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00:00SUD RADIO, faut que ça change, Anthony Martin-Smith.
00:04Vous êtes sur SUD RADIO, il est un peu plus de 20h30, faut que ça change.
00:07Vous savez, l'émission qu'on vous propose depuis quelques semaines déjà,
00:10pour parler de votre situation, si vous la connaissez directement ou indirectement,
00:13en situation de handicap.
00:15Vous pouvez participer à l'émission en nous écrivant à jeparticipe à sudradio.fr.
00:19Mes invités autour de la table, eh bien, il y en a pas mal.
00:22Oriane Payon, bonjour, vous êtes directrice et fondatrice de Ma Petite École Montessori.
00:26Bonjour.
00:27Bonne année à vous, meilleurs vœux pour vous et votre école.
00:31Avec vous, Thierry Garraud, qui malheureusement est à distance.
00:34Bonjour Thierry Garraud.
00:36Bonjour Anthony, bonne année aussi.
00:38Bonne année à vous.
00:39Vous êtes co-fondateur de l'application Very Important Parking,
00:42que vous avez co-fondée avec Philippe Croison, qu'on a reçue ici il y a trois semaines.
00:46Vous êtes aussi co-auteur d'un livre, dont on va parler ensemble juste après,
00:51Adoptez-vous, où vous revenez sur votre parentalité adoptive.
00:56Où vous avez découvert le handicap de vos enfants au cours de leur vie et de leur enfance.
01:01Nous avons nos chroniqueurs.
01:03Notre première chroniqueuse de la saison, Virginie Dubost, bonjour.
01:07Bonjour Anthony.
01:08Vous êtes vous-même en situation de handicap.
01:11Vous êtes experte dans le domaine du luxe.
01:13Et aujourd'hui, vous faites de votre handicap que vous avez connu au cours de votre vie,
01:16une force pour sensibiliser et éclairer les regards.
01:19Et puis, Mathéo Lamblot.
01:21Bonjour Mathéo.
01:22Bonjour Anthony.
01:23Vous êtes programmateur de l'émission.
01:25Et puis, vous avez aussi la chronique Les Changements à la Une.
01:28Et justement, les changements à la une.
01:29Parce que ce n'est pas tout de dire qu'il faut que ça change.
01:31Mais c'est la chronique qu'on vous propose.
01:33Je dis aussi bonjour à Quentin.
01:35Bonjour Quentin, qui va juste vous dire bonjour parce qu'il était loin, loin, loin.
01:41Bonjour à tous.
01:42Bonjour Quentin.
01:43Merci.
01:44Je salue évidemment tous ceux qui m'aident à préparer cette émission.
01:49Il y en a, toute l'équipe de Sud Radio, Auweb, Aurore, Luc.
01:53Et puis, tout le monde qui nous aide à faire en sorte que ce programme,
01:57on puisse vous le proposer chaque semaine, ici même, à 20h30.
02:01Agissons ensemble pour une société plus juste.
02:04L'association APF France Handicap présente
02:09Sud Radio, Les Changements à la Une.
02:11En ce samedi 11 janvier 2025, Mathéo Lamblot, Les Changements à la Une.
02:15Avec le film Un Petit Truc en Plus, réalisé par Artus, primé le 1er janvier 2025.
02:21Et c'était lors de l'émission Les Bravo d'or sur France 2
02:24que l'équipe d'Un Petit Truc en Plus a reçu le prix du film de l'année.
02:28Pour rappel, ce film réalisé par Artus a été un véritable succès,
02:31notamment pour son casting, composé de 11 acteurs en situation de handicap.
02:35Ce titre le récompense fort, notamment de ses 10,8 millions d'entrées au cinéma,
02:40ce qui en fait aujourd'hui le 9e plus gros succès du cinéma français.
02:44Outre manche, le gouvernement britannique a lancé la refonte de tout son modèle d'aide sociale
02:49à destination des personnes en situation de handicap.
02:51Le 3 janvier dernier, le ministre de la Santé britannique, Wes Streeting,
02:55s'est engagé à créer un nouveau service national d'aide sociale
02:58capable de répondre aux besoins des personnes handicapées au XXIe siècle.
