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Transcription
00:00Un Français sur dix ne veut plus sortir de chez lui car il a trop peur.
00:03La France est-elle un pays trop dangereux ?
00:05D'ailleurs la question n'est pas bonne.
00:06Un pays trop dangereux, y a-t-il trop d'insécurité en France ?
00:09C'est ça vraiment la question.
00:10Bien sûr que oui, il y a énormément d'insécurité en France.
00:12Moi déjà je vais répondre à cette question.
00:14Je vais vous dire, aujourd'hui, les Français et les Français qui nous regardent
00:17vivent aujourd'hui avec l'insécurité dans la tête tout le temps.
00:22Quand une jeune fille sort de chez elle, elle ne se dit pas
00:26je vais mettre une jupe, elle se dit comment je vais cacher ma jupe ?
00:29Tiens, je vais peut-être mettre un jogging sur ma jupe.
00:32Non mais c'est vrai, quand un mec a une belle montre, il se dit
00:34ah ben non, je ne vais pas mettre de belle montre parce qu'aujourd'hui en France,
00:36c'est, je vous dis, c'est avant on nous parlait du Brésil, je m'en rappelle moi.
00:40Les parents, ils avaient été au Brésil, ils m'avaient dit
00:42on ne prend rien au Brésil, on y va qu'avec des t-shirts et des shorts
00:45parce qu'au Brésil, même au feu rouge, tu peux te faire voler ta montre ou te voler...
00:49Mais aujourd'hui, on est au même niveau, sachez-le.
00:52Aujourd'hui, tous les gens vivent avec l'insécurité en tête.
00:56L'insécurité, pour moi, qu'est-ce que c'est ?
00:58L'insécurité, bien entendu, c'est tout ce qui se passe autour du trafic de drogue et des stupéfiants
01:03qui avant, avant, ils faisaient ça entre eux.
01:07À la limite, bon, ils s'en foutaient, vous voyez ou pas.
01:10Mais aujourd'hui, ce qui se passe, c'est qu'ils sont dans les villes,
01:14ils sont dans les centres-villes, ils sont dans les campagnes,
01:18aujourd'hui, ils sont partout.
01:20Et le trafic de drogue, aujourd'hui, éclabousse énormément de Français
01:26qui n'ont rien à voir là-dedans et qui sont touchés par le trafic de stupéfiants.
01:30Ça, c'est une première insécurité, type d'insécurité qu'on n'avait pas avant.
01:34Deuxième type d'insécurité, c'est l'insécurité quotidienne.
01:40Vous voyez ou pas ? Et ça, on le voit.
01:42C'est-à-dire qu'aujourd'hui, je sais que des mecs de 25 ans,
01:46quand ils vont en boîte de nuit ou quand ils sortent avec leurs copines le soir,
01:49ils pensent qu'il y a une seule chose, c'est j'espère qu'on ne va pas se faire emmerder,
01:52j'espère qu'on ne va pas se faire insulter, j'espère qu'on ne va pas insulter ma copine,
01:56j'espère que je ne vais pas devoir me bagarrer, j'espère qu'on ne va pas sortir un couteau.
01:59Donc ça, c'est des choses qu'on ne voyait pas avant.
02:01Donc là, troisième insécurité, aujourd'hui, il y en a plein,
02:07c'est aussi, on le voit, dans les campagnes.
02:10Avant, il n'y avait pas autant d'insécurité dans les campagnes.
02:13Frappez les divisions, on est d'accord.
02:15Aujourd'hui, il y a une insécurité incroyable dans les campagnes
02:18et même le trafic de drogue a intégré les campagnes.
02:23Alors qu'avant, c'était beaucoup plus tranquille.
02:25Donc, Gilles Verdez qui met non à la France est-elle un pays trop dangereux,
02:30ou je ne sais pas où il vit, ou bien il vit au Guatemala le reste du temps et il vient faire l'émission,
02:37je ne sais pas, ou bien il y a un problème.
02:40Parce que quand on dit que la France n'est pas un pays dangereux,
02:42aujourd'hui, sachez-le, les Français, ils vivent avec…
02:47Il a augmenté de 14% en un an,
02:49l'insécurité a augmenté de 14% en un an dans les quartiers et les villages.
02:5310% dans les domiciles, le sentiment d'insécurité, ou dans les transports.
02:57Et un Français sur dix renonce même à sortir seul.
03:00Vous vous rendez compte ou pas ?
03:01Il y a un Français sur dix, c'est énorme, qui se dit je ne vais pas sortir seul
03:04parce qu'aujourd'hui, c'est trop dangereux.
