Club Sport en France - Émission 94 - Paris Open Karaté 2023

  • il y a 2 mois
Cette semaine dans le Club Sport en France, retour sur l'Open de Paris 2023 de Karaté ! Un véritable succès côté français pour cette 27e édition avec 11 finales remportées sur les 14 possibles ! Seul point noir au tableau, la sortie du circuit Premier League pour le tournoi parisien, avec pour conséquence l'absence du champion olympique Steven Da Costa.

Category

🥇
Sports
Transcript
00:00Salut à toutes et à tous, ravi de vous retrouver dans Le Club.
00:14Cette semaine, émission compétition sport en France avec la nouvelle édition de l'Open
00:22de Paris 2023 de karaté.
00:25On va faire un bilan complet de ces opérations autour de ce plateau, ça s'est déroulé
00:30le week-end dernier à Coubertin et sur notre antenne, vous l'aurez compris, avec pas
00:35moins de 14 finales disputées et 11 remportées par des tricolores immenses, cocorico, autour
00:42de ce plateau.
00:43On va pouvoir débriefer tout ça avec Delors, notamment pour Alizée Agier, la championne
00:48du monde 2014 a conservé son titre en moins de 68 kg, elle est avec nous pour en parler.
00:54Toujours en comité, pas de médaille française en revanche, en moins de 67 kg chez les hommes,
00:59catégorie où combattait Younes Salmi qui évoquera son parcours avec nous à l'heure
01:04des bilans.
01:05Le cru 2023, malgré tout une saveur assez exceptionnelle, annoncée avec la sortie de
01:10l'Open du circuit premium international, on y reviendra avec, juste après, la présentation
01:15de nos invités.
01:16Évidemment, autour de ce plateau, vous l'aurez compris, Alizée Agier est avec nous.
01:21Bonjour Alizée.
01:22Bonjour.
01:24Vainqueur de cette Open de Paris en carrière avec une nouvelle médaille, vous nous l'a
01:28montrée ?
01:29Oui bien sûr.
01:30Super, ça c'était le cru 2023, vous les mettez où à la maison parce que ça commence
01:32à s'accumuler.
01:33Oui, ça manque de place.
01:34Prétentieuse.
01:35Vous étiez en moins de 68 kg, ex-championne du monde, d'Europe aussi en 2019 et donc
01:42lauréate dans votre catégorie.
01:44Younes Salmi, face à vous, combattant aussi donc, champion d'Europe par équipe il me
01:52semble.
01:53Bonjour à vous, bienvenue sur notre plateau, je crois que c'est une première sur notre
01:56plateau pour vous.
01:57Exactement.
01:58On est ravis de vous ouvrir nos portes.
02:00Lui est un petit peu plus habitué, votre DTN, oui les techniciens sont présents, quelques-uns
02:05des techniciens de cette fédération sont avec nous, Gilles Chardieu, DTN de la fédération
02:09ancien champion du monde également.
02:11Bonjour Gilles.
02:12Bonjour.
02:13Et évidemment, un autre ancien champion du monde qui fait partie de la fine fleur, de
02:17l'aréopage fédéral, Yann Bayon, entraîneur des équipes de France.
02:21Bonjour Yann.
02:22Comment allez-vous ? Très bien, très bien, merci.
02:23Remis de vos émotions ? Oui, oui.
02:24Merci en tout cas à tous les quatre d'être avec nous.
02:29On va y aller sans plus tarder, ça vous va ? Allez, adjimez.
02:32Petit condensé de ces trois jours de compétition, si vous le voulez bien, pour mettre dans le
02:41contexte pour nos téléspectateurs, chers invités, déroulement de la compète sur
02:46trois jours, éliminatoire et repêchage les deux premières journées avant toutes les
02:50finales qui se sont déroulées le dimanche, ça donnait quand même une vraie saveur,
02:53une vraie densité dominicale.
02:55Deux spécialités, le kumite, alias le combat par catégorie de poids, vous connaissez évidemment
03:00et le kata, démonstration technique de mouvements qui sont codifiés dans les règles du karaté.
03:06Le kata découpé féminin, masculin, individuel par équipe et kumite, cinq catégories représentées
03:13là aussi chez les femmes et chez les hommes avec donc deux représentants sur ce plateau.
03:1714 finales disputées, 11 victoires françaises, je vais m'adresser à vous Yann pour commencer
03:23à l'heure du bilan, beaucoup de satisfaction j'imagine d'un bilan global où il y a beaucoup
03:28d'or à l'image de notre championnalisée ?
