• l’année dernière
A la rivalité entre communisme et capitalisme a succédé depuis 40 ans une myriade de conflits marqués par des antagonismes religieux et nationaux sur fond d'anxiété climatique et de dérives généralisées des budgets étatiques. Guerre en Ukraine et à Gaza ; tension entre la Chine et Taïwan ; sourde rivalité entre les Etats-Unis et l'Empire du milieu ; emballement des dettes publiques ; paralysie européenne ; exacerbation des haines entre factions au pouvoir dans les pays occidentaux ou propagation de l'incompréhension radicale des déséquilibres contemporains. Elle frappe les élites autant que les masses. Dans son ouvrage "Le sabre et l'esprit - Comprendre le nouveau désordre mondial", Serge Federbusch met en lumière l'opposition entre le modèle de l'Etat-Providence et celui de la mondialisation, principal facteur explicatif des désarrois planétaires actuels. Au terme d'une brillante étude, il nous livre des clés nouvelles pour apprécier l'état du monde, la montée actuelle des périls et la façon d'y faire face.
Tags : serge federbusch, tvlibertés, pierre bergerault, trump, états-unis, occident, dette, déclin, révolution, mondialisation, paix, guerre, état providence, famille, religion, autoritarisme, démocratie, régimes autoritaires, progressisme, dictature, orban, illibéralisme, climat, terrorisme, pandémie, peur, communautarisme, entreprise, état, protectionnisme, isolationnisme, entreprises, dépenses, militaire, union européenne, macron, oligarchie, dette, banqueroute, bureaucratie, chine, pétrole,

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00:00En 2023, vous avez donné 1,4 million d'euros pour le train de vie de 11 anciens premiers ministres.
00:06Voiture avec chauffeur, secrétaire particulier, etc.
00:09Par exemple, le socialiste Bernard Cazeneuve nous coûte, vous coûte, 201 000 euros par an.
00:14Il a été premier ministre 5 mois.
00:16Ses politiciens, grâce à vos impôts, se sont alloués une augmentation de 27%
00:21de leurs avantages en nature sur un an.
00:24Dans le même temps, vous avez donné 42 millions d'euros au Conseil économique, social et environnemental,
00:30le CESE, Garage des recasés de la politique, des syndicats ou du monde de l'entre-soi.
00:35Le CESE ne sert absolument à rien.
00:37Vous avez donné encore 39 millions d'euros à l'ARCOM,
00:40qui fait, elle, un bon travail de police, de la pensée, dans les médias.
00:45Arrêtons là la longue litanie.
00:47Avec l'argent de vos impôts, on déverse un fric de dingue pour les privilégiés de la République.
00:52Alors, parce qu'il faut arrêter les prébandes, les sinecures, les rentes, les passe-droits des amis de Macron,
00:57il n'y a qu'une seule solution.
00:59Renforcer la voie de la presse libre, de la presse alternative de TV Liberté.
01:03Notre mission de porte-voix, c'est grâce à vous et à vous seuls que nous pouvons la mener.
01:08Alors, n'attendez pas.
01:09Faites un don à TV Liberté.
01:11Nous avons dorénavant 30 jours.
01:1330 jours pour assurer la pérennité de TVL en 2025.
01:17Le compte à rebours est lancé.
01:18La liberté à tout prix.
01:52Bonjour à tous.
02:00Bienvenue dans notre Zoom.
02:01Aujourd'hui, en compagnie de Serge Federbuche.
02:03Bonsoir Monsieur.
02:04Bonsoir.
02:06Vous êtes haut fonctionnaire et vous publiez l'ouvrage dont on va parler dans un instant
02:11et que voici le sabre et l'esprit.
02:13Comprendre le nouveau désordre mondial.
02:16C'est édité aux éditions de Pasty.
02:19Alors, parlons avec vous de cet ouvrage où on parle de la chute de l'Occident,
02:26Serge Federbuche, et plus particulièrement celle des États-Unis en particulier.
02:31Cette chute, est-ce qu'elle peut être enrayée avec l'élection de Donald Trump le 5 novembre dernier ?
02:37D'abord, je ne crois pas à la chute de l'Occident.
02:39Je pense que c'est un peu une tarte à la crème du débat politique aujourd'hui
02:43et qu'il y a des gens qui n'aiment pas le système actuel,
02:45et je les comprends, en Occident, en Europe, en France en particulier,
02:49et qui souhaitent voir sa fin.
02:53Mais il ne faut pas prendre ses désirs pour des réalités immédiatement politiques.
02:59Il faut combattre pour que ces désirs deviennent un jour réalité,
03:02mais ne pas croire que ça va se faire un coup de baguette magique.
03:06Je ne crois pas à l'effondrement de l'Occident.
03:10Le leadership américain, par exemple,
03:12– ça va être un des sujets dont on va parler –
03:14est très fort encore aujourd'hui.
03:16Il le montre tous les jours.
03:18En l'espace de quelques années, les entreprises de Musk,
03:22SpaceX en particulier, sont en train d'évincer complètement Arianespace,
03:27une construction européenne qui a 50 ou 60 ans,
03:30et qui marginalise également Soyouz,
03:32l'entreprise chinoise en matière d'aérospatial.
