Après les Etats et les entreprises, l'UE s'attaque à l'individu. Avec son projet de transition écologique et de numérisation généralisée, le Pacte vert pour l'Europe d'Ursula von der Leyen va imposer un nouveau cadre de vie à l'horizon 2050. Transport, logement, agriculture, alimentation... Bruxelles souhaite embrasser tous les aspects de la vie en société. Le dogme du libre-échange affiché pour la ratification prochaine de l'accord avec le Mercosur donne un aperçu de la sauce à laquelle les Européens vont être mangés. Mais les fonds publics ne suffiront pas à financer le tout. Le pactole du secteur privé (entreprises et particuliers) devra être levé et orienté en direction de la décarbonation grâce au partage de ses données vers les services financiers en lien avec Bruxelles. Concernant les modalités de transaction, l'euro numérique, paramétrable et programmable, en préparation à la BCE, bien malin celui qui sait comment il fonctionnera. Le Pacte vert va-t-il rendre les Européens plus riches, plus protégés, plus libres ? Pour "Politique & Eco", Xavier Cauquil, philosophe et auteur de "L'individu dans l'Europe promise" (L'Harmattan), lève le voile sur un projet imposé à "petits pas".
A la suite de "Politique & Eco", retrouvez la chronique financière de Philippe Béchade intitulée : "Minuit moins une avant la faillite et la 3ème Guerre mondiale ?".
Philippe Béchade est rédacteur en chef de La Chronique Agora et La Lettre des Affranchis aux @Publications Agora.
A la suite de "Politique & Eco", retrouvez la chronique financière de Philippe Béchade intitulée : "Minuit moins une avant la faillite et la 3ème Guerre mondiale ?".
Philippe Béchade est rédacteur en chef de La Chronique Agora et La Lettre des Affranchis aux @Publications Agora.
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00:00:00En 2023, vous avez donné 150 000 euros aux Canards Enchaînés.
00:00:04Et vous avez donné 750 000 euros à Charlie Hebdo.
00:00:07Vous avez donné 12 millions d'euros au groupe Bayard qui publie le quotidien La Croix.
00:00:11Vous avez donné 5 millions d'euros aux Communistes de l'Humanité.
00:00:145,5 millions d'euros à l'ultra-gauche Télérama.
00:00:17Et 6,3 millions d'euros à Libération.
00:00:20Avec l'argent de vos impôts, l'État et Macron savent se montrer grands princes et aider les amis.
00:00:26Avec votre argent, on maintient la presse de Grand Chemin en soin palliatif.
00:00:30Alors, pour endiguer la propagande, le mensonge, la désinformation, ce fric de dingue,
00:00:35il n'y a qu'une seule solution, remplacer le vieux monde médiatique
00:00:39par une vraie presse alternative, par TVL.
00:00:42Notre aide, c'est vous, et vous seul.
00:00:44Alors, n'attendez pas, faites un don à TV Liberté.
00:00:47Ensemble, remplaçons ce vieux monde médiatique.
00:00:50La liberté à tout prix.
00:01:26Bonjour à tous. Ravis de vous retrouver dans Politique Éco.
00:01:45Notre invité cette semaine, Xavier Coquille. Bonjour, monsieur.
00:01:49Bonjour, Pierre.
00:01:50Xavier Coquille, docteur en philosophie.
00:01:52Vous êtes l'auteur de plusieurs ouvrages d'économie politique.
00:01:56Le dernier, dont on va parler dans un instant,
00:01:59à retrouver, comme d'habitude, sur la boutique de TV Liberté.
00:02:02Le voici, l'individu dans l'Europe promise,
00:02:06publié chez l'Armatan, comme d'habitude, avant de commencer cet entretien.
00:02:10Je vous incite à cliquer sur le pouce en l'air,
00:02:12à commenter, à partager un maximum cet entretien.
00:02:15Et puis, à la fin de notre émission, avec notre invité,
00:02:19vous aurez l'émission financière, avec Philippe Béchade.
00:02:25L'émission Les Affranchis.
00:02:26Alors, commençons avec vous, Xavier Coquille.
00:02:30On sait que, désormais, les Américains ont Donald Trump à la tête de leur pays.
00:02:35Les Russes ont Vladimir Poutine.
00:02:37Et nous autres, Européens, entre les deux, nous avons Ursula von der Leyen.
00:02:43Son projet à Ursula von der Leyen, c'est bien l'objet de votre ouvrage.
00:02:48C'est ce fameux pacte vert pour l'Europe qu'elle a lancé en décembre 2019.
00:02:56Elle le définit elle-même comme un nouveau cadre de vie
00:02:59pour l'individu à l'horizon 2050,
00:03:03avec cette double mission de transition écologique
00:03:07et de transformation numérique.
00:03:10Alors, un projet qui place l'Union européenne
00:03:13au centre de l'organisation économique européenne,
00:03:16mais aussi plus globalement au centre de la société elle-même.
00:03:21Est-ce que, question totalement peut-être déprimante
00:03:24et rasoir aux yeux de l'institution qui dirige l'Union européenne,
00:03:29est-ce que l'Union dispose, dans ses traités, de telles prérogatives,
00:03:34d'arriver comme ça et d'organiser l'économie et la société européenne dans son ensemble ?
00:03:40Alors, plus que de prérogatives, je dirais que c'est plutôt la conséquence,
00:03:43la suite logique d'un mouvement, d'une dynamique
00:03:46qui correspond à ce qui a été impulsé dès le traité de Rome,
00:03:50avec ce qui est inclus au jour d'aujourd'hui dans le premier article du traité,
00:03:57où on fait référence à une étape, lorsque l'Union est devenue Union,
00:04:02une étape dans le rapprochement d'une Union sans cesse plus étroite,
00:04:06ce sont les termes qui sont employés, entre les peuples d'Europe.
00:04:10Donc il y a une mission originelle qui est assignée à la structure européenne,
00:04:15d'abord communauté, aujourd'hui Union, qui est celle de s'élargir,
00:04:20mais un élargissement qui procède d'abord par élargissement territorial,
00:04:24c'est ce qu'on a pu observer, mais également par élargissement des prérogatives,
00:04:29élargissement des interventions, des dispositions prises par la structure elle-même,
00:04:36et qui aboutit à enserrer finalement l'individu dans un faisceau de réglementation
00:04:44et d'éléments qui affectent maintenant la vie en propre des individus.
00:04:48Jusqu'à présent, les individus étaient affectés par ricochet, si je puis dire,
00:04:53des dispositions qui visaient prioritairement les États ou les entreprises,
00:04:58qu'il s'agisse d'entreprises industrielles ou d'entreprises agricoles,
00:05:01j'insiste sur les deux éléments.
00:05:04Et finalement, c'était le marché, ce qui était disponible sur le marché,
00:05:08qui traduisait les normes européennes, que ce soit les normes anti-pollution pour les véhicules,
00:05:13le fait qu'on doive manger du chocolat qui intègre de la graisse de cacao dans sa préparation.
00:05:20On en pouvait estimer en être quitte de notre relation à l'Europe par l'acte d'achat.
00:05:27Au jour d'aujourd'hui, avec les dispositions qui découlent de ce vaste programme
00:05:32intitulé le European Green Deal, cela ne suffit plus.
00:05:36Nous n'en sommes plus quitte avec l'achat.
00:05:38Il faut en plus que l'usage ou la façon de procéder,
00:05:42donc ce qui affecte notre vie en tant qu'individu,
00:05:45intervienne soit régie, soit contrôlée, soit orientée, soit pilotée, soit dirigée.
00:05:49– Vous parlez d'imposer carrément une norme comportementale.
00:05:53Là, donc on rentre dans le cerveau.
00:05:55– Alors, pas immédiatement au sens de Neuralink et de Elon Musk,
00:06:01encore que j'insiste dans les ouvrages sur la place omniprésente prise par le smartphone
00:06:08qui est un auxiliaire des dispositions prises par l'Union Européenne,
00:06:12c'est un serviteur des orientations retenues par l'Union Européenne.
00:06:17Mais oui, vous avez raison, parce que deux thèmes,
00:06:20c'est les deux thèmes dont vous parliez au départ,
00:06:22c'est-à-dire la double volonté de prescriptions environnementales
00:06:29et de transition numérique.
00:06:32Cette fusion entre l'écologie et la digitalisation.
00:06:36Ce sont en fait deux choix éminemment judicieux, thématiques,
00:06:40parce que la partie environnementale, théoriquement,
00:06:43elle peut s'appliquer à tous les cas de figure, à toutes les situations.
00:06:47Et la partie digitale, numérique, vient épauler avec un élément technique
00:06:53qui permet la surveillance, le monitoring, le contrôle
00:06:57et la correspondance ou la validation des objectifs
00:07:01qui ont été assignés en matière environnementale.
00:07:04On peut vérifier si nous sommes conformes, pas conformes,
00:07:07est-ce que ça doit faire l'objet de sanctions, etc.
00:07:10– Donc vous nous précisez bien que l'UE,
00:07:13en se plaçant au centre de l'organisation économique européenne,
00:07:17ne dépasse pas ses prérogatives.
00:07:19– Je précise simplement qu'elle prétend organiser la société européenne,
00:07:23et c'est un tout, voilà.
00:07:25– Alors, ce pacte vert, il est au centre de votre ouvrage.
00:07:29Vous le précisez, c'est avant tout une histoire de gros sous,
00:07:33avec, on l'imagine, des dividendes à se partager.
00:07:37Et pour cela, assurances, banques, intelligences financières
00:07:41seront, dites-vous, engagées à faire ce que vous appelez
00:07:44l'inventaire du patrimoine des Européens.
00:07:47Alors, à quoi va servir cette audite ?
00:07:50Et comment est-ce qu'il va être réalisé ?
00:07:52– Alors, vous avez raison de signaler que, effectivement,
00:07:56l'individu devient le cœur de cible de l'action de l'Union.
00:08:00Et l'Union, à l'heure actuelle, est une structure
00:08:02qui montre une forme d'avidité, si je puis dire,
00:08:07ou de nécessité d'obtenir de l'argent, de la ressource, de la valeur.
00:08:13Et il y a une sorte de frustration à voir
00:08:16que les modalités de l'élargissement traditionnel,
00:08:19de l'élargissement territorial butent.
