Avec Sophie Menut Yovanovich et Smain
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NewsTranscription
00:00Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Anzmann.
00:05Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles, et bonjour à notre invitée Sophie Menut-Iovanovitch, bonjour.
00:13Merci d'être avec nous, vous êtes la rédactrice en chef de Cuisine et Vin de France, et oui, et oui, Noël oblige, Noël approche.
00:20C'est la fête en cuisine, on va parler de ce numéro, de ce hors-série.
00:25Novembre, décembre, pour bien préparer son réveillon, 9 réveillons de chefs originaux et raffinés.
00:31Et on va voir avec vous comment la cuisine a évolué, puisque vous êtes venue Sophie, avec le premier numéro de Cuisine et Vin de France.
00:38Oui, tout à fait, alors c'est pas un hors-série, Valérie, vous dites hors-série, mais c'est notre numéro, c'est votre numéro de Noël, pardon.
00:45À quoi ça ressemblait un Noël lorsque vous avez publié ce premier numéro ?
00:52Mais c'était pas elle, parce que c'était il y a 47 ans.
00:54Non, mais je sais bien, quand je dis lorsque vous, Jean-Globe...
00:58Oui, j'ai compris, quand Cuisine et Vin de France...
01:01Oui, c'est la même chose, quand je dirais, quand Sud Radio est né, je sais, Sud Radio, celle des années 40, je sais bien Valérie, c'était global.
01:10À quoi ça ressemblait un Noël à l'époque ?
01:12Moi je dis que la cuisine c'est toujours une valeur sûre, et finalement ça n'a pas tant changé, parce que là je suis en train d'ouvrir le magazine.
01:19Par exemple, il y avait une rubrique qui s'appelait 5 recettes express à faire en moins de 30 minutes, c'est encore...
01:24Sans le Herr Freier, qui ne le faisait pas à l'époque.
01:27C'était notre problématique déjà en fait, enfin c'était la problématique des femmes à l'époque.
01:32Là c'est un numéro en fait de février, alors il y avait un sujet crêpe et blinis, dont je pourrais aussi faire un sujet crêpe et blinis.
01:40Après c'est vrai que marquise au chocolat, pourquoi pas, remarque, mais bon la cuisine était plus classique.
01:47Ce serait rigolo quand même de faire un Noël années 50.
01:50Non mais ce serait rigolo de faire une thématique chez soi, un Noël, comme si on était à Noël en 1950.
01:58Il y a des choses qui ont disparu, on se souvient de ce que faisaient nos mères, qui étaient sur les tables et qu'on ne voit plus aujourd'hui.
02:04Cuisine et Vins de France a été créée, figurez-vous, en 1927.
02:09Oui, on n'était pas nés, c'était Kurmonsky qui était un journaliste amateur de bonne chaire qui a fondé ça avec une de ses amies.
02:19Lui après il s'en est moins occupé, ça a été repris par plusieurs personnes,
02:25mais c'est vrai que c'était très précurseur à l'époque de parler de cuisine et de vin, de mélanger puisque finalement c'est ça qui est sympa.
02:33Il y a effectivement dans ce numéro beaucoup de choses autour des champagnes, spéciales champagnes, actu et dégustation.
02:42Vous allez nous dire s'il faut payer cher ou pas un champagne.
02:45Alors j'étais chez des amis et nous avons eu un débat, vin blanc avant vin rouge ou vin rouge avant vin blanc.
02:51Et alors ça a enflammé toute l'Assemblée et on est partis sur un rosé.
02:57Alors Gilles c'est drôle parce que...
03:02Hier j'étais avec un magnifique domaine de bandoles qui présentait ses nouveaux vins et on a bu du rosé.
03:07Et c'est vrai que ça devient assez tendance aussi de boire du rosé, alors souvent des vieux rosés d'ailleurs en hiver.
03:13On associe toujours le rosé à l'été mais non.
03:15J'allais me moquer de Gilles en disant du rosé l'hiver et vous aviez publié cet été un banc d'essai des rosés qui était absolument intéressant
03:23parce qu'on voyait que les plus chers n'étaient pas forcément les meilleurs.
03:26On va reparler de tout cela, de vos menus de fête.
03:29Avec vous Sophie Menouillevanovitch et ce numéro de novembre-décembre.
03:33Cuisine et vin de France dans un instant mais c'est le zapping.
03:40Alors évidemment si on parle vin on parle vins, si on parle vins on parle agriculture et vignoble.
03:46Et il y a des agriculteurs qui ne vont pas bien en ce moment, on les voit défiler.
03:52Mais aussi d'un point de vue santé, de plus en plus d'agriculteurs et de plus en plus de vignerons sont malades suite à l'utilisation de produits phytosanitaires.
04:02Et hier, puisqu'en ce moment il y a beaucoup de salons consacrés aux vins, France Télévisions a rencontré certains d'entre eux qui avaient un cancer
04:11et qui trouvent ça injuste parce qu'ils ont travaillé toute leur vie dans leur vigne et puis ils se retrouvent avec un cancer.
04:17Vous allez voir, ils sont témoignages.
04:19Est-ce que le lien est fait réellement, c'est aussi la question qui peut se poser.
04:22Fracteur de France 2.
04:23C'est un service unique en France.
04:25Je vous en prie, suivez-moi.
04:27Le docteur Chameau reçoit des agriculteurs, des jardiniers, des fleuristes.
04:30Ils ont tous en commun d'avoir été exposés aux produits phytosanitaires et d'être malades.
04:35L'objectif de la consultation c'est de voir finalement si on peut faire un lien entre vos activités professionnelles et la maladie.
04:44Cet agriculteur souffre d'une leucémie. Pendant 1h30, le médecin le questionne sur ses pratiques agricoles.
04:50Vous avez commencé en 1972, il y avait déjà la motorisation et les pesticides, les deux.
04:55Il liste les produits utilisés, la durée des traitements.
04:58Au niveau des conditions de préparation des cuves, ça se passait comment ?
05:01Et évalue le degré d'exposition professionnelle aux pesticides.
05:05Ces questions ébranlent parfois les patients.
05:07Cette agricultrice, à qui on a diagnostiqué un cancer, tient à rester anonyme.
05:12C'est compliqué de se dire qu'on a quelque chose qui, d'un seul coup, peut se déclarer.
05:16Qu'on a peut-être provoqué par des produits qu'on a manipulés alors qu'il n'aurait pas fallu.
05:22Et pourquoi est-ce qu'on a tous ces produits-là maintenant et qu'on nous laisse travailler avec ça ? Pourquoi ?
05:29Émouvant, hein ?
05:30Très.
05:3120 heures de France 2.
05:32Les autres vignes ?
05:34Pour les vins en biodynamie, ce sont des vins qui sont élaborés.
05:39Dans la vigne, aucun produit chimique.
05:42Tout est sur des principes.
05:44C'est un argument de vente important de nos jours ou pas ?
05:47Moins, parce que les gens ne comprennent pas forcément.
05:50Ils ne font pas la différence avec le vin naturel.