03:38C'est un exemple parmi d'autres.
03:41Les États-Unis sont en train de redevenir le premier exportateur mondial de pétrole,
03:46d'hydrocarbures, parce qu'ils ne s'embarrassent pas de…
03:48– Oui, le gaz de schiste…
03:50– Ce n'est pas un débat pour eux.
03:52Ils s'en fichent là.
03:54En tout cas, ils considèrent qu'il y a un bilan coup avantage.
03:57Ils ont peut-être la chance d'avoir des zones
03:59qui sont moins immédiatement peuplées
04:01à côté des bassins d'extraction du gaz de schiste.
04:03En tout cas, ils avancent.
04:05Et c'est vrai dans des tas de domaines.
04:07Vous voyez des photographies qui représentent certaines villes,
04:09comme Austin ou autres.
04:11Vous voyez, en l'espace de 10 ou 20 ans,
04:13une croissance très importante des États-Unis.
04:16Le Texas, aujourd'hui, c'est un PIB équivalent à celui de la Russie.
04:20Donc, vous voyez, le seul Texas…
04:23– Oui, mais le revers de la médaille, c'est une société très fracturée,
04:26des millions de personnes qui sortent du système.
04:28On voit des zombies qui errent sous fentanyl dans les rues des grandes villes.
04:33On ne peut pas ignorer tout cela non plus.
04:35– Oui, mais il y a toujours, évidemment,
04:37des contreparties à n'importe quelle dynamique sociale.
04:40Il y a énormément de SDF en France aujourd'hui,
04:42sans qu'on ait, de plus en plus,
04:44sans qu'on ait, nous, l'avantage d'avoir ces industries dans la high-tech
04:49qui ont quand même beaucoup renouvelé l'appareil industriel.
04:52Nous, on a un appareil industriel en total déclin,
04:55avec quelques petites poches de résistance.
04:57Eux, ils ont quand même réussi à renouveler leur appareil industriel.
05:01Si vous prenez les 50 premières fortunes américaines,
05:04aujourd'hui, il y en a à peu près 45 qui ne sont pas celles d'il y a 20 ans.
05:08Tandis qu'en France, c'est le contraire.
05:10Donc, ce que je veux dire…
05:11Et puis, alors, tous ces problèmes sociaux, effectivement,
05:13ils sont indéniables.
05:14Mais en même temps, c'est une société qui avance.
05:16Il ne faut pas croire que…
05:18Bon, voilà, la stigmatiser d'un trait de plume.
05:22Par exemple, pour la première fois cette année,
05:24l'obésité recule aux États-Unis.
05:26De la même manière que l'addiction à un certain nombre d'opiacés
05:29commence à reculer aussi,
05:30parce qu'ils prennent des mesures de salubrité publique
05:32et aussi parce qu'il y a des nouveaux médicaments.
05:34Donc, il y a une croyance,
05:35il y a une espèce de foi dans le progrès technique
05:38qui est assez bien incarnée par Mosque
05:40qu'on n'a pas forcément en Europe.
05:42On n'a plus forcément en Europe,
05:43alors que l'Europe, c'était le cœur,
05:45en Allemagne, en Angleterre ou en France,
05:47de l'innovation technique pendant un siècle,
05:50un siècle et demi.
05:51– Vous expliquez bien vous-même
05:53qu'on voit des sociétés solides en apparence
05:57connaître des régressions brutales.
05:59Est-ce qu'on a une idée
06:00de ce qui amène une société au plus haut
06:02et de ce qui la fait dégringoler ?
06:04– Ce qui se passe, c'est que ça peut être la concomitance
06:06et parfois, et moi ce qui m'intéressait dans cet ouvrage,
06:08c'est de voir quelles étaient les interactions
06:10justement entre les deux phénomènes,
06:12entre plus que les grispations,
06:16les séditions sociales,
06:17les climats parfois de guerre civile sociale
06:19liés aux inégalités, d'accord ?
06:22– Vous me disiez en préparant cette émission
06:23que la droite et la gauche aux États-Unis se détestent
06:26et ça n'a rien à voir avec ce qui se passe en France.
06:28– C'est encore pire qu'en France.
06:29En France, on se déteste pas mal,
06:30mais là-bas c'est encore pire.
06:32Donc il y a un climat de tension sociale très fort
06:35et en même temps, il y a aussi des risques
06:38de régression des échanges internationaux
06:40parce qu'effectivement, qu'est-ce qui se passe ?
06:42C'est le cas de la Chine par exemple,
06:44quand on ruine un certain nombre de clients
06:46parce qu'on prend les marchés les uns après les autres,
06:48au bout d'un moment, ces clients-là,
06:50ils finissent soit par prendre des mesures de rétorsion
06:53contre l'industrie chinoise,
06:55soit par avoir tellement de problèmes économiques
06:57qu'ils ne peuvent plus être des bassins
06:59véritablement importateurs.
