Entrepreneur, diplômé de St-Cyr, ancien général de division, ancien gouverneur adjoint de la région Ile-de-France, Emmanuel de Richoufftz a reçu le surnom de "général des banlieues" en raison de son action inlassable dans les quartiers ethniques dans notre pays. La préoccupation majeure du général de Richoufftz est de ne pas laisser tomber la jeunesse des quartiers difficiles et ne pas se résigner à un séparatisme de fait. Fort de son expérience sur le terrain, il livre ses remarques et ses propositions dans un livre d’entretien intitulé : "France sécessionniste : que faire ?".
L’auteur prévient les téléspectateurs de TVL que c’est bien d’un tsunami dont la France a besoin. Il préconise une thérapie de choc touchant l’ensemble de notre société : "C’est le seul moyen de mettre un terme à la partition inéluctable du pays en autant d’enclaves étrangères". Le général de Richoufftz demande ainsi l’action de l’armée dans les banlieues. Il suggère un test grandeur nature avec l’envoi de l’armée, pendant une période d’un an, dans quelques quartiers en France. Un moyen de juger de l’efficacité du dispositif.
L’auteur prévient les téléspectateurs de TVL que c’est bien d’un tsunami dont la France a besoin. Il préconise une thérapie de choc touchant l’ensemble de notre société : "C’est le seul moyen de mettre un terme à la partition inéluctable du pays en autant d’enclaves étrangères". Le général de Richoufftz demande ainsi l’action de l’armée dans les banlieues. Il suggère un test grandeur nature avec l’envoi de l’armée, pendant une période d’un an, dans quelques quartiers en France. Un moyen de juger de l’efficacité du dispositif.
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00:00En 2023, vous avez donné 150 000 euros aux Canards Enchaînés.
00:04Et vous avez donné 750 000 euros à Charlie Hebdo.
00:07Vous avez donné 12 millions d'euros au groupe Bayard qui publie le quotidien La Croix.
00:11Vous avez donné 5 millions d'euros aux Communistes de l'Humanité.
00:145,5 millions d'euros à l'ultra-gauche Télérama.
00:17Et 6,3 millions d'euros à Libération.
00:20Avec l'argent de vos impôts, l'État et Macron savent se montrer grands princes et aider les amis.
00:26Avec votre argent, on maintient la presse de Grand Chemin en soins palliatifs.
00:30Alors, pour endiguer la propagande, le mensonge, la désinformation, ce fric de dingue,
00:35il n'y a qu'une seule solution, remplacer le vieux monde médiatique
00:39par une vraie presse alternative, par TVL.
00:42Notre aide, c'est vous, et vous seul.
00:44Alors, n'attendez pas, faites un don à TV Liberté.
00:47Ensemble, remplaçons ce vieux monde médiatique.
00:50La liberté à tout prix.
01:26Entrepreneur, diplômé de Saint-Cyr, ancien général de division,
01:34ancien gouverneur adjoint de la région Île-de-France,
01:37son action en faveur des jeunes dans les quartiers difficiles
01:40lui a valu le surnom de Général des banlieues.
01:43Bonjour Emmanuel de Richouf.
01:44Bonjour.
01:45Est-ce que vous venez de publier un ouvrage important intitulé
01:49France sécessionniste que faire ?
01:51Dialogue avec le Général des banlieues.
01:54C'est surtout en vente sur le site TVL.fr.
01:57Vous allez dans la rubrique boutique de TVL pour vous procurer cet ouvrage.
02:03Et dès l'avant-propos, mon général, vous prevenez votre lecteur.
02:06C'est bien un tsunami dont la France a besoin.
02:09Une thérapie de choc touchant l'ensemble de notre société.
02:13Cette thérapie de choc, quels en sont les contours ?
02:16Écoutez, d'abord, merci de m'inviter sur votre plateau.
02:20Le tsunami de choc, je crois que c'est très important.
02:23C'est-à-dire que pour l'instant, vous voyez ce qui se passe,
02:26hélas, dans nos différents quartiers, hélas, dans notre France,
02:29tous les jours, la violence tout azimut.
02:31Et bien évidemment, les gouvernements successifs,
02:34depuis pratiquement 40 ans, mais j'allais dire,
02:36en accélérant depuis 20 ans,
02:38ne sont pas parvenus à endiguer cette violence.
02:40Donc, ne parvenant pas à endiguer cette violence,
02:43on reste sur des mesurettes, ou des mesures,
02:46mais qui sont des mesurettes eu égard à cette violence.
02:49Et je pense que là, il faut finir.
02:51C'est-à-dire que maintenant, il faut prendre le taureau par les cornes
02:54et véritablement avoir ce tsunami.
