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00:00Sud Radio, faut que ça change, Anthony Martin-Smith.
00:04Sud Radio, faut que ça change, tous les samedis à 20h30, le nouveau rendez-vous que nous vous donnons,
00:08ici même, sur la radio que vous aimez tant, la radio de proximité,
00:12la radio du dernier kilomètre, comme dirait un certain Patrick Roger sur la station.
00:16Merci d'être à l'écoute, merci de nous suivre.
00:19Je participe à sudradio.fr, c'est la base email sur laquelle vous nous écrivez.
00:23Si vous voulez participer à l'émission, témoigner, interpeller les invités,
00:27avec des invités chaque semaine qui ont le pouvoir de changer les choses
00:31ou qui ont le pouvoir d'oeuvrer dans le bon sens pour que ça aille mieux.
00:35La semaine dernière, si vous vous rappelez, nous avions reçu la ministre Charlotte Parmentier-Lepocq,
00:40le délégué en charge des personnes en situation de handicap,
00:43et nous avions Caroline Fruchot qui a tellement aimé l'exercice qu'elle revient cette semaine en chroniqueuse.
00:47Bonjour Caroline.
00:48Bonjour Anthony.
00:49Alors, vous êtes entrepreneuse, créatrice de contenu, vous dirigez la start-up Hostobox
00:54qui, et bien vous nous raconterez un peu plus en détail,
00:57accompagne les personnes dans la maladie à l'hôpital, dans leur hospitalisation,
01:02pour qu'elles passent un moment plus agréable.
01:04Pas dit faux ? Très bien.
01:06On reviendra sur le cas de Julie, et puis on verra si elle a pu sortir de chez elle depuis,
01:12comment les choses se sont améliorées pour elle.
01:14On reviendra aussi sur ce monsieur, Fouad Benhamed, de son nom,
01:20et qui l'a aidé à descendre de son immeuble avec une solution, vous verrez, plus qu'ingénieuse.
01:25Mathéo Lambleau, bonjour à vous.
01:27Bonjour Anthony.
01:28Vous êtes programmateur de l'émission et également chroniqueur,
01:30et on reviendra sur cette spéciale aujourd'hui que nous faisons sur le Téléthon.
01:33Vous allez nous raconter, en gros, qu'est-ce que cette 35e édition a de particulier.
01:40Je salue évidemment Anthony à la réalisation.
01:42Bonjour Anthony.
01:43Bonjour.
01:44Merci d'être là, Anthony, à la réalisation.
01:48C'est celui qui pousse les boutons pour qu'on puisse vous parler et que vous puissiez nous écouter.
01:53Merci à vous aussi de nous écouter sur Sud Radio, il faut que ça change.
01:57Sud Radio, il faut que ça change.
02:00Alors, Caroline Fruchot, je le disais, vous êtes créatrice de contenu, fondatrice d'Hostobox,
02:06une entreprise qui aide les personnes qui sont dans l'hospitalisation à vivre un peu mieux leur séjour.
02:12Qu'est-ce que c'est exactement ?
02:13Oui, tout à fait.
02:14Alors, Hostobox, ce sont des boîtes cadeaux pour les personnes, comme vous le disiez, qui sont hospitalisées.
02:20Il y a des différentes boîtes qui sont proposées sur le site Internet.
02:24Il y a une boîte qui est dédiée pour les personnes qui sont touchées par le cancer.
02:28Là, on sort en plus d'Octobre Rose, l'occasion d'en reparler encore.
02:33À l'intérieur, il y a des produits alimentaires, des produits cosmétiques, des produits d'hygiène
02:37qui sont vraiment dédiés pour ce public-là, avec à l'intérieur également un livret d'accompagnement
02:42pour essayer de ne pas perdre trop de temps à chercher différentes informations.
02:47Donc, on va avoir des contenus comme des associations ou des entreprises à contacter,
02:52des podcasts à écouter sur des personnes inspirantes qui, elles également, ont vécu un cancer
02:57et ont réussi à s'en sortir et essayer de trouver un maximum de clés.
