Regardez "On refait le mond" avec Agnès Verdier-Molinié, directrice de l'Ifrap, Philippe Dessertine, économiste spécialisé dans la macro-économie, directeur de l'Institut de Haute Finance (IHFI), Philippe Bas, ancien secrétaire général de l'Elysée, sénateur (LR) de la Manche et Mathieu Plane, économiste, directeur adjoint du département Analyse et prévision de l'OFCE.
Au programme :
- Barnier ou le chaos : vraiment ?
- Censure : y aura-t-il un budget à Noël ?
- Gouvernement Barnier : le spectre d'une chute ?
- Avenir économique de la France : le risque d'un scénario à la grecque ?
- Une crise politique qui débouchera sur une crise économique ?
Regardez On refait le monde avec Yves Calvi du 27 novembre 2024.
Au programme :
- Barnier ou le chaos : vraiment ?
- Censure : y aura-t-il un budget à Noël ?
- Gouvernement Barnier : le spectre d'une chute ?
- Avenir économique de la France : le risque d'un scénario à la grecque ?
- Une crise politique qui débouchera sur une crise économique ?
Regardez On refait le monde avec Yves Calvi du 27 novembre 2024.
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00:00Yves Galvy, on refait le monde jusqu'à 20 heures sur RTL.
00:06C'est donc un scénario inédit dans notre histoire qui se précise jour après jour.
00:10Une France sans gouvernement, sans budget.
00:12Michel Barnier et ses troupes préviennent que le moment est grave et gare au chaos en cas de censure.
00:17Je tombe, le gouvernement s'arrête.
00:19Et qu'est-ce qui se passe ? Il n'y a plus de budget.
00:21Il faudra reprendre une discussion.
00:23Il y aura des mesures d'urgence.
00:24Il y aura une tempête probablement assez grave et des turbulences graves sur les marchés financiers.
00:28Nous empruntons déjà très haut les taux d'intérêt que nous sommes obligés de respecter pour financer notre dette.
00:33Avec des investisseurs chinois ou américains, ils sont actuellement presque au niveau de la Grèce.
00:39Le Premier ministre sur TF1.
00:41Peut-on se permettre un tel saut dans l'inconnu quand on accumule 3 228 milliards de dettes ?
00:46Le risque d'une crise financière est-il réel ou est-ce une menace agitée pour nous faire peur ?
00:50Comment sortir de cette impasse politique, démocratique et budgétaire ?
00:55Avec nous ce soir Philippe de Certaines qui est directeur de l'Institut de Haute Finance.
00:58Soyez le bienvenu Philippe de Certaines.
01:00Philippe Bas, ancien secrétaire général de l'Elysée, sénateur Les Républicains de la Manche.
01:03Vous êtes l'auteur d'une tribune publiée chez nos confrères de l'opinion.
01:06Je vous cite.
01:07On peut refuser de soutenir le Premier ministre et néanmoins rejeter la politique du pire, celle d'un État sans budget.
01:13Bref, vous êtes hostile à la censure et nous allons y revenir dans quelques instants.
01:16Soyez le bienvenu.
01:17Mathieu Plan qui est économiste et directeur adjoint du département analyse et prévision de l'OFCE est avec nous à distance par téléphone.
01:25Soyez le bienvenu vous aussi Mathieu Plan, même à distance.
01:28Le budget ou le chaos ? C'est donc le choix que semble nous proposer Michel Barnier.
01:32Philippe Bas, c'est aussi votre avis ? C'est aussi grave que cela ?
01:35Ce qui est en jeu effectivement c'est de savoir si la France peut se redresser sur le plan financier ou pas.
01:43Parce que finalement tout dépend de ça.
01:46Si le gouvernement tombe, s'il n'y a pas de budget, bien sûr on retrouvera des procédures.
01:51La constitution permet des innovations.
01:55Mais fondamentalement la question qui se posera c'est est-ce qu'on peut s'inscrire dans une trajectoire de diminution des déficits publics
02:03de telle manière que la France retrouve de l'oxygène ?
02:06Vous savez aujourd'hui si on diminuait de 20% les intérêts de la dette,
02:11ça ferait exactement 10 milliards d'euros qu'on pourrait injecter dans l'éducation nationale ou dans les hôpitaux.
02:19Donc on dit souvent que c'est les générations futures qui vont devoir payer la dette.
02:23Mais non, c'est dès maintenant qu'on paye la dette avec des intérêts énormes.
02:2850 milliards cette année, 75 milliards en 2027 qui nous empêchent d'avoir de bons services publics.
02:34Les français doivent se rendre compte que si on n'est pas capable, nous français, de redresser sur le plan financier notre pays, alors c'est très grave.
02:43Nous sommes en ligne avec Agnès Verdier-Molinier qui est directrice de la Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques.
02:51Comment percevez-vous la situation et la chute du gouvernement Agnès Verdier-Molinier mènerait-elle selon vous à une situation catastrophique ?
02:59Comme le déclare notamment François Asselin, le président de la CPME, la Confédération des petites et moyennes entreprises.
03:05Il y a une certitude absolue, c'est que ceux qui agitent en permanence le chiffon rouge de la motion de censure,
03:14s'ils appuient sur ce bouton que j'appellerais actuellement nucléaire par rapport à la situation de nos finances publiques,
03:21ils auraient une énorme responsabilité derrière.
03:25Parce qu'en réalité, qu'est-ce qui se passe ? S'il y a une motion de censure adoptée, le gouvernement tombe.
03:32Derrière, donc il n'y a pas de budget. Le gouvernement devient démissionnaire.
03:37Et puis il n'y a peut-être pas un gouvernement tout de suite, puisqu'on l'a vu cet été, on a du mal à trouver un Premier ministre rapidement.
03:43Donc, on a quoi comme option pour adopter un budget avant le 31 décembre ? Il n'y a pas 15 000 options.
03:50Soit c'est par ordonnance, mais il faut une habilitation du Parlement.
03:53Ça veut dire que ceux qui ont appuyé sur le bouton rouge de la motion de censure,
03:57ils habiliteraient le gouvernement à passer par ordonnance.
04:00C'est assez contradictoire.
04:02Ou alors c'est une loi spéciale pour repartir sur les impôts votés en 2024.
04:07Alors Marine Le Pen a dit l'autre jour, le budget 24 est mieux que le budget 25.
04:11Alors peut-être qu'ils autoriseraient par une loi spéciale.
04:14Mais là encore, c'est un peu bizarre de faire tomber un gouvernement et ensuite l'autoriser à prélever l'impôt.
04:20Ou alors l'extrémité, ce serait de se retrouver avec l'utilisation des pleins pouvoirs,
04:25l'article 16 de la Constitution pour le Président de la République.
