, qui ont acheté,
41:52qui ont investi dans des biens immobiliers à Paris.
41:54Donc vous allez avoir un centre parisien.
41:56Oui, comme à Londres, comme à Singapour,
41:58comme à New York.
42:00Un petit peu plus à Paris, malgré tout,
42:02de France, si vous voulez.
42:04C'est pour ça que je vous dis que Paris est unique en France.
42:06Beaucoup plus qu'à Madrid, qui est une capitale européenne.
42:08Donc qu'est-ce qui va se produire
42:10si on a finalement l'ambition
42:12qui est affichée dans le communiqué de Mme Hidalgo,
42:14c'est 40% de biens publics
42:16à Paris d'ici 2035.
42:18Donc si vous avez des biens privés
42:20qui sont vacants parce que possédés par des Saoudiens
42:22et des biens publics,
42:24comment va se faire la vie à Paris ? C'est ça, la question.
42:26Oui. Paris n'a jamais été aussi attractive.
42:28Paris n'a jamais attiré autant
42:30de personnes, de touristes et d'autres.
42:32Regardez les Jeux olympiques et paralympiques.
42:34Vous avez vu les taux de satisfaction après, quand les gens se quittent Paris ?
42:36Vous avez vu les taux de satisfaction qui ont considérablement baissé ?
42:38On a ce génie français
42:40de tout le temps faire du Paris et du Hany Hidalgo bashing.
42:42Non, c'est pas vrai.
42:44On a fait les Jeux olympiques et paralympiques.
42:46Vous défendez votre camarade.
42:48Non, je suis objectif. Les Jeux olympiques et paralympiques.
42:50Je suis allé en Chine il y a quelques semaines. Même en Chine,
42:52on m'a expliqué que ces Jeux olympiques
42:54et paralympiques avec Paris
42:56On parle des Parisiens, là.
42:58avaient été une réussite extraordinaire.
43:00Les transports, ils ont fonctionné
43:02ou ils n'ont pas fonctionné pendant les Jeux ?
43:04Ils ont fonctionné.
43:06Je suis tout à fait objectif
43:08en vous disant que ce qu'on a fait,
43:10ce que Hany Hidalgo a fait
43:12pendant les Jeux olympiques et paralympiques
43:14est ce que la France a fait de plus beau
43:16depuis. Pas plus cher
43:18que les autres Jeux olympiques ou paralympiques précédents.
43:20Pas plus cher que les Jeux olympiques et paralympiques.
43:22Et je vous signale par ailleurs
43:24que le directeur artistique des cérémonies
43:26héroïnées, Thomas Jeune
43:28J'ai compris alors.
43:30C'est ce que la France a fait de plus beau depuis 40 ans.
43:32Mais est-ce qu'on peut être fier de notre capitale,
43:34de son adaptation au changement climatique ?
43:36Enfin, on peut faire l'autruche et dire qu'il n'y a pas de problème
43:38de changement climatique. Moi, je suis fier
43:40que la plus grande ville de France, que l'une des plus grandes
43:42villes du monde affronte ce sujet.
43:44Et oui, c'est difficile. Et oui, il faut du courage.
43:46Mais je pense que c'est important
43:48qu'on ait des élus qui prennent leur responsabilité.
43:50Vous avez vu que le député de Paris,
43:52ancien Premier adjoint, est candidat
43:54à l'élection de la maire de Paris, Emmanuel Grégoire.
43:56Vous êtes d'accord avec cette candidature ?
43:58Il a le droit d'être candidat.
44:00Ensuite, c'est aux militants de trancher.
44:02C'est à notre famille politique qu'il peut y avoir d'autres candidats.
44:04Mais vous êtes favorable à celui
44:06qui a été le Premier adjoint d'Anne Hidalgo ?
44:08Je ne veux pas prendre parti, etc.
44:10Je dis juste que, pour l'instant, d'abord,
44:12de précipitation. Vous avez l'air embêté par ces nombres.
44:14Non, pas du tout.
44:16Je vous assure, il y a des problèmes bien plus
44:18graves dans la vie. Je signale juste
44:20que la maire aujourd'hui, c'est Anne Hidalgo
44:22qui n'a pas dit ce qu'elle allait faire.