05:51Biodynamie, bio et vin nature.
05:53Ce qui n'a rien à voir, évidemment.
05:54Et c'est vrai que...
05:56Le vin bio n'a pas été fait sans produit...
05:59Non, pas du tout.
06:01Non, pas du tout.
06:02Il y a des produits chimiques dans les vins bio ?
06:04Pas dans les vins, mais dans la vigne, il peut y en avoir.
06:07Alors que la biodynamie, on soigne la vigne avec des décoctions de plantes.
06:13On enterre des bousses de vaches...
06:16Enfin, pas des bousses, pardon, des cornes de vaches.
06:18Et on utilise, en fait, quand elles se désagrègent, pour parsemer dans la vigne.
06:25On travaille avec le calendrier de la lune.
06:29Il y a des jours fruits, des jours fleurs.
06:32Et il y a une vraie différence au goût du vin, vous trouvez ou pas ?
06:36Alors là, si j'étais avec vos amis à table, on aurait pu aussi polémiquer.
06:41Alors moi, je trouve, personnellement, ça me regarde,
06:44que les vins en biodynamie sont souvent plus énergiques.
06:48Il y a la terre qui parle le plus.
06:54Et il y a vraiment une énergie.
06:56Et souvent, quand on les boit et qu'on les laisse ouverts et qu'on les reboit le lendemain,
06:59ils ont toujours cette énergie par rapport aux autres.
07:02Le toit avec modération, bien évidemment.
07:05Valérie, les industriels ne savent plus quoi inventer pour vous pervertir.
07:09La prophétie des marchands du temple existe bel et bien, vous allez voir.
07:14Ça fait un peu ces news du dimanche, la prophétie des marchands du temple.
07:19Quoi qu'il en soit, après avoir voulu vous faire fumer du kiwi, de l'ananas avec les poffes,
07:26vous savez, goobabalgum.
07:28Avoir essayé de vous faire sniffer.
07:31Alors aujourd'hui, maintenant, vous avez une cigarette reliée comme à un portable.
07:36Où dedans, vous avez des réseaux sociaux pour parler cigarettes pour les jeunes.
07:40Et vous pouvez même, quand vous fumez, jouer avec.
07:44Depuis quelques mois, les vidéos de ces vapoteuses se multiplient sur TikTok,
07:48cumulant des millions de vues.
07:50Il s'agit de Smart Vap, des cigarettes électroniques à usage unique avec un écran intégré.
07:55Messages, musiques, jeux, tout est fait pour attirer le jeune public.
07:59À partir du moment où un jeune va l'avoir dans la main, il y a certaines applications
08:02qui ressemblent à des jeux vidéo.
08:04Certaines permettent de regagner des vies quand on va vaper.
08:06À partir du moment où le personnage est mort, on n'a plus de snake, on va tirer dessus
08:09et on va regagner des vies, on va pouvoir rejouer.
08:11Il y a d'autres applications qui font des classements.
08:13Plus on va tirer dans une journée sur une vape, plus on va être en haut d'un classement.
08:17Ça s'appelle la gamification, c'est-à-dire le principe de jeu vidéo d'être le meilleur.
08:21Pour les jeunes, c'est dangereux parce que ça incite à fumer.
08:25C'est dingue, la smart vape, ça s'appelle.
08:27C'est un son de BFM Business.
08:29Je dirais que c'est dangereux plutôt.
08:31Oui, bien sûr.
08:32C'est interdit en France.
08:33La smart vape est interdite en France, mais évidemment, c'est très facile de se la procurer.
08:38Vous savez que le comédien Fabrice Lucchini, Valéry, a un point commun avec vous.
08:42Enfin, pas qu'un seul.
08:43Mais il est fan de télévision et passionné de télé-réalité, qui est votre grande passion aussi.
08:48Il les adore.
08:50Et télématin lui a fait la surprise.
08:52Un fraté des Marseillais lui a adressé un message.
08:56Ça l'a beaucoup touché.
08:57Fabrice Lucchini, fraté, j'espère que tu vas bien.
09:00Dis-moi, apparemment, tu adores les Marseillais.
09:03J'avais une question.
09:04Quand est-ce qu'on peut compter sur toi pour une saison des Marseillais ?
09:08Avec les fratés.
09:09Gros bisous.
09:10Et y en a assez.
09:11Vous avez un candidat qui vous attend.
09:13C'est comme une illumination de ce qui est devenu le langage.
09:16Quand tout d'un coup, un gars boit un café en se levant.
09:19On le voit se lever.
09:20Il y a une femme qui le reçoit.
09:22Et elle lui dit, j'ai pas envie de te voir habillée comme ça, moi.
09:25J'ai pas envie de voir ton cul.
09:27Et elle, elle se met à hurler.
09:29Je m'en bats les couilles de ta gueule.
09:31Tu te dis, bon, un événement s'est passé depuis Victor Hugo.
09:34Un événement intéressant.
09:36C'est une dégradation de la langue.
09:38Mais moi, j'adore l'argot.
09:41Voilà, il lui a dit qu'il était dans le Sud.
09:43Et que, suivant son agenda, il irait peut-être le voir.
09:47Et elle était hier dans C'est-à-vous pour présenter son dernier single.
09:51Elle, c'est Lara Fabian.
09:53Bah, elle fait du Lara Fabian.
09:55Je me souviens de tout.
09:58Comme si c'était hier.
10:01De tes yeux.
10:03De ta bouche.
10:04Et de la vue sur la mer.
10:09C'est pire que tout.
10:11Je préfère que vous disiez, je n'aime pas, que...
10:14Oui, bon, alors, il est quelle heure ?
10:16Il est 10h13.
10:18Oui, elle fait du Lara Fabian.
10:20Il est 10h13, on va quand même passer à la suite.
10:22Champagne et tout ça.
10:24Elle a pas encore crié.
10:26Alors qu'elle est chez les stars académiciens.
10:28Elle les chouchoute et tout.
10:30Allez, on se retrouve dans un instant pour parler menu de Noël.
10:33Cuisine et vin de France.
10:35On a Gilles qui fait du jogging et qui nous écoute.
10:37C'est pas moi.
10:38Non, c'est pas vous.
10:39A tout de suite.
10:50L'invité du jour, c'est Sophie Menu-Yovanovitch,
10:52rédactrice en chef de Cuisine et Vin de France.
10:55On parle de ce numéro de Noël,
10:57novembre-décembre, Cuisine et Vin de France.
10:59Donc, c'est la fête en cuisine.
11:0186 recettes pour illuminer vos tables.
11:03J'ai une amie qui m'a envoyé un petit texto en me disant
11:05« En entendant ta voix joyeuse ce matin,
11:07je me suis dit que c'était quelqu'un qui devait parler cuisine. »
11:09Et effectivement, vous nous proposez un numéro,
11:12évidemment plus que gourmand,
11:14avec une escapade à Meugev,
11:16avec un spécial champagne, avec des réveillons de chef,
11:18avec un auditeur.
