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Pour la première fois de l'histoire, les championnats du monde de karaté par équipes ont eu le droit à leur propre compétition : la Karaté World Cup. Engagés en combat hommes et femmes, et kata hommes et femmes, les équipes de France n'ont malheureusement pas ramené de médailles de cette compétition. Yann Baillon, le DTN, ainsi que Alizée Agier et Lucas Hoffmann reviendront sur ces Mondiaux avec Maxime Gras.

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Sport
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00:00Salut à toutes et à tous, cette semaine à l'affiche du club, une émission labellisée
00:15compétition sport en France, une compétition que vous avez pu vivre le 24 novembre dernier,
00:21c'est tout frais, en direct, il s'agit de la Karaté World Cup, première du nom des
00:26championnats du monde de karaté par équipe que vous avez vécu avec nous et vous avez
00:32probablement supporté Alizée Agier, bonjour Alizée, une habituée de cet univers bleu
00:39marine du plateau du club, comment ça va Alizée ?
00:41Ça va très bien, merci.
00:42Spécialiste de comité, moins de 68 kilos, combattante française, évidemment très
00:47connue, championne du monde, il y a déjà une dizaine d'années, oups, je ne sais pas
00:51si...
00:52Ça passe vite.
00:53Merci Alizée d'être avec nous, vous êtes bien accompagnée, notamment par votre DTN,
00:58Yann Bayon est avec nous, bonjour Yann, bonjour, vous aussi on avait eu l'occasion de débriefer
01:02notamment un Open de Paris qu'on avait diffusé il y a maintenant une petite année, une belle
01:07année dans le rétroviseur, mais vous êtes passé d'entraîneur des équipes de France
01:11à directeur technique national, c'est dans cette qualité que l'on vous invite aujourd'hui
01:16sur notre plateau, merci d'amener votre sourire avec vous et puis pour terminer, last but
01:21de notre liste, le cadet de ce casting, Lucas Hoffmann, bonjour Lucas, bienvenue sur notre
01:27plateau, spécialiste de kata, numéro 3 mondial je crois chez les U21 et vous étiez même
01:33malgré ce jeunage entre guillemets, capitaine de ces équipes de France sur ce rendez-vous
01:39du côté de Pamploune, car oui, ces mondiaux dont vous revenez se déroulaient en Espagne
01:45il y a quelques jours donc, on ne va pas trahir de secret, ça ne s'est pas nécessairement
01:50passé comme vous l'ambitionnez, Yann, on va débriefer tout ça, mais avant cela, décodons
01:57cette nouvelle épreuve.
01:58Nouvelle épreuve, oui et non Yann, évidemment des championnats du monde par équipe ça existait
02:09mais c'était la première fois que la fédération internationale avait décidé de dissocier
02:15des événements individuels qui se dérouleront tous les deux ans en années impaires et puis
02:20ces événements donc par équipe en 2024, question un peu candide, quoique le serail
02:28dont vous faites partie, les fédérations nationales, suivez le mouvement facilement
02:32de cette volonté-là d'ajouter une nouvelle date dans le calendrier ?
02:36On n'a pas eu le choix, la fédération mondiale a décidé de séparer les individuels des
02:46équipes pour les championnats du monde uniquement, pour les championnats d'Europe on restera
02:49sur un schéma classique, avec un système de qualification, or jusqu'à présent c'était
02:57un système de sélection des équipes nationales, aujourd'hui c'est un système de qualification
03:03qui est fait sur la base des résultats des derniers championnats du monde.
03:06Et des championnats continentaux ?
03:07Et des championnats continentaux, donc avec uniquement 20 équipes de qualifiés, donc
03:11ça a complètement changé la donne, moins d'équipes de qualifiés, un système de
03:16pool alors que précédemment c'était sur un système de championnats, on n'a pas eu
03:21trop notre mot à dire, il a fallu qu'on s'adapte assez rapidement à ce nouveau format qui
03:25est plutôt bien parce que ça met vraiment en valeur la compétition par équipe mais
03:29ça change aussi beaucoup de choses sur l'organisation, la préparation, l'état d'esprit à avoir
03:34sur ce genre de compétition.
03:36Je tire le fil sur ce profil un peu d'élitisation qu'on voit déjà au quotidien avec la première
03:43Ligue ou ces championnats sur les circuits Coupe du Monde, c'est une volonté de la
03:48Fédération Internationale.
03:49Côté combattants maintenant, comment justement vous, on y reviendra sur cette préparation,
03:55sur ces pics de formes qui ont dû être aussi différents, la préparation en kata on aura
03:59l'occasion Lucas de développer, mais déjà sortir cette compétition un peu ex nihilo
04:05de son cadre et d'en faire une nouvelle date, vous avez kiffé le côté collectif mis en
04:10avant, mis en lumière, réalisé ?
04:12Oui, ça change vraiment tout le format dès la préparation en fait parce que généralement
04:16on est plutôt sur un double projet individuel et équipe et là vraiment on pouvait se focaliser
04:20que sur les équipes dès la préparation et ça s'est ressenti après jusqu'à la compétition
04:25dans l'état d'esprit qu'il y avait et ça permet aussi d'être plus frais en tant qu'athlète
04:30d'arriver sur la compétition en se disant voilà on a notre championnat équipe à faire,
04:34il n'y a pas forcément les individuels avant qui se passent plus ou moins bien, peut-être
04:38un peu de fatigue qui peut être là, là vraiment on sait qu'on arrive en forme pour cette compétition
04:43par équipe.
