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00:00Très heureux de recevoir celui qui a été mon producteur sur scène, mon ami Claude Fournier, mon chéri, comment vas-tu ?
00:07Bonsoir, ça va et toi, moi quand je viens là ?
00:09Quel bonheur de te voir mon Claude, ça a été mon producteur quand j'ai fait un spectacle à One Man Show, c'était mon producteur.
00:14Sacré spectacle !
00:15Ça me fait plaisir parce que tu as perdu beaucoup d'argent et tu ne m'en veux pas.
00:19Je me rattrape, je me rattrape.
00:21Merci mon chéri, t'as un amour, je l'adore mon Claude.
00:24En plus moi j'étais chiant parce que moi je ne sortais pas le soir tout ça.
00:28Oui c'est pas grave, on profitait de toi.
00:31C'est vrai que je ne les voyais jamais, ils étaient tout le temps dans ma chambre.
00:34Nous après le spectacle on allait faire notre travail.
00:36Moi j'allais dans ma chambre jouer à la Playstation donc forcément, c'est vrai que je ne les voyais pas beaucoup.
00:41Merci en tout cas mon Claude d'être là.
00:43Il y avait Stéphane Gâteau et Jérôme Revond.
00:44Exactement, que j'embrasse fort mes deux chéris.
00:46Omer est avec nous aussi, neveu d'une des victimes de l'affaire Pierre Palmade.
00:52Merci Omer, vous étiez venu nous voir il y a très longtemps.
00:54Je suis très content de vous revoir en tout cas.
00:56Merci Omer, merci d'être là.
00:58Vous étiez venu nous voir juste après l'accident sur le plateau de Touche pas à mon poste et merci d'être avec nous.
01:03Alors ça y est, le verdict est tombé.
01:05J'ai le verre d'aise de l'affaire Palmade si vous nous rejoignez ce soir.
01:09On en a énormément parlé mais on va bien vous expliquer les choses et vous dire ce qui va se passer.
01:13Pierre Palmade a été condamné donc mercredi à Melun à 5 ans de prison dont 2 fermes.
01:17Alors après il y a 2 termes qu'on peut expliciter.
01:20D'abord il y a un mandat de dépôt différé, ça veut dire qu'il ne va pas en prison tout de suite.
01:23Comme il habite à Bordeaux, il va aller à Bordeaux.
01:25Le procureur de Bordeaux va le convoquer très rapidement dans quelques semaines et lui dire
01:29voilà vous allez faire votre peine parce qu'il va faire la peine.
01:32On va trouver un établissement pénitentiaire et une date.
01:35Mais ce n'est pas dans un an, c'est dans les 5 mois qu'il va faire cette peine.
01:38Et deuxième chose c'est l'exécution provisoire.
01:41Ça veut dire que qu'il fasse appel ou non, il ira en prison.
01:45La peine est exécutoire, voilà.
01:47Ensuite il a été condamné à 3000 euros d'indemnisation pour chaque parti civil.
01:52Permis de conduire annulé 5 ans.
01:54Il ne peut pas le repasser.
01:55Obligation de soins et il a un sursis au-dessus de la tête.
01:59Si dans les 3 ans qu'il est avec sursis, il commet une nouvelle infraction,
02:02il va en prison pour 3 ans, voilà.
02:04Donc c'est une condamnation qui est assez lourde.
02:07La prison ferme c'est assez lourde.
02:09Honnêtement on n'attendait pas une condamnation si lourde.
02:12C'est conforme aux réquisitions mais c'est une condamnation assez lourde.
02:15– Donc vous dites que Pierre Falmat peut dormir en prison ?
02:18– Dans les 5 mois, il ira en prison dans un établissement pénitentiaire
02:22décidé avec le procureur de Bordeaux pour ne pas être loin de chez lui
02:25puisqu'il réside maintenant dans la région bordelaise.
02:28Mais très vraisemblablement, j'allais même dire quasi certainement,
02:32il ira en prison, il fera ses 2 ans ferme.