03:06Les transports en commun aussi, combien j'ai de personnes qui me disent
03:09je ne prends plus les transports en commun, trop dangereux.
03:12Ma mère, elle l'a toujours prise.
03:14Il n'y a que Gilles Vernez qui est content de prendre les transports en commun.
03:17Il dit qu'il n'y a pas d'insécurité dans les transports en commun.
03:19Mais Gilles Vernez, je ne sais pas ce qu'il fait, à mon avis,
03:21il prend le métro, mais je pense qu'il est au Japon la journée.
03:24Allez au Japon, Gilles Vernez, allez au Japon,
03:27et vous allez comprendre la différence entre un sentiment d'insécurité en France
03:31et un sentiment de sécurité au Japon.
03:34Au Japon, vous pouvez vous balader à 3h, 4h du matin, seul, vous êtes sûr.
03:38Vous le sentez qu'il ne vous arrivera rien.
03:40En France, allez vous balader, dans des quartiers même chauds au Japon,
03:44allez vous balader dans la nuit, même dans des quartiers pas chauds ici, en France.
03:50Gilles Vernez, je ne sais pas, je vous aime beaucoup,
03:54et quand je démarre comme ça, c'est pour vous dire, je vous aime beaucoup Gilles Vernez,
03:58mais dire que la France n'est pas un pays dangereux aujourd'hui, c'est se tromper.
04:03Et c'est avoir des oeillères, et c'est pour moi, mine de rien,
04:07c'est pour moi, ne pas faire face et ne pas comprendre les problèmes des Français.
04:12Aujourd'hui, les Français ont deux problèmes, pouvoir d'achat, sécurité.
04:16C'est les deux choses, c'est les deux seules choses qu'il faut faire.
04:19Aujourd'hui, moi, si j'étais au gouvernement, je dirais, on arrête tout le reste,
04:22on fait sécurité, pouvoir d'achat, pendant un an, on ne fait que ça.
04:25Pour l'instant, au moins, on essaie d'avoir des résultats là-dessus.
04:28Mais sécurité aujourd'hui, c'est le pouvoir d'achat, c'est le numéro 1,
04:31sécurité c'est le numéro 2. Les Français ne se sentent pas en sécurité.
04:35Peut-être que c'est moi qui me trompe, on va voir le sondage dans un instant.
04:38Mais pour Gilles Verdez, la France n'est pas un pays dangereux.
04:41Moi aussi, je ne me sens pas en sécurité, je l'avais déjà dit ici sur le placo, ça c'est clair.
04:45Mais en tant que Gilles Verdez ou en tant que citoyen ?
04:48En tant que moi-même. Moi-même, c'est vrai. Moi, personne humaine, je ne me sens pas en sécurité.
04:53Mais après, il faut arrêter le délire, Cyril.
04:55Pays dangereux, mexicanisation, les cartels.
04:58Arrêter mexicanisation, ça veut dire des cartels, de la corruption,
05:02des journalistes assassinés. Arrêtez, on n'en met pas là.
05:05Mais Gilles Verdez, on est là-dedans.
05:07Allez, c'est bon.
05:08Mais non, mais on n'en met pas là.
05:10C'est les mexicanos qui veulent faire des ghettos d'Afrique du Sud.
05:12C'est bon, c'est bon, c'est bon. Vous ne comprenez rien, Gilles Verdez.
05:14Ah si ?
05:15Vous ne comprenez rien à rien. On y va tout doucement.
05:18Quand on parle de mexicanisation, c'est-à-dire qu'on est en voie de mexicanisation.
05:22Vous voyez bien ce qui se passe aujourd'hui avec le trafic de drogue, Gilles Verdez.
05:25Arrêtez de dire ces énormes bêtises.
05:27Gilles Verdez, vous êtes le roi du laxisme.
05:29Gilles Verdez, qu'est-ce qu'on vous dit quand on dit qu'on est en voie de mexicanisation ?
05:32Qu'est-ce que ça veut dire ?
05:33C'est-à-dire qu'il faut faire quelque chose très vite.
05:35Et aujourd'hui, il faut, je vous dis, avoir une fermeté.
05:39Il ne faut plus rien laisser passer, je vous le dis.
05:42Si vous voulez vous en sortir en France aujourd'hui, il ne faut plus rien laisser passer.
05:46Il faut avoir une fermeté bien plus importante que ce qu'on a pu avoir avant.
05:50Parce qu'aujourd'hui, la situation, elle est dramatique.
05:53Et si on continue, sachez que de mois en mois, la situation se dégrade.
05:57Et elle se dégrade très rapidement.