07:00Et donc par exemple, les investissements massifs,
07:02j'ai vu un reportage il n'y a pas longtemps
07:04sur la voiture électrique chinoise,
07:06mais il y a des espèces de cimetières d'aimants
07:09de voitures électriques qui ne sont même pas vendues.
07:12Donc il y a des problèmes, des facteurs de régression
07:14dans les échanges internationaux.
07:16Et ça, ça peut conduire, en se mêlant
07:18avec l'augmentation des tensions internes,
07:21à des formes de recul, parfois brutaux.
07:23– Ça, c'était la sortie du Covid, ces blocages, non ?
07:25Ça peut disparaître ?
07:27– Non, non, là, on n'est plus dans la sortie du Covid.
07:29Le Covid, ça a été une espèce de moment un peu de paroxysme
07:32et peut-être un mouvement avant-coureur
07:34sur justement la manière dont, par mimétisme,
07:38d'une certaine manière, les différents acteurs
07:41de la vie internationale,
07:43en adoptant des comportements identiques
07:45sans forcément se coordonner,
07:47aboutissent à des résultats catastrophiques.
07:49Il y a eu un mimétisme de la peur-panique
07:51entretenue par les pouvoirs du virus.
07:54Ça a abouti à, effectivement,
07:56la fermeture d'un certain nombre de marchés et de pays.
07:59Ça a failli foutre en l'air le régime de Xi Jinping en Chine,
08:02qui est pourtant solidement ancré,
08:04mais bon, à Shanghai, ça a commencé à tourner mal, etc.
08:07parce que la population chinoise n'en pouvait plus.
08:09– Il a serré les boulons.
08:10– Voilà, oui, mais les Chinois n'en pouvaient plus.
08:12Il a dû faire marche arrière,
08:13alors que c'est quand même un franc et simple dictateur, ce gars-là.
08:16Il a dû faire marche arrière.
08:18De la même manière, nous, pour penser les plaies
08:20de ces funestes décisions qui redonnaient la main
08:23aux pouvoirs politiques,
08:24parce que Macron a repris la main politique grâce au Covid,
08:27eh bien, il a fait 600 à 700 milliards de dettes.
08:29Et c'est cette dette, aujourd'hui, qui plonge la France
08:32dans une crise budgétaire et politique de première ampleur.
08:34Donc, le Covid, ça a été comme un signe avant-coureur
08:37de ces espèces d'interactions entre, d'une part,
08:40des échanges internationaux qui peuvent avoir tendance à reculer
08:43et, d'autre part, la montée des tensions internes.
08:45Et donc, effectivement, c'est sur ces sujets-là
08:48que j'ai essayé de travailler et que j'ai essayé d'éclairer
08:51en apportant des éclairages nouveaux.
08:53Parce que le problème, c'est né d'une frustration, ce livre.
08:56C'est-à-dire que les explications toutes faites
08:58allant porte-pièce, c'est la faute des Américains
09:00ou les Américains vont se casser la gueule,
09:02ou c'est la faute des Russes, c'est la faute des Chinois,
09:04de ci, de ça, ça ne me satisfait pas.
09:06Ce n'est pas comme ça que le monde fonctionne.
09:08Et donc, j'ai voulu un peu creuser les choses,
09:11essayer de comprendre quels sont ces phénomènes
09:13d'interaction, de fragilité et de force.
09:15– Justement, ces phénomènes.
09:16Vous dites que la mondialisation a amené
09:18les États-nations à s'endetter toujours plus
09:20pour acheter une forme de paix sociale.
09:23Qui dit paix, dit guerre.
09:25C'est quoi la guerre qui éclate au sein des peuples
09:28à cause de la mondialisation ?
09:30– C'est la guerre qu'on a vue, par exemple,
09:32au moment des Gilets jaunes.
09:34Vous voyez, c'est le fait qu'on voit aujourd'hui
09:37avec le Mercosur et les paysans en France.
09:39C'est-à-dire que la mondialisation, ça crée de la concurrence,
09:42ça crée le fait qu'il y ait des entreprises qui ferment.
09:45Regardez ce qui se passe avec Michelin, d'accord,
09:47qui est en train de détruire plusieurs milliers d'emplois en France.
09:50Évidemment, c'est de la création qui peut être destructrice,
09:53selon Schumpeter, et ça on le sait.
09:57Mais enfin, il y a des périodes traditoires
09:59qui peuvent être très dures politiquement,
10:01qui peuvent parfois conduire à des reculs
10:03plus ou moins définitifs.
10:05Donc évidemment, la mondialisation, ça a sorti
10:08un grand nombre de peuples de la misère,
10:12parce que ça a permis des échanges, effectivement,
10:15de technique, de capitaux, d'idées,
10:18et parfois des échanges humains,
10:20qui ont quand même donné beaucoup de dynamisme
10:22à un certain nombre de sociétés.
10:24– Est-ce que ce n'est pas aussi quelque part,
10:26Serge Fedorch-Bouche, la force de l'État-providence
10:29qui nuit aux solidarités traditionnelles ?
