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Rendements réguliers (8-10%), garanties solides et moindre volatilité : les experts expliquent l'attrait de la dette privée en insistant sur la rigueur dans la sélection des fonds et la gestion.

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Transcription
00:00L'effet patrimoine spécial d'aides privées, pour en parler, on a un panel d'experts autour de ce plateau.
00:10Bonjour Joachim Savigny.
00:12Bonjour.
00:13Vous êtes président et associé fondateur de Cheval Blanc Patrimoine.
00:16C'est ça.
00:17Un petit mot sur Cheval Blanc.
00:18Oui, Cheval Blanc Patrimoine, c'est un cabinet de gestion de patrimoine qui vient de fêter ses 10 ans,
00:22qui a une approche pluridisciplinaire avec une typologie de clients très variée,
00:27qui va du client qui a 100 000 euros à nous placer,
00:29au plus gros client qui dispose d'actifs de 100 millions d'euros, approximativement.
00:34Donc, on a une approche multiproduit, multiclasse d'actifs,
00:37avec la dette privée qui peut être utilisée pour diversifier les abords de nos clients.
00:45On va voir ça dans un instant.
00:46A vos côtés, Marlène Absy.
00:48Bonjour.
00:49Bonjour.
00:50Vous êtes directrice de l'investissement chez Bilong Family Office.
00:53Un mot sur Bilong.
00:54Oui, Bilong, c'est un multifamilier office.
00:56On accompagne aujourd'hui 12 familles.
00:59On est sur des très grands patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros.
01:03Et donc, on a une approche de conseil totalement indépendant.
01:06On est uniquement sur honoraires.
01:08Et donc, on conseille nos clients à la fois leur ingénierie et juridique et fiscale,
01:12mais aussi leur allocation d'actifs et leurs investissements.
01:14Et donc, on a beaucoup d'allocations en non-côté, private equity et dette privée.
01:18Et dette privée.
01:19Très bien.
01:20Guillaume-Olivier Doré, bonjour.
01:21Bonjour.
01:22Vous êtes associé chez Tudigo.
01:23Tout à fait.
01:24Tudigo, ben voilà, un nouvel acteur.
01:26Enfin, un ancien acteur.
01:28C'est un ancien acteur, effectivement.
01:29Mais qui s'est transformé.
01:30Qui s'est transformé, effectivement.
01:31Tudigo, c'est une plateforme de private equity pour les particuliers.
01:33Nous gérons à peu près 200 millions d'euros aujourd'hui d'investissement.
01:37C'est plus de 20 000 investisseurs, personnes physiques, fortunes aussi.
01:41On travaille pas mal avec des family office, avec des entrepreneurs
01:43qui réinvestissent une partie de leur fortune dans les projets qu'on propose.
01:46Et c'est une plateforme qui aujourd'hui évolue vers une distribution de divers produits.
01:51Donc, la dette privée en fait partie, le private equity en fait partie.
01:53Très bien.
01:54Et enfin, Stéphane Rodzinski.
01:55Bienvenue à vous.
01:56Bonjour.
01:57Bonjour à tous.
01:58Stéphane Rodzinski, je suis président de Retorest Finance,
02:00un cabinet de gestion de patrimoine qui représente aujourd'hui
02:03un peu moins d'un milliard d'euros d'actifs financiers sous gestion
02:07sur deux segments clientèles, la gestion privée et le multifamily office.
02:12Et effectivement, chez Retorest, on a une grosse conviction
02:14sur les actifs non cotés, private equity et dette privée.
02:18Et donc, je pourrais vous en parler en tant que conseil,
02:20en tant qu'utilisateur de dette privée,
02:22puisque Retorest est une société qui est baquée par un fonds private equity
02:27qui fait appel à des financeurs privés aussi pour se développer.
02:30D'accord.
02:31Très bien.
02:32C'est très clair.
02:33Donc, bienvenue à vous tous.
02:34Marlène, on démarre avec vous.
02:35Sur cette dette privée, on a l'impression que c'est quelque chose.
02:37Je veux dire, on a parlé beaucoup dans les actifs non cotés
02:40de private equity ces dernières années.
02:41Ça s'est largement démocratisé.