05:59Donc c'est où il y a quelqu'un qui fait preuve d'une extrême fermeté,
06:02comme semble le faire Bruno Rotaillot, le ministre de l'Intérieur, qui ne laisse rien passer.
06:07Ou bien, je vous le dis, là, quand on dit qu'on va être en voie de mexicanisation,
06:11on est en voie de mexicanisation parce qu'on va devenir le Mexique
06:14à horizon un an, deux ans, avant même les prochaines élections.
06:19Donc vous, Gilles Vernez, qui je ne sais pas où vous vivez,
06:23mais sachez-le, il faut tirer la sonnette d'alarme.
06:26Parce que des discours comme ça aujourd'hui, pour moi, ce sont des discours qui sont dangereux.
06:29Aujourd'hui, c'est ce discours-là qui est dangereux.
06:31C'est le discours de Gilles Vernez, pour moi, qui est dangereux.
06:34– Depuis quand ? Depuis très peu.
06:36Maintenant, on risque de prendre une balle perdue quand tu passes dans certains quartiers
06:39parce qu'il y a des gangs qui se tirent en trucs, etc.
06:41Avant, c'était en Colombie, au Mexique, etc.
06:43Maintenant, moi, j'avais des beaux enfants jusqu'il y a peu, etc.
06:46Dès qu'ils sortaient le week-end, je faisais un chèque,
06:48il n'y avait pas de bijoux qui apparaissent.
06:50Je leur dis, tu ne sors pas ton téléphone dans la rue.
06:52Parce que tu te fais chourer.
06:53Avant, tu voyais l'effet des verts dans les journaux.
06:55Maintenant, on connaît tous quelqu'un qui s'est fait agresser dans le métro
06:58ou quelque part, ce n'est plus dans les journaux.
07:00– Je veux dire qu'aujourd'hui, tous les Français qui nous regardent se disent,
07:03ça n'arrive pas qu'aux hommes, ça arrive à tout le monde aujourd'hui.
07:06Tout le monde est en insécurité ou se sent en insécurité.
07:10Ce qu'il n'y avait pas du tout avant.
07:12Avant, je vous le dis, il n'y avait pas ce sentiment d'insécurité.
07:14Aujourd'hui, quand vous sortez le soir, vous ne savez pas ce qui peut vous arriver.
07:19Avant, il y avait des incivilités aussi en voiture.
07:22Aujourd'hui, j'ai plein de jeunes femmes qui me disent,
07:26je fais en voiture, qui étaient un peu nerveuses en voiture.
07:29Elles me disent, maintenant, ne fais plus rien,
07:31parce que je sais qu'aujourd'hui, ça peut se terminer par un couteau.
07:33– On sort un couteau comme ça.
07:35– Mais pour Gilles Bernays, il n'y a pas d'insécurité, Fabrice Divizio.
07:38– Le truc, c'est que je n'aime pas ce mot de sentiment d'insécurité
07:41parce qu'il laisserait entendre qu'au fond,
07:43il puisse y avoir une réalité subjective.
07:45– C'est un fantasme.
07:46– Le problème, c'est qu'il y a une réalité objective.
07:48Les chiffres à l'écran le montrent, mais il y a autre chose
07:50qui est assez significative.
07:52Vous prenez les jugements pour atteinte à la personne.
07:54En 2012, vous étiez en gros à 20% des jugements.
07:58En 2020, 2019, c'est dans le confinement, vous étiez à un jugement sur 4.
08:03Un jugement sur 4 concerne des violences à la personne contre 20% en 2012.
08:09Et quand vous regardez, il y a eu 30% d'augmentation en 10 ans
08:13des plaintes pour coups et blessures, tandis que les violences sexuelles ont explosé.
08:17Donc il y a une réalité objective pénale, en fait.
08:20Il y a une réalité objective qui fait que vous avez un jugement sur 4 aujourd'hui
08:26qui est un jugement pour atteinte à la personne contre 20%.
08:29Vous avez vu le delta entre 20% sur 4 ?
08:32Il se passe un truc dans ce pays.
08:34– Il se passe un truc, oui. Il ne se passe pas un bon truc.
08:36– Ça ne va pas, ça ne va pas.
08:38Alors c'est toute la chaîne qui ne va pas,
08:40de la chaîne éducative à la chaîne pénale, en passant par la chaîne de l'immigration,
08:44par tout ce que vous voulez en fait.
08:46Mais il y a un moment donné, je pense que Cyril a raison sur un point,
08:48c'est qu'il va falloir restaurer non seulement la confiance dans le pouvoir d'achat,
08:52dans le gouvernement, ce qu'on veut, mais le sentiment d'insécurité.