10:32Vous l'évoquez, la famille, les corporations, la religion.
10:35– L'État-providence, ça se définit comme justement
10:38un État qui vient à votre aide,
10:40même si vous n'êtes pas protégé par une corporation plus faible.
10:43La famille, la communauté religieuse, la corporation…
10:46– Ce qui ne les a pas remplacées, c'est tout cet ensemble.
10:49– Il ne les a pas remplacées, ça coexiste,
10:51c'est un peu comme un système de paupérisme,
10:53mais ça a pour effet, effectivement,
10:56la famille a été affaiblie,
10:58toutes les institutions intermédiaires ont été affaiblies,
11:00les communautés sont affaiblies.
11:02Ce n'est pas forcément une mauvaise chose
11:04quand vous prenez par exemple,
11:06parce que j'ai traité beaucoup d'exemples historiques
11:08dans mon livre, quand vous prenez par exemple
11:10la monarchie absolue de l'Ancien Régime.
11:12C'est quoi ? C'est précisément le pouvoir
11:14qui dit, maintenant on va établir un royaume
11:17où tous les sujets vont être les sujets directement du roi
11:20et ne seront plus, via le servage,
11:23les sujets de grands seigneurs qui vont ensuite décider
11:26ce qu'ils voudront bien m'accorder à moi, le roi.
11:29Donc ça a été aussi, d'une certaine manière,
11:33une avancée paradoxale, mais vers l'État-providence,
11:35vers un pouvoir qui libère les individus
11:38de solidarité, de proximité pour les intégrer
11:41dans une solidarité plus vaste.
11:43Et le roi était finalement l'incarnation
11:45de cette solidarité plus vaste.
11:47Eh bien, aujourd'hui on est dans une situation
11:50où ces États-providence, ce n'est pas propre à la France,
11:53c'est quasi universel, planétaire, souffrent beaucoup
11:57parce que le pacte social, le contrat social de solidarité,
12:01parce que l'État-providence, on pourrait appeler ça aussi
12:04l'État-nation ou l'État-social, c'est un mélange des deux,
12:07d'État-nation et d'État-social, eh bien,
12:09cet État-providence souffre de plus en plus,
12:11a de plus en plus de difficultés à assurer cette protection,
12:14donc il s'endette et c'est bien ce qui se passe en France.
12:16On a à la fois de la mondialisation qui s'accroît
12:19et un État-providence qui, pour contrebalancer
12:23les effets de la mondialisation, s'endette de plus en plus
12:25et on est dans une espèce de nasse,
12:27les parois se resserrent de chaque côté,
12:30problème de la mondialisation, problème de l'endettement
12:33et maintenant on arrive au bout de l'entonnoir
12:35et c'est la situation dans laquelle on est
12:37qui va provoquer une crise de régime, à mon avis,
12:39qui n'en a plus pour très longtemps.
12:40– Justement, vous dites que finalement,
12:42les démocraties et les régimes autoritaires
12:44finissent un petit peu par converger,
12:46on avait vu pendant le Covid qu'on avait à peu près
12:49toutes les démocraties vues appliquer ce confinement
12:52qui était à l'origine une décision d'un régime autoritaire,
12:56le régime chinois, une dictature,
12:58vous dites aussi le progressisme autoproclamé
13:01n'aura été qu'une forme d'acclimatation lente à la dictature,
13:05comment vous expliquez cette convergence ?
13:07– Parce que justement, cette volonté de protéger
13:11dans cet univers de plus grande concurrence,
13:14mais de concurrence qui devient de plus en plus anxiogène
13:17et qui crée et qui détruit aussi un certain nombre de richesses
13:19dans pas mal d'endroits,
13:21pour maintenir une forme de paix sociale,
13:24on va vers de plus en plus de contraintes
13:26et ce n'est pas la démocratie ou un système démocratique,
13:29ce n'est qu'une expression politique,
13:31ce n'est qu'une forme d'organisation des choix sociaux,
13:33vous pouvez avoir en fait des systèmes démocratiques,
13:36en théorie ou en apparence,
13:39qui en réalité rapidement, ou en tout cas au bout d'un certain temps,
13:42dans cette situation-là, finissent par tolérer
13:46des empiétements de plus en plus grands sur les libertés,
13:48on a vu effectivement en France qu'on mettait des passes
13:51pour se déplacer d'un endroit à l'autre, etc.