03:01Il y a d'autres boîtes sur le site Internet et d'autres qui sont en cours de création.
03:06Qui est-ce qui fait la sélection de vos boîtes ?
03:09Alors, c'est moi. Ça ne s'entend pas à l'antenne, mais je suis en fauteuil roulant
03:13et j'ai vécu quelques longs mois d'hospitalisation.
03:17Au Stobox, ça vient d'une histoire personnelle.
03:20Quand j'ai eu mon accident, ma famille m'a offert des boîtes à chaussures
03:24avec à l'intérieur plein de produits vraiment très sympas
03:27qui aident justement à se divertir quand on est hospitalisé.
03:31Elles avaient elles-mêmes appelé ces boîtes au Stobox.
03:34Du coup, j'ai trouvé l'idée vraiment super chouette de pouvoir reprendre ce nom-là.
03:38Les produits dans le Stobox, c'est que des contenus qui sont fabriqués en France
03:41parce qu'on soutient le Made in France.
03:43Alors, on est en train de terminer le week-end du Téléthon.
03:45Je vous rappelle, si vous voulez faire un don, vous appelez le 3637
03:48et puis vous donnez votre intention de don.
03:53Mathéo Lambleau, c'est la 35e édition de cette opération
03:58qui a pour but de récolter des fonds.
04:01Caroline l'expliquait, l'hospitalisation c'est un sujet qui est prégnant
04:05et surtout chez les enfants.
04:07En quoi aujourd'hui cet événement, c'est un événement pérenne
04:11et qui est à l'initiative de l'Association française contre les myopathies.
04:16En quoi cet événement aujourd'hui, il a un fort impact dans la société ?
04:21Alors, le Téléthon s'inscrit dans la continuité de l'avancée de la lutte contre les myopathies.
04:25En 1981, la FM crée son premier conseil scientifique.
04:29C'est le début d'un partenariat inédit entre les malades, les chercheurs et les médecins.
04:33En 1986, le chercheur Anthony Monaco, lors du deuxième colloque scientifique organisé par l'association,
04:40annonce l'identification du gène responsable de la myopathie de Duchenne sur le chromosome X
04:45en recourant à une méthode innovante, la génétique inverse.
04:49Cette découverte est déterminante pour la FM qui décide de faire de la recherche génétique
04:53le fer de lance de son action pour guérir.
04:55Et c'est donc sur cette base qu'est créé le Téléthon en 1987
04:59en collaboration avec France Télévisions pour récolter des dons afin de favoriser la recherche.
05:03Alors justement, est-ce que la récolte est un succès ?
05:06Oui, on peut dire que tous les ans, la récolte de dons est un succès
05:09après une progression constante entre 1987 et 2008
05:13avec notamment un pic de 106 696 532 euros en 2006.
05:18Une baisse des dons s'est faite ressentir jusqu'en 2020.
05:21Mais depuis, la FM peut se féliciter car les promesses de dons repartent de nouveau à la hausse
05:26et ont de nouveau dépassé les 90 millions d'euros depuis 2020.
05:30Alors ça fait beaucoup d'argent, mais depuis, où en est aussi l'avancée médicale ?
05:34Il y a eu énormément de progrès réalisés en matière médicale.
05:37Le premier est obtenu en 2000 avec la thérapie génique pour les bébés bulles
05:41grâce à l'équipe du professeur Alain Fischer.
05:44Et cela s'est fait avec le soutien du Téléthon
05:46et a permis à la FM Téléthon de développer des thérapies innovantes.
05:50A partir de 2007, les succès se multiplient pour des maladies rares du système immunitaire,
05:55du sang, du cerveau, de la vision et plus récemment des muscles.
05:58Aujourd'hui, plus de 6000 gènes impliqués dans les maladies génétiques ont été identifiés,
06:03alors qu'il n'y en avait que 4 en 1987 au lancement du Téléthon.
06:07Et depuis l'an dernier, 38 essais cliniques sont en cours
06:10ou en préparation dans 29 maladies différentes.