02:43On en trouve maintenant toutes les sauces,
02:45même dans des assurances-vie avec des tickets très faibles.
02:47La dette privée, qu'est-ce que c'est exactement
02:49et pourquoi on en parle de plus en plus en ce moment ?
02:51Alors, la dette privée, ça existe depuis longtemps,
02:54mais c'est vrai que ça a longtemps été inaccessible
02:56avec des tickets d'entrée assez importants dans des fonds,
02:59mais ça suit un peu, comme vous dites,
03:01le private equity qui s'est démocratisé.
03:03On sent que la dette privée est en train de prendre un peu cette tendance.
03:05Le gros avantage, c'est tout simplement de la dette non cotée.
03:09Donc, vous prêtez à travers des fonds,
03:12non pas que par des fonds, à des émetteurs qui sont non cotés,
03:15en échange de coupons,
03:19de différentes formes de rémunération, souvent des coupons.
03:22Et donc, le gros avantage, c'est que vous avez une distribution
03:25de rendement régulier qui peut être en partie prévisible.
03:28Vous avez une prime des liquidités,
03:30donc un rendement un peu meilleur qu'à priori des émetteurs
03:33de même niveau de risque qui seraient cotés,
03:36la prime des liquidités.
03:37Et en plus, vous êtes à taux variable,
03:39donc vous êtes désensibilisé contre le risque de taux.
03:42Et comme on est sur du non coté,
03:43vous vous affranchissez aussi du risque de volatilité
03:46que vous pouvez avoir sur le portefeuille.
03:47Voilà, risque de volatilité,
03:48qui est souvent un petit peu compliqué pour les investisseurs.
03:51Là, c'est vrai qu'on a l'impression d'un placement
03:53plus tranquille, entre guillemets.
03:54Joachim, vous êtes d'accord avec la définition donnée par Marlène ?
03:57Je suis d'accord, je suis d'accord.
03:58Effectivement, c'est une classe d'actifs
04:00qui est en train de se démocratiser,
04:01parce qu'à la fois, on a des petits dossiers de dettes privées
04:05avec toute la partie crowdfunding,
04:07où on peut avoir accès à de la dette privée
04:09à partir de quelques milliers d'euros,
04:11à la dette privée pour des masses au nombre du marché.
04:13On a souvent tendance à confondre private equity,
04:17non cotée et petite société.
04:19Pour un exemple qui est très parlant,
04:21deux sociétés qui se ressemblent comme Hermès et Chanel,
04:23il y en a une qui est cotée, Hermès,
04:25et Chanel qui est supérieure à Hermès en termes de résultats,
04:28de chiffre d'affaires, de bénéfices, et non cotée.
04:31Si vous prêtez de l'argent à Hermès,
04:33vous aurez une dette cotée.
04:35Et si vous prêtez de l'argent à Chanel,
04:36vous pouvez avoir une dette non cotée.
04:38Donc, il faut voir que c'est la même classe d'actifs,
04:39c'est le même produit,
04:40sauf qu'effectivement, il y en a un
04:41qui est traité différemment de l'autre.
04:43Le non coté a effectivement cette liquidité.
04:46Si vous voulez revendre votre actif,
04:47il faut le vendre à quelqu'un qui est prêt à l'acheter.
04:49Et ce n'est pas un marché qui est organisé.
04:51Mais les deux sujets se ressemblent quand même beaucoup.
04:53D'accord.
04:54Et on a vu, justement,
04:55comme on disait,
04:56que c'est une classe d'actifs
04:57qui est découverte ou redécouverte
04:58par un grand nombre d'investisseurs.
05:00Chez Etudigo en particulier,
05:01on peut y accéder à partir de combien ?
05:04On y accède à cette manière.
05:06La dette privée existe depuis assez longtemps,
05:07effectivement, y compris pour les particuliers,
05:09parce que c'était…
05:11En règle générale,
05:12toutes les plateformes
05:13de distribution de produits financiers
05:14pour les particuliers
05:15ont distribué de la dette pour des ENR.
05:17C'était les premiers dossiers de dette privée.
05:19En fait, c'est de la dette privée.
