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Transcription
00:00Le VIHIDA, un mot qui fait peur à plus d'une personne car trop souvent perçu comme lié
00:12à la mort, pourtant avec les avancées mondiales dans la recherche d'un remède, l'espérance
00:17de vie des personnes atteintes par la maladie a été sensiblement rallongée ces dernières
00:21années et la Côte d'Ivoire ne fait pas exception avec une espérance de vie pouvant atteindre
00:27les 70 à 80 ans avec des soins optimaux.
00:30L'accès aux soins des personnes atteintes du VIHIDA, c'est justement la thématique
00:35de ce nouveau numéro 2, c'est-à-dire une thématique que nous abordons avec le professeur
00:40Solange Kakou, chercheur senior à l'Institut Pasteur, responsable de plateforme de biologie
00:45moléculaire en charge du diagnostic de la charge virale.
00:49Professeur, bienvenue.
00:50Merci.
00:51Merci à vous d'avoir accepté notre invitation.
00:54Qu'est-ce qu'on peut dire aujourd'hui de la situation, ou plutôt de la lutte contre
00:59le sida en Côte d'Ivoire ?
01:01En Côte d'Ivoire, les chiffres sont très, très, très, très bons pour le moment.
01:05Depuis 10 ans, on a eu une reconnaissance des cas de VIH en Côte d'Ivoire parce qu'il
01:09y a eu beaucoup d'actions, il y a eu beaucoup d'activités, dont on a réussi à baisser
01:14la prévalence du VIH en Côte d'Ivoire.
01:17Donc je peux dire qu'il y a eu beaucoup de dépistages massifs, il y a eu des campagnes,
01:22il y a eu aussi la prise en charge, il y a eu la disponibilité des malades et des quits.
01:27Donc si vous avez tous ces systèmes-là, c'est sûr que vous aurez de bons résultats.
01:31Vous avez parlé de la dernière décennie, justement, 70%, professeur, c'est le taux,
01:37c'est le pourcentage, pardon, de baisse des décès liés au VIH-sida ces dix dernières
01:42années, du moins, c'est ce que le ministre Pierre Darbin a annoncé.
01:45Comment on explique de telles avancées ?
01:47On explique de telles avancées parce qu'il y a eu l'initiative 90-90-90.
01:52C'est-à-dire ?
01:53C'est-à-dire depuis 2015-2016, on a mis en place le système de détecter en Côte d'Ivoire
02:0190% des populations et de ces 90% qu'ils aient accès tous au dépistage, à 90%, et
02:09aussi aux antirétroviraux, à 90%, on appelle l'initiative 90-90-90, donc ça a permis
02:18de retrouver les malades, de dépister, de donner des médicaments.
02:22C'est important.
02:23Donc ça a coupé la chaîne de transmission.
02:26Mais il y a un paradoxe qui subsiste, c'est que les 15 à 25 ans sont les plus touchés
02:33par les infections.
02:34Alors, comment d'un côté, le nombre de décès diminue, mais de l'autre, les infections
02:41augmentent ? Comment on explique ça ?
02:42Oui, on explique parce que la jeunesse aujourd'hui n'est pas consciente de ce qu'on appelle
02:46le VIH, parce qu'ils pensent que ça n'existe pas.
02:50Donc nous devons encore reformer, nous devons sensibiliser les élèves qui ont des vies
02:55risquées et qui ne considèrent pas les virus, ni même les maladies.
02:59Donc il faut repartir à l'école, expliquer aux élèves, aux lycéens, aux collégiens,
03:05le VIH est une réalité.
03:07Donc il faut des mesures de prévention pour tout le monde, même pour la jeunesse.
03:12Mais est-ce qu'il faut repartir, selon vous, dans des extrêmes, des réalités comme les
03:21campagnes que nos parents ont pu voir, avec des gens qui étaient amégrés, qui présentaient
03:26une très mauvaise vie, une très mauvaise mine, pardon ?
03:29Est-ce qu'on doit arriver dans ce qu'on considère aujourd'hui comme une forme d'extrême ?
03:34Moi, je ne pense pas qu'on va revenir en arrière.