04:44L'Associé Mondiaux ont retrouvé les deux disciplines que vous représentez, Kumite
04:48évidemment les combats par catégorie de poids que l'on peut connaître, c'est votre discipline
04:52à liser et puis évidemment le kata, ça c'est votre dada Lucas, c'est une démonstration
04:57technique de mouvements codifiés qu'on a déjà eu l'occasion de mettre en avant plein
05:01de fois sur sport en France, toujours aussi spectaculaire, Lucas je m'adresse à vous
05:06justement on parlait logistique, organisation, sans faire offense à Alizé qui aura un droit
05:11de réponse d'ailleurs, mais pour vous spécifiquement, vous vous retrouvez à trois sur le tatami
05:15pour une compétition différente alors même si Tom Pelletier ou Maël Stassiou notamment
05:21Maël est votre coéquipier en club il me semble c'est quand même en termes de préparation
05:26d'organisation, trouver la synchronisation pour s'entraîner, travailler la corée,
05:32s'entraîner aussi régulièrement, ça a dû être quelque chose de très particulier
05:36en termes d'orgas.
05:37Oui bien sûr les préparations par équipe sur les championnats de kata par équipe elles
05:40sont toujours très particulières parce que comme vous l'avez dit il y a toujours ces
05:44enjeux de synchronisation, d'homogénéisation qui sont propres à l'équipe et qui font
05:48du kata par équipe une discipline vraiment à part par rapport au kata individuel et
05:52donc là en l'occurrence le fait d'avoir pu avoir un championnat concentré uniquement
05:55sur les équipes et d'avoir pu mettre en place une vraie préparation équipe sans
05:59trop travailler de manière individuelle de nos côtés mais vraiment se retrouver
06:02toujours ensemble que ce soit sur tous les stages dont on a pu bénéficier mais aussi
06:06en club comme vous l'avez dit etc ça a permis vraiment de recentrer l'équipe autour de
06:10ces rythmes autour de cette homogénéité et de se préparer uniquement pour cet objectif
06:14et donc pour nous c'est un réel plaisir parce que ça nous a permis vraiment de se
06:18concentrer sur cet aspect là et d'arriver dans la meilleure disposition possible à
06:22la World Cup.
06:23Dans votre débit, dans votre regard je sens qu'effectivement il y a ce plaisir, ce plaisir
06:28finalement dans le challenge parce que clairement c'est quelque chose de différent.
06:31Oui bien sûr un gros challenge d'une part en raison du niveau.
06:35Ça s'est anticipé sur combien de mois ça par exemple ?
06:37On a bénéficié d'une grosse préparation on peut dire qu'on a commencé officiellement
06:41cette préparation pour la World Cup peu de temps après la sortie en fait des derniers
06:45championnats d'Europe de Zadar en mai et donc dès le début de l'été on était
06:48en stage en regroupement avec l'équipe de France avec mon équipe et on a bénéficié
06:52de beaucoup de stages sur l'été mais aussi sur le début de la saison sportive et donc
06:57ça a duré quelques six mois peut-être d'entraînement, de travail, de répétition,
07:03beaucoup de volume d'entraînement aussi et comme vous l'avez dit c'était un gros
07:06challenge puisque un niveau forcément extrêmement élevé, une World Cup en senior et donc des
07:11équipes de très très haut niveau et évidemment l'envie même très jeune d'aller rivaliser
07:15avec ces équipes là donc voilà beaucoup de travail en amont de cette compétition.
07:19Yann qui dit mise à jour du calendrier dit, Lucas l'évoquait aussi, mise à jour des
07:25volontés de pique de forme, de l'organisation, ça nécessitait quoi vous en termes de détachement
07:29de personnes auprès des athlètes, en termes d'organisation de stages j'imagine ou de
07:34Collectif France ? C'est compliqué et simple à la fois, compliqué
07:38parce que les athlètes ne sont pas professionnels donc il faut arriver à s'organiser pour
07:43les regrouper un maximum de temps, de préparation et puis après facile dans le sens où on
07:51a l'habitude de préparer des compétitions comme les championnats d'Europe et les championnats
07:54du monde donc on a un rythme qui est à peu près similaire à celui de la coupe du monde
07:58par équipe.
07:59D'habitude on prépare le championnat du monde senior en novembre donc là on a préparé
08:04la coupe du monde en novembre.
08:05Après ce qui fait aussi un peu la différence avec les championnats du monde individuels
08:11c'est qu'on doit arriver à regrouper tout le monde et principalement pour les équipes
08:15kata où là on est sur un travail de synchronisation, il faut absolument que les trois athlètes
08:20soient en permanence ensemble sur les préparations.
08:23Après ce qui fait aussi la différence par rapport aux championnats individuels c'est
08:29qu'il faut arriver à s'entraîner en dehors des stages équipes de France et de
08:37mettre en plus des stages équipes de France des regroupements par zone donc on a organisé
08:41pour les combats des regroupements avec la zone sud sur Marseille, Montpellier et puis
08:46sur Paris avec comme point d'ancrage le Crêpes de Châtenay-Malabry, c'est de regrouper
08:50les athlètes au maximum pour qu'ils puissent travailler ensemble et avec leur coach.