05:20C'était l'obligation convertible,
05:21l'obligation simple,
05:22distribuée pour financer des projets d'ENR,
05:24donc qui garantissait effectivement
05:25à la fois ce rendement
05:27et cette perspective de plus-value.
05:29Ça s'est démocratisé dans les PME.
05:31Beaucoup dans l'immobilier.
05:32Il y a beaucoup de nos confrères
05:33qui se sont lancés,
05:34heureusement pas de notre cas,
05:35mais qui se sont engagés beaucoup dans l'immobilier,
05:36dans le financement des projets immobiliers,
05:38parce qu'il y a un actif sous-jacent
05:39et que ça plaisait beaucoup
05:40aux individus et aux particuliers.
05:42Et aujourd'hui, ça se démocratise,
05:44en tout cas dans notre univers à nous,
05:45vers le small cap,
05:46donc vers les petites PME
05:48qui en fait acceptent aujourd'hui
05:50d'avoir des investisseurs privés,
05:51souscripteurs de leurs dettes privées.
05:52Donc on finance aujourd'hui
05:53beaucoup de PME
05:54qui font entre 10 et 50 millions d'euros
05:55de chiffre d'affaires,
05:56qui sont en général
05:57baquées par des fonds d'investissement
05:58et qui pour des raisons évidentes
05:59de faciliter,
06:00parce que les banques sont moins présentes
06:01sur ces sujets-là
06:02et qu'il y a peu de fonds d'investissement
06:03privés small cap,
06:04préfèrent travailler avec des gens,
06:06avec des plateformes de ce type-là.
06:07Oui, c'est vrai qu'on a l'impression
06:08que depuis quelques années,
06:09les banques sont peut-être
06:10un petit peu plus frileuses,
06:12ou du moins abandonnées ce terrain.
06:14Stéphane, votre avis ou votre revue ?
06:17Oui, c'est complètement ça,
06:18mais les banques ont lâché
06:21quand même le financement
06:23depuis la crise financière de 2008,
06:25depuis l'EMAN.
06:26À la suite de la crise financière,
06:29il y a eu quand même un mouvement
06:31de régulation bancaire
06:33qui était très fort
06:34et qui a conduit énormément de banques,
06:36notamment aux États-Unis,
06:37à lâcher le financement d'entreprises
06:39sur les tailles de boîtes
06:40qu'il y avait entre 5 millions d'EBITDA
06:43et 150 millions d'EBITDA.
06:45Donc ça a fait un appel d'air massif
06:47au fonds de dettes privées.
06:50Et on a vu aussi
06:52un transfert des compétences,
06:54des analyses qui étaient
06:56dans les banques traditionnelles,
06:57qui sont parties dans les fonds
06:59de dettes privées.
07:00Je crois que les chiffres,
07:01je peux me tromper,
07:02mais je crois que l'encours
07:03de dettes privées en 2010,
07:04ça devait être 300 milliards.
07:06Aujourd'hui, on doit être
07:07aux alentours de 1 200, 1 500 milliards.
07:09C'est la seconde classe d'actifs
07:10derrière le private equity
07:11dans le cas des actifs non cotés.
07:13Donc on voit que c'est un mouvement
07:14qui a été initié vraiment
07:15et qui s'est accéléré depuis 2008
07:17et qui aujourd'hui, effectivement,
07:19apporte beaucoup de souplesse
07:21aux entreprises
07:22et qui apporte pour les investisseurs
07:24un ratio rendement risque très, très bon.
07:26Alors on passe justement
07:27vers la question plutôt pratique.
07:29Comment on fait pour en sélectionner
07:31ou en mettre dans les portefeuilles
07:32pour vos clients chez Bilong ?
07:35Comment vous travaillez
07:36cette dette privée ?
07:38Alors on rencontre beaucoup.
07:39On rencontre beaucoup
07:40d'équipes de gestion.
07:41On fait toute une partie
07:42du diligence, je dirais classique,
07:45analyse des data rooms.
07:46Donc évidemment, l'idée,
07:48c'est déjà de savoir
07:49à quel type de dette ça va être.
07:50Il y a une très grande granularité
07:52dans les types de dettes.
07:54Un travail sur les équipes
07:55qui est évidemment très important.
