• l’année dernière
Emmanuel Maron a commencé à recevoir des responsables politiques à l'Élysée. Il doit dans les prochains jours annoncer le nom du successeur de Michel Barnier, censuré par l'Assemblée. Le chef de l'État a évoqué un gouvernement d'"intérêt général" qui pourrait aller du PS aux LR.

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Transcription
00:00Je pense que François Bayrou est aujourd'hui la personnalité politique qui est là, mieux à même,
00:06à faire ce lien entre la gauche républicaine et la droite.
00:11Mais j'observe quand même, en écoutant les déclarations des uns et des autres et vos propres analyses,
00:17que les choses bougent.
00:19Peut-être que cette censure du gouvernement Barnier,
00:22et d'avoir Michel Barnier comme victime expiatoire,
00:26a fait prendre conscience à un certain nombre de responsables politiques
00:29qu'on ne peut pas être tout le temps dans l'intérêt partisan,
00:33dans l'intérêt de son propre parti, de son intérêt personnel,
00:36et qu'à un moment, il faut bien prendre en compte l'intérêt des Français.
00:40C'est ce qu'on fait au mouvement démocrate depuis le début,
00:42depuis que le Parlement n'a pas de majorité.
00:45Il faut bien penser que ce n'est pas son propre programme intégralement
00:49qu'on va être capable de proposer aux Français.
00:52Il faut faire des concessions, garder bien sûr ses principes fondamentaux,
00:55mais s'ouvrir aux autres et faire des concessions.
00:58Personne ne va être capable de dire, c'est mon programme,
01:00j'appliquerai que mon programme,
01:01que ce soit l'extrême-droite, l'extrême-gauche ou même le centre.
01:04Donc effectivement, les choses bougent.
01:06Quand vous dites les lignes bougent un peu,
01:08vous pensez précisément au Parti socialiste ?
01:11Je pense aux écologistes et au Parti socialiste,
01:13dont les déclarations sont très différentes maintenant que la censure a été votée
01:16qu'avant la censure.
01:18Et là, on a certainement un mouvement assez clair
01:23vers le respect des institutions,
01:25un président qui est né pour cinq ans,
01:27une stabilité nécessaire pour que le pays retrouve de la confiance
01:31et une vision d'avenir,
01:33et puis des concessions, on l'a vu avec Olivier Faure notamment,
01:36la capacité de dépasser un petit peu son propre programme
01:39pour dire, voilà mes lignes rouges finalement.
01:43Mais au-delà de ça, je suis capable de soutenir une démarche
01:47dans laquelle ne participera pas forcément un gouvernement,
01:50mais je serai capable de ne pas censurer dans l'intérêt du pays,
01:53dans l'intérêt des citoyens.
01:55Et c'est bien ça qu'il faut voir en compte.
01:57Mais cela ne peut fonctionner aussi que si les Républicains
02:00sont d'accord avec ce principe,
02:02et eux aussi, en des lignes rouges, ils sont reçus à 20h ce soir.
02:05Oui, mais c'est parce qu'aujourd'hui,
02:07on a pensé que le Président désignerait très vite un Premier ministre.
02:11Le fait que ce ne soit pas le cas est plutôt un bon signe.
02:14C'est-à-dire que dans l'axe républicain,
02:17il y a des responsables politiques qui pensent que,
02:19pour le bien des Français, pour le bien de la France,
02:22il est nécessaire d'aller encore plus loin dans les concessions
02:25et dans le respect du point de vue des autres,
02:28ceux qui ne vous ressemblent pas,
02:29mais qui ont vous aidé à assurer de la stabilité.

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