03:02L'un des engagements est le déblocage avec effet immédiat de 86 millions de livres,
03:07soit 104 millions d'euros pour le handicap.
03:09La refonte globale du système devrait prendre néanmoins plusieurs années
03:13avec le lancement en avril 2025 d'une grande concertation nationale et transpartisane
03:18afin d'étudier comment améliorer la prise en charge des personnes handicapées dans leur tâche du quotidien.
03:23Le rapport final de cette concertation devrait être publié d'ici 2028.
03:27Et la France n'est pas en reste puisque le conseil national consultatif des personnes en situation de handicap
03:32a lancé une consultation nationale électronique en octobre 2024.
03:36Elle vise à élaborer des propositions afin de mettre à jour la loi du 11 février 2005,
03:41notamment sur plusieurs points.
03:43Jérémy Bourrois, président du conseil national consultatif des personnes handicapées,
03:47nous explique l'objectif.
04:11Les associations de personnes handicapées ainsi que leurs familles
04:39ont jusqu'au 31 janvier pour répondre à cette consultation.
04:42Merci Mathéo Lambleau.
04:44Agissons ensemble pour une société plus juste.
04:47L'association APF France Handicap vous a présenté
04:51Sud Radio, les changements à la une.
04:55Les changements à la une à retrouver chaque semaine dans Sud Radio.
04:58Faut que ça change.
04:59Allez, je me tourne du côté de mes invités.
05:00Je vais commencer, une fois n'est pas coutume, vers Thierry Garraud.
05:03Thierry, vous êtes vous-même parent d'enfant en situation de handicap.
05:08Que vous avez adopté, et c'est là je pense la particularité,
05:11celle qui vous a notamment conduit à écrire ce livre, Adoptez-vous.
05:15Qu'est-ce qui déjà a motivé l'adoption au départ ?
05:19Parce qu'on avait une discussion en rentaine,
05:21et vous me disiez que ce n'était pas forcément quelque chose de choisi,
05:24mais plutôt subi.
05:26Alors, c'est plutôt l'inverse.
05:27C'est plutôt quelque chose de choisi et non pas de subi.
05:30Oui, mais voyez comme ça, j'ai bien suivi ce que vous m'avez dit.
05:33En l'occurrence, faire famille,
05:37c'est aussi constituer autour de soi un couple, d'une part,
05:41et des enfants qui viennent enrichir la vie personnelle au travers des années.
05:48La démarche d'adoption vient d'abord d'une situation particulière,
05:52l'incapacité à concevoir soi-même des enfants,
05:56voire même à compléter une famille avec des enfants
05:59qu'on qualifie de biologiques, dans le langage de la parentalité adoptive,
06:03qui a été conçue, je serais tenté de dire, par un couple lui-même.
06:08Alors, la démarche d'adoption, en fait, c'est se tourner
06:10soit à la France pour adopter en France,
06:13soit vers l'étranger, soit vers des pays lointains,
06:15pour pouvoir être parent soi-même.
06:17Et quand on la choisit, on ne la subit pas, justement,
06:20et on se projette dans la parentalité adoptive
06:22avec une grande volonté, avec beaucoup de volontarisme,
06:26de telle manière à ne pas répondre à l'injonction sociétale d'avoir une famille,
06:30mais de répondre à son besoin premier, qui est de constituer une famille.
06:34– Je sais pourquoi j'avais compris ça,
06:36c'est parce que, justement, vous me disiez que la plupart des familles
06:39arrivaient dans cette situation contraintes,
06:42et qu'ils le subissaient du fait de l'incapacité biologique à pouvoir procréer.
06:48– Exactement, on se retrouve, en fait,
06:51puisqu'on a accompagné avec mon épouse de nombreux parents vers l'adoption,
06:55puisqu'on a été délégué régional d'une oeuvre d'adoption
06:57qui s'appelle « Hors qu'il est adoption »,
06:59moi-même j'ai été aussi membre du conseil d'administration
07:01d'« Hors qu'il est adoption » pendant plusieurs années,
07:03et on peut dire, en fait, que quelquefois, par pression sociétale,
07:07on se retrouve contraints, au sens figuré du terme.
