Le Gwoka est inscrit depuis le 26 novembre 2014 sur la liste du Patrimoine culturel immatériel de l'humanité, Gabriel Mugerin nous raconte les étapes de cette inscription au patrimoine.
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00:00Bonjour, je suis effectivement le Président de l'Association Reprise à la suite de l'indisponibilité
00:18de M. Cotelon, le Président fondateur, le Président historique et qui est aussi à
00:25l'origine du lit en âge qui a porté l'inscription du GroKa sur la liste représentative du patrimoine
00:31culturel immatériel de l'humanité le 26 novembre 2014. En fait cette inscription,
00:38le projet même, débute bien avant 2014. Il a commencé avec la convention de 2003 qui est
00:48vraiment l'élément essentiel à prendre en compte pour arriver à cet anniversaire,
00:53le dixième anniversaire. Lorsque la convention est signée et est présentée en 2003, M. Cotelon,
01:01le Président, trouve que ça valide beaucoup de choix qui ont été faits déjà avec l'action du
01:12festival de GroKa. Donc si on revient à la genèse, en 2003, il ne s'agit pas, c'est une validation
01:19en fait, une comment dire, une orientation qui valide les choix faits par M. Cotelon et par
01:29le CAS sur la valorisation du patrimoine culturel immatériel de Guadeloupe. En fait, cette convention
01:36montre que ce n'était pas rien, ce ne sont pas des petites choses, des amusements, il s'agit
01:40d'éléments fondamentaux, importants dans la vie d'une communauté. Donc il va commencer par faire
01:47connaître cette convention et ensuite on va réfléchir sur les enjeux d'une éventuelle
01:55inscription. Ensuite, dans un deuxième temps, après avoir bien fait comprendre les enjeux de
02:01cette convention, l'intérêt de cette convention pour la valorisation du patrimoine, il a commencé
02:08à faire réfléchir sur l'intérêt d'une inscription et l'intérêt d'une inscription du
02:14GroKa en particulier. Et à partir de là, on s'est attaché à faire comprendre à travers des débats,
02:22à travers des rencontres, à travers des séminaires, à travers des journées thématiques du festival de
02:29GroKa, comprendre les enjeux de cette inscription et tout l'intérêt pour le GroKa et pour la Guadeloupe.
02:38On arrive ainsi à une démarche qui va être sûre sur l'inscription pour ou contre. Et si vous
02:48saviez les débats que ça a créé, il y a eu d'un côté les partisans avec le lien-âge pour GroKa
02:55qui s'est constitué autour des reprises avec M. Cotelon et le collectif pour GroKa qui était
03:04un peu les opposants à l'inscription parce qu'ils avaient des arguments de manque de pertinence,
03:11de danger pour le GroKa. Et il y a eu une vraie discussion sur cette inscription. Et votre journal
03:21France Antille avait tiré « Chirage » pour Antoine GroKa. Et cette discussion-là nous a amenés à
03:30vraiment prendre en compte les craintes qui s'exprimaient à travers les critiques du
03:36collectif et à bien mesurer les implications et les conséquences de cette inscription parce
03:44qu'il s'agit à la fois pour les gens qui étaient pour comme pour les gens qui étaient contre d'un
03:49élément que nous aimions tous. Ce qui fait le lien, le dénominateur commun entre les opposants
03:57et les partisans de cette démarche d'inscription, c'était l'amour du GroKa. Et il fallait vraiment
04:03faire une démarche qui valorise cet élément auquel nous tenions, nous tenons tous. Voilà.