04:28Là, il pourrait en quelques minutes dire, j'adopte tout seul avec les pleins pouvoirs, le PLF,
04:34donc la loi de finances pour 2025 et la loi de financement de la sécurité sociale.
04:38Tout ça pour ça.
04:40Elle provoquerait un nouveau choc de nature à mettre en péril les entreprises et l'emploi.
04:44A dit, je cite toujours François Asselin,
04:46il a raison de nous alerter, Philippe de Certaines, c'est aussi grave qu'on semble dire.
04:51Oui, non, c'est aussi grave, même à la limite, on peut dire c'est encore plus grave.
04:55Oui, c'est ça.
04:56Alors, comment ça se passe, effectivement, si jamais on a la censure qui est votée,
05:01ce qui pour le moment n'est quand même pas une certitude,
05:03parce qu'avec tout ce qu'on évoque, il y a beaucoup de partis politiques qui se disent,
05:06jouer la politique du pire est peut-être dangereux si on a des élections d'ici neuf mois.
05:09Parce que quand même, c'est ça, toujours la toile de fond.
05:11C'est le risque de redissolution et d'aller devant vos électeurs,
05:14lesquels vous disant, qu'est-ce que vous avez fait de vos opinions depuis le mois de juillet 2024 ?
05:21Donc, si on est dans cette idée qu'il y avait censure et pas de nouveau budget,
05:26d'abord, quand même, il faut bien le dire, du point de vue des mécanismes,
05:29il y a un certain nombre de choses qui sont en place.
05:31Le budget 25 ne sera pas celui de 2024, alors que vous aurez exactement les mêmes dénominations.
05:37En clair, vous allez avoir, par exemple, l'impôt sur le revenu,
05:41qui va s'appliquer exactement de la même façon, puisqu'il n'y aura pas de nouvelles dispositions,
05:44sauf qu'un certain nombre de personnes, très nombreuses, ont eu leur salaire,
05:48leur revenu augmenté parce qu'il y a eu inflation.
05:51Donc, ça veut dire que vous allez avoir, par exemple, des gens qui vont rentrer dans le cadre de l'impôt sur le revenu,
05:55parce qu'il ne se sera rien passé du point de vue législatif,
05:58il n'y aura pas de nouveau barème, sauf que leur salaire ait été augmenté,
06:02du coup, ils sont redevables.
06:03Mais vous décrivez là une sorte de France complètement figée, si je puis dire,
06:07alors que la vie continue.
06:09Sur le cadre budgétaire, elle est figée.
06:11Votre cadre budgétaire est figé, alors que le reste fonctionne.
06:14C'est-à-dire que vous allez avoir plein de choses complètement inattendues comme ça,
06:17en disant, ah oui, mais ça, on n'avait pas prévu.
06:19C'est-à-dire, effectivement, vous allez avoir, alors bien entendu,
06:21si jamais, le paradoxe, c'est que si jamais c'est le même budget,
06:23ça veut dire que tous ceux qui disent qu'il faut faire payer les riches et les entreprises,
06:26alors les entreprises ont commencé à avoir un certain accord, à priori,
06:30sur la question des charges sociales,
06:32mais par exemple, sur la question de l'impôt, vous n'aurez pas.
06:35C'est-à-dire qu'en fait, c'est les mêmes qu'avant qui vont payer,
06:37voire même ceux qui étaient plutôt moins riches qui vont payer l'année prochaine.
06:41Ce sera des conséquences très pratiques.
06:42Ils feront des émissions sur RTL en disant,
06:44ah ben oui, mais c'est vrai que là, évidemment, on n'avait pas prévu,
06:46mais c'est quelque chose qu'on n'avait jamais vu,
06:48mais c'est vrai que c'est la conséquence.
06:49Mathieu Plan, on est en train de décrire une forme de chaos d'une façon ou d'une autre.
06:52Est-ce que vous partagez cette même analyse ?
06:53Ou pas, d'ailleurs ?
06:55Alors, ce qui est certain, c'est que c'est un saut dans l'inconnu.
06:58Et ce n'est jamais très bon, l'inconnu.
07:00Ça a été ouvert, d'ailleurs, ce saut dans l'inconnu, avec la dissolution.
07:03Et le fait qu'on a une Assemblée nationale éclatée,
07:06on voit qu'il y a beaucoup d'incertitudes sur la possibilité de passer ce budget.
07:10Il y a eu des concessions qui ont été faites, déjà,
07:13mais ça semble insuffisant.
07:15Et donc, il y a une double question, c'est,
07:17est-ce qu'on risque un shutdown ou pas ?
07:19A priori, je pense que non.
07:21Il y a quand même des recours constitutionnels, etc., des lois spéciales.
07:24Mais par contre, c'est quoi le jour d'après ?
07:27C'est ça la question.
07:28Le jour d'après, effectivement,
07:30quand on voit la situation budgétaire française,
07:33ça semble assez difficile de se projeter dans les mois et les années à venir,
07:37sachant qu'effectivement, le programme de redressement public est assez sévère,
07:41ce qui nous attend.
07:42J'allais dire, la France a quand même une situation financière ou macroéconomique
07:46qui est loin d'être celle de la Grèce,
07:48mais l'inconnu politique, aujourd'hui,
07:51peut conduire, effectivement, les marchés
07:53à demander une prime de risque beaucoup plus élevée.
07:55Moi, je ne crois pas vraiment au scénario grec,
07:56mais je crois plus au scénario italien, en fait.
07:58Il y a un paradoxe, pardonnez-moi, je vous interromps.
08:00Il y a un paradoxe dans votre réponse,
08:01parce qu'en fait, vous venez de nous faire
08:03« oui mais non » ou « non mais oui ».
08:05Oui, mais ça dépend si on parle de très court terme ou de moyen terme.
08:09C'est-à-dire qu'à très court terme, à mon avis,
08:11il y aura un budget qui sera adopté,
08:13qui sera très particulier,
08:14qui ne sera peut-être qu'une reconduction du budget de l'année dernière,
08:17avec des effets qui ont été décrits,
08:19très particuliers,
08:20notamment sur le barème de l'impôt sur le revenu
08:22ou même sur la reconduction en valeur du budget.
08:25Mais par contre, je pense que les investisseurs
08:27vont demander une prime de risque plus élevée
08:29à la France pour se refinancer.
08:31Et ça, c'est le scénario le plus italien.
08:33Donc, il y a un moment où on le paye.
08:35Et voilà.
08:36Et comme vous savez qu'un point de taux d'intérêt,
08:38c'est 3 milliards de plus la première année,
08:39et 30 milliards au bout de 10 ans,
08:41forcément, le coût budgétaire est extrêmement conséquent.
08:43Et donc, perdre la crédibilité budgétaire,
08:45c'est quand même un gros problème.
08:46Ce n'est pas dire que vous faites défaut,
08:47ce n'est pas le cas de la Grèce,
08:48mais ça vous coûte cher.