11:20Oui, mais là, on a des problèmes de pouvoir d'achat.
11:22Mais il y a des recettes où, évidemment,
11:24vous vous en tenez compte.
11:26Il y a du homard, mais il y a aussi cet avocat crevette revisité.
11:30Il y a des balotins de choux au saumon.
11:32Il y a des choses qui ne sont pas très chères.
11:33Et ça, j'imagine que ça fait partie de votre réflexion.
11:36Bien sûr, on essaie vraiment.
11:38C'est vrai que les fêtes, c'est quand même une période particulière
11:40où on a envie d'ouvrir un peu plus grand son portefeuille.
11:43Mais on tient compte de ça et on peut se régaler.
11:46En plus, l'hiver, il y a beaucoup de produits.
11:49On dit toujours à l'hiver que ce n'est pas marrant en cuisine.
11:51Mais au contraire, il y a tellement de légumes,
11:53des tubercules incroyables avec lesquelles on peut faire des cocottes de légumes.
11:56Les volailles, on n'est pas obligé d'acheter une volaille de Bresse.
12:00Il y a des poulets super quali qui sont élevés au grain.
12:04Je vais vous dire, le 15 euros le kilo.
12:06Le boucher de quartier qui fait de la qualité est moins cher
12:12que les gens qui font des poulets tout cuit au marché
12:15qui ne sont pas forcément de la même qualité.
12:18Regardez les prix.
12:20Regardez et ne pensez pas que parce que c'est un petit commerçant,
12:23il sera forcément plus cher.
12:24Et achetez de la qualité aussi.
12:26C'est vrai qu'on n'ose pas aller chez son boucher de quartier.
12:28On se dit que c'est trop chic et on va en grande surface
12:32alors que c'est souvent plus cher et beaucoup moins bon.
12:34Absolument.
12:35Ce Noël, Gilles avait une question sur le foie gras.
12:39Je me disais, avec tout ce qu'on entend, l'écologie et tout ce mouvement-là,
12:43est-ce qu'il y a eu des répercussions sur les ventes de foie gras ou sur le foie gras
12:47ou c'est toujours très attendu de la part des Français sur leur table ?
12:53C'est toujours très attendu le foie gras.
12:55On est quand même un pays de tradition.
12:57On a vraiment nos tips.
12:59Je dirais qu'à Noël, on consomme quand même des huîtres, du foie gras.
13:03Et plus de 90 % des Français consomment encore du foie gras à Noël.
13:07On en a fait un sujet justement.
13:09Après, je ne vais pas rentrer dans tous les détails.
13:13Les détails, la polémique.
13:14Entre la mousse de foie gras, les morceaux de foie gras.
13:17Je dis vraiment aux personnes qui nous écoutent,
13:20arrêtez déjà d'acheter.
13:22Quand vous allez en grande surface maintenant,
13:24vous allez avoir des kilos et des kilos de blocs de foie gras
13:28pour faire soi-même.
13:30Oubliez.
13:31Allez chez un petit commerçant qui les offrera à venir.
13:34C'est maintenant du canard.
13:36Ça vient du sud-ouest.
13:39Faites-le vous-même.
13:40C'est facile à faire d'ailleurs.
13:42Mais surtout, ne rentrons pas dans ce jeu.
13:44Parce que plus on achètera...
13:45C'est comme les gens qui achètent des fraises à Noël.
13:47Si le jour où on arrête d'acheter des fraises, il n'y en aura plus.
13:50Si on n'arrive pas à les vendre, on ne les retrouvera plus.
13:52Ce serait bien.
13:53C'est quoi l'appellation qu'on doit prendre absolument dans le foie gras ?
13:58Foie gras entier.
14:00Normalement, si vous faites votre foie gras maison,
14:03il faut acheter le lob.
14:05Mais si je ne le fais pas maison, si j'achète un bocal...
14:07C'est une question de goût.
14:08Mais moi j'aime le foie gras qui est mi-cuit.
14:10Parce qu'il a été cuit peu de temps.
14:12Celui qui est en conserve, c'est presque de la poussière.
14:16Il est très sec.
14:18Oui, on peut l'oublier.
14:19Il faut l'acheter en terrine, en verre.
14:22Là, il est mi-cuit.
14:24Il y a beaucoup de commerçants qui le font aussi.
14:27Oui, c'est vrai.
14:28Je disais en off à Valérie que Christine Ferbert, la reine des confitures,
14:33fait aussi du foie gras incroyable qu'on peut commander en Alsace.
14:36Parce que l'Alsace est la patrie du foie gras.
14:38Je l'accompagne par de la confiture, du pain d'épices.
14:42On me propose du pain d'épices souvent.
14:44J'ai un magasin de foie gras à côté de chez moi.
14:47Ils font leur propre pain d'épices.
14:49Il y a du foie gras avec des épices.
14:51C'est sympa de mettre du pain d'épices.
14:53Il y en a d'autres qui sont plus nature.
14:55Une brioche aussi.
14:56Moi, j'aime bien une petite brioche juste toastée.
14:58Ou du pain.
14:59Un bon pain de campagne.
15:00On ne le met pas au frigo.
15:01On le sort un peu avant.
15:03Comment on conçoit un numéro comme celui-là de Noël ?
15:06Comment on arrive à se renouveler ?
15:08Je disais que vous étiez venu.
15:09C'est vraiment sympa avec le numéro 1 de Cuisiner 20 de France
15:12où il y avait le cassoulet pas à pas.
15:15Je ne suis pas sûre qu'aujourd'hui, vous feriez le même.
15:19Il y a des choses qu'on retrouve qui sont intemporelles.
15:25Quand on regarde, il y a des pages shopping qu'on fait aussi nous.
15:29Il y a des marques qu'on retrouve.
15:31Ça, c'est bien.
15:32Ça veut dire qu'elles sont de qualité si elles sont encore là.
15:35Ce n'est pas facile de concevoir un magazine.
15:40Les gens qui ont un magazine, quel qu'il soit, dans la main,
15:43c'est quand même encore un prix très abordable.
15:46On peut acheter trois paquets de cigarettes à la place d'un magazine.
15:49Quand on n'imagine pas la masse de travail,
15:52le nombre de personnes pour cette production.
15:55Je parle même de la diffusion, de l'envoi.
15:59Les messageries lyonnaises qui distribuent 80 % de la presse
16:03font 50 000 km par jour pour distribuer la presse en France.
16:10Valérie, je commence à y penser au mois de juin.
16:12Ce n'est pas toujours facile de se mettre dans l'ambiance.
16:15Dans l'ambiance de Noël, vous avez demandé à des chefs.
16:19Beaucoup de nos auditeurs sont préoccupés par la question des moyens.
16:26Justement, avez-vous des propositions de produits
16:29qui ne sont pas forcément très chers
16:31et qui permettent de créer des plats tout à fait originaux ?
16:34Sur la couverture de ce magazine,
16:36on a shooté la bûche avec Jean-Paul Evin.
16:38On l'a fait l'année dernière pour être dans la saison.