03:30Oui beaucoup de satisfaction, on a assisté à un très bel Open avec la présence de
03:38pas mal d'étrangers donc un plateau assez relevé et puis on voit que les français
03:44sentirent plutôt bien, ça nous conforte un petit peu avant les sélections pour les
03:51championnats d'Europe et puis avant le départ au championnat d'Europe, on a pas mal d'ambition,
03:56on sort d'un bon championnat d'Europe, un an après je pense qu'on peut aller un peu
04:02plus loin dans le classement et faire quelque chose de bien.
04:05On aura l'occasion d'évoquer évidemment cette sélection, ces championnats d'Europe
04:08qui se dérouleront au mois de mars en Espagne, avant cela je me tourne vers le DTN, je vais
04:14faire l'œil un petit peu plus global du DTN, votre point de vue par rapport aux objectifs
04:18qui étaient assignés, j'imagine que vous en aviez parlé au coach, même voir à certains
04:23athlètes, est-ce que ça répond un petit peu aux standards élevés que sont ceux de
04:27la Fédération Française de Karaté il faut bien le dire ?
04:29Oui puisque nous sommes une grosse fédération, nous avons des ambitions, nous sommes pointus
04:37sur ce que nous voulons, nous savons aussi que nous voulons revenir et être dans le
04:43giron des meilleures nations européennes et mondiales.
04:46Dans ce cadre-là, objectifs remplis ? Objectifs remplis, objectifs atteints, remplis
04:53et en marche de cet objectif nous avons aussi entamé une collaboration avec les clubs,
04:58les gros clubs, ceux qui nous fournissent des champions et finalement ça s'est très
05:02bien passé entre les entraîneurs nationaux et les entraîneurs des clubs et finalement
05:05cette coopération va dans le bon sens, donc objectifs remplis en termes de médailles,
05:09objectifs remplis en termes d'organisation et surtout par rapport à la collaboration
05:12avec les clubs, même objectifs dépassés.
05:15Alors au niveau organisation justement, la petite carte postale même si nos caméras
05:18étaient braquées sur cet événement, même si on a les champions qu'on a pu suivre
05:22et vous recevoir aujourd'hui, l'objectif rempli aussi en termes d'ambiance, en termes
05:28au-delà des résultats de satisfaction sur l'organisation ?
05:31Cette compétition en fait montre le potentiel de l'organisation de notre fédération,
05:38on a assisté à un coubertin rempli quasiment le samedi, le vendredi et le dimanche également,
05:45notamment le dimanche et c'est une grosse manifestation internationale voire mondiale
05:49et finalement nous sommes satisfaits voire ravis de la prestation, mais aussi de l'organisation
05:56et de l'affluence au niveau des spectateurs.
05:58Alors le contexte de l'événement, quant à lui un petit peu particulier, évidemment
06:03pour la deuxième année de suite, on n'était pas dans un contexte de première ligue,
06:08ce contrat un peu premium de date importante et très importante même du calendrier,
06:13ce qui a fait que notre champion olympique des moins de 67 kilos Steven D'Acosta n'était
06:17pas présent à différer, je crois qu'il sera au Caire le week-end prochain, c'est
06:21ça pour sa rentrée.
06:23Ces calendriers de tournois c'est évidemment un élément important pour expliquer la suite
06:28et les résultats ça a été voulu par votre président de fédération Francis Didier
06:33qui préférait voir plus de français disponibles et pouvoir se lancer parce que dans cette
06:38catégorie on passe de 96 athlètes à 32, donc forcément moins de capacité à se juger
06:45au haut niveau, c'est ça ?
06:46Moins de capacité à se juger au haut niveau et surtout une absence, certaines absences
06:50des membres de l'équipe de France qui pourraient être préjudiciables, nous avons besoin de
06:53tester, d'évaluer, de sélectionner et ces compétitions, ces tournois, ces manifestations
06:58nous servent à nous appuyer, on peut s'appuyer sur les résultats pour ensuite savoir qui
07:02participera, qui représentera la France sur les compétitions de référence, donc nous
07:07avons cette obligation de voir l'ensemble des compétiteurs sur ces manifestations qui
07:11pour nous sont essentielles.
07:13Alors dans votre registre vous de DTN où vous êtes évidemment consulté dans ce cadre
07:17de décision, on parle vraiment de choix stratégiques, c'est-à-dire que là c'est soit élitisation
07:22soit essayer d'aller chercher sur certaines catégories, certains profils, l'émulation,
07:27donc là comment on opère ce choix, ça se fait comment ? Parce que j'imagine que Première
07:30Ligue quitter, même si c'est un choix unilatéral, quitter ce rendez-vous-là ça a un impact
07:35quand même.