02:56Ce tsunami, c'est quoi ?
02:57C'est véritablement un choc, une réforme de l'État,
03:00une réforme de l'État suffisante pour permettre
03:03une véritable politique, une véritable stratégie
03:06à l'égard de cette jeunesse, de la jeunesse de nos quartiers,
03:08mais pas que, de la jeunesse en général,
03:10et de nos quartiers en particulier,
03:12pour essayer de faire en sorte que cette France sécessionniste,
03:15je repérais simplement qu'aujourd'hui, il y a 1500 quartiers
03:18qui ont déjà quitté la République, peu ou prou,
03:20donc pour que cette France sécessionniste puisse retrouver
03:23le chemin de la citoyenneté de la France, tout simplement.
03:26– C'est ce qui vous avait amené à signer la pétition des généraux
03:29il y a quelques mois, quelques années maintenant, deux ans.
03:32C'était cette idée-là déjà d'envoyer un appel ?
03:36– Un signal fort, un appel et un signal fort
03:38auprès de nos dirigeants politiques,
03:40qui n'ont rien entendu d'ailleurs,
03:42et qui nous a valu quelques froncements de sourcils
03:46de nos gouvernants,
03:48et il y a trois ans maintenant, à peu près trois ans,
03:51nous disions, si vous ne faites rien, les armées risquent d'intervenir,
03:55à ce moment-là, ça risque d'être un bain de sang.
03:58J'allais dire, malheureusement, nous y sommes peut-être.
04:01Aujourd'hui, on ne nous a pas écoutés, on ne nous a pas entendus.
04:04Là, c'est un signal que je donne à travers ce livre,
04:08qui est un dialogue avec un formateur de banlieue
04:10que je côtoie maintenant depuis plus de dix ans,
04:13qui est un type remarquable,
04:14et autour de ce dialogue, nous essayons de faire comprendre aux lecteurs
04:18ce qui attend les Françaises et les Français demain,
04:21si nous ne faisions rien.
04:22– Voilà, vous avez toujours eu la préoccupation
04:24de ne pas laisser tomber ces jeunes,
04:26notamment immigrés des quartiers sensibles,
04:28de ne pas se résigner à ce qu'on pourrait appeler un séparatisme de fait,
04:32et cet ouvrage est donc un livre d'entretien avec Kévin,
04:35qui a le même souci que vous,
04:36mais la question est simple,
04:37est-ce que le dialogue est-il encore possible ?
04:39Non pas à travers cet ouvrage, mais plus généralement,
04:42est-ce que le dialogue est encore possible
04:43avec cette jeunesse des banlieues,
04:45notamment un an après les émeutes ?
04:47– Alors, au risque de paraître très optimiste,
04:51au risque de vous contredire,
04:52je dirais tout simplement que oui, le dialogue est toujours possible.
04:55J'en veux pour preuve que je suis actuellement
04:57sur une opération de permis sport-emploi,
04:59d'insertion et de formation de jeunes des quartiers à Nîmes,
05:03et ces jeunes de quartier sont là et ont envie,
05:05et ont envie de quoi ?
05:06De sortir de la menace permanente
05:09des bandes et des bandes rivales, etc.,
05:12pour essayer de trouver le chemin de la France,
05:15mais le chemin de la France, ce n'est pas que la citoyenneté,
05:17c'est l'emploi, c'est une formation,
05:18c'est véritablement être comme tout le monde.
05:20Et alors, je ne dis pas que c'est la majorité,
05:22mais à partir du moment où vous avez une minorité agissante
05:25au sein de ces quartiers,
05:26le bouche-oreille se fait, ça fait jour,
05:30et les gens viennent, voilà.
05:31– Oui, vous parlez par exemple d'apprentissage de la langue,
05:34le sentiment d'appartenance,
05:36mais est-ce que ce sont des recettes suffisantes
05:39pour éviter ce que vous appelez la France de la sécession ?
05:41On a l'impression que plus rien ne fonctionne vraiment,
05:44un combat un peu perdu, au risque de vous contredire.
05:48– Non, non, mais vous me contredisez,
05:49mais c'est comme beaucoup de gens,
05:50vous réagissez comme énormément de Français
05:53qui, jugeant ce qui se passe dans les rues,
05:55dans les quartiers aujourd'hui,
05:56et pas que les quartiers,
05:57puisque dans nos villes de province, nos villages,
05:59il y a cette violence qui naît aujourd'hui,
06:01et au risque de vous décevoir,
06:03je dirais que ces personnes-là voient le verre à moitié vide.