16:41On essaie de faire beaucoup de choses l'année d'avant
16:44pour vraiment en respecter.
16:45Elle est faisable à la maison ?
16:47Il faut quand même prendre un peu de temps, Valérie.
16:49Un petit samedi après-midi tranquille.
16:51Mais oui, elle est complètement faisable.
16:53Le coût, ce n'est rien.
16:55Vous savez quoi ?
16:56Je suis en train de raconter ma vie depuis deux jours
16:58après mon histoire dans le taxi.
17:00J'étais avec des personnes qui préparaient Noël
17:03et qui n'avaient pas beaucoup d'argent, qui étaient au café.
17:05Ils ont eu une bonne idée, j'ai trouvé.
17:07Ils se sont achetés 12 huîtres pour faire les 8 en entrée.
17:11Chacun avait une ou deux.
17:13Je ne sais pas s'ils vont le faire chaud.
17:14Mais chacun avait une ou deux huîtres.
17:16Ils étaient contents de pouvoir partager des huîtres
17:18et s'offrir des huîtres.
17:19Et de ne pas acheter pour chacun 6 huîtres pour 6.
17:22Je trouvais ça intelligent de se dire
17:24qu'on les fait en apéro.
17:26Et chacun a son huître en apéritif.
17:30Et c'est festif.
17:32Donc, il y a des petites astuces comme ça.
17:34Et ça ne coûte pas si cher les huîtres.
17:35Il y a des huîtres de très...
17:36Je ne vais pas citer de nom, mais qui sont très connues
17:38et qui coûtent un peu plus cher.
17:39Les giardos, par exemple.
17:41Sur les marchés, en direct,
17:43il y a beaucoup d'austréiculteurs
17:45qui viennent vendre leur production.
17:47Au moment des fêtes.
17:48Sur le champagne,
17:49parce qu'il y a tout un dossier consacré au champagne,
17:51est-ce que...
17:52C'est un peu comme pour les rosées, non ?
17:53Est-ce que le cher, le très cher, est le meilleur ?
17:55Non.
17:56Les grandes maisons, puisqu'en Champagne,
17:58c'est un vignoble assez particulier
18:01où il y a énormément de grandes maisons,
18:03dont LVMH, par exemple,
18:05qui est propriétaire de plusieurs marques
18:08comme Moët & Chandon, Ruinard, Dom Pérignon.
18:10Mais c'est vrai que chaque maison, déjà,
18:12a des cuvées prestige qui coûtent cher.
18:14Mais ce qu'on appelle les BSA,
18:16le brut de 100 années,
18:17qui est le premier prix de toutes les vignerons,
18:20les maisons qui représentent
18:22pratiquement 90% du chiffre d'affaires,
18:25on peut trouver dans les petites maisons
18:27des champagnes superbes
18:29à des prix entre...
18:31Alors, le champagne est augmenté,
18:33mais on peut trouver des champagnes à 30 euros
18:35qui sont magnifiques.
18:37C'est déjà un prix,
18:38mais c'est par rapport,
18:40quand on regarde aujourd'hui
18:41le prix des champagnes de marque,
18:43ça commence plutôt à 65, 80, 100 et quelques euros.
18:48Alors moi, ma petite famille,
18:50à côté de qui je mangeais
18:51et qui n'avait pas trop de moyens,
18:52ils avaient pris...
18:53Alors, ils ont parlé champagne
18:55et ils ont regardé les prix sur leur portable,
18:57ils ont trouvé ça très cher
18:58et ils se sont décidés pour un bon crément.
19:00Est-ce que c'est un bon choix ?
19:02Complètement.
19:03Quand on n'a pas d'argent,
19:04de passer par un bon crément
19:05et apparemment,
19:07ils étaient contents de se dire
19:08je vais prendre un bon crément.
19:09On n'a pas les moyens de s'offrir du champagne,
19:11mais c'est quand même festif,
19:12c'est une bonne solution.
19:13Complètement.
19:14Il y a quelques années,
19:15il y avait une dégustation à l'aveugle
19:16de vin à bulles
19:18et c'est un crément d'Alsace
19:20qui a gagné devant des champagnes.
19:22Et plus on est d'ailleurs
19:23dans le nord de la France
19:25et plus les créments sont de qualité,
19:27Bourgogne, Jura même,
19:29Alsace, bien sûr,
19:31Loire, enfin,
19:32il y a des créments partout
19:34Donc il ne faut pas qu'on hésite
19:35et qu'on ait honte
19:36à se prendre un crément pour Noël.
19:38Mais c'est souvent la même méthode.
19:39Quelle est la différence de prix
19:40entre un crément et un champagne ?
19:41Ça n'a rien à voir.
19:42Vous trouvez des créments à 10 euros.
19:44Il y a une grande maison en Alsace
19:46qui fait des créments de qualité incroyable
19:48à 10 euros la bouteille.
19:50Ils ont fait vraiment ce choix
19:51et ils étaient heureux de faire ce choix.
19:53Dans les idées,
19:54pour ceux qui nous écoutent,
19:56trois ingrédients max
19:57et qui vont le faire
19:58sur des tables de fête,
19:59il y a la crème de céleri
20:00et pomme granie.
20:01Il n'y a rien qui coûte cher
20:02derrière.
20:03Et c'est délicieux
20:04puisque je vous le rappelle,
20:05vous le savez Valéry,
20:07tout est shooté chez nous.
20:09Ce n'est pas des achats de photos.
20:11Vous avez tout goûté.
20:13J'ai écrit beaucoup
20:14et surtout en shoot.
20:15Vous n'avez rien amené.
20:16Ah zut !
20:17Tu l'as déjà dit la dernière fois.
20:18C'est vrai.
20:19Vous m'avez dit
20:20la prochaine fois que je viendrai,
20:21j'amènerai quelque chose.
20:22Le poulet au Riesling,
20:23c'est trois ingrédients.
20:25Ce n'est pas cher.
20:26Pas cher,
20:27croustillant au boudin.
20:28Il y a plein de bonnes idées.
20:30Ça me donne faim moi.
20:32Vous aussi.
20:33Il y a le tour du monde
20:34des douceurs de Noël.
20:35Il y a un auditeur qui me dit
20:36pourquoi vous ne faites pas
20:37les produits par région.
20:39Vous avez dû le faire,
20:40j'imagine,
20:41les spécialités.
20:42Oui, nous on est très région.
20:43Je trouve que la richesse
20:44de notre pays,
20:45c'est quand même les régions.
20:46Regardez poulet au Riesling.
20:47On ne fait pas forcément
20:49région par région,
20:50mais on essaie vraiment
20:51toujours de mettre en avant
20:52les produits qu'on trouve
20:53en France,
20:54les recettes.
20:55C'est un petit peu
20:56ce que vous faites,
20:57pardon Gilles.
20:58C'est un petit peu
20:59ce que vous faites
21:00à la fin,
21:01la carbonate de Lotte
21:02à la bière.
21:03Vous avez la poularde
21:04fermière d'Auvergne
21:05en croûte de pain.