08:54Avec dans cette compétition des phases de poules, d'abord desquelles il a fallu s'extraire,
08:59il fallait sortir parmi les deux premiers des poules pour se qualifier en quart de finale
09:04et ce quelles que soient les disciplines.
09:06En comité, chaque rencontre se disputait au meilleur des cinq combats pour les messieurs,
09:11donc un point par victoire, deux points et qualification pour l'emporter en tout cas
09:17sur une autre nation.
09:18Vous ne m'avez pas contredit Alizé sur la préparation peut-être encore un petit peu
09:24plus poussée pour le kata, en tout cas insolite, clairement c'est quand même en termes d'état
09:31de forme une compétition de plus mais en termes de mentalité, l'idée d'être à
09:37trois, l'idée d'avoir un nombre de combats garanti et pas un braquette, un tableau final
09:42si vous me permettez l'anglicisme, c'est quand même une approche différente également
09:46pour vous, une singularité.
09:48C'est sûr que c'est une approche différente mais après c'est un format aussi qu'on connaît
09:51certains en individuel sur les compétitions type Open de Paris, les K1, le circuit, c'est
09:56d'abord des phases de poules aussi et je dirais qu'on n'est même pas trois, vraiment
10:00on est cinq dans cette équipe même s'il y a les trois combats qui se font et justement
10:04on peut compter sur les cinq qui vont potentiellement combattre pour aller chercher ses victoires
10:10et en fait ce qui change aussi dans ce format c'est que vraiment on enchaîne beaucoup
10:14plus vite et rapidement nos combats, les rencontres, on termine une rencontre, on a trois à cinq
10:20minutes pour repartir directement sur une autre rencontre.
10:23Il n'y a pas de filet, il y a juste…
10:25Donc du coup c'est vraiment, il faut vite repartir au combat, ce qui s'est passé
10:29juste avant, on le laisse de côté, on le note pour savoir où on en est sur les phases
10:34de poules mais nous en tant qu'athlète vraiment on se focalise sur combat après combat, rencontre
10:39après rencontre et dans l'objectif de gagner à chaque fois pour amasser le maximum de
10:44points possible pour aller chercher ces deux premières places de poules.
10:48Il faut se tenir quand même informé de ce que fait la copine mais en même temps il
10:51faut rester un peu dans sa bulle, c'est un équilibre mental difficile.
10:54C'est un équilibre mental mais justement on est bien accompagné, on a le droit d'avoir
10:58deux coachs, on avait notre coach Nadir qui était sur la chaise et qui nous coachait
11:02en direct et Lolita qui nous accompagnait et qui pouvait noter tous les scores et tout
11:07ce qui se passait donc ça nous permet nous aussi en tant qu'athlète de prendre du recul
11:11par rapport à tout ça et de se focaliser sur la performance à faire.
11:16Un cas à mode opératoire similaire pour vous avec le principe de notation que l'on
11:19connaît, c'est ça ? Vous avez l'idée de passer dans les deux pour ces phases de
11:23poules, on aura l'occasion de le détailler puisque Yann, l'équipe de France arrivait
11:26avec toutes ses équipes qualifiées, comité hommes-femmes, EKATA hommes-femmes, quatre
11:31équipes, 19 athlètes étaient impliqués, tout simplement, on se remet dans le contexte,
11:36quels étaient les objectifs au départ pour ces équipes de France Yann ?
11:38En ayant nos quatre qualifiés, ce qui était déjà un exploit parce qu'il y a très peu
11:43de nations qui ont réussi à qualifier leurs quatre équipes, mis à part l'Espagne qui
11:48en tant que pays organisateur avait déjà ses équipes qualifiées à son côté à l'équipe,
11:52il y avait très peu d'équipes qui avaient la totalité des équipes qualifiées, donc
11:58c'était déjà une fierté pour nous et ça laissait aussi nourrir pas mal d'ambition.
12:03Clairement, on avait une équipe féminine combat avec un très fort potentiel qui restait
12:10sur une belle progression sur les derniers mois, les derniers championnats d'Europe,
12:14on a senti qu'il y avait quelque chose qui était en train de prendre.
12:18Historiquement, l'équipe fille est très forte au niveau mondial, on est craint,
12:24donc on avait vraiment l'ambition de gagner le titre.
12:26C'est une grosse déception pour nous aujourd'hui, mais c'est une équipe qui a quand même marqué
12:35les esprits malgré la défaite, alors c'est ça qu'il faut toujours arriver à tirer du positif
12:39dans un constat négatif, sans médaille.
12:43Il y avait d'autres espoirs de podium au départ ?
12:45On va analyser ce qui s'est passé en deuxième partie.
12:47Après, on avait des points d'interrogation, l'équipe garçon restait sur une médaille mondiale,
12:52donc on se disait que c'était possible, mais sans les frères d'Acosta, qui faisaient figure
12:59de leader et avec beaucoup d'expérience, donc forcément, ça laissait planer quelques doutes.
13:06Mais on avait aussi une satisfaction sur les derniers championnats d'Europe,
13:12où ils ont réussi sans l'aide d'Acosta à se lisser sur le podium.