07:36Nous pensons avant tout à notre fédération, à notre équipe de France, si nous faisons
07:39le choix d'organiser une Première Ligue, si l'appareil Open était une Première Ligue,
07:43il y a des athlètes de l'équipe de France qui étaient en sélection qui n'auraient
07:46pas pu participer et finalement c'est un choix stratégique, politique aussi, mais
07:51je pense que c'est un bon choix au regard des attentes que nous avons et surtout des
07:55compétitions, il ne faut pas oublier que nous avons cette obligation de sélectionner
08:00les meilleurs Français pour nous représenter au niveau international.
08:03C'est intéressant, avant d'axer sur les sportifs, Yann, par exemple, les subsides
08:08de ce travail un petit peu, non pas différent, mais qui est assumé de la part de la FED,
08:13vous en récoltez quelques subsides sur certaines catégories ou de manière même générale
08:17sur l'émulation ?
08:18Complètement, on voit que l'équipe basculine est championne d'Europe en titre et justement
08:27avec des athlètes qui ne participent pas au Karaté One, qui n'ont pas cette possibilité,
08:32donc ça nous permet de tester des plus jeunes, de lancer des plus jeunes, de travailler sur
08:37l'avenir, de renforcer l'émulation de groupe plutôt que de se focaliser sur quelques
08:43individuels qui eux seuls peuvent participer au Karaté One, c'est assumé, ça nous
08:52intéresse aussi clairement de pouvoir faire travailler tout le monde, faire progresser
08:57tout le monde et faire progresser l'équipe de France et pas uniquement certains athlètes.
09:03Pendant la carotte qui faisait que le plateau s'élevait ou s'élève, on peut parler
09:08au présent, en Karaté One, c'est aussi ces points pour les qualifications aux championnats
09:12du monde qui sont importants.
09:13Est-ce que la question, par exemple pour vous Alizé, qui comme Steven, faites partie des
09:18étendards de notre discipline, vous vous êtes posé la question de participer ou alors
09:23ce palmarès qu'on a évoqué à domicile faisait qu'en tant que tenante du titre vous
09:27aviez envie de revenir ?
09:29Non, pour moi c'était normal de participer à l'Open de Paris, c'est partie du parcours
09:33de sélection donc c'est important de montrer qu'on est présent à la maison et puis en
09:37plus à Paris c'est quand même un Open assez particulier, la famille, les amis qui sont
09:41là pour nous supporter, une belle effervescence de tous les supporters français sur le moment
09:46des finales donc c'est un moment particulier et puis c'est l'occasion de travailler et
09:50de voir où on en est sur ce début d'année pour travailler pour la suite.
09:54Pour vous comme pour les autres médaillés voire même tout le monde, on en parlera autour
09:58de ce plateau, on peut dire que la raison a été là, elle l'a emporté sur votre
10:03présence puisque c'est une superbe moisson qu'on va détailler évidemment dans cette
10:07deuxième partie.
10:08Avec, oui, des succès en pagaille, on l'a dit, avec 11 médailles dont une en or pour
10:21vous.
10:22Alizé, on parle de moments de test de reprise, que de venir à l'Open de Paris avant ces
10:27Europes dont parlaient nos techniciens tout à l'heure, c'est un petit peu ça l'idée
10:30de reprendre le pouls ?
10:31C'est le moment de voir où on en est dans la préparation par rapport aux stages qui
10:35ont été effectués, aux entraînements au club et aussi aux Crêpes, donc c'est
10:38le bon moment pour se lâcher, pour tenter des choses et faire le bilan après ce week-end
10:44pour avancer pour les prochains objectifs.
10:46Alors, on va détailler un petit peu votre parcours et puis on a eu nos soucis, on évoquera
10:51le sien pour sa part.
10:53Deux premiers combats un petit peu compliqués on va dire, remportés au drapeau face à
10:57l'Oumikou et la néerlandaise Roubine van Meussel, puis une belle victoire 8-0 en demi,
11:02c'est contre l'italienne de service Massagrande avant une finale en apothéose, victoire 9-0
11:08un grand écart, c'est ça ? Du coup avant la limite de temps, face à une ukrainienne
11:13championne d'Europe Espoir en titre, donc sur le CV on se dit peut-être un bon test
11:17pour vous, vous l'avez remporté haut la main, l'état d'esprit était lequel au-delà
11:24de ce testé ? C'était victoire sinon rien, j'ai un peu compris ça quand même avant
11:27votre venue.
