L’avocat Pierre-Henris Bovis a pointé du doigt le «mépris des droits de la défense» dans l’affaire opposant l’écrivain Boualem Sansal à l’Algérie après l’arrestation de ce dernier à Alger début novembre.
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00:00Ce qui est choquant dans cette affaire, c'est un, le mépris des droits de la défense, et mon confrère vient de le souligner,
00:09puisque aujourd'hui, Boilem Sansel serait présenté devant la justice algérienne pour incitation à la division du pays.
00:16Ce qui, si on veut faire un parallélisme, correspondrait, j'imagine, à l'atteinte à la sûreté de l'Etat.
00:22C'est comme ça que je l'entends, que je le comprends.
00:25Mais sans qu'on sache s'il aura un avocat commis d'office.
00:28Il est là le sujet, c'est que Boilem Sansel, a priori, on ne sait pas encore, mais actuellement, n'a pas d'avocat sur place,
00:34donc on ne sait pas s'il aura un avocat désigné d'office, comme on peut avoir en France un avocat commis d'office, payé à l'aide juridictionnelle.
00:40Donc ça pose la question, un, de la défense, un, de la liberté dans laquelle Boilem Sansel va pouvoir présenter ses arguments pour éviter aussi une condamnation,
00:50et après, dans quelle mesure, justement, la justice algérienne pourra condamner ou pas sur une base factuelle.
00:57Déjà sur du droit, et ensuite, après, sur des éléments concrets.
01:00Donc ça pose une vraie question sur, un, l'état de santé démocratique, si je puis parler ainsi,
01:07mais démocratique au sens, j'ai envie de dire, de justice, pas au sens politique, de l'Algérie,
01:12et ensuite sur la reconnaissance par l'Algérie de textes qui sont fondamentaux,
01:16et c'est la référence de mon confrère, sur les droits de la défense,
01:21le principe cardinal de pouvoir choisir son conseil, son avocat,
01:25et ensuite d'établir une stratégie de défense.