06:07Moi, je vois moitié plein,
06:08parce que j'ai des tas de contacts qui me font dire
06:11que les gens sont prêts à écouter une voix forte,
06:14avec une structuration de l'État,
06:17dont je viens de vous parler à l'instant,
06:19une structuration forte qui permettrait justement
06:21de redonner du souffle à véritablement cette jeunesse.
06:24Cette jeunesse, quand vous avez 18-20 ans,
06:26vous attendez quoi ?
06:27Vous attendez un cap, qu'on vous donne un cap,
06:29que vous ayez une envie, que vous trouviez votre chemin,
06:32et ils n'attendent que ça.
06:33Encore faut-il qu'un gouvernement,
06:35ou le gouvernement ait cette, comment dirais-je,
06:38cette propension et cette envie
06:40de donner un signal fort auprès de cette jeunesse.
06:42– Il y a une phrase, par exemple, que je relève,
06:44vous dites, leur sort, vous parlez de ces jeunes dans les banlieues,
06:47leur sort est peu enviable,
06:49et le manque d'intérêt que nous leur portons est préjudiciable.
06:52Et j'ai envie de vous dire,
06:53mais il y a eu des centaines de milliers de jeunes,
06:55en général, pendant le Covid,
06:56qui sont restés sans emploi,
06:57qui ne pouvaient plus aller à l'université,
06:59dont les diplômes ne pouvaient pas être validés,
07:01il y a dans le monde rural des centaines de milliers de jeunes
07:04qui sont aussi abandonnés,
07:05il n'y a pas de politique de la ville pour eux,
07:07il n'y a pas les milliards déversés pour eux.
07:09– Alors, bien évidemment, et là vous avez raison,
07:11parce que vous touchez du doigt quelque chose qui me touche beaucoup,
07:14c'est-à-dire qu'on déverse des milliards,
07:15mais on déverse dans l'humain en porte-pièce,
07:17sur des projets qui sont des projets multiples,
07:22qui touchent l'ensemble des dimensions,
07:25ça va du football en passant par la couture,
07:27l'apprentissage du français,
07:29les déplacements en car pour aller au bord de la mer, etc.,
07:31mais il n'y a pas de finalité,
07:32il faut qu'il y ait une finalité forte vers cette jeunesse,
07:35en disant voilà ce que l'on va faire ensemble,
07:37il ne s'agit pas d'être, j'allais dire,
07:40privilégier une jeunesse plutôt qu'une autre,
07:42on est, comme je vous le dis, je le redis là,
07:46c'est l'ensemble de la jeunesse française qui va mal,
07:48et cette jeunesse française qui va mal,
07:50il faut la reprendre par la main,
07:51et lui dire jeunesse française,
07:54on va te trouver un chemin et on va y aller tous,
07:56il faut, si vous voulez, on a un tel marasme aujourd'hui,
07:59on est dans un tel marasme,
08:00tout le monde pleurniche,
08:02tout le monde dit c'est pas possible,
08:04on a perdu, c'est perdu, etc.,
08:06non, non, non, non, il faut quand on a 20 ans,
08:08rien n'est perdu, il faut y aller,
08:09et donc je crois, si vous voulez,
08:10que là, avec ce tsunami qu'il faut,
08:13il faut véritablement un tsunami,
08:14un tsunami c'est quelque chose,
08:16comme dit son nom, c'est quelque chose de fort,
08:18et ce tsunami, il faut qu'il existe,
08:20s'il n'existe pas, évidemment,
08:21on restera dans cette idée qu'on reste tel que,
08:25c'est-à-dire une France pauvre, triste, maugréante, voilà.
08:29– On va trouver un chemin,
08:30Emmanuel Macron avait conçu le SNU,
08:33le Service National Universel,
08:34pour renforcer, avait-il dit, la cohésion nationale,
08:37c'était ça l'idée aussi,
08:38le SNU dont le coût est estimé entre 3 milliards et 5 milliards d'euros par an,
08:43pourrait disparaître rapidement,
08:45le Parlement cherchant à en supprimer le financement,
08:47est-ce que c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle ?
08:49– Alors, pour moi, c'est pas une bonne nouvelle,
08:52pour la raison simple,
08:53c'est qu'à partir du moment où vous aviez un projet
08:57de regroupement d'une jeunesse de 15-17 ans, je rappelle,
09:01on n'est pas sur la jeunesse de 15-17 ans,
09:03vous savez que j'étais encore au collège,
09:0515-17 ans, pour évidemment faire quelque chose ensemble,
09:09ça me paraissait frapper au coin du bon sens,
09:12ceci étant, il y a quand même dans cette jeunesse,
09:14je regardais un petit peu les comptes rendus
09:16qui ont été faits sur les SNU successifs depuis 3-4 ans,
09:19il n'y a pas beaucoup de jeunes, j'allais dire, de quartiers,
09:23soit on s'en méfie, soit ils ne voulaient pas venir,
09:26soit, voilà ce que je veux dire,
09:27donc on n'avait pas atteint encore la plénitude
09:30de ce que devait être le CNU.