07:57Regarder dans le passé,
07:58est-ce qu'il y a eu vraiment
07:59une discipline,
08:00notamment dans les documentations
08:01de crédit,
08:02sur des niveaux de provenance,
08:03sur des niveaux de LTV maximum.
08:05Vérifier les tracts passés,
08:07les taux de défaut.
08:08Est-ce que les équipes
08:09sont présentes localement
08:10dans les pays ?
08:11Est-ce que c'est une stratégie
08:12plutôt où ils sont dans un seul pays
08:14et puis ils essayent de rayonner ?
08:18L'accompagnement,
08:19est-ce qu'il y a véritablement
08:20un accompagnement
08:21aussi des entrepreneurs ?
08:23Puisque c'est aussi ce qu'ils vont chercher
08:24quand ils vont chercher
08:25de la dette privée.
08:26Ils vont chercher de la flexibilité,
08:27de la souplesse,
08:28mais aussi un accompagnement
08:29parce que c'est quand même plus cher
08:30que d'aller lever la tête
08:31de la dette auprès d'une banque.
08:33On regarde tout ça
08:35et après nous,
08:36on échange beaucoup
08:37avec ce qu'on appelle l'écosystème.
08:38On voit aussi beaucoup
08:39de fonds de private equity.
08:40Comme les fonds de private equity
08:41travaillent beaucoup ensemble,
08:42on aime bien poser les questions
08:44avec quels fonds vous aimez bien travailler,
08:45pourquoi ?
08:46Parfois même avec nous,
08:47avec des clients.
08:48On a des clients
08:49qui ont été accompagnés
08:50par des fonds de dette.
08:52On court au bord
08:53d'une analyse papier
08:56avec une discussion
08:57avec notre écosystème.
08:58D'accord.
08:59Et tout ça aboutit
09:00à quel retour
09:01ou quel bilan ?
09:02Est-ce qu'il y a des accidents ?
09:04Pour l'instant, non.
09:05Pour l'instant, non.
09:06Nous, après,
09:07ce qu'on aime bien quand même,
09:08c'est quand il y a des équipes,
09:10évidemment,
09:11ça c'est la clé
09:12dans tout ce qui est non-côté,
09:13des équipes qui sont stables,
09:14qui sont là depuis longtemps.
09:15Quand les fonds de dette
09:16sont souvent lead ou co-lead
09:17parce qu'ils ont la main,
09:18quand il se passe un cas de défaut,
09:20ils peuvent reprendre la main
09:21sur l'entreprise.
09:22On aime bien
09:23qu'il y ait un alignement
09:24d'intérêts fort.
09:25Et évidemment,
09:26quand le track record
09:27a été bon, homogène,
09:28on regarde ce qui s'est passé
09:29pendant des périodes
09:30un peu plus compliquées.
09:31Mais c'est vrai
09:32qu'aujourd'hui,
09:33les fonds de dette,
09:34on commence à avoir un historique
09:35mais il y en a très peu,
09:36par exemple,
09:37qui ont un historique
09:38qui remonte à 2008
09:39qui serait un témoin intéressant
09:40de voir comment
09:41des fonds de dette
09:42se sont comportés
09:43pendant une crise financière.
09:44Le crash test.
09:45Le crash test.
09:46Donc pour l'instant,
09:47ces dernières années,
09:48c'est vrai qu'on a plutôt été
09:49dans des scénarios de marché
09:50assez favorables à la dette.
09:51Donc il y a eu finalement,
09:53quasiment zéro accident.
09:54Oui.
09:55Joachim,
09:56Marine vient de nous dire
09:57qu'elle s'attache vraiment
09:58à la sélection.
09:59La sélectivité est très importante.
10:00Vous dites,
10:01attention,
10:02c'est un actif sur lequel
10:03il y a quand même
10:04beaucoup de dangers.
10:05Exactement.
10:06Déjà,
10:07deux règles
10:08qu'on se fixe toujours.
10:09Un,
10:10on ne fait que ce qu'on comprend.
10:11Deux,
10:12il vaut mieux rater une bonne affaire
10:13que d'en faire une mauvaise.