07:11– Le fameux idéal d'avoir un pavillon, deux enfants et les VTT garés dans le garage.
07:16– Exactement, ce qu'on se disait également, c'est vrai,
07:19dans cette logique-là, avec cette fameuse pression sociétale,
07:22écoute, à 35 ans, t'as toujours pas d'enfants, comment ça se fait ?
07:25– T'as loupé ta vie. – T'as loupé ta vie.
07:27– Il faut avoir une Rolex.
07:29– Il faut avoir une Rolex, j'allais venir sur cette marque de montres.
07:33Mais tout simplement pour dire que…
07:35– Ou une Omega, ou une Tiger.
07:37– Voilà, comme ça, on aura fait bon point dans la citation des marques.
07:41En fait, cette pression sociétale, elle engage certaines familles
07:45à s'engager vers la voie d'adoption à tout prix ou à tout crin,
07:48et quelquefois, elles sortent abîmées d'échecs successifs liés à la parentalité,
07:53notamment des PMA, des FIV, etc.,
07:55et arrivent à l'adoption d'une manière un peu épuisée,
07:59donc avec un état psychologique qui est particulier.
08:02Et là, on leur dit, écoutez, parce que le procédé d'adoption,
08:05il faut d'abord faire un agrément du conseil départemental.
08:08Alors, pour tout vous dire, il dure 9 mois,
08:10vous ne voyez aucune allusion à quoi que ce soit sur la durée de la procédure.
08:13– Ça vient prendre de quelque chose, de quelque chose, à un moment.
08:16– Exactement, et au-delà de cela, on a un agrément,
08:20on a un passeport pour, non pas entreprendre, mais pour être parent,
08:23et c'est là que commence le chemin des difficultés.
08:26– Vous avez, vous, su, avant d'adopter, le handicap de vos enfants ?
08:30– Non, pour certains, on le savait.
08:34Alors, nous, on a fait le choix d'adopter les enfants grands,
08:377 ans et demi pour nos aînés, 8 ans et demi,
08:39et 7 ans et demi pour nos plus jeunes, entre guillemets.
08:42Alors, on peut dire que l'âge est une forme de handicap,
08:44parce que quand vous avez vécu 8 ans et demi, en fait,
08:46et je sais ce qu'il en est dans un pays en dehors, en fait, du pays d'adoption,
08:51vous avez adopté des cultures, des pratiques,
08:53vous avez peut-être parlé dans votre langue natale,
08:56et il faut se réadapter, se réadopter, en fait,
08:59dans le monde dans lequel vous allez, en fait, être complètement intégré.
09:02Donc, c'est ça, en fait, cette partie qui a été adoptée.
09:04– L'accompagnement à l'éducation, à l'enseignement,
09:06ça a été une difficulté avec vos enfants ?
09:08– Clairement, oui et non.
09:10Oui, parce que, là aussi, il y a une forme de pression, d'objectif, en fait,
09:16quand vous arrivez, en fait, dans votre classe, dans votre école.
09:21On voulait d'abord, même si vous avez 7 ans et demi, 8 ans et demi,
09:24il faut intégrer la classe d'âge.
09:26Alors, la classe d'âge, c'est une aberration, je veux dire,
09:29quand vous avez passé 8 ans de votre vie dans une langue qui n'est pas le français,
09:33et que vous arrivez, en fait, en France,
09:35et qu'il faut vous adapter à un certain nombre de choses,
09:37et en particulier la langue qui est…
09:39Notre langue est très riche, elle est très abstraite.
09:41Donc, il faut percevoir toutes les subtilités.
09:45Eh bien, vous avez une possibilité d'une dérogation de 2 ans
09:48avec l'éducation nationale.
09:50Alors, nous, on a obtenu un petit peu de dérogation sur une année.
09:53Donc, ça a été facile, mais avec un combat de ce côté-là.
09:58Et oui, parce que mon épouse s'est arrêtée.