11:29Bien sûr de toute façon on vient pour gagner, pour aller chercher l'or, donc forcément
11:33on fait tout pour, c'est vrai que sur mon parcours lors des éliminatoires c'était
11:37un peu en demi-teinte, j'avais du mal à trouver mes appuis, à lancer mes attaques et finalement
11:42sur la demi-je me lâche un peu plus et après sur la finale, là vraiment en apothéose
11:47et puis dès l'entrée dans le gymnase avec toute l'effervescence du public, j'ai senti
11:52toute cette pression monter et je savais que je venais pour faire mon travail et pour me
11:57lâcher jusqu'au bout.
11:58Alors Gilles regarde avec attention les images, il y a quelque chose techniquement qui vous
12:03a embêté là ou quoi ?
12:04Pas du tout, le point qu'elle marque justement sur l'Ukrainienne et qui est de toute beauté,
12:09l'Ukrainienne se plaint que la technique est arrivée sur les points mais c'est évident
12:14sur les images.
12:15Ciel Emineva battu donc largement, Alizé, on avait un reporter Fabien Lourmes qui était
12:21là-bas, il a vu beaucoup de concentration notamment avec votre entraîneur de club,
12:25Olivier Grillon qui était présent du côté de Sarcelles et donc vous-même tout au long
12:31de cette compétition, devoir accompli visiblement, est-ce que le sentiment qui prédomine c'est
12:37encore celui-là où vous arrivez quand même à en retirer autre chose que juste le devoir
12:42mais une satisfaction personnelle ?
12:44Oui bien sûr, je suis contente d'avoir gagné cet Open de Paris au-delà du résultat sportif
12:48et j'en tire des leçons pour la suite, il y a encore du travail pour être prête pour
12:53les prochaines étapes donc c'est être content sur le moment et puis vite retourner au travail
12:58pour s'améliorer encore et encore, on est des éternels insatisfaits, on est des sportifs
13:02de haut niveau donc on cherche toujours les moindres détails à améliorer et je continue
13:07dans ce sens-là.
13:08Vous scrutez encore quelques-uns de vos coups, de vos gestes, de vos lancements, Yann justement
13:14l'aspect technique et de ce que vous avez vu d'Alizé, ça vous a plu, c'est de bonne
13:19augure pour les Europes puisqu'elle parlait d'échéance, je récupère la perche tendue.
13:23Oui oui ça m'a plu, ce qui m'a plu c'est que je vois qu'Alizé était en réglage,
13:31on l'a vu sur les premiers tours et puis elle est montée en puissance pour finir en
13:36apothéose au-delà du score, ce qu'on voit c'est qu'elle produit des techniques, elle
13:43s'engage, il y a aussi l'aspect mental qui était présent avec une forte envie de gagner
13:48sur la demi et la finale puisque c'est des combats dits à risque et à pression donc
13:54cette pression a été bien gérée donc non, plutôt satisfait, après il y a encore beaucoup
13:59de travail, je pense qu'Alizé le sait et comme elle l'a dit, éternelle insatisfaite,
14:07il reste beaucoup de temps encore pour se préparer, affiner tout ça, régler tout ça
14:11et pour essayer d'aller chercher l'or en Espagne.
14:16Et cette Marseillaise donc, on l'espère, on appellera une dans quelques semaines, sans
14:20vous mettre de pression évidemment, Alizé, pas du tout, ce n'est pas le genre de la
14:23maison, mais on aura l'occasion de la réentendre et de revivre cette journée avec un inside,
14:29Fabien Lourme, j'en parlais, notre reporter était là, voici un extrait de l'émission
14:34Esprit Sport que l'on retrouvera la semaine prochaine.
14:46Droit devant, l'œil porté vers la victoire, à 28 ans, Alizé Agi a tout gagné, championne
14:59de France, d'Europe et championne du monde en comité, la branche combat du karaté.
15:05La bourguignonne n'a donc plus rien à prouver à la sphère du karaté mondial, si ce n'est
15:11peut-être encore elle-même.
15:13Le but, c'est d'aller chercher l'or.
15:15Présente fin janvier lors de l'Open de karaté de Paris, l'un des rendez-vous majeurs de
15:21la saison, en dehors du circuit mondial, Alizé n'est rien d'autre que la tête d'affiche
15:25française de la compétition.
15:26Forcément, j'ai envie de gagner cet Open de Paris, je l'ai déjà gagné plusieurs
15:31fois, j'ai déjà fait des podiums également.