13:53avec une population qui très largement, majoritairement,
13:56a admis la perte de ses libertés individuelles
13:59au bénéfice de l'État,
14:01dans un moment qui moi m'a beaucoup choqué,
14:03ça a été un des moments les plus importants
14:05et les plus intéressants qui nous a été donné de vivre
14:07depuis quelques décennies, je trouve,
14:09cette crise du Covid, parce qu'on a vu
14:11que toutes les mises en garde contre la dictature moderne,
14:14la post-dictature d'une certaine manière,
14:16étaient vaines et que le jour, on a beau crier au loup,
14:19le jour où le loup arrive, frappe à la porte déguisé
14:22en maire grand, 80% des gens ne voient pas le loup,
14:26ils voient maire grand, et donc ça a été quand même
14:29une expérience assez cuisante,
14:31donc il y a un véritable risque qui s'est concrétisé
14:35ces dernières années et qui peut recommencer
14:37pour que les libertés, les libertés individuelles
14:40soient sérieusement mises à mal,
14:41la démocratie n'est pas une solution,
14:43de toute façon, en tout cas une protection définitive,
14:46et de toute façon, dès l'origine du phénomène démocratique,
14:49quand vous lisez ce qu'écrivait Platon par exemple,
14:52ou ensuite quand le phénomène démocratique moderne est né
14:56en grande partie aux États-Unis,
14:58quand vous lisez ce qu'écrit Tocqueville
15:00sur la démocratie en Amérique,
15:01il y avait à chaque fois des mises en garde,
15:03à chaque fois, aussi bien Platon que Tocqueville,
15:05qui étaient quand même des esprits de premier ordre,
15:07nous ont mis en garde contre les dangers de ce système
15:10qui n'est pas la panacée, il n'y a pas de panacée sociale,
15:13et comme il n'y a pas de panacée intellectuelle
15:15ni de vérité définitive,
15:16donc je crois qu'il faut avoir de la modestie
15:18quand on analyse tout ça,
15:19et avoir surtout comme cap
15:21de bien faire attention à ce que nos libertés
15:24et d'une certaine manière notre capacité
15:27à agir efficacement pour la société
15:29ne soient pas sacrifiées par des systèmes
15:31qui ont tendance à dériver vers l'autoritarisme et la dictature.
15:34– Ou même l'utilisation de la peur,
15:36vous dites tous les gouvernements, les régimes quels qu'ils soient
15:39ont recours à la peur, on l'a vu en France
15:41avec le décombre macabre du nombre de morts,
15:43avec ce monsieur qui nous annonçait ses morts,
15:47comme en Chine,
15:49la peur c'est vraiment un outil utilisé par tous ?
15:54– Bien entendu, alors on a parlé du Covid,
15:56mais moi je vais vous parler d'autres peurs,
15:58par exemple millénaristes,
15:59comme la peur du réchauffement climatique,
16:01on va tous bouillir,
16:02et puis maintenant alors comme on ne boue pas,
16:04on va tous, on ne sait pas trop quoi,
16:06on va tous se noyer, parce qu'il va y avoir des…
16:08– On nous annonce des pandémies, des nouvelles pandémies,
16:12Valls nous disait qu'il fallait qu'on s'habitue au terrorisme
16:15pour les années à venir.
16:17– La peur ça a toujours été d'ailleurs un instrument,
16:19un moyen de pouvoir,
16:22ça a toujours été un instrument aux mains du pouvoir
16:25pour qu'il soit démocratique ou non démocratique
16:27dans tous ses aspects,
16:29et puis ces différences qui sont parfois assez ténues,
16:33ça a toujours été un instrument pour exercer un pouvoir,
16:36vous faites peur aux gens et puis bon,
16:38ils s'obéissent davantage,
16:39donc il n'y a rien de neuf là-dessus,
16:41mais on le voit aujourd'hui,
16:43on a vu depuis quelques années que ces peurs-là,
16:46ça reste un outil très efficace,
16:49y compris en France, y compris aujourd'hui,
16:51donc il faut se méfier,
16:53et puis aussi cette espèce de peur millénariste du réchauffement,
16:56moi j'assimile ça au retour d'une certaine manière du paganisme,
17:01c'est-à-dire que ça joue et c'est lié à la déchristianisation,
17:04c'est-à-dire que le recul des pratiques religieuses,
17:08catholiques, chrétiennes par exemple,
17:10dans un pays comme la France ou dans d'autres pays,
17:12ça fait ressurgir la peur du soleil,
17:14la peur des éléments, la peur du vent,
17:17la peur de l'océan déchaîné,
17:19on a presque l'impression,
17:20parfois en écoutant les écologistes,
17:22de revenir à une sorte d'univers mental du grec,
17:27vous voyez, de l'antiquité qui était terrorisée par les éléments,
17:33le soleil, le vent, etc.
17:36Donc la tempête, Zeus va nous pulvériser de sa foudre,
17:41ces gens-là en fait sont des gens qui sont porteurs
17:44d'une idéologie, d'une attitude régressive,
17:47et régressive au point qu'ils veulent nous empêcher de nous déplacer,
17:50c'est l'idéologie des écolos, la ville du quart d'heure,
17:53vous voyez, qui a cours aujourd'hui à Paris,
17:55c'est-à-dire restez dans votre coin,
17:57faites attention aux éléments et faites attention à la pollution,
18:00l'air est même pollué, soi-disant il va vous tuer,
18:03ils ont peur de tout.
18:04C'est une forme de paganisme et de facteur de régression
18:07qui peut accompagner justement cette angoisse générale,
18:10cette montée de l'angoisse générale,
18:12liée à une mondialisation déstabilisante.