03:36On a des moyens aujourd'hui qui peuvent expliquer, il faut que des personnes infectées puissent
03:40témoigner pour que ça soit une réalité.
03:43Parce que nous avons beaucoup de gens qui ne peuvent pas témoigner de leur statut VIH,
03:48et donc, en conséquence, ça n'existe pas.
03:50Mais si nous avons des témoins, ceux qui sont sous les médicaments, ceux qui se portent
03:55bien, les bienfaits même des antirétrovirus, on peut en parler.
04:00Il faut qu'on en parle.
04:01Donc il faut avoir vraiment une autre politique de sensibilisation.
04:06Les jeunes sont très sensibles, mais il faut vraiment les éduquer, il faut expliquer.
04:12Le VIH est une réalité.
04:13Ce n'est pas de fake news.
04:16C'est une réalité.
04:17Donc il faut des témoins, parce qu'il faut qu'ils voient.
04:20Donc nous avons maintenant besoin d'une campagne avec des témoins, avec des personnes qui
04:24peuvent témoigner publiquement qu'ils ont un statut VIH, et qu'ils sont sous des médicaments,
04:31et que ça fonctionne, et que ce n'est pas la fin du monde, et qu'on ne meurt plus de
04:35sida.
04:36Parce que c'est aussi, dans la tête de beaucoup, une idée qui est ancrée.
04:41Voilà, exactement.
04:42Dès qu'on a le sida, on va mourir.
04:43Il faut casser les murs, il faut casser les théories qui existent.
04:47On peut vivre avec le VIH, avoir une bonne qualité de vie.
04:52Donc je pense qu'il y a la science à avancer par rapport à ce dossier, mais ils ne sont
04:57pas vraiment convaincus.
04:58Donc je pense que c'est ça qui bloque un peu les jeunes.
05:03Mais aujourd'hui, professeure, c'est vrai, on a avancé, on a les avancées scientifiques,
05:07on a tout ça.
05:08Mais mine de rien, on appelle encore malheureusement les personnes atteintes de VIH, sida, les
05:14CD1, et ça c'est que la partie visible de l'iceberg concernant la stigmatisation.
05:19Alors comment faire pour que les personnes atteintes puissent s'affirmer ?
05:25C'est vraiment délicat, parce que nous avons aussi une culture, nous avons une société
05:30qui a beaucoup de codes.
05:32Je pense qu'il faut trouver une stratégie bonne pour les populations, aussi bonne pour
05:39les malades.
05:40Parce que les gens ne veulent pas se faire identifier de CD1.
05:45Donc tout cela, il faut les protéger.
05:47Donc je pense qu'il faut des espaces vraiment fermés où on peut aller écouter ces gens-là,
05:54soit anonyme et sortir de là avec de nouvelles idées.
05:58Mais publiquement, c'est encore compliqué.
06:00C'est même d'ailleurs pourquoi beaucoup de gens ne disent pas leur statut en famille.
06:04Ils prennent leurs médicaments sans qu'on soit au courant.
06:07Et donc je pense que le problème est encore là.
06:10En Afrique, on a peur des maladies, on a peur de dire on est malade, parce que ça change
06:16le regard dans la société.
06:17Et donc il faut trouver des moyens, comment parler, et comment parler du VIH en Afrique.
06:23C'est pas encore un sujet gagné.
06:26Je sais que la communication évolue, donc je pense qu'il faut faire beaucoup de capsules.
06:31Beaucoup de capsules, soit anonymes, beaucoup d'informations, beaucoup de publicités.
06:36Il faut qu'on en parle, mais d'une manière, comment dire...
06:40Terre à terre.
06:41Terre à terre.
06:42En famille, dans des églises, dans les universités, il faut beaucoup de campagnes.
06:46Justement, vous avez cité les églises, non pas pour les pointer du doigt, mais l'aspect
06:53religieux aussi rentre en compte.
06:55Oui, vraiment en Afrique, on vit dans l'aspect religieux.
06:58Même déjà beaucoup de malades ne prennent pas leurs médicaments, parce qu'ils pensent
07:02qu'ils seront guéris à l'église.