02:34La peine n'est pas aménageable et…
02:36– Ah oui, à vous ?
02:37– Il n'a pas de vaccine ?
02:38– Non, pas de vaccine.
02:39– Mais exécution provisoire, il n'y a plus de débat, il y va.
02:41Exécution provisoire, il y va.
02:43– Ce qui est intéressant c'est qu'il fasse appel ou pas.
02:45C'est-à-dire que même s'il fait appel, il ira quand même en prison
02:48et si après l'appel, il venait à infirmer ce qui a été dit en première instance,
02:53de toute façon, il aura quand même fait ses peines de preuve.
02:55– Oui, alors il y a juste une issue, si je puis dire, possible,
02:59c'est que s'il est soumis à une obligation de soins,
03:02si les médecins le soumettent à des soins rigoureux maintenant,
03:05disent qu'il a vraiment besoin de continuer son protocole de soins,
03:08ça peut se substituer à la mise en détention.
03:12Voilà, il peut y avoir une discussion là-dessus,
03:14mais c'est un pourcentage assez faible.
03:16Normalement, il ira pour deux ans en prison, tel que l'a décidé le juge.
03:20– En revanche, il y a quand même les remises de peine.
03:22– Oui, deux ans, il ne fera pas deux ans.
03:23– En fonction de ses comportements, il y aura des remises de peine,
03:25il ne fera pas deux ans.
03:26– Il va y aller six mois.
03:27– Il va y aller six mois en prison, ou huit mois, je pense qu'il a raison,
03:30ça sera plus huit mois.
03:31C'est vrai que Pierre Palmate risque de passer huit mois en prison.
03:35Juste très vite, est-ce que vous trouvez que la sanction est sévère
03:39ou la sanction est juste ?
03:40Avant d'en parler, bien entendu, avec Homer, le neveu d'une des victimes,
03:43et Claude Fournier, le producteur historique de Pierre Palmate,
03:45vous pensez ?
03:46– Lourde mais juste.
03:47Il risque qu'à 14 ans, c'est lourd, on n'attendait pas ça,
03:50mais qu'il retourne en prison, le procureur, les juges ont voulu lui signifier
03:54qu'il fallait qu'il aille exécuter sa peine.
03:56– Polska ?
03:57– Moi, je trouve ça ridicule, il devrait prendre minimum dix ans pour moi,
04:00parce qu'il a fait la brise à une famille,
04:01et s'il ne va que six mois, c'est une honte.
04:03– Huit mois au minimum.
04:04– Même huit mois, c'est une honte.
04:06– Laurent ?
04:07– Je trouve que c'est hyper compliqué de paraitre ça en vrai,
04:10parce que tout le monde a un avis sur le sujet.
04:12Hier soir, quand j'ai entendu ça, j'ai dit, je trouve ça assez léger,
04:15en sachant qu'il n'allait faire que huit mois ou neuf mois de taule,
04:18et qu'au final, tu as envie de dire, le mec, il a quand même bien, bien, bien déconné,
04:22et je me demande si la prison ne lui ferait pas un peu du bien.
04:25Et à la fois, tout le monde me dit, ma femme est avocate,
04:27elle me dit, ouais, mais ce n'est pas ça le droit, c'est une sanction très lourde,
04:30par rapport au délit routier.
04:31– Tout ce que je peux vous dire.
04:32Juste par rapport au délit routier, ce que me disent certains avocats,
04:36même énormément d'avocats, Laurent, j'en ai eu énormément,
04:40ils me disent que par rapport au délit routier, c'est extrêmement sévère.
04:44C'est extrêmement sévère, c'est très rare que sur des délits routiers,
04:48il y ait de la prison ferme, c'est extrêmement rare.
04:52– 8,9% en 2021, 867 délits routiers du style de Pierre,
04:58il y a eu 8,9% de gens incarcérés, pour 2 à 3 mois,
05:03et tous ceux qui ont fait appel ne sont pas partis immédiatement.
05:07– Exactement.
05:08– Donc ils payent aussi Palmad.
