• il y a 2 semaines
Au lendemain d'une censure historique, le chef de l'État va s'exprimer à 20 heures à la télévision pour tenter de fixer un cap alors que s'ouvre une nouvelle période politique d'une rare incertitude. Marc Ferracci, ministre démissionnaire de l'Industrie s'exprime à ce sujet. 

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Transcription
00:00En tant que ministre de l'Industrie, j'ai passé beaucoup de temps sur le terrain au contact des salariés pour des entreprises en difficulté,
00:05mais aussi pour des entreprises qui vont bien et qui cherchent à se développer.
00:09En affaire courante, je ne peux plus faire ça.
00:11J'ai passé beaucoup de temps en Europe, à Berlin, à Rome, à Bruxelles, à essayer de porter la voie de la France
00:16pour que nous ayons une politique industrielle audacieuse, ambitieuse et de défense de ses intérêts.
00:21Je ne peux plus le faire.
00:22Donc on a besoin, et j'espère que, je pense que le président de la République va évoquer ce sujet ce soir,
00:26on a besoin d'aller vite, de trouver des solutions à cette situation qui est une situation, je le dis encore une fois, d'impuissance.
00:33Et la France ne peut pas se permettre de l'impuissance parce que sinon elle sera à genoux très rapidement.
00:37Vous dressez le constat, certes, mais maintenant il faut avancer.
00:40Avancer comment ? Quelle serait la solution pour éviter d'être censuré à nouveau ?
00:45J'allais dire dans trois mois, mais ça peut être dans deux mois, dans un mois ?
00:48Vous savez, la solution, elle passe d'abord par un état d'esprit.
00:51L'état d'esprit, ça doit être celui de la responsabilité.
00:54Hier, on votait la censure des gens qui avaient appartenu à des gouvernements.
00:59Appartenir à des gouvernements, eh bien ça doit insuffler cet esprit de responsabilité.
01:04Moi, ce que j'attends pour répondre à votre question, c'est que chacun retrouve le sens des responsabilités.
01:11Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que de la droite républicaine à la gauche de gouvernement,
01:15eh bien chacun admette que le pays aujourd'hui ne peut plus attendre la stabilité.
01:20Nous avons besoin de stabilité, nous avons besoin de sortir de cette situation qui empêche de prendre des décisions audacieuses.
01:27Moi, je pense que la France, elle peut et elle doit être prospère, audacieuse, fraternelle.
01:33Aujourd'hui, nous sommes bloqués par rapport à cela.
01:36Moi, je fais confiance à l'intelligence collective, je le fais toujours.
01:39Nous avons tendu la main, et Michel Barnier a tendu la main tout au long de la discussion budgétaire.
01:44Visiblement pas assez. Visiblement pas assez. Est-ce que vous regrettez de ne pas avoir plus tendu la main à la gauche ?
01:50Vous savez, Michel Barnier a eu l'occasion de le dire à M. Boris Vallaud, le président du groupe socialiste, hier lors de sa déclaration.
01:58Le jour même où le premier contexte a été initié entre eux, M. Vallaud a dit « je voterai la motion de censure »,
02:05avant même d'avoir commencé à discuter de quoi que ce soit.
02:07Donc moi, je pense que tout ça doit faire réfléchir les uns et les autres.

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