08:49Ce matin, François Langlais évoquait
08:51le risque d'une crise financière pour le pays
08:53avec des taux d'empreintes catastrophiques,
08:55là aussi pour la France.
08:56Philippe Bas, il en rajoute ?
08:58Ou on est obligé de le dire et de l'envisager ?
09:02Ils sont déjà catastrophiques.
09:04L'Allemagne emprunte à 2,16% d'intérêt.
09:08Nous empruntons aujourd'hui à 3,04%.
09:11Vous voyez la différence ?
09:12C'est énorme.
09:13Et la semaine dernière,
09:14on était au niveau des intérêts demandés
09:17au Portugal.
09:19Aujourd'hui, on est au niveau des intérêts demandés
09:21à la Grèce.
09:22C'est simple.
09:23Soit on suit la trajectoire budgétaire
09:27Michel Barnier.
09:28On fait 5% de déficit l'année prochaine,
09:304% la suivante, 3% ensuite.
09:32Soit on ne vote pas le budget
09:34et au lieu de 5%,
09:35on aura 6,5% ou 7% l'année prochaine
09:38et ainsi de suite.
09:40Donc, on aggrave la situation de telle manière
09:43que nos prêteurs,
09:44qui pour plus de 50% sont des institutions étrangères,
09:47vont se dire
09:48c'est vrai, la France est un grand pays,
09:50très riche,
09:51il y a beaucoup d'épargnants,
09:52elle est solvable,
09:53mais si je lui prête,
09:54je demande plus cher.
09:55Et alors là,
09:56vous voyez exploser les intérêts de la dette
09:59qui prennent la place des dépenses militaires,
10:01des dépenses d'éducation,
10:02des dépenses sociales de la France.
10:04Et donc, oui,
10:05ce n'est pas la peine d'essayer de se rassurer
10:07à bon compte,
10:08c'est une catastrophe
10:09si on ne se met pas
10:11dans la trajectoire résolument
10:13de la diminution des déficits
10:16et plus tard,
10:17donc, de la dette française.
10:18Dans un instant,
10:19on part à l'Assemblée nationale
10:20où il se passe des choses
10:21qui nous intéressent
10:22et qui nous concernent très directement
10:23dans le cœur de cette émission.
10:24A tout de suite.
10:43Un instant après,
10:44un suspect identifié,
10:45confondu par son ADN
10:46dans deux cold case,
10:48deux affaires non résolues dans l'ISER.
10:50La mort d'une jeune fille de 15 ans
10:51retrouvée égorgée en 88
10:53et celle d'une femme de 40 ans
10:55tuée par ballon 2000.
10:56Le suspect,
10:57un homme d'une soixantaine d'années
10:58est en garde à vue.
10:59Il a été interpellé en Bourgogne lundi
11:01sous la menace d'une censure
11:03brandie par les Insoumis et le RN.
11:05Le Premier ministre
11:06poursuit ses consultations sur le budget.
11:08Michel Barnier a reçu
11:09le député socialiste Boris Vallaud
11:11et le sénateur Patrick Cannaire
11:12qui n'ont pas senti
11:13un Premier ministre prêt à faire des compromis
11:15sur le texte.
11:16Il est en ce moment d'ailleurs
11:17entre les mains d'une commission mixte paritaire.
11:19Et puis ce rendez-vous a ne pas manqué
11:21sur l'application RTL
11:22et sur RTL.fr ce soir
11:24deux rencontres de Ligue des champions.
11:26Monaco reçoit le Benfica,
11:28Lille affronte Bologne à 21h.
11:29Match à vivre dans RTL Food
11:31100% digital dès 20h30.
11:33On vous retrouve à 20h
11:35pour d'autres informations
11:36et demain matin,
11:37rendez-vous vous est fixé à 7h40
11:38avec Boris Vallaud,
11:39président du groupe socialiste
11:40à l'Assemblée nationale
11:41et député PS des Landes.
11:49Et on va tout de suite retrouver
11:50Thomas Becker qui est avec nous.
11:51Thomas Becker du service politique d'RTL.
11:53Thomas, vous êtes à l'Assemblée
11:55où on essaye de trouver
11:56un compromis sur le budget
11:57de la Sécurité sociale.
11:59Bonsoir Yves,
12:01oui absolument
12:02et on a trouvé un compromis
12:03sur le fameux article 6,
12:04vous savez celui sur la baisse
12:06des allègements des cotisations patronales.
12:09La version finale,
12:101,6 milliard d'économies.
12:12Michel Barnier en cherchait 4 au début.
12:14Le RN et les macronistes
12:16ont voté contre.
12:17C'est l'alliance un peu baroque,
12:18il faut l'avouer,
12:19des Républicains
12:20et du nouveau Front populaire
12:21qui a sauvé la mesure.
12:23Alors en ce moment même,
12:24les débats continuent.
12:25Ils viennent de terminer
12:26le volet recettes.
12:27Restent maintenant les dépenses.
12:29Alors toute l'après-midi,
12:30on a essayé de jouer
12:31un petit peu les petites souris
12:32pour obtenir quelques informations
12:33de ce huis clos.
12:34On apprend notamment
12:35que les députés macronistes
12:37demandent beaucoup
12:38d'interruptions de séance,
12:39nous explique un participant.
12:40Ils ont besoin de se mettre d'accord.
12:42Petite messe basse,
12:43consultez les cabinets des ministres.
12:45Cette CMP,
12:46c'est vraiment le seul moment
12:47à l'Assemblée nationale
12:48où rien n'est filmé,
12:49rien n'est enregistré.
12:50On ne sait pas
12:51qui vote pour quoi.
12:52La fumée blanche,
12:53en tout cas,
12:54est attendue dans la soirée.
12:55La commission sera dite
12:56non-conclusive
12:57si personne n'arrive
12:58à se mettre d'accord.
12:59Elle sera dite conclusive
13:01s'il y a une majorité
13:02sur le texte final.
13:03Texte final qui sera présenté
13:05à l'Assemblée lundi
13:06et sur lequel
13:07Michel Barnier dégainera
13:08le 49.3
13:09et fera face
13:10à une motion de censure
13:11à très haut risque.
13:12Merci beaucoup
13:13pour toutes ces informations
13:14Thomas Becker,
13:15en direct de l'Assemblée nationale.
13:17On a des raisons
13:18d'être encore plus inquiets
13:19qu'on était...
13:20Enfin, j'en rajoute pas
13:21qu'on était ces dernières...
13:22J'allais vous dire
13:23ces derniers jours,
13:24ces dernières heures
13:25et presque d'ajouter
13:26ces dernières minutes
13:27Philippe de Certines.
13:28Non, je crois que...