00:08:23C'est difficile de dissimuler les échecs avec la Turquie,
00:08:28ou la cessation des négociations avec la Turquie.
00:08:31Il est difficile de ne pas voir à quel point
00:08:33l'élargissement envisagé en direction de l'Ukraine,
00:08:36de la Moldavie et de la Géorgie sont délicats,
00:08:39pour ne pas dire très dangereux,
00:08:41et qu'il y a quand même une forme d'acharnement
00:08:43à vouloir poursuivre dans cette direction de la part de la structure.
00:08:46Mais il y a une forme de report ou de compensation
00:08:49de cette volonté de puissance de la structure européenne
00:08:51sur ce qui est immédiatement disponible et mobilisable
00:08:54en tant que ressources, c'est-à-dire nous, vous, moi,
00:08:57les populations qui vivent en Europe,
00:08:59je ne parle pas de population européenne,
00:09:01je parle de population vivant en Europe,
00:09:03cette masse d'individus qui sont porteurs de valeurs
00:09:07et que la structure entend mobiliser dans le sens de son programme.
00:09:14L'Union Européenne le dit bien, les fonds publics ne suffiront pas,
00:09:17il est nécessaire de diriger d'importants montants d'investissement
00:09:20du secteur privé vers des investissements durables.
00:09:23Tout à fait, tout à fait.
00:09:25Alors vous parliez tout à l'heure de,
00:09:27alors ça, ça correspond, ce que vous évoquiez tout à l'heure
00:09:30à l'égard de cette forme d'inventaire,
00:09:33de ce dont nous sommes porteurs en termes de valeurs,
00:09:36patrimoniales, financières,
00:09:39et même, je dirais, valeurs en tant qu'êtres vivants,
00:09:42c'est l'objet de plusieurs textes qui ont été produits
00:09:45dans le sillage du lancement du pacte vert,
00:09:49et en particulier un qui vise à satisfaire
00:09:54les services financiers et les grandes structures d'assurance,
00:09:59les grands groupes d'assurance,
00:10:01en leur permettant d'accéder à l'intégralité des données
00:10:05individuelles, personnelles, de patrimoine des individus.
00:10:09Alors ça veut dire non seulement, bien sûr,
00:10:11les comptes en banque, les comptes épargnes,
00:10:14les plans d'épargne-retraite.
00:10:16– Les hypothèques.
00:10:17– Les hypothèques, mais également les contrats d'assurance,
00:10:19les polices d'assurance, la nature des biens souscrits,
00:10:21les montants de garantie, etc.
00:10:23– Donc ces données, toutes les banques qui les détiennent
00:10:28pourront les partager aux services financiers.
00:10:31– Voilà, il y a un système de banques de données,
00:10:36un espace commun de données, l'espace européen commun de données.
00:10:40– Mais est-ce qu'on les a autorisées, les banques,
00:10:42à diffuser nos données comme ça à des servicetaires ?
00:10:45– C'est en train d'être fait, c'est effectivement ce qui est désiré,
00:10:48c'est-à-dire sous le couvert de pouvoir régler la question
00:10:52du financement des retraites.
00:10:54On prend appui sur le secteur privé qui va vous passer au crible
00:10:57pour savoir en quoi, ce que vous portez comme valeur,
00:11:00comme garantie, comme durée de vie, etc.
00:11:03et pourra vous proposer, c'est sous l'angle de quelque chose
00:11:06de commercialement intéressant pour vous,
00:11:08pourra vous proposer une offre prétendument personnalisée.
00:11:11Elle sera d'autant plus personnalisée et ajustée
00:11:13qu'ils auront eu accès à l'intégralité des caractéristiques
00:11:16qui vous concernent.
00:11:18Donc vous voyez, il y a cette forme de donnant-donnant,
00:11:21il faut arriver à faire jaillir la valeur portée par les individus
00:11:25et pour ce faire, la structure européenne prend appui
00:11:28sur des grands groupes privés, que ce soit dans le domaine
00:11:31de l'assurance, dans le domaine de la banque,
00:11:33dans le domaine de la promotion, au sens promotion immobilière, etc.
00:11:38Mais d'un point de vue philosophique, vous qui êtes philosophe,
00:11:41vous avez coéquivé, vous comprenez que c'est quand même dérangeant
00:11:44de voir des données qui nous appartiennent à nous, individus,
00:11:47être prises par des services financiers
00:11:50alors qu'on ne leur a jamais rien demandé.
00:11:52Et non, et c'est justement cette forme de renversement.
00:11:55Alors d'abord, il y a de manière formelle,
00:11:58il y aura des consentements, c'est-à-dire que quelque part,
00:12:02vous serez amené à cliquer, enfin bon, il y aura un certain nombre
00:12:05de précautions à la marge qui auront été prévues,
00:12:08mais vous avez raison, c'est une mobilisation malgré nous,
00:12:11et ce qui nous est proposé, je le dis à plusieurs reprises
00:12:15dans mes travaux, ce sont des miroirs aux alouettes.
00:12:18C'est-à-dire qu'on détourne votre attention.
00:12:20– C'est nous faire rentrer quasiment de force
00:12:22dans leur intention de business.
00:12:24– Oui, mais sous l'angle d'une prestation de service
00:12:26qu'on vous accorderait, donc d'une offre de service,
00:12:29de quelque chose qui est censée vous faciliter l'existence.
00:12:32Donc si vous voulez, c'est ça le miroir aux alouettes.
00:12:34C'est de dire, finalement, vous commencez à sentir
00:12:37qu'au niveau de vos retraites, c'est un peu juste
00:12:40que les systèmes étatiques ne seront peut-être pas en mesure d'assumer.
00:12:44Vous seriez tellement plus tranquille si vous aviez recours
00:12:47à une prestation privée ajustée à vos besoins,
00:12:50qui prend appui sur l'ensemble de vos charges, etc.
00:12:54et qui sera pilotée par des professionnels pour votre bien.
00:12:57Vous comprenez le principe.
00:12:59– Alors, on voit bien dans votre ouvrage
00:13:03que ce pacte vert a un spectre très large,
00:13:07de l'économie jusqu'au social,
00:13:09et qu'il incite à la diminution de la consommation d'électricité.
00:13:14Vous l'évoquez bien, d'ailleurs, dans le chapitre
00:13:16que vous consacrez au compteur dit intelligent Linky.
00:13:20Mais on sait que l'Union européenne a interdit
00:13:23de vendre des véhicules neufs à moteur thermique à l'horizon 2035,
00:13:28une charge nouvelle donc pour le réseau
00:13:31de distribution d'électricité français,
00:13:33mais aussi partout dans l'Europe.
00:13:35Mais alors, pourquoi l'Union européenne
00:13:37présente-t-elle les batteries des futures voitures électriques
00:13:41en tant que source d'énergie ?
00:13:43On ne comprend pas très bien, en fait.
00:13:44– Oui.
00:13:45– Est-ce que ça va être une source
00:13:46ou est-ce que ça va être un poids pour le réseau ?
00:13:48– Alors, c'est exactement l'illustration du miroir aux alouettes
00:13:51dont je parlais.
00:13:52Là, dans le champ de la mobilité,
00:13:54il y a deux miroirs aux alouettes.
00:13:55Un premier, celui du véhicule électrique,
00:13:57immédiatement accessible puisqu'il est disponible,
00:14:00et un peu plus lointain qui est celui du véhicule autonome.
00:14:03Les deux travaillent pour le même type de projet de société,
00:14:06mais dans l'échéancier, le véhicule électrique
00:14:09est plus avancé, plus à nos portes,
00:14:11enfin déjà sur nos routes, si je puis dire.
00:14:14Et le véhicule autonome, c'est encore dans des phases
00:14:17de prototypes, d'essais routiers.
00:14:20Bref, ce n'est pas encore là.
00:14:21Mais donc, ce sont deux miroirs aux alouettes.
00:14:23En quoi ?
00:14:24Eh bien, simplement dans le fait qu'on vous fait croire,
00:14:26on nous fait croire que nous allons assister
00:14:29à un changement technologique qui correspondra
00:14:32à une mutation du parc de véhicules existants thermiques,
00:14:37qui fument, qui consomment des produits pétroliers, etc.,
00:14:41converti en équivalent, en parc équivalent,
00:14:45en véhicule électrique.
00:14:46Ce qui est parfaitement faux,
00:14:48y compris dans les documents de l'Union européenne,
00:14:50ça s'accompagne d'une prévision de réduction
00:14:54du nombre de véhicules en circulation.
00:14:56Donc, pour le dire en termes clairs,
00:14:58il n'est pas prévu que chacun puisse changer son véhicule
00:15:02pour un véhicule électrique.
00:15:03Déjà, il y en aura beaucoup moins en circulation.
00:15:06Parce que, simultanément, c'est ça que l'étiquette
00:15:11véhicule électrique est destinée à masquer,
00:15:13c'est le fait que la possession privée
00:15:17d'un véhicule particulier est vouée à disparaître.
00:15:21Dans l'intention, le but, c'est de réduire le parc
00:15:24et de favoriser l'autopartage, le covoiturage,
00:15:30de favoriser la course, au sens course de taxi,
00:15:34les services, une économie de services
00:15:37avec des véhicules qui seraient en nombre plus réduit
00:15:40et qui, finalement, se substitueraient.
00:15:44Et puis, de la multimodalité, c'est-à-dire,
00:15:47quand on vous parle de déplacement,
00:15:49on vous parle de mobilité, ça ne veut pas dire
00:15:51forcément en voiture.
00:15:52– Donc, on place quasiment de force l'individu au service
00:15:55de ce nouveau parc automobile.
00:15:57– Oui, tout à fait, d'autant que,
00:15:59et ça, c'est encore un miroir aux alouettes,
00:16:01c'est celui de la charge intelligente du véhicule.
00:16:05Les gens qui se sont renseignés un petit peu
00:16:08sur les véhicules électriques comprendront.
00:16:11On propose, en fait, des systèmes de charge intelligente
00:16:15avec un compteur spécifique assigné au véhicule,
00:16:18une ligne spécifique pour le véhicule
00:16:21qui permet, normalement, de pouvoir profiter
00:16:25des tarifs préférentiels aux heures creuses, etc.
