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00:00Un Français sur deux se dit pour l'immigration zéro.
00:03Est-ce que vous êtes pour l'immigration zéro ?
00:06C'est la question qu'on vous pose ce soir, c'est le débat du soir avec Fabrice Vizio.
00:10Fabrice, t'inquiète pas, je sais que tu vas t'en sortir là-dessus.
00:12On parlera de la France insoumise plus tard parce que c'est insupportable.
00:16Êtes-vous pour l'immigration zéro ? Non, non, non, non, non, non, non, non, oui Jean-Michel.
00:20Après, je pense qu'il y a énormément d'hypocrites autour de la table, mais on va les écouter quand même.
00:25Non, Isabelle Morinibos, non.
00:28Moi, ce que je n'aime pas, c'est qu'on coupe totalement la possibilité d'accueillir,
00:34d'accueillir des personnes qui viennent d'ailleurs, qui sont véritablement en souffrance.
00:38Il y a 50% des Français qui sont pour. On vous pose la question ce soir.
00:40Mais je ne suis évidemment pas pour l'immigration absolue et totale.
00:45Dans certains cas, oui, donc c'est pour ça que législativement, on supprime la possibilité.
00:50Est-ce que vous êtes plutôt pour ?
00:52Si ce n'était pas un système binaire, j'aurais mis pouvoir.
00:56Est-ce que vous êtes plus pour l'immigration contrôlée ?
01:02Réduire drastiquement, oui.
01:04Immigration contrôlée ?
01:05Réduire drastiquement, oui.
01:06Tout le monde est pour l'immigration contrôlée.
01:08Ce qui est intéressant, c'est ce qui amène les Français à penser ça.
01:11Ce qui est intéressant, c'est 50% des Français.
01:13Et je pense que 50% des Français ne sont pas racistes et ne sont pas anti-étrangers.
01:16C'est juste la manière dont est gérée l'immigration et que la France est devenue une passoire
01:19et qu'il y a plein de gens qui viennent profiter de la France et foutent la merde.
01:21Évidemment, après une immigration zéro, c'est compliqué de dire ça parce qu'on n'est pas raciste.
01:26Il y a plein de gens qui viennent en France, qui font du bien à la France, qui travaillent,
01:28qui payent des impôts et tant mieux pour eux.
01:30Et il y a aussi des Français qui s'expatrient à l'étranger, qui sont des immigrés.
01:33Ce n'est pas des connards pour autant.
01:34Donc, il faut drastiquement limiter l'immigration, être plus sélectif.
01:37Mais c'est intéressant que les Français pensent à 48% qu'il faut arrêter complètement l'immigration.
01:42Gilles Verdet ?
01:43Moi, je suis pour l'immigration.
01:44Donc, je suis contre l'immigration zéro.
01:46Vous êtes pour l'immigration à 100% ?
01:48On accueille tout le monde.
01:50Vous êtes pour accueillir tout le monde ?
01:52S'il faut dire ça, oui.
01:53Est-ce que vous êtes pour accueillir tout le monde ?
01:54Je le dis, je n'ai pas de scrupule à dire ça.
01:57Là, je pense qu'il y a quand même un juste milieu.
01:59Est-ce qu'il est droit de dire ça ?
02:00Oui, mais bon, c'est oui ou non.
02:02Accueillir tout le monde, c'est n'importe quoi.
02:05Je crois qu'il n'y a que Guénolé et vous qui êtes d'accord pour accueillir tout le monde.
02:08Restaurations, bâtiments, on ne peut pas sans les immigrer.
02:11Donc, pour moi, l'immigration, c'est la chance...
02:13Tu veux de la main d'oeuvre pour manger, toi ?
02:15J'ai dit un mot, vous avez écouté pendant 10 minutes, j'ai dit un mot.
02:17Et je trouve que l'immigration, c'est une chance pour la France.
02:21Ça a toujours été l'honneur de la France.
02:23Donc, moi, je suis fier que nous puissions accueillir des immigrés.
02:25Ce n'est pas vrai.
02:26On ne peut pas sans les immigrer, ce n'est pas vrai.