13:29Alors, d'abord,
13:30vous voyez par rapport
13:31à ce que disait tout à l'heure
13:32Mathieu Plane
13:33en disant
13:34on est plus dans le scénario
13:35c'est-à-dire
13:36vraiment le pire du pire.
13:37Je crois que là
13:39il faut bien comprendre
13:40que la fragilité française
13:41est quelque chose
13:42qui peut être
13:43beaucoup plus grave
13:44dans un contexte différent
13:45c'est-à-dire en clair
13:46dans le contexte où
13:47par exemple
13:48à l'Est
13:49en Ukraine
13:50la guerre s'arrêtait
13:51et l'Europe se retrouverait
13:52et n'oublions pas
13:53que c'est une possibilité
13:54avec l'élection
13:55maintenant de monsieur Trump
13:56l'Europe se retrouverait
13:57avec une obligation financière
13:58gigantesque
13:59associée à la reconstruction
14:00de l'Ukraine.
14:01L'Est de l'Europe
14:02tous les autres pays vertueux
14:03auraient cette idée
14:04que là maintenant
14:05il faut sauver une paix
14:06pour le futur
14:07et peut-être même
14:08commencer à travailler
14:09les Allemands nous donnent
14:10un certain nombre de signes
14:11là-dessus avec la Russie
14:12ça veut dire mettre
14:13beaucoup d'argent sur la table
14:14ça veut dire qu'à ce moment-là
14:15la dette française
14:16qui aujourd'hui
14:17est en quelque sorte
14:18abritée par la crise
14:19de la guerre
14:20on ne peut pas
14:21payer une crise
14:22monétaire
14:23au sein de la zone euro
14:24avec la guerre à nos portes.
14:25N'oublions pas
14:26que cette fragilité
14:27d'un seul coup d'un seul
14:28elle pourrait devenir
14:29extrêmement grave
14:30pour nos partenaires
14:31et ça je pense que c'est
14:32ce qu'il faut avoir à l'esprit
14:33quand on voit les agences
14:34qui sont relativement
14:35finalement souples
14:36avec la France
14:37et quand on voit
14:38les investisseurs
14:39qui continuent à acheter
14:40la dette française
14:41on ne peut pas se permettre
14:42pour le moment
14:43d'avoir une crise monétaire
14:44pour le moment
14:45donc ça c'est un élément
14:46à mon avis
14:47qu'il faut avoir à l'esprit
14:48et ça je le répète
14:49ce changement de contexte
14:50on risque de l'avoir très vite
14:51avec l'arrivée
14:52de monsieur Trump au pouvoir
14:53et les négociations
14:54qu'il mène déjà
14:55avec Vladimir Poutine
14:56Lorsqu'on est en train
14:57ensuite de parler
14:58du scénario
14:59par rapport à notre économie
15:00peut-être oui
15:01cela vaudrait la peine
15:02les conséquences
15:03bien sûr
15:04pour les finances publiques
15:05mais aussi pour l'ensemble
15:06du financement
15:07de l'économie privée
15:08rappelons que
15:09l'attractivité de la France
15:10brutalement s'est effondrée
15:11en une semaine
15:12cela veut dire
15:13effectivement
15:14les entreprises aujourd'hui
15:15celles qui veulent investir
15:16en France
15:17ou celles qui y sont
15:18se posent la question
15:19à quelle sauce
15:20serons-nous mangés ?
15:21Agnès Verdier-Molinier
15:22on est en train de décrire
15:23un pays
15:24je ne sais pas
15:25si il faut dire en faillite
15:26mais en tout cas
15:27dans des difficultés
15:28extraordinaires
15:29Des difficultés
15:30extrêmement graves
15:32Je crois que
15:33ceux qui veulent
15:34faire tomber
15:35le gouvernement
15:36ne se rendent pas compte
15:37qu'une fois que
15:38les taux vont monter
15:39sur la dette
15:40de la France
15:41ils vont monter aussi
15:42pour les ménages
15:43et pour les entreprises
15:44il faut bien
15:45se rendre compte
15:46qu'on est tous
15:47un peu dans le même bateau
15:48et qu'on ne peut pas dire
15:49non mais ça
15:50c'est un problème
15:51de dette publique
15:52c'est un problème
15:53de comptable
15:54etc.
15:55Moi j'ai vraiment
15:56l'impression
15:57que nos parlementaires
15:58sont un problème
15:59de dette publique
16:00sont un peu hors sol
16:01en tout cas
16:02à l'Assemblée nationale
16:03Pas tous madame
16:04Non mais pas tous
16:05Philippe Bas
16:06qui vous parle
16:07Je ne vais pas parler
16:08de vous Philippe Bas
16:09mais globalement
16:10j'ai l'impression
16:11que c'est comme
16:12un jeu pour eux
16:13et qu'ils ne se rendent
16:14pas compte
16:15qu'ils vont nous mettre
16:16dans une situation
16:17absolument catastrophique
16:18A l'instant
16:19Philippe de Certaines
16:20parlait de l'attractivité
16:21de la France
16:22Moi je vois tous les jours
16:23des entrepreneurs
16:24qui se posent la question
16:25de rester ou pas
16:26dans ce pays
16:27de continuer à investir
16:28de continuer à embaucher
16:29Qu'est-ce qui va se passer là ?
16:30Si on a cette situation
16:31où on a
16:32un gouvernement qui tombe
16:33on ne sait pas
16:34comment va être
16:35adopté le budget
16:36même si
16:37je suis d'accord
16:38avec Mathieu Plane
16:39avec tous ceux
16:40qui ont parlé avant
16:41évidemment il y a
16:42tous les recours
16:43pour avoir quand même
16:44un budget au 1er janvier
16:45On en a connu d'autres
16:46sous d'autres républiques
16:47mais c'est ce qui faisait
16:48le charme de celle-là
16:49normalement c'est qu'on
16:50connaissait un peu de stabilité
16:51Mais là
16:52on risque d'aller
16:53en plus vers une récession
16:54donc on n'aura pas
16:55les recettes
16:56on n'aura pas
16:57les recettes publiques
16:58On va avoir
16:59de plus en plus
17:00de pertes de confiance
17:01sur la signature
17:02de la France
17:03et qu'est-ce qui rassurait
17:04les marchés pour l'instant
17:05ces dernières années
17:06encore ?
