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[#Exclusif] Chérie Yoni Tsango Ngoussi, Présidente de l’ONG Ladies Club For Leadership And Development

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Transcription
00:00Puis il y a aussi, comme vous le savez, le problème des citoyens gabonais
00:04qui ont acquis la nationalité trop facilement ou frauduleusement.
00:09C'est un problème dans notre pays et c'est un problème qui ne doit pas être tabou.
00:14Moi, je crois que le président de la transition gagnerait beaucoup
00:18à être celui qui apporterait des réformes courageuses.
00:31Mesdames, Mesdemoiselles, Monsieurs, bonsoir.
00:35Bienvenue sur GMT TV, la web TV de Gabon Media Time.
00:39Dans votre émission interview exclusive ce soir, nous recevons Chérie Yoni Tsangongoussi,
00:45président de l'ONG Ladies Club for Leadership and Development,
00:50pour analyser le référendum du 16 novembre 2024.
00:54Comme vous le savez, jusqu'à la proclamation des résultats définitifs
00:57par la Cour constitutionnelle, nous nous faisons le devoir de décrypter
01:05et de tirer les succès de cet événement crucial pour notre jeune démocratie.
01:11Nous décryptons donc aujourd'hui le scrutin référendaire du 16 novembre dernier
01:16avec notre invitée de ce soir, Mme Tsangongoussi.
01:23Avant d'aborder les enjeux de ce référendum, pouvez-vous nous dire
01:27comment vous avez vécu cette période de campagne référendaire jusqu'au jour de l'élection
01:33et peut-être jusqu'à aujourd'hui ?
01:35Merci beaucoup à Gabon Media Time de m'inviter sur votre plateau
01:39et de me donner l'occasion de pouvoir m'exprimer sur un événement
01:44auquel j'ai participé énormément en tant que citoyenne engagée.
01:49Je suis Mme Chérie Yoni Tsangongoussi,
01:53je suis présidente de l'ONG Ladies Club for Leadership and Development.
01:58C'est une ONG qui fait dans la promotion de l'éducation populaire,
02:04la promotion du leadership féminin et la promotion de l'autonomie financière de la femme.
02:10C'est dans le cadre de nos missions qui portent sur l'éducation
02:16que j'ai pris une part active à cette campagne référendaire et même bien avant.
02:24Je l'ai vécu comme une responsabilité en tant que citoyenne engagée pour un Gabon digne d'envie.
02:34C'est ce que j'ai dit très souvent autour de moi, même sur mes réseaux sociaux.
02:38Je me définis comme telle.
02:40C'est un événement qui nous a permis d'aller sur le terrain
02:45avec le soutien d'une organisation américaine,
02:50l'International Republican Institute, qui est l'IRI,
02:56qui est une organisation qui œuvre pour la promotion de la démocratie dans le monde.
03:01C'est grâce au soutien de l'IRI que nous avons pu aller sur le terrain
03:06pour faire une sensibilisation citoyenne avant la campagne référendaire.
03:11Cette sensibilisation a continué jusqu'à pendant la campagne.
03:21Vous avez pris une part active dans le cadre du réseau des observateurs citoyens, le ROC.
03:28Comment vous vous êtes impliquée dans ce calcul ?
03:33J'ai participé à titre personnel à ce processus électoral en tant qu'observateur pour le compte du PNUD.
03:46Ce n'est pas au nom de l'ONG, c'est parce que je suis membre du réseau des femmes médiatrices de paix.
03:55Je suis médiatrice de paix.
03:57C'est en tant que médiatrice de paix que j'ai été coptée comme étant observateur pour le compte du PNUD à cette élection,
04:08qui s'est très bien passée d'ailleurs, parce que nous avons été déployés au niveau de Libreville,
04:14mais aussi à l'intérieur du pays. Je n'étais pas la centrale même des observateurs,
04:20je n'étais que simple observateur pour le compte du premier arrondissement de Libreville.
04:27Quel regard portez-vous sur le déroulement général du scrutin du 16 novembre ?