02:28Il y a l'argument de Raymond qui dit, souvent, il a raison,
02:30que les Français pourraient tout à fait accepter.
02:32Il y a des lois en France.
02:33Il y a des salaires, même si le SMIC est extrêmement bas,
02:35il permet quand même de vivre.
02:37En tout cas, ce ne sont pas des salaires misérables.
02:39Et souvent, les étrangers, on les fait travailler
02:41dans des emplois extrêmement précaires, comme livreurs, chauffeurs,
02:43où ils touchent des misères.
02:45Effectivement, ce sont les seuls à accepter ces salaires.
02:47Je trouve ça limite raciste de revenir des mecs de l'étranger
02:49qui se disent, lui, Mamadou, il va accepter de travailler
02:51pour 800 balles par mois.
02:53Je n'allais pas m'accuser de racisme.
02:55Je n'allais pas m'accuser de racisme.
02:57Pardon ?
02:59La démarche des gens qui reviennent, des étrangers,
03:01en considérant que parce qu'ils sont étrangers,
03:03leur travail coûte moins cher
03:05et leur vie est moins importante que la nôtre.
03:07La vie n'est pas moins importante.
03:09Je vous interdis.
03:11Je ne parle pas de moi.
03:14Vous ne vous dégonflez pas.
03:16Je vous avais dit que c'est limite raciste de dire ça.
03:18C'est limite raciste de dire...
03:20Il a mis du sport élect, lui.
03:22Il est nerveux.
03:24Il est nerveux de m'accuser d'être raciste.
03:26Certaines entreprises qui profitent de la misère
03:28de certains étrangers dans leur pays, notamment en Afrique,
03:30où ils sont payés une misère pour les faire venir
03:32toucher les mêmes salaires ou quasiment en France
03:34alors que le niveau de vie est bien plus élevé
03:36et ils se retrouvent avec une vie misérable,
03:38c'est dégueulasse.
03:40Ça s'appelle de l'exploitation
03:42d'un côté raciste là-dedans, évidemment.
03:44Ce n'est pas humanitaire ce que tu dis.
03:46Ce n'est pas humanitaire du tout.
03:48Tu dis qu'on a besoin d'eux pour travailler en France.
03:50Bravo Isabelle.
03:52Il est où l'aspect humanitaire là-dedans ?
03:54Bravo Isabelle.
03:56J'ai dit qu'il y avait des secteurs
03:58qui avaient besoin que des gens venus de l'étranger travaillent.
04:00En quoi est-ce que je dis que ce n'est pas humanitaire ?
04:02Ce n'est pas humanitaire.
04:04Je suis complètement d'accord avec Isabelle.
04:06Cyril, pourquoi ?
04:08Je suis complètement d'accord avec toi.
04:10Pourquoi ?
04:12Parce que les Français ne veulent pas faire cette job-là.
04:14Pourquoi ils ne veulent pas faire ?
04:16Parce qu'on en revient toujours aux mêmes choses.
04:18Ils font quoi à la place ?
04:20Ils font quoi à la place ?
04:22Le chômage.
04:24Mais arrêtez.
04:26Les mecs, je te le dis.
04:28Si tu restes chez toi
04:30et qu'on te dit reste chez toi,
04:32moi à diplôme équivalent, c'est 0 diplôme.
04:34Quand je vous entends parler,
04:36il y a 4 millions, 5 millions de chômeurs,
04:38qui ne veulent pas faire des boulots
04:40que d'autres veulent faire.
04:42A un moment donné, eux aussi ne veulent pas faire ces boulots-là.
04:44Des boulots à 1002, 1003, 1004.
04:46Il faut dire à un moment donné aux Français
04:48attention mon frère, tu n'as pas beaucoup de diplômes.
04:50Bravo Raymond.
04:52Donc le boulot à 1004, je vais être obligé
04:54de te le donner à un moment donné.
04:56Parce que si tu ne le prends pas,
04:58les allocations familiales, le chômage,
05:00toutes les aides, c'est les gens qui les payent ça pour toi.