17:07C'était que les impôts
17:08rentraient dans les caisses
17:09de l'État
17:10et globalement
17:11dans les caisses publiques
17:12Si on se rend compte
17:13qu'en fait il y a
17:14une perte globale
17:15de confiance
17:16sur l'ensemble
17:17de l'économie française
17:18de la part de ceux
17:19qui nous prêtent
17:20mais aussi de la part
17:21de ceux qui créent
17:22la richesse en France
17:23notamment nos entrepreneurs
17:24et nos investisseurs
17:25mais on va se retrouver
17:26dans une situation
17:27d'être un engrenage
17:28de plus en plus difficile
17:29et ceux qui aujourd'hui
17:30pensent que c'est
17:31de la bonne politique
17:32de finalement
17:33se poser la question
17:34de voter
17:35la motion de censure
17:36je pense qu'ils ne
17:37s'en absolument pas comptent
17:38que demain
17:39l'opinion publique
17:40si jamais
17:41ils font ça
17:42se retournera
17:43contre eux
17:44mais d'une manière
17:45violente
17:46Merci infiniment
17:47on vous libère
17:48Agnès Verdier-Mollinier
17:49dans un instant
17:50on va entendre
17:51les membres
17:52de la France Insoumise
17:53et du RN
17:54qui sont là
17:55pour nous
17:56et on va entendre
17:57les membres
17:58de la France Insoumise
17:59et du RN
18:00qui sont parfaitement
18:01sereins dans cette situation
18:02RTL en refait le monde
18:03avec Yves Calvi
18:04RTL soir
18:05en refait le monde
18:06avec Yves Calvi
18:07Barnier ou le chaos
18:08si on faisait
18:09un gros titre
18:10de presse écrite
18:11ce pourrait être
18:12notre émission
18:13de ce soir
18:14alors concrètement
18:15le gouvernement Barnier
18:16est contraint
18:17de démissionner
18:18par une motion de censure
18:19les faits
18:20Sidle était contraint
18:21pardonnez-moi
18:22de démissionner
18:23par une motion de censure
18:24les faits seraient
18:26du côté du RN
18:27on n'entend pas du tout
18:28le même discours
18:29et je vous propose
18:30d'écouter le député de la Somme
18:31Jean-Philippe Tanguy
18:32Arrêtez avec ça
18:33il n'y a pas le chaos
18:34en France
18:35il y a une continuité
18:36de l'Etat
18:37très ancienne
18:38qui parfois nous coûte
18:39très cher
18:40une haute fonction publique
18:41on a les collectivités
18:42territoriales
18:43il y aura un gouvernement
18:44provisoire
18:45vous avez deux assemblées
18:46parfaitement stables
18:47tout va très bien
18:48Vous avez entendu François Langlais
18:49sur la situation financière ?
18:50Oui mais évidemment
18:51le chaos c'est maintenant
18:52je constate que M. Barnier
18:53n'a pas réussi
18:54à inquiéter
18:55visiblement
18:56c'est M. Macron
18:57et ses aficionados
18:58qui inquiètent
18:59les marchés
19:00Et à l'autre bout
19:01de l'échiquier politique
19:02chez LFI
19:03on tient presque
19:04le même discours
19:05écoutez Eric Coquerel
19:06député LFI de Seine-Saint-Denis
19:07par ailleurs président
19:08de la commission des finances
19:09J'ai l'impression que Barnier
19:10c'est quelqu'un qui
19:11un skipper du Vendée Globe
19:12qui conserve le cap
19:13pour aller à fond
19:14devant une dépression
19:15et qui dit
19:16attention il y a une tempête
19:17mais c'est parce qu'il n'a pas
19:18changé de cap
19:19Vous l'entendez ça
19:20la panique économique ?
19:21Mais elle est là
19:22la panique économique
19:23elle a commencé
19:24comme vous dites
19:25à partir de la dissolution
19:26et elle a commencé
19:27à partir du moment
19:28où M. Macron a ouvert
19:29une période d'instabilité
19:30parce qu'il n'a pas fait appel
19:31à la seule force
19:32capable de gouverner
19:33le pays
19:34Elle vient pas
19:35du fait que
19:36nous menacions
19:37le gouvernement
19:38elle vient du fait
19:39de la politique économique
19:40menée et de la situation
19:41internationale
19:42Alors il y a une autre
19:43petite musique
19:44Mathieu Plan
19:45qui consiste à nous dire
19:46que finalement
19:47les investisseurs voudront
19:48toujours acheter notre dette
19:49à condition d'être
19:50un petit peu sérieux
19:51Quelle est votre analyse ?
19:52Les investisseurs
19:53oui ils continueront
19:54certainement à acheter
19:55de la dette française
19:56mais sûrement avec
19:57un prix plus élevé
19:58c'est à dire
19:59ils risquent de demander
20:00un taux plus élevé
20:01c'est ce qu'on a vu
20:02depuis maintenant
20:03depuis le mois
20:04depuis cet été
20:05depuis la dissolution
20:06on a eu une montée
20:07des taux par rapport
20:08à l'Allemagne
20:09et c'est ça
20:10qui est quand même
20:11problématique
20:12donc la question c'est
20:13il faut quand même
20:14savoir ça aussi
20:15c'est que revenir
20:16en dessous de 3%
20:17de déficit public
20:18d'abord les comptes publics
20:19ont vite dérivé
20:20comme jamais vu d'ailleurs
20:21et à ça ça ajoute
20:22une crise politique
20:23qui arrive au pire moment
20:24et revenir en dessous de 3%
20:25ça veut dire quand même
20:26qu'il faut trouver
20:27à peu près structurellement
20:28100 milliards d'euros
20:29par an
20:30à l'horizon de 2019
20:31c'est à dire qu'on est
20:32en plus au début
20:33de la marge d'escalier
20:34et on a plusieurs marches
20:35à monter
20:36donc ce que je veux dire
20:37c'est qu'il faut
20:38un consensus politique
20:39pour appliquer
20:40ce type de politique là
20:41qui ne sont pas des politiques
20:42très sympathiques
20:43de redressement
20:44des comptes publics
20:45un peu à marche forcée
20:46or on voit que
20:47l'éclatement politique
20:48et les risques politiques
20:49viennent bien sûr
20:50créer de l'incertitude
20:51et du coup
20:52c'est ça aussi
20:53c'est pas qu'il y a
20:54un problème budgétaire
20:55c'est le budgétaire
20:56plus le politique
20:57qui ne rassure absolument pas
20:58les marchés ou les investisseurs
20:59je ne pense pas
21:00qu'ils arrêteront
21:01du jour au lendemain
21:02d'acheter de la dette française
21:03qui reste quand même
21:04malgré tout
21:05un produit relativement attractif
21:06mais ça va nous coûter
21:07de plus en plus cher
21:08si on ne trouve pas une solution
21:09J'ai relu plusieurs fois
21:10Philippe
21:11aujourd'hui le chiffre
21:12le montant de la dette américaine
21:13plus de 34 000 milliards de dollars
21:1434 000 milliards de dollars
21:15ça n'a pas l'air
21:16de les gêner
21:17alors est-ce qu'on n'est pas
21:18en train de s'inquiéter
21:19de façon excessive
21:20nous français ?