09:32Voilà, je reviens, vous me parlez de milliards,
09:36mais ces milliards qui seraient déversés pour le compte du SNU,
09:40combien de milliards aujourd'hui sont perdus
09:42avec les manifestations ou les émeutes quasi-annuelles qui se passent ?
09:46C'est de l'ordre de 10 à 15 milliards, je crois,
09:48on ne dit pas le chiffre, mais c'est quelque chose de catastrophique,
09:51donc voilà, c'est jamais, c'est toujours trop cher,
09:54mais c'est jamais assez cher compte tenu des émeutes qu'il y a
09:58ou cette violence qui naît.
10:00– Est-ce qu'on est capable de dire aux jeunes aujourd'hui,
10:02êtes-vous capables de leur dire, on va rétablir les valeurs,
10:05la discipline, la solidarité, le respect, l'autorité ?
10:08Est-ce que ce sont des noceaux que vous utilisez, mon général,
10:10quand vous leur parlez ?
10:11– Ben oui, je leur parle ça, ils acceptent,
10:13et je peux vous dire que les jeunes que je côtoie maintenant
10:16depuis 15 ans quasiment, il y a quand même 7 000 jeunes
10:20qui sont passés entre mes mains, avec une espèce de coalition
10:24de gens de terrain, et les jeunes au bout de 6 mois
10:27ressortent transformés, c'est-à-dire qu'ils ont l'envie,
10:30ils ont acquis ce socle de certitude, ce socle de citoyenneté
10:35qui me fait dire aujourd'hui, qui me rend optimiste en disant,
10:38tout est possible, mais si vous voulez faire 150 jeunes par an,
10:41il faudra en faire 10 000, mais ça c'est, à mon avis,
10:44c'est quelque chose d'entièrement possible, sous réserve toujours,
10:47il faut avoir la structure qui permette de le faire.
10:49– Vous consacrez une large place au thème de la drogue,
10:52au narco-banditisme, aux narco-trafiquants, dit-on aujourd'hui,
10:56Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur,
10:58et Didier Migaud, le ministre de la Justice,
11:00ont dévoilé à Marseille, il y a quelques jours,
11:02un train de mesure pour éviter, pour paraphraser Bruno Retailleau,
11:05la mexicanisation de la France, est-ce que là aussi,
11:09vous avez trouvé des vraies solutions ?
11:11– Alors moi, dans ce que propose Retailleau,
11:14ah oui, j'allais dire, là aussi, c'est quelque chose frappé au coin du bon sens,
11:18c'est-à-dire que si vous voulez permettre à cette jeunesse
11:21de quitter les bandes, et quitter les bandes,
11:24et quitter les bandes, et puis la situation qui est la leur pour certains,
11:27c'est-à-dire finalement faire participer à cette vente de drogue,
11:31il est évident qu'il faut taper sur les vendeurs,
11:34mais il faut également taper sur les acheteurs,
11:36c'est-à-dire finalement, les consommateurs de drogue
11:38sont les premiers facilitateurs de cette drogue
11:46qui irrigue toute la société, voilà,
11:49donc bien sûr, je suis tout à fait d'accord,
11:51mais est-ce qu'on ira jusqu'au bout ?
11:52Alors, l'autre réflexion que je me fais,
11:55c'est qu'on fait les prédécesseurs de M. Retailleau,
11:58nous ont-ils menti ?
11:59Parce qu'en définitive, ce que propose le ministre,
12:02c'est quelque chose qui est frappé, là aussi, au coin du bon sens,
12:04c'est-à-dire qu'il faut avoir le bâton, taper fort,
12:06à la fois sur les trafiquants et à la fois sur ceux qui consomment.
12:11– 35% des amendes forfaitaires délictuelles effectuées depuis 4 ans,
12:1635% seulement, ont été réglées,
12:19donc 65% sont tombés dans la scène ou dans l'eau.
12:24Est-ce que vous pensez qu'il faut rejoindre les préoccupations actuelles,
12:28là aussi, qui placent dans le viseur,
12:30non pas tout autant les vendeurs que les consommateurs ?
12:34Est-ce que ce n'est pas une des clés, finalement,
12:36que de réprimer sévèrement les consommateurs ?