04:32Quels ont été selon vous les principaux défis rencontrés ?
04:37Je porte un regard positif sur cette élection référendaire.
04:47Le Gabon, notre pays, vient de traverser à travers cette élection un moment historique,
04:56parce qu'avec mon regard d'observateur à cette élection, j'ai été au cœur même de l'élection,
05:05dans un centre de vote, et même dans tout l'arrondissement.
05:11J'ai eu l'occasion de faire plusieurs centres de vote en une journée,
05:17et ce que j'ai pu observer durant toute cette journée, c'est vraiment quelque chose de positif.
05:23Sans trop m'avancer, je pense que c'est la première fois qu'une élection se passe sans heure,
05:35sans irrégularité majeure, et que le dépouillement se fasse en toute tranquillité, en toute sérénité,
05:44sans tensions, sans allégations, sans suspicions.
05:51Les dépouillements se sont passés dans la paix,
05:56et je pense que c'est aussi l'objet de la présence des observateurs à une élection.
06:02L'objectif de l'élection, c'est de consolider la paix et la confiance auprès de l'électorat.
06:09Vous avez rencontré des Gabonais lors de votre périple, dans le premier arrondissement de Lille-aux-Villes.
06:14Comment vous les avez sentis ?
06:16Déjà, c'est deux étapes complètement différentes.
06:20Il y a eu l'avant, avant et après, surtout le jour de l'élection, et puis il y a eu le jour même de l'élection.
06:27Ce qui s'est passé avant l'élection est quand même quelque chose d'assez particulier.
06:32J'ai eu l'occasion de pouvoir m'exprimer sur plusieurs médias,
06:37où j'ai fait savoir que j'étais sur le terrain pour une sensibilisation citoyenne,
06:44pour expliquer aux populations ce qu'était le référendum,
06:48mais aussi expliquer plus ou moins le contenu de cette constitution par rapport à leurs attentes.
06:54Les populations étaient très réceptives à notre arrivée,
06:58parce que beaucoup n'ont pas eu l'occasion de ne pas avoir lu cette constitution,
07:09mais aussi beaucoup disaient ne pas avoir compris,
07:12parce que le langage qui était utilisé par les médias n'était pas accessible,
07:20n'était pas à la portée de la compréhension de tout le monde.
07:23Nous nous sommes arrivés avec un langage vraiment terre-à-terre, face-to-face,
07:28avec ces populations qui nous ont très bien accueillies,
07:34et on a eu l'occasion de pouvoir lever certains équivoques.
07:38Donc ça s'est très bien passé.
07:40Maintenant, le jour même de l'élection,
07:43nous avons effectivement constaté la faible affluence dans les bureaux de vote,
07:51surtout dans l'après-midi, le matin, les gens se sont déplacés,
07:54les gens sont venus voter massivement dans la matinée,
07:58parce que les gens s'attendaient à ce qu'il y ait, comme d'habitude,
08:01la cohue, beaucoup de tensions dans les centres de vote.
08:08Mais les gens sont venus tôt le matin, donc il y avait de l'affluence le matin,
08:12mais dans l'après-midi, les gens ont voté plutôt dans le calme,
08:19le calme, j'ai envie de dire.
08:21Donc les gens qui sont venus voter, en tout cas les gabonais qui se sont déplacés,
08:25pour venir voter, sont venus voter en leur âme et conscience.
08:30Les gens qui se sont déplacés savaient pourquoi ils sont venus voter
08:34et quelle était leur position par rapport à ce vote.
08:36J'ai rarement entendu des discussions comme quoi,
08:39je viens voter, je ne sais pas pourquoi je dois voter, etc.
08:42Non, les gens sont venus voter en toute connaissance de cause.
08:47C'est très positif, justement, pour dire que les résultats qui ont été donnés,
08:55ce sont réellement les résultats des urnes,
09:01et c'est exactement l'expression des gabonais qui se sont déplacés pour venir voter.
09:08Voilà, restons justement sur cette question de la mobilisation.