44:24Merci Nicolas Mayer-Aussignol.
44:26Le site de Géostratégie Magazine.
44:28Absolument, une une sur le narcotrafic à Marseille
44:30qui est devenu, je suis marseillais d'ailleurs,
44:32une capitale du narcotrafic.
44:34C'est pour ça que vous attaquez Paris comme ça.
44:36Non, on n'attaque pas.
44:38Vous savez, moi, j'aime la France avant tout, Paris comme Marseille.
44:40Merci Tom Benoit, directeur de la rédaction du magazine
44:42Géostratégie qui est donc en ligne maintenant.
44:44Absolument.
44:46Voilà, dans un instant, Demet Korkmaz,
44:48journaliste à la rédaction internationale de TV5Monde,
44:51Bonjour Demet Korkmaz.
44:53Bonjour.
44:55Avec une magnifique chemise à fleurs d'ailleurs.
44:57Alors les questions, les questions,
44:59enfin, bientôt peut-être les réponses
45:01sur l'élection de Donald Trump.
45:03Vous avez rapidement évoqué Donald Trump.
45:05Je voudrais savoir si au Parti Socialiste,
45:07vous avez fait le bilan de la défaite de Kamala Harris.
45:09Elle a quand même perdu 7 millions de voix
45:11par rapport à 2020.
45:13Donald Trump, lui, en a gagné 3 millions.
45:15Est-ce qu'il y a matière à réfléchir
45:17Oui.
45:19sur cette victoire qui a été écrasante ?
45:21D'abord, vous avez raison,
45:23la victoire a été nette, écrasante.
45:25Alors qu'on prédisait le contraire.
45:27Alors que tout le monde disait ça va être serré
45:29ou alors c'est Mme Harris qui va gagner.
45:31Donc ça c'est un premier élément.
45:33Deuxième élément, il faut être quand même prudent,
45:35la culture politique, l'histoire des Etats-Unis
45:37n'est pas la culture politique ou l'histoire française.
45:39Donc comparaison n'est pas raison.
45:41J'ai entendu, elle n'a pas été assez radicale, etc.
45:43Ça n'a rien à voir avec la radicalité,
45:45ça a à voir aussi avec...
45:47Non mais parce que certains commandateurs ont dit ça.
45:49une classe ouvrière qui se sont senties totalement délaissées.
45:51Voilà, exactement. Alors j'allais venir à ça.
45:53On voit bien qu'aujourd'hui,
45:55la dénonciation de l'outrance politique
45:57ne suffit plus à fédérer un bloc.
45:59Est-ce que là, il n'y a quand même pas
46:01matière à réflexion en Europe ?
46:03Oui, et ça c'est le troisième point
46:05que je voulais évoquer, là je partage complètement.
46:07Non, je voulais simplement dire qu'il y a eu
46:09une autre candidate plus radicale,
46:11elle a fait 0,3%.
46:13Donc dire il faudrait être plus dans le bruit et la fureur,
46:15bon. Non, par contre, là où je rejoins votre point,
46:17je crois, c'est qu'effectivement,
46:19il y a la question du travail, des catégories populaires,
46:21des ouvriers, des techniciens,
46:23des professions intermédiaires
46:25et de comment j'ai un boulot.
46:27Et effectivement, ça,
46:29visiblement ça a pêché dans la campagne de Kamala Harris
46:31et très clairement,
46:33pour ce qui concerne ma famille politique,
46:35c'est un sujet que nous n'avons pas assez porté
46:37ces dernières années et que nous ne travaillons
46:39toujours pas suffisamment aujourd'hui.
46:41On est nombreux à dire ça, je vais donner un exemple,
46:43Philippe Brun, par exemple, qui est député
46:45juste à côté de chez moi, qui est aussi un ami,
46:47député socialiste, on est nombreux à dire ça.
46:49Donc effectivement, ça, c'est un enseignement
46:51très important. Qu'est-ce que nous avons à proposer
46:53sur le travail ?
