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Dominique de Villepin, ancien Premier ministre et ancien Ministre des Affaires étrangères, était l'invité de C'est pas tous les jours dimanche sur BFMTV. Il réagit à la crise politique en France.

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Transcription
00:00D'abord, on peut faire une erreur dans la vie, mais il faut essayer d'en tirer les leçons.
00:04Là, le président a perdu une première élection, l'élection européenne,
00:08qui a été un désaveu et qui est apparue comme telle aux yeux de tout le monde.
00:12Et à partir de là, il a décidé d'une dissolution qui a marqué un deuxième désaveu.
00:18Et puis, il a, dans des conditions qui sont à mon avis éminemment criticables,
00:22décidé de former un gouvernement, de choisir un Premier ministre,
00:26à partir du parti qui est arrivé en dernier à ces élections législatives.
00:31Et là, il vient de subir, avec la chute de Michel Barnier, un troisième désaveu.
00:35Quand on est président de la République, on se soucie qu'il n'y ait pas trop de désaveu,
00:40parce que c'est sa propre fonction qu'il met en jeu.
00:44On voit bien qu'un certain nombre de partis réclament aujourd'hui le départ du président.
00:47Je ne suis pas du tout favorable à de telles demandes, de telles stratégies,
00:52parce que je crois que la stabilité de nos institutions, le respect...
00:56– Vous ne faites pas partie de ceux, il y a à la France Insoumise,
00:59aussi des gens de votre famille politique, Jean-François Copé, David Lysnard,
01:03le maire de Cannes, qui disent que la seule solution au déblocage institutionnel...
01:05– Vous n'avez pas échappé que ce n'est pas ma famille politique,
01:07celle dont vous parlez, je ne suis pas membre...
01:10– Disons que le courant d'idées dans lequel vous vous inscrivez...
01:12– Non, le seul courant d'idées que je revendique, c'est le courant gaulliste.
01:14Et à ma connaissance, ce n'est pas le cas.
01:17– Je ne crois pas que Jean-François Copé ait dit qu'il n'était pas gaulliste.
01:19– Non, mais enfin bon, ce n'est pas ma famille politique, je n'en fais pas partie.
01:23– Donc vous ne défendez pas l'idée d'un départ anticipé du président de la République.
01:26– Non, je ne défends pas l'idée d'un départ, mais par contre,
01:28je constate que le président est dans une position de plus en plus fragile.
01:35Le président ne peut pas jouer avec la montre comme s'il était encore maître des horloges.
01:40Aujourd'hui, il y a un devoir pour le président de la République,
01:42qui est celui de faire en sorte que le pays puisse être gouverné.

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