Emmanuel Macron a commencé à recevoir les chefs de partis politiques à l'Élysée afin de tenter de trouver un successeur à Michel Barnier, après la censure de son gouvernement.
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00:00Il y a les Insoumis qui affirment ce soir qu'ils n'iront pas au rendez-vous à l'Élysée lundi.
00:06Est-ce qu'ils sont définitivement hors-jeu dans les tractations, les consultations du moment ?
00:11– Je ne suis pas très surpris, ils se mettent hors-jeu,
00:14puisque je comprends qu'ils ont reçu une invitation du Président de la République
00:17pour être reçus.
00:18– C'est ce qu'on comprend du tweet de Manuel Bompard, effectivement.
00:21– C'est la logique, finalement, insoumise de refus du jeu institutionnel,
00:24de refus du compromis, de refus du jeu républicain, tout simplement.
00:27Moi, je pense que quand on est un parti politique
00:30et qu'on est invité par le Président de la République pour une discussion politique,
00:32on n'est pas obligé de l'apprécier, d'être d'accord avec lui, de converger,
00:36mais on peut au moins essayer de discuter.
00:38– Même si on sait qu'à la fin, potentiellement, ça n'apportera rien.
00:42– Ce que je vous dis depuis le début de la soirée, depuis plusieurs jours,
00:44c'est que de toute façon, il faudra inventer un mécanisme de coalition.
00:47Je comprends que les Insoumis ne veulent pas en être,
00:49la plupart des autres partis, de toute façon, ne veulent pas d'eux
00:51dans un gouvernement ou pour dominer un programme idéologiquement,
00:55et je le comprends parfaitement.
00:57Donc oui, on sait que les Insoumis ne seront pas,
00:59on n'a pas attendu ce soir pour le savoir, la solution au problème.
01:02– Et ce n'est pas une surprise non plus de savoir qu'Emmanuel Macron
01:03n'espère pas avoir des Insoumis dans son gouvernement.
01:06– On ne peut pas donner des leçons toute la journée de démocratie,
01:08comme le font les Insoumis, et expliquer qu'on ne veut même pas
01:12être reçu par le Président de la République pour dire au moins
01:15ce qu'on va dire de plateau de télé en plateau de télé depuis des jours.
01:17Donc je ne comprends pas cette attitude qui est franchement anti-républicaine.
01:20Les socialistes l'ont fait et immédiatement, les Insoumis se permettent,
01:24parce que je trouve ça délirant, quasiment de les insulter
01:27en disant, comme si c'était leur instituteur ou leur maître chien,
01:30n'allez pas discuter avec le Président, n'allez pas discuter avec ces gens-là.
01:33– Est-ce qu'on a assisté aujourd'hui à une explosion du Nouveau Front Populaire ?
01:37– Pardon ?
01:38– Est-ce qu'on a assisté aujourd'hui à une explosion du NFP ?
01:41– Moi je pense qu'elle devrait avoir lieu et qu'elle serait bénéfique.
01:44Bon, mais ça ce n'est pas moi qui peux le choisir,
01:46ce sont les partis qui en sont membres et notamment le Parti Socialiste.
01:48J'ai entendu, il faut le souligner parce que j'ai exprimé à de nombreuses reprises,
01:52moi qui viens de la gauche sociale-démocrate,
01:54des accords avec justement cette alliance.
01:55La raison pour laquelle pour moi le NFP c'est non,
01:58c'est qu'il y a une alliance que je trouve indigne avec la France Insoumise,
02:02y compris pour les élections.
02:03Mais j'ai toujours défendu le Front Républicain
02:05et je reconnais que ce matin, semble-t-il, Olivier Faure, Patrick Cannaire, Boris Vallaud
02:10ont montré, il faut saisir ce fil et cette balle au bon,
02:14des signaux d'ouverture pour discuter au moins du fond,
02:17peut-être d'un gouvernement sur quelques priorités
02:19pour doter la France d'un budget pour avancer sur l'essentiel dans les mois qui viennent.
02:23Je crois que vous le rappeliez tout à l'heure, Benjamin Moral,
02:25les pays européens savent faire des coalitions.
02:27Alors c'est vrai que plus il y a d'acteurs et plus c'est fragmenté, plus c'est difficile.
02:30J'ai été ministre de l'Europe, j'ai vu une immense majorité de démocratie européenne
02:34avec des partis qui ne sont pas d'accord, qui ont fait campagne les uns contre les autres,
02:37à la fin, et à ciel ouvert, ce n'est pas des combines, c'est un accord transparent,
02:42construire cet accord de coalition sur quelques priorités.
02:45On ne demande pas à tout le monde de se renier ou de converger sur tout,
02:47mais est-ce que le moment n'est pas suffisamment grave, suffisamment important ?
02:51On parlait de nos agriculteurs à l'instant qui sont dramatiquement inquiets
02:54pour que des partis, des socialistes, peut-être certains écologistes,
02:57le Bloc central issu de l'ex-majorité et la droite républicaine
03:00arrivent à écrire sur un bout de papier cinq, six priorités pour les mois qui viennent.