04:10Donc on arrive à un travail de militantisme sur le terrain allant à la rencontre des acteurs
04:18culturels, des acteurs institutionnels, des politiques. Vraiment un travail de terrain
04:25pour faire comprendre les démarches. Et on arrive à une pétition de soutien qui recueille plus de
04:333100 signatures et qui est une pétition qui est jointe au dossier et qui peut être consultée
04:39sur le site de l'UNESCO. Et à une sensibilisation des élus autour de cette démarche. Et 30 communes
04:46sur 32 vont prendre une délibération qui soutient la démarche de l'inscription. Voilà. Ensuite,
04:54il y avait certaines communes, il y avait aussi un engagement de soutenir financièrement cette
05:00démarche. Tout n'a pas été fait. Mais nous retenons surtout l'adhésion de 30 communes sur
05:0432 qui ont pris en conseil municipal une délibération qui soutient cette démarche
05:13d'inscription. Et pour revenir à l'élément, à la journée historique du 26 novembre, elle tombait
05:19en même temps que le congrès des maires. C'est pour ça qu'à cette journée-là, nous avions la
05:25présence de beaucoup d'élus qui ont assisté à ce moment historique de l'annonce de l'inscription.
05:33Et ce soutien à la fois populaire et institutionnel a vraiment montré, symbolisé l'adhésion de toute
05:45la communauté, une grande partie de la communauté à cette démarche d'inscription. Le GroKa est
05:51inscrit sous la forme GroKa, musique, chant et danse, élément représentatif de l'identité
05:59guadeloupéenne. Et c'est cette notion même d'identité guadeloupéenne qui nous semble
06:05fondamentale dans la démarche d'inscription et c'est cela que nous voulons rappeler. Il ne s'agit
06:10pas juste d'inscrire le GroKa, il s'agit derrière de mettre en oeuvre des mesures de
06:17sauvegarde qui sont inscrites au dossier à l'UNESCO. Au moment où nous nous engageons dans
06:27cette démarche, il ne s'agit pas de faire admettre aux Guadeloupéens que le GroKa est leur,
06:32que le GroKa est un élément de leur identité, c'est déjà fait. Donc il y a tout ce travail,
06:38je vous rappelle les obsèques de vélo, les moments où le GroKa a contribué à des causes
06:46militantes avec tout le travail du camp patriotique. Donc le GroKa est déjà un
06:53élément vraiment représentatif. Il s'agit de le faire comprendre, de l'inscrire dans un réseau
07:00international, de lui donner une reconnaissance, une visibilité à l'international parce qu'il est
07:07déjà reconnu par la communauté d'origine. Ce n'est pas l'UNESCO qui reconnaît le GroKa et qui
07:14va nous faire comprendre son importance, c'est cette importance-là qui nous a paru légitimer la
07:21démarche d'inscription. Donc quand M. Cotelon commence ce travail-là, il prend le soin de
07:29vraiment impliquer tous les acteurs et notamment les représentants du camp patriotique qui ont
07:37contribué à la sauvegarde du GroKa à travers toutes les actions militantes des années 70 et
07:46les décennies suivantes et qui ont compris qu'il ne s'agit pas d'enfermer un élément,
07:55de soumettre un élément à aucune instance internationale, mais bien de lui donner une
08:02force, une visibilité et une valorisation à l'échelle internationale. Donc cette inscription-là
08:09me semble un élément important dans l'expression d'une identité au sein d'une république qui se
08:18déclare, qui se veut à travers sa constitution, une et indivisible, c'est-à-dire marquer l'existence
08:25d'un élément représentatif d'une identité particulière à l'intérieur d'un ensemble plus
08:33grand, me semble un élément important. Il y a beaucoup à faire, il y a beaucoup à faire.