21:06Il y a pas mal de choses
21:07qui sont aussi
21:08avec des produits
21:09de région.
21:10Je peux peut-être répondre
21:11là-dessus,
21:12sur la région.
21:13Oui, vraiment,
21:14parce que je le répète,
21:15la richesse de notre pays,
21:16c'est notre diversité
21:18culinaire.
21:19Chaque région a vraiment
21:20des recettes
21:21qui leur sont propres
21:22et on a la chance
21:23d'avoir un pays
21:24qui est riche aussi
21:25en produits.
21:26Il y a un banc d'essai
21:27des beurres,
21:28je vous le dis,
21:29ça m'intéresse.
21:30C'était très intéressant
21:31parce qu'on déguste
21:32à l'aveugle.
21:33On est complètement impartial
21:34et on a eu
21:35des belles surprises
21:36parce que sur des marques
21:37de grande distribution,
21:38on se disait
21:39ça peut être moyen
21:40parce qu'ils font
21:41du gros volume,
21:42et bien c'était super.
21:43On peut dire
21:44le U,
21:45le beurre de chez U
21:46est arrivé avec 18 sur 20.
21:47Exactement.
21:48Devant même
21:49plusieurs 20.
21:50Et Président aussi,
21:51extrêmement bon
21:52alors que c'est quand même
21:53une grande marque.
21:54Qu'est-ce que le boudin blanc,
21:55c'est de quoi ça?
21:56C'est un boudin blanc
21:57qui est fait
21:58avec du poivre.
21:59Est-ce que le boudin blanc
22:00c'est de l'escroquerie ou pas?
22:01Parce que c'est
22:02de l'eau et du pain.
22:03C'est ça en fait?
22:04Oui, non,
22:05il y a de la chair.
22:06Normalement,
22:07il y a de la chair aussi
22:08de poivre
22:09dans le boudin blanc.
22:10Après,
22:11à quelle proportion?
22:12C'est comme un peu
22:13les quenelles.
22:14Vous savez,
22:15souvent les quenelles aussi,
22:16il n'y a pas beaucoup
22:17de chair de brochet
22:18et beaucoup de farine.
22:19Mais est-ce que c'est festif
22:20le boudin blanc?
22:21Ah bah oui.
22:22Justement,
22:23pour aller dans le sens
22:24de Valérie,
22:25c'est pas cher du tout.
22:26Avant,
22:27après,
22:28pour faire un mélange
22:29terre-mer.
22:30Eh bah voilà,
22:31Laurence,
22:32elle nous dit,
22:33depuis des années,
22:34nous faisons
22:35et nous nous amusons
22:36à faire des repas de Noël
22:37avec que dalle.
22:38Nous désossons la pintade,
22:39nous la fourrons
22:40avec le haché,
22:41viande,
22:42foie et marron,
22:43pistache,
22:44figues,
22:45des petites croquettes
22:46et nos vins viennent
22:47de chez Lidl.
22:48Et franchement,
22:49nos invités sont sur le Huc.
22:50La bûche,
22:51c'est une bûche roulée,
22:52crème beurre,
22:53mocha,
22:54bravo Laurence.
22:56Et on pense à nos amis
22:57américains,
22:58c'est Thanksgiving
22:59aujourd'hui.
23:00Et là,
23:01Thanksgiving,
23:02il y a la dinde,
23:03mais il y a toute une tradition
23:04autour de Thanksgiving
23:05avec la tarte au Noël pécane.
23:06C'est plus important
23:07pour eux que Noël.
23:08Absolument.
23:09Merci d'être venus
23:10ce matin,
23:11Sophie,
23:12Menu Jovanovic,
23:13Cuisine et vin de France,
23:14ce numéro de fête
23:15où vous trouverez
23:16plein d'idées
23:17de recettes.
23:18Moi,
23:19j'ai plein de trucs
23:20que j'ai déjà notés.
23:21Vous savez déjà
23:22ce que vous allez faire
23:23à Noël ou pas encore ?
23:25Les gens se décident
23:263-4 jours avant ?
23:27Ah non,
23:28je pense qu'ils réfléchissent.
23:29Surtout qu'on est assez nombreux,
23:30donc ils réfléchissent
23:31un peu avant.
23:32Mais voilà,
23:33Gilles,
23:34je vous le donne d'ailleurs,
23:35Cuisine et vin,
23:36vous trouverez des idées
23:37pour votre fête.
23:38Mais Gilles a découvert
23:39le air fryer.
23:40Moi, j'ai découvert
23:41le air fryer.
23:42Je suis fan.
23:43On en reparlera.
23:44C'est vrai ?
23:45On en reparlera.
23:46Allez,
23:47on pourra en reparler.
23:48Merci à vous,
23:49on se retrouve dans un instant
23:50avec Smaïne.
23:51A tout de suite.
23:54Le supplément média,
23:55on est ravis de l'accueillir
23:56et on rigole déjà
23:57avec les Smaïnes.
23:58Bonjour à tous.
23:59Toujours heureuse
24:00de vous retrouver
24:01et vous serez
24:02en spectacle
24:03le 4,
24:0419 et 21 décembre
24:05au Théâtre de la République.
24:06Trois exceptionnels.
24:07Trois exceptionnels.
24:08Et puis vous serez en tournée
24:09de janvier à juin
24:10dans 50 cinémas.
24:11Il y a un nom au spectacle
24:12ou pas ?
24:13Il y en a plusieurs.
24:14Smaïne,
24:15je vous dis
24:16qu'il y en a
24:17plusieurs.
24:18Je vous dis
24:19qu'il y en a
24:20plusieurs.
24:21Je vous dis
24:22qu'il y en a
24:23plusieurs.
24:24Smaïne crève l'écran.
24:25C'est pour ça
24:26qu'on vous a invité
24:27dans l'émission Média.
24:28Au début,
24:29je voulais l'appeler
24:30Smaïne des confinements
24:31mais je trouve que
24:32c'est pas vraiment
24:33à l'aise en ce moment.
24:34On peut faire
24:35un brainstorming
24:36si vous voulez.
24:37Alors peut-être ADN.
24:38Oui.
24:39Où Smaïne met
24:40toujours des baskets.
24:41Quoi ADN ?
24:42Algérienne naissance.
24:43Où Smaïne met
24:44toujours des baskets.
24:45Non,
24:46fini les baskets.
24:47D'ailleurs,
24:48je démarre
24:49avec justement
24:50ces baskets
24:51qui sont sur une chaise
24:52qui m'a marqué
24:53quand j'avais ma jeunesse.
24:54C'était les baskets.
24:55J'aurais pu
24:56être actionnaire.
24:57Oui,
24:58c'est clair.
24:59Et ADN,
25:00c'est-à-dire
25:01Algérien de naissance
25:02parce que vous
25:03vous axez le spectacle
25:04là-dessus ?
25:05Non,
25:06parce que je suis,
25:07je le répète sans cesse
25:08parce que c'est une vérité vraie.