12:38– Oui, alors les consommateurs, je viens de vous le dire,
12:40les consommateurs c'est quelque chose d'important, d'ailleurs,
12:42dans ce livre, avec le dialogue que j'ai avec Kevin,
12:45il aborde cette question sur les consommateurs,
12:48en disant, il a même fait la réflexion, en disant,
12:51c'est curieux qu'on sanctionne les jeunes dealers dans les quartiers
12:58et qu'on ne sanctionne pas les acheteurs hauts placés,
13:01parce qu'il connaît les acheteurs hauts placés,
13:03et ça, ça passe un peu sous silence,
13:06donc il faut taper sur les gros bonnets,
13:08et là, je pense qu'on est un petit peu gêné aux entournures.
13:11– Mais même dans votre dialogue avec Kevin,
13:14qui est très important et très intéressant sur ce sujet-là,
13:17il semble plus radical que vous, beaucoup plus radical,
13:19il dit par exemple que la sécurité sociale n'a pas à payer
13:21le traitement médical des drogués qui agissent en toute connaissance de cause
13:25et qui savent pertinemment les risques pris en termes de santé,
13:28et cette radicalité, elle a de quoi se surprendre,
13:30et elle vous surprend au moins dans l'ouvrage.
13:32– Oui, parce que, si vous voulez, dans ce dialogue que nous avons eu,
13:35que nous avons construit, effectivement, c'est une réaction
13:40qui m'a interpellé ou qui m'a surpris,
13:42parce que je ne pensais pas que Kevin,
13:44qui est au cœur des quartiers, au cœur des quartiers de tout temps,
13:48puisse avoir une réaction comme celle-là vis-à-vis de ses pères,
13:53non pas de ses pères, mais vis-à-vis de ces bandes qu'il fréquente
13:57ou qu'il a fréquentées, et effectivement, c'était quelque chose de surprenant,
14:01mais connaissant, connaissant, j'allais dire, ce personnage de Kevin,
14:06je ne suis pas surpris, parce que quand on s'est côtoyé,
14:09il est venu à ma rencontre à Montpellier, à Nîmes, etc.,
14:13je voyais bien qu'il y a quand même…
14:15il dit que les gens prennent leur responsabilité et qu'ils aillent jusqu'au bout,
14:19voilà, ça vaut pour la drogue, ça va pour le…
14:22voilà, donc là, le fait qu'il écrive ça,
14:25c'est pour vous montrer que l'écriture est brute de fonderie,
14:29c'est quelque chose qui était vraiment… qui nous a interpellés, oui.
14:32– Quand un député de la France Insoumise est arrêté en achetant de la drogue
14:36à un mineur dans le métro, qu'est-ce que devrait faire ce député ?
14:40– D'abord, un, démissionner, ça c'est sûr,
14:43ce qui prouve qu'on n'a pas beaucoup de…
14:45on n'a pas beaucoup… il y a certains hommes politiques,
14:48dont ce député que je ne connais pas d'ailleurs,
14:50ils n'ont pas beaucoup d'amour de soi, d'amour du prochain,
14:53d'amour de soi, on considère que tout est permis, quoi,
14:56donc, comment voulez-vous, et ça a été dit dans ce livre,
14:59comment voulez-vous qu'on croit aux politiques ?
15:03D'ailleurs, Kevin le dit lui-même, il l'a dit plusieurs fois,
15:07il a dit, on n'a aucune confiance, c'est-à-dire que les jeunes des quartiers
15:11et les autres, je pense, la jeunesse de France n'a plus vraiment,
15:15j'allais dire, comment dirais-je, confiance dans ces hommes politiques
15:19pour cela, parce qu'ils font tâche quand même, sur l'ensemble.
15:23– À ce sujet, on entraîne encore un autre, plus large d'ailleurs,
15:27et que Karl Olive a récemment repris à son compte,
15:30faut-il faire intervenir l'armée dans les banlieues ?
15:33Et la question revient régulièrement sur le tapis,
15:36vous avez été général de division, vous connaissez les banlieues,
15:39est-ce la solution, l'armée dans les banlieues ?
15:41– Alors, va ce sujet qui mérite là aussi, comment dirais-je,
15:47une réflexion de fond, du moins que je vous en parle sur le fond,
15:53je n'aurai pas le temps, simplement je dirais aux lecteurs
15:56qui seraient intéressés de prendre connaissance de mon ouvrage,
15:59parce que je crois que si vous faites intervenir de brutes de fonderie
16:02les armées comme ça, demain, pour rétablir l'ordre dans les quartiers,
16:06ça ne marchera pas. – Pourquoi ?
