Les députés vont examiner ce mercredi deux motions de censure déposées par la gauche et le Rassemblement national après le recours au 49.3 du gouvernement sur le budget de la Sécurité sociale
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00:00Je ne veux pas donner de chance à Michel Barnier, je veux donner de la chance au pays.
00:03Le seul problème de Michel Barnier au départ, c'est qu'il ne dépendait que du Rassemblement National.
00:07Je dis « ne dépendait » déjà à l'imparfait, puisque son sort semble scellé
00:11à entendre ce qui se passe ici à l'Assemblée Nationale et sur votre plateau.
00:14Ensuite, il a écarté toutes les mains tendues, d'abord celle de l'ex-majorité présidentielle
00:18qu'il a largement méprisée dans le cadre de l'élaboration du budget,
00:21ensuite celle des sociodémocrates et des socialistes
00:24dont il a balayé la fuie en ne retenant aucune des propositions qui ont été faites,
00:28et puis en se jetant au dernier moment dans les bras du Rassemblement National comme si ça pouvait le sauver.
00:33Du reste, pour Michel Barnier, ça semble malheureusement ou heureusement, chacun jugera terminé.
00:39Il appartient donc de construire l'avenir.
00:41Moi, ça fait maintenant cinq mois qu'à l'Assemblée, j'essaie de réunir la gauche et le centre
00:45sur un programme qui soit effectivement un programme de majorité relative,
00:48puisque personne n'a depuis l'élection législative une majorité absolue
00:53et avec des impératifs qui nous ont été dictés par les Français lors de la campagne législative de 2024,
00:57c'est-à-dire le revenu et la justice fiscale,
01:00c'est le premier impératif qui nous a été fixé dans cette campagne,
01:04c'est-à-dire ensuite sur l'accès aux services publics et enfin sur l'axe sur la sécurité,
01:09ce sont les trois enjeux qui ont fait l'élection législative de 2024.
01:13– Mais je ne comprends pas, vous n'avez pas censuré Michel Barnier cet après-midi,
01:17mais en même temps vous voudriez un axe qui aille de la gauche au centre,
01:22Michel Barnier n'est pas l'homme de la situation,
01:23vous n'avez pas transformé Michel Barnier en social-démocrate,
01:26donc je ne comprends pas très bien.
01:28– En fait si vous voulez, lorsque l'on fait une motion de censure,
01:31moi j'estime qu'il faut pouvoir apporter une solution alternative,
01:34à l'heure à laquelle je vous parle, la solution alternative elle n'existe pas.
01:38– Elle peut se construire maintenant.
01:39– Très bien, donc ce que je veux vous dire,
01:41c'est qu'au moment où nous examinons la censure, elle n'existe pas,
01:44et donc l'inconnu il est là au fond,
01:46il est quel ce que nous allons pouvoir construire,
01:47et à partir du moment où nous n'avons rien à construire ou rien à proposer,
01:50je ne vote pas la censure, en revanche à partir du moment où il est censuré
01:54et comptablement le fait de la réunion des voix du Nouveau Front Populaire
01:57et du Rassemblement National entraînera la censure,
02:00alors il nous appartient de proposer quelque chose,
02:01et c'est la raison pour laquelle,
02:03ce que j'ai entrepris à l'Assemblée Nationale depuis 5 mois
02:05avec un collectif social-démocrate,
02:07avec des députés de groupes politiques qui sont différents,
02:10c'est bien de pouvoir dépasser nos étiquettes
02:11pour arriver à un compromis que nous n'avions pas trouvé jusqu'à présent,
02:14et pour lequel Michel Barnier n'avait recherché jusqu'ici
02:17que l'assentiment ou que les voix du Rassemblement National,
02:20ce qui à l'évidence était une faillite morale
02:23autant qu'une entreprise politique qui n'a pas rempli son succès
02:26puisqu'il s'est censuré par le Rassemblement National.