08:55Ne serait-ce que ça.
08:56Est-ce que c'est normal que dans un pays comme la France,
08:59on ait une augmentation du sentiment d'insécurité
09:02corrélée par des chiffres réels d'insécurité ?
09:05Mais ne serait-ce que ça, je veux dire.
09:07– Et je voudrais vous donner un chiffre, Fabrizio,
09:09qui est extrêmement intéressant et qui va énormément parler à nos téléspectateurs.
09:13Seulement, peu de victimes portent plainte, très peu.
09:17Estimant cela inutile, elles disent seulement 10% des cambrioleurs sont retrouvés,
09:21ce qui décourage les démarches.
09:23Et aussi, elles n'ont pas confiance dans la justice,
09:25qu'elles disent de toutes les façons, on va porter plainte pour rien,
09:27puisque derrière, il ne se passera rien, et ça va être du temps,
09:30et ça va être dangereux pour nous derrière si on sait qu'on a porté plainte.
09:33Et voilà ce qui se passe aujourd'hui, Fabrizio.
09:35– Il y a une réalité, si vous voulez, derrière,
09:37qui est quand même une véritable problématique, c'est qu'on a un échec.
09:39Il faut être honnête sur le fait qu'on a un échec, et il faut en prendre acte.
09:43Et je crois que, vous savez, la politique de laxisme prônée par certains,
09:47elle ne profite à personne finalement. – Oui, bien sûr.
09:49– Je veux dire, parce qu'elle tue le sentiment de sécurité,
09:52le sentiment de quiétude, et à la fin, c'est une chaîne.
09:55Sinon, c'est une chaîne qui complètement s'affole
09:59et fait que les Français ne peuvent plus vivre tranquillement.
10:02Et ça, c'est un énorme problème.
10:04Vous savez, moi, ce qui m'a frappé, c'est que j'ai vécu à Rome,
10:06et j'ai vécu dans une ville à Casino, au pied de l'abbaye de Monte Cassino,
10:10petite ville moyenne.
10:11Je suis frappé de constater combien le sentiment de sécurité est réel
10:16et combien la sécurité est réelle.
10:18C'est une petite ville de province italienne où il ne se passe rien.
10:21Quand vous comparez ça à ce qui se passe en France avec des villes moyennes,
10:24vous vous dites qu'il y a un problème.
10:26– Aujourd'hui, mais Nantes, les gens ne peuvent plus sortir à Nantes.
10:29Nantes qui était une ville tranquille, je suis désolé.
10:31Et Gilles Verdez me dit qu'il n'y a pas plus d'insécurité en France.
10:33Nantes, les gens ne sortent plus le soir à Nantes.
10:35C'est devenu catastrophique.
10:36Rennes, Bordeaux, Marseille.
10:38– Grenoble.
10:39– Grenoble, exactement.
10:41Mais Bordeaux, c'était une ville très sécure.
10:44Mais Gilles Verdez me dit, tout va bien.
10:46Ma mère me dit, qu'est-ce qu'il raconte Verdez ?
10:49Elle n'est pas fan de vous.
10:51Moi, je me suis fait agresser dans le RER deux fois,
10:54et pourtant, je l'ai pris pendant 33 ans, même tard.
10:58Voilà.
10:59Et elle s'est fait agresser deux fois en un mois.
11:02– Mais c'est vrai que, par exemple, je vous donne un exemple,
11:04mes enfants, mes filles en particulier,
11:06quand ma fille sort à 20h30 de la fac à Paris,
11:09il n'est pas question de la laisser prendre les transports en commun.
11:11– Ah mais vous vous rendez compte où on en est ?
11:13Il en reste 30 secondes.
11:14– Et déjà, il y a 10 ans, Calogéro, il avait sorti une pension.
11:17Un regard en croix à Grenoble, il y a 10 ans,
11:19un mec était décédé pour un regard.
11:21– Exactement.
11:23– Et l'insécurité, on n'en parle pas aussi,
11:26mais dans les campagnes, les agriculteurs,
11:28ils se font voler tout leur matériel,
11:30ils n'ont déjà pas d'argent pour vivre,
11:32ils se font voler leur matériel, leur GPS à 50 000 euros,
11:35qu'ils repartent en Roumanie, etc.
11:37– Bien sûr.
11:38Regardez, la France, est-elle un pays dangereux ?
11:40Oui, 95 %, c'est incroyable.
11:42C'est un des sondages les plus tranchés,
11:45mais Gilles Verdez fait partie encore des 5,1.
11:48À mon avis, c'est lui qui a dû voter.
11:51– Sous-titrage ST' 501

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