08:42Je me permets de vous présenter cet ouvrage qui est GroKa, On l'esprit, on t'y tient,
08:50on t'y mousse au patrimoine Guadeloupe pour l'humanité, en gros et maintenant. Les enjeux
08:56pour le territoire et les perspectives, c'est-à-dire que le lianage mené par M. Cotelon a
09:04toujours dit qu'il ne s'agit pas de la recherche d'un label, d'une certaine façon, juste d'inscrire
09:10une ligne sur une carte de visite et pour dire vraiment on est reconnu ou non. Il s'agit d'un
09:15travail qui met la valorisation du patrimoine culturel immatériel au centre des politiques
09:23publiques. C'est cette démarche-là qui vise à faire comprendre que ce ne sont pas des dépenses
09:31vraiment d'amusement, de divertissement, que la valorisation du patrimoine est un enjeu pour le
09:37territoire et qu'il y a des retombées économiques, sociales et faire comprendre l'importance de la
09:46transmission de ces éléments-là dans les programmes scolaires et aussi les activités,
09:53les métiers qui sont derrière cette valorisation du patrimoine immatériel. Pour les gens de ma
09:59génération et les gens de la génération de Félix Cotelon et un peu avant, on devait faire le choix
10:06entre un métier sérieux, souvent, et puis le patrimoine. C'était Bita Vienneg. Et souvent
10:15ces métiers du patrimoine n'étaient pas vus comme des filières à part entière. Pour faire ces choix,
10:23souvent c'était des actes individuels de rébellion, vraiment de choix personnel,
10:34mais qu'il n'y avait pas une valorisation de ce patrimoine comme étant une possibilité de
10:40métier comme les autres. En fait, on a vu que vélo, quand on dit vélo, c'était Vienneg en fait,
10:48mais c'est un pilier de cette transmission. Et il y en a beaucoup d'autres, mais qui ont fait
10:53le choix d'une rupture avec le projet conformiste de l'époque. Aujourd'hui, nous voulons faire
11:02sensibiliser les jeunes sur les métiers qu'il y a dans le patrimoine immatériel, qui sont des
11:07filières à part entière et des filières d'excellence. Parce qu'il y a la pratique de
11:14tel ou tel élément, mais il y a aussi des métiers derrière sur la valorisation de ces éléments-là.
11:20Et nous ne voulons pas être absents de ces registres où, quand on parle au niveau expert,
11:29au niveau universitaire, quand on parle de ces éléments que nous pratiquons,
11:33que ce soit les spécialistes étrangers qui en parlent. Nous voulons sensibiliser nos jeunes
11:39aux chances qu'ils ont de pouvoir vivre d'un patrimoine qui marque leur identité.
11:47Alors, lorsque nous travaillons aussi sur le GroKa, nous voulons sensibiliser à la diversité,
11:54à la richesse du patrimoine immatériel de Guadeloupe. Quand on regarde bien, il y a près
12:00d'une trentaine d'éléments si on doit les lister sur un tout petit territoire. Cette diversité
12:04reflète l'histoire, mais aussi est une chance pour élaborer une politique culturelle publique. Et
12:15c'est à ça que nous voulons sensibiliser les collectivités, les institutions. Et depuis
12:22l'inscription, ça a été justement un élément important de notre campagne. Si vous voulez dire,
12:29s'il n'y a pas de démarche d'argent, mais j'en prends avec le terme, on a assuré le service
12:34après-vente. En fait, on a fait l'inscription et maintenant, voilà, la question est maintenant. La
12:40question c'est de dire oui, il y a beaucoup, beaucoup à faire. Il y a aussi des actions à
12:47mener qui sont, par exemple, premièrement faire prendre en compte le nouveau statut patrimonial du
12:55gros cas. En fait, quand on inscrit un élément sur la liste représentative, ce n'est pas un
13:02élément qui est en danger, mais il acquiert un nouveau statut et qui doit changer le regard des
13:10acteurs publics. C'est-à-dire qu'il est au même niveau que le patrimoine naturel ou le patrimoine
13:18bâti. C'est-à-dire que lorsque vous mettez un euro pour, par exemple, rénover un fort,
13:23rénover une bâtisse qui a un caractère historique, c'est un engagement public avec
13:32des centaines de milliers d'euros, des millions d'euros. Le patrimoine immatériel doit faire
13:39bénéficier de la même attention. Nous voulons attirer l'attention sur l'égalité de statut
13:45entre les différents patrimoines et c'est ça l'objet principal de l'inscription. C'est inciter
13:50les acteurs à mettre autant pour la rénovation d'un fort que pour la valorisation du patrimoine
13:58culturel immatériel et vous constatez qu'on est loin de cet équilibre. C'est un élément important,
14:04c'est le nouveau statut du patrimoine immatériel. Ce n'est pas des petites choses comme ça,
14:08des amusements qu'on met sur un podium, non. C'est un champ économique qui doit faire l'objet
14:18de toute l'attention des acteurs publics et institutionnels. C'est un élément important