21:21333 millions d'habitants
21:22un marché énorme
21:23beaucoup de déficit
21:24du commerce extérieur
21:25et donc les gens
21:26ils ont
21:27dans le monde entier
21:28plein de dollars
21:29ils n'ont pas mieux à faire
21:30que de les placer aux Etats-Unis
21:31par conséquent
21:32quand les Etats-Unis
21:33font de la dette
21:34c'est pas comme
21:35quand on fait de la dette nous
21:36nous, quand on fait de la dette
21:37il faut la payer
21:38de plus en plus cher
21:39et surtout
21:40si on ne montre pas
21:41à ceux qui nous prêtent
21:42qu'on n'est pas
21:43en train de s'inquiéter
21:44de façon excessive
21:45si on ne montre pas
21:46à ceux qui nous prêtent
21:47qu'on est déterminé
21:48sur plusieurs années
21:49à réduire nos déficits
21:50ça va être de plus en plus cher
21:51et au lieu de payer
21:52des hôpitaux
21:53on paiera des intérêts
21:54et si on paye
21:55des intérêts
21:56de plus en plus
21:57vous allez voir
21:58ce qui va se passer
21:59c'est que
22:00les banques
22:01elles seront en concurrence
22:02avec l'Etat
22:03pour se refinancer
22:04elles paieront
22:05elles-mêmes
22:06leur argent
22:07de plus en plus cher
22:08et quand elles prêteront
22:09quand vous voudrez
22:10faire un emprunt
22:11pour votre maison
22:12quand vous êtes
22:13chef d'entreprise
22:14pour investir
22:15et bien les banques
22:16elles vous diront
22:17mais moi
22:18l'argent que je réussis
22:19à avoir
22:20pour vous prêter
22:21il est de plus en plus cher
22:22alors je suis obligé
22:23de vous prêter
22:24de plus en plus cher aussi
22:25donc
22:26que les pyromanes
22:27arrêtent de dire
22:28que leurs allumettes
22:29ne feront pas d'incendie
22:30car
22:31elles feront
22:32un incendie
22:33nous en sommes
22:34certains
22:35et
22:36par conséquent
22:37moi ce que j'attends
22:38c'est qu'il y ait un sursaut
22:39au bord du gouffre
22:40depuis 7 ans
22:41le Rassemblement National
22:42essaye de se construire
22:43de respectabilité
22:44c'est un tête à queue
22:45considérable
22:46pour lui
22:47il doit être conscient
22:48que le jour d'après
22:49et bien
22:50quand les français
22:51réalisent
22:52la catastrophe
22:53que constitue
22:54l'absence
22:55de redressement
22:56financier
22:57de la nation
22:58pour leur vie
22:59quotidienne
23:00pour leur travail
23:01pour l'achat
23:02de leur maison
23:03quand ils verront
23:04cette catastrophe
23:05ils se retourneront
23:06contre tous ceux
23:07l'alliance
23:08incroyable
23:09du Rassemblement National
23:10et de la France Insoumise
23:11qu'à part
23:12la France Insoumise
23:13capable
23:14de s'unir
23:15pour détruire
23:16et évidemment
23:17pas capable de s'unir
23:18pour gouverner
23:19parce que
23:20une motion de censure
23:21n'a pas de sens
23:22quand ceux qui la votent
23:23ne sont pas capables
23:24de gouverner ensemble
23:25imaginez
23:26François Hollande
23:27travailler avec Marine Le Pen
23:28au sein du même gouvernement
23:29non je n'imagine pas
23:30il faut être cohérent
23:31quand on vote la censure
23:32c'est qu'on est capable
23:33de faire une majorité
23:34sinon
23:35on attend
23:36les élections suivantes
23:37ça s'appelle tout simplement
23:38la démocratie
23:39Philippe de Certines
23:40que vous inspirent en fait
23:41et que vous avez
23:42dans votre discours
23:43de LFI
23:44et du Rassemblement National
23:45qui se veuillent
23:46très apaisants
23:47dans la situation
23:48qu'on traverse
23:49je crois que toujours
23:50évidemment
23:51on doit avoir conscience
23:52que là
23:53on parle beaucoup
23:54des politiques
23:55au sens large
23:56monsieur Barr
23:57je crois
23:58qu'il faut avoir l'idée
23:59de l'état d'esprit
24:00de la population française
24:01parce que la population française
24:02elle met
24:03à la tête
24:04de sa nation
24:05des députés
24:06des politiques
24:07qui finalement
24:08l'écoutent
24:09et entendent
24:10les Français
24:11aujourd'hui
24:12peut-être
24:13n'ont-ils pas assez conscience
24:14qu'il faut réduire
24:15la dépense publique
24:16et pas simplement
24:17chez le voisin
24:18c'est-à-dire à l'endroit
24:19où vraiment
24:20on a le sentiment
24:21qu'il y a des excès
24:22mais chez moi non
24:23mais oui
24:24mais si je reprends
24:25pardonnez-moi
24:26mais l'argument de Philippe Bay
24:27il y a quelques instants
24:28dans ce cas-là
24:29ça voudrait dire aussi
24:30peut-être moins d'hôpitaux
24:31moins de ce dont on a
24:32absolument besoin
24:33ou au moins
24:34qu'on commence la discussion
24:35parce que c'est pas sûr du tout
24:36que ce soit sur la question
24:37des hôpitaux
24:38il peut y avoir beaucoup
24:39des écoles
24:40l'armée
24:41la policier
24:42la gendarmerie
24:43on est d'accord
24:44c'est-à-dire
24:45il y a une vraie réflexion
24:46sur la manière
24:47dont l'État
24:48aujourd'hui
24:49intervient dans l'économie
24:50et dans la vie française
24:51mais cela étant
24:52à chaque fois
24:53que vous allez parler
24:54impôts par exemple
24:55ce que vous voyez
24:56par rapport au
24:57Rassemblement National
24:58et à l'FI
24:59qui je vous rappelle
25:00représente la majorité
25:01aujourd'hui
25:02des Français
25:03en fait ils disent quoi ?
25:04ils disent qu'il faut
25:05fiscaliser
25:06celui qui n'est pas
25:07celui qui vote
25:08il faut fiscaliser
25:09les gens riches
25:10contre l'épargne
25:11c'est-à-dire pour l'essentiel
25:12les gens qui n'ont pas
25:13voté pour l'FI
25:14et pour le Rassemblement National
25:15et bien la majorité
25:16des Français
25:17il faut rappeler
25:18aujourd'hui en fait
25:19vous avez 50%
25:20des Français
25:21contre l'épargne
25:2250% qu'on n'ont pas
25:23et bien les 50%
25:24qu'on n'ont pas
25:25ils disent
25:26ouais c'est ce qu'il faut faire
25:27est-ce que c'est la solution ?
25:28est-ce que vous voyez
25:29les conséquences ?
