Sans réelle surprise, la motion de censure du Nouveau Front populaire en réponse au 49.3 de Michel Barnier sur le budget de la Sécurité sociale a été votée par les députés ce mercredi 4 décembre à l'Assemblée nationale. Nicolas Doze détaille l'impacte que pourrait avoir cet évènement sur la croissance du pays.
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00:00Combien va nous coûter cette censure, Nicolas Dose ? On évoquait toute la semaine les points techniques liés au budget 2025 abandonnés.
00:07Exit.
00:08L'OCDE a donné hier sa vision des choses. En chiffrant la facture de la censure ?
00:12D'une certaine manière. L'OCDE révise à la baisse la prévision de croissance 2025. Il tombe à 0,9. Le gouvernement prévoit 1,1.
00:20Ils ont aussi révisé pour l'Allemagne, qui est en crise politique, à 0,7. 0,9, ce n'est pas la Qatar.
00:25Bien sûr, l'OCDE a réalisé son étude avant la décision du Parlement hier soir.
00:31Si je regarde la situation ce matin, tout va super bien. On regarde l'euro. Il ne bouge pas face au dollar.
00:36Je vous parlais du marché obligataire sur le taux à 10 ans français. Là, ça fait 27 minutes qu'il est ouvert. Rien, nada, RAS.
00:43On emprunte à 2,92 % à 10 ans. Je vous disais que le krach avait fini dans le vert. Je regarde là, ce matin, les futures qui indiquent la tendance de l'ouverture.
00:52Ça va ouvrir dans le vert. Le bitcoin a passé les 100 000 dollars. Yalla !
00:56Tout va bien, madame la marquise.
00:58Mais est-ce que, Nicolas, on peut quand même quantifier l'éventuel effet censure sur l'activité économique ?
01:03Avec des chiffres quantifiés, non. On ne sait même pas. D'ailleurs, cette loi spéciale, elle va durer un mois, trois mois, quatre mois.
01:08On verra à quoi ça va ressembler. C'est forcément négatif. Dissolution plus censure, ça ne peut pas être positif.
01:15À part mettre sur pause toute une série d'âneries fiscales qui étaient prévues.
01:19On a un joli petit communiqué de Moody's, ce matin, qui dit très foliement « ça réduit la probabilité d'une consolidation des finances publiques ».
01:27Ah bon ? Ça a l'oeuvre. « Ça aggrave l'impasse politique du pays ». Ah bon ? Wouah, je n'en reviens pas.
01:33« Cet événement est négatif pour le crédit ». Oh ! Quelle surprise !
01:37En fait, c'est forcément négatif parce que ça crée de l'incertitude, ça crée du brouillard.
01:42Alors on sait bien que ça veut dire moins de consommation, plus d'épargne, moins d'investissement, probablement moins d'embauche.
01:48La consommation recule depuis la dissolution. Les dépenses prévues à Noël ont été revues à la baisse par les différents instituts qui étudient ce type de moment dans l'année.
01:58Et on a des baromètres réguliers sur le moral des chefs d'entreprise.
02:02Les patrons des ETI, ces entreprises de taille intermédiaire, celles qui tirent à l'activité du pays, nationalement parlant, je veux dire,
02:08eh bien, il y en a une sur deux qui pensent que ces ventes vont baisser cette année.
02:12À la même question en juin, c'était une sur dix qui pensaient que les ventes allaient baisser.
02:15Donc je ne vais pas vous mettre des pourcentages, je ne vais pas vous mettre des points de PIB,
02:19mais je ne peux vous trouver aucun argument qui justifierait de penser qu'après la censure, des choses meilleures nous attendent.
02:26Merci Nicolas.