25:09Donc moi,
25:10je suis né à Constantine,
25:11je suis orphelin
25:12de père et de mère
25:13et j'ai un attachement
25:14évidemment viscéral
25:15avec l'Algérie
25:16même si en ce moment
25:17c'est un peu
25:18très très dur.
25:19Et puis,
25:20c'est ce que je dis,
25:21je suis Algérien de naissance
25:22et Français de reconnaissance.
25:23Donc,
25:24je suis arrivé en France
25:25et puis,
25:26j'ai été adopté
25:27par une famille
25:28d'origine maghrébine
25:29mais en France.
25:30Et,
25:31vous connaissez,
25:32je suis monté sur scène,
25:33j'ai fait des imbécilités
25:34évidemment
25:35et à un moment,
25:36à mon âge.
25:37Et puis,
25:38il y a eu toute une époque
25:39où on vous appelait
25:40les Beurs
25:41où c'était vraiment
25:42toute une communauté
25:43qu'on découvrait
25:44et aujourd'hui,
25:45on a l'impression
25:46que cette union
25:47entre la France
25:48et les Beurs
25:49a disparu.
25:50Il n'y a plus
25:51aucune société.
25:52Il est là,
25:53il existe.
25:54Et alors,
25:55c'est mieux
25:56qu'il ait fondu ou pas ?
25:57Mais bien sûr
25:58qu'il ait fondu,
25:59c'est bien.
26:00Mais je voudrais
26:01que vous parliez
26:02de l'Algérie,
26:03de ce lien viscéral
26:04malgré évidemment
26:05la situation.
26:06Je me sens
26:07trois fois orphelin
26:08avec cette période
26:09un peu difficile.
26:10Moi,
26:11je suis né
26:12entre le Mistral
26:13et le Sirocco.
26:14Je suis entre
26:15ces deux pays.
26:16Donc,
26:17en venant ici,
26:18j'ai adopté le rire
26:19comme une forme
26:20de résilience aussi.
26:21Rire de soi.
26:22Et aujourd'hui,
26:23en venant sur scène,
26:24j'ai besoin aussi
26:25de faire rire.
26:26Oui, bien sûr,
26:27seul en scène,
26:28mais le rire
26:29pas de la même manière.
26:30Raconter un peu
26:31mon histoire,
26:32cet itinéraire,
26:33le vivre ensemble.
26:34Moi,
26:35j'ai grandi
26:36dans cette France
26:37à l'époque glorieuse
26:38où on vivait
26:39tous ensemble.
26:40Aujourd'hui,
26:41l'éclatement
26:42des communautés
26:43fait que c'est un peu…
26:44Comment vous le vivez ?
26:45Je le vis difficilement,
26:46bien sûr,
26:47parce que c'est tout
26:48le travail qu'on a fait
26:49dans les années 80.
26:50La marche des beurres
26:51et tant d'artistes aussi.
26:52Vous dites,
26:53le beurre a fondu.
26:54Il n'a pas forcément fondu.
26:55Il a fondu.
26:56Il a fondu.
26:57Il a fondu.
26:58Maintenant,
26:59employez le terme
27:00de beurre chez les jeunes.
27:01Oui, bien sûr.
27:02Ils vont le réfuter.
27:03Oui, bien sûr.
27:04C'est pour ça que je vous le dis.
27:05Oui, je comprends
27:06ce que vous dites.
27:07Il a fondu.
27:08Il a disparu.
27:09Il a disparu.
27:10C'est une manière.
27:11C'est une métaphore.
27:12Une métaphore.
27:13Et donc,
27:14vous racontez.
27:15Ce spectacle,
27:16ça va être quoi ?
27:17C'est un ancien sketch.
27:18Mais alors donc,
27:19pour revenir au spectacle,
27:20ce que j'ai fait,
27:21puisque je suis un enfant de là-bas
27:22et un enfant,
27:23on va dire,
27:24un orphelin,
27:25sans père ni mère,
27:26même si j'ai eu
27:27des parents adoptifs.
27:28J'ai un moment,
27:29j'ai fait mon test ADN,
27:30dis donc.
27:31Et j'ai eu les résultats
27:32de ce test.
27:33Vous êtes du sang suédois.
27:34Et vous êtes suédois.
27:35On travaille ensemble.
27:36On travaille depuis huit ans.
27:37C'est facile.
27:38C'est facile.
27:39Et alors,
27:40ça a donné quoi ?
27:41Eh bien,
27:42venez voir le spectacle.
27:43C'est la chute.
27:44C'est la chute du spectacle.
27:45C'est ça.
27:46Et donc,
27:47le spectacle,
27:48par contre,
27:49je raconte tout cet itinéraire.
27:50Laissez-le terminer.
27:51Laissez-le terminer.
27:52Vous êtes bavard.
27:53Vous êtes comme moi.
27:54Vous êtes de là-bas.
27:55Vous êtes de là-bas aussi.
27:56Mais laissez-le terminer.
27:57Vous faites pas une phrase en plein milieu.
27:58Laissez-moi.
27:59Donc,
28:00du coup,
28:01on a perdu le fil.
28:02Vous vous souvenez ?
28:03Vous avez une mémoire phénoménale.
28:04On va faire un silence
28:05parce que j'ai perdu le fil.
28:06Allez,
28:07on continue.
28:08Non, non,
28:09j'ai eu besoin de savoir
28:10d'où je venais.
28:11Et donc,
28:12dans le spectacle,
28:13je raconte tout cet itinéraire.
28:14Et à la fin,
28:15je dévoile...
28:16J'ai fait mon test ADN
28:17et à la fin,
28:18je dévoile mes origines.
28:19Qu'est-ce que vous espériez
28:20ou qu'est-ce que vous attendiez de ce test ?
28:24Savoir d'où...
28:25Je sais pas,
28:26moi,
28:27d'où...
28:28De la recherche de votre identité.
28:29Oui,
28:30une quête de l'identité,
28:31etc.
28:32D'ailleurs,
28:33les résultats sont surprenants.
28:34Je vous l'ai dit ou pas ?
28:35Non,
28:36je vous le dis pas.
28:37Faut pas le dire.
28:38Non, non,
28:39c'est la chute du spectacle.
28:40C'est la chute du spectacle.
28:41Mais en même temps,
28:43rire sur l'accent de mon père.
28:44Mon père avait un accent,
28:45mon père adoptif.
28:46C'était quoi comme accent ?
28:47Il parlait comme ça.
28:48Et c'est merveilleux.
28:49Les gens disent qu'on se moque.
28:50Mais pas du tout.
28:51Moi, c'est beau.
28:52Ce que je dis,
28:53un accent devait être inscrit
28:54au patrimoine immatériel de l'UNESCO
28:55parce que l'accent,
28:56c'est les origines.
28:57Et j'ai le souvenir de mon père,
28:58mon père adoptif,
28:59où je vais voir mon père
29:00et je dis,
29:01papa, papa,
29:02qu'est-ce qu'il y a à mon fesse ?