46:55Absolument. Sur le travail, mais aussi sur l'ascension sociale,
46:57qu'est-ce que vous proposez ?
46:59Parce qu'on a un peu l'impression
47:01que le Parti socialiste est
47:03un peu inaudible ou en panne de proposition
47:05de projet, de projet
47:07politique et social.
47:09Alors, je comprends votre critique,
47:11je peux la partager en partie,
47:13je ne dirais pas les choses comme vous,
47:15je pense que le Parti socialiste,
47:17il y a une forme de contradiction ou de paradoxe,
47:19c'est-à-dire que vous avez beaucoup d'élus
47:21sur le terrain qui font des choses
47:23tout à fait intéressantes sur ces questions
47:25et qui ont des résultats et qui d'ailleurs sont plébiscités,
47:27qui sont réélus, qui vont,
47:29mais que par contre, sur le plan national,
47:31notre offre politique et notre message politique
47:33sur ces questions n'est pas très audible.
47:35Prenons l'exemple des retraites, par exemple,
47:37je pense que c'est absurde
47:39que nous ayons une ligne de 60 ans
47:41pour tout le monde avec 40 annuités.
47:43Mais il n'y a pas que les retraites, il y a les jeunes.
47:45Oui, mais c'est quand même, pardon,
47:47mais le sujet des retraites touche beaucoup de monde
47:49et a un impact aussi sur la jeunesse.
47:51Sur la jeunesse, vous avez raison, sur les questions,
47:53par exemple, d'insertion professionnelle.
47:55En fait, sur l'évolution du monde du travail,
47:57le monde du travail, il a changé,
47:59il y a beaucoup de choses qui ont changé,
48:01on pourrait parler pour certains métiers du télétravail,
48:03on pourrait parler de nouvelles pénibilités
48:05dans la santé, dans l'éducation,
48:07effectivement, des difficultés d'insertion professionnelle
48:09pour les jeunes et aussi, d'ailleurs, des seniors
48:11à l'approche de l'âge de la retraite,
48:13puisqu'on a un taux d'emploi des seniors qui est très faible.
48:15Voilà, tous ces sujets-là,
48:17certains syndicats en parlent beaucoup
48:19et font des propositions, je pense à Laurent Berger,
48:21par exemple, la gauche civile en parle beaucoup,
48:23notre famille politique,
48:25elle a des expériences de terrain, ça c'est très positif,
48:27elle a des incarnations de terrain aussi,
48:29elle doit pouvoir,
48:31et elle ne le fait pas suffisamment,
48:33en faire une offre politique nationale.
48:35On va passer maintenant à la question du climat,
48:37la COP29 doit se terminer ce vendredi,
48:39demain, donc,
48:41aujourd'hui, on voit des positions
48:43entre les pays du Sud et les pays du Nord
48:45pour schématiser très diamétralement opposées,
48:47notamment sur la question
48:49de la finance du climat.
48:51Est-ce que vous avez la sensation
48:53qu'à Bakou, les grandes décisions
48:55pour le climat sont un peu bloquées ?
48:57Est-ce qu'on n'est pas arrivé à la fin d'un processus ?
48:59C'est toujours...
49:01La COP elle-même, d'ailleurs.
49:03Oui, oui, des grandes décisions
49:05en faveur du climat.
49:07Non, c'est toujours frustrant,
49:09ces COP, parce que
49:11c'est un grand raoute,
49:13on a l'impression d'un cinéma, de posture,
49:15de greenwashing,
49:17de discussions éternelles
49:19sur une phrase ou une virgule.
49:21Moi je pense que c'est utile quand même,
49:23parce qu'on a besoin d'une plateforme où tout le monde se retrouve.
49:25C'est aussi une façon pour
49:27toute une série de pays
49:29moins visibles sur la scène internationale
49:31de s'exprimer, de pays de plus petite taille,
49:33qui ont moins d'influence diplomatique.
49:35C'est très important.
49:37En plus, ce sont souvent les premiers concernés
49:39par les conséquences du réchauffement.
49:41Est-ce que c'est suffisant ? Absolument pas.