10:01Elle a utilisé la méthode Borel-Maisonni, en fait,
10:03pour pouvoir leur apprendre, en fait, à lire et à écrire.
10:06Mais lire et écrire ne veut pas dire forcément comprendre.
10:09Donc, derrière, il faut aller, en fait, puiser dans les ressources, etc.,
10:12et accompagner.
10:13Et quelque part, il y a un petit choc des cultures.
10:15Vous-même, vous vous décrivez comme étant moitié couscous, moitié foie gras.
10:18Oui, oui, moi, je suis…
10:19Parce que vous êtes originaire de Côte d'Ivoire.
10:21En tout cas, vous êtes né là-bas.
10:22Vous êtes d'origine de Kabylie et français du Périgord.
10:27C'est bien ça ?
10:28Voilà, je suis né en Côte d'Ivoire, à Abidjan.
10:30Je suis rentré en France la victoire et demie.
10:32Et ma mère est d'origine kabyle, et mon père est d'origine périgordine.
10:35Et donc, ce mix, ce mélange, fait aussi en sorte qu'on est obligé, en fait,
10:39de puiser d'un côté l'adaptation à un milieu nouveau
10:43et l'adoption, en fait, de tiers qui vous regardent
10:46et qui vont, demain matin, être vos amis,
10:48vos pères dans votre sphère professionnelle,
10:51vos parents, en fait, dans la sphère personnelle,
10:53vos frères et soeurs, etc., etc.
10:54Je me tourne vers Auriane Payon.
10:55Vous êtes directrice et fondatrice de Ma Petite École Montessori,
10:59également récemment de Ma Planète Montessori.
11:01C'est quoi cet écosystème et comment vous en êtes vus là ?
11:03Puisque, au départ, vous étiez plutôt dans la gestion d'affaires,
11:07dans une chaîne de restauration familiale.
11:09Comment on en vient à ça, à l'éducation,
11:11et en plus, très spécifiquement, sur la méthode Montessori ?
11:15D'abord, j'ai eu des enfants.
11:17Et comme chaque maman qui devient maman,
11:20notre identité change.
11:22Et donc, j'ai voulu comprendre le fonctionnement de l'enfant,
11:26le développement du cerveau humain.
11:28Et donc, j'ai lu des neurosciences.
11:30Et quand on lit neurosciences, on tombe mécaniquement chez Montessori.
11:33Donc, c'est vraiment la parentalité qui m'a guidée vers ce projet.
11:39OK. Et du coup, vous vous accompagnez des enfants en situation de handicap.
11:43Vous vous accompagnez même des parents qui ont des enfants
11:45en situation de handicap dans votre école ?
11:47Oui. Alors, on a des enfants qui sont sur le spectre autistique, par exemple.
11:52Nous avons des enfants qui ont des troubles neurodéveloppementaux.
11:58L'intérêt de la méthode Montessori, c'est qu'elle est particulièrement adaptée
12:03pour intégrer des enfants qui sont porteurs de handicap pour plein de raisons.
12:08La première, c'est le mélange des âges.
12:11Donc, comme on vient de le dire,
12:14la difficulté, c'est d'intégrer la bonne tranche d'âge dans le traditionnel.
12:17Dans notre cas, il n'y a pas cette problématique,
12:20puisque les enfants sont mélangés du CP au CM2 dans la même classe
12:23ou de la première année à la troisième année de maternelle.
12:26Ça, c'est le premier aspect.
12:28Donc, le grand aide le petit, le petit s'inspire du grand.
12:31Absolument. Mais surtout, les enfants ne se comparent pas.
12:34À partir de là, on traite le problème de la différence à la base.
12:38C'est-à-dire qu'on n'a pas besoin de sensibiliser l'enfant à la différence.
12:42Pour nous, chaque enfant a une différence et elle est intégrée dans ce qui fait communauté.
12:46D'accord.
12:47En fait, ils corrigent tous ensemble qu'ils soient en situation de handicap ou valides.
12:51Ils ne voient pas la différence.
12:53Ce qui est génial avec les enfants, c'est que dès le plus jeune âge,
12:56ils ne voient plus du tout les différences.