29:03Papa, papa,
29:04j'ai envie d'être acteur.
29:05Et il m'a dit,
29:06mais dis-moi,
29:13Donc le spectacle,
29:14c'est à la fois
29:15dans l'émotion
29:16parce que j'ai besoin aussi
29:17d'un certain silence aussi.
29:18Et puis en même temps,
29:19rire.
29:20Rire, c'est le partage.
29:21Rire, c'est désarmer.
29:22Est-ce que vous nous expliquez
29:23dans le spectacle
29:24pourquoi à un moment,
29:25on vous voyait,
29:26vous aviez un restaurant,
29:27le tout Paris se battait
29:28pour avoir des places
29:29dans votre restaurant.
29:30C'était le lieu à la mode
29:31dans les années 90
29:32où tout le monde...
29:33Et d'un seul coup,
29:34vous avez disparu
29:35de ce monde du spectacle.
29:36Pourquoi ?
29:37C'est marrant ce que vous dites.
29:38Dites-moi,
29:39si vous vous levez comme ça
29:40puis vous partez
29:41puis que vous n'êtes plus
29:42employé par Sud Radio...
29:43Je pense que Valérie
29:44m'appellera toujours.
29:45Non, non, non, non,
29:46mais d'une réponse à ma question.
29:47Qu'est-ce qu'on va vous dire ?
29:48On va vous dire
29:49on ne vous voit plus
29:50mais dites-moi,
29:51vous ne pouvez pas être ailleurs aussi ?
29:52Vous ne pouvez pas écrire des chansons ?
29:53Vous ne pouvez pas monter sur scène ?
29:54C'est marrant
29:55comme il y a ce parallèle
29:56avec la télé
29:57et avec les médias.
29:58On n'est plus dans les médias,
29:59on n'existe plus.
30:00C'est vrai,
30:01vous êtes d'accord.
30:02C'est une bonne réponse.
30:03Mais moi,
30:04j'ai toujours travaillé.
30:05J'ai toujours bossé.
30:07Quand j'étais môme,
30:08je voyais toujours
30:09une personne
30:10qui chantait
30:11tous les ans
30:12à la télé.
30:13Elle s'appelait
30:14Katharina Valente.
30:15Ça vous dit quelque chose ?
30:16Non, ça ne vous dit pas.
30:17Je me disais
30:18c'est marrant
30:19parce qu'elle chante une fois
30:20mais on ne la voit plus.
30:21Et puis j'ai appris après
30:22qu'en fin de compte
30:23elle faisait le tour du monde.
30:24C'est une chanteuse internationale.
30:25On est ailleurs.
30:26On part ailleurs.
30:27Alors elles sont
30:28Asbine,
30:29Asbine, oui,
30:30je le suis Asbine.
30:31Ah non, non,
30:32je n'ai jamais pensé ça.
30:33Il faut le dire.
30:34Asbine, c'est-à-dire
30:35lié au passé.
30:36Mais,
30:37mais non,
30:38on est toujours,
30:39toujours, toujours
30:40dans cette actualité
30:41puisque là,
30:42j'arrive de Nevers,
30:43je pars à Lille,
30:44je n'arrête pas de bosser
30:45depuis 1978.
30:46Ma question était
30:47plutôt sur le showbiz.
30:48C'est-à-dire,
30:49est-ce qu'à un moment,
30:50le showbiz
30:51qui vous courait après
30:52ou votre lieu de restaurant
30:53était très couru par là ?
30:54Est-ce qu'à un moment,
30:55il y en a
30:56qui sont partis
30:57parce que vous étiez
30:58moins dans la lumière ?
30:59Bon, je vous annonce tout de suite
31:00que le restaurant continue
31:01et ça cartonne.
31:02Il existe toujours.
31:03Mais il cartonne toujours autant.
31:04Un bossage.
31:05Un bossage plaisir.
31:06Je ne savais pas
31:07que c'était ça.
31:08Évidemment,
31:09c'est parce qu'on n'est plus
31:10dans l'actualité,
31:11on n'en parle plus,
31:12donc on n'existe plus.
31:13Ça marche toujours autant,
31:14sauf que je n'en suis plus
31:15le propriétaire
31:16puisque j'ai revendu mes parts.
31:17Ah merde,
31:18vous ne pourrez pas m'inviter.
31:19Non, non, non.
31:20C'est un grand plaisir.
31:21Mais non,
31:22mais pour vous dire
31:23qu'en fin de compte,
31:24vous voyez,
31:25ce parallèle avec la télévision,
31:26ce parallèle avec les médias
31:27fait que quand on n'est plus
31:28en avant,
31:29il y a suspicion.
31:31Ils vous disent quoi,
31:32les gens dans la rue
31:33ou à la fin de vos spectacles
31:34quand ils vous croisent ?
31:35Ils me disent
31:36« ça va Nagui ? »
31:37C'est vrai ?
31:38Oui, il y en a certains.
31:39On me confie avec Nagui,
31:40mais bon,
31:41c'est de l'humour.
31:42Non, non, non,
31:43mais je suis très heureux
31:44parce que les gens
31:45se souviennent de moi
31:46et surtout,
31:47je me souviens d'eux
31:48et moi,
31:49je dois beaucoup au public.
31:50Et puis,
31:51je n'ai pas du tout
31:52cette animosité
31:53de « on ne me reconnaît pas ».
31:54Non.
31:55Moi,
31:56j'ai fait ce métier
31:57et je fais ce métier
31:58comme un enfant.
32:00Je vous avais accompagné
32:01à ma jeunesse
32:02et j'ai une super image.
32:03Oui,
32:04et si je vous ai donné du bonheur
32:05et des éclats de rire,
32:06je suis un homme heureux.
32:07Heureux de donner...
32:08Alors c'est marrant
32:09parce que...
32:10Parce que c'était moderne
32:11ce que vous faisiez
32:12par rapport à l'époque.
32:13Oui,
32:14et ça paraît contradictoire
32:15aussi avec ma vie.
32:16Le fait d'être un orphelin
32:17de ne pas savoir
32:18d'être en quête de l'identité.
32:19En fin de compte,
32:20c'est la quête de ce spectacle.
32:21Mais d'avoir su
32:22je ne sais pas par quel...
32:23donner du plaisir
32:24et du sourire,
32:25pour moi,
32:26c'était mon acte de résilience
32:27et de reconstruction.
32:28Oui,
32:29mais c'est arrivé sur le tard
32:30ou ça vous a accompagné
32:31toute votre vie ?
32:32Toute ma vie.
32:33Oui.
32:34Toute ma vie.
32:35J'étais toujours...
32:36Mais ce test ADN,
32:37vous ne l'avez fait que récemment ?
32:38Je l'ai fait il y a 15 ans environ.
32:39Ah oui, d'accord.
32:40Il y a 15 ans.
32:41Mais j'ai toujours...
32:42Je vais vous faire un truc
32:43de mon spectacle.
32:44Oui.
32:45J'ai dit,
32:46je souris toujours
32:47même quand ça ne va pas.