13:16Après, sur les kata, l'équipe féminine restait aussi sur une belle performance.
13:21On sait qu'en kata, c'est très difficile parce que le Japon est champion du monde
13:28sans quasiment combattre.
13:31Il domine la discipline dans toutes les catégories, jeunes et seniors, individuels et équipes,
13:36donc on sait que c'est quasi impossible de les battre aujourd'hui.
13:39Et après, il ne reste que deux places, puisqu'il y a la finale, la deuxième place,
13:45et après, il y a une seule troisième place sur ce championnat du monde.
13:48Donc on savait que ça allait être très difficile.
13:50Mais on a réussi à avoir des espoirs sur l'équipe féminine.
13:54L'équipe masculine, qui a été recomposée très jeune, avec beaucoup moins d'expérience.
14:01L'objectif, c'était d'essayer de sortir des poules, on n'en était pas loin.
14:06Il y a quand même un constat qui est négatif, ça c'est sûr.
14:10Mais il y a des enseignements à tirer, il y a aussi du positif à tirer de tout ça.
14:15Et puis, on a un championnat d'Europe qui se profile à l'horizon au mois de mai,
14:19où on repart sur un schéma individuel et équipe, sur la compétition par équipe.
14:24On va essayer de faire en sorte de placer nos quatre équipes sur le podium.
14:28On va revenir d'abord sur ces résultats.
14:31On passe aux TAMI, ces résultats et ces émotions du week-end dernier dans la deuxième partie d'émission.
14:41Le karaté français, oui, on peut le dire, le karaté français sur le plateau du club
14:46pour débriefer les premiers mondiaux par équipe qui se sont déroulés à Pampelune le week-end dernier.
14:53Luca Hoffmann est avec nous, Alizé Agier, Yann Bayon, le DTN également présents pour débriefer,
15:00et oui, ces résultats qui n'ont pas été à la hauteur des espoirs que vous avez évoqués.
15:06Yann, en tant que DTN, j'imagine qu'il y a cette déception,
15:12mais bon, il n'y a que 96 heures qui sont passées.
15:16A chaud, c'est peut-être dur d'être complètement lucide.
15:19Qu'est-ce que vous retenez de, certes, ce zéro médaille,
15:23mais de cette présence de 19 athlètes en Espagne ?
15:27Ce qu'on retient tout de suite, c'est qu'il n'y a pas de médaille.
15:30On ne va pas se cacher derrière les choses positives en disant
15:35« bon, on n'a pas fait de médaille, mais c'est quand même bien ».
15:38Non, on n'a pas fait de médaille, ça c'est une grosse déception.
15:40On était venus pour ça, on se déplace à chaque fois pour essayer de placer la France au plus haut.
15:45On avait des équipes médaillées sur les dernières championnats d'Europe,
15:48nos quatre équipes qualifiées.
15:49Donc forcément, c'est une grosse déception, ça reste une grosse déception.
15:54Maintenant, il faut aussi en tirer les enseignements.
15:57L'équipe féminine combat a montré de très belles choses dans les éliminatoires, dans les poules,
16:04notamment en battant l'Espagne chez elle, championne du monde en titre.
16:08Championne du monde et à domicile, effectivement.
16:10De la plus belle des manières, parce qu'il y avait un public acquis à la cause espagnole.
16:13En plus, quand on connaît la ferveur des supporters espagnols,
16:17ils ont réussi à éteindre le stade.
16:22Et après, ça a bugué en quart de finale.
16:25On se qualifie premier de la poule et ça a bug sur le quart de finale, sur les Américaines.
16:32Il y a eu un temps de latence entre le dernier combat des poules et le quart de finale.
16:39Il y a certaines choses qui ont été mal négociées, mal gérées.
16:43Sur le tapis, ça s'est fait ressentir assez rapidement.
16:45On revoit les images de ce combat inédit, parce que nous avons diffusé les finales du dimanche
16:52et on n'avait pas eu l'occasion de vous voir à l'œuvre, Alizé et vos équipières.
16:57Oui, effectivement, il y a déjà ce combat, ces combats face aux Espagnols,
17:03dont le vôtre, vous arrivez à dominer cette équipe.
17:06Je ne dirais pas la surprise générale, vous êtes quand même troisième des derniers Europe,
17:09mais il y a quand même à domicile une attente de leur part énorme.
17:13Comment vous abordez cette rencontre qui vous permet de prendre le leadership de cette poule
17:18et de voir un peu venir quand même ?
17:20Ça fait du bien à la confiance, j'imagine ?
17:22Oui, c'est sûr que ça fait du bien à la confiance, mais je pense qu'on l'abordait...
17:25Chaque équipe était à prendre très au sérieux,
17:28puisqu'il n'y a plus que 20 équipes de qualifiées sur une World Cup.
17:31Il n'y a démarche sur personne, il faut parler de cette mondialisation du karaté aussi.
17:35Exactement, et qu'elles soient championnes du monde en titre ou pas,
17:38l'Espagne est une équipe à prendre au sérieux.
17:40Et vraiment, on a procédé combat par combat, rencontre après rencontre.
17:46C'était dans la continuité de ce qu'on avait à faire, entre guillemets,
17:49d'arriver devant l'Espagne et d'arriver en conquérante.