15:33C'est une compétition très importante, l'Open de Paris, très reconnue, très réputée,
15:49et à la maison, devant les amis, la famille, les supporters français, c'est une ambiance
15:53particulière et c'est un objectif majeur.
15:55C'est cette ambiance-là qu'on relivrera dans Esprit Sport qui sera diffusée en intégralité
16:04jeudi prochain sur Sport en France et à l'occasion de la semaine du sport féminin, programmation
16:10évidemment spéciale et on aura la possibilité aussi de revoir tout ça sur l'appli et sur
16:16le site internet, la synergie sur les antennes de Sport en France.
16:21De façon générale, chez les filles, Gilles, on a vu du très bon, quasi sans faute, puisqu'à
16:26part Niswa Ahmed, tenante du titre, en moins de 50 kg qui a été battue, à la dernière
16:31seconde, je crois qu'on a les images d'ailleurs, Julien Perron est notre chef d'édition, sur
16:35ce geste final de la hongroise, avec un tantinet d'énervement, à moins d'une seconde vraiment
16:43de la fin de ce combat, l'incertitude magnifique de ce sport, sauf quand elle y s'est combattue,
16:48évidemment, nous a procuré pas mal d'émotions, mais hormis cette défaite de Niswa Ahmed,
16:54il n'y a eu que des victoires dans l'EKT féminine quand on fait le tour, il me semble,
16:58je ne fais pas d'erreur, c'est quand même du très positif tout ça.
17:02C'est du très positif, donc on peut s'enorgueillir d'avoir ce plateau avec quasiment 100% de réussite.
17:09Effectivement, la défaite de Niswa est à noter, même si elle a dominé outrageusement
17:14sa finale, mais voilà, le karaté c'est ce sport de haut niveau où rien n'est gagné
17:18avant le yamé, le gong de l'arbitrage, et finalement c'est une bonne expérience aussi
17:24pour elle, elle doit rester concentrée jusqu'à la fin, mais c'est de bon augure pour la suite,
17:28on a traditionnellement cette force que nous avons en France où le karaté français féminin
17:35fait briller les couleurs de notre nation, ça s'est encore passé pour le week-end dernier,
17:41donc on fera tout pour que ça perdure.
17:43Avec même une finale franco-française, on se permet ce genre de luxe en moins de 61kg,
17:47remake de la finale de l'an passé déjà, il me semble, avec Léa Avasiri qui était opposée à Laura Thivière,
17:54on a les images qui défilent avec la même vainqueur qui s'est imposée à Avasiri,
18:00deux filles que vous connaissez très bien, vous êtes évidemment vice-championne du monde
18:06par équipe ensemble en 2021, médaillée de bronze aux Europes l'an passé,
18:11combattre une coéquipière, ce n'est pas ouf !
18:13Ce n'est pas évident, c'est sûr, sur ce genre de plateau relevé,
18:18mais les deux grandes combattantes que je connais très bien qui sont mes coéquipières.
18:23Il y a un courage pour la sélection, les filles, ce n'est pas fun votre boulot !
18:28La sélection, ce n'est jamais fun !
18:31Les critères de manière générale, dans ce genre de compétition, il y a des petites choses,
18:37parce que ça se joue au détail, Alizé nous le disait,
18:41c'est vraiment ce genre d'adrénaline, de vie au quotidien d'une compétition sur plusieurs jours,
18:46où vous allez chercher les derniers ferments vers ce qu'il faut,
18:51les derniers détails vers la gloire, vers la capacité à évoluer au très haut niveau ?
18:55C'est totalement ça, ce qu'on recherche dans notre évaluation des sportifs,
19:00c'est leur capacité à s'exporter à l'international
19:03et à performer sur des compétitions de très haut niveau.
19:07L'Opén de Paris réunit ces éléments, puisqu'il y a la présence d'étrangers de qualité,
19:12il y a un plateau qui est donc relevé,
19:15une organisation qui amène aussi ce stress lié à une compétition de grande envergure,
19:23et de voir comment les athlètes se comportent sur ce genre d'événement,
19:26nous donne des signes permettant d'évaluer leur capacité à pouvoir performer sur un championnat d'Europe,
19:36pas un championnat du monde, même si rien n'est écrit à l'avance.
19:38On a des informations intéressantes sur l'Opén de Paris, notamment.