09:11Donc avec un taux de participation de l'ordre de 53%,
09:14pensez-vous que les efforts pour mobiliser les citoyens ont été suffisants ?
09:18Surtout pour vous, par exemple, dans les activités de voyage.
09:22Voilà un problème, justement.
09:23Voilà.
09:24Exactement. Merci de me poser cette question.
09:26Est-ce que c'était à la hauteur ?
09:28Déjà, comme je disais tout à l'heure, il y a plusieurs raisons qui peuvent expliquer ce taux d'abstention.
09:36Parce que quand on le lit réellement, on constate que pratiquement un gabonais sur deux
09:43inscrit sur les listes électorales n'est pas allé voter.
09:47Et il y a plusieurs raisons qui peuvent expliquer cela.
09:51Si vous me permettez de citer juste quelques-unes.
09:55Mais déjà, il y a les préoccupations des gabonais,
09:59qui étaient vraiment au centre de cette abstention.
10:05Parce que partout où nous sommes passés, dans les quartiers de Libreville,
10:10beaucoup de gens nous disaient qu'on nous appelle pour aller voter à une constitution,
10:15pour aller voter pour un texte.
10:17Déjà, le montant exorbitant qui a été annoncé pour l'organisation de ce référendum
10:22n'était pas du tout unanimement accepté par les populations qui ont trouvé ce montant très élevé.
10:30Alors qu'ils ont des préoccupations d'ordre économique et social.
10:35Vous le savez très bien.
10:36La grogne sociale est toujours présente au sortir du 30 août,
10:42mais elle persiste.
10:44Parce que le rôle du CTI, c'est d'abord de restaurer les institutions.
10:49Et donc il a fallu expliquer à ces gabonais
10:54que d'aller voter pour cette nouvelle constitution
10:58s'inscrit dans le cadre de la restauration des institutions.
11:01C'est une première étape qui est une étape cruciale
11:04et qu'il fallait absolument prendre part de façon massive et responsable à cette première étape.
11:12Et puis après, il y a l'incompréhension.
11:17Alors là, ça fait vraiment l'unanimité, même auprès des personnes qui sont beaucoup plus éveillées.
11:21Les gens n'ont pas beaucoup compris le texte.
11:23Le temps était très court pour pouvoir expliquer déjà ce texte
11:28et pouvoir faire ressortir quel était l'impact de certaines dispositions sur leur vie.
11:33Parce que c'est ça que les gabonais attendaient d'abord.
11:36Et puis il y a le fait que c'est une élection assez spéciale.
11:39C'était un référendum.
11:41Ça fait très longtemps que les gens n'ont pas participé à un référendum.
11:45Le dernier référendum que le Gabon a organisé, c'était en 1995.
11:50Il y a pratiquement deux générations qui n'ont pas du tout connu ce type d'élection.
11:58Et on a été habitué à être appelé aux urnes pour aller faire le choix d'un individu.
12:03Là, il fallait aller se prononcer sur un texte.
12:08Donc ce n'était pas très habituel.
12:10Les Gabonais, je suis désolée de devoir le dire,
12:14mais c'est parce que ça fait partie des grandes réformes.
12:18Pour ma part, je pense que le CTRI devra engager,
12:22parce que ce sont des réformes qui doivent être très courageuses,
12:25c'est que les citoyens gabonais ont été habitués à monnayer leurs droits de vote.
12:31C'est l'une des raisons pour lesquelles des organisations telles que l'IRI,
12:38qui font de la promotion de la démocratie,
12:41nous envoient les organisations de la société civile sur le terrain
12:45pour aller éduquer les populations,
12:47pour aller leur enseigner ce qu'est leur droit en tant que citoyen,
12:52quel est leur rôle en tant que citoyen,
12:54quelles sont les missions qui leur sont assignées en tant que citoyen,
12:57quels sont leurs droits, quels sont leurs devoirs, quelles sont leurs libertés,
13:00quels sont les liens juridiques qu'ils ont avec la nation,
13:03qui est leur citoyenneté en fait,
13:05et comment devoir exercer cette citoyenneté de façon efficace
13:09pour que la démocratie soit véritablement une démocratie
13:16qui soit participative, réelle et effective.