05:10– C'est sûr, et puis ils payent l'emballement médiatique,
05:13on ne va pas se mentir, il y a eu un procès médiatique
05:16avant d'avoir un vrai procès, et c'est vrai qu'ils le payent.
05:19Après, on va voir ce qu'en pense Somer, qui est le neveu de l'une des victimes
05:23sur l'affaire Palmad, il va nous dire ce qu'il en pense dans un instant.
05:25Mais moi je voudrais savoir, pour vous, sachez-le,
05:30que vous ayez les éléments sur des délits routiers,
05:33combien j'ai eu d'auditeurs, combien j'ai eu de cas ici,
05:38sur le plateau de TPMP ou autre, où les gens me disaient,
05:41sur des délits routiers, il n'y a pratiquement jamais de prison ferme,
05:45et dans tous les cas que j'ai vus avant, il n'y en avait pas eu, on est d'accord.
05:48– Vous avez entièrement raison, c'est pour ça que je dis,
05:51c'est lourd au sens où c'est rare, c'est très rare une condamnation
05:54de prison ferme.
05:55– En fait, on aurait aimé que les autres aient aussi…
05:57– Exactement, c'est ça.
05:58– En fait, ce qu'on est en train de dire, c'est que les autres,
06:00il y en a plein qui s'en sont sortis, alors qu'ils devaient avoir de la prison ferme.
06:03– Maintenant, ça fasse jurisprudence, c'est bonne du ferme.
06:06– Ce n'est pas que Palmad.
06:07– Exactement.
06:08– C'est peut-être un signal pour dire à partir de maintenant…
06:10– Non, je ne pense pas que c'est un signal, je pense que c'est juste
06:13contre Pierre Palmad.
06:14– Ce qui est vraiment étonnant, c'est l'exécution provisoire,
06:17parce qu'il aille en prison après l'appel, c'est déjà rare,
06:20mais là, c'est l'exécution provisoire, c'est d'aller en prison avant même l'appel.
06:23C'est comme Marine Le Pen, d'être rendue inéligible avant même l'appel.
06:26C'est vrai que là, on met le focus sur l'exécution provisoire
06:29avec ces deux procès Le Pen-Palmad, et c'est extrêmement rare.
06:32Donc, il y a une question qui est soulevée,
06:34est-ce que l'exécution provisoire, elle est pour tout le monde
06:36ou elle est pour ceux qui sont connus ?
06:37C'est ça la question qui est soulevée.
06:39– Sauf qu'il y a un débat depuis très longtemps sur la question
06:43de la requalification des délits routiers, surtout lorsque
06:47il y a cette circonstance aggravante d'avoir pris des substances,
06:51soit de l'alcool, soit sous drogue.
06:53Donc, il y a certains magistrats, il y a certains qui pensent
06:57qu'il faille revoir la loi, parce que quand vous prenez le volant
07:01sous alcool ou sous drogue, ça veut dire que,
07:04je vous parle en termes de droit.
07:06– Oui, mais là, dites votre sentiment sur Pierre Palmad.
07:09– Sur Pierre Palmad en tant que…
07:10– C'est sévère ou pas ?
07:11– Moi, je suis très partagé, parce qu'encore une fois,
07:14il faut qu'on ait d'abord une pensée pour les victimes.
07:18Et en même temps, lui-même est victime aussi de son propre comportement.
07:22Et c'est là où c'est un peu compliqué d'avoir une position tranchée là-dessus.
07:26J'avoue qu'en termes d'humanité, j'ai beaucoup de mal
07:30pour les gens qui ont perdu un des leurs.
07:33Et dans le même temps, j'ai mal aussi pour lui,
07:35parce qu'il a gâché sa vie.
07:36– Et puis moi, j'ai un peu aussi du mal avec victime de son comportement.
07:39Pardon, mais la drogue, c'est aussi une maladie, tout ce débat-là, etc.
07:43Il y a un député qui s'est fait choper dans le métro il y a un mois et demi là.
07:46– Bien sûr.