19:44Younes, on en vient à votre parcours, à votre week-end, à vous,
19:48vous étiez tenant du titre en moins de 67 kg,
19:52vous n'avez pas pu nous ramener cette médaille en plateau cette fois-ci,
19:55on vous pointe poids du doigt, vous allez pouvoir nous raconter ce parcours,
19:58avec évidemment là aussi des images, une victoire en éliminatoire face au Nigeriantin Yamadou,
20:04assez facile celle-ci, une montée en gamme,
20:08et puis vous devez défier là aussi un compatriote,
20:11on en parlait tout à l'heure, pour les moins de 61 kg chez les filles,
20:14Marvin Garin, ça s'est un petit peu moins bien passé,
20:17racontez-nous ce combat qu'on va voir en images.
20:21Du coup Marvin, un coéquipier, c'était un peu compliqué,
20:27j'avais un peu plus de mal à m'exprimer,
20:29comparé au tour précédent qui était un peu plus facile, si je peux me permettre,
20:32mais après c'est une expérience à en tirer,
20:35une bonne piqûre de rappel qui montre que rien n'est acquis,
20:38et qu'il faut travailler sur ça.
20:40Qu'est-ce qu'aujourd'hui vous êtes en capacité d'analyser sur ce week-end,
20:44ce combat qui vous fait perdre un peu prématurément,
20:48qu'est-ce que vous regrettez aujourd'hui dans votre production ?
20:52Justement, ce que je regrette c'est que je n'ai pas assez produit,
20:56comme d'habitude, comme je le fais souvent,
20:58et je pense que c'est ça qui m'a porté à défaut,
21:01sur ce combat-là en tout cas, contre Marvin,
21:04je pense que c'est que partie remise,
21:07et j'espère que les prochaines fois vont se dérouler autrement.
21:09Après vous revenez vraiment vous aussi une extrémiste à deux deux,
21:13ça se joue au drapeau sur ce combat,
21:17vous avez de la frustration à ce moment-là,
21:20vous savez que dans votre relative passivité,
21:24ça va être chaud d'aller chercher plus loin ?
21:26Oui c'est ça, c'est qu'en début de combat je suis assez passif,
21:29à la fin c'est vrai que je lâcherai au mental,
21:31j'essaye de rattraper, c'est ce que je fais à la dernière seconde,
21:34après à la décision, je me dis que c'est un peu mitigieux,
21:40il y a quand même moyen, j'avais espoir,
21:42mais avec du recul, je savais déjà que ça n'allait pas passer.
21:46Sans enlever quoi que ce soit à votre adversaire,
21:51ou bien au contraire dire que votre prestation était en deçà de vos standards,
21:56mais vous combattez dans la même catégorie que Steven D'Acosta,
22:01quand on a l'occasion,
22:02on sait que sur les grandes compétitions internationales il y a un, une place,
22:05quand vous avez l'occasion de vous montrer, de prouver,
22:08est-ce qu'il n'y a pas un supplément de pression ?
22:11Comment vous vous en mettez un petit peu plus
22:13quand vous avez la possibilité d'être mis en avant comme ça ?
22:16Je ne me mets pas spécialement plus de pression vu qu'il y a Steven dans ma catégorie,
22:20je prends ça comme un moyen de m'exprimer en fait.
22:25J'essaie de m'élever et je me dis, s'il le fait, pourquoi pas moi ?
22:29Et en fait, je prends en plus ça comme une source de motivation,
22:32plutôt qu'une pression à me mettre.
22:34Yann, il y avait évidemment le regard du technicien,
22:38il y avait les coachs évidemment qui étaient là, des clubs, on l'a dit.
22:41Votre débrief à Uness, il fut lequel ?
22:43Même peut-être avant cette émission, vous en avez reparlé j'imagine ?
22:47On est encore à chaud, donc le bilan sera fait avec ses entraîneurs,
22:53avec son entraîneur club, je pense qu'il a été fait, avec ses entraîneurs nationaux.
22:56Mais le bilan, c'est dur de faire un bilan positif quand on s'incline à l'Open de Paris,
23:05sans mettre la pression à Uness.
23:07Mais je trouve que justement, il s'est peut-être un petit peu mis trop de pression
23:11sur un combattant expérimenté de sa catégorie,
23:15qui a un palmarès aussi assez fourni.
23:19C'est toujours difficile de combattre un compatriote de l'équipe de France.
23:25Là en l'occurrence, c'est un athlète qui était blessé, qui est revenu,
23:29donc qui avait à cœur de se montrer.
23:31C'est aussi un petit classico, parce que c'est un combat qu'on voit,
23:36c'est une confrontation qu'on voit assez régulièrement entre Uness et Marvin,
23:41qui sont deux excellents combattants.
23:44Et Marvin a pris le dessus, voilà, tactiquement, ça ne s'est vraiment pas joué à grand-chose.