18:16– On avait vu pendant son premier mandat,
18:18le Président Trump être le fer de lance d'une forme de protectionnisme,
18:23on l'avait vu notamment sur certains métaux,
18:25vous dites que le protectionnisme s'accompagne in fine
18:29d'un accroissement des dépenses militaires,
18:31c'est curieux, comment vous voulez expliquer ça ?
18:34– Non, c'est presque logique, c'est-à-dire que
18:37quand vous avez la volonté de contrôler les marchés extérieurs,
18:43vous pouvez avoir besoin de la canonnière pour le faire,
18:46c'est ce qui s'est passé aux États-Unis par exemple au 19ème siècle.
18:49Comment est-ce que les États-Unis ont forcé le Japon
18:51à s'ouvrir après plusieurs siècles de fermeture ?
18:54Commodore Perry a envoyé des destroyers qui ont tiré des coups de canon,
19:00les Japonais qui n'avaient jamais vu ça,
19:02parce que c'est les effets pervers du pays fermé,
19:04vous prenez du retard technologique, technique,
19:06donc les Japonais avaient pris du retard technique,
19:08quand ils ont vu arriver ces trucs-là, ça a été la panique,
19:11et comme il y avait à l'intérieur du Japon qui était fermé,
19:14censément à part un seul point d'entrée dans une île
19:18qui était ouverte au commerce néerlandais,
19:21le Japon était fermé, mais quand ces destroyers sont arrivés,
19:25américains, en 1853 de mémoire, ça a été la panique au Japon,
19:30et puis les tensions sociales qui commençaient à s'accroître au Japon
19:33se sont exacerbées, et puis il y a un clan qui a pris,
19:35le clan impérial a repris le pouvoir contre le clan du shogunat,
19:38et donc voilà, c'est aussi une autre illustration de ces phénomènes
19:44où à la fois les influences extérieures et les fragilités intérieures
19:48se mêlent pour créer une dynamique, une dynamique sociale,
19:51une dynamique politique, sachant que c'est aussi quelque chose
19:55que j'ai essayé de montrer dans le livre,
19:56même si bon, il faut y aller à tâtons,
19:58parce que c'est des phénomènes extrêmement complexes,
20:00une fois encore, on se doit d'être modeste,
20:02et bien à chaque fois, c'est comme une marée,
20:06à chaque fois, même quand il y a des phénomènes de régression historique,
20:09il reste toujours des acquis intellectuels, des acquis culturels,
20:13des acquis techniques qui font que, malgré tout,
20:16l'humanité progresse collectivement,
20:18c'est ce qui se passe depuis maintenant des millénaires.
20:21– Vous évoquez aussi pas mal la montée au pouvoir d'Emmanuel Macron,
20:27en 2017, on avait vu cette arrivée dans les rédactions,
20:33avec plusieurs runes qui lui avaient été consacrées,
20:36vous dites aujourd'hui qu'il est la pièce centrale
20:39d'un dispositif de plus en plus fragile,
20:42qu'est-ce qui a changé, qu'est-ce qui est en train de changer alors ?
20:44– Je crois que l'arbitrage, justement,
20:46c'est ce que j'avais évoqué déjà dans un livre précédent,
20:49il y a une dizaine d'années, sur Français prêt pour votre révolution,
20:53l'arbitrage entre protection et ouverture,
20:56il est de plus en plus difficile à faire,
20:58et donc Macron a été la pièce mise au pouvoir,
21:01largement par quelques oligarques,
21:03avec un déferlement de propagande extrêmement puissant en sa faveur,
21:09mais tenir les deux rênes en même temps, c'est de plus en plus difficile,
21:14c'est un jeune ambitieux qui était prêt à prendre des risques,
21:17on peut au moins lui concéder ça,
21:19maintenant les risques se réalisent et il n'est pas à la hauteur,
21:22on voit que c'est essentiellement une petite créature médiatique
21:25qui ressemble de plus en plus à un pâle toquet des lords
21:28qui l'ont dans la cour des grandes,
21:30ou en particulier en matière diplomatique ou stratégique,
21:34il ridiculise la France sans cesse au Moyen-Orient ou ailleurs,
21:38donc maintenant le pauvre garçon a atteint les limites de son exercice,
21:43et le système va essayer de se trouver effectivement un champion alternatif,
21:47mais ça va être compliqué.
21:50– Et vous dites aussi qu'il n'y a au fond ni défaite de l'Occident,
21:54ni basculement des richesses vers les pays émergents,
21:59vous dites la mondialisation ne recule pas, en fait elle patine,
22:02expliquez-nous ça.