07:47– A ramasser des trucs.
07:48Il y a Sandrine Rousseau qui a dit,
07:50ouais, c'est quand même quelqu'un qui est malade et qui a une addiction.
07:52– Non, non, non.
07:53– C'est ce qu'elle a dit.
07:54– Je suis d'accord avec vous, Laurent.
07:55– Elle n'aurait jamais fait cette peur à Palmad.
07:57– Non, non, mais je suis complètement d'accord avec vous, Laurent.
07:59À un moment, il faut arrêter.
08:00C'est comme les mecs, on a eu ici un Thomas Guénolé qui nous dit,
08:03oui, mais attention, les mecs qui prennent de la drogue, ils sont malades.
08:05Non, non.
08:07C'est en danger la vie des autres, surtout aussi.
08:10Donc les mecs, moi, je suis désolé.
08:11Un mec qui est malade pour moi, c'est un mec qui se réveille un matin
08:14et qui se retrouve avec un…
08:15– Qui n'a pas voulu.
08:16– Il n'a pas choisi.
08:17Voilà, exactement.
08:18Donc là, je suis désolé.
08:19Là, je ne suis pas d'accord.
08:20– Et d'ailleurs, Cyril, en matière de justice, c'est une circonstance aggravante.
08:23– Claude Fournier, producteur historique de Pierre Palmad,
08:26vous avez une relation très forte avec Pierre.
08:28– À l'époque, au moment où on a lancé sa carrière, oui.
08:32Très, très proche.
08:33– Vous avez réagi à la note de la condamnation de Pierre Palmad.
08:36– Je vais dire le mot partagé, mais en même temps, pour moi,
08:39ce n'est pas assez sévère.
08:40– Ah oui ?
08:41– Attends, attends.
08:42Ce n'est pas assez sévère parce que je trouve que la justice,
08:45dans plein de domaines, n'est pas assez sévère.
08:47Vous en parlez assez sur ce plateau, tous les jours.
08:50– Oui.
08:51– Ça étant dit, moi, je voudrais que ça soit plus sévère pour plein de choses.
08:55– Bien sûr.
08:56– Mais ceci étant dit, puisque j'ai fait des recherches,
08:59le fait qu'il soit le seul, dans tous les cas,
09:02j'ai regardé, près de 3000 en 3 ans, à aller en prison,
09:07malgré l'appel qu'ils pourraient faire.
09:09– L'exécution provisoire.
09:10– L'exécution provisoire.
09:11Je trouve ça dégueulasse.
09:13Il doit être traité comme tout le monde.
09:17Sinon, si la loi était faite autrement, je serais pour une loi plus ferme.
09:23– La loi, elle est ferme, puisque moi, ce que je dis,
09:26c'est un peu comme tous les Français, je pense.
09:28On nous dit qu'il risque 14 ans de prison.
09:30Et on nous annonce qu'il a 5 ans, dont seulement 2 ans fermes,
09:33et qu'avec les remises de peine, il fera 8 mois.
09:35On est en droit, évidemment, de se demander,
09:37entre ces 8 mois et ces 14 ans, qu'est-ce qu'il y a au milieu ?
09:41Par contre, là où c'est faux, ce serait de dire qu'il s'en est bien tiré,
09:45parce qu'effectivement, je pense que les juges en ont fait un exemple, carrément.
09:48– Exactement, parce que ce qu'on dit, en fait,
09:50c'est comparé aux autres délits routiers, c'est sévère.
09:53Voilà, c'est ce qu'on dit.
09:55Est-ce que vous avez eu des nouvelles depuis ?
09:57– Non, j'ai un petit peu échangé avec sa maman, il y a quelques jours,
10:00après l'émission de la semaine dernière.
10:03Et puis, je vais en profiter, puisqu'Homère est là,
10:06pour redire ce que j'ai dit la semaine dernière sur ce plateau.
10:09Moi, la première chose qui me touche, c'est le sort qui est réservé à votre famille,
10:14et la douleur que vous avez.