07:04Moi, je ne dirais pas que Dieu ne guérit pas.
07:06Ou dans d'autres lieux religieux, pour ne pas les pointer du doigt.
07:08Mais je dis, Dieu aussi a créé les molécules, il a créé les médicaments, il a permis
07:12que des chercheurs puissent nous trouver des médicaments.
07:16Donc si on croit en Dieu, croyons aussi aux créatures, aux créateurs, qui sont des scientifiques.
07:23Les médicaments sont aussi des bénédictions de Dieu.
07:26Je dis souvent que Dieu a tout créé.
07:28Il a créé l'homme intelligent qui peut trouver des solutions à des problèmes.
07:33Tout cela est aussi la main de Dieu.
07:35Mais il faut qu'on le redise dans les églises, qu'on le redise aux croyants, qu'on le redise
07:40à ceux qui ne croient pas à la médecine moderne.
07:44Parce qu'il y en a aussi qui ne croient pas à la médecine moderne, qui ne croient pas
07:48aux molécules qui viennent de l'Occident.
07:50Il y a aussi ça.
07:51Il y a ces barrières-là.
07:52Donc, c'est beaucoup de travail derrière.
07:55Il faut des sociologues, il faut des anthropologues, il faut faire comprendre aux gens que la maladie
08:02est une réalité de l'homme, que l'homme doit vivre avec.
08:05Même s'il y a le bon Dieu, Dieu aussi a créé toutes ces choses-là.
08:08Donc c'est vraiment, moi je ne suis pas, je suis scientifique, je ne parle que de la
08:12science.
08:13Mais la science n'existe pas sans le bon Dieu, j'aime le dire.
08:18Voilà le problème du VIH, on a eu le problème de la pandémie, les mêmes problèmes sont
08:23là.
08:24Est-ce que nous croyons aux maladies ? Est-ce que nous croyons que les virus existent en
08:28Afrique ? Est-ce que nous croyons que tout cela existe ? Parce que si tu ne crois pas
08:32à ça, tu ne peux pas lutter contre.
08:34C'est ça, moi, mon problème, est-ce qu'on croit vraiment aux microbes ? Parce que je
08:38suis dans l'infini petit, les virus, ça existe.
08:41J'en ai vu au laboratoire, j'en vois au microscope.
08:45Donc ce n'est pas des fake news des microbes, ça existe vraiment.
08:49Et le VIH est un virus, les virus existent, je suis désolée.
08:55L'accès aux soins pour les personnes vivant avec le VIH, on le sait, c'est un droit fondamental,
09:01quels sont les principaux défis rencontrés pour garantir cet accès en Côte d'Ivoire,
09:05surtout dans les zones rurales ?
09:07Moi je ne pense plus, il n'y a pas un Côte d'Ivoire de zone rurale.
09:11L'accès aux diagnostics, aux médicaments a été décentralisé, nous avons dans toute
09:22la Côte d'Ivoire des laboratoires pour le dépistage, des centres, des cliniques qui
09:26ont des médicaments et tout cela est connu.
09:30Moi je ne pense pas qu'on a un problème d'accès, on a déjà tout établi, il faut juste permettre
09:37le chemin, il faut que les populations aillent vers ces centres-là pour aller demander ce
09:42service.
09:43Sinon tout est prévu en Côte d'Ivoire, ce n'est pas abidjan, on peut avoir la prise
09:48en charge à Gagnois, à Korogo, à Mang, à Guiglou, à Bengourou, c'est possible, tout
09:54a été décentralisé pour le VIH en Côte d'Ivoire, donc on n'a pas de problème d'accès
09:59ni aux diagnostics ni aux médicaments, moi je vous le garantis.
10:04Est-ce qu'il existe des programmes spécifiques qui sont dédiés aux populations les plus
10:09vulnérables, c'est-à-dire les femmes, les enfants, il faut le dire, les travailleurs
10:13et travailleuses du sexe ? Est-ce qu'il y a des programmes qui leur sont dédiés ?