13:19Donc pour nous qui sommes allés sur le terrain pour ça,
13:22c'était aussi pour dire à ces gens que vous ne devez pas vendre votre droit de vote.
13:28Or là, les gens avaient pris des habitudes qui étaient devenues comme des normes,
13:32parce que je vous assure en tant qu'organisation de la société civile,
13:38ONG et femmes politiques aussi,
13:40c'est très difficile, je vous mets au défi,
13:42de devoir rassembler les gens pour quelque chose,
13:46même qui leur fait du bien à eux, pour leur bien.
13:51C'est-à-dire qu'il faut donner quelque chose,
13:53ils doivent sentir qu'ils gagnent quelque chose.
13:56Et quand ils demandent, moi je gagne quoi,
13:58à participer à telle ou telle action, telle ou telle activité,
14:02c'est pécunier, c'est tout de suite, c'est instantané,
14:05c'est démotivant, mais c'est notre rôle,
14:09c'est notre rôle en tant qu'organisation de la société civile de faire dans ça.
14:13Et donc les gens s'attendaient à monnayer, comme d'habitude, leur vote.
14:18Or là, il ne s'agit pas d'un individu qui vient plébisciter,
14:22leur vote en fait, c'est la constitution,
14:25il s'agit de la constitution d'un texte, d'une loi fondamentale
14:28qui va régir notre État pour plusieurs décennies.
14:31Donc ce sont des choses qui les concernent,
14:33en plus là-dedans sont consignés leurs droits,
14:35des droits fondamentaux et de nouvelles dispositions,
14:39donc il fallait le leur expliquer.
14:41Pour beaucoup ce n'est pas passé, ils attendaient à vraiment monner leur vote.
14:44Donc vous voyez, ça fait trois raisons qui ont plus ou moins expliqué l'abstention.
14:49Et puis il y a la dernière raison sur laquelle je ne peux pas évoquer,
14:55c'est que beaucoup de Gabonais votent à l'intérieur du pays,
14:59parce qu'ils étaient habitués à aller voter pour le parent,
15:03pour le frère, pour l'ami, c'était vraiment détourné en fait.
15:07C'est-à-dire que le droit de vote en tant que citoyen
15:11était détourné de sa vraie nature.
15:13Donc les gens ils votaient à l'intérieur du pays.
15:16Et comme le laps de temps de l'organisation de ce référendum
15:19était un laps de temps très court,
15:21les gens n'ont pas eu le temps, même si c'était décrété férié,
15:24les gens n'ont pas eu le temps d'aller à l'intérieur du pays pour aller voter.
15:29Et puis il y a l'organisation du ministère de l'Intérieur par exemple,
15:32parce que ça fait partie des défis qu'il faut relever pour les prochaines élections.
15:36Il y avait des centres de vote où il n'y avait pas les listes,
15:42les listes des électeurs affichées.
15:46Et moi j'ai vu des électeurs qui sont arrivés au centre de vote
15:49qui n'avaient pas eu le temps d'aller regarder, d'aller lire les listes à la mairie,
15:54vérifier le nom.
15:55Donc ils sont venus directement voter le samedi matin
15:58et ils ne trouvaient pas leur nom.
16:00Ils ne pouvaient pas trouver leur nom,
16:02parce qu'il fallait faire le tour des bureaux de vote.
16:04Si on ne connaissait pas son bureau de vote,
16:06il fallait faire le tour des bureaux de vote pour retrouver son bureau de vote.
16:10Donc vous avez tous ces petits manquements-là
16:14qui ont découragé certains.
16:16Et puis il y a d'autres qui sont rentrés chez eux,
16:18qui n'ont plus voté.
16:20Donc ça fait à peu près 4 ou 5 raisons
16:23qui peuvent expliquer l'abstention
16:26et le manque d'attention qui a fait que rien d'abonné sur l'eau ne peut aller voter.