06:12Merci Mathéo Lamblot pour le rappel de ce qu'est le Téléthon.
06:16C'est le dernier jour pour pouvoir vous manifester et faire votre don au 36-37.
06:25C'est en train de se terminer sur France Télévision en ce moment même.
06:28Caroline Fruchot, vous, le Téléthon, ça vous parle ou pas du tout ?
06:32Je trouve que tout ce que fait le Téléthon est absolument génial pour la recherche.
06:37Par contre, en ce qui concerne la vision du handicap
06:42que peuvent en avoir les personnes qui regardent le Téléthon,
06:45je trouve que potentiellement ça peut, entre guillemets, un peu nous desservir.
06:50Pourquoi ?
06:51Parce que toutes les personnes qui sont en situation de handicap
06:54ne sont pas comme toutes les personnes qui peuvent bénéficier du Téléthon.
06:59Et je trouve que la représentation que peuvent en avoir toutes ces personnes-là
07:04peuvent être un petit peu biaisées.
07:06Aujourd'hui, on voit très très peu de personnes en situation de handicap à la télé.
07:09Heureusement, c'est en train de changer.
07:11Pas énormément, mais c'est en train de changer de plus en plus.
07:13Vous pensez à Théo Curin, par exemple, qui présente Slam sur France 30.
07:16Exactement, on pense évidemment à Théo Curin.
07:19Et c'est génial que la télé commence enfin à avoir des personnes en situation de handicap
07:25qui peuvent présenter des émissions.
07:27Mais c'est encore très peu, trop peu.
07:29Et aujourd'hui, dans l'imaginaire des gens,
07:31quand on parle d'une personne en situation de handicap,
07:33quasiment tout de suite, on pense Téléthon.
07:35Comme je disais tout à l'heure, vous ne me voyez pas à la radio,
07:38mais en tout cas, en fauteuil, je suis assez dynamique
07:42et je fais énormément de choses, énormément de sports.
07:45Et c'est ça pour moi, la représentation plurielle et variée du handicap.
07:49Alors on peut le voir si on se connecte sur sudradio.fr
07:53ou si on regarde sur les réseaux sociaux.
07:55On a les caméras dans le studio.
07:57Donc si vous voulez voir à quoi on ressemble, moi je ne suis pas maquillé.
08:00Mais on peut tout à fait vous voir Caroline, sans problème.
08:03Très belle veste.
08:04Merci.
08:05Ma fille appelle ça la veste chat, parce qu'elle est toute douce.
08:08Caroline, est-ce que vous accompagnez des enfants qui sont en situation de handicap
08:12et est-ce que vos petites boîtes arrivent à leur apporter du baume au cœur ?
08:15Surtout en cette période de fête qui arrive.
08:18Alors pour le moment, on n'accompagne pas d'enfants.
08:21Parce que les enfants, c'est un public très varié, on va dire.
08:26Les enfants, ça va de 3 à 12 ans.
08:29Et on a des besoins qui sont vraiment très spécifiques pour ces publics-là.
08:33Donc on est plutôt dédié pour les ados, adultes et personnes très âgées potentiellement,
08:39dans les différentes boîtes.
08:42Merci beaucoup Caroline.
08:44Mathéo Lambleau, le Téléthon, c'est une histoire qui dure depuis 1987.
08:51Rappelez-nous juste le chiffre de l'année dernière, qui est à battre cette année,
08:55en termes de fonds à réculter.
08:57Alors c'est 90 millions, 92 millions de l'année dernière,
09:0492 905 533 euros.
09:07C'est des chiffres qui paraissent absolument délirants.
09:09Caroline, vous portez quoi comme regard là-dessus ?
09:12Vous vous dites avec ça, ça va peut-être changer le quotidien des personnes.
09:16Est-ce que vous connaissez des gens qui sont concernés par la myopathie ou les maladies orphelines ?
09:22Alors on espère évidemment que ça va changer.
09:25On espère que tous les dons qui sont faits permettent d'accélérer de plus en plus la recherche.