12:58Absolument. Et pour ça, on a en plus plusieurs outils pédagogiques.
13:03Le premier, ça va être d'avoir une individualisation totale du programme.
13:09Donc, chaque enfant a un programme pédagogique qui lui est propre.
13:12Aussi, un enfant qui va arriver avec deux ans de retard,
13:16si on était dans le traditionnel, pour nous, il est là où il en est.
13:19On va le faire avancer à son rythme.
13:22On se retrouve juste après la pub et on reviendra sur la méthode Montessori.
13:26Ne bougez pas, vous êtes sur Sud Radio.
13:32Vous êtes toujours sur Sud Radio, l'émission qui parle de handicap.
13:35Si vous êtes concerné directement ou indirectement, vous nous écrivez.
13:38Je participe à sudradio.fr pour venir témoigner dans l'émission.
13:41Et on aura justement un témoignage d'une personne par téléphone tout à l'heure
13:45qui est bien bloquée chez elle à cause d'un ascenseur en panne.
13:49Ça nous était déjà arrivé quand la ministre était venue nous rendre visite il y a quelques semaines.
13:52Ça recommence, ça ne s'arrête pas, ça ne change pas.
13:55Les solutions qui changent la vie, justement, nous a rejoint Rémi Duchalard
13:59qui est cofondateur d'une start-up qui s'appelle Arta France
14:03et qui conçoit un système d'écran tactile dorsal.
14:08Il va nous en dire un peu plus.
14:09Vous savez, les solutions qui changent la vie, c'est la nouvelle chronique que nous proposons.
14:13Parce que ce n'est pas tout de dire, il faut que ça change.
14:15Il faut aussi démontrer qu'il y a quand même des choses qui vont dans le bon sens.
14:19Sud Radio, les solutions qui changent la vie.
14:22Rémi Duchalard, bonjour.
14:23Bonjour Anthony.
14:24Comme je le disais, vous êtes cofondateur d'une start-up Arta France.
14:27Vous développez une ceinture dorsale qui permet de ressentir une image,
14:32de retranscrire une image, quelque chose qui se prend par une caméra de façon tactile.
14:38Vous avez 60 secondes pour nous parler de votre solution façon pitch élévator.
14:42C'est parti.
14:43Merci Anthony.
14:44Nous, on développe un dispositif pour aider toutes les personnes malvoyantes et non-voyantes
14:48à partir du moment où la mobilité, c'est une difficulté.
14:50On met des capteurs sur les lunettes qui vont aller capturer tout l'environnement en 3D
14:54qui est en face de l'utilisateur.
14:55On transmet ces images à une ceinture.
14:58Et cette ceinture, elle dessine dans le dos les images sur la peau.
15:02Donc les images qui sont captées, tout ce qui est en face de l'utilisateur,
15:04on retranscrit sur la peau du dos.
15:06Mais pas telle que le capte une caméra, mais telle que le cerveau perçoit le monde.
15:09En fait, on ne voit pas du tout ce que voient nos yeux,
15:11mais le résultat de l'interprétation du cerveau.
15:13Donc ce qui fait que nos dispositifs, même si vous n'avez jamais vu de votre vie,
15:16vous serez capables de comprendre ce qu'elle transmet.
15:18Donc c'est plein de petits picots qui dessinent les images sur la peau de votre dos.
15:22Et bien, c'est passionnant.
15:23Si vous avez terminé, vous n'avez même pas atteint et consommé les 60 secondes
15:26qui vous étaient consacrées.
15:27Donc bravo, merci Rémi Duchalin.
15:29Je vous rappelle, vous êtes co-fondateur et gérant de la société Art à France
15:34qui développe ce fabuleux système.
15:37Sud Radio, les solutions qui changent la vie.
15:40Rien de payant.
15:41On parlait juste avant des méthodes pédagogiques,
15:43avant la pub avec vous, qui sont développées en école Montessori.
15:47Je crois qu'il y a aussi le fait que l'école soit bilingue de façon native.
15:51Absolument.
15:52Nous avons dans chacune de nos classes des enseignants qui parlent français
15:55et des enseignants qui ne parlent qu'en anglais aux enfants.