22:03– Je pense qu'il y a depuis quelques années,
22:06non pas un recul mais en tout cas effectivement une stagnation,
22:11un plafonnement des échanges internationaux,
22:15ça a déjà commencé dans certains domaines,
22:17même des phénomènes de liberté de circulation,
22:20on a connu évidemment, c'était un point particulier la crise du fameux Covid,
22:25mais moi ce qui m'a toujours fasciné c'est que je suis né en 1960,
22:30dans les années 70 j'avais entre 10 et 20 ans,
22:33donc j'aimais beaucoup voyager,
22:37mais à l'époque je connaissais des gens qui prenaient une 4L
22:40et qui pouvaient espérer aller jusqu'en Inde en voiture,
22:43aujourd'hui amusez-vous à vous approcher du Cachemire,
22:46de tas de zones où vous allez vous faire tailler en pièces,
22:49donc on a déjà des phénomènes de régression dans la mobilité en réalité,
22:56donc vous êtes obligés de faire des sauts en avion,
22:58mais les sauts en avion ça coûte de plus en plus cher,
23:00vous avez les écolos qui commencent à vous en kikiner
23:03en vous disant que votre empreinte carbone est terrible,
23:05bientôt on va vous dire que ce n'est pas la peine,
23:07vous avez internet, vous pouvez vous brancher,
23:09vous voyez une plage à Pattaya ou je ne sais pas trop quoi,
23:12c'est comme si vous y étiez,
23:14donc il ne faut pas croire qu'on est forcément dans un phénomène linéaire
23:20qui va conduire à forcément toujours plus d'ouverture,
23:24il y a déjà, et du point de vue des échanges internationaux,
23:27et Trump en est l'incarnation,
23:29c'est quand même un isolationniste,
23:33mais enfin c'est quelqu'un qui est assez sceptique
23:38sur la façon dont les États-Unis ont intérêt
23:41à défendre leurs intérêts justement dans les échanges internationaux,
23:46il y a des gens qui l'entourent,
23:48qui ont des positions ambigües sur le sujet,
23:50et de ce point de vue-là d'ailleurs,
23:52entre Trump et Biden, ou Trump et Obama,
23:54il n'y avait pas grande différence,
23:56ils étaient tous, il y a une tendance lourde
23:58à l'isolationnisme, à la fermeture aux États-Unis
24:00parce qu'ils ont aussi des intérêts à protéger,
24:03des intérêts électoraux à protéger,
24:05et la concurrence avec la Chine est quand même
24:09très très très très délétère pour leurs industries,
24:11donc ce phénomène-là ne va pas disparaître
24:13du jour au lendemain.
24:14– Et vous parlez d'un endettement massif
24:16des démocraties occidentales,
24:19mais vous parlez aussi de la Chine
24:20comme d'un colosse aux pieds d'argile,
24:22la Chine aussi est endettée, sur-endettée.
24:24– Mais dans ce phénomène justement global,
24:27bon il ne faut pas croire que la puissance
24:30est d'un côté, la faiblesse de l'autre,
24:32ou la force d'un côté, voilà.
24:35La Chine est un pays extrêmement endetté,
24:37avec des secteurs comme l'immobilier
24:40ou le secteur bancaire,
24:42en réalité qui sont complètement vérolés,
24:44il n'y a aucun chiffre, contrairement à l'Occident,
24:47et bien pire qu'en Occident,
24:48la Paris Statistique est vraiment complètement détenue
24:51par l'État et contrôlée par l'État,
24:52donc on n'a aucune information fiable
24:55sur l'état de santé réel du secteur de l'immobilier
24:58ou de la finance en Chine,
25:00qui est dans un état bien plus délétère,
25:02bien plus catastrophique qu'on l'imagine.
25:04Bon donc c'est effectivement une situation difficile,
25:07depuis en fait Tiananmen, le pouvoir chinois
25:11a réussi à reprendre la main politique
25:13en noyant la contestation dans la croissance
25:16par les exportations, en gros ça a été l'équation.
25:19Moins de démocratie, plus des croissances,
25:21plus d'exportations, mais comme les exportations
25:24maintenant sont plus difficiles,
25:26et bien il y a moins de croissance,
25:28donc ils vont devoir, face à la montée
25:31des tensions sociales, aller soit vers plus de démocratie,
25:33soit vers encore plus de dictature,
25:35et là ça va devenir de plus en plus difficile.
25:37Xi Jinping a une espèce de fascination
25:39pour Mao Tse-tung, il s'est présenté
25:41en costume Mao pour la première fois
25:43depuis des décennies, Deng Xiaoping
25:46avait abandonné ça.
25:48Il y a également des forces de régression puissantes,
25:51on ne peut pas faire avancer un système
25:53d'un milliard de 100 millions d'habitants
25:55avec 7 ou 8% de croissance en permanence
25:57quand les États alentours et vos principaux partenaires
25:59en ont marre et commencent à avoir
26:01des politiques de rétorsion à votre regard,
26:03donc ils sont dans une situation très difficile.
26:05– Je vous cite pour terminer,
26:07les Français doivent rompre avec la bureaucratie européenne
26:10et comprendre que le confort de la dette
26:12et l'illusion de la protection étatique sont vains.
26:15Est-ce que les Français vont, vous pensez,
26:18pouvoir le comprendre, ou est-ce qu'ils vont devoir aller,
26:22on va devoir aller jusqu'à la faillite de l'État
26:24pour se dire, ah bah zut, on s'est planté
26:26sur toute la ligne depuis 50 ans.