25:30non pas vraiment
25:31mais je crois
25:32qu'il y a cette question
25:33c'est pas simplement
25:34la question de la classe politique
25:35c'est la question
25:36de la manière
25:37qu'est-ce qu'un même Français
25:38si le Français est pauvre
25:39et nous avons aujourd'hui
25:40près de 11 millions
25:41de pauvres en France
25:42et s'il est
25:43les classes moyennes
25:44avec un peu d'épargne
25:45avec une maison
25:46qui commence à lui appartenir
25:47qui effectivement
25:48ne regarde pas
25:49dans la même direction
25:50et c'est ça
25:51probablement
25:52sur quoi il faut
25:53nous interroger aujourd'hui
25:54pourquoi pas
25:55un gouvernement technique
25:56qui serait censé
25:57tenir le pays
25:58et un petit peu
25:59ses finances
26:00on va en débattre
26:01dans un instant
26:02On refait le monde
26:03sur RTL
26:08On refait le monde
26:09jusqu'à 20h
26:10sur RTL
26:11Avec Mathieu Plann
26:12qui est économiste
26:13directeur adjoint
26:14du département analyse
26:15et prévision de l'OFCE
26:16Philippe Bas
26:17ancien secrétaire général
26:18de l'Élysée
26:19sénateur Les Républicains
26:20de la Manche
26:21et Philippe de Sertines
26:22économiste spécialisé
26:23dans la macroéconomie
26:24et directeur de l'institut
26:25de haute finance
26:26dites-moi vendredi
26:27Standard & Poor's
26:28se prononcera
26:29à nouveau sur la dette
26:30en pleine bataille
26:32C'est une agence
26:33Il faut s'inquiéter
26:34de notre note
26:35Mathieu Plann ?
26:37Oui
26:38On peut s'attendre
26:39à une dégradation
26:40possible
26:42Maintenant
26:43on part de haut
26:44j'allais dire
26:45on s'est dégradé
26:46on a perdu le triple A
26:47je crois que c'était en 2000
26:48maintenant il y a un peu
26:49plus de 10 ans
26:50et progressivement
26:51on se dégrade
26:52C'est vrai
26:53quand on regarde l'échelle
26:54on est entre 16 et 17 sur 20
26:55on est loin de la catastrophe
26:56mais en fait là
26:57c'est-à-dire
26:58les adaptations
26:59ne vont pas nous apprendre
27:00les choses
27:01par rapport à d'habitude
27:02la question qui est fondamentale
27:03c'est effectivement
27:04une question politique
27:05de savoir
27:06si on va se mettre d'accord
27:07ou pas
27:08pour voter ce budget
27:09et avoir une trajectoire
27:10de redressement
27:11des comptes publics
27:12sur les trimestres
27:13et les années à venir
27:14et c'est là où on voit
27:15que le saut dans l'inconnu
27:16est important
27:17parce que finalement
27:18la France a dérivé
27:19par rapport à la moyenne
27:20de la zone euro
27:21ce qui est un peu quand même nouveau
27:22par rapport à ce qu'on a connu
27:23par le passé
27:24et j'allais dire
27:25on n'a pas le début
27:26du commencement
27:27de savoir vraiment
27:28concrètement
27:29la projection
27:30que ça peut inquiéter
27:31et puis je voulais juste dire
27:32une chose
27:33c'est que
27:34s'il y a une crise
27:35si il y a une crise budgétaire
27:36comme on la connait
27:37elle est plutôt française
27:38qu'européenne
27:39premièrement
27:40mais si ça déclenche
27:41une vraie crise en France
27:42ça sera aussi une crise européenne
27:43c'est-à-dire que la France
27:44est quand même
27:45la deuxième économie
27:46de l'Europe
27:47et si jamais
27:48on a une grosse crise
27:49en France
27:50on a un risque sur l'euro
27:51on a un risque sur la zone euro
27:52et là on devient
27:53on change de monde
27:54donc attention
27:55c'est-à-dire que
27:56nos voisins
27:57regardent aussi
27:58ce qu'il se passe ici
27:59je pense qu'ils sont assez indulgents
28:00mais ne s'inquiète pas
28:01que la France
28:02je pense que ça inquiète
28:03un peu toute l'Europe
28:04et voire même au-delà
28:05On change de monde
28:06Philippe de Certaines ?
28:07Ah bien sûr
28:08Comparé aux circonstances ?
28:09Quand on parlait
28:10de l'agence de notation
28:11et peut-être
28:12nos auditeurs disent
28:13mais quand même
28:14c'est bizarre
28:15qu'ils ne nous dégradent pas
28:16on doit comprendre
28:17à quel point
28:18la notation des agences
28:19maintenant
28:20elle est inscrite
28:21à l'intérieur
28:22du système financier mondial
28:23c'est-à-dire que
28:24si on dégrade
28:25la note française
28:26ça veut dire que
28:28là ils ne font pas leur métier
28:29excusez-moi
28:30ils vous expliquent
28:31que tout va bien
28:32alors que tout va mal
28:33non ils ne vous disent pas
28:34que tout va bien
28:35mais ils ne peuvent pas
28:36se permettre
28:37ils ne peuvent plus se permettre
28:38d'avoir des dégradations
28:39rapides et fortes
28:40parce que là
28:41pour le coup
28:42vous risquez d'avoir
28:43le pompier pyromane
28:44c'est-à-dire en clair
28:45vous dégradez la note de la France
28:46ça veut dire que la note
28:47de tous les gens
28:48qui détiennent la note française
28:49les banques françaises
28:50les compagnies d'assurance françaises
28:51on voit leur bilan dégradé
28:53et que donc
28:54elles sont obligées
28:55de rajouter des capitaux propres
28:56pour compenser
28:57ces risques supplémentaires
28:58et ce sont toutes
28:59des institutions systémiques
29:00que nous avons en France
29:01c'est-à-dire en clair
29:02des dominos
29:03qui si jamais ils tombent
29:04ils vont faire tomber
29:05non pas simplement
29:06les dominos français
29:07mais les dominos
29:08ce que dit Mathieu Plan
29:09des autres pays européens
29:10occidentaux, mondiaux
29:11ça veut dire que là
29:12on est quand même
29:13si vous voulez
29:14avec je ne sais pas
29:15si vous vous souvenez
29:16cette image
29:17de notre enfance
29:18le livre de la jungle
29:19le roi Oran autant
29:20qui danse
29:21avec un palais
29:22et il ne faut pas
29:23qu'il s'arrête de danser
29:24parce que là
29:25on voit bien
29:26que le Royaume-Uni
29:27c'est un très grand pays
29:28est un pays donc
29:29très important
29:30sur la place financière mondiale
29:31vous ne pouvez pas
29:32vous permettre
29:33et c'est là aussi