14:23pour lorsqu'on fait des éléments de valorisation, on peut s'appuyer sur un élément inscrit à
14:30l'UNESCO et ça a eu des conséquences directes sur à la fois la valorisation en interne en Guadeloupe
14:36mais aussi dans la région caraïbe, la sous-région caraïbe dont nous faisons partie. Ça a donné
14:43l'inscription des Yols en Martinique, ça a donné l'inscription de la montagne Pelée, ça a donné
14:50la démarche d'inscription des Touloulous en Guyane. C'est-à-dire qu'il y a tout un travail
14:55qui incite les gens à ce que les gens font là, ce n'est pas que de l'amusement. Derrière ça,
15:01il y a beaucoup de choses, une exploitation qui peut être à la fois commerciale mais aussi une
15:06action qui doit préserver, sauvegarder cet élément-là. Donc la retombée ça a été de faire
15:13comprendre, connaître la Convention et aussi faire comprendre l'importance du patrimoine
15:18immatériel. Et pour arriver à la transmission, justement que ça doit intégrer les programmes
15:28scolaires et ce travail ne doit plus être seulement fait par des associations ou alors
15:34certains enfants qui grandissent en Guadeloupe peuvent, si les parents n'en font pas le choix
15:39de les inscrire dans une association, peuvent commencer en maternelle à deux ans et demi,
15:45finir avec le bac sans jamais vivre cet élément-là au cours de la scolarité. Donc on voudrait que ça
15:52soit intégré au programme scolaire pour assurer la transmission. Autre élément important sur la
15:59transmission, c'est aussi le mot sauvegarde qui veut dire plein de choses et notamment inciter
16:06les gens à se méfier d'une fausse, entre guillemets, vitalité. Par exemple, si vous prenez
16:13le quadri, il y a beaucoup d'écoles de quadri, mais on enseigne principalement la danse qui a un
16:24regain d'intérêt chez les jeunes et qui vraiment sert le lien intergénérationnel. Ça c'est important
16:29mais il y a un danger, c'est la transmission de la musique. En fait, quand on danse, on apprend
16:39les quatre figures, mais on le fait souvent sous des cd et tout ce qui est siac, accordéon,
16:48tambour d'y basse, les éléments de la musique vivante, il y a une déperdition. Donc cette
16:55musique qui accompagne la danse, elle se retrouve en danger en même temps où on a l'impression que
17:01de plus en plus de gens apprennent le quadri. C'est pour ça que je vous parle d'une vitalité
17:07en trompe l'œil, parce que derrière, si on ne fait pas attention, les musiciens sont en général
17:13très âgés et s'ils ne transmettent pas, on n'aura plus que les musiques enregistrées et qu'il n'y
17:20aura pas ce renouveau pour assurer un bal avec un orchestre. Donc on va danser sur les cd et c'est
17:28ce danger-là sur en particulier la musique quadri. Donc pour arriver au rôle de reprise,
17:36reprise est un centre de ressources. En fait, directement nous ne donnons pas de cours de
17:43danse, mais les différents membres du conseil d'administration sont 99% des acteurs de la
17:53transmission. Ils sont dans des associations qui transmettent le gros quart, le quadri,
17:59les arts traditionnels, la connaissance du patrimoine naturel, en fait les savoirs
18:07faire traditionnels. Donc ce reprise ne donne pas de cours, mais assure, ces membres assurent
18:17la transmission dans leurs différentes associations. Et ces associations sont aussi
18:22membres d'adhérents de reprise. Reprise, son travail c'est de valoriser ces actions de
18:31transmission. C'est pour ça que nous avons fait des livres sur les champs marins, les champs de
18:37la bourre, les différents quadris de Guadeloupe et de Marie Galante. On a des projets sur les
18:46champs de veillée et le boulaguel. Et aussi, quand je vous parle de diversité, beaucoup de
18:53projets sur la valorisation et la documentation de la culture indo-guadeloupéenne. Donc c'est ça
19:00le travail de reprise. Nous continuons ce travail de valorisation du patrimoine immatériel et de
19:08connaissance de la Convention. Nous étions une association ONG accréditée jusqu'à l'année
19:17dernière. Nous mettons en oeuvre pour retrouver cette accréditation, mais le travail de valorisation
19:22de la Convention continue. Il y a des associations qui ont toujours été à côté du travail en
19:30partenariat avec le Festival et Reprise et qui ont accompagné la démarche d'inscription. D'autres
19:34qui étaient plus ou moins hésitantes, mais comprennent aujourd'hui les enjeux et sortent
19:39d'une posture d'opposition pour entrer dans un travail commun. Et à l'occasion du dixième
19:45anniversaire, c'est vraiment important de voir que des personnes qui étaient plutôt sceptiques
19:50comprennent les enjeux aujourd'hui. Et on arrive dans ce dixième anniversaire à avoir des actions
19:57communes sans tenir compte des positionnements des gens au moment de la campagne d'inscription.
