Retrouvez la chronique de Chloé Morin tous les lundis à 8h10
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00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04— Nous retrouvons Chloé Morin comme tous les lundis. Bonjour Chloé. — Bonjour.
00:07— Les Insoumis ont donc soulevé une polémique avec une proposition de loi déposée à l'Assemblée nationale
00:12qui vise à abroger le délit d'apologie du terrorisme, à le sortir, à sortir ce texte, à abroger ce texte
00:21et à le glisser dans les textes sur la presse, sur la loi de la presse.
00:28— Oui, c'est-à-dire qu'en fait, ce délit, il a été créé par une loi de 2014, donc il n'a que 10 ans.
00:33Et les Insoumis jugent qu'il accentue l'instrumentalisation de la lutte antiterroriste contre la liberté d'expression.
00:41Le texte, donc, serait inutile. Et ils voudraient revenir à ce qu'il y avait avant, c'est-à-dire juste la loi du 29 juillet 1881
00:52traitant des faits relevants des délits d'apologie de crime, d'apologie de crime de guerre et d'apologie de crime contre l'humanité.
00:59— Oui, rien sur le terrorisme, d'ailleurs, dans ce texte de 1881.
01:031881, on pourrait réviser la loi, quand même, depuis 1881. Enfin bon, comment justifie-t-il cette proposition de loi ?
01:11— Alors, ils citent plusieurs exemples dans lesquels ils estiment que ce texte est utilisé pour faire taire, finalement,
01:19des gens qui, notamment, défendent la cause palestinienne. Le cas le plus emblématique, c'est celui de Mathilde Panot,
01:25la présidente du groupe El-Effi à l'Assemblée nationale, et de Rima Hassan, l'eurodéputée insoumise,
01:31qui ont été entendus dans le cadre d'enquêtes pour apologie du terrorisme. Il était question du communiqué publié par El-Effi le 7 octobre 2023
01:41dans lequel l'attaque du Hamas en Israël avait été décrite comme une offensive armée de forces palestiniennes.
01:48Dans l'exposé des motifs de la proposition de loi qui vient d'être déposée, on peut lire
01:53« Quelle démocratie peut encore conserver son nom lorsque les méthodes de l'antiterrorisme sont utilisées pour réprimer des militants politiques,
02:01des militants associatifs, des journalistes ou encore des syndicalistes ? »
02:05— Oui. L'indignation n'a pas tardé. Elle est générale. Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a donné le « là »
02:12en écrivant sur « x » sur Twitter « Difficile de faire plus ignoble ».
02:16Je cite quelques exemples de gauche à droite parce que l'indignation a été effectivement générale.
02:21Olivier Faure dit « Il est impératif de protéger les libertés publiques, mais aussi de protéger les Français du fanatisme et des appels à la violence et la haine ».
02:29Gabriel Attal s'étant pressé de demander à la gauche non-El-Effi « Sauriez-vous vous désolir d'ariser clairement de cette proposition de loi
02:38et défendre ainsi nos valeurs ? » Et Laurent Wauquiez y va franchement. El-Effi est complice de ceux qui menacent notre pays.
02:44— Tous pointent la stratégie électorale incendiaire de El-Effi qui est bien connue. Elle vise la captation de l'électorat musulman des quartiers.
02:52Et il s'agit ici, une fois de plus, de pousser la montée aux extrêmes en faisant, en installant en quelque sorte un face-à-face avec l'ERN
03:00et en faisant comme si entre El-Effi et entre l'ERN, il n'y avait plus d'autres choix possibles.
03:05— Alors pour se défendre les insoumis, parce qu'il faut être honnête et donner les arguments des uns et des autres,
03:11cite Marc Trévidique, l'ancien juge antiterroriste réputé sérieux. Il ne faut pas croire ce qu'il dit. Que dit Marc Trévidique ?
03:18— Alors dans une interview à l'Humanité, il y a quelques semaines, il avance qu'un simple tag de soutien à la Palestine vous fait encourir de la prison aujourd'hui.
03:28Donc il faut souligner que lui était pour durcir la loi jusqu'en 2014. Et qu'aujourd'hui, il a changé d'avis compte tenu de ce qu'il constate sur le terrain.
03:40Est-ce que c'est vrai ? Est-ce que c'est faux ? Moi j'ai interrogé certains avocats qui donnent plutôt du crédit à la parole de Marc Trévidique.
03:48Le problème, et c'est ça le premier drame à mon avis de cette polémique, c'est que dans ce débat, El-Effi est tellement incendiaire dans sa manière de procéder
03:58qu'il nous oblige à nous indigner avant même d'avoir regardé les faits. Et au lieu d'essayer de faire partager un constat,
04:05peut-être ont-ils raison sur le fond, sur certains points, peut-être qu'il y a des amendements qui sont utiles.