05:02Ce n'est pas de l'argent qui tombe du ciel.
05:04C'est les gens qui vont travailler pour 1004.
05:06Donc il va falloir que tu ailles aussi pour 1004.
05:08C'est trop facile.
05:10Tu ne peux pas dire ça, c'est trop facile.
05:12Le boulot que les gens ne veulent pas faire,
05:14à diplôme équivalent, il faut le faire.
05:16À un moment donné, il faudra le faire.
05:18Gilles Verdes, qu'est-ce que vous avez à faire ça ?
05:20Comment pouvez-vous ne pas être d'accord avec lui ?
05:22C'est de la logique.
05:24Vous me reprochez souvent de militer pour un monde idéal
05:26qui n'existe plus, un monde fabuleux.
05:28Mais là, c'est Raymond qui est dans un monde hypothétique.
05:30Mais les gens ne vont pas.
05:32Ce n'est pas parce que Raymond pousse un coup de gueule
05:34et qu'il veut travailler.
05:36Si tu ne veux pas travailler,
05:38même dans votre logique,
05:40vous allez chercher chez eux.
05:42Qu'est-ce qu'il y a ?
05:44Gilles, je ne vais pas te chercher chez lui.
05:46Si tu ne veux pas travailler,
05:48à un moment donné, ça va piquer chez toi.
05:50Dans un an, dans deux ans,
05:52on va t'arrêter le chômage.
05:54Avec tristesse.
05:56Je laisse du temps quand même.
05:58On va t'arrêter ou on va diminuer.
06:00Mais à un moment donné, je vais être obligé de te l'arrêter.
06:02Je ne suis pas un con pour aller travailler à 1 300.
06:04Et de quel droit des gens vont dire
06:06que je suis un con,
06:08il va falloir que je fasse garder mes enfants,
06:10que je paie la cantine, que je paie les transports.
06:12Le midi, je vais aller manger un sandwich tout seul
06:14comme un con sur un banc,
06:16ou la gamelle que j'ai préparée de la veille
06:18avec mon riz éclatée au sol,
06:20mais par contre pour 1 400.
06:22Et un autre va dire que je n'ai pas envie.
06:24De quel droit tu n'as pas envie ?
06:26Déjà, le SMIC est très bas.
06:28Il faut que les gens retournent au boulot.
06:30Mais tu ne peux pas entendre des gens qui disent
06:32maintenant que je n'ai pas envie de travailler.
06:34Tu crois que les gens ont envie de travailler ?
06:36Les gens qui nous regardent.
06:38Tu crois qu'ils ont envie de courir après des erreurs
06:40à 6 heures du matin ?
06:42Personne n'a envie.
06:44T'es mieux de rester chez toi avec ton enfant.
06:46Personne n'a envie d'aller travailler.
06:48Personne ne me dit que je veux courir après l'erreur
06:50à 6 heures. C'est drôle.
06:52Je n'aimerais pas que ce soit la règle
06:54avec évidemment des exceptions
06:56quand c'est des questions humanitaires,
06:58quand c'est une table, un café avec un immigré
07:00arrivé il y a 2-3 ans en France
07:02et c'est eux qui pâtissent le plus de l'immigration
07:04clandestine, etc.
07:06Parce que eux, du coup, comme il y a beaucoup d'immigrés
07:08qui n'ont pas de travail, pas de logement, etc.
07:10et qui, malheureusement, font grossir
07:12un peu les chiffres de la sécurité,
07:14même si tu dis que c'est faux, Thomas,
07:16et bien du coup, eux, qui travaillent, qui font tout
07:18pour s'intégrer dans la société française,
07:20ils pâtissent de l'amalgame qui est fait entre étrangers
07:22clandestins et étrangers qui vivent,
07:24qui ne font rien pour emmerder la France,
07:26donc j'aimerais bien que, rien que pour eux déjà,
07:28qu'ils ne soient plus emmerdés par ceux qui viennent
07:30pour des mauvaises raisons.
07:32– Même un immigré qui est venu travailler, il ne veut pas d'immigrés.