26:28– D'accord, alors j'en profite pour annoncer
26:30le 29 novembre prochain à 19h30 au Café du Pont-Neuf
26:34une réunion sur ce thème-là justement,
26:36la crise de régime va-t-elle arriver ?
26:38Et moi je l'appellerai ça, vivement la crise de régime,
26:41je pense que ça y est, ça a commencé,
26:43je pense qu'il est possible et même probable
26:46qu'il y ait une motion de censure
26:48qui soit adoptée à l'occasion du prochain budget,
26:51qu'on n'aura pas de gouvernement, on n'aura pas de budget,
26:54que le système ne va pas savoir comment réagir,
26:56donc ils vont prendre sans doute des ordonnances financières
26:59pour voter un budget pour continuer à payer les fonctionnaires,
27:03mais ça va être très fragile juridiquement,
27:05ça peut conduire à…
27:06– Par douzième, à annoncer dessus.
27:08– Oui, mais bon, ça veut dire quoi les douzièmes ?
27:11Quand vous reprenez en gros, ça veut dire reprendre le budget
27:14de l'année précédente exactement dans les mêmes termes.
27:16– Avec le même déficit.
27:17– Voilà, avec le même déficit et dans les mêmes termes,
27:19mais ça veut dire que vous êtes complètement paralysé
27:21en cas de phénomène nouveau, qu'est-ce qui se passe ?
27:23Par exemple, s'il y a une crise agricole, une crise sanitaire,
27:29une crise de quelque nature que ce soit, d'accord,
27:33si vous n'avez plus les moyens d'avoir la moindre initiative budgétaire,
27:36en fait c'est…
27:37– Donc si d'un dégringolat du gouvernement, ce qu'on envisage,
27:41moi je vois ici à droite, à gauche,
27:43que Emmanuel Macron penserait à une démission.
27:46– Moi je crois qu'il faudrait, effectivement d'ailleurs,
27:49il serait sain qu'il démissionne,
27:51la seule manière pour la France de s'en sortir, à mon sens, elle est simple,
27:54il faut qu'il y ait une nouvelle élection présidentielle
27:56avec un leader qui soit, je dirais, un nationaliste intelligent,
28:02d'accord, à la tête de l'État et qui, un peu à la Trump,
28:06vous voyez, dans ce qu'on peut espérer de mieux en tout cas de Trump,
28:09voilà, un nationaliste intelligent,
28:11qui prenne la distance nécessaire avec l'Union européenne et l'euro,
28:16parce qu'on n'arrivera pas à s'en sortir dans le cadre actuel,
28:19soit en réformant complètement ces institutions, soit en les quittant,
28:22les deux peuvent d'ailleurs être des solutions à avoir demain,
28:25de faire au feu, on peut négocier la réforme
28:28parce qu'on explique qu'on va sortir aussi,
28:31et qu'on réforme la Constitution, donc il va falloir pour ça,
28:35gagner les présidentielles, soumettre un certain nombre de réformes
28:38au peuple français, des réformes profondes, institutionnelles,
28:41engager un bras de fer avec nos partenaires,
28:44et puis expliquer, autant le faire se peut,
28:47mais ça sera très difficile aux français,
28:49parce qu'ils en ont perdu l'habitude,
28:51qu'il ne faut pas croire que reprendre la main politiquement
28:54et retrouver la souveraineté, ça va être du confort supplémentaire,
28:58au contraire, au contraire, si on reprend notre destinée en main,
29:02ça va passer pendant un certain temps par le fait de devoir se serrer la ceinture.
29:05– Mais on aura un objectif en vue.
29:07– Ça veut dire que les importations, l'iPhone ou ces choses-là,
29:11terminent pour un certain temps,
29:14ou en tout cas, ça sera plus compliqué,
29:17et ça ne va pas être facile,
29:19on est dans une situation qui s'apparente d'une certaine manière
29:22à une espèce de crise de guerre larvée,
29:24et bien quand on est dans cette situation-là,
29:26il faut savoir que les sacrifices qui sont induits par cette situation-là
29:29sont réels, ils ne sont pas simples,
29:31mais que se faire des picousses de plus en plus fortes d'Antalgique,
29:36parce que c'est ça, ça mène à la décapitale finale.
29:41Je pense qu'on va avoir une fenêtre de tir dans les mois et les années qui viennent,
29:45mais ça implique une réforme profonde des institutions
29:48et une forme de patriotisme intelligent
29:51qui n'est pas une de la régression complète ni de la fermeture,
29:54parce que ça ne sert à rien, la France ne pourra pas s'en sortir.
29:58On n'a pas réussi à fabriquer des masques hygiéniques en temps,
30:03quand il y a eu l'histoire du Covid,
30:05alors imaginez qu'on va pouvoir maintenir des process informatiques
30:08performants dans le monde actuel,
30:10seul, c'est impossible, donc il faut en tenir compte aussi.
30:14– Le sabre et l'esprit comprendre,
30:16le nouveau désordre mondial avec Serge Federbuch
30:19sur la boutique en ligne de TVL, merci à vous monsieur.
30:21– Merci.
30:22– Sous-titrage ST' 501

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