09:31Quand moi j'entends Elon Musk qui veut envoyer des gens sur la Lune,
09:35en fait ça me fait doucement rire parce que ce serait déjà bien
09:38si les personnes qui sont sur Terre pouvaient vivre correctement.
09:41Et ensuite, à titre personnel, je connais effectivement quelques personnes
09:46avec qui je joue au basket qui sont touchées par ces maladies.
09:50Allez, vous ne bougez pas, on revient tout de suite sur celui d'Indio après la pause.
09:53Et on reviendra sur le cas de Julie dont on parlait en début d'émission
09:57et qu'on avait reçu la semaine dernière, accompagnée de Fouad Benhamedzak
10:00qui a une solution que vous allez voir absolument ingénieuse
10:03pour pouvoir descendre les fauteuils roulants lorsqu'un ascenseur est en panne.
10:06A tout de suite sur Sud Radio.
10:07Sud Radio, faut que ça change, Anthony Martin-Smith.
10:11De retour sur Sud Radio, faut que ça change, tous les samedis à 20h30.
10:14Le rendez-vous que nous vous donnons désormais pour parler de votre quotidien
10:17si vous êtes en situation de handicap ou si vous l'accompagnez, si vous êtes un proche aidant.
10:20Sachez que ce rendez-vous, c'est aussi le vôtre.
10:23Sud Radio, je participe à sudradio.fr, vous pouvez nous écrire.
10:27Tout attaché pour pouvoir participer et venir interpeller nos invités.
10:31Mon invité aujourd'hui, c'est Caroline Fruchot.
10:33Elle était déjà là la semaine dernière, mais elle a aimé l'exercice
10:36et elle revient aujourd'hui pour nous parler du Téléthon,
10:40nous parler aussi de Hostobox, l'entreprise qu'elle a fondée.
10:43Elle est également créatrice de contenu sur les réseaux sociaux
10:45et elle nous accompagne tout au long de cette émission un peu spéciale
10:48pour parler Téléthon, pour aussi revenir sur le cas de Julie
10:51que nous avions reçu la semaine dernière, je ne sais pas si vous vous en souvenez.
10:53C'était avec la ministre en charge des personnes en situation de handicap,
10:56Charlotte Parmentier-Lecoq.
10:58Julie va nous raconter comment peut-être sa situation a évolué
11:03puisqu'elle était bloquée chez elle, peut-être l'est-elle encore,
11:06à cause d'un ascenseur en panne.
11:08Tenez-vous bien depuis quatre semaines.
11:11Et puis nous recevons aussi Fouad Benhamed
11:14qui dirige une entreprise, S.A.M.V.,
11:17la solution pour l'assistance des...
11:20Mathéo, aidez-moi.
11:22Des...
11:24S.A.M.V.
11:26Solution d'assistance à mobilité verticale.
11:29Merci, je n'avais pas la note.
11:31Heureusement que vous êtes là, Mathéo,
11:33qui nous expliquera comment il a aidé Julie
11:35et comment il aide d'autres personnes en situation de handicap,
11:37en fauteuil roulant, à descendre leurs étages
11:40lorsqu'ils n'ont plus d'ascenseur.
11:42Vous êtes sur Sud Radio.
11:44Faut que ça change.
11:45Sud Radio. Faut que ça change.
11:49Bonjour Julie.
11:50Bonjour.
11:51Comment allez-vous ?
11:53Bien.
11:55Écoutez, merci d'être là encore cette semaine avec nous.
11:59La semaine dernière, on avait pris l'engagement
12:02de suivre votre dossier.
12:04On revient pour voir si les choses ont bougé,
12:06si la conversation avec la ministre
12:08vous a aidé à débloquer la situation,
12:10ou si même, de votre côté,
12:12vous avez trouvé un moyen de sortir de chez vous.
12:14Comment ça va ?
12:16Ça va.
12:18Moi, j'avais appelé le mercredi,
12:20avant de faire ma vidéo,
12:22la censoriste qui m'avait dit,
12:24donc pas avant, encore minimum,
12:26une semaine et demie d'SNEL.