10:14Et donc,
10:15effectivement,
10:16on a toujours une étude approfondie
10:17de ce dans quoi on investit.
10:18Aujourd'hui,
10:19nous,
10:20on représente le client d'en dessous.
10:21C'est le client patrimonial
10:22classique en France
10:23à partir de 100 000 euros
10:24de patrimoine.
10:25Donc effectivement,
10:26celui-ci,
10:27il va plutôt investir
10:28dans une classe d'actifs
10:29qui est plus mass market,
10:30qui est plus,
10:31on va dire,
10:32packagée
10:33et qui va,
10:34je ne sais pas,
10:35par exemple,
10:36le crowdfunding.
10:37Quand on investissait
10:38dans de la dette privée
10:39avec nos clients,
10:40on avait souvent
10:41des projets immobiliers
10:42en dessous
10:43parce qu'investir dans une PME
10:44pour un client,
10:45c'est peut-être moins assurant
10:46que d'investir dans un actif
10:47tangible,
10:48je ne sais pas,
10:49dans le cœur de Paris.
10:50On vérifiait toujours
10:51qu'il y a une garantie
10:52à première demande,
10:53on vérifiait toujours
10:54qu'il y a une garantie hypothécaire,
10:55qu'il y a un actif de qualité
10:56en dessous au juste prix
10:57et comme on connaît
10:58le marché parisien,
10:59on ne regardait que
11:00les actifs parisiens.
11:01Donc quand il y a eu
11:02pas mal d'accidents
11:03sur le crowdfunding
11:04parce que là,
11:05il y a eu quelques accidents
11:06quand même,
11:07il y a eu presque 20%
11:08des projets
11:09qui ont eu des renégociations
11:10de dette,
11:11nous,
11:12on a été un petit peu exemples
11:13mais c'est arrivé sur un projet
11:14mais on avait un actif
11:15qui était rue de la Paix
11:16donc qui était un actif de qualité
11:17de donner un an de plus
11:18au gérant
11:19et puis le projet
11:20est en train de sortir
11:21à bien se passer.
11:22Il faut quand même être conscient
11:23de quelque chose
11:24de super important,
11:25c'est que quand on s'éloigne
11:26du taux sans risque,
11:27il y a un risque.
11:28Aujourd'hui,
11:29le taux sans risque
11:30c'est 4%,
11:31quand on nous propose
11:3212% sur un an,
11:33il y a un risque
11:34et quand c'est 8%,
11:35il y a moins de risque
11:36que quand c'est 12%.
11:37Le coup magique,
11:38il n'existe pas.
11:39Donc je pense qu'il faut
11:40faire hyper attention
11:41dans ce dans quoi on investit
11:42et être capable de supporter
11:43le risque qui est en face
11:44du rendement qu'on espère.
11:45Il n'y a pas de secret.
11:46Vous dites rue de la Paix,
11:47ce n'est pas Bréve-la-Gaillarde,
11:48sans faire offense
11:49à nos amis brévistes.
11:50Exactement ce que je vous ai dit
11:51au téléphone.
11:52Rue de la Paix et Bréve-la-Gaillarde,
11:53ce sont deux sujets
11:54qui sont différents.
11:55Le pire,
11:56c'est que souvent...
11:57Mais c'est un actif frère,
11:58c'est quelque chose
11:59qu'on vous a proposé.
12:00On nous a proposé,
12:01mais pas que Bréve-la-Gaillarde.
12:02Je vous ai donné un exemple
12:03de Bréve-la-Gaillarde,
12:04ça peut être
12:05la banlieue de Rouen,
12:06je ne sais pas,
12:07où vous allez avoir un actif
12:08à Paris, rue de Rivoli,
12:09qui va avoir un projet
12:10avec une sortie
12:11où vous allez être payé
12:12sur 24 mois
12:13avec des coupons
12:14de 11-12%
12:15et un projet de logistique
12:16en banlieue de Rouen
12:17qui va être payé 11-12%.
12:18Si vous retrouvez
12:19à devoir aller récupérer
12:20l'immobilier,
12:21rue de la Paix,
12:22c'est quand même
12:23un peu plus rassurant
12:24que d'être dans une zone
12:25franche à Rouen
12:26où vous avez
12:27une plateforme de logistique
12:28qui a souvent
12:29beaucoup d'intérêt
12:30pour Chronopost ou Amazon.