32:48Vous voyez là ?
32:49Oui.
32:50Ça ne va pas.
32:51Le rire, le rire.
32:52C'est drôle de faire ça.
32:53Le rire, pour moi,
32:54m'a toujours accompagné
32:55parce que c'est le fait
32:56de désarmer,
32:57c'est le fait
32:58d'aller chercher
32:59dans le regard de l'autre
33:00un père, une mère,
33:01un copain, une copine.
33:02Vous ne pouvez pas savoir
33:03le plaisir que j'ai eu
33:04dans les années 1980,
33:06quand je monte
33:07sur scène au café de la gare,
33:08de voir dans la salle
33:09des Juifs,
33:10des Arabes,
33:11des Catholiques,
33:12des Français,
33:13des Noirs,
33:14tout ça.
33:15J'avais l'impression
33:16de retrouver une famille.
33:17J'avais l'impression
33:18du partage.
33:19Et si ce n'était
33:20qu'une heure et demie
33:21pour moi,
33:22cela m'enchantait.
33:23Et je trouve qu'aujourd'hui,
33:24il faudrait retrouver
33:25les déclatements
33:26du communautarisme,
33:27ce problème-là.
33:28Qu'est-ce qui a dérapé
33:29d'après vous ?
33:30Pourquoi ça a dérapé ?
33:31Disons le mot,
33:32ce sont les politiques.
33:33Nous, nous ne sommes
33:34que les victimes,
33:35en fin de compte.
33:36Ce qui se passe dans le monde
33:37en ce moment,
33:38ce sont les politiques.
33:39On subit.
33:40On est là,
33:41on s'invective.
33:42Maintenant,
33:43il faut faire son choix.
33:44On est pour,
33:45on est contre, etc.
33:46Que font les politiques ?
33:47Mais à votre époque,
33:48le voile n'était pas
33:49aussi important.
33:50On pouvait être religieux
33:51sans le voile.
33:52Mais évidemment,
33:53il y a eu les extrêmes,
33:54parce que c'est ancré
33:55dans l'histoire
33:56de cette France.
33:57La guerre d'Algérie,
33:58la peur de l'islam,
33:59c'est tout ça.
34:00Moi, je parle très peu
34:01de religion.
34:02Et de religion,
34:03parce que je trouve
34:04que la religion,
34:05c'est personnel.
34:06C'est intime.
34:07C'est intime.
34:08Vous ne verrez jamais
34:09parler de religion.
34:10Mais j'ai toujours été
34:11très étonné
34:12d'avoir été à Londres
34:13et de voir des femmes
34:14voilées dans les rues.
34:15C'est pas parce que
34:16vous êtes voilé
34:17que vous êtes
34:18une extrémiste.
34:19Pourquoi ?
34:20Il y a eu
34:21à New York,
34:22à Los Angeles,
34:23je vais à Los Angeles,
34:24un contrôle passeport.
34:25Une femme voilée.
34:26Tout est lié
34:27à l'histoire.
34:28Et à la culture du pays.
34:29A la culture du pays.
34:30Voilà.
34:31On va vous revoir
34:32à l'antenne
34:33quand je sors
34:34dans des films.
34:35Là, je viens de faire
34:36un très très beau film
34:37d'Alexandre Arcadi
34:38qui est sorti
34:39il n'y a pas très longtemps.
34:40Il y a
34:41Le Monde de Demain.
34:42Le Petit Blond
34:43de la Casablanca.
34:44Le Petit Blond
34:45de la Casablanca.
34:46Le Petit Blond
34:47de la Casablanca.
34:48Le Petit Blond
34:49de la Casablanca.
34:50Le Petit Blond
34:51de la Casablanca.
34:52Oui, on avait reçu
34:53Alexandre Arcadi
34:54pour nous en parler.
34:55J'étais très très heureux
34:56de tourner avec lui
34:57pour ce film-là.
34:58Il était très heureux
34:59de faire le film.
35:00C'était un truc
35:01qui lui parlait.
35:02Bien sûr.
35:03Et puis là,
35:04j'ai un projet aussi
35:05pour la télé.
35:06Il y a des projets,
35:07ça bouge.
35:08Qu'est-ce que vous pensez
35:09des nouveaux comiques
35:10qui dialoguent
35:11avec le public,
35:12le premier rang
35:13et qui jouent
35:14à le taquiner
35:15ou parfois même
35:16à l'insulter ?
35:17Ça, c'est un peu
35:18le nouveau comique
35:19qui vous amuse ?
35:20Non, pas spécialement.
35:21C'est ce que je me suis dit.
35:22Mais c'est une école,
35:23mais ce n'est pas
35:24ce qui définit le comédien.
35:25Et puis, pour finir peut-être,
35:26parce que j'entends de la musique,
35:27on va peut-être clore.
35:28C'est très simple,
35:29je veux dire,
35:30moi je ne dis pas...
35:31Il est terrible le réel pour ça.
35:32Il balance la musique.
35:33Il y a une émission derrière.
35:34Vous savez,
35:35je ne dis pas
35:36des comiques
35:37qui ne me font pas rire.
35:38C'est-à-dire,
35:39ils ne me font pas rire,
35:40mais ce n'est pas
35:41parce qu'ils ne me font pas rire
35:42qu'ils ne sont pas drôles.
35:44d'une société immédiate.
35:46Sauf que le rire
35:47est de moins en moins compris,
35:48l'humour, le second degré.
35:49Oui, mais il y a plusieurs rires.
35:50Vous faites votre choix.
35:51Absolument.
35:52C'est ça qui est merveilleux.
35:53On va vous retrouver
35:54les 4, 19 et 21 décembre
35:57au Théâtre de la République
35:59pour ceux qui habitent à Paris
36:00ou qui voudraient venir à la capitale.
36:02Et puis, vous serez en tournée.
36:04Donc, il suffit de taper Smaïne.
36:05Non, www.smaïneentournée.com
36:07Smaïne en tournée et ADN
36:09ou Smaïne crème l'écran
36:11ou peut-être qu'il y aura un titre ou pas.
36:13On verra.
36:14En tout cas, on est ravis de vous recevoir
36:15et nos auditeurs sont très contents de vous voir.
36:17Merci Valérie, merci à vous.
36:18Qu'est-ce qu'ils disent ?
36:19Ils disent que c'est un bonbon.
36:21On est ravis.
36:22Merci de l'avoir invité.
36:23On est ravis de le voir.
36:24Donc, voilà.
36:25Que des choses très positives.
36:27Je vous embrasse tous et merci beaucoup.
36:28Et demain, Valérie, vous savez qui on a ?
36:30Non.
36:31Namika.
36:33Namika, demain, pour le Téléthon.
36:35Voilà.
36:36Eh bien, merci.
36:37Et puis, on aurait pu avoir Nagui aussi.
36:39Oui, Nagui.
36:40Je vous embrasse.
36:41Merci à tous.
36:42Allez le voir en spectacle.
36:43Merci.
36:44Sud Radio, votre avis fait la différence.