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Les députés vont examiner ce mercredi deux motions de censure déposées par la gauche et le Rassemblement national après le recours au 49.3 du gouvernement sur le budget de la Sécurité sociale 

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Transcription
00:00Évidemment que c'est une ambiance solennelle, parce que le moment, oui, grave, emprunte une forme d'expectative,
00:12évidemment, parce que tout le monde a compris le caractère inéluctable de ce qui va se passer à l'issue du vote.
00:17Il n'y a pas de suspense.
00:18Franchement, elle a été rendue inéluctable cette censure.
00:21C'est-à-dire que par exemple, dans le groupe socialiste, tout le monde va voter la censure ?
00:24Oui, parce que la censure est devenue inéluctable, vous le savez bien, désormais,
00:29par l'échec de la méthode Barnier et parce que c'est le seul moyen de rejeter un mauvais budget de la Sécurité sociale.
00:34Donc, il a créé les conditions de sa propre censure, c'est assez incompréhensible.
00:39Mais c'est la première fois depuis 1962 qu'une censure va passer, donc, puisque vous dites qu'il n'y a pas beaucoup de suspense.
00:46À l'époque, le général De Gaulle avait dissous l'Assemblée pour sortir de cette crise,
00:50et d'ailleurs, il avait gagné les élections et renommé Georges Pompidou.
00:53Là, le problème, c'est qu'il n'y a pas de plan B.
00:55Il n'y a pas de dissolution possible.
00:57C'est la raison pour laquelle avoir créé les conditions de sa propre censure est absolument incompréhensible.
01:03Michel Barnier est arrivé en disant « mon budget est perfectible et je vais entamer la discussion avec les uns et les autres ».
01:09Et il a été accaparé par son mal nommé socle commun qui lui a savonné la planche du matin au soir.
01:15Donc, dans un premier temps, il ne discutait qu'avec Laurent Wauquiez et Gabriel Attal, qui ne l'ont pas épargné.
01:20C'était quand même assez cocasse, tout à l'heure, de voir Laurent Wauquiez, des trémolos dans la voix,
01:24pour soutenir Michel Barnier et Gabriel Attal.
01:27Pardon de le dire, mais c'était une ambiance un peu de cours de récré,
01:29de contester certaines des mesures que Michel Barnier mettait sur la table.
01:33Et c'était la gauche qui, à front inversé, défendait, par exemple,
01:36quand Michel Barnier enfin revenait sur la politique de l'offre et les fameuses exonérations de cotisations patronales,
01:41le pognon de dingue qu'il était prêt à remettre en cause pour la première fois.
01:44Donc, dans un premier temps, il est accaparé par son socle commun
01:47et puis après, il essaye d'amadouer Marine Le Pen et l'Assemblée nationale,
01:51oubliant totalement qu'il s'est passé le 7 juillet quelque chose qui s'appelle le Front républicain,
01:55oubliant totalement les propositions de l'ensemble des forces de gauche
01:58qui étaient disponibles à chercher le compromis.
02:00Voilà, moi, la semaine dernière, en commission X paritaire,
02:02j'étais le responsable de ce texte pour le budget de la Sécu jusqu'au bout.
02:05On a dit qu'on ne souhaite pas un 49-3.
02:08On souhaite qu'on puisse avoir un budget acceptable,
02:10mais pour ça, il faut que chacun fasse un pas vers l'autre.
02:14Et en face, on nous disait, ah non, on ne touche pas au bilan d'Emmanuel Macron.
02:17Ça, ce n'est pas possible.

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