12:28Qui vous avait dit que ce serait un miracle
12:30si c'était débloqué la semaine prochaine.
12:32J'ai lancé ma vidéo le mercredi soir,
12:34ce qui a attiré pas mal de journalistes.
12:38Je suis passée sur France 3,
12:40dans le Midi Sud,
12:42et j'ai fait aussi une réunion
12:44avec le cabinet du maire,
12:46qui a appelé.
12:48Et bien sûr,
12:50le vendredi,
12:52en fin d'après-midi,
12:54la censure était réparée.
12:56Et ce qui m'a mis vraiment en colère,
12:58c'est que j'ai vu le technicien le faire,
13:00qui m'a dit qu'en fait,
13:02la censure n'était toujours pas réparée.
13:04C'est une remise en service provisoire.
13:06C'est une remise en service provisoire
13:08en attente des travaux.
13:10Et que cette remise en service provisoire,
13:12il aurait pu la faire il y a déjà 4 semaines.
13:14Le syndic ne l'avait pas appelée.
13:16Donc c'est miraculeux.
13:18Voilà.
13:20Comme a dit le ministre,
13:22il a dit que c'était des pièces qu'il avait en rechange.
13:24Mais en fait, le problème,
13:26c'est qu'à chaque fois qu'il bleut,
13:28les sécurités grillent.
13:30Et c'est une intervention que paye le syndic.
13:32Et c'est le syndic, en fait,
13:34qui essaie de traîner les choses.
13:36Est-ce que vous avez des nouvelles de votre syndic, justement ?
13:38Alors, mon voisin qui est propriétaire,
13:40lui veut les poursuivre
13:42parce qu'il commence à en avoir marre.
13:44Donc, il n'y a aucune nouvelle du syndic.
13:46Moi, c'est pareil.
13:48Mon agent, c'est parce que je lui ai dit
13:50que je ne paierais pas les charges.
13:52C'est moi-même qui n'ai aucune nouvelle.
13:54Et alors, il veut commencer
13:56les mises en demeure sur Citia.
13:58Parce que c'est quand même inadmissible
14:00que jusqu'à maintenant,
14:02il n'ait lancé aucune procédure.
14:04Et que comme par magie,
14:06on publie une vidéo
14:08et en une journée et demie,
14:10l'ascenseur...
14:12Les choses bougent.
14:14C'est aussi ça, Sud Radio,
14:16il faut que ça change.
14:18Pour venir parler sans langue de bois
14:20de ce qui vous arrive,
14:22vous nous relatez ce qui est
14:24votre quotidien réel
14:26et pas celui qu'on a envie de raconter
14:28et celui qui fait beau dans la presse.
14:30Caroline, c'est une situation
14:32que vous avez déjà connue.
14:34Vous-même, je le rappelle,
14:36vous êtes en fauteuil roulant.
14:38C'est quelque chose que vous connaissez,
14:40ce que décrit Julie.
14:42Oui, tout à fait.
14:44Je trouve que c'est révoltant
14:46d'en arriver à ce point-là
14:48qu'il faille râler,
14:50qu'il faille s'exposer
14:52sur les réseaux sociaux
14:54pour que les choses bougent,
14:56que les choses évoluent.
14:58On passerait notre temps
15:00à faire des vidéos
15:02entre les problèmes d'ascenseurs
15:04dans nos appartements,
15:06dans nos immeubles,
15:08dans les gares,
15:10dans les différents lieux,
15:12les hôtels, les théâtres,
15:14dans lesquels on doit aller.
15:16Ce n'est pas normal qu'en 2024,
15:18bientôt 2025,
15:20il y ait de la pluie
15:22et qu'il y ait énormément
15:24de dysfonctionnement.
15:26Le sujet n'est pas
15:28à chaque fois qu'il y a un problème
15:30et que je sors sur les réseaux sociaux,
15:32mon problème peut se régler.
15:34C'est ça qui n'est pas normal.
15:36C'est les réseaux sociaux,
15:38c'est la presse, c'est partout.
15:40C'est la politique de la pression.