00:16:29Mais cette charge, elle est bidirectionnelle,
00:16:33c'est-à-dire que votre auto est à la fois
00:16:36un consommateur électrique qui va vous servir
00:16:39lorsque vous vous déplacerez, mais c'est avant tout,
00:16:42avec ses batteries, un accumulateur électrique
00:16:45qu'on souhaite voir connecté sur le réseau
00:16:47le plus longtemps possible pour qu'il puisse être,
00:16:50à son tour, utilisé en tant que pile d'appoint
00:16:54pour le réseau au moment où le réseau subit
00:16:57des charges ou des surcharges.
00:16:59C'est dans ce sens, vous voyez, le bidirectionnel,
00:17:01c'est-à-dire que, finalement, en tant que propriétaire
00:17:04d'un véhicule électrique, vous devenez, quelque part,
00:17:07un approvisionneur du réseau pour éviter
00:17:10le désinvestissement d'infrastructures
00:17:13extrêmement coûteuses sur la refonte des réseaux.
00:17:16C'est la raison pour laquelle, malgré cette annonce
00:17:19de nouveaux consommateurs électriques
00:17:21qu'est le véhicule électrique, aucun opérateur énergétique
00:17:24n'a été inquiet, aucun gestionnaire de réseau
00:17:27n'a été passablement inquiet quant au dimensionnement
00:17:30et à la capacité de ces réseaux à encaisser
00:17:33ce surcroît de demande.
00:17:34Parce qu'en réalité, c'est dans les deux sens.
00:17:36– On va obliger l'individu,
00:17:39le particulier propriétaire d'une voiture
00:17:42à déclarer ses déplacements à l'avance
00:17:45parce que le réseau aurait besoin, éventuellement,
00:17:47de l'énergie qui se trouve dans sa voiture.
00:17:49– Tout à fait, ça sera sur le principe.
00:17:50Si vous voulez que votre voiture soit chargée
00:17:53de manière optimale et que vous puissiez faire
00:17:55le trajet voulu, l'idéal, c'est que vous l'annonciez
00:17:58à l'avance et comme ça, vous réserverez
00:18:00votre propre véhicule.
00:18:02Et vous voyez qu'on est au prélude, en fait,
00:18:04de la disparition, pour la majorité,
00:18:07de la propriété individuelle du véhicule
00:18:10et le passage à des sociétés de services
00:18:14qui vous proposeront de la mobilité à la demande
00:18:17et qui seront les interlocuteurs privilégiés
00:18:20de la grande structure Union européenne.
00:18:22– Donc l'électricité ne sera plus un service public à l'avenir ?
00:18:25– Alors, c'est déjà très discutable
00:18:28puisque vous vous souvenez que la directive de 2009
00:18:33qui est la source de tous nos maux, nous, en France,
00:18:36à l'heure actuelle, avec la libéralisation
00:18:39du marché de l'énergie qui y a suivi
00:18:41et cette apparition d'opérateurs qui sont des financiers
00:18:44de l'énergie et qui ne sont pas des producteurs
00:18:47qui ne possèdent pas d'infrastructures
00:18:50ni de production ni d'acheminement.
00:18:52Enfin, tous ces gens qui sont des nouveaux acteurs
00:18:54qui ont finalement abouti à une augmentation délirante
00:19:00des tarifs énergétiques bien avant le déclenchement
00:19:03des hostilités en Ukraine en 2022, bien entendu,
00:19:06plus 40% entre 2012 et 2022,
00:19:12c'est quand même avant le déclenchement des hostilités.
00:19:16Vous avez toute une série d'intermédiaires
00:19:19qui sont dans le négoce de vente ou d'économie d'énergie
00:19:25avec ce qu'on appelle les agrégateurs de l'effacement énergétique,
00:19:29c'est-à-dire qu'on vend de l'électricité
00:19:32que vous n'aurez pas consommée.
00:19:34Tout ça est expliqué dans le livre très en détail
00:19:37parce que ça correspond quand même
00:19:39à un petit raisonnement assez compliqué.
00:19:41Mais oui, effectivement, l'énergie devient un outil
00:19:46qui est utilisé par l'Union européenne
00:19:49qui n'a pas du tout l'intention de voir les tarifs baisser
00:19:52puisqu'elle dit elle-même être attentive
00:19:54à ce qu'elle appelle le signal de prix,
00:19:56le signal prix, sous-entendu quand c'est cher,
00:19:59suffisamment cher, c'est le meilleur auxiliaire
00:20:02pour inciter les gens à consommer moins.
00:20:04À moins qu'on sait, mais moins.
00:20:05Voilà, exactement.
00:20:06Alors le pacte vert s'attaque aussi à la question du logement
00:20:09avec pour objectif la diminution des besoins énergétiques
00:20:13à la fois des bâtiments et des appareils électroménagers.
00:20:17Alors ces appareils électroménagers,
00:20:19on constate qu'ils sont toujours plus intelligents
00:20:22et donc toujours plus énergivores.
00:20:24Et on se demande, vous l'expliquez, vous vous interrogez,
00:20:27pourquoi l'Union européenne ne s'inquiète pas
00:20:30de la montée en consommation d'électricité de ces appareils.
00:20:33Oui, tout le public a constaté qu'on vous vendait
00:20:36des cocottes qui interrogent Internet,
00:20:38que vous avez des brosses à dents connectées,
00:20:40enfin bref, il y a une débauche technologique
00:20:43et qui s'assortit d'une consommation énergétique.
00:20:46De la même manière, tout ce qui concerne
00:20:48les transits de données dans le cadre de la dometique,
00:20:51c'est aussi des consommations énergétiques
00:20:53pour les centres de données qui vont héberger ces données,
00:20:57pour les flux, etc., c'est de la consommation énergétique.
00:21:00Et en réalité, tout ce qui est voulu par l'Union,
00:21:06ce qui intéresse la structure européenne
00:21:08dans ces nouveaux équipements,
00:21:10c'est évidemment pas de vous suivre
00:21:11avec votre brosse à dents connectée.
00:21:13Mais c'est le fait que tous ces équipements
00:21:15soient maintenant, non seulement connectés,
00:21:18interopérables et bidirectionnels,
00:21:21comme nous l'évoquions à l'instant
00:21:22pour l'histoire des voitures.
00:21:24C'est-à-dire que, certes, vous pourrez consulter Internet
00:21:27avec votre cocotte minute pour choisir une recette,
00:21:30ou votre machine à laver,
00:21:32mais celle-ci pourra recevoir des ordres
00:21:36de la part du réseau.
00:21:38Notamment de ne pas lancer un programme,
00:21:40mettons pour une machine à laver,
00:21:42ou un programme de sèche-linge,
00:21:44si on estime que ce n'est pas le moment voulu.
00:21:47De la même façon, la structure européenne
00:21:50encourage pour les bâtiments
00:21:52la gestion centralisée de tous les fluides,
00:21:55donc tout ce qui est du domaine du chauffage,
00:21:57parce qu'il n'y a pas que le compteur électrique
00:22:00qui soit intelligent,
00:22:01le compteur à gaz qui est intelligent,
00:22:03les compteurs à eau qui sont intelligents,
00:22:05et la surveillance de tous les réseaux d'eau chaude.
00:22:08Oui, ça c'est la Directive Performance Énergétique
00:22:10des bâtiments.
00:22:11Oui, entre autres, oui, effectivement.
00:22:14Cette directive, il faut bien retenir son acronyme EPBD,
00:22:19c'est l'acronyme anglo-saxon,
00:22:21la Performance Énergétique des bâtiments.
00:22:23C'est clairement le spectre des prochaines semaines,
00:22:26des prochains mois,
00:22:28qui commence déjà à se mettre en place
00:22:30et qui a pour but de provoquer
00:22:32une sorte d'épuration immobilière
00:22:35et de supprimer toutes les soi-disant passoires énergétiques.
00:22:39Enfin bref, c'est ce que je vous indiquais au départ.
00:22:43Le but est de faire jaillir,
00:22:45de remettre sur le marché immobilier
00:22:48la progression des prix de l'immobilier est intenable.
00:22:51Elle se constate non seulement en région parisienne,
00:22:54mais un peu partout en France.
00:22:56Et donc, le marché de l'immobilier lui-même,
00:22:59pour trouver des gens solvables
00:23:00qui sont en mesure de pouvoir y être dessus et acheter,
00:23:05des primo-accédants en particulier,
00:23:06c'est très délicat.
00:23:07Donc l'objectif, la construction neuve, c'est délicat aussi,
00:23:11puisqu'on est contraint par des dispositions européennes
00:23:14à moins se consommer,
00:23:16à moins artificialiser les terrains,
00:23:18à moins se consommer de foncier, etc.
00:23:20Donc quelle est la solution possible ?
00:23:22C'est de faire jaillir la valeur où elle se trouve.
00:23:26Changer une partie du parc qu'on considère comme obsolète
00:23:30et à cette occasion,
00:23:31éventuellement la transformer et la densifier.
00:23:34C'est-à-dire le petit pavillon des années 30,
00:23:38ce que vous voyez sur toutes les communes
00:23:40de 1ère et de 2nde couronne ici,
00:23:43le pavillon des années 30 est acheté,
00:23:45il est détruit et on y substitue un petit collectif,
00:23:48plus ou moins petit, 20, 30, 50 sans logement, etc.
00:23:52Et de la même façon pour la personne
00:23:55qui est propriétaire de son logement,
00:23:57on l'encourage à faire de l'investissement sur son logement
00:24:02pour l'amélioration de la performance énergétique.
00:24:05Donc ça veut dire que vous soyez locataire
00:24:08dans l'incapacité d'acheter ou propriétaire,
00:24:11vous allez être contraint de devoir investir
00:24:13votre argent, votre épargne dans votre logement
00:24:16pour finalement devenir un locataire éternel de votre logement
00:24:19puisque règle après règle,
00:24:21on vous obligera à sortir vos ressources
00:24:24pour pouvoir maintenir votre logement
00:24:26et avoir éventuellement un espoir de le revendre
00:24:28ou de le léguer.
00:24:29Vous évoquez bien dans votre ouvrage,
00:24:32pour les propriétaires comme pour les locataires,
00:24:36de l'obtention de ce qu'on appellera
00:24:39un certificat de performance énergétique.