10:16Parce que pour moi, le vrai problème, c'est ça, d'abord.
10:20Et ensuite, j'allais dire, c'est Palmad.
10:22Mais pour moi, ce n'est pas une douleur, Palmad.
10:25Il doit payer et répondre de ses actes, et je suis sûr,
10:28et je crois que plusieurs personnes l'ont dit autour de lui,
10:31qu'il sait qu'il a commis l'irréparable.
10:35Il le sait, et il doit en souffrir.
10:38Je connais quand même assez l'oiseau pour savoir,
10:40surtout maintenant, s'il est sevré,
10:43en tout cas, s'il a commencé un vrai sevrage,
10:46toute la tête revient normale.
10:48– Alors, Homère, vous êtes le neveu de l'une des victimes de l'affaire Palmad.
10:52Déjà, on voudrait vous demander,
10:55comment vont votre oncle et votre cousin ?
10:58– Ils ne vont pas changer.
11:00Toujours dans le même état, on va dire.
11:02– Quoi, vraiment ?
11:03– Devrim, il a un peu, on va dire, évolué.
11:05– D'accord.
11:06– Il arrive à aller à l'école.
11:07– D'accord.
11:08– Il va peut-être sauter de classe.
11:09– Ah oui.
11:10– Il a redoublé, mais il va peut-être sauter.
11:11– D'accord.
11:12– Et mon oncle, toujours pareil, avec sa béquille et ses attelles.
11:16– On l'a vu au tribunal avec sa béquille,
11:18donc sa vie, elle a été brisée ?
11:21– Brisée, c'est ça.
11:22– Oui.
11:23– Détruite.
11:24– Détruite.
11:25Vous avez assisté au procès ?
11:26– Oui, j'étais là-bas hier.
11:27– Qu'est-ce que vous en avez pensé, justement,
11:29de ce qu'a dit Pierre Palmad, qui s'est excusé, etc.
11:32Est-ce que ces excuses, est-ce qu'elles vous ont touché ou pas du tout ?
11:35– Non, pas du tout.
11:36C'est les actes qu'il a commis, il doit assumer.
11:39– Oui.
11:40– Il a commis ses actes, il doit assumer.
11:41– Vous n'avez eu aucune peine, aucune compassion pour Pierre Palmad ?
11:44– Pas du tout.
11:45– Pas du tout.
11:46– Vous l'avez trouvé sincère, vous, vous l'étiez en face,
11:48vous l'avez trouvé sincère quand il a dit, avec la voix un peu cassée, etc. ?
11:52Honnêtement.
11:53– Un peu, pas trop.
11:55– Pas trop ?
11:56– Non.
11:57– Mais en fait, vous n'arrivez pas à lui pardonner ?
12:00– Non, pas du tout.
12:01– Il pardonnerait ?
12:02– Je l'ai fait, il était responsable de ses actes.
12:04– Aujourd'hui, votre famille, on le sait, c'est vrai qu'ils ne s'en sont pas remis ?
12:09– Non, pas encore.
12:11– Est-ce que vous êtes satisfait de la condamnation de Pierre Palmad
12:15ou est-ce que vous trouvez que, selon vous, c'est trop clément ou trop sévère ?
12:19– C'est trop clément pour lui.
12:21– Trop clément, oui, vraiment.
12:22– Je comprends que les autres aussi ont fait les mêmes actes.
12:24– Alors justement, nous, ce qu'on était en train de dire tout à l'heure,
12:26Omer, on disait qu'il faudrait la même sévérité pour tout le monde,
12:29même voire plus de sévérité dans ces cas-là.
12:31– Absolument.
12:32– On a vu plein de cas où il y a des gens qui ont commis des routiers…
12:36– Dont des militaires civistes.
12:37– Exactement.
12:38– Qui ne vont jamais en prison.
12:39– Qui ne vont pas en prison.
12:40Donc on aimerait vraiment que ce soit plus sévère pour tout le monde.
12:42C'est inadmissible.
12:43Mais vous, vous trouvez que c'est plutôt clément ?