07:34– C'est ce que je te dis.
07:36– Un immigré, il va te dire, j'en ai marre que la France
07:38ne va pas se rentrer parce qu'il est venu pour travailler,
07:40il n'est pas venu ici pour rien faire ou pour tourner en rond
07:42ou pour faire des enfants, pour les mettre à l'école,
07:44il est venu pour s'en sortir. – Bien sûr.
07:46– Moi, c'est pour ça que j'ai mis le nom, parce que moi,
07:48je veux que l'immigration, c'est une chance, je pense que c'est une chance,
07:50c'est quelqu'un qui vient et qui se bat et qui travaille,
07:52ça, c'est une chance, mais sinon, le reste…
07:54– Thomas Gadouly ?
07:56– Oui, moi, en fait, je ne sais pas pourquoi on m'implique
07:58des positions nécessairement radicales sur l'immigration,
08:00j'ai une position tout à fait raisonnable sur ce sujet,
08:02je suis pour qu'on copie la politique du Canada en la matière
08:04qui fonctionne par des quotas de métiers.
08:06– On n'est pas au Canada.
08:08– On n'est pas au Canada mais on devrait faire comme au Canada.
08:10– Mais quel rapport ? C'est uni ?
08:12– Ça n'a rien à voir, on ne peut pas le faire.
08:14– Non, mais on pourrait parfaitement le faire.
08:16– Non, on ne peut pas le faire.
08:18– C'est un esquimau qui arrive du Nord, ou les Américains du Sud.
08:20– C'est n'importe où.
08:22– Au Canada, ce qu'ils font, c'est qu'ils identifient les métiers
08:24dans lesquels ils n'ont pas assez de gens qualifiés pour le poste,
08:26et ce qu'ils font, c'est qu'ils font rentrer
08:28parce que l'immigration de travail, tous ces métiers-là.
08:30– Thomas, Thomas, excusez-moi.
08:32– Nous, on n'a pas cette rationalité, je trouve ça dommage.
08:34– S'il vous plaît, Thomas, Thomas, juste,
08:36on va vous rappeler qu'au Canada, c'est pas du tout un problème.
08:38– Au Canada, si je veux y aller, il faut prendre l'avion,
08:40un passeport valide, une autorisation de débarquer,
08:42tu ne débarques pas par les frontières.
08:44– Au Canada, il n'a rien à voir avec ceux qui les font venir.
08:46– Oui, il n'a rien à voir.
08:48– Comment on se tape sur un titre de séjour, etc.
08:50– Thomas, c'est très bien de proposer des choses,
08:52mais malheureusement…
08:54– Ça me semble être une position de compromis
08:56entre les pro-immigration et les anti-immigration.
08:58– On n'est pas le Canada, on ne peut pas le faire,
09:00on ne peut pas se comparer à l'île.
09:02– Donc, vous êtes contre le gouvernement familial ?
09:04– Non, non, j'ai parlé de systèmes que…
09:06– J'ai une question, vous êtes contre la demande d'aide ?
09:08– J'essaie de développer, je rajoute des trucs, effectivement.
09:10– Vous essayez de développer, il se répond par oui ou par non.
09:12– Non, mais bien sûr, je rajoute évidemment le regroupement familial,
09:14oui, parce que c'est un droit dans la Déclaration du droit de l'homme.
09:16– Vous ne voulez pas le système canadien ?
09:18– Si, le regroupement familial existe au Canada.
09:20– On va expliquer pour la Révis, parce qu'il nous dit que le Canada n'est pas une île.
09:22– Non, mais que c'est une île, c'est bordé par des mers,
09:24on ne peut pas y arriver à blanc ou à terre.
09:26– Ils disent que le Canada n'est pas une île,
09:28on sait très bien que le Canada ce n'est pas une île, en Révis.
09:30– C'est une métaphore, vous le savez.
09:32– On ne traverse pas la France à piquer, je suis d'accord avec ça.
09:34– Le Sénégal, le Canada…
09:36– Ils ont pris ça au premier degré.