00:24:42Oui, il y a toute une série de classifications
00:24:45qui sont détaillées dans l'ouvrage.
00:24:46Je note au passage que cette directive EPBD,
00:24:50sa version intermédiaire, son adoption définitive,
00:24:53devait avoir lieu juste avant les élections du mois de juin.
00:24:57Et entre le texte original et celui qui a été adopté,
00:25:00il y a un léger toilettage pour que les difficultés
00:25:04soient un peu plus aplanies.
00:25:05C'était dans le contexte électoral,
00:25:07mais le rendez-vous est déjà pris dans ce texte adopté
00:25:10de la directive EPBD,
00:25:11qui a été adoptée au mois d'avril-mai de cette année,
00:25:15pour une revoyure en 2026 avec des clauses
00:25:18beaucoup plus féroces,
00:25:19qui en fait correspondront au projet de texte initial,
00:25:22c'est-à-dire l'épuration,
00:25:24donc la généralisation de ce qu'on observe en France
00:25:27comme étant quasiment une disposition franco-française.
00:25:29L'Union Européenne l'exprime ainsi,
00:25:31élimination progressive des bâtiments les moins efficaces.
00:25:35Tout à fait.
00:25:36Donc ce qu'on appelle les fameuses passoires thermiques,
00:25:38mais en fait, qui aura les moyens de s'acquitter
00:25:42du respect de toutes ces réglementations ?
00:25:45Oui, alors vous avez raison,
00:25:46parce que tout ça est sous-tendu au fait
00:25:48que des objectifs, des engagements ont été pris,
00:25:51on a hypothéqué le futur pour l'horizon 2050.
00:25:55Et donc les objectifs de réduction des émissions
00:25:57s'assortissent, pour pouvoir être réalisés,
00:26:00de la nécessité de trouver des moyens
00:26:02de réduire ces émissions.
00:26:04Et donc les travaux d'amélioration
00:26:07sur la performance énergétique des bâtiments,
00:26:10ça ne concerne pas que le logement,
00:26:13sont la cheville ouvrière,
00:26:15un des éléments pour pouvoir atteindre ces objectifs-là.
00:26:17Mais vous avez raison,
00:26:19on se doute bien que le petit particulier
00:26:24risque d'être mis en difficulté
00:26:27avec un bien sur lequel il risque d'être pris en tenaille
00:26:30entre devoir investir une somme qu'il n'a pas, en épargne,
00:26:34et ne pas pouvoir monnayer son bien
00:26:36parce qu'il est interdit de vente,
00:26:38il est interdit de location, etc.
00:26:40Et vous comprenez bien que cela va faciliter
00:26:42la mise sur le marché à bonnes conditions
00:26:45pour des grands acteurs, des grands groupes,
00:26:47la possibilité de pouvoir se refaire à la main
00:26:50en proposant des solutions de rénovation
00:26:52de grande série,
00:26:54on travaille sur des grandes échelles,
00:26:56c'est d'ailleurs textuellement ce que souhaite l'Europe,
00:26:59elle souhaite même des rénovations à l'échelle
00:27:01de quartiers, de quartiers entiers,
00:27:03donc vous imaginez,
00:27:05ils ont même décrété un nouveau courant architectural,
00:27:08la reprise d'un ancien courant architectural allemand,
00:27:11comme par hasard le Bauhaus,
00:27:13qui devient un nouveau Bauhaus européen,
00:27:15mais avec cette idée de fabrication en série,
00:27:18avec usage de matériaux périssables,
00:27:20de préfabriqués,
00:27:23enfin bref, tout est déjà prévu
00:27:25dans cette optique de la grande série
00:27:29qui profitera évidemment en premier aux grands acteurs,
00:27:33non seulement les grands acteurs de la promotion,
00:27:35construction, promotion immobilière,
00:27:37et puis la banque.
00:27:39Les banques bien sûr pour le financement,
00:27:41et puis on en oublie un, ce sont les gestionnaires,
00:27:43les gestionnaires de locaux, les syndics,
00:27:45si vous voulez, les grandes agences de syndic
00:27:47seront ravies d'avoir des logements
00:27:49sur lesquels il va y avoir des panneaux solaires
00:27:51obligatoires sur les toitures,
00:27:53où il y aura un système centralisé de gestion énergétique,
00:27:56où il y aura de la maintenance,
00:27:57il y aura de la mise à jour,
00:27:58il y aura de la lutte contre le risque cyber, etc.
00:28:01C'est providentiel comme man.
00:28:04– Alors on peut aussi s'interroger
00:28:06sur le bien fondé de ces décisions.
00:28:08Si on pouvait les mettre en forme et les appliquer,
00:28:12ok, mais en fait on sait que les Français
00:28:15sont parmi les pays sur la planète
00:28:18qui polluent le moins,
00:28:20mais qui sont dans une autre catégorie
00:28:24les plus fiscalisés.
00:28:26Donc en fait on demande aux meilleurs élèves
00:28:29de payer le plus.
00:28:31– Vous avez tendance, si vous voulez,
00:28:33la vision européenne ne fait que peu cas
00:28:37des spécificités françaises,
00:28:39ou des intérêts français,
00:28:40de l'amour des Français pour la propriété privée,
00:28:43de l'amour des sociétés latines finalement,
00:28:45parce que c'est un modèle de société
00:28:46qui est remis en question.
00:28:48L'idée de pouvoir avoir du patrimoine,
00:28:50ce n'est pas simplement le fait de posséder
00:28:52pour le plaisir de posséder,
00:28:54c'est aussi l'idée de pouvoir acquérir,
00:28:56de bien gérer, de gérer familialement,
00:28:58et surtout de pouvoir léguer,
00:29:00de pouvoir transmettre.
00:29:02Et quand vous remettez en question
00:29:04la place de la société familiale,
00:29:07de la propriété privée,
00:29:10vous avez finalement,
00:29:12tout ça est intimement lié,
00:29:14et j'ajoute que nos sociétés latines
00:29:16qui font grand cas, si vous voulez,
00:29:19de la propriété privée,
00:29:21et de cette gestion familiale et patrimoniale,
00:29:24et bien ce n'est pas le cas des sociétés
00:29:26d'Europe du Nord,
00:29:27qui sont beaucoup plus individualistes,
00:29:29pour lesquelles la propriété d'un logement
00:29:31n'est pas un élément essentiel,
00:29:33le tout c'est d'avoir accès à un toit,
00:29:35notamment sur des pays
00:29:37où l'aide sociale est très prononcée,
00:29:39je parle en particulier des pays scandinaves,
00:29:43la notion de propriété individuelle
00:29:45est accessoire,
00:29:46il suffit que chacun ait un toit.
00:29:48Et vous avez d'autres pays,
00:29:49notamment l'Allemagne,
00:29:50où le taux de propriétaire est extrêmement bas,
00:29:54il est de moins de 50% de propriétaire.
00:29:57Les gens payent au quotidien l'usage,
00:30:01et c'est un peu ce modèle de société
00:30:03qui est en train de prendre le pas
00:30:05sur un modèle de société plutôt méditerranéen
00:30:08ou latin,
00:30:09je ne sais pas ce qu'on peut dire,
00:30:10dans lequel nous, nous nous retrouvons,
00:30:12français, espagnol, italien, etc.,
00:30:14mais qui ne correspond pas au schéma
00:30:15des autres États du Nord de l'Europe.
00:30:17On sait que l'Union Européenne
00:30:20s'apprête à ratifier cet accord
00:30:23de libre-échange du Mercosur
00:30:25avec cinq pays d'Amérique du Sud.
00:30:28Est-ce que les dogmes de la transition écologique
00:30:33que l'on impose aux Européens
00:30:35est bien également mis en avant
00:30:37dans l'élaboration de cet accord
00:30:39avec ces pays étrangers ?
00:30:41Oui.
00:30:42Alors, ce sont des accords de libre-échange
00:30:44qui occasionnent un certain nombre
00:30:47de manifestations de nos agriculteurs,
00:30:50et pour cause,
00:30:52puisqu'ils ont pour conséquence
00:30:55de faciliter l'introduction sur le marché européen
00:30:58de produits alimentaires ou de denrées
00:31:01produites par ces pays
00:31:03en échange de biens manufacturés
00:31:06qui pourraient leur être éventuellement vendus.
00:31:09Alors, vous évoquez le Mercosur,
00:31:11mais il faut comprendre
00:31:12que ce n'est que le énième épisode
00:31:15d'une série d'accords
00:31:16qui n'ont cessé d'être noués
00:31:17depuis la commission précédente de 2019
00:31:24avec toute une série de partenaires
00:31:26tous plus éloignés géographiquement.
00:31:28La Nouvelle-Zélande, le Chili, le Vietnam.
00:31:31Exactement.
00:31:32La Nouvelle-Zélande est le cas sans doute
00:31:34le plus emblématique
00:31:35puisqu'il se trouve que la Nouvelle-Zélande
00:31:37est un petit pays,
00:31:38donc nos espoirs européens
00:31:40de caser des produits manufacturés
00:31:42sont relativement réduits.
00:31:44On évoquait les voitures,
00:31:46mais il ne faut pas oublier
00:31:47que la Nouvelle-Zélande
00:31:48la conduite est à droite.
00:31:49Donc, ce n'est pas les constructeurs allemands
00:31:50qui vont caser énormément de voitures
00:31:52en Nouvelle-Zélande
00:31:53pour un pays qui compte que 5 millions d'habitants,
00:31:55l'équivalent d'un des États baltes,
00:31:56mais qui compte beaucoup plus de têtes de bétail
00:31:59que de population
00:32:00et qui nous fait arriver,
00:32:02qui a d'ailleurs le premier acteur mondial
00:32:05négociant de lait, Fonterra.
00:32:08Donc, je le répète,
00:32:10nous Français savons,
00:32:11les agriculteurs français savent
00:32:13qu'ils pâtissent de quotas laitiers,
00:32:15c'est-à-dire qu'on leur dit
00:32:16qu'ils surproduisent,
00:32:17il faut détruire s'ils sont au-delà
00:32:20et inversement,
00:32:21on ouvre les vannes
00:32:22avec aucun droit de douane
00:32:24pour l'arrivée de produits laitiers
00:32:26depuis la Nouvelle-Zélande
00:32:28à 22 000 km de chez nous.