12:31Mais concrètement,
12:32à reconstruire le projet,
12:33c'est beaucoup plus simple
12:34et beaucoup plus léger.
12:35C'est un projet
12:36qui va être payé
12:37beaucoup plus simple
12:38et beaucoup plus liquide
12:39à Paris
12:40qu'à Rouen.
12:41Quoique sur la logistique,
12:42ce n'est pas forcément vrai
12:43aujourd'hui.
12:44Les projets de qualité
12:45sont assez recherchés.
12:46C'est vrai que la logistique
12:47est en plein boum.
12:48Autre classe d'activité.
12:49Exactement.
12:50On en reparlera.
12:51Guillaume-Olivier,
12:52justement,
12:53sur Tudigo,
12:54on en parlait à l'instant.
12:55Ce n'est pas forcément
12:56sur Tudigo,
12:57mais c'est vrai
12:58que le crowdfunding,
12:59le crowdlending
13:00a été un petit peu écorné
13:01ces derniers temps
13:02avec évidemment
13:03cette flambée sur les taux
13:04qui a fait que
13:05certains projets
13:06peuvent être
13:07pas très bien ficelés.
13:08On déçue.
13:09On souffre.
13:10Et on souffre.
13:11Comment on fait aujourd'hui ?
13:12Quelle est votre vision
13:13justement sur ce marché ?
13:14La vision,
13:15c'est une vision assez simple.
13:16C'est ce que Joachim
13:17me disait tout à l'heure.
13:18Il a raison.
13:19C'est qu'en règle générale,
13:20il n'y a pas de miracle.
13:21Il y a forcément un risque
13:22face à un investissement
13:23surtout lorsqu'on paye
13:2412, 13, 14 %.
13:25Ça, c'est une évidence.
13:26Même réflexe,
13:27lorsqu'on est chez Tudigo,
13:28on s'assure, un,
13:29de la réalité de la garantie
13:30et de la validation
13:31de la garantie
13:33En revanche,
13:34ce qu'on a nous mis en place
13:35il y a un petit moment,
13:36c'est un changement
13:37de paradigme complet.
13:38C'est-à-dire qu'on a quasiment
13:39arrêté l'immobilier
13:40sauf le faire avec un fonds
13:41structuré qui est
13:42Pignon-sur-Rue
13:43et qui gère
13:44quelques milliards d'euros
13:45en immobilier.
13:46Donc là, lorsqu'on est
13:47pas répatieux avec un fonds,
13:48on ne risque pas grand-chose.
13:49Ça n'exonère pas
13:50les due deals.
13:51En tout cas,
13:52on est plus sécurisé.
13:53Mais aujourd'hui,
13:54on est plutôt sur un changement
13:55de métier
13:56où on a transféré
13:57une grosse partie des envies
13:58des clients qui veulent
13:59un actif tangible
14:00derrière leur financement
14:01pour être rassuré
14:02vers des accords
14:03avec des fonds d'infrastructure.
14:04Il y a aujourd'hui
14:05des fonds d'infra
14:06qui se sont montés
14:07dans l'univers du small cap
14:08avec lesquels nous travaillons
14:09maintenant de longue date
14:10et qui nous font une place
14:11dans leurs projets.
14:12Donc on avait
14:13cette expérience historique
14:14de l'ENR
14:15qui nous fait une forme
14:16d'infrastructure.
14:17Un ENR,
14:18des éoliennes,
14:19des panneaux photovoltaïques,
14:20c'est une forme
14:21d'infrastructure.
14:22Des énergies renouvelables.
14:23C'est tout à fait
14:24une énergie renouvelable.
14:25On a étendu ça
14:26aux petites infrastructures
14:27small cap
14:28qui nous font une place
14:29en cofinancement
14:30et on est systématiquement
14:31pari-passieux avec eux.
14:32Le point important,
14:33c'est qu'on n'est pas
14:34un financeur supplémentaire.
14:35On est pari-passieux
14:36avec ce fonds-là.