23:49Mais au final, c'est Marvin qui s'impose.
23:53Marvin qui sera aller chercher la médaille de bronze d'ailleurs dans cette catégorie,
23:56dominée par le vice-champion du monde brésilien Vénicius Feghera.
24:01C'est une performance tout à fait louable.
24:04Le DTN acquiesce, Marvin a gagné le droit d'avoir les félicitations du DTN.
24:11Deux finales 100% françaises aussi, chez les messieurs, aussi, et pas aussi,
24:15aussi en moins de 75 kg et plus de 84 kg des espoirs de médailles continentaux,
24:21où le plateau international était un petit peu sous-représenté sur ces catégories-là, M. le DTN ?
24:27Oui, alors, sous-représenté en sachant que même ceux qu'on ne connaît pas sont des adversaires,
24:32il n'y a plus de petites nations de karaté.
24:36Ça fait quelques années déjà qu'on s'est bien mondialisé.
24:40Justement, quelquefois, on se fait surprendre au premier ou deuxième tour
24:42parce qu'on se dit que l'autre est après et finalement, on ne vit pas l'instant présent.
24:47Et on peut se faire surprendre.
24:49Mais encore une fois, on est revenu sur le fait que,
24:53et c'est rassurant sur ce point, que nos Français, ce qu'on attendait, étaient présents au rendez-vous.
25:00Par Younes, mais ils étaient présents au rendez-vous et figuraient sur le podium.
25:07Ou en tout cas, sur une place de finale, troisième ou première.
25:11Et finalement, en moins de 61, comme en plus de 84 effectivement,
25:15nos deux meilleurs combattants et combattantes de la catégorie se sont retrouvés
25:20et ont pu disputer et défendre leur chance pour montrer qui était le meilleur.
25:23Donc voilà, on a sur l'instant T le meilleur athlète de la catégorie présente.
25:32Alors, les échéances, on va y arriver évidemment pour nos deux champions présents ici
25:39et puis pour ces équipes de France.
25:41Étape, on l'a dit, Karaté One du côté du Caire pour le week-end prochain.
25:48Et puis cette sélection pour les Europes annoncée dans les prochains jours.
25:53Yann, Paris, évidemment scruté de près, vous nous avez dit pourquoi.
26:00Les vainqueurs seront tous dans l'avion pour Guadalajara fin mars ?
26:04Je ne sais pas.
26:05Ce mutisme est détestable, Yann.
26:09On a beaucoup d'éléments à prendre en compte.
26:11Il n'y a pas que l'Opén de Paris.
26:14Les critères de sélection sont ouverts et accessibles.
26:17Donc, on a aussi la Coupe de France qui est une compétition très importante pour nous.
26:24Avec le DTM, on a coutume de dire qu'il faut être maître dans son pays
26:29pour pouvoir représenter sa catégorie.
26:32On a la Coupe de France et l'Opén de Paris.
26:34Puis, on tient compte aussi du palmarès international à court terme.
26:39On a eu les championnats d'Europe l'année dernière.
26:41Les athlètes médaillés ont pris une petite option sur la sélection.
26:45Ils ne sont pas sélectionnés directement.
26:48Donc voilà, on va faire un petit check-up de tout ça
26:50et puis décider notre sélection.
26:55Ce n'est pas fait pour le moment.
26:57On va réunir tout le staff, la direction technique nationale
26:59et puis valider les sélections qui seront annoncées au cours du mois de février.
27:04Avec pour les sélectionner un stage en Tunisie
27:07qui est prévu, aller chercher un petit peu le soleil et la chaleur.
27:10C'est cool, ça fait plaisir de pouvoir ne serait-ce que le dire.
27:13Voilà, amène un petit peu de soleil.
27:15Gilles, avant de se quitter, un petit mot évidemment sur le Cata,
27:18sur cet Opén de Paris.
27:19Une vraie réussite parce que 100% de médailles d'or tricolore
27:23donc avec le par équipe chez les filles et chez les garçons.
27:27Non, je me suis trompé ?
27:28En individuel, c'est deuxième.
27:31Ah oui, deuxième place en individuel, effectivement.
27:35Potentiel, jeunesse qui pousse, globalement un argent ou un or en moins.
27:40Ça reste quand même du très très lourd, non ?
27:44Ça reste du très très lourd.
27:45Alors effectivement, j'ai dit deuxième, mais c'est un Français qui gagne.
27:48Ah oui, voilà.
27:50C'est un ancien champion qui représentait la France,
27:53mais effectivement, celui qui est pour l'instant le titulaire a fait deuxième.