17:52Peu importe les titres qu'elles pouvaient avoir en face, il fallait gagner nos combats.
17:58Et puis ça a été fait de la plus belle des manières, oui, avec l'école Pierre.
18:02Donc c'était des beaux moments.
18:04Léa et vous qui vous imposez donc dans cette rencontre quatre victoires en autant de matchs.
18:11Yann a parlé de bugs avant.
18:14Comment vous l'avez analysé, vous aussi, cet échec face aux Américaines en quart de finale ?
18:19Américaines qui obtiendront leur premier podium, je crois mondial d'ailleurs,
18:23dans la foulée de cette victoire.
18:24Donc oui, elles ont fait deuxième derrière.
18:27Effectivement, beaucoup de déception, de frustration,
18:30d'autant plus qu'on arrive en quart de finale et maintenant c'est à élimination directe.
18:34Donc se dire qu'on perd contre des finalistes
18:37et on n'a pas non plus la possibilité d'aller combattre pour une médaille de bronze,
18:40c'est quelque chose qui est différent de d'habitude déjà
18:44et qui frustre d'autant plus de se dire qu'on fait un parcours exceptionnel
18:47et derrière, on n'est pas dans la continuité face aux Américaines dans ce quart de finale.
18:54Après, il y a pas mal de paramètres qu'on peut prendre en compte.
18:57C'est vrai qu'on devait enchaîner dans les dix minutes notre quart de finale.
19:01Finalement, ça a été fait plus d'une heure après, mais on est des athlètes.
19:05Il faut aussi qu'on s'adapte à ça et qu'on coupe sur le moment,
19:09qu'on se remette dans la compétition,
19:10mais c'est sûr que c'est quand même des petits paramètres qui font la différence à la fin.
19:18Et encore une fois, de la frustration sur ce quart de finale,
19:23pour ma part, de me dire que je n'ai pas réussi à remonter au score pour aller chercher...
19:29C'est vous et Sydney qui êtes au front, je crois.
19:31Après, comme on le dit toujours, on gagne ensemble, on perd ensemble,
19:33mais c'est vrai que quand on est le deuxième combat et qu'on se dit qu'on peut encore faire basculer les choses,
19:38c'est décevant pour ma part et très dommage que notre parcours s'arrête comme ça.
19:46Qu'est-ce que vous vous êtes dit à chaud, les filles, ensemble ?
19:48À chaud, on s'est dit qu'on était toutes les unes fières des autres,
19:51qu'on s'est toutes battues ensemble avec le cœur jusqu'au bout.
19:54Donc, en soi, les seuls regrets qu'on peut avoir, ce n'est pas de partir avec une médaille,
19:59mais en tout cas, le caractère qu'on a montré sur le tatami
20:03et l'esprit qu'on avait tout ensemble de combattre dans la victoire et dans la défaite.
20:11Et voilà, c'est vraiment quelque chose qui nous a encore plus unis,
20:14même si c'était dans un moment de tristesse, malheureusement, vu qu'on a échoué sur ce quart de finale.
20:20Il y a quelques philosophes du sport qui évoquent souvent les défaites
20:25comme étant les moments d'apprentissage les plus importants.
20:28On vous le souhaite, en tout cas, par rapport à cela.
20:31Ryan, on a recueilli votre sentiment autour de ces espoirs
20:35que vous aviez passés dans cette équipe féminine.
20:37Je vous sollicite maintenant pour leurs homologues masculins.
20:41Là aussi, élimination en quart de finale.
20:44Une équipe qui avait été médailleuse de bronze au Mondial l'an passé
20:48avec Mehdi Fidali, champion du monde en titre, notamment, face au Japon,
20:52qui échoue à la troisième place, si je ne m'abuse, finalement, chez les messieurs par équipe.
20:56Mehdi Fidali, Ryan Garry, Younes Salmi, Enzo Berton, Kylian Sissot.
21:01Pas de Steven D'Acosta en pause, plus ou moins prolongé.
21:06Est-ce que ça rentre en ligne de compte au moment de l'analyse de cette défaite en quart
21:10ou en tout cas de l'indulgence que vous pourriez avoir ?
21:13C'est quand même une équipe que vous attendiez au tournant.
21:16C'est sûr que ça rentre en ligne de compte.
21:18Quand on a un Steven D'Acosta qui est la référence du karaté mondial
21:25sur les quelques années en arrière, trois dernières années.
21:30À jamais, on ne l'espère pas, mais pour un petit moment, champion olympique, premier.
21:33Ce qu'il incarne aussi sur le tatami, au niveau de l'arbitrage, au niveau de ses adversaires.
21:40C'est sûr que de ne plus l'avoir dans l'équipe, ça a joué.
21:45Ça a joué contre nous, mais ça a joué aussi, je pense,
21:49dans le niveau de confiance de notre groupe, même si on les a préparés à ça.
21:54On avait quand même des armes, puisque Mehdi Fidali est champion du monde en titre en lourd.
22:00Et qu'on revient d'une médaille de bronze au dernier championnat d'Europe,
22:05sans les frères D'Acosta, parce qu'il y a aussi Jesse D'Acosta qui a arrêté,
22:09qui était un athlète très, très fort individuellement, mais surtout très fort en équipe.