14:37Donc on travaille
14:38aujourd'hui avec ce fonds-là
14:39pour proposer des produits
14:40différents à nos clients
14:41pour leur proposer
14:42un produit
14:43qui est la caractéristique
14:44d'un actif tangible
14:45parce que ça les rassure
14:46et la caractéristique
14:47en termes de rendement
14:48et de performance
14:49de la dette privée.
14:50Quand on parlait tout à l'heure
14:51avec Joachim
14:52de rendement
14:53à 10-12%,
14:54on a pu voir
14:55sur ces plateformes
14:56on a l'impression
14:57qu'il y avait une espèce
14:58de course à échelle.
14:59On est sorti de ça.
15:00Celui qui proposerait le plus,
15:01là on revient
15:02sur une sélectivité
15:03peut-être comme disait
15:04Marlène tout à l'heure.
15:05C'est toujours été le cas
15:06chez Utiligo.
15:07Le portefeuille est
15:08plutôt de bonne qualité.
15:09Il se tient bien.
15:10Heureusement,
15:11on a la chance
15:12de ne pas avoir
15:13beaucoup de problèmes
15:14contrairement à nos confrères.
15:15Encore une fois,
15:16nous on est une plateforme
15:17de privé d'écoutiers.
15:18On a changé de paradigme
15:19complètement
15:20depuis un an,
15:21un an et demi.
15:22Mais en l'occurrence,
15:23effectivement,
15:24on est complètement
15:26sorti de cette course
15:27à échelle.
15:28On est rentré
15:29dans un autre type de métier.
15:30Aujourd'hui,
15:31on fait de l'immobilier
15:32qu'à partir du moment
15:33où on est exactement
15:34ce qu'on dit
15:35très juste.
15:36On a un très bel actif
15:37derrière avec un fonds
15:38d'investissement
15:39avec lesquels on co-finance
15:40dans les mêmes conditions
15:41avec des niveaux de garantie
15:42qui sont extrêmement sécurisés
15:43parce qu'effectivement,
15:44c'est sympa d'avoir
15:45un bon rendement
15:46mais à un moment,
15:47il faut rendre l'argent.
15:48Le métier,
15:49ce n'est pas d'investir.
15:50Le métier,
15:51c'est de rendre l'argent.
15:52C'est là qu'on fait la perf.
15:53Stéphane,
15:54vous parlez de rendement,
15:55de performance.
15:56C'est vrai que
15:57cette dette privée,
15:58elle est attirante,
15:59notamment ces dernières années
16:00quand on était à des taux
16:01extrêmement bas.
16:02On allait chercher
16:03justement ce surcroît
16:04peut-être de performance
16:05mais aussi peut-être de risque.
16:06Comment vous l'avez appréhendé ?
16:07La première chose,
16:08c'est qu'il n'y a aucun rendement
16:09sans risque.
16:10Que je prête de l'argent
16:11à une entreprise,
16:12à un marchand de biens
16:13ou à l'État français,
16:14j'ai toujours un risque derrière.
16:15Donc ça,
16:16c'est la règle de base.
16:17Ensuite,
16:18on parle de choses
16:19quand même un petit peu différentes.
16:20La dette privée corporate
16:21liée aux entreprises,
16:22ce n'est pas
16:23la dette privée immobilière.
16:24C'est deux segments
16:25complètement différents
16:26avec des niveaux
16:27de risques différents.
16:28Et un fonds de dette privée,
16:29par exemple,
16:30lié à l'immobilier,
16:31ce n'est pas la même chose
16:32que de faire une opération,
16:33de financer une opération
16:34au crowdfunding
16:35où on va avoir
16:36un énorme risque spécifique
16:37qui va se rajouter
16:38au risque de marché.
16:39Donc,
16:40il faut évidemment
16:41bien mesurer le risque
16:42comme tout le monde le dit
16:43ici à cette table.
16:44La deuxième chose,
16:45c'est qu'il y a
16:46une dette privée
16:47qui est une dette
16:48qui est une dette
16:49qui est une dette
16:51Après,
16:52je pense que sur
16:53ces deux segments,
16:54aujourd'hui,
16:55que ce soit sur
16:56la dette immobilière
16:57ou sur la dette
16:58corporate,
16:59il y a
17:00d'énormes opportunités.