29:34évidemment
29:35quand on voit
29:36ce qui se passe
29:37dans les débats
29:38à l'Assemblée nationale
29:39au débat
29:40et au Sénat
29:41pardonnez-moi
29:42mais parfois
29:43vous êtes effaré
29:44quand vous êtes économiste
29:45Mathieu Plan
29:46l'est comme moi
29:47on nous pose des questions
29:48on est vraiment
29:49très inquiet
29:50en disant
29:51mais vous vous rendez compte
29:52vous êtes une puissance
29:53non seulement importante
29:54mais qui a des conséquences
29:55et le président de la maison de bourse
29:56sera prudent
29:57je le pense
29:58donc nous avons
29:59des responsabilités
30:00qui dépassent
30:01le seul
30:02le seul cap
30:03de la France
30:04Philippe Bas
30:05il y a d'abord
30:06notre intérêt national
30:07mais il est absolument certain
30:09qu'un grand pays
30:10comme le nôtre
30:11en Europe
30:12s'il bascule
30:13dans le chaos économique
30:15si les Français
30:16sont atteints
30:17dans leur pouvoir d'achat
30:18parce qu'ils ne réussissent pas
30:19collectivement
30:20par leurs représentants
30:21à diminuer
30:22les déficits
30:23et la dette
30:24ça a un impact
30:25sur les autres pays
30:26je ne suis pas sûr
30:27que ça motive
30:28absolument
30:29nos compatriotes
30:30mais
30:31déjà
30:32l'argument
30:33le premier argument
30:34sur l'intérêt national
30:35c'est que
30:36ça va faire mal
30:37à chacun d'entre nous
30:38si on ne réduit pas
30:39les déficits
30:40et la dette
30:41or
30:42s'il y a une censure
30:43vous pouvez toujours
30:44imaginer un nouveau gouvernement
30:45vous pouvez imaginer
30:46des mesures provisoires
30:47l'autorisation
30:48de percevoir les impôts
30:49vous pouvez tout imaginer
30:50en procédure
30:51la constitution
30:52heureusement
30:53a de la ressource
30:54mais
30:55simplement
30:56la vraie
30:57échéance
30:58elle est politique
30:59un nouveau gouvernement
31:00qui devrait représenter
31:01un budget
31:02pour diminuer
31:03les déficits
31:04croyez-vous
31:05qu'il ne sortera pas
31:06aux mêmes difficultés
31:07que le gouvernement
31:08de Michel Barnier ?
31:09ou alors
31:10ça va être un gouvernement
31:11qui ne réduira pas
31:12les déficits
31:13et la catastrophe
31:14s'aggravera
31:15alors c'est pour ça
31:16qu'on évoque parfois
31:17mais je ne me rends pas compte
31:18de la portée de tout ça
31:19vous qui avez été
31:20notre secrétaire général
31:21à l'Élysée
31:22de dire
31:23à l'époque de Jacques Chirac
31:24c'était un autre temps
31:25voilà
31:26voilà
31:27pour cette mise au point
31:28mais vous allez quand même
31:29répondre à ma question
31:30le gouvernement technique
31:31ça permet de faire des choses
31:32qu'on n'oserait pas faire
31:33si on était élu ?
31:34ça n'a pas de sens
31:35ça n'a pas de sens ?
31:36non
31:37parce que
31:38il faut une majorité
31:39ou au moins
31:40une majorité
31:41de non-censure
31:42pourquoi un gouvernement
31:43technique
31:44à l'Assemblée ?
31:45aurait-il plus
31:46de confiance
31:47à l'Assemblée nationale
31:48qu'un gouvernement
31:49politique
31:50dirigé par une personnalité
31:51de très grande expérience
31:52nationale
31:53internationale
31:54et européenne
31:55en termes de marine
31:56ils sont là
31:57pour nettoyer le pont
31:58pendant ce temps-là
31:59ça va un peu mieux
32:00je ne sais pas
32:01moi je...
32:02ce qui est important
32:03c'est le fond
32:04un gouvernement
32:05doit avoir la capacité
32:06de prendre des mesures
32:07conformes à l'intérêt national
32:08on en a suffisamment parlé
32:09qu'il soit technique
32:10ou politique
32:11ça ne change pas grand-chose
32:12il n'a pas de majorité
32:13à l'Assemblée nationale
32:14il faut donc
32:15qu'il obtienne
32:16la neutralité
32:17d'une partie
32:18de ses opposants
32:19mon gouvernement technique
32:20je me le remets
32:21dans la poche
32:22je voudrais bien
32:23moi vous
32:24parler de l'économie
32:25d'un gouvernement technique
32:26vous voyez
32:27très gentil
32:28mes étudiants
32:29le regretteraient
32:30alors donc
32:31non mais
32:32ce n'est pas incompatible
32:33vous pourrez continuer
32:34à enseigner
32:35si juste
32:36si je peux me permettre
32:37ce sera la dernière intervention
32:39shutdown
32:40ça vous intéresse quand même
32:41c'est-à-dire que les fonctionnaires
32:42ne soient pas payés
32:43au mois de janvier
32:44c'est possible ?
32:45oui c'est possible
32:46pour ce cas
32:47par rapport à ce qu'on disait
32:48donc censure
32:49la loi spéciale
32:50n'est pas votée
32:51attention parce que
32:52la loi spéciale
32:53elle peut ne pas être votée
32:54il faut qu'elle soit votée
32:55si elle n'est pas votée
32:56là ça s'arrête
32:57là on est en train de dire quoi ?
32:58on est en train de dire
32:59par rapport à votre question
33:00sur le gouvernement technique
33:01en France
33:02comme dans toutes les démocraties
33:03le coeur de la démocratie
33:04c'est que le budget
33:05c'est voté par le peuple
33:06c'est les représentants du peuple
33:07qui doivent dire
33:08on engage de l'argent
33:09ce n'est pas une administration
33:10qui ferait ce qu'elle veut
33:11ce n'est pas une personne
33:12qui décide
33:13c'est le peuple
33:14qui doit décider du budget
33:15s'il n'y a pas le peuple
33:16je ne sais pas si vous m'avez rassuré
33:17mais en tout cas
33:18vous avez été les uns
33:19et les autres passionnants
33:20merci infiniment
33:21dans un instant
33:22toute l'actualité de 20h
33:23avec Aude Vernucci
33:24et puis vous retrouverez Faustine Bola
33:25pour son émission Héros
33:26Bonsoir Faustine
33:27qui est votre invitée ce soir ?
33:28Bonsoir Yves
33:29le témoignage très touchant
33:30et même bouleversant
33:31de deux sœurs
33:32ce soir sur RTL
33:33Anaïs a pu donner la vie
33:35grâce au don d'utérus
33:37de sa sœur
33:38ça soulève beaucoup de questions
33:39beaucoup d'amour
33:40et beaucoup d'émotions
33:41à tout de suite
33:42à tout de suite Faustine
33:46Au revoir