27:58Mais finalement, oui, c'est d'un bon cru pour cette compétition
28:03et ça laisse présager de bonnes augures pour la suite.
28:07Et surtout, ce qui est intéressant, c'est qu'on a assisté à des représentants français
28:12qui ont montré déjà leur capacité technique, physique,
28:15mais surtout une grande présence sur les tatamis.
28:18Belle aura et vraiment, c'est très intéressant par la suite
28:21parce qu'en dehors de la prestation physique, c'est aussi le charisme que l'on cherche.
28:25C'est une discipline de démonstration et c'est ce qui nous faisait,
28:29je pense, un petit peu défaut ces temps-ci et ça a tendance à revenir.
28:32Donc, c'est très intéressant par la suite.
28:34Gilles, j'ai une question beaucoup plus générale qui va concerner aussi nos athlètes.
28:39Quand on apprend après Tokyo et qu'on arrive à Paris 2024 sans le karaté,
28:45on est au-delà maintenant de la réaction, on en est bien plus loin.
28:48On est passé à l'étape suivante.
28:49Mais comment on réagit au niveau fédéral pour remobiliser les troupes,
28:53partir sur des cycles un petit peu différents
28:55et faire en sorte que le karaté redevienne incontournable ?
28:58Alors, à l'échelle d'une fédération, c'est modeste, me direz-vous,
29:00mais faire en sorte qu'il redevienne olympiquement incontournable ?
29:06Comment on fait ? Je ne sais pas, mais en tout cas, ce que je…
29:07Ce que vous mettez en place plutôt.
29:09Voilà, ce qu'on met en place, c'est surtout mettre en place de belles compétitions,
29:13de belles manifestations pour dire que notre discipline a tout
29:16pour être une discipline olympique.
29:18On l'a montré à Tokyo en démontrant un très beau spectacle.
29:22J'ai eu la présence des représentants français de l'Agence nationale du sport,
29:27du ministère, mais aussi en général du Kojo,
29:29qui étaient présents et qui nous ont félicité par rapport à notre discipline.
29:34Et finalement, bon, voilà, en dehors, après l'injustice qu'on a vécue,
29:37enfin, moi, je considère ça comme une injustice, mais on ne reviendra pas là-dessus.
29:41C'est un choix qui a été fait et nous devons le respecter.
29:43Et maintenant, nous devons apprendre à être nous-mêmes.
29:47Nous-mêmes, c'est-à-dire le karaté, notre discipline,
29:49sans attendre que nous soyons olympiques, sans espérer que nous le redevenions.
29:54Être, exister en étant et en démontrant une belle discipline.
29:58Ce que nous avons montré ce week-end à Coubertin en est un exemple.
30:03Après la déception, la remobilisation à Liselle, c'est fait en combien de temps ?
30:07Parce que c'est un graal absolu pour tout sportif,
30:09même pour les gens qui en sont très loin, comme nous, les suiveurs.
30:14On imagine que pour le sportif qui est inclus dans cette démarche,
30:17ça a dû être un gros coup dur ?
30:19Oui, bien sûr, c'était une grosse déception.
30:21Et puis derrière, on se remobilise en trouvant de nouveaux objectifs.
30:25On repart sur des saisons rythmées par des championnats d'Europe,
30:27des championnats du monde, des compétitions nationales et internationales également.
30:32Et la fin revient ?
30:33Oui, bien sûr, la fin est toujours là.
30:35Et de toute façon, la meilleure des réponses,
30:38c'est de montrer que le karaté français est performant,
30:42à l'image de ce week-end.
30:43Donc voilà, on cherche notre performance et à avancer dans nos objectifs.
30:48On suivra en tout cas ces Europes, grâce à vous et avec vous.
30:52Avant ça, il y aura des Europes chez les jeunes, je crois, du côté de Chypre.
30:56Vous partirez, l'état-major, là encore au soleil.
30:59Je dis ça, je dis rien.
31:00Ça fait quand même deux fois qu'on cite des endroits exotiques, sympathiques.
31:03En tout cas, bonne Assemblée Générale avec la Fédération Européenne pour vous.
31:08Et puis à vous, bons entraînements et bonnes compétitions
31:11dans les semaines et les mois à venir.
31:13Merci à vous toutes et à vous tous de nous avoir suivis.
31:17Il est temps que ça se termine, vous le voyez.
31:18Merci aux équipes en régie qui ont participé à ce nouveau numéro du Club 95.
31:25La semaine prochaine, soyez nombreux.
31:27Au rendez-vous, bye bye.
31:33Sous-titrage ST' 501

Recommandée