15:57Donc on a ces deux langues qui cohabitent constamment.
16:01Et du coup, des enfants qui arrivent en étant soit francophones, soit anglophones
16:05et parfois même qui sont ni l'un ni l'autre.
16:07Donc qui arrivent en découvrant totalement les deux langues dans lesquelles nous évoluons.
16:12Ce qui nous permet aussi ici de développer cette sensibilisation à la différence
16:18et d'avoir des enfants qui viennent de tous les horizons.
16:20Thierry Guéraud, comment on aborde les troubles du spectre
16:22quand on est parent d'enfant en situation de handicap
16:26et quels sont les conseils que vous pouvez donner ?
16:28D'abord s'impliquer, s'impliquer dans la sphère éducative.
16:30Alors on vient d'avoir l'exemple de Montessori avec une forte implication parentale.
16:34Mais si on n'a pas en fait d'école Montessori ou de collèges ou de lycées qui sont adaptés,
16:38eh bien il faut s'impliquer soi-même.
16:40Et c'est ce que l'on a fait en fait directement
16:42en devenant pendant de nombreuses années quasiment la solarité des quatre enfants délégués de parents d'élèves
16:47pour pouvoir justement être impliqué dans la sphère éducative et mieux comprendre.
16:52Est-ce que vous Thierry, vous avez eu la possibilité de faire changer de style d'éducation vos quatre enfants ?
17:00Alors le style d'éducation non, mais la compréhension de la sphère éducative
17:06par rapport à la difficulté d'apprentissage de la langue
17:08par rapport à la difficulté culturelle d'apprentissage de nouveau,
17:11les actions faites dans la sphère éducative, oui.
17:15Mais il faut en fait ici avoir une forme de spécificité qui est importante.
17:21Le milieu de l'école adapté jusque dans le primaire, tout va bien.
17:26La problématique c'est le collège et le lycée.
17:28Parce que les enfants sont en général bienveillants entre eux en fait dans la cour d'école.
17:32C'est pas un véritable sujet.
17:34Alors bien sûr il y a toujours les petites chicaneries entre enfants,
17:37mais le collège et le lycée sont vraiment des marqueurs importants.
17:40Ce que je veux dire en fait à nos auditeurs et à ceux qui nous regardent,
17:43c'est véritablement s'impliquer, quand ils le peuvent bien évidemment en fait,
17:46dans la sphère éducative.
17:47Alors certains diront mais on va mélanger les genres etc.
17:50Non, moi je pense que l'éducation nationale c'est d'abord l'enseignement national.
17:54L'éducation c'est les parents, l'enseignement c'est l'école.
17:57C'est mon atavisme suite au fait que ma mère était enseignante
18:01et donc je me suis forcément beaucoup plus impliqué de ce fait là dans la sphère de l'école.
18:07Pendant que mon épouse prenait aussi le relais pleinement et entier sur la partie des devoirs.
18:11Donc s'impliquer c'est la première des fonctions.
18:14Auriane Péon, dans votre école, vous-même vous détectez les troubles du spectre chez un enfant ?
18:24Vous orientez les parents vers un accompagnement spécifique, médicalisé, paramédicalisé ?
18:29Bien sûr, on est souvent en première ligne.
18:31On passe énormément de temps avec les enfants,
18:34parfois plus que les parents dans la même journée.
18:37Et donc on observe aussi dans leur rapport à l'apprentissage, à la sociabilisation,
18:42les premiers marqueurs qui vont nous alerter.
18:45Et après toute la difficulté ça va être d'amener tout en douceur ce questionnement chez le parent
18:52qui parfois n'a pas du tout envie d'entendre.
18:55Et ça c'est vraiment un travail de confiance qu'on doit créer avec le parent
18:59parce que amener un parent à aller poser un diagnostic sur un enfant
19:03c'est aussi en tant que parent accepter un potentiel handicap
19:08et donc quelque part faire le deuil de l'image parfaite de l'enfant qu'il s'imaginait.
19:12Et ça, ça s'accompagne.