22:12Médaille mondiale aussi.
22:14Tout à fait, donc oui, ça a joué, mais il ne faut pas se cacher derrière ça non plus.
22:19On a senti une équipe masculine.
22:21Alors, si je compare à l'équipe féminine, ils font le même résultat.
22:25C'est-à-dire qu'ils perdent les deux en quart de finale, ils sortent tous les deux des poules,
22:29mais deux parcours complètement différents et surtout une attitude complètement différente.
22:34L'équipe féminine a montré un visage et un niveau de détermination très élevé,
22:41avec beaucoup d'envie, beaucoup d'énergie, une grosse solidarité, un leadership aussi dans cette équipe.
22:49Les garçons vous ont déçus ?
22:50Ce qu'il n'y avait pas chez les garçons.
22:51On a été très, très déçus de la prestation des garçons.
22:55On a senti un manque de leadership.
22:57On n'a pas réussi à trouver un leader de cette équipe,
23:01soit leader sur le tapis par son aura et son niveau physique, technique et surtout mental.
23:11Ramener des points, déjà.
23:13Ou même dans le discours, même dans le discours.
23:16Les coachs ont essayé de créer ça dans la préparation, en mettant des situations en place.
23:20On s'est créé ça aussi le jour de la compétition, mais la machine n'a pas pris du tout.
23:26Et c'est ça qui était décevant, parce que l'état d'esprit n'était pas là.
23:30Et on a vite vu que ça allait être compliqué d'aller chercher une médaille.
23:34Ils ont pourtant réussi à se qualifier, perdre sur le Japon.
23:37Mais derrière, ils arrivent quand même à passer la Grèce et à se qualifier de justesse,
23:41mais à se qualifier quand même pour le quart de finale.
23:43Mais il n'y a pas eu de surprise sur le quart de finale, malheureusement.
23:47Lucas, on en vient à vous maintenant.
23:49Et ces équipes de France-Qatar, pas forcément mieux passées non plus.
23:52Elimination de la phase de poule pour vos équipes, masculines et féminines.
23:57Capitaine chez les messieurs, Lucas, avec une équipe composée de Tom Pelletier et de Mel Stassio,
24:03pensionnaire lui aussi du club de Sarcelles, j'en parlais tout à l'heure.
24:06Quel regard, en tout cas, quelle analyse vous faites du résultat,
24:12mais surtout de votre performance à tous les trois ?
24:16Forcément, je vais répéter un peu ce qui a été dit.
24:18L'analyse du résultat, elle est bien évidemment décevante.
24:21On est des compétiteurs.
24:22Et donc, peu importe le niveau d'expérience, peu importe l'âge,
24:24peu importe le niveau de la compétition,
24:26quand on vient dans ce genre d'événement, c'est évidemment pour performer,
24:29et évidemment pour aller au bout.
24:30Donc là-dessus, il y a une déception qui est existante.
24:33Maintenant, si je reviens plus précisément sur la performance qu'on a proposée
24:37et puis surtout l'évolution de notre compétition au fil des tours,
24:40je pense que dans une certaine mesure, malgré ces considérations-là,
24:43on peut quand même être fier du travail qu'on a proposé.
24:46Tout d'abord parce qu'on est très jeunes de par notre âge
24:49et par notre expérience en tant qu'équipe collectivement tous les trois.
24:52C'est-à-dire qu'on était alignés face à des équipes qui tournent depuis plus de 10 ans,
24:56parfois 15 sur le circuit mondial.
24:58Et nous, notre première sélection, c'était aux Championnats d'Europe il y a six mois.
25:01Et donc, on a bénéficié uniquement de ces six mois de préparation-là.
25:04Mais malgré cela, je n'ai pas senti chez mes coéquipiers
25:08et dans notre façon de nous comporter, dans notre façon d'arriver sur le tapis,
25:12je dirais de timidité ou de peur face à des équipes
25:16qui pourraient être plus expérimentées ou même plus fortes tout simplement que nous.
25:20Et donc, j'ai eu l'impression qu'on a tenté et qu'on a, dans une certaine mesure,
25:23réussi à proposer un travail à la hauteur de ce qu'on était capable de faire.
25:27Et donc, on est bien rentrés dans la compétition avec des tours à plus de 40,
25:30qui sont des notes quand même élevées, en particulier sur une Coupe du Monde.
25:34Et donc, les deux premiers tours qui ont été remportés nous ont vraiment montré
25:36qu'on était capables de rentrer dès le début dans la compétition
25:39et de ne pas avoir besoin de cette petite période de chauffe ou d'incertitude
25:42pour arriver à notre meilleur niveau.
25:43Donc ça, c'était quelque chose dont je pense qu'on peut tirer un bilan positif.
25:47Après, au troisième tour, on avait l'un des tours sans doute les plus déterminants
25:51dans cette phase de poule, puisque si celui-là a été remporté,
25:54on serait sortis de la phase de poule et c'était évidemment notre objectif.
25:57Et donc, ce tour-là contre l'équipe du Kuwait, qui est une équipe mondialement connue,
26:01qui a beaucoup de résultats, surtout sur le circuit des Série A, etc.,
26:04des Premières Ligues également.
26:05Et donc, on savait que ça allait être un match compliqué.
