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00:00Votre rendez-vous avec les entrepreneurs de l'héros tous les matins à 7h15, c'est l'écho d'ici.
00:05Ce matin, une boîte innovante de lattes qui dépollue l'eau utilisée par les entreprises, Anne.
00:10Oui, c'est l'entreprise Coldep. On est ce matin avec son directeur général.
00:14Bonjour Sébastien Latz.
00:15Bonjour.
00:16Alors c'est quoi d'abord, en quelques mots et en simplifiant évidemment, cette technologie ?
00:20Comment ça fonctionne ? Vous n'utilisez pas de produits chimiques, c'est ça ?
00:23Alors on n'utilise pas de produits chimiques pour l'utilisation de base dans la version qu'on appelle Val-Aqua,
00:28qui est d'abord destinée au secteur de l'aquaculture, c'est de là où on est parti.
00:33Coldep a été créée il y a une dizaine d'années.
00:35Il y a trois ans, on a pris cette technologie et on l'a adaptée au secteur du traitement des eaux usées industrielles.
00:41Et donc, proportionnellement, on utilise peu d'entrants, donc peu d'additifs.
00:46C'est ce qu'on appelle les coagulants floculants.
00:48Et pour visualiser la technologie par rapport à votre question,
00:51il faut imaginer une colonne dans laquelle on injecte des microbules.
00:55Et ces microbules viennent agréger la matière en suspension, ce qu'on appelle dans le jargon les MES.
01:01Et l'ensemble, pas mal de matière également soluble.
01:04Et en fait, il y a un système d'autocoagulation et ça vient en haut de la partie de la colonne, de la partie sumitale.
01:10Et là, c'est aspiré par le vide.
01:11L'élément breveté, l'élément différenciant, c'est et le design et cet élément sous dépression
01:18qui génère des propriétés et qui permet de capter beaucoup plus de matière que d'autres types de procédés.
01:23Donc au départ, utilisée plutôt dans l'aquaculture, aujourd'hui industrielle,
01:27quel genre de boîte vous travaillez avec qui ? Cette technologie, elle est utilisée par qui aujourd'hui ?
01:32En fait, on est d'abord allé sur le secteur où il y avait une très très bonne performance
01:37et notamment c'est les effluents agroalimentaires qui représentent déjà un paquet d'usines en France,
01:42que ce soit dans l'Occitanie ou dans le Grand Ouest ou dans la vallée du Rhône.
01:47Et on est progressivement allé sur d'autres secteurs.
01:48Là, on traite des secteurs autour de la chimie.
01:51On a des très bons échanges avec le secteur aussi de la papeterie, voire également de la cosmétique.
01:58Donc en fait, comme c'est un nouveau procédé, il y a eu peu d'évolutions technologiques de rupture
02:03dans le secteur du traitement de l'eau.
02:04On prétend en être une et tout typiquement, on est dans une logique de test
02:09pour démontrer justement la capacité d'extraction parce qu'encore une fois,
02:13on a une capacité à traiter des très très gros volumes d'eau avec peu d'énergie et peu d'occupation d'espèce.
02:18Et pourquoi ça les intéresse les entreprises par rapport à ce qui existe déjà ?
02:21Justement, ça leur fait économiser de l'argent, c'est plus écologique, qu'est-ce qui intéresse ?
02:26Il y a trois raisons principales, vous en citez déjà deux.
02:29Déjà, il y a une réglementation qui se renforce.
02:31Donc on est beaucoup plus restrictif en termes de type de pollution
02:35qui est accepté dans les réseaux d'assainissement parce qu'on parle de pré-traitement.
02:38Donc ça, c'est le premier critère.
02:40Le deuxième, vous l'évoquez, c'est la capacité derrière à pouvoir réutiliser l'eau,
02:44ce qu'on appelle le REIUT dans le jargon, encore une fois, du secteur.
02:48Et le troisième élément, c'est qu'en fait, vous avez en termes d'OPEX,
02:52on parle de coûts d'exploitation, on a des gains en termes de consommation d'énergie,
02:57de maintenance qui sont également différentiels.
03:00Donc ça fait trois critères.