09:38– C'est une métaphore, c'est-à-dire que le Canada…
09:40– On n'y arrive pas, on n'y arrive pas en zodiaque.
09:42– C'est compliqué.
09:44– C'est sur les réfugiés que je suis pour la Corée du Nord.
09:46– Il y a un premier problème dans cette histoire,
09:48vous avez dit Guillaume tout à l'heure quelque chose,
09:50je ne suis pas raciste, je ne suis pas favorable
09:52à l'immigration zéro, parce que je ne suis pas raciste.
09:54Donc c'est intéressant de considérer
09:56qu'un pays qui voudrait dire,
09:58j'ai une politique en matière d'accueil
10:00qui est une politique zéro, serait raciste.
10:02Mais le racisme, c'est la haine de l'autre.
10:04Ce n'est pas effectivement une protection
10:06de ses frontières. – La haine de l'étranger.
10:08– Je veux dire, où est-ce qu'il est écrit
10:10qu'un pays devrait forcément accueillir du monde ?
10:14C'est un choix de politique publique.
10:16Où est-ce qu'il est écrit que ça coïncide au racisme ?
10:20– Moi je trouve ça amusant qu'on entend souvent ça
10:22pour les gens qui viennent en France,
10:24que ce soit d'Afrique ou d'autres continents,
10:26c'est un expat, ce n'est pas un immigré.
10:28– Non, moi j'ai été expat à l'étranger
10:30et je vous garantis que ce n'est pas ça.
10:32L'expat qui va à l'étranger, c'est parce qu'en général
10:34il y va pour bosser de manière limitée.
10:36Et si il est expat, il reste français
10:38et s'en va au bout d'un moment.
10:40Il a un projet sur place et il s'en va au bout d'un moment.
10:42– Mais Maître, vous savez que c'est ce qu'on nous dit
10:44depuis 50 ans. À partir du moment où on a un débat
10:46sur l'immigration, on est tout de suite disqualifié.
10:48On est tout de suite racistes et fachos.
10:50Malheureusement, on ne peut pas avoir
10:52un débat serein là-dessus.
10:54– C'est ce qu'on essaie de faire ce soir, avoir un débat serein.
10:56C'est de se dire, moi je ne suis pas d'accord,
10:58si vous voulez, pour dire qu'une immigration zéro
11:00égale racisme.
11:02Ça, ce n'est pas vrai.
11:04Ça, ce n'est pas possible de dire ça.
11:06Une immigration zéro, c'est un pays qui choisit
11:08pour des raisons qui lui appartiennent,
11:10c'est le principe de la démocratie,
11:12qui choisit d'avoir une préservation
11:14de ses frontières et d'accueillir
11:16personne parce qu'il se considère
11:18comme autosuffisant. Est-ce que c'est bien ?
11:20Est-ce que c'est mal ?
11:22Ça relève des choix de politique publique.
11:24Et c'est pour ça, je termine juste là-dessus,
11:26qu'effectivement, on ne veut pas soumettre
11:28l'immigration à référendum.
11:30Parce que le jour où on soumettra l'immigration
11:32à référendum, on aura des surprises.
11:34Et on découvrira qu'en fait,
11:36c'est plus d'un Français sur deux
11:38qui veut plus d'immigrés.
11:40Mais forcément, avec les anathèmes
11:42qui vont avec, et qui sont faciles,
11:44c'est ce que vous disiez Géraldine,
11:46avec les anathèmes, on va venir,
11:48on va accueillir l'autre.
11:50Ça relève juste d'un choix.
11:52– Mais ça veut dire qu'un Marocain, un Algérien,
11:54un Sénégalais qui a envie de bosser en France,
11:56qui a envie de travailler, de se développer ici
11:58et d'y réussir, il ne peut pas venir ?
12:00– Ça veut dire que ça s'appelle la souveraineté.
12:02Je suis souverain chez moi
12:04et que si je décide temporairement
12:06ou définitivement de n'accueillir personne,
12:08ça s'appelle un choix souverain.
12:10– Jean-Michel.
12:12– Ça viendrait à l'idée de personne de dire
12:14que les Australiens sont racistes.