26:08Mais malgré tout, on a tout donné.
26:10On avait vraiment envie de passer cette barre-là, de passer ce cap-là
26:15et tout de suite de créer la surprise sur cette compétition.
26:18C'est tout ce pour quoi on avait travaillé et c'est tout ce qu'on a essayé de mettre en place.
26:21On voit que ce n'est pas passé cette fois-ci, malheureusement.
26:24Mais je pense aussi que la note de ce tour-là, elle est également encourageante pour la suite.
26:29Pour ne pas dire satisfaisante, parce qu'évidemment, on cherchait la victoire.
26:33Mais on est en fait sur un écart de 0,6 points par rapport à cette équipe,
26:37qui est à la fois décevant, parce que je pense qu'il y avait la place de créer cette surprise,
26:42mais à la fois aussi très encourageant, parce qu'avec encore un petit peu plus de temps,
26:47un tout petit peu plus de répétition, un petit peu plus de cohésion
26:50et de cette petite expérience dont il y a besoin en équipe pour que ça aille vraiment au bout,
26:55je pense qu'on est en capacité de battre des équipes comme ça.
26:57Et cet écart-là, qui est relativement quand même assez faible, le prouve.
27:01Et après, malheureusement, derrière, sur l'Espagne qui joue à domicile
27:04et puis surtout qu'il y a un niveau vraiment stratosphérique,
27:06qui est une équipe très forte et très impressionnante.
27:09Pareil, on ne s'est pas démoralisé, on ne s'est pas démobilisé après cette défaite-là.
27:12On a tout donné aussi sur le dernier tour.
27:14Mais on a vu aussi que leur niveau, pour l'instant, était encore assez élevé.
27:19Donc, il allait falloir beaucoup de travail et beaucoup de volonté
27:22pour arriver à en venir à bout sur les prochaines compétitions.
27:25Avec ce 40.1, là, quelque part entre les deux temps,
27:28qu'il faut vous rester au frontispiece pour y penser.
27:32Le discours de Lucas, qu'on entendait tout à l'heure,
27:34ne pas se cacher derrière les quelques 20 ans et quelques mois de moyenne d'âge de ce trio.
27:40Ça doit être un discours qui doit vous parler en tant que DTN.
27:44Projet 2026 pour ces trois-là, j'imagine ?
27:47L'idée, c'est de les voir bouillir ensemble ?
27:51C'est de les voir continuer à progresser.
27:54Après, vous savez, on est dans le sport de haut niveau.
27:57Et quand il y a une contre-performance, il y a forcément une remise en question.
28:00Il y a aussi des sélections, que ce soit en individuel ou en équipe,
28:06que ce soit pour les filles, les garçons.
28:07Tout le monde va être remis un petit peu sur le même pied d'égalité.
28:10Mais on espère que cette équipe va continuer à évoluer.
28:15Moi, je pense que la clé, c'est vraiment qu'ils arrivent à s'entraîner ensemble régulièrement.
28:20Parce que le cata, c'est quelque chose de très subjectif.
28:24C'est une note artistique, sur une prestation artistique.
28:28Je le dis vulgairement, artistique.
28:31Parce qu'il y a un côté technique, il y a la synchronisation.
28:34Il y a pas mal de critères qui sont pris en compte.
28:36Mais les arbitres notent, en gros, c'est j'aime ou j'aime pas.
28:41Donc, ils donnent une note sur une prestation.
28:44Et on voit aujourd'hui qu'il y a quand même une homogénéité
28:47dans les notes qui ont été données et des notes assez élevées.
28:51Et ça, ça nous rassure, en quelque sorte.
28:55Le Covet, c'est une équipe qui, en général,
29:00nous aurait peut-être mis un point ou un point et demi, un point cinq.
29:03Aujourd'hui, on les titille à quelques dixièmes.
29:05Ça montre des signes d'encouragement.
29:08Maintenant, il faut qu'on continue cette progression.
29:10Et pour continuer cette progression, je pense qu'il faut qu'on passe un cap.
29:12Il faut qu'on arrive à trouver des solutions
29:15pour que ces trois athlètes arrivent à s'entraîner régulièrement ensemble.
29:19Quid de ces dames ?
29:21Pour finir, rapidement, avec Maïline et Marie Buy et Léa Séveran.
29:26Avec la médaille aux Europes, le journaliste que je suis
29:29aurait tendance à dire que peut-être la déception est un petit peu plus grande.
29:32Surtout quand on regarde, par rapport à ces résultats européens,
29:36les prestations de l'Italie et l'Espagne.
29:38Si on doit faire un petit comparatif,
29:40on les voit un petit peu plus haut que les Françaises à la fin de cette compétition.
29:44Surtout que, si on regarde le résultat,
29:46c'est les Portugaises qui battent les Françaises,
29:48c'est les Portugaises qui se qualifient
29:50et c'est les Portugaises qui vont chercher la médaille.
29:52Et alors donc...
29:54On vous l'a dit tout à l'heure, le Japon est difficile, touchable, hors d'atteinte.
29:59Ça fait quelques années que c'est intouchable.
30:01Mais il y avait des places à prendre.
30:02Il y avait des places à prendre et le Portugal a fait office d'épouvantail
30:08et ils ont pris leur chance.