16:08– Ça ne marchera pas, pour plusieurs raisons, ça ne marchera pas,
16:10parce que, pourquoi ? C'est extrêmement simple, d'abord parce que les armées,
16:13je ne suis pas sûr que les armées aient, comment dirais-je,
16:16soit un nombre suffisant pour intervenir dans les quartiers
16:19qui nous échappent déjà, on a 1 500 quartiers qui échappent à la République,
16:22c'est quand même énorme, ça c'est le premier point.
16:25Deuxième point, ce n'est pas parce que vous allez avoir la violence
16:27avec le coup de bâton que vous allez donner sur les bandes, etc.,
16:30que vous allez réussir, que vous allez réussir, à ce que la population,
16:35la population qui vit aussi des bénéfices, des subsides financiers
16:42de ces bandes, accepte ou voit, accepte que les armées prennent le pas.
16:48Je pense que les armées ne pourront venir que s'il y a à la fois
16:52l'autre versant de la pièce, l'autre versant de la démarche,
16:58c'est-à-dire vous avez le bâton et vous avez la carotte,
17:00c'est-à-dire qu'il faut que la carotte, ça soit quelque chose d'important,
17:02c'est-à-dire qu'il faut que ça soit aussi important que les armées
17:05que vous allez mettre en place, et cette carotte, c'est véritablement
17:08un contrat social nouveau, un nouveau contrat social qu'il faut passer
17:13avec la population quelle qu'elle soit, je parle à la fois des quartiers
17:16comme des autres, et ce contrat social, c'est véritablement quelque chose
17:20de nouveau, il faut dire ça localement, avec l'ensemble des partenaires
17:24que l'on a, qu'ils soient civils ou militaires, qu'ils soient entrepreneurs,
17:27qu'ils soient administratifs, etc., c'est un petit peu ce que j'explique,
17:30et ce contrat social, il doit durer un certain temps, comme dirait l'autre,
17:33mais au moins une bonne année, de manière à ce que la paix,
17:37comment dirais-je, la paix sociale revienne, que la population puisse retrouver,
17:41retrouver la paix, c'est-à-dire finalement sortir de chez elle,
17:49faire ses achats, recevoir les médecins, accepter que les pompiers viennent,
17:53etc., donc tout ça, ça nécessite que vous ayez les deux facettes
17:56d'une même pièce, si vous n'avez que les armées, à mon avis,
17:59ça ne marchera pas, parce que vous allez vous mettre, le gouvernement
18:02qui prendra cette affaire-là à cœur, se mettra à dos l'ensemble de la population.
18:07– Est-ce qu'il n'est pas dans une situation, une proposition un petit peu
18:10en forme d'amendement à propos de faire intervenir l'armée,
18:14on propose des unités spéciales de l'armée toujours, de la gendarmerie,
18:17est-ce que ça aussi c'est une proposition qui retient votre intérêt ou pas ?
18:20– C'est un peu tout autre, c'est-à-dire que quand je dis que les armées
18:25doivent venir, c'est-à-dire faire une expérimentation sur 5, 6, 4, 5 quartiers
18:30ou 4, 5 villes que j'ai déjà en tête, de toute façon,
18:35quand vous allez faire intervenir les armées,
18:38le problème des armées, c'est qu'il faut tenir le terrain,
18:41si vous mettez par exemple les policiers ou les gendarmes,
18:44ils ne tiennent pas le terrain, ils vont venir pour un coup
18:47rechercher des trafiquants, etc., ils vont rester 24, 48 heures,
18:51une petite semaine, tout au plus, les armées, il faut qu'elles restent
18:54au moins un certain temps, ça sera entre 1 mois et 4 mois,
18:57si vous voulez, sur place, et vous allez voir qu'à ce moment-là,
19:00vous avez la paix qui se rétablit, c'est-à-dire que les armées
19:03vont coiffer le dispositif et faire en sorte de restaurer une paix durable.
19:09Bien sûr, dans ces unités militaires, je vois très bien qu'on y mette
19:15des forces spéciales et autres, ça fait partie de l'armée,
19:18vous voyez ce que je veux dire, mais là-dedans, il faut que vous ayez
19:22à la fois le volet répressif avec la police, la gendarmerie, les impôts,
19:30etc., qui fassent véritablement un audit de la population,
19:34pour qu'on sache évidemment qui sont les détruants et les gens
19:38qu'il faut évidemment évincer du dispositif sur place,
19:42et puis avoir le côté social, évidemment, avec les missions locales, etc.,
19:46tout ce petit monde qui s'occupe, en ordre dispersé aujourd'hui,
19:51des jeunes comme des moins jeunes, puisse s'établir avec les locaux,
19:57les entreprises locales, etc., les entreprises locales,
20:01les associations locales qui connaissent les jeunes comme les moins jeunes,
20:05ont pu véritablement avoir cette facette-là.