04:10Mais cette manière-là d'entrer dans le débat, qui est une manière politicienne et complètement, comment dire, conflictuelle,
04:20fait qu'on n'aura jamais ce débat et que finalement, on ne regardera jamais si, oui ou non, il y a besoin d'ajuster à la marge la loi.
04:28— Une vraie remarque, non ? La remarque de Chloé. La volonté de créer la polémique ?
04:34— Ben, il y a ça. Je pense qu'El-Effi, aujourd'hui, vit beaucoup avec le buzz, vit beaucoup avec le buzz.
04:41D'ailleurs, je me demande si en lançant cette polémique, ça n'évite pas au député El-Effi d'avoir à parler du cas de Boalem Sansal, l'écrivain algérien.
04:50— C'est une bonne remarque. — Parce qu'eux, ils n'ont pas pris position, ils n'en ont pas parlé. — Bonne question. J'y pense, j'y pense.
04:57— Alors voilà, c'est souvent comme ça. Quand on est mal allé sur un sujet, on allume un contre-feu sur un autre sujet ou on crée...
05:03— Et puis il y a quand même... — Et puis il y a trop pédalé, quand même. Donc vous le disiez avec cet out de l'ancien magistrat.
05:09— Est-ce que vous ne pensez pas, tous les deux, qu'il y a toujours chez El-Effi... C'est guidé par Jean-Luc Mélenchon, tout cela.
05:16Est-ce qu'il n'y a pas toujours dans l'idée de Jean-Luc Mélenchon de provoquer le chaos pour provoquer le départ d'Emmanuel Macron
05:24pour provoquer une présidencie anticipée pour qu'il puisse, lui, se présenter ? Il n'a toujours pas digéré d'avoir été battu.
05:32— Ce qui est étonnant, c'est qu'il y a quelques semaines, on avait cru apercevoir un virage tactique chez les Insoumis,
05:40puisque les uns et les autres commençaient à s'habiller correctement, à être un peu... Jean-Luc Mélenchon lui-même avait dit
05:46« Il faut qu'on se prépare, il faut qu'on soit prêts à exercer le pouvoir ». Donc on se disait « Tiens, ils vont adopter un petit peu la stratégie
05:51de la cravate du RN » en quelque sorte. Et là, en effet, on revient à le chaos, la fureur... Donc vraisemblablement, l'idée,
06:02je suis pas loin de penser comme vous, l'idée, c'est d'accélérer la décomposition politique pour tirer les marrons du feu
06:09en cas de... Une fois qu'on aura éventuellement provoqué la démission du président de la République.
06:13— Oui. Oui, enfin, si c'était le cas, je vois pas comment Jean-Luc Mélenchon pourrait se retrouver seul, à gauche, comme candidat.
06:20Donc, comme il serait pas seul... — Oui, mais il pourrait arriver premier à gauche et peut-être se qualifier pour le second tour d'une présidentielle.
06:28— Avec la côte de popularité qu'il a et la façon dont il fracture les électorats, le pays, etc., alors il fait ce pari-là, puisqu'il doit manquer 400 000 voix,
06:36c'est ça, pour être au second tour la dernière fois ? — 400 ou 600 000 voix, oui. Je sais plus. Enfin bon.
06:40— Bon, alors il fait ce pari-là. Maintenant, s'il veut attirer dans son filet électoral d'autres électeurs, il faut qu'il y mette un peu plus du sien.
06:49Parce que là, c'est quand même un repoussoir terrifiant pour une partie de la gauche républicaine.
06:53— Après, la conclusion qu'ils peuvent tirer des législatives, c'est que face au RN, la gauche votera toujours LFI. — Oui.
07:03— C'est ce qu'on a vu dans les législatives. Et donc ils se disent qu'on est assez libre de faire à peu près n'importe quoi,
07:09puisque l'objectif est de se retrouver face à Marine Le Pen au second tour. Et dans ce cas-là, et c'est là où le raisonnement à mon sens pêche,
07:16dans ce cas-là, on peut gagner. Je pense qu'un second tour Mélenchon-Le Pen serait un peu plus compliqué que ce qu'ils imaginent.
07:22— Ah bah ça, c'est sûr. Mais ça, c'est sûr. Victor Vingt, Éric Coquerel est avec nous dans quelques minutes.
07:28Nous poserons des questions précises et claires. Et nous irons au fond du sujet avec lui.
07:32Il est député LFI de Seine-Saint-Denis, président de la commission des finances de l'Assemblée nationale. À tout de suite.