49:43Et on a besoin, à mon avis, de règles internationales
49:45plus contraignantes. Je rappelle qu'il y a quelques années,
49:47on parlait, par exemple, d'une organisation mondiale
49:49pour l'environnement, dans le cadre de l'ONU,
49:51avec des pouvoirs contraignants. Elles existent ? Non.
49:53Merci, Demet Korkmaz, journaliste
49:55à la rédaction internationale de TV5Monde.
49:57Nicolas Mayer-Rossignol,
49:59on va revenir un peu sur les questions personnelles
50:01de début d'émission.
50:03Comment vous vous sentez physiquement ?
50:05Est-ce que vous vous sentez fatigué ?
50:07Est-ce que les conséquences des traitements
50:09jouent sur votre vie quotidienne,
50:11vous allez dire ? Ça serait malhonnête de vous dire
50:13que ça n'a pas d'impact. Bien sûr que ça a un impact.
50:15Quand on vous voit dans une émission comme ça, dans ce matin-tôt,
50:17vous avez l'air en forme, c'est ça ?
50:19Oui, mais je vais bien. Encore une fois, je ne suis pas du tout à plaindre.
50:21Il y a des gens qui sont en situation bien pire que la mienne.
50:23Vraiment, je déteste faire cette espèce de
50:25voyeurisme.
50:27Évidemment qu'un traitement, qu'un cancer,
50:29on ne va pas se cacher, ça a des conséquences
50:31à la fois d'ailleurs physiques
50:33et puis aussi psychologiques.
50:35Est-ce que le monde politique,
50:39qui vous a sans doute parlé après ce communiqué,
50:41a été
50:43à l'aune de ce que vous espériez
50:45en termes d'empathie ?
50:47J'ai reçu
50:49beaucoup de messages de sympathie.
50:51Y compris des adversaires, des tirs ?
50:53Oui, bien sûr, j'ai reçu des messages de beaucoup de gens
50:55et je les en remercie.
50:57Allez, peut-être que parfois, il y a un peu d'hypocrisie
50:59si je suis un peu,
51:01comment dire, parano.
51:03Non, mais je ne veux pas être
51:05malveillant ou
51:07mal m'exprimer. J'ai reçu plein de messages
51:09de sympathie, c'est sympa, tout simplement.
51:11Mais, peu
51:13importe. Je pense que ce qui est important dans ces situations-là,
51:15ce n'est pas la situation
51:17personnelle, même si elle peut être dramatique
51:19ou difficile. Encore une fois, je ne suis pas
51:21à plaindre. C'est plutôt,
51:23qu'est-ce qu'on en fait ? Arrêtons de penser.
51:25Qu'est-ce qu'on en fait collectivement ? Qu'est-ce qu'on en fait positivement ?
51:27Le cancer, ça touche tout le monde. Ça touche plein de gens.
51:29Ça touche de plus en plus jeunes.
51:31Ça touche de façon de plus en plus chronique.
51:33Il y a près de 500 000 nouveaux cancers
51:35diagnostiqués chaque année en France.
51:37Donc, soit on fait l'autruche, soit
51:39on l'appréhende. Par rapport au monde du travail dont vous parliez,
51:41Madame, par rapport
51:43au lien intergénérationnel, par rapport au lien
51:45professionnel. Voilà, c'est ça qu'il faut faire.
51:47Merci, Nicolas Mayer-Rossignol d'avoir été
51:49notre invité ce matin. Vous êtes le maire de Rouen.
51:51Vous allez donc participer très vite
51:53à la Convention des maires.
51:55Et puis, vous êtes 1ère secrétaire déléguée du Parti Socialiste.
51:57On a compris que vous alliez sans doute être candidat
51:59pour être... Oui, ce n'est pas à moi d'en décider tout seul,
52:01encore une fois. L'enjeu, la priorité,
52:03gagné. Merci beaucoup d'avoir été notre invité.
52:05Merci d'Emmette Corkmaz. On se retrouve jeudi prochain
52:07même heure, même adresse. Les programmes continuent
52:09sur TV5 Monde. Au revoir à tous.
52:11Sous-titrage Société Radio-Canada

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