30:09Et là où je suis déçu, c'est que, c'est ce que j'ai dit aux athlètes,
30:13ça aurait dû être nous le Portugal.
30:15Donc, on a laissé une équipe qui était là pour prendre sa chance,
30:20nous battre et on a manqué d'ambition.
30:24Moi, j'ai trouvé l'équipe masculine très ambitieuse.
30:29Ils étaient venus pour donner le maximum d'eux-mêmes.
30:32Ils étaient à 100%, ils n'ont rien à regretter
30:33parce que je pense qu'ils étaient à leur pic sur cette compétition.
30:38Par contre, j'ai senti les filles un peu en dedans,
30:42en jouant la sécurité.
30:43En kata, il faut tout donner parce qu'on va essayer de chercher la note
30:47la plus haute possible, essayer de séduire les arbitres.
30:49Et je pense qu'on s'est un petit peu laissé aller sur le championnat.
30:53La motivation était là, mais la prise de risque, non.
30:57On ne va pas généraliser sur cette question problématique de cohésion
31:04que vous avez évoquée pour une seule équipe,
31:06mais d'une manière un peu plus empirique,
31:08l'axe de progression principal qui vous a un petit peu sauté aux yeux à Pamploune
31:12et qui sera dans les prochains mois le sens de votre boulot
31:15ainsi qu'aux entraîneurs nationaux, ça part vers quoi ?
31:18Je pense qu'il faut qu'on se concentre sur une préparation purement équipe.
31:22Là, on voit ce que c'est.
31:24Oui, c'était une première édition.
31:26C'était une première édition.
31:27Quand on voit les équipes, alors là, je peux parler pour les combats,
31:30mais l'Égypte fait championne du monde, enfin, gagne la Coupe du monde
31:33en ayant perdu d'entrée contre le Japon.
31:36Donc, ça montre bien que le niveau est très, très difficile
31:38et qu'il faut être prêt à franchir des capes dans la compétition,
31:42à vivre des émotions dans la compétition sans se laisser déstabiliser.
31:45Et je pense que nous, on s'est un petit peu laissé déstabiliser par moments.
31:49Les garçons n'ont pas réussi à se ressaisir.
31:52Les filles se sont peut-être un peu trop installées contre les États-Unis.
31:57On les a peut-être un peu snobées, je ne sais pas.
32:00C'est des questions encore.
32:01Aujourd'hui, on est à l'heure du bilan.
32:04Vous n'avez pas évoqué le terme déclassement, par exemple, dans ces bilans.
32:07Il n'y a rien de trop négatif quand même ?
32:09Il y a un peu de négatif, on ne va pas se le cacher.
32:12Zéro médaille, forcément, pour une nation comme la France,
32:15on ne peut pas rester sur un bilan positif.
32:18Mais par contre, il y a des changements à faire.
32:22Je pense que nous aussi, dans l'organisation du staff,
32:25il y a des changements à faire, de changement d'organisation,
32:29donner un peu plus d'importance au deuxième coach.
32:32Parce qu'on travaille à deux coachs.
32:35Et puis mettre en place une préparation sur deux ans,
32:38et non sur quelques mois, pour préparer spécifiquement cette compétition équipe.
32:43Ce qui est compliqué, c'est que la Fédération mondiale
32:45a mis en place cette Coupe du Monde par équipe, donc c'est très bien.
32:48Une compétition isolée pour les équipes,
32:50mais avec aucune compétition de préparation.
32:52Il n'y a pas de circuit mondial équipe.
32:55Nous, il faut qu'on arrive à créer quelque chose
32:57pour pouvoir faire tourner nos équipes.
32:59Je pense que c'est quelque chose qu'on doit faire en interne,
33:02s'associer avec certains pays.
33:04On avait commencé à le faire avec notamment l'Espagne, la Slovaquie.
33:08On l'eut fait aussi avec la Tunisie.
33:10Mais je pense que c'est quelque chose qu'il faut qu'on arrive à démocratiser
33:13et à organiser sur deux ans pour préparer nos équipes
33:16sur la prochaine Coupe du Monde.
33:18Et les prochaines échéances, messieurs, dames, les athlètes, pour vous.
33:22Elles nous amènent aux Europes, à Erevan.
33:24Ça se déroulera en Arménie du 7 au 11 mai 2025.
33:27Et puis les Mondiaux, dans un an tout pile.
33:29Mondiaux individuels qui se dérouleront, eux, du coup, du côté du KR.
33:32On vous laisse profiter quand même des fêtes
33:34avant de remettre le bleu de chauffe des équipes de France.
33:36Merci, Lucas. Merci, Alizé, d'avoir été avec nous
33:39pour ce club spécial karaté et mondiaux par équipe.
33:43Merci, Yann, de nous avoir apporté votre avis de DTN
33:47au moment de ce débrief.
33:49Nous, on se retrouve évidemment très vite pour de nouvelles émissions
33:53qui sont toutes disponibles sur sportenfrance.com
33:56ou sur l'appli, vous pouvez évidemment rester connecté.
33:59Merci aux équipes autour de François, notre réalisateur.
34:03On salue également Sylvie, on salue Julien, on salue Clément
34:07et Angèle qui était présente également en régie pour cet opus.
34:11À très bientôt pour de nouvelles aventures. Bye bye.

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