03:02Après, tous les quatre matins, quelqu'un se lève en disant
03:04« je vais changer tout mon système de traitement d'eau »
03:06parce que c'est des investissements qui sont significatifs.
03:08Par contre, clairement, quand il y a des analyses en termes d'investissement et d'OPEX
03:12et la capacité à avoir d'autres usages, notre technologie rentre en ligne de compte.
03:17Et alors, justement, vous parliez de réutilisation de l'eau,
03:20c'est-à-dire, c'est quoi l'entreprise qui a installé votre système,
03:23récupère l'eau qui a été traitée, la réinjecte dans ses réseaux ?
03:27C'est comme ça que ça marche ou pas ?
03:28Souvent, dans le secteur de l'eau, il y a plusieurs procédés qui succèdent.
03:31Donc nous, on a un procédé qui est un peu le Dyson du secteur de l'eau.
03:34Donc on enlève le gros et après, vous avez ce qu'on appelle un traitement tertiaire,
03:37soit avec des UV, soit avec de l'ozone, soit avec des membranes.
03:42Mais en gros, vous avez fait le gros du job et vous pouvez vous concentrer sur l'affinage.
03:46Sachant que l'autre élément de valorisation, au-delà de la valorisation de l'eau,
03:49c'est la valorisation des déchets aussi.
03:51Comme on extrait et qu'on concentre énormément la matière qu'on enlève
03:54et qu'on bosse pas mal dans l'agroalimentaire,
03:56on a aussi la capacité à valoriser ce que l'on sort de l'eau
03:59pour des circuits ensuite de méthanisation.
04:01C'est un des critères que j'ai omis de citer qui rentre en ligne de compte.
04:04Et qui serve à autre chose derrière.
04:06Votre procédé permet aussi de dessaler l'eau de mer ?
04:08Alors, dessaler, non, parce qu'on ne va pas jusqu'au ionique.
04:10Par contre, faire du pré-traitement pour enlever les micro-algues,
04:13pour enlever les virus, les bactéries,
04:15et à nouveau être dans un traitement tertiaire qu'on appelle l'osmose inverse.
04:19En gros, on arrive à enlever à nouveau le gros de ce qu'il y a à enlever au niveau de l'eau de mer.
04:24Donc là, on a un gros projet de R&D avec deux groupes industriels sur des sujets parallèles.
04:31Je ne peux pas les citer, mais en tout cas, ils sont dans cette logique
04:34avec l'idée de pouvoir, encore une fois, maximiser l'efficacité de l'osmose inverse.
04:39Donc, arriver à faire du dessalement en faisant un pré-traitement
04:44qui permet d'occuper peu d'espace, peu d'énergie, et une grande efficacité.
04:48Et typiquement, là, par rapport à votre remarque de début, on n'a aucun additif.
04:52Donc, c'est que le système, c'est que le procédé en lui-même qui arrive à excélérer.
04:55C'est mécanique, on va dire.
04:56Exactement, le fait que l'eau soit salée génère une écume,
05:01on le voit avec la vague de mer, et c'est ça qui fait l'efficacité du système.
05:04Et un dernier mot très rapidement, je lisais que vous êtes en train de travailler
05:07sur un système pour se débarrasser des PIFAS, ces fameux polluants éternels, plutôt aux Etats-Unis.
05:13Tout à fait. Alors, on a fait des recherches aux Etats-Unis avec une société Sœur
05:16à qui on a donné une licence de notre brevet,
05:19et les résultats ont été très intéressants, voire très impressionnants.
05:22Et donc, en gros, dans les PIFAS, il y a un, les sortir, deux, les concentrer, et trois, les détruire.
05:28Et nous, en fait, notre procédé permet de répondre aux deux premières briques.
05:31Et donc là, à nouveau, comme on est une petite société, on a une douzaine d'ingénieurs,
05:35on a des gros enjeux de développement sur ce type de projet,
05:38et là, typiquement, on se met à nouveau en partenariat avec des grands groupes
05:41pour essayer de creuser, parce qu'à nous seuls, on n'y arrive pas.
05:43Et un projet qui se développera, du coup, dans les années à venir.
05:45Merci beaucoup Sébastien Lasse de la société Coldepalapt.

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