16:30Et la liste n'est pas exhaustive.
16:32Voilà, la liste n'est pas exhaustive.
16:34On peut en citer comme ça.
16:36Pour ces premières analyses,
16:38on va faire encore une courte pause
16:40et nous revenons juste après la publicité.
16:55Lors d'une visite dans un quartier de la capitale,
16:57les populations nous font savoir
16:59qu'ils n'ont plus d'éclairage public depuis près de 5 ans.
17:01En rapprochant alors de l'armoire électrique,
17:03constatons qu'il y a un élément qui est défaillant du contacteur.
17:06Après l'avoir changé, la lumière est revenue.
17:11Aujourd'hui, nous allons vous présenter un élément essentiel
17:13pour la gestion de vos installations électriques.
17:15Vous l'avez compris, c'est le contacteur.
17:17Un contacteur est un élément essentiel
17:19dans le cadre de comités des circuits électriques de puissance.
17:22Il est généralement utilisé pour contrôler des équipements
17:25comme des moteurs électriques, des systèmes de chauffage
17:28ou encore des systèmes d'éclairage public.
17:30Mais pourquoi choisir un contacteur pour votre installation ?
17:33Tout d'abord pour sa robustesse,
17:35pour sa résistance,
17:36qu'importe les environnements auxquels il est soumis.
17:38Vous pouvez trouver cet élément dans notre magasin
17:40assise à la zone industrielle de l'OMI.
17:42N'oubliez pas, Matélec, la qualité, notre priorité.
18:05Le contacteur est un élément essentiel
18:07pour la gestion de vos installations électriques.
18:24Il m'arrive de me lever avec des imperfections.
18:26J'utilise la gamme purement de Yves Rocher.
18:29J'applique le nettoyant et le désinculsant.
18:32J'applique sur le visage toute humide,
18:35après un petit massage
18:37et ensuite je passe à l'étape du rinçage.
18:39En étape 2, nous avons la lotion
18:41que j'applique à l'aide d'un potent
18:43sans pourtant toucher le contour des yeux.
18:45À l'étape 3, nous avons le sérum
18:48que j'applique à l'aide d'une pipette
18:50sur les différents coins du visage,
18:52c'est-à-dire les joues et le front,
18:54après un petit massage.
18:56Et en étape 4, j'applique la crème
18:58pour traiter les imperfections profondes.
19:01Et là, je me sens clean,
19:03je me sens beau, je me sens frais.
19:05Là, je sens que l'appétit va encaisser pendant le déjeuner.
19:08Tous ces produits sont sans parabènes
19:10et contiennent au moins 96% d'ingrédients d'origine naturelle.
19:27Madame, Monsieur, bienvenue sur Interview Exclusive
19:30et poursuivons notre entretien avec Chéri Onid Sangong aussi
19:33pour approfondir les enjeux de transparence
19:36et de crédibilité du référendum du 16 novembre 2024.
19:40Tout à l'heure, avant la pause,
19:42vous évoquiez justement les dysfonctionnements.
19:44Qu'est-ce qui, selon vous, au final,
19:46doit être mis en place par les autorités actuelles
19:49pour une meilleure transparence électorale ?
19:53Oui, déjà, la qualité des listes,
20:00comme je disais tout à l'heure,
20:03il est très important de pouvoir procéder
20:06à une révision de cette liste électorale
20:10parce que cette liste électorale
20:13est la liste qui a servi, je pense,
20:16pour l'élection 2023,
20:19les élections générales 2023.
20:21Les dernières élections.
20:23Et personnellement, moi, j'ai reconnu sur cette liste
20:27des doublons, mais j'ai reconnu aussi
20:30des personnes décédées sur cette liste.
20:33Et je ne sais pas trop comment ça se passe
20:36pour la révision des listes électorales,
20:38mais il est très important que, déjà,
20:41le ministère de l'Intérieur puisse tirer la leçon
20:45de l'élection référendaire qui vient de s'écouler
20:48et procéder à une révision concrète de cette liste.