15:42C'est exactement l'impression que j'en ai.
15:44On parlera sûrement tout à l'heure
15:46des remboursements fauteuils roulants.
15:48Justement, oui. Cette semaine,
15:50à l'Assemblée nationale,
15:52dans la commission des affaires sociales,
15:54on parle énormément des fauteuils roulants.
15:56C'est un bon signe ou pas ?
15:58C'est un très bon signe.
16:00Par contre, ce qu'il va falloir
16:02vraiment faire attention,
16:04c'est de voir si les remboursements
16:06sont des remboursements intégrals,
16:08comme l'avait promis la ministre
16:10la dernière fois qu'on l'a vu,
16:12et qu'il n'y aura pas de plafonnement
16:14comme c'était le cas initialement prévu.
16:16Elle ne veut pas que les fauteuils roulants
16:18soient plafonnés dans leurs remboursements
16:20sachant qu'aujourd'hui,
16:22tout à fait.
16:24Je ne parle pas des fauteuils roulants
16:26pour le sport.
16:28C'est un fauteuil roulant pour qu'il soit
16:30léger, suffisamment maniable
16:32et adapté à nos besoins,
16:34parce qu'on a tous des besoins différents.
16:36Moi, je ne prends pas le fauteuil roulant
16:38de n'importe qui, il faut le savoir.
16:40Ça coûte à peu près 10-12 000 euros.
16:42J'ai un devis à 12 000 euros.
16:44Actuellement, les remboursements fauteuils
16:46sont de 600 euros.
16:48Avec nous, on a Fouad Benhamed.
16:50Merci d'avoir accepté
16:52de venir témoigner dans l'émission.
16:54La semaine passée, Julie parlait
16:56de votre intervention pour l'avoir aidée
16:58à sortir de chez elle.
17:00C'est quoi votre métier ?
17:02Je suis
17:04assistant à mobilité verticale.
17:06C'est vrai que
17:08généralement, quand on dit ça,
17:10on dit qu'on est des
17:12taxis des escaliers.
17:14En gros, on accompagne
17:16les personnes en situation
17:18de handicap, de perte d'autonomie,
17:20ce qu'on appelle des personnes
17:22mal marchandes, âgées,
17:24à pouvoir descendre les escaliers
17:26à l'aide d'une chaise
17:28mécanique,
17:30motorisée, sans aucun effort.
17:32C'est quelque chose
17:34qu'on a expérimenté avec
17:36Emus Habitat il y a
17:38cinq ans. On a eu
17:40deux ans d'expérimentation.
17:42Ensuite, on a rencontré le bailleur
17:44Haut de Seine Habitat, qui était très intéressé
17:46par cette problématique puisque
17:48eux, pour le coup, étaient
17:50très embêtés quand ils avaient des locataires
17:52en situation de handicap bloqués
17:54soit pour une panne, mais on ne parle pas
17:56souvent des remplacements d'ascenseurs.
17:58C'est vraiment quelque chose qu'on peut
18:00anticiper.
18:02Ils nous ont demandé
18:04de pouvoir structurer notre intervention.
18:06On a
18:08travaillé à la création
18:10d'un métier
18:12qu'on est en train de continuer
18:14de travailler avec une formation qualifiante
18:16parce qu'il y a aussi
18:18le transfert des personnes dans la dignité
18:20et Julie pourra dire
18:22comment elle s'est sentie, est-ce qu'elle s'est sentie en sécurité
18:24etc.
18:26Justement Julie,
18:28vous l'avez bien vécu
18:30cette sortie verticale
18:32avec votre fauteuil ?
18:34Pas d'appréhension ?
18:36Il y a toujours une appréhension
18:38puisque moi, si j'ai aussi rallé
18:40pour cet ascenseur, c'est qu'il y a
18:42trois ans, une fois j'avais un ascenseur
18:44en panne, je suis tombée dans les escaliers
18:46et je me suis cassé une cheville
18:48et ça a été assez grave.
18:50Donc c'est vrai que c'est toujours une appréhension.