20:07– C'est surprenant parce que je m'apprêtais à entendre un autre son de cloche,
20:11je me disais, vous êtes intervenu dans les Balkans, Sarajevo, de mémoire,
20:15en Afrique aussi, bien évidemment, vous connaissez l'armée par cœur,
20:18vous avez fait je crois 36 années dans l'armée,
20:21c'est pas moi qui vais vous l'expliquer et vous donner des leçons,
20:25et je me suis dit, comme il avait signé cette pétition,
20:27il va me dire en premier lieu, l'armée ne peut pas intervenir
20:29parce qu'elle n'a pas les moyens, elle n'a plus les moyens,
20:31vous n'avez pas évoqué cette notion-là ?
20:33– Si, je…
20:34– Vous conseillez que l'armée française, elle peut tenir les banlieues ?
20:37– Je n'ai pas dit toutes les banlieues, je l'ai dit avant,
20:41je crois qu'il est important, parce que je vais me heurter,
20:45je me heurte depuis maintenant 15 ans, un certain nombre de personnes
20:49qui me disent toujours, on ne peut pas faire, on ne sait pas faire,
20:51on n'a pas les moyens, on n'a pas ceci, on n'a pas cela,
20:53quand vous dites que vous n'avez pas les moyens,
20:55généralement c'est que vous ne voulez pas faire,
20:57et j'ai dit qu'au-delà de vous ne voulez pas faire,
20:59vous ne savez pas faire, c'est-à-dire que j'ai côtoyé des civils,
21:03de tous azimuts, des hommes politiques, etc., ils ne savent pas faire,
21:07c'est-à-dire qu'ils ne sauront pas faire parce qu'ils ne savent pas
21:10coordonner les affaires, ils ne savent pas parler aux gens,
21:12ils ne savent pas aller sur le terrain, ils ne savent pas regrouper les forces,
21:15etc. Donc je me dis, laissez faire ceux qui savent
21:21et agissez sur quatre ou cinq quartiers difficiles,
21:24testez le dispositif tel que je le soumets,
21:27au bout de six mois, un an, on voit, parce que c'est sur un an,
21:30il faut quand même prendre une année, au bout d'un an, on voit,
21:33est-ce que ça réussit, est-ce que les gens ont retrouvé du travail,
21:38est-ce que la population, c'est quand même 10% de la population
21:41qui est tenue en otage par les bandes, est-ce que cette population
21:43a retrouvé sa liberté d'aller et de venir dans les quartiers,
21:46les médecins, soeuses, etc. Une fois que vous avez vu ça,
21:49on dit, c'est bien, on continue, parce que c'est un process
21:52qui ne va pas durer, récupérer 1500 quartiers au minimum,
21:55ça ne va pas se faire en 24 heures, donc vous comprenez bien.
21:58Donc il faut évitablement avoir une démarche sur le moyen et le long terme.
22:01– Voilà, sans décorrélant, comme on dit maintenant,
22:04les banlieues et l'armée, reste l'armée, il y a trois ans,
22:07non pas deux ans, mais effectivement il y a trois ans,
22:09vous décidez cette pétition sur l'état déplorable de l'armée française,
22:12un état matériel déplorable, pas humain, mais matériel,
22:15est-ce que vous considérez, trois ans plus tard, ça évoluer favorablement ?
22:19Au moins sur cette question-là, touchant à l'armée française,
22:22aux armées françaises.
22:23– Je ne me prononcerai pas parce que je ne suis pas dans la structure
22:26aujourd'hui agissante, active, militaire, je dirais simplement
22:32que j'ai cru comprendre que le Président de la République
22:37avait mis son poids dans la balance pour que les armées puissent arriver
22:42à 2% du PIB pour son développement.
22:46Est-ce que pour autant il y a du carburant pour rouler,
22:50il y a des munitions pour tirer, etc. ?
22:52Je ne suis pas en mesure de vous répondre.
22:54– Alors je tourne la question différemment,
22:56est-ce que vous considérez que le SEMA, le chef d'état-major des armées,
22:58est aujourd'hui à sa place, c'est le bon ?
23:00– Je pense, il n'y a pas de raison, le SEMA, vous savez,
23:03le SEMA c'est quand même un coordonnateur des différentes armées
23:06qui a la vision stratégique pour le pays.
23:09– Vous n'avez pas échappé qu'il y en avait un qui était parti ?
23:11– Oui, je le connais bien en plus, je le connaissais bien.
23:14Il est parti à l'époque où les budgets décroissaient de façon importante
23:22et qu'on n'avait plus, là pour le coup, ça fait 7 ans, 8 ans,
23:27on n'avait pas les moyens d'une politique,
23:30de la politique telle que voulue par le chef de l'État.