20:52Et puis, il y a aussi, comme vous le savez,
20:55le problème des citoyens gabonais
20:57qui ont acquis la nationalité
21:00trop facilement ou frauduleusement.
21:02C'est un problème dans notre pays
21:04et c'est un problème qui ne doit pas être tabou.
21:07Moi, je crois que le président de la transition
21:10gagnerait beaucoup à être celui
21:13qui apporterait des réformes courageuses,
21:16comme je le disais tout à l'heure.
21:19Et au sortir de ce coup de libération du 30 août,
21:24je faisais partie des personnes qui pensaient
21:27effectivement qu'un audit des nationalités
21:33devait être mené.
21:35Et l'incidence de cet audit,
21:38elle se reporte aussi sur la liste électorale.
21:42Et donc, ce sont des réformes que le président
21:44de la République doit pouvoir mener
21:46pour assainir cette liste
21:48et pouvoir aller aux élections
21:50avec une liste électorale propre,
21:55j'ai envie de dire,
21:57et qui mettrait en accord tout le monde.
22:00Donc, il y a ce problème-là
22:02qu'il faut absolument prendre à bras le corps.
22:05Et ce sont des faits qui contribueraient
22:08largement à faire des prochaines élections
22:12transparentes et peu discutées.
22:14– D'accord.
22:15Et selon vous, le scrutin du 16 novembre
22:17a-t-il respecté les standards de transparence
22:19et de crédibilité entendus dans une démocratie normale ?
22:25– Dans une démocratie normale, oui.
22:27Parce que déjà, comme je vous le disais,
22:29la présence des observateurs internationaux et nationaux,
22:34parce que pour la première fois,
22:35il y avait des observateurs nationaux,
22:37j'ai vu des observateurs de la société civile
22:40et j'ai vu une panoplie d'observateurs internationaux accrédités,
22:47l'Union Africaine, la CAC,
22:50l'Organisation des Nations Unies avec le PNUD et tout ça.
22:54Et il y avait aussi des observateurs de la société civile
22:58qui ont pu observer cette élection.
23:00Et ce n'était pas qu'à Libreville,
23:02ils étaient déployés aussi à l'intérieur du pays.
23:05Donc c'est déjà bien un signe de la volonté du CTI
23:11de vouloir organiser une élection transparente
23:13quand on se rappelle très bien que les dernières élections,
23:17les élections d'août 2023,
23:21n'avaient pas vu la participation des observateurs internationaux.
23:26Et la présence de ces observateurs, justement,
23:28c'est de nature à rassurer l'électorat,
23:31à rassurer la communauté internationale.
23:34Ils avaient accès au bureau de vote toute la journée.
23:38Moi, en tant qu'observateur, nous avons passé toute la journée
23:41avec les délégations du ministère de l'Intérieur
23:47accrédités pour cette élection.
23:51Ça s'est très bien passé.
23:52Les dépouillements étaient publics, je le dis,
23:55étaient publics, étaient ouverts à tout le monde.
23:57Et devant tout le monde, tout le monde a participé
24:00aux dépouillements de l'extérieur, bien évidemment.
24:04Les restes du matériel électoral qui n'a pas été utilisé,
24:11notamment les bulletins, ont été consumés sur place
24:15pour éviter, justement, pour lever toute suspicion de fraude
24:19ou de bourrage d'urnes.
24:21Et donc, moi, je pense que toutes les conditions étaient réunies,
24:24justement, à cette élection pour en faire une élection transparente.
24:30Et c'est très bien pour la crédibilité du CTRI
24:33et particulièrement du président de la transition.
24:36D'accord. Le gouvernement a récemment annoncé
24:39que le prochain chantier dans le processus de transition
24:42serait la réforme du code électoral.
24:45Votre ONG a-t-elle des outils ?
24:47Entendent-elles s'impliquer activement dans ce processus ?
24:51Écoutez, c'est déjà une initiative qui est une initiative gouvernementale.