12:46– C'est assez clément pour lui.
12:48C'est peut-être un déclic pour lui, pour changer sa vie,
12:50pour se faire soigner, pour changer de vie, on va dire.
12:53Mais ce n'était pas assez sévère pour lui.
12:55– Il va passer peut-être 8 mois en prison, minimum.
12:59Vous trouvez que ce n'est pas assez ?
13:01– Je ne pense pas que ça va lui suffire.
13:03– Pourquoi ? Vous dites, vous, votre famille est brisée,
13:06et lui, 8 mois, il va pouvoir repartir et…
13:08– Repartir comme avant.
13:10– C'est ça, donc vous, ce n'est pas…
13:12– Non, il faut du temps pour nous.
13:14Pour mon oncle, pour son réétablissement, pour son enfant aussi.
13:18– Ils y pensent tous les jours, à cette affaire ?
13:20– Le petit, oui.
13:21– Oui.
13:22– Les rhumes, lui, il a toujours des séquelles.
13:24– Bien sûr.
13:25– Il fait des crises, etc. encore.
13:27Du coup, ça le rappelle tous les jours.
13:29Et mon oncle, vous allez voir son état quand il marche
13:33ou il essaie de faire des gestes, il se souvient toujours.
13:37Vous auriez voulu qu'il ait quelle peine, vous ?
13:40Minimum.
13:41– La peine maximale ?
13:42– 14 ans.
13:43C'est ce qui était requis.
13:45– 14 ans, mais…
13:46– C'était le risque maximum.
13:48– Le risque, c'était mal.
13:5014 ans, c'était la peine maximale.
13:52Donc 14 ans.
13:53– Oui.
13:54– 14 ans, pour vous, c'était juste ?
13:55– C'était juste.
13:56– Donc là, vous êtes déçu ?
13:58– Un peu.
13:59– Votre oncle, il était satisfait de la condamnation ou il est déçu ?
14:03– Il était comme moi.
14:05Il pensait que c'était assez clément pour lui.
14:07– Toute la famille, quand vous vous êtes retrouvés après,
14:09vous vous êtes dit c'est pas assez sévère ?
14:12– Même si on pense ça, on peut rien changer.
14:15Ça a déjà été mis.
14:17– Est-ce que vous auriez aimé que l'humoriste soit condamné
14:20pour homicide involontaire ?
14:21Parce qu'il a dit qu'il ne voulait pas être jugé pour homicide involontaire.
14:24Est-ce que vous auriez aimé ?
14:25– Non, pas du tout.
14:26Son acte a vraiment tué un enfant qui était sur le point de naître
14:30et lui doit se rendre compte de la vie qu'il a enlevée.
14:34Les deux familles qu'il a détruites.
14:37– Alors, votre tante, elle a eu un enfant.
14:41– Ça.
14:42– Exactement, maintenant un nouvel enfant.
14:44Et elle dit que même avec son nouvel enfant, elle a énormément de mal
14:47parce qu'elle pense toujours à…
14:49– Au premier.
14:50– Exactement, cette petite fille.
14:51Parce qu'elle a eu une petite fille.
14:53Elle a perdu une petite fille, elle a eu une autre petite fille.
14:55Et elle n'arrive pas à s'enlever de la tête.
14:58– Non, c'est un choc dans sa tête.
15:00Ça va rester à vie.
15:01C'est le tout premier enfant.
15:03– Quand vous avez vu Pierre Palmadier, est-ce qu'à un moment,
15:06un membre de votre famille, vous vous êtes dit
15:09franchement, ce n'est pas de sa faute, il est malade, comme on peut entendre ici ?
15:13– Non, il n'est pas malade.
15:14– Voilà.
15:15– Il n'est pas malade.
15:16Il est responsable de ses actes.
15:17Il a pris sa drogue, il a pris la route.
15:19Il était responsable.
15:20– D'accord.
15:21– Ce n'est pas un truc…
15:22On ne peut pas dire qu'il est malade.