19:14La question que j'ai envie de vous poser à vous deux et puis Virginie,
19:18quand on veut accompagner un enfant vers la méthode Montessori ou une autre,
19:23comment on fait ?
19:24Parce que finalement la méthode Montessori c'est plutôt une initiative qui vient du privé.
19:28Tout le monde n'a pas les moyens d'aller dans le privé.
19:30Déjà est-ce que c'est une solution qui est bonne vis-à-vis de l'école de la République ?
19:37Est-ce que c'est une méthode complémentaire à l'école de la République ?
19:42Comment on fait pour faire tout ça ?
19:44Alors sur la méthode Montessori, elle est bonne pour plein de raisons
19:50et après tout dépend de l'enfant.
19:51Donc on va faire que du cas par cas et ça c'est typiquement une vision montessorienne.
19:55On va adapter en fonction d'enfant.
19:56Il y a des enfants pour lesquels l'environnement montessorien sera le bon
19:59et pour lesquels ça ne sera pas adapté.
20:01L'autre point fort c'est le matériel que nous avons,
20:04puisque nos classes sont remplies de matériel.
20:06Si vous avez déjà visité une école Montessori,
20:08vous voyez ces centaines d'activités sur des plateaux disponibles pour les enfants.
20:11Et donc comme ça se manipule, tout concept est porté par la manipulation
20:15et donc permet la compréhension même quand l'esprit d'abstraction n'est pas encore développé.
20:20Et est-ce que vous avez des anecdotes par exemple d'enfants
20:23dans lesquels l'éducation montessorienne ne convenait pas ?
20:28Justement qui ont été redirigées dans l'enseignement classique
20:32ou au contraire inversement ?
20:34J'ai les deux cas.
20:36J'ai par exemple des enfants qui sont sur le spectre autistique
20:40mais avec non-verbaux et avec vraiment un autisme particulièrement prononcé.
20:46Dans ces cas-là, on ne va pas pouvoir nous monter toute la structure autour de cet enfant.
20:51Généralement un enfant qui est porteur de handicap chez nous,
20:54il a une assistante de vie scolaire qui va le suivre au quotidien.
20:58Thierry, vous partagez le point ou pas ?
21:02Je le partage, oui et non.
21:04Je le partage évidemment dans le volontarisme qu'affiche Auriane
21:07par rapport à l'accompagnement montessorien,
21:10pour faire en sorte de pouvoir prendre en compte toute la différence.
21:14Bien évidemment, on ne peut que souscrire à cette particularité
21:17et à cet accompagnement individualisé.
21:20Oui et non, parce qu'en fait la problématique c'est une question de moyens.
21:23Moi je me souviens de ma mère qui était enseignante en cours préparatoire
21:26quand nous sommes rentrés en France et qui a gardé pendant de nombreuses années
21:29un enfant en situation de handicap psychique, au-delà du CP d'ailleurs,
21:33avec une dérogation de l'inspection de l'éducation.
21:37Et cet enfant a progressé.
21:39Et quand il a été mis en IME parce que le système ne pouvait plus le conserver en milieu ordinaire,
21:44alors entre nous le milieu ordinaire c'est quelque chose que...
21:46Mais c'est ce que disait plus ou moins Auriane Pélian,
21:48c'est que finalement ça ne s'adapte pas forcément non plus à tous les enfants.
21:52Oui, mais c'est une question de moyens.
21:54L'éducation nationale est relativement bien faite
21:57si elle avait les moyens de l'application de ces orientations.
22:01J'en veux pour preuve les AVS.
22:04Les auxiliaires de vie scolaire, et ça c'est un gros sujet
22:07puisqu'on n'est pas capable d'en mettre en face de chaque élève dans l'éducation nationale.
22:10Et on a lancé une invitation au ministère de l'éducation et à Elisabeth Borne
22:14et on espère pouvoir la recevoir très prochainement en tout cas, c'est en bonne voie.
22:18On va accueillir le témoignage d'un monsieur qui s'appelle Abdel,
22:23qui est bloqué chez lui, je vous le disais en début d'émission,
22:27faute d'un ascenseur fonctionnel.