24:56Il faut le reconnaître, c'est une initiative qui est gouvernementale.
24:59Et nous, en tant qu'organisation de la société civile,
25:02si nous sommes cooptés, pourquoi pas ?
25:05Nous aimerions bien participer à cette activité.
25:12Et je pense qu'il y a plusieurs organisations de la société civile,
25:19qui ont déjà participé plus ou moins dans la coordination, par exemple,
25:23de l'organisation de l'élection qui vient de s'écouler.
25:29Donc ce serait très bien, ce serait une bonne chose, pourquoi pas ?
25:32Mais pour le moment, je ne peux pas m'avancer là-dessus.
25:34Tout ce que je peux dire, c'est que oui, les organisations de la société civile
25:37sont prêtes et disponibles à pouvoir participer aux réformes,
25:41justement, de ce code électoral.
25:45Je pense que la démocratie participative est en consacrée
25:50dans ce que sera notre nouvelle constitution au sortir de la présidentielle prochaine.
25:57Et je crois que le président de la République a déjà fait plus ou moins,
26:01a déjà plus ou moins démontré l'effectivité de cette démocratie participative et pluraliste
26:08avec le Parlement de la Transition, par exemple.
26:12Le Parlement de la Transition, les institutions de la transition qui ont été mises en place,
26:19il y a bel et bien des membres de la société civile qui sont représentés dans ces institutions,
26:25y compris même des peuples autochtones.
26:27Donc je pense qu'en restant justement dans le cadre de la promotion,
26:32justement, ou de l'implémentation de cette démocratie pluraliste et participative,
26:37les ONG, les organisations de la société civile
26:41aimeraient bien participer à cette activité gouvernementale.
26:44D'accord. Revenons rapidement sur l'implication citoyenne.
26:48Alors, pour de nombreux acteurs, le taux d'abstention s'expliquerait
26:53par la méconnaissance des enjeux parfois des processus électoraux.
26:58Vous avez une ONG qui a vocation à éduquer comme ça les citoyens.
27:04Et qu'est-ce qui, selon vous, doit être mis en place
27:08pour booster la participation citoyenne aux différents duts électoraux ?
27:14Qu'est-ce qui doit être mis en place, c'est un tout.
27:17Vous savez, pour revenir à la manière dont cette campagne référendaire a été menée,
27:24pratiquement 80% des délégations sur le terrain,
27:31que ce soit les partisans du oui, que ce soit les partisans du non,
27:35pratiquement n'ont pas joué le rôle qu'ils devraient jouer.
27:39Et ça a été pour moi une occasion vraiment manquée
27:42de pouvoir enseigner aux populations leur rôle en tant que citoyens.
27:49C'était vraiment une occasion manquée.
27:52Et je pense qu'aux prochaines échéances électorales,
27:59nous allons continuer dans ce sens.
28:01Mais entre-temps, il faudra insérer, moi je pense, dans les programmes éducatifs déjà,
28:07réinsérer ou repenser l'éducation civique au sein de nos établissements.
28:14Parce qu'il n'y a pas que les organisations de la société civique qui peuvent le faire.
28:18Aujourd'hui, le Gabonais est un Gabonais qui désormais est un Gabonais éveillé,
28:24avec l'avènement aussi des réseaux sociaux.
28:26Vous avez vu tout l'engouement qu'il y a de la part de la jeunesse qui est connectée sur les réseaux sociaux.
28:33Les gens apprennent énormément sur leur citoyenneté, sur leur rôle, sur leur mission.
28:38C'est très bien, mais ça ne suffit pas.
28:40Parce que, comme vous le savez, sur les réseaux sociaux, il y a tout et n'importe quoi.
28:45Donc moi, je pense qu'en insérant justement dans les programmes éducatifs,
28:49en repensant l'éducation civique enseignée dans nos établissements,
28:53je pense que ça serait marquer un grand tour sur l'enseignement de la citoyenneté aux Gabonais.