15:24Ceux qui se droguent, ils ne sont pas malades.
15:26Ils le font de leur plein gré.
15:28– Qu'est-ce que votre famille a dit de ses excuses, de son…
15:31Mais à coup de pas devant vous tous.
15:33Vous vous êtes dit quoi après, ensuite, ensemble ?
15:35– Il n'y a rien qui a changé.
15:37Ça ne change ni l'état de mon oncle, ni l'état de son fils.
15:40Des excuses dans le vent, on va dire.
15:42– Oui, pour vous, c'est des excuses dans le vent ?
15:44– C'est ça.
15:45– Gilles ?
15:46– Vous espériez quand même qu'il s'excuse, parce que c'est vrai qu'à un moment,
15:48il a demandé l'autorisation de s'adresser à votre famille aux victimes
15:51et de leur dire, puis-je leur demander pardon ?
15:53Il a demandé pardon.
15:54Et c'est vrai que dans votre famille, il y a eu un nom.
15:56Un nom du visage d'une des victimes.
15:59– C'est ça.
16:00Vous ne pouvez pas lui pardonner, même quand il le demande.
16:03– Même s'il le demande, on ne peut pas.
16:05Ce n'est pas un acte qui va guérir très bientôt.
16:10Là, il a vraiment détruit toute une vie.
16:13– Vous, vous l'estimez responsable de la mort du fœtus.
16:18– C'est ça.
16:19– C'est ça.
16:20Pour vous, il a brisé cette vie-là.
16:21– C'est ça.
16:22Il a rendu handicapé mon oncle.
16:23– L'état de son oncle et l'état de son cousin.
16:25– Il a rendu vraiment mal mon petit cousin.
16:27Il a tué un enfant.
16:30– Claude Fourny, comme je l'ai dit,
16:32vous êtes le producteur historique de Pierre Palmat.
16:34Quand vous entendez ce que nous dit un des membres d'une famille de la victime,
16:43vous voyez qu'il n'y a aucune compassion, aucun pardon.
16:46Est-ce que vous le croyez ?
16:47– Je me mets à leur place.
16:48– Ah oui, bah oui.
16:49– Je me mets à leur place.
16:50– D'accord.
16:51– J'ai trouvé que votre avocat, par contre,
16:54lorsqu'il s'est exprimé à la sortie du tribunal,
16:57il n'était pas tout à fait sur la même longueur d'onde
17:00puisqu'il disait que le quantum de la peine,
17:02ce n'était pas sa priorité pour Pierre Palmat.
17:05– C'est le mot d'Adbatik.
17:06– Le mot d'Adbatik, c'est ça.
17:08Il disait qu'il était satisfait
17:10et que le quantum de la peine n'était pas sa priorité.
17:13– Il disait que peu importe la peine, ça ne réparera pas ce qui a été fait.
17:16– Exactement.
17:17C'est ce que dit, c'est exactement ce que vous dites.
17:19Et Gilles, tu disais quelque chose tout à l'heure,
17:23il risque de retourner en prison s'il ne fait pas autre chose.
17:27Indemniser les victimes.
17:29– S'il n'indemnise pas, s'il ne se soigne pas.
17:33– Et là, ça va être un vrai problème pour lui
17:35parce que, comme je l'ai dit la semaine dernière, il faut des recettes.
17:38– Bien sûr.
17:39– Comment il va faire ?
17:40– Je n'en sais rien pour l'instant.
17:42– Ça sera quelle somme ?
17:43– 3 000 chacun.
17:44– Pour le moment, c'est 3 000 chacun.
17:46– Ah non, mais là, tu parles…
17:47– On parle de centaines de milliers d'euros.
17:49– C'est l'indemnisation pour le moment des parties civiles.
17:52Après, il peut y avoir des demandes de réparation.
17:55Il serait fixé dans un autre cadre.
17:57– Si le gamin a accompagné toute sa vie…
17:59– Bien sûr, et l'oncle.
18:00– Pour des séquelles.
18:01– Bien sûr, bien sûr.