17:01Je vais vous donner
17:02aujourd'hui
17:03quand vous allez voir
17:04des chefs d'entreprise
17:05qui se développent
17:06en utilisant
17:07de la dette privée,
17:08pourquoi ils le font ?
17:09Parce que,
17:10comme je disais,
17:11Marlène,
17:12on a beaucoup
17:13de flexibilité
17:14avec un fonds de dette privée.
17:15En gros,
17:16très souvent,
17:17les boîtes qui font appel
17:18à des fonds de dette privée
17:19fonds de Private Equity. Et je vous rappelle que Private Equity, 70% du marché c'est des fonds de
17:22LBO et 70% des fonds de dette privée vont venir financer des sociétés qui sont sous LBO. Donc
17:27ça veut dire qu'on a déjà la sécurité du fonds de Private Equity qui back en quelque sorte le
17:33fonds de dette privée en lui apportant des reportings hyper précis. Donc ça c'est assez
17:39sécurisant. Ça coûte plus cher à l'entreprise cette flexibilité puisque aujourd'hui quand vous
17:43allez chercher de la dette privée vous allez payer un taux fixe de 5 à 7% en fonction de la
17:48taille de votre entreprise plus le rebord. Ça veut dire que si vous êtes à 6% plus un rebord qui
17:54doit être, enfin qui était il n'y a pas si longtemps que ça à 4% vous êtes à 10% et en
17:57plus vous payez une commission d'arrangement de 2,5% à 3%. Ça veut dire que votre dette privée
18:01sur 5 ans elle va coûter à l'entreprise grosso modo 11%. Donc énorme, deux fois plus cher qu'un
18:08financement bancaire. En revanche quatre fois plus rapide pour avoir le financement avec beaucoup de
18:13souplesse. Le gros avantage aussi c'est que vous n'êtes pas sur des lignes amortissables,
18:18vous êtes sur de l'infini en fait, sur de la dette privée parce que c'est souvent l'unitranche,
18:22c'est comme un crédit infini pour un particulier. Du coup vous conservez votre capacité à investir,
18:26ça ne vient pas de taper dans votre trésorerie. Donc ça c'est très très bien. Et dernier point
18:33sur le risque, dites vous que les boîtes qui sont sous LBO ce sont les meilleures boîtes de
18:40l'écosystème entreprenariat. Pourquoi ? Parce que on va prêter, c'est comme pour les particuliers,
18:46on va prêter Co-Rich et dans le LBO on va prêter Co-Boîtes qui ont prouvé leur capacité à générer
18:52de l'EBITDA de manière récurrente et depuis longtemps et qui sont staffés avec des équipes
18:58de management qui ont prouvé leur capacité à bien faire les choses. Donc en gros les boîtes
19:03qui sont sous LBO et qui vont faire appel à de la dette privée c'est parmi les meilleurs chevaux
19:09de course. Donc déjà dans le segment, dans votre portefeuille, vous allez avoir les meilleurs
19:14actifs qui vont emprunter. Donc ça c'est propres sociétés qui utilisent la dette privée. Et après
19:22dans les fonds en fait, les fonds sont quand même très très diversifiés. Sur un fonds de dette
19:27privée corporate, généralement les pondérations, une ligne va représenter 0,5 à 1%. Donc c'est
19:34très très diversifié. Le taux de défaut aujourd'hui, si je ne me trompe pas, on doit être autour de 1%,
19:381,5%. Je pense qu'en 2008 sur le high yield parce qu'on n'a pas les stats sur la dette privée,
19:43le taux de défaut est monté à 4%. Mais un défaut, ça ne veut pas dire que vous ne récupérez pas votre
19:47argent parce que derrière vous allez recouvrer quand même une partie du cash. Donc le risque
19:52est quand même très maîtrisé. En revanche, vous avez zéro liquidité sur la place d'actifs.
19:57D'accord. Alors justement, on va s'intéresser dans un instant à ce risque d'illiquidité. On continue
20:03ce débat de la dette privée. Nouvelle horizon pour les investisseurs. On se retrouve dans un instant.

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