L'Assemblée nationale s'apprête ce mercredi 4 décembre, à partir de 16 heures, à censurer le gouvernement de Michel Barnier, un geste inédit depuis 1962 qui plongerait le pays dans une grande incertitude politique et budgétaire.
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00:00— Écoutez, d'abord, on va voir, si vous venez ou non, l'ensemble des forces de gauche et du RN. Vous savez qu'il y a un nouveau parti politique qui est né.
00:05C'est le renoncement national, comme je leur ai dit dans la question tout à l'heure. Donc ils vont se unir, probablement, pour renverser Michel Bernier.
00:10Après, ça va être les candidats plus potentiels. Oui, pourquoi pas Sébastien Lecornu et François Bayrou, qui a toujours été un trait d'union,
00:17je vous rappelle, entre la gauche et la droite. — François Bayrou, président du mouvement. Donc vous êtes...
00:21— Président du mouvement démocrate et qui... Vous savez, la démocratie, pour lui, c'est pas un mot. Je vous rappelle une chose.
00:27Lorsqu'il a eu la banque, la démocratie qui a été créée pour que Marine Le Pen puisse avoir ses 500 parrainages, qui en avait pris l'initiative,
00:32c'était François Bayrou. Après, chacun connaît l'habileté politique de Sébastien Lecornu. Lorsqu'il a eu sa loi sur la programmation de la défense,
00:39il avait montré son habileté. — Vous avez raison de dire que je vais peut-être un peu vite en musique en parlant de l'après,
00:44parce que ce que nous sommes en train de vivre en ce moment, c'est dans un peu moins d'une demi-heure une séance qui va s'ouvrir
00:51à l'Assemblée nationale pour examiner les deux motions de censure déposées, l'une par la gauche, l'autre par le RN,
00:56pour faire chuter Michel Barnier. Si on peut parler aussi librement de l'après, Philippe Vigée, c'est parce que vous pensez
01:01que les jeux sont faits, qu'à ce stade, a priori, il n'y a plus de raison que des députés changent d'avis et qu'ils aient annoncé voter
01:09la motion censure et que, finalement, ils ne le fassent pas. — Vous savez, jusqu'à la dernière minute, le député peut changer son vote.
01:15Mais il y a une logique d'appareil. On sait que Mme Le Pen, elle les a caporalisés. Elle leur a dit « Vous faites comme je vous dis ».
01:20Et ils obéissent. Chez les socialistes, c'est peut-être un petit peu plus compliqué, parce que vous savez, je suis pas persuadé
01:25que tous les députés qui sont là, qui vont voter la censure, soient en accord parfait avec leurs électeurs. Ils nous disent quoi,
01:30dans les circonscriptions, le week-end ? Ils nous disent « Débrouillez-vous, entendez-vous, trouvez des compromis ».
01:34Vous savez comment on fait ? Parce qu'on a la chance d'avoir été locaux quelques mois, pendant longtemps, autour de la table
01:37d'un conseil municipal. On apprend à discuter avec les uns et les autres. On verra bien. Tout concorde à dire que, normalement,
01:43la censure sera là. Mais moi, je préfère. Comme on dit dans mes villages de la ruralité de Rédouan, c'est à la fin de la foire
01:50qu'on compte les sous. Donc on va compter ce soir.