22:29On avait déjà interpellé la ministre Charlotte Parmentier-Lecoq
22:31en charge des personnes en situation de handicap le 30 novembre dernier.
22:35Abdel, bonjour.
22:37Oui, bonjour Anthony.
22:39Merci de venir témoigner, c'est un témoignage supplémentaire
22:43qu'on va essayer de relayer aussi auprès de la ministre
22:46pour voir comment on peut vous aider.
22:48Pour tout dire aux auditeurs, c'est Fouad Benhammed qu'on avait aussi reçu,
22:52qui a développé une solution d'accompagnement à la mobilité verticale
22:56qui nous a parlé de votre cas
22:58et auquel évidemment la rédaction est toujours sensible.
23:02Donc si on peut essayer de vous aider et de vous donner la parole,
23:05c'est avec grand plaisir.
23:06Alors racontez-nous ce qui se passe pour vous.
23:09Alors moi, j'ai un ascenseur qui est en panne depuis deux mois
23:14à mon domicile au 353 Rouaine-la-Maison,
23:18route de l'Empereur.
23:20Oui, ne donnez pas votre cordonnée non plus.
23:23Et là, ce qui se passe, c'est que j'ai...
23:27Plus d'ascenseur depuis deux mois.
23:29Voilà, depuis deux mois.
23:30Le bailleur social Action Foncière Logement et le syndic Foncière
23:36qui depuis deux mois, entre guillemets, promène entre les deux villes
23:41les experts pour faire réparer l'ascenseur
23:46puisqu'il y a de l'étanchéité au niveau des meubles qui est mal fait,
23:50qui inonde parfois, carrément tout le temps,
23:55la cage de la fosse de l'ascenseur quand il pleut.
23:58Donc ça fait des courts circuits au niveau des portes-merdes.
24:01L'air attend l'étanchéité que ce soit fait pour réparer.
24:05Donc voilà, depuis deux mois.
24:07Pas de solution pour descendre de votre appartement
24:11parce qu'ascenseur en panne, pas de devis
24:13ou en tout cas des devis qui mettent du temps à se réaliser, à signer.
24:17Voilà, au niveau du bailleur, au niveau du syndic.
24:20Et moi, en attendant, je suis conseiller en voyage d'affaires.
24:23Je travaille malheureusement en télétravail.
24:25Et vous ne pouvez pas sortir de chez vous.
24:28Je vous comprends, ça m'est arrivé il y a deux semaines
24:30et j'étais bloquée aussi pendant quelques jours.
24:32Bon, bah écoutez, on ne vous promet rien.
24:34Par contre, on s'engage à transmettre votre témoignage
24:40à la ministre Charlotte Parmentier-Lecoq.
24:43Parce qu'effectivement, ça aussi, il faut que ça change.
24:46Si vous-même, vous êtes dans des situations similaires comme Abdel,
24:49vous avez aussi interpellé Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux par une vidéo.
24:53Donc on va transmettre à la ministre.
24:56Normalement, elle sera là peut-être la semaine prochaine.
24:59On va voir. En tout cas, c'est en discussion.
25:02Mais on vous promet en tout cas de lui en faire part
25:05si vous aussi, vous avez des choses à transmettre
25:07et qu'on peut vous aider.
25:09Je participe à Tchoudradio.fr.
25:11Venez nous parler de votre situation de handicap.
25:13Je remercie les chroniqueurs en plateau.
25:15Virginie Dubost, Mathéo Lambleau.
25:17Je remercie aussi Rémi Duchalard
25:19qui est venu nous parler de sa solution qui change la vie à la carte à France.
25:22Je remercie Quentin à la réalisation.
25:24Mickaël, Yona, Lucille qui m'aident à préparer cette émission.
25:27Je remercie aussi mes invités Thierry Garraud et Oriane Payon
25:31respectivement co-auteurs de Adoptez-vous
25:34et directrice fondatrice de Ma Petite École Montessori.
25:37Vous êtes bien sur Tchoudradio.fr. Ne bougez pas.
25:39Les programmes continuent.
25:41A la semaine prochaine pour Tchoudradio. Il faut que ça change.