00:32:30Alors certes,
00:32:31ce n'est pas du lait liquide,
00:32:33c'est du lait en poudre
00:32:34parce que c'est à destination industrielle
00:32:36pour les grands industriels
00:32:38de l'agroalimentaire,
00:32:39mais vous voyez également
00:32:41les éléments viande
00:32:44avec des agneaux vermifugés
00:32:47qui, avec de la viande abattue
00:32:50en Nouvelle-Zélande,
00:32:51mises sous plastique,
00:32:53conservées dans de l'azote liquide
00:32:55dans des cargos
00:32:56pendant six semaines de transport
00:32:57et qui arrivent en supermarché
00:32:58vendues comme de la viande fraîche.
00:33:00– Et ça, on veut nous faire croire
00:33:01que c'est transition écologique compatible.
00:33:03– Oui, parce que les paysages néo-zélandais
00:33:05sont extrêmement verts.
00:33:06– Oui, d'accord.
00:33:07– Voilà, donc en gros,
00:33:08c'est à peu près ça, voilà.
00:33:10Alors, nos paysans ont repris
00:33:12leur mobilisation
00:33:14qu'ils avaient commencée
00:33:15en début d'année 2024.
00:33:16Qu'est-ce que leur réserve
00:33:18le pacte vert d'ici 2030 ?
00:33:20– La mort, c'est aussi simple que ça.
00:33:23L'Union européenne a déjà statué
00:33:25sur la disparition de l'agriculture européenne
00:33:28produite en Europe
00:33:30par nos agriculteurs,
00:33:31les agriculteurs européens.
00:33:33Je ne parle pas du cas spécifiquement français.
00:33:35Pourquoi ?
00:33:36Un chiffre simple pour s'en convaincre.
00:33:38La production agricole représente
00:33:402% du produit intérieur européen,
00:33:43brut, 2%.
00:33:45La politique agricole commune,
00:33:47c'est-à-dire tout le dispositif
00:33:49qui organise et qui régule
00:33:51le travail des agriculteurs,
00:33:53représente, tenez-vous bien,
00:33:5530% du budget de l'Union européenne.
00:33:572% de produit ?
00:33:5930% !
00:34:00Dans une Union européenne
00:34:02qui est en recherche d'argent,
00:34:04qui veut le mobiliser pour d'autres projets,
00:34:07le retour sur investissement
00:34:09dans le domaine agricole n'y est pas.
00:34:11C'était peut-être valable
00:34:13à l'époque de l'Europe des 6,
00:34:15au moment où,
00:34:17parmi les grands fondateurs de l'Europe,
00:34:19les grands pays
00:34:21qui avaient permis la constitution
00:34:23de l'Union européenne,
00:34:24certains d'entre eux
00:34:25étaient des grands producteurs agricoles
00:34:27et que donc il y avait une forme
00:34:29de compensation
00:34:30en ayant une forme de sollicitude
00:34:32pour leurs agricultures
00:34:35en échange des transferts de souveraineté
00:34:38qui étaient accomplis par leurs États.
00:34:40C'était une sorte de compensation.
00:34:42Au jour d'aujourd'hui,
00:34:4327 États, dont la plupart,
00:34:45regardez qui a été retenu
00:34:47pour gérer le commissaire à l'agriculture,
00:34:50c'est quelqu'un qui vient du Luxembourg,
00:34:52vous me direz,
00:34:53où sont les zones agricoles
00:34:55dans le petit État du Luxembourg.
00:34:57Mais ça traduit bien,
00:34:58c'est un jeu de vérité.
00:35:00En réalité,
00:35:01le marché de l'agriculture,
00:35:02de l'alimentation,
00:35:04c'est un marché qui est financiarisé.
00:35:06Toutes les denrées alimentaires,
00:35:08elles ont un cours mondial.
00:35:10Tout se distribue.
00:35:11Vous avez même les pêcheurs
00:35:12qui suivent en ligne le cours
00:35:14pour savoir s'ils reviennent au port,
00:35:16ils vont perdre de l'argent
00:35:17ou s'il vaut mieux
00:35:18qu'ils gardent encore
00:35:19le produit de leur pêche
00:35:20quelques heures de plus
00:35:21parce qu'à tel endroit,
00:35:22à Chicago pour la viande,
00:35:24à un autre endroit pour les céréales,
00:35:26tout cela va...
00:35:27Vous comprenez ce que je veux dire ?
00:35:29Donc, à l'heure actuelle,
00:35:30la doctrine de libre-échange prime
00:35:32sur tout le reste.
00:35:33Et tous les engagements
00:35:34qui seront proposés
00:35:35à la main sur le cœur
00:35:37aux agriculteurs
00:35:38ne sont qu'hypocrisies,
00:35:39mensonges.
00:35:40Pour une loi toute simple,
00:35:42l'Union n'a qu'à attendre
00:35:44le vieillissement naturel
00:35:45des agriculteurs
00:35:46engendre leur disparition définitive.
00:35:49Elle n'a qu'à attendre
00:35:50que le fruit y retourne.
00:35:51– Personne ne voudra reprendre
00:35:52la ferme du père.
00:35:53– C'est déjà le cas.
00:35:54C'est déjà le cas.
00:35:55Il suffit de patienter
00:35:56et ça sera terminé.
00:35:57C'est malheureux.
00:35:58C'est malheureux.
00:35:59Mais c'est la réalité.
00:36:00– En aval du traitement
00:36:02réservé par l'Union européenne
00:36:05à nos agriculteurs,
00:36:06on sait que,
00:36:08vous l'expliquez très bien
00:36:10dans votre ouvrage,
00:36:11l'Union européenne
00:36:12propose un changement
00:36:13dans les régimes alimentaires
00:36:15des citoyens.
00:36:16Et à ce titre,
00:36:17vous parlez d'une alimentation
00:36:18sur mesure au croisement
00:36:20de l'agrobusiness
00:36:21et de Big Pharma,
00:36:22des laboratoires.
00:36:23– Tout à fait.
00:36:24Tout à fait,
00:36:25parce qu'effectivement,
00:36:26on est à nouveau dans cette logique
00:36:29de discussion entre gens
00:36:30de même échelle.
00:36:32L'institution européenne
00:36:33parle à des grands groupes,
00:36:35des grands groupes
00:36:36de l'agroalimentaire,
00:36:37des grands groupes
00:36:38de la grande distribution.
00:36:39C'est ça,
00:36:40ces interlocuteurs naturels.
00:36:42C'est pas le petit producteur
00:36:43sur le plateau du Larzac,
00:36:45l'agriculteur qui va faire
00:36:47une production soignée
00:36:49à diffusion locale, etc.
00:36:51C'est pas ça son objectif.
00:36:53On est sur des grands nombres,
00:36:55grandes ampleurs,
00:36:56les grandes structures.
00:36:58Pour tout ce qui est
00:36:59du domaine agricole futur,
00:37:02qui est en mesure
00:37:03de répondre le plus facilement,
00:37:05ou donne l'impression
00:37:06de pouvoir répondre
00:37:07le plus facilement
00:37:08aux prescriptions voulues
00:37:09par l'Union européenne ?
00:37:10Ce sont les grands acteurs.
00:37:12On leur propose
00:37:13des codes de bonnes pratiques
00:37:14qui sont les premiers à signer.
00:37:16– Et Nutri-Score ?
00:37:18– Ça, c'est plutôt la version
00:37:21pour le consommateur.
00:37:24Alors, ça n'est pas encore
00:37:25adopté à l'échelon européen.
00:37:28Un certain nombre de pays
00:37:29qui l'ont fait, ça n'a pas été
00:37:30rendu obligatoire encore.
00:37:32Mais effectivement,
00:37:33cette notion d'étiquetage,
00:37:35étiquetage énergétique,
00:37:36étiquetage pour ce qu'on mange,
00:37:38c'est la traduction
00:37:40de cette volonté
00:37:41de guider les comportements
00:37:43des individus
00:37:44par des codes colorés simplistes,
00:37:47de la même manière
00:37:48que ce qu'on utilise
00:37:49pour le code de la route.
00:37:50Vert, on peut passer,
00:37:52c'est bon, on fonce,
00:37:53on est vertueux.
00:37:54Et rouge, c'est à proscrire,
00:37:56c'est diabolique,
00:37:57c'est pas bon.
00:37:58Avec tout un tas de discussions
00:37:59sur ces éléments-là,
00:38:01je donne quelques anecdotes
00:38:03dans l'ouvrage.
00:38:04Mais dans tous les cas,
00:38:06la racine commune,
00:38:07si vous voulez,
00:38:08c'est de dire,
00:38:09à l'heure actuelle,
00:38:10les Européens mangent mal,
00:38:11si on les laisse livrer
00:38:12à eux-mêmes.
00:38:13Il y a du gaspillage alimentaire,
00:38:1520% de ce qui est produit
00:38:17est censé être jeté.
00:38:19Il y a des maladies chroniques,
00:38:21ça occasionne des frais
00:38:23supplémentaires de prise en charge,
00:38:25l'obésité,
00:38:26les risques cardiovasculaires,
00:38:27le diabète, etc.
00:38:28Il faut agir.
00:38:29Qu'est-ce qu'on fait ?
00:38:30On fait un code de bonne pratique
00:38:32qui est signé
00:38:33par les plus grands acteurs
00:38:35de la production de soda,
00:38:38de biscuits,
00:38:39donc c'est les PepsiCo,
00:38:41Coca-Cola, Mondelez,
00:38:43tous les grands acteurs,
00:38:45les grands groupes
00:38:46sont les premiers à s'empresser
00:38:47pour signer cet accord,
00:38:50qui ne vise pas tant
00:38:51la qualité de ce qui est produit
00:38:53que la qualité de la façon
00:38:55dont c'est produit,
00:38:56la qualité environnementale,
00:38:58c'est-à-dire tous les engagements
00:38:59sur le traitement des déchets,
00:39:01l'économie des emballages, etc.
00:39:03Et simultanément,
00:39:04on propose des nouvelles gammes
00:39:06de produits
00:39:07qui vont miraculeusement régler
00:39:09le problème
00:39:10de gaspillage alimentaire,
00:39:12c'est-à-dire la réduction
00:39:14des portions alimentaires,
00:39:17le gaspillage,
00:39:18mais ça revient
00:39:19à un gaspillage d'emballage,
00:39:21si vous voulez.