12:16Ils passent tous les week-ends et dès que quelqu'un arrive,
12:18on n'est pas sûr qu'il vienne ou pour le tourisme
12:20ou parce qu'il y a presque quelques jours,
12:22il ne sort même pas d'aéroport, il reprend l'avion direct.
12:24– C'est un vrai taré.
12:26– Il comprend l'avion direct, ils ont raison.
12:28– Ils mettent des camps les Australiens.
12:30– C'est le principe de la souveraineté.
12:32Vous ne pouvez pas effectivement venir d'un côté
12:34dire que vous avez des États souverains
12:36et de l'autre leur nier, leur dénier le droit
12:38de dire moi je ne veux pas,
12:40temporairement ou définitivement,
12:42d'immigration. Point.
12:44– Gilles Vernet.
12:46– Je ne suis pas du tout d'accord avec Maître Dix.
12:48Vous dites que ce n'est pas raciste, ok,
12:50mais c'est xénophobe alors.
12:52– Comment vous définissez xénophobe ?
12:54– C'est la haine de l'étranger.
12:56– Qui vous a parlé de haine ?
12:58Si je ne veux pas vous accueillir chez moi,
13:00je suis quoi, je suis xénophobe ?
13:02Non mais je suis quoi ?
13:04Si je ne veux pas vous accueillir chez moi,
13:06je suis quoi ? J'ai le droit ?
13:08– Dis-moi, c'est compliqué.
13:10– Il dépend du motif.
13:12– Je me modifie mais c'est drôle.
13:14Je ne dis pas que je suis d'accord avec lui
13:16mais c'est drôle.
13:18Ça veut dire quoi ?
13:20Où est-ce qu'il est écrit que je veux vous accueillir chez moi ?
13:22– Non mais ce n'est pas ça.
13:24L'immigration zéro, zéro étranger,
13:26c'est le repli sur soi.
13:28Si vous voulez, ce n'est pas raciste
13:30mais c'est de la xénophobie,
13:32c'est dire aux étrangers, restez chez eux,
13:34mais temporairement ou pas,
13:36c'est xénophobe.
13:38– Donc la frontière, c'est xénophobe ?
13:40– Voilà.
13:42– Vous avez la démonstration ?
13:44– Ce que vous dites aujourd'hui,
13:46c'est que fondamentalement,
13:48et à quel moment j'ai une question,
13:50à partir de quand vous n'êtes plus xénophobe ?
13:52Il faut accueillir combien pour être plus xénophobe ?
13:54– Bravo, très bonne réponse.
13:56– Mais franchement, la gile là,
13:58vous prenez un chaos.
14:00Le xénophobe, c'était très drôle,
14:02la question c'est fort.
14:04– Ah non franchement, je suis déjà dans les 5 chaos.
14:06– C'est une question, c'est une question.
14:08– La question est forte.
14:10– À partir de combien,
14:12je ne suis plus xénophobe ?
14:14– On accueille 300 000.
14:16– C'est le plus fort d'entre nous.
14:18– Mais comment il n'y a pas de quota ?
14:20Donc si j'en accueille 2,
14:22j'en accueille 10 parents, je suis xénophobe ou pas ?
14:24– Il va y avoir des personnes malheureuses ici,
14:26on va les accueillir, ils vont être malheureux ici.
14:28– Mais si j'en accueille 10 parents,
14:30est-ce que je suis xénophobe ou pas ?
14:32– Vous n'arrivez même pas à répondre à la question.
14:34– C'est intéressant.
14:36– C'est bon merci, la question était très bonne,
14:38je ne savais même pas y répondre, merci.
14:40Êtes-vous d'accord ? Oui, à 83,5%.
14:42Voilà, Gilles Bernays, merci.
14:44Allez, on se retrouve dans un instant.
14:46Fabrice Vizio, excellent, une fois xénophobe, je vais le garder.
14:48Franchement, c'était très drôle.
14:50Qu'on soit d'accord avec lui ou pas, il est excellent.
14:52Je suis désolé, il est excellent. Merci.