18:02– Et l'oncle qui a une quarantaine d'années,
18:03il doit être accompagné de 40 ans.
18:04– Bien sûr.
18:05– La facture, elle va être lourde.
18:06– Absolument.
18:07– Même si le fonds d'indemnité des victimes avance et s'ouvre,
18:10c'est l'État qui va se retourner.
18:13– Donc là, et s'il ne rembourse pas, il reste en prison ?
18:15– Alors, s'il n'indemnise pas les victimes,
18:17s'il ne se soigne pas et s'il commet la moindre infraction
18:20dans les trois ans, une fois qu'il sera sorti,
18:22il retourne en prison et les trois ans avec sursis,
18:25sautent et deviennent du ferme.
18:26– Le classique.
18:27– Voilà, c'est ce qu'a dit le juge hier.
18:30– Est-ce qu'il s'attendait à aller en prison, Pierre ?
18:32– D'après ce qu'on m'a dit, non.
18:34Il pensait avoir un bracelet.
18:36D'après ce que nous a dit Jean-Marie la semaine dernière,
18:38Jean-Marie Billard, il pensait avoir un bracelet.
18:42Ce qui est le cas de 90% des mêmes délits.
18:46– Exactement, oui.
18:47Vous pensez que la prison, elle peut faire du bien à Pierre ?
18:50Ou risque de tomber encore plus bas ?
18:55Ça, la question.
18:56– Il est fragile.
18:57On ne se drogue pas si on n'est pas fragile.
18:59– Est-ce que vous avez peur pour sa vie ?
19:01– Il est fragile.
19:03Je ne peux pas répondre à ça,
19:05mais je ne sais pas comment il va supporter…
19:07– L'incarcération.
19:09– Ce n'est pas le problème de sa mère et de sa famille.
19:12– Bien sûr, on peut en parler quand même.
19:13Si on parle de Pierre, ça va être pénible.
19:18J'espère qu'il sera encadré et surveillé.
19:23– C'est vrai qu'il n'a pas réagi.
19:25On l'a senti sonner.
19:27Il a été sonné, il a parlé un peu avec ses avocats.
19:30Il est sorti par la porte dérobée, mais il n'a pas réagi.
19:33On a eu l'impression, effectivement,
19:35qu'il ne s'attendait pas du tout à cette peine.
19:37– Homer, de savoir Pierre Palma dans prison, ça vous fait quoi ?
19:41– Ça ne change rien de notre vie.
19:43– C'est ça.
19:44– C'est la même chose.
19:45Qu'il soit en prison ou pas, ça ne change rien.
19:48– C'est une satisfaction pour vous ou même pas ?
19:51– Un peu, on va dire.
19:53Qu'il dure un peu la prison, qu'il voit ce que c'est,
19:57qu'il voit la vraie vie,
19:59qu'il reçoit un vrai déclic dans sa tête.
20:01– Et financièrement, votre famille est prise en charge par quelqu'un ?
20:07– Par mon père.
20:08– Pour tous les soins médicaux, les suivis, tout ça ?
20:11– L'avocat.
20:12– C'est l'assurance qui paye.
20:13– D'accord.
20:14– Mais tout ce qui est en dehors de l'assurance ou un truc du genre,
20:17c'est mon père et mon oncle.
20:18– Les aménagements d'appartements ou le matériel adapté,
20:23tout ça c'est à vos frais ?
20:24– C'est ça.
20:25– Ce n'est pas normal non plus.
20:26– C'est vrai que ça, la facture doit être assez lourde.
20:30– Ça coûte vite très cher.
20:31– Et vous, vous n'avez rien demandé.
20:33– Non, mais ça ne me pose pas de problème d'aider mon oncle,
20:35ça ce n'est pas un problème.
20:36– Bien sûr, c'est-à-dire que vous n'avez rien demandé,
20:38c'est tombé sur votre oncle, il n'a rien demandé,
20:40il était tranquillement en voiture et sa vie a basculé
20:42comme celle de votre tante et celle de votre cousin.