18:52Et dès le début
18:54il m'a rassurée, j'ai vu l'appareil
18:56c'est vraiment
18:58sécurisé puisqu'il a sa chaise
19:00soit il l'enlève pour mettre directement
19:02le fauteuil, on voit que
19:04le fauteuil ne bouge pas et
19:06franchement la descente est vraiment
19:08sécurisée et
19:10on se sent vraiment
19:12en sécurité et on n'a vraiment pas peur.
19:14Fouad Benhamed, est-ce que c'est un équipement qui coûte cher
19:16et combien d'interventions vous réalisez à peu près
19:18par an ?
19:20On fait à peu près
19:22peut-être pas par an mais
19:24on va dire par mois
19:26on est à une
19:28à peu près 500
19:30peut-être 500-800
19:32interventions.
19:34On a 14 assistants
19:36en mobilité verticale, en fait ça s'est démocratisé.
19:38Et ça coûte cher ?
19:40Une intervention
19:42alors pour Julie
19:44on a trouvé un système avec un partenariat
19:46APF France Handicap et Collectif
19:48Puissant Ascenseur, quand il n'y a
19:50aucun
19:52payeur, les payeurs en fait ça peut être le
19:54bailleur par exemple, c'est gratuit
19:56donc ça coûte 1€ pour le Collectif
19:58Puissant Ascenseur
20:00quand c'est un bailleur qui nous
20:02mandate ça coûte à peu près entre
20:0479€, 79, 79€
20:06en moyenne
20:08c'est pas cher, après on est en train de travailler le modèle économique
20:10mais l'idée en fait dans les débuts c'était
20:12surtout de pas taper sur
20:14le porte-monnaie des bailleurs parce que sinon
20:16c'est quelque chose qu'ils auraient dit, on arrête tout de suite.
20:18Donc si je suis bailleur et que j'ai une personne
20:20en situation de handicap locataire
20:22qui est bloquée parce que mon ascenseur est en panne
20:24je peux faire appel à SMV pour pouvoir
20:26les en défendre ?
20:28On a une quinzaine de conventions
20:30avec des bailleurs, on a signé dernièrement
20:32au salon HLM une grosse convention
20:34avec
20:36un marché public, avec CDF Habitat
20:38qui est quand même quasiment
20:40le plus gros bailleur de France, donc ça se
20:42démocratise. Après, là où
20:44le babelais c'est dans des situations comme celle
20:46de Julie, puisque en fait c'est une co-pro
20:48donc quand c'est une co-pro, le propriétaire
20:50il va pas dire bah moi je prends une
20:52assistance avant que j'aie des verticales
20:54donc effectivement la question de la clause
20:56subjective se pose
20:58Merci, désolé Fouad mais
21:00on a plus beaucoup de temps mais en tout cas c'est
21:02absolument passionnant, merci beaucoup d'avoir témoigné
21:04dans Sud Radio, faut que ça change
21:06de votre solution
21:08Merci Julie d'avoir été aussi
21:10avec nous, ravie que vous ayez pu enfin sortir
21:12de chez vous et que vous pouvez de nouveau
21:14vivre convenablement Sud Radio, faut que ça
21:16change, merci Caroline Fruchot
21:18d'être venue aujourd'hui, Mathéo
21:20merci d'être toujours
21:22là au rendez-vous, Anthony à la réalisation
21:24je salue Mickaël et Yona qui m'aident à préparer
21:26cette émission, si vous voulez participer je
21:28participe à sudradio.fr, venez témoigner
21:30venez nous raconter votre quotidien
21:32il est important, il nous importe, en tout cas
21:34ici, vous ne quittez pas Sud Radio
21:36puisque juste après les infos
21:38c'est l'heure du rugby avec une rencontre
21:40Perpignan, Toulon et
21:42Alexandre Priam, j'allais dire Anthony
21:44Priam mais je peux pas être partout
21:46Alexandre Priam
21:48pour le rugby aux commandes
21:50Perpignan, Toulon, bougez pas sur Sud Radio
21:52à la semaine prochaine avec Christophe Frotte sur Sud Radio