29:02Parce que là encore, on sort de cette élection, je vous le dis,
29:07il y a encore une partie de la population qui n'a absolument pas compris les enjeux,
29:13d'abord de ce référendum, et puis les enjeux de cette constitution,
29:20et c'est vraiment dommage.
29:24D'accord. Quel message, finalement, souhaitez-vous adresser aux Gabonaises et aux Gabonais
29:29pour les inciter à participer davantage aux processus électoraux
29:33et à renforcer leur implication dans la vie démocratique du pays ?
29:36C'est la communication. Pour renforcer justement la participation citoyenne des populations,
29:42c'est d'abord par l'éducation, avec des messages télévisés, des messages à la radio,
29:49expliquer pourquoi ils doivent aller voter, quel est l'impact justement de leur acte,
29:58quelle est l'importance justement de leur participation à la vie politique,
30:03quelle est l'importance justement de leur vigilance à la vie politique.
30:07Mais quand on regarde, en fait, on a l'impression que ça ne se fait pas
30:12et que c'est dans l'intérêt des politiques, parce que, vous savez, il y a une information
30:17qui est très très très répandue, ça s'est souvent dit que les politiques ont entretenu
30:24la méconnaissance et l'ignorance des populations, c'était entretenu.
30:28Aujourd'hui, on ne peut plus le dire, parce qu'il y a une volonté de transparence,
30:36il y a une volonté de pouvoir mettre en place la bonne gouvernance,
30:39et d'ailleurs le nouveau texte constitutionnel le consacre.
30:43Aujourd'hui, il y a cette volonté des nouvelles autorités à pouvoir faire participer les populations.
30:48Il y a le droit à l'information qui est consacré dans ce nouveau texte,
30:52donc toutes ces dispositions contribuent justement à faire adhérer aux populations
30:58l'intérêt d'avoir un regard sur la vie politique de leur pays et sur tout ce qui se passe.
31:04Donc si on continue dans ce sens, avec une communication assez ciblée,
31:09je pense que dans deux ans, en tout cas à court terme,
31:15il y aura beaucoup d'évolution auprès des populations.
31:19La civilisation, on a l'impression qu'elle est plus concentrée au niveau urbain,
31:26c'est-à-dire en zone urbaine, et qu'en zone rurale, ce n'est pas encore arrivé.
31:31Et donc c'est avec des efforts en matière de communication justement sur les médias publics
31:36que cette civilisation va arriver en zone rurale.
31:41D'accord. Est-ce que finalement vous avez un mot de fin pour celles et ceux qui nous ont suivis ?
31:46Le mot de fin que je pourrais donner ici, c'est vraiment de dire que,
31:52d'abord par rapport à ce référendum qu'on a eu l'impression d'avoir divisé
31:58deux camps, le camp du non, le camp du oui.
32:01Aujourd'hui, moi j'appelle vraiment à l'unité nationale.
32:04Le référendum est passé, le référendum est derrière nous.
32:07Nous avons adopté, les Gabonais ont majoritairement et massivement adopté
32:13un texte constitutionnel qui consacre les droits fondamentaux,
32:20les libertés fondamentales qui sont justement consacrées dans la Déclaration universelle des droits de l'homme
32:27et qui vont même au-delà.
32:29Et puis il y a ce texte qui consacre la souveraineté du peuple Gabonais,
32:36mais aussi et surtout qui traite avec beaucoup de rigueur et de sérieux ce qu'il nous a perdu autrefois.
32:45Donc il est très important aujourd'hui que les Gabonais se réconcilient
32:51au sortir de ce référendum et regardent de l'avant.
32:58Moi en tant que femme, ce que j'aimerais vraiment souhaiter,
33:03et c'est ce pourquoi justement j'ai tenu à faire ce travail,
33:07justement pour aller expliquer ce texte constitutionnel aux populations,
33:12et le message qui était adressé aux femmes était un message d'espoir.
33:17Nous avons dans notre pays des lois qui favorisent justement
33:22la représentation des jeunes et des femmes.
33:27Et c'est une loi, la loi 9.2016-2016,
33:47la loi 9.2016-2016.
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