00:39:22Et en même temps,
00:39:23c'est ce qu'on appelle
00:39:24dans le jargon
00:39:25la shrinkflation,
00:39:26c'est-à-dire le prix reste le même
00:39:28et vous mangez moins.
00:39:30Et on développe aussi
00:39:32la nourriture fonctionnelle.
00:39:34Parmi les signataires du Code
00:39:36dont je parlais,
00:39:37viennent les leaders
00:39:39des compléments alimentaires,
00:39:41les leaders des édulcorants,
00:39:43les leaders des conservateurs,
00:39:45les leaders des arômes artificiels.
00:39:47Vous voyez quels sont
00:39:48les interlocuteurs privilégiés
00:39:50de la structure européenne.
00:39:51Alors on a vu que l'UE organise
00:39:53donc les offres de marché
00:39:55avec l'énergie,
00:39:56le transport,
00:39:57le logement,
00:39:58l'alimentation,
00:39:59mais qu'en est-il
00:40:00concernant les modalités
00:40:02de transaction
00:40:03entre une éventuelle
00:40:05disparition du cash
00:40:07qu'on entend ici et là,
00:40:09et puis l'arrivée imminente
00:40:11de ce qu'on appelle
00:40:12l'euro numérique
00:40:13en préparation
00:40:14en ce moment
00:40:15à la Banque Centrale Européenne.
00:40:16Oui, tout à fait.
00:40:17Là on est un tout petit peu
00:40:18en amont
00:40:19parce que les textes définitifs
00:40:21d'application
00:40:22ne sont pas encore parus,
00:40:23mais c'est tout à fait prévu.
00:40:25La notion de propriété,
00:40:27encore une fois,
00:40:28on retouche,
00:40:29on réattaque ce fondamental
00:40:30de nos sociétés occidentales
00:40:32qui est celui
00:40:33de la propriété individuelle,
00:40:34de la liberté individuelle.
00:40:36Il y a dans la possibilité
00:40:38d'usage et dans la maîtrise
00:40:39de la monnaie fiduciaire,
00:40:41le cash qu'on peut
00:40:44toucher,
00:40:45les billets, les pièces,
00:40:46les espèces sonnantes
00:40:47et trébuchantes
00:40:48comme on disait à l'époque,
00:40:49une forme de libre choix,
00:40:52de disposition
00:40:53et de pouvoir faire un bas de laine
00:40:56pour d'abord des grands projets,
00:40:59des projets futurs,
00:41:01d'acquisition,
00:41:02ou pour éventuellement aider
00:41:04en cas de pépin.
00:41:05C'est ça le principe du bas de laine.
00:41:07Il ne faut pas systématiquement
00:41:09imaginer que le bas de laine
00:41:11c'est le trafiquant de drogue
00:41:13qui va le faire.
00:41:14Il fonctionne lui
00:41:15avec les systèmes financiers
00:41:16les plus contemporains,
00:41:18les plus électroniques,
00:41:19etc.
00:41:20Eh bien ça,
00:41:21cette forme de liberté
00:41:22dans l'allocation
00:41:23d'une ressource anonyme,
00:41:26c'est quelque chose
00:41:27qui finalement dérange
00:41:28conceptuellement.
00:41:29Et donc on donne
00:41:30un nouveau miroir aux alouettes
00:41:31en disant,
00:41:32vous qui êtes maintenant
00:41:34familier du smartphone,
00:41:36du virement instantané,
00:41:38de l'ubiquité du paiement,
00:41:40vous pouvez payer n'importe où
00:41:41avec n'importe quoi.
00:41:42Vous pouvez même avoir
00:41:43des objets sur vous
00:41:44qui servent de relais
00:41:45pour un paiement,
00:41:46etc.
00:41:47Mais finalement,
00:41:48on va vous faciliter la vie
00:41:49parce qu'on s'aperçoit
00:41:50que ce sont des opérateurs privés
00:41:51qui font ce type d'offres
00:41:53et de réalisations.
00:41:54Et là,
00:41:55la Banque Centrale Européenne
00:41:56peut vous proposer
00:41:57une monnaie de Banque Centrale
00:41:59qui permettra de pouvoir,
00:42:01enfin,
00:42:02qui serait revêtue
00:42:03de tous ces attributs
00:42:04extrêmement séduisants
00:42:06de facilité,
00:42:07de flexibilité,
00:42:08de fluidité.
00:42:09En plus,
00:42:10avec l'avantage
00:42:11de prévenir le blanchiment d'argent
00:42:12et le financement du terrorisme.
00:42:14Oui, parce que ça,
00:42:15il fait partie de la propagande
00:42:16qu'on entend.
00:42:17Tout à fait.
00:42:18Mais ça,
00:42:19c'est déjà dans les textes
00:42:20qui sont en train
00:42:21d'être validés.
00:42:22Le montant maximum
00:42:23d'euros numériques
00:42:24qu'on pourrait utiliser
00:42:25directement
00:42:26sans être connecté
00:42:27au terminal de paiement,
00:42:28il est plafonné
00:42:29à 60 euros.
00:42:30Donc,
00:42:31effectivement,
00:42:32parce qu'on prétend
00:42:33que ça aura
00:42:34les mêmes attributs
00:42:35que la monnaie cash
00:42:36puisque c'est immédiatement
00:42:37fongible,
00:42:38c'est-à-dire
00:42:39un euro numérique
00:42:40peut être aussitôt
00:42:41transformé
00:42:42en un euro physique.
00:42:43Ça,
00:42:44sur le principe.
00:42:45Mais,
00:42:46dans la réalité,
00:42:47pour des paiements
00:42:48entre particuliers,
00:42:49par exemple,
00:42:50le montant
00:42:51sera plafonné
00:42:52à 60 euros
00:42:53avec cet euro numérique.
00:42:54Et puis,
00:42:55surtout,
00:42:56il y a toutes les questions
00:42:57qui vont autour
00:42:58de fonctions
00:42:59dites supplémentaires,
00:43:00c'est ce qu'on a,
00:43:01c'est ce qui figure
00:43:02dans les textes
00:43:03officiels européens,
00:43:04des fonctions supplémentaires
00:43:05qui seront concédées
00:43:06aux établissements bancaires,
00:43:07moyennant paiement
00:43:08pour les particuliers,
00:43:09mais qui,
00:43:10en fait,
00:43:11sont des éléments
00:43:12de monnaie
00:43:13dite programmable.
00:43:14Mais là,
00:43:15bon,
00:43:16c'est peut-être
00:43:17un peu plus compliqué.
00:43:18– Paramétrable et programmable.
00:43:19– C'est ça, c'est ça.
00:43:20– Exactement,
00:43:21donc ça veut dire
00:43:22qu'on fera…
00:43:23– C'est-à-dire que…
00:43:24– Expliquez-nous ça.
00:43:25– Je le fais très,
00:43:26très succinctement,
00:43:27mais ça revient à dire
00:43:28que ce que vous posséderez,
00:43:29ce sont autant
00:43:30de chèques cadeaux
00:43:31ou de tickets restaurants
00:43:32ou de tickets
00:43:33de rationnement,
00:43:34en fait,
00:43:35c'est-à-dire
00:43:36que la monnaie,
00:43:37l'inscription de la monnaie
00:43:38correspondra
00:43:39ou à une durée
00:43:40de validité
00:43:41ou à une condition
00:43:42d'emploi,
00:43:43c'est-à-dire
00:43:44des éléments sociaux.
00:43:45L'allocation de rentrée,
00:43:46par exemple,
00:43:47ne sera utilisable
00:43:48que pour acheter
00:43:49des crayons
00:43:50des fournitures scolaires.
00:43:51Les éléments sociaux
00:43:52ne seront utilisables
00:43:53que pour ceci.
00:43:54Un remboursement
00:43:55d'assurance
00:43:56quand vous avez
00:43:57eu un sinistre
00:43:58ne sera effectif
00:43:59qu'auprès
00:44:00d'entreprises agréées
00:44:01sur le thème voulu
00:44:02et dans la condition
00:44:03qui a été conçue.
00:44:04Vous n'avez pas
00:44:05la libre allocation.
00:44:06Vous voyez
00:44:07ce que je veux dire ?
00:44:08Je donne ces exemples
00:44:09de façon...
00:44:10C'est très sommaire.
00:44:11C'est plus détaillé
00:44:12parce qu'en fait,
00:44:13c'est une gradation
00:44:14comme vous l'avez compris.
00:44:15On va depuis
00:44:16les dispositions
00:44:17les plus concrètes,
00:44:18la mobilité,
00:44:19l'énergie,
00:44:20le logement
00:44:21jusqu'aux éléments
00:44:22les plus immatériels
00:44:23mais qui nous concernent
00:44:24jusqu'à la santé
00:44:25et la liberté,
00:44:26finalement,
00:44:27de nos usages
00:44:28informatiques
00:44:29et de la propriété
00:44:30de nos données personnelles.
00:44:31Alors,
00:44:32en plus de cette
00:44:33transition écologique,
00:44:34le Pacte Vert
00:44:35prévoit aussi
00:44:36une numérisation
00:44:37institutionnelle
00:44:38et généralisée
00:44:39avec,
00:44:40ce qu'on entend
00:44:41depuis un certain temps,
00:44:42l'identité numérique,
00:44:43la mise en place
00:44:44d'une identité numérique
00:44:45et, cependant,
00:44:46la biométrie.
00:44:47Alors,
00:44:48comment ça va fonctionner,
00:44:49ça ?
00:44:50Alors,
00:44:51effectivement,
00:44:52c'est des dispositions
00:44:53officielles.
00:44:54Elles sont tactées.
00:44:55En 2030,
00:44:56il ne faut que 100%
00:44:57de la population
00:44:58qui est numérique
00:44:59soit numérique
00:45:00et 100%
00:45:01de la population
00:45:02vivant en Europe,
00:45:03je ne parle pas
00:45:04de citoyens de l'Union,
00:45:05la population vivant
00:45:06en Europe,
00:45:07donc y compris
00:45:08les migrants illégaux,
00:45:09puisse bénéficier
00:45:10d'un moyen
00:45:11d'identification
00:45:12sécurisé
00:45:13informatique
00:45:14qui est lié
00:45:15à des prestations
00:45:16de services
00:45:17qui seraient
00:45:18accomplis
00:45:19par les États,
00:45:20par exemple,
00:45:21et,
00:45:22en particulier,
00:45:23dans le domaine
00:45:24de la santé.