20:03Un des enjeux vraiment pour réactiver les mémoires, c'est comprendre que beaucoup d'acteurs,
20:17à titre personnel, et on voit ça dans les communes, beaucoup d'acteurs à titre personnel
20:21aiment beaucoup le GroKa, même le pratiquent dans des fêtes, des événements, mais dans la politique,
20:26dans l'offre culturelle qui est mise, proposée à la population, ça ne se reflète pas. Et l'enjeu,
20:33c'est ça, que ça ne reste pas une pratique privée, une pratique déconsidérée, une pratique
20:38qu'on a un peu du mal à énoncer. Par exemple, dans une promotion qui est faite pour sensibiliser
20:46aux possibilités d'activité pour les enfants en début d'année scolaire, on entend beaucoup
20:55d'énumérations et on entend les percussions. Donc on peut considérer que le GroKa fait partie,
21:01peut être attaché à l'élément percussion, mais il n'est pas nommé en tant que tel. Et il est au-delà
21:07des simples percussions. Donc c'est ce travail d'appropriation de ce patrimoine par les acteurs
21:15publics, institutionnels, politiques, pour en faire un levier de développement du territoire.
21:21Voilà l'objet et le but de l'inscription. Un élément d'évolution, ça sera un peu une
21:27déconnexion des différents éléments, c'est-à-dire ce ne sera pas toujours deux boulas,
21:34un marqueur, une danseuse, des répondants. Ça va être par exemple dans des musiques autres,
21:40on va avoir un peu de GroKa. Par exemple, l'exemple qui me vient en tête, c'est Rosan Monza,
21:47qui a fait un dernier CD. Il va faire du GroKa, mais sans les tambours. C'est toujours du GroKa.
21:53On va avoir par exemple, ça a déjà été fait par exemple, des fins de Patrick Saint-Éloi,
21:59c'était un peu ça. Vous voyez, mettre le GroKa sans que ça soit, on va dire, un acteur du GroKa,
22:04mais le GroKa est présent dans sa musique. On a vu aussi beaucoup de, le trio Delgrès,
22:12qui fait une belle carrière à l'international. Vous voyez, l'inspiration, c'est vraiment
22:16Guadeloupéen. Vous voyez, il chante en créole. Il y a Raymond de Tourain, qui a été sollicité par
22:24l'université de la Nouvelle-Orléans. Il y a beaucoup de Japonais, beaucoup d'Allemands,
22:28qui s'intéressent à la fois au créole, au rhum et au GroKa. Vous voyez, et beaucoup d'Antillais
22:36de la diaspora qui vivent en région parisienne, qui vivent à Toulouse, à Bordeaux, à Marseille,
22:41s'approprient cette inscription pour démarcher à l'international. Donc, ce qui nous paraît un
22:47élément qui est à la limite mineur, est vraiment utilisé comme une clé. Vraiment, nous,
22:53nous n'avons pas tendance à percevoir l'importance de ce réseau international qui se constitue à
23:00partir de l'inscription. Vraiment, et s'il faut vraiment mettre en avant quelqu'un,
23:06c'est vraiment M. Cotelon pour sa vision et l'énergie, l'expertise qu'il a mise au service
23:13de la valorisation du patrimoine et au GroKa, qui a conduit, abouti, je ne dis pas abouti,
23:20dont l'inscription a été une étape vraiment historique.