23:32Donc à partir du moment où vous n'avez pas les moyens, il faut agir.
23:35Soit vous restez en place et on dit, c'est quelqu'un qui est un politique
23:39qui reste parce que la place est bonne,
23:41ou si vous partez, vous donnez un signal fort pour dire, je ne suis pas d'accord.
23:44– Et le SEMA actuel, c'est un politique alors ?
23:46– Je ne sais pas, non, pour l'instant, il se déformait, je ne sais pas si c'est un politique.
23:50De toute façon, quand vous êtes à une place en vue comme l'est aujourd'hui
23:58le chef d'admajor des armées, le chef d'admajor de l'armée, etc.
24:01vous êtes forcément politique.
24:03– La reconquête des quartiers par la force publique,
24:06c'est-à-dire les diplomates aussi, les militaires,
24:08la reconquête des quartiers par la force publique, c'est-à-dire le retour à la loi,
24:11achoppe sur le fait que le poids de l'immigration est un élément devenu essentiel,
24:14bien évidemment.
24:15Le remplacement de population dans certains quartiers, dans certaines villes,
24:18et peut-être demain dans certains départements, est acté.
24:21La partition évoquée par le président Hollande est donc bel et bien en route.
24:25Et ça, là aussi, est-ce que la course de vitesse,
24:29c'est déjà une course contre la monte, est déjà perdue, là aussi ?
24:33– La course contre la monte serait perdue si on n'agit pas sur trois leviers.
24:40Le premier, c'est l'arrêt de l'immigration.
24:42On n'arrêtera jamais totalement, mais l'arrêt de l'immigration,
24:44et avoir une immigration choisie.
24:46Je crois qu'il y a des présidents qui avaient porté ça,
24:49l'immigration choisie, puis voilà.
24:52Donc, arrêt de l'immigration.
24:54Deuxièmement, avoir une justice qui réponde aux demandes du peuple français
25:01pour la sévérité, voilà, quelque chose.
25:04Et puis, la troisième chose, c'est le courage politique.
25:07Donc, le courage et la volonté politique.
25:10Alors, des trois, je dirais que probablement le troisième,
25:13la volonté et le courage politique,
25:15ce n'est pas forcément quelque chose qui sera partagé et porté.
25:20Alors, quant au président Hollande,
25:22bon, je n'ai rien contre le président Hollande,
25:24mais voilà, l'ancien président de la République,
25:26il a quand même participé, qu'il veuille ou non,
25:30sa politique a quand même contribué à la situation
25:33dans laquelle nous sommes aujourd'hui.
25:35– Ce qui trapasse, que vous m'ayez dit à un moment donné,
25:38quel est votre plus beau souvenir de militaire ?
25:40Ça, ce n'est pas dans le livre, ce n'est pas prévu du tout.
25:42Quel est votre plus beau souvenir d'opération extérieure,
25:45à l'intérieur, de quelque chose que vous avez fait,
25:47à quel moment, de votre bureau des Invalides, peut-être ?
25:50– Écoutez, je pense qu'il y a deux choses,
25:54peut-être qui sont les plus marquantes pour moi.
25:59Ça a été le soude avec le deuxième rêve sur Colvésie,
26:04où il a fallu aller libérer les otages en mai 78,
26:09les otages belges qui étaient pris.
26:14– C'est un souvenir personnel.
26:16– Voilà, c'est un souvenir personnel.
26:18Et le deuxième, je pense que c'est ce que j'ai mené
26:20depuis 15 ans dans les banlieues, dans les quartiers, disons,
26:23parce que j'étais au contact de populations, au pluriel,
26:26qui attendaient beaucoup de la France, et qui attendent toujours de la France.
26:30Et je crois que cette rencontre que j'ai eue,
26:32tant avec les familles qu'avec les jeunes, qu'avec les moins jeunes,
26:34qu'avec les autorités compétentes sur le terrain et le territoire,
26:39m'ont permis, je veux dire, de faire avancer,
26:41de faire partager mes convictions,
26:43et de faire avancer cette solution que je préconise aujourd'hui.
26:48– Emmanuel de Richoux, France Sécessionniste, que faire ?
26:50Je vous invite bien évidemment à lire cet ouvrage d'entretien,
26:54avec beaucoup de propositions qui sont faites, qu'on n'a pas eu le temps de voir ensemble,
26:57et que vous découvrirez dans cet ouvrage,
26:59que vous trouverez sur TVL.fr, dans la boutique de TV Liberté.
27:03Mon général, monsieur, merci beaucoup.
27:05– Merci beaucoup.
27:06– Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org