00:45:25Donc,
00:45:26l'idée,
00:45:27c'est que
00:45:28chacun
00:45:29d'entre
00:45:30nous sera
00:45:31porteur
00:45:32d'une sorte
00:45:33de numéro
00:45:34d'immatriculation
00:45:35qui permettra
00:45:36l'interconnexion
00:45:37de différentes
00:45:38données,
00:45:39de différentes
00:45:40banques de données
00:45:41attributaires
00:45:42qui concernent
00:45:43les individus
00:45:44qui,
00:45:45jusque-là,
00:45:46ne communiquaient pas
00:45:47les unes avec
00:45:48les autres.
00:45:49Donc,
00:45:50par exemple,
00:45:51vos données financières
00:45:52avec les données
00:45:53de la sécurité sociale,
00:45:54avec vos données
00:45:55d'assurance.
00:45:56Donc,
00:45:57le banquier qui voit
00:45:58le texte,
00:45:59c'est vrai que l'Union
00:46:00qui connaît
00:46:01ce type de remarques
00:46:02a trouvé une pirouette
00:46:03pour dire que,
00:46:04non,
00:46:05on a,
00:46:06dans ce cas spécifique,
00:46:07on ne pourrait pas
00:46:08augmenter
00:46:09le montant
00:46:10des cotisations
00:46:11si on découvrait
00:46:12que ceci,
00:46:13cela.
00:46:14Mais ce que je veux dire,
00:46:15peu importe
00:46:16dans le détail,
00:46:17mais dans la philosophie
00:46:18d'ensemble,
00:46:19si vous voulez,
00:46:20il faut,
00:46:21c'est encore
00:46:22un nouveau
00:46:23miroir aux alouettes.
00:46:24On présente cela
00:46:25comme un service
00:46:26rendu à la population
00:46:27française.
00:46:28C'est compliqué
00:46:29d'avoir toujours
00:46:30tous les codes
00:46:31que vous devez véhiculer
00:46:32sur vous,
00:46:33d'avoir tous vos papiers.
00:46:34– Nous,
00:46:35on va tout regrouper
00:46:36pour vous,
00:46:37pour vous faire plaisir.
00:46:38– Voilà,
00:46:39c'est pour vous faire plaisir,
00:46:40pour que ça soit plus fluide,
00:46:41parce que même,
00:46:42vous pourrez aller consulter
00:46:43un médecin
00:46:44dans un autre pays européen,
00:46:45il aura d'emblée
00:46:46votre dossier
00:46:47de santé.
00:46:48Bien sûr,
00:46:49ce n'est pas quand même
00:46:50le cas quotidien,
00:46:51ce n'est pas vraiment
00:46:52le besoin
00:46:53primordial
00:46:54pour la population
00:46:55française,
00:46:56par exemple,
00:46:57le besoin primordial
00:46:58de la population française,
00:46:59c'est de pouvoir
00:47:00avoir un médecin généraliste
00:47:01quand elle en a besoin
00:47:02et sur place,
00:47:03de pouvoir éviter
00:47:04les urgences
00:47:05autant que possible,
00:47:06de pouvoir être soigné,
00:47:07enfin,
00:47:08vous voyez,
00:47:09il faut hiérarchiser
00:47:10quels sont les besoins,
00:47:11mais oui,
00:47:12c'est bien vers ça
00:47:13qu'on s'achemine.
00:47:14– Est-ce que pour conclure
00:47:15Xavier Coquille,
00:47:16on peut se dire
00:47:17qu'à l'avenir
00:47:18avec ce pacte vert,
00:47:19les Européens
00:47:20seront individuellement
00:47:21plus riches,
00:47:22plus protégés
00:47:23et plus libres ?
00:47:24– Eh bien,
00:47:25non,
00:47:26c'est effectivement
00:47:27des questions
00:47:28auxquelles je tâche
00:47:29de répondre
00:47:30avec cet ouvrage.
00:47:31Non,
00:47:32ce n'est pas du tout
00:47:33l'objectif
00:47:34qui est poursuivi.
00:47:35Ce n'est pas du tout
00:47:36l'objectif
00:47:37qui est poursuivi
00:47:38et je crois
00:47:39que le problème,
00:47:40c'est que les populations
00:47:41n'ont pas encore réalisé
00:47:42qu'ils étaient
00:47:43le cœur,
00:47:44devenus le cœur
00:47:45de cible
00:47:46du projet européen
00:47:47et donc,
00:47:48je ne voudrais pas
00:47:49qu'on finisse
00:47:50sur quelque chose
00:47:51de 100% négatif
00:47:52ou catastrophiste,
00:47:53mais…
00:47:54– Il faut que les gens
00:47:55prennent conscience.
00:47:56– Les gens prennent conscience.
00:47:57Voilà,
00:47:58c'est ça.
00:47:59Il y a trois leviers,
00:48:00si vous voulez.
00:48:01Il y en a deux
00:48:02qui sont pour le moment
00:48:03neutralisés.
00:48:04Le premier,
00:48:05c'est l'expression politique
00:48:06dans le cadre classique
00:48:07électoral.
00:48:08On voit à quel point
00:48:09le système
00:48:10a été confisqué
00:48:11et à quel point
00:48:12nous nous trouvons
00:48:13devant un théâtre
00:48:14de marionnettes
00:48:15et du non-choix
00:48:16lorsque nous sommes
00:48:17invités à voter
00:48:18et même lorsque
00:48:19nous parvenons
00:48:20à voter.
00:48:21Souvenez-vous
00:48:22des rares référendums,
00:48:23la façon
00:48:24dont on peut
00:48:25les détourner,
00:48:26les contourner,
00:48:27etc.
00:48:28Donc ce système-là,
00:48:29c'est pour le moment
00:48:30insatisfaisant.
00:48:31Ça ne fonctionne pas.
00:48:32Vous avez
00:48:33une deuxième posture
00:48:34qui est celle
00:48:35de l'attentisme.
00:48:36Dire,
00:48:37mais là,
00:48:38ils sont allés
00:48:39trop loin,
00:48:40l'Union européenne
00:48:41va s'effondrer
00:48:42d'elle-même
00:48:43entre son besoin
00:48:44d'argent,
00:48:45les problèmes géopolitiques,
00:48:46tout ça va finir
00:48:47par s'écrouler.
00:48:48C'est quand même
00:48:49insatisfaisant
00:48:50de rester
00:48:52Moi, je milite
00:48:53pour un troisième levier,
00:48:54fort modestement,
00:48:55qui est celui
00:48:56du pari
00:48:57de l'intelligence collective.
00:48:58Parce qu'en réalité,
00:48:59si nous sommes,
00:49:00en tant qu'individus,
00:49:01le cœur actif
00:49:02de la structure européenne,
00:49:03ça veut dire que,
00:49:04quelque part,
00:49:05nous sommes les maîtres.
00:49:06Si nous incarnons
00:49:07la valeur…
00:49:08– On est le produit,
00:49:09pour l'instant,
00:49:10du pacte vert.
00:49:11– Non,
00:49:12nous sommes la ressource.
00:49:13– Oui.
00:49:14– Nous sommes la ressource.
00:49:15Et en tant que ressource,
00:49:16si nous acceptons
00:49:17de ne plus avoir
00:49:18la face voilée
00:49:19par ces miroirs
00:49:20aux alouettes,
00:49:21si nous acceptons
00:49:22un peu plus
00:49:23d'intelligence
00:49:24pour réaliser
00:49:25ce qui se passe,
00:49:26à ce moment-là,
00:49:27la loi du nombre
00:49:28reprend ses droits.
00:49:29C'est-à-dire que
00:49:30ces structures-là
00:49:31vivent de l'opinion.
00:49:32Elles vivent
00:49:33de l'évolution
00:49:34de l'opinion publique.
00:49:35Une opinion publique
00:49:36plus intelligente,
00:49:37plus renseignée,
00:49:38qui ne s'en laisse
00:49:39plus compter.
00:49:40Forcément,
00:49:41la structure évoluera
00:49:42dans le sens
00:49:43où elle disparaîtra,
00:49:44mais je veux dire
00:49:45qu'il n'y a pas
00:49:46d'évolution.
00:49:47Elle disparaîtra,
00:49:48mais je veux dire
00:49:49que c'est quand même
00:49:50un pari motivant
00:49:51de se dire,
00:49:52au final,
00:49:53c'est un peu
00:49:54le retournement
00:49:55de la dialectique
00:49:56du maître
00:49:57et de l'esclave,
00:49:58vous savez,
00:49:59c'est-à-dire
00:50:00nous sommes ponctionnés,
00:50:01oui, mais quelque part,
00:50:02la structure ne vit
00:50:03que par nous.
00:50:04Donc, nous avons
00:50:05quelque part une forme
00:50:06de nombre.
00:50:07– Il suffit qu'on en
00:50:08prenne conscience
00:50:09et qu'on se rende compte
00:50:10que c'est nous le nombre.
00:50:11– C'est ça, exactement.
00:50:12Et que la ressource,
00:50:13c'est nous.
00:50:14Et que donc,
00:50:15ça peut guider
00:50:16les choses.
00:50:17– Écoutez, Xavier Coquille,
00:50:18je ne peux que recommander
00:50:19votre ouvrage
00:50:20à nos téléspectateurs
00:50:21qui pourront retrouver
00:50:22sur la boutique
00:50:23de TV Liberté.
00:50:24L'individu
00:50:25dans l'Europe promis,
00:50:26c'est vraiment
00:50:27la meilleure synthèse
00:50:28sur ce qu'on peut imaginer
00:50:29individuellement
00:50:30pour les Européens
00:50:31dans l'avenir proche.
00:50:322050,
00:50:33c'est quand même
00:50:34pas très loin
00:50:35et tout se met
00:50:36en place très doucement
00:50:37maintenant,
00:50:38comme Jean Monnet
00:50:39le disait.
00:50:40– Avec des effets cliqués,
00:50:41les petits pas.
00:50:42– Les petits pas,
00:50:43exactement.