10:21Il y a des ONG qui ont mis en place ces programmes-là, il y a des ONG qui s'occupent des femmes
10:27vulnérables, des enfants, donc en Côte d'Ivoire l'information est là, mais comme je le dis,
10:33il faut aller vers l'information, tout a été mis en place pour que nos populations
10:39vulnérables aient accès aux médicaments, aient accès aux soins, mais c'est l'acceptabilité
10:46des populations à ce système-là qui doit être effectif, sinon l'État a mis en place,
10:54il y a beaucoup d'ONG qui travaillent sur le VIH en Côte d'Ivoire, il y a beaucoup.
10:58Alors je le disais en introduction, vous travaillez à l'Institut Pasteur, c'est d'ailleurs,
11:03il est souvent à l'avant-garde de l'innovation, je dirais même que c'est son objectif premier.
11:08Quelles avancées récentes au projet de recherche pourriez-vous partager en matière de traitement
11:13ou de diagnostic précoce du VIH ?
11:15Pour le diagnostic précoce, on a étendu maintenant le diagnostic à toutes les populations,
11:21c'est-à-dire aux jeunes enfants, aux nouveaux-nés, aux femmes, le diagnostic est accessible.
11:26Au niveau de la recherche, nous travaillons sur la résistance, parce qu'il y a aussi
11:31la résistance, les virus ont des mutants, et donc il y a des personnes qui ne réagissent
11:38pas aux médicaments qu'on a, donc la science travaille pour améliorer toujours de nouveaux
11:44antirétrovirus parce qu'il n'y a pas assez de médicaments pour ceux qui sont résistants.
11:49Donc c'est le problème de la recherche aujourd'hui, il faut qu'on trouve des alternatives pour
11:54ceux qui ne sont pas, comme on dit, qui n'arrivent pas à prendre ces médicaments que nous avons
11:58sur le marché, donc on doit étendre les molécules, il faut plus de molécules, parce
12:04que les virus font des mutations, c'est le grand challenge de la recherche aujourd'hui,
12:10d'avoir vraiment accès à de nouvelles molécules, parce qu'il y a beaucoup de résistances qui
12:14apparaissent.
12:15Voilà ce que l'Institut Pasteur fait pour le moment, c'est, nous avons des médicaments
12:20mais il faut les améliorer, il faut améliorer, il faut toujours avoir des alternatives.
12:25Oui, il faut multiplier les alternatives, les exercices.
12:28Exactement, et donc nous travaillons en partenariat avec d'autres institutions internationales
12:34à cause de la recherche qui coûte excessivement cher en Afrique, et donc nous n'avons pas
12:38tout ce panel de recherche, mais on est en collaboration avec d'autres partenaires qui
12:44nous soutiennent dans la recherche par rapport à la résistance aux antirétrovirus.
12:49Avec l'objectif mondial de mettre fin au SIDA d'ici 2030, est-ce que vous pensez que la
12:54Côte d'Ivoire est sur la bonne voie?
12:56Je pense que oui, mais on ne dira pas que ce sera fini, parce que comme j'ai dit, on
13:01a des problèmes d'acceptabilité.
13:03La Côte d'Ivoire peut atteindre l'objectif, mais il y a encore du travail.
13:082030, ce n'est pas demain, c'est dans cinq ans.
13:12Donc, si dans cinq ans on met le paquet, si dans cinq ans on arrive à convaincre les
13:18populations, venez vous faire dépister, parce qu'on ne peut pas éradiquement dire qu'on
13:22n'a pas dépisté.
13:24Il faut que la population fasse du dépistage massif, qu'on connaisse le statut de tout
13:29le monde et qu'on sache qu'il n'y a plus de virus qui circule en Côte d'Ivoire.
13:33Là, on a éradiqué, et donc on est encore loin de ça, donc il y a encore beaucoup d'efforts
13:37à faire.
13:38Et 2030, c'est bientôt, donc moi je prends toujours qu'on travaille encore plus activement,
13:46qu'on soit encore plus efficace, qu'on soit vraiment proactif.
13:50Allons vers les populations, allons dans tous les milieux, allons dans tous les lieux
13:55où sont les populations.
13:57C'est de ça qu'il s'agit.