00:50:44– Et je termine
00:50:45avec cette petite formule
00:50:46positive
00:50:47que j'ai
00:50:48dans les discussions
00:50:49que j'anime
00:50:50sur la chaîne
00:50:51Europhilo
00:50:52que j'ai ouverte
00:50:53dans le sillage
00:50:54de l'apparition
00:50:55de ce livre
00:50:56en disant
00:50:57à nos publics
00:50:58portez-vous bien
00:50:59et soyez vigilants.
00:51:00C'est ça
00:51:01notre devise.
00:51:02– Merci à vous
00:51:03monsieur.
00:51:04Quant à nous,
00:51:05vous pouvez tout de suite
00:51:06retrouver
00:51:07la chronique financière
00:51:08de Philippe Béchade
00:51:09et on se retrouve
00:51:10la semaine prochaine.
00:51:11A bientôt.
00:51:12– Au revoir.
00:51:13– Au revoir.
00:51:14– A la semaine prochaine.
00:51:15A bientôt.
00:51:16Salut.
00:51:17– Sous-titrage Société Radio-Canada
00:51:19–
00:51:21Générique
00:51:23– Générique
00:51:25– Générique
00:51:27– Générique
00:51:29– Générique
00:51:31– Générique
00:51:33– Générique
00:51:35– Générique
00:51:37– Bonjour et bienvenue
00:51:38pour ce rendez-vous hebdomadaire
00:51:40de décryptage
00:51:42de l'actualité économique
00:51:44et géopolitique
00:51:46en mode affranchi.
00:51:47Je salue tous les abonnés
00:51:49de TV Liberté
00:51:51pour cet épisode
00:51:52que je vais intituler
00:51:54« Un mauvais film
00:51:57mais avec un très gros budget »
00:52:00Bonjour le navet.
00:52:02Alors,
00:52:04puisque nous faisons du décryptage
00:52:06économique et géopolitique,
00:52:08on va commencer par l'ordre inverse
00:52:10aujourd'hui avec le géopolitique
00:52:13et ce mauvais film,
00:52:16ce mauvais scénario
00:52:18d'escalade du conflit
00:52:21entre l'Ukraine et la Russie
00:52:23avec cette autorisation fantôme
00:52:27de bombarder le sol russe
00:52:31avec des missiles
00:52:33procurés par l'OTAN,
00:52:35fabriqués soit par
00:52:38Lockheed Martin,
00:52:40soit par BAE Systems
00:52:42en Angleterre,
00:52:44le tout avec un guidage
00:52:46satellitaire américain
00:52:49ou britannique,
00:52:51ce qui signifie en fait
00:52:52que c'est vraiment l'OTAN
00:52:53qui bombarde la Russie
00:52:54et crée donc ainsi
00:52:56les conditions d'une
00:52:57Troisième Guerre mondiale.
00:52:59Bon, je vous avouerai que
00:53:02je n'y ai pas vraiment cru,
00:53:04mais j'ai peut-être une vision
00:53:06déformée par l'économie
00:53:08et les marchés,
00:53:10des marchés qui ne se sont jamais
00:53:12inquiétés de l'escalade.
00:53:14Bon, il faut dire que les marchés,
00:53:16souvent ça se résume
00:53:18aux plus gros actionnaires
00:53:20de la planète, BlackRock,
00:53:22en deuxième position on retrouve
00:53:24Vanguard, on retrouve
00:53:26State Street, Fidelity,
00:53:28des grandes banques américaines
00:53:30comme JPMorgan ou européennes,
00:53:32comme une BNP,
00:53:35une Intesa, San Paolo,
00:53:38sans parler des fonds souverains
00:53:41norvégiens, saoudiens,
00:53:43qataris, singapouriens.
00:53:45Bon, ces gens-là, en général,
00:53:48sont bien informés,
00:53:50beaucoup mieux que nous ne le sommes
00:53:53au travers des médias subventionnés.
00:53:56Et si Wall Street n'a pas tremblé,
00:53:59si l'Europe a fait comme si de rien n'était,
00:54:03c'est que donc on peut considérer
00:54:06que tout ça s'est un petit peu
00:54:09peut-être préparé à l'avance,
00:54:12où chacun s'engage à ne pas faire
00:54:15de bêtises, ce qui suppose que
00:54:18Vladimir Poutine, M. Lavrov
00:54:21sont effectivement dans la boucle,
00:54:23et que tout le monde est d'accord
00:54:25pour ne pas déclencher un apocalypse nucléaire.
00:54:29Mais bon, est-on absolument certains
00:54:32qu'il n'y a pas un des acteurs
00:54:35qui va faire du zèle
00:54:37ou qui va faire son colonel course,
00:54:39comme dans Apocalypse Now ?
00:54:42Voilà, les marchés semblent à peu près rassurés.
00:54:45Mais nous, nous ne sommes pas rassurés
00:54:48au sujet des marchés et de l'économie,
00:54:51avec une dette américaine
00:54:53qui a franchi le cap des 36 000 milliards de dollars,
00:54:564 mois et demi après avoir franchi
00:54:59celle des 35 000 milliards,
00:55:01ce qui survenait 7 mois
00:55:04après le franchissement
00:55:06des 34 000 milliards,
00:55:08et 9 mois après les 33 000 milliards.
00:55:11En réalité, en l'espace de 3 ans et demi,
00:55:14la dette américaine s'est creusée
00:55:17de plus de 3 000 milliards,
00:55:20et à ce train-là,
00:55:22on sera peut-être à 37 000 milliards
00:55:25au mois de février prochain,
00:55:27c'est-à-dire un mois après
00:55:29la prise de fonction de Donald Trump.
00:55:32Si ça, c'est pas une bombe
00:55:35à retardement économique
00:55:37qui risque de lui exploser
00:55:39entre les pattes,
00:55:41oui, parce que 37 000 milliards
00:55:44à refinancer,
00:55:46au niveau actuel moyen
00:55:49des taux d'intérêt aux États-Unis,
00:55:51c'est 1 300 milliards
00:55:53de services de la dette.
00:55:55C'est le plus gros budget
00:55:58de tout confondu aux États-Unis.
00:56:011 300 milliards,
00:56:04c'est plus que l'ajout de PIB
00:56:07chaque année, avec une croissance
00:56:09à 2,5 %.
00:56:11Autrement dit,
00:56:13les États-Unis sont
00:56:15techniquement en récession,
00:56:17puisqu'ils doivent plus
00:56:19d'intérêt de la dette
00:56:21qu'ils ne rajoutent de PIB.
00:56:23C'est aussi simple que ça.
00:56:25Et alors ça, oui, effectivement,
00:56:27c'est vraiment la très, très grosse bombe
00:56:30qui risque d'éclater aux États-Unis
00:56:32et qui posera peut-être
00:56:34le même genre de problème
00:56:36que celui qui s'oppose
00:56:38au gouvernement français
00:56:40avec ses 100 milliards
00:56:42de dettes imprévues,
00:56:44ce qui paraît presque des pièces jaunes
00:56:46en regard du niveau
00:56:48de la dette américaine.
00:56:50Alors combler la dette française,
00:56:52vous avez vu que les discussions
00:56:54dans les commissions visant
00:56:56le projet de budget
00:56:582025, le fameux
00:57:00PLF,
00:57:02c'est le concours
00:57:04lépine des
00:57:06impôts, taxes,
00:57:08contributions
00:57:10exceptionnelles, contributions citoyennes
00:57:12pour remplacer
00:57:14la taxe
00:57:16d'habitation.
00:57:18Et je passe sur
00:57:20les déremboursements de médicaments,
00:57:22la désintoxication des retraites,
00:57:24pour venir donc
00:57:26à cette nouvelle proposition,
00:57:28c'est que désormais, on ne rase
00:57:30pas gratis, non, on va travailler
00:57:32gratis 7 heures.
00:57:34Oui, vous voyez à peu près
00:57:36où on veut en venir.
00:57:387 heures, c'est une journée
00:57:40de travail offerte,
00:57:42puisque la proposition de supprimer
00:57:44un jour férié n'a pas l'air
00:57:46de marcher.
00:57:48Alors ce qui est quand même
00:57:50assez
00:57:52lunaire ou vertigineux,
00:57:54c'est que
00:57:567 heures de travail
00:57:58offertes au taux actuel
00:58:00du SMIC,
00:58:02c'est comme si on offrait
00:58:04aux alentours
00:58:06de 120 euros.
00:58:08Et dans le même temps,
00:58:10ceux qui viennent d'approuver
00:58:12ces 7 heures
00:58:14offertes, travaillées pour
00:58:16rien, c'est les sénateurs.
00:58:18Les mêmes qui viennent de
00:58:20augmenter de 700 euros
00:58:22par mois. Ce qui,
00:58:24au taux horaire
00:58:26d'un salarié au SMIC,
00:58:28représente
00:58:30tout de même la bagatelle
00:58:32de plus
00:58:34de
00:58:3650 heures de travail.
00:58:38Alors là,
00:58:40je ne sais pas si à un
00:58:42moment, le
00:58:44citoyen se réveille,
00:58:46mais on n'est peut-être pas loin
00:58:48là aussi, d'une bombe
00:58:50sociale qui
00:58:52pourrait exploser de façon
00:58:54connexe avec les manifestations
00:58:56d'agriculteurs, dont le
00:58:58gouvernement s'est effectivement
00:59:00bien moqué. Voilà,
00:59:02donc tout ça, ça fait vraiment un
00:59:04mauvais film avec de gros
00:59:06budgets. Et puis je termine sur
00:59:08cette anecdote qui va vous
00:59:10donner la mesure
00:59:12du délire dans lequel on évolue
00:59:14actuellement. Une œuvre
00:59:16d'art, c'est-à-dire une banane
00:59:18collée sur un mur avec un
00:59:20bout de scotch gris
00:59:22a été
00:59:24vendue aux enchères
00:59:26pour 6,2 millions de dollars.
00:59:28Vous rajoutez les frais
00:59:30du commissaire Prizeur, vous êtes à peu
00:59:32près à 6,5 millions
00:59:34de dollars pour une
00:59:36banane scotchée.
00:59:38Oui, j'avoue que moi aussi je suis un peu
00:59:40scotché. Nous avons
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01:00:06mesures, des initiatives
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