13:59Donc l'objectif doit être atteint, mais il faut encore beaucoup de travail.
14:02Alors, est-ce que l'objectif zéro, éradiquer la maladie, c'est une utopie ou c'est une
14:09réalité?
14:10Ça, c'est un objectif.
14:11Oui, mais est-ce qu'il est réalisable?
14:15Moi, scientifiquement, il n'y a pas de zéro chez nous.
14:19Il n'y a pas de zéro en science.
14:21Même quand vous dites zéro, on trouve encore un, deux, trois.
14:250,001.
14:26Exactement.
14:27Donc il n'y a pas de zéro scientifiquement, ça n'existe pas, mais on dit c'est juste
14:32atteindre un seuil acceptable, on parle de seuil acceptable.
14:37Vous avez dit, nous pouvons dire en Côte d'Ivoire qu'il y a 5000 nouvelles infections
14:44et non 10 000 ou non 20 000, dont sont des chiffres.
14:48Ce n'est pas zéro.
14:49Il faut des seuils acceptables.
14:51Bon, je ne dirais pas zéro, ce n'est pas zéro.
14:53Juste, on veut diminuer le nombre de nouvelles infections.
14:56On veut diminuer le nombre d'enfants qui naissent avec le VIH.
14:59On veut diminuer, ce sont des indicateurs, mais indicateur zéro en science, c'est très
15:06compliqué, c'est très compliqué.
15:08Je ne dirais pas ça.
15:09Très, très brièvement, professeure, est-ce que vous pourriez nous rappeler les symptômes
15:14du VIH-SIDA?
15:15On sait que c'est une maladie pernicieuse, mais est-ce qu'il y a des symptômes qui
15:18peuvent nous permettre de nous dire, ah, bon, peut-être que...
15:24Il y a beaucoup de symptômes.
15:25Il y a la fatigue, il y a des douleurs articulaires, il y a aussi des maux de tête.
15:31Il y a beaucoup de symptômes.
15:33Moi, j'aime dire aux gens, faites-vous dépister chaque trois mois, chaque trois mois, six
15:38mois ou même une fois par an, parce que beaucoup vivent sans statut.
15:44Ils n'ont pas fait aucun dépistage et c'est de ça qu'il s'agit.
15:47Les symptômes sont multiples et comme nous sommes en zone tropicale, il y a d'autres
15:52infections, dit, tu as une grosse fatigue, ça peut être le paludon.
15:58Moi, je dis toujours la prévention, c'est le meilleur moyen pour moi.
16:02Faites-vous dépister une fois par an, minimum, ou si vous avez des vies risquées, faites-vous
16:09dépister chaque trimestre ou chaque semestre.
16:12Moi, c'est mon conseil autant que faire ce que voilà, parce que les symptômes peuvent
16:16être confondus à d'autres symptômes et le sida est une maladie qui a une longue
16:20incubation, donc vous pouvez l'avoir deux ans, trois ans après l'état, l'état se
16:26dégrade. Déjà, si vous faites dépister très tôt, on vous met sous traitement, ça
16:31vous stabilise.
16:33Mais si vous attendez deux ans, trois ans, vous avez des fatigues qui se répètent et
16:39vous n'arrêtez pas.
16:40Faites-vous dépister.
16:41Moi, c'est mon seul conseil.
16:43La prévention, c'est le meilleur chemin.
16:46Mieux vous prévenir que guérir.
16:49Et c'est sur ces mots que nous allons terminer cet entretien.
16:51Merci, professeur Solange Kakou, d'avoir répondu à nos questions.
16:54Je rappelle que vous êtes chercheur senior, responsable de la plateforme de biologie
16:58moléculaire, en charge du diagnostic de la charge virale à l'Institut Pasteur.
17:03Merci à vous, chers téléspectateurs, d'avoir suivi ce nouveau numéro de C'est à dire.
17:07Il est important de savoir qu'en Côte d'Ivoire, le dépistage du VIH SIDA est gratuit et
17:12accessible.
17:13Prenez soin de vous.
17:14L'actualité se poursuit sur cette info et sur cette info.
17:17Pensez.

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