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00:00On revient évidemment à l'actualité, je vous rappelle les toutes dernières informations
00:07de cette soirée.
00:08On a appris que Bachar al-Assad avait donc trouvé asile avec sa famille en Russie.
00:13Il avait disparu depuis hier soir alors qu'il avait quitté Damas avec son avion.
00:18C'est confirmé, Joe Biden l'a confirmé aussi, Joe Biden qui salue donc la chute de
00:24ce régime, on va en reparler tout à l'heure, avec Régis Le Sommier, journaliste et grand
00:29portaire qui sera dans ce studio.
00:31En attendant, j'ai le plaisir d'accueillir Priska Tevno, bonsoir Priska Tevno.
00:35Bonsoir.
00:36Merci d'être avec nous, députée d'Ensemble pour la République des Hauts-de-Seine et ancienne
00:39porte-parole du gouvernement.
00:40Peut-être d'abord quand même un mot sur l'actualité, ce soir Emmanuel Macron a réagi
00:44en saluant la chute du régime de Bachar al-Assad mais il ne s'inquiète pas en revanche de
00:49la suite, c'est quand même un chef islamiste qui pour l'instant a fait chuter Bachar al-Assad.
00:54Priska Tevno, qu'en pensez-vous ?
00:55Déjà à rappeler qu'effectivement c'est un jour historique pour la Syrie et pour les
00:59Syriens qui après plus de 13 ans de tyrannie, une population soumise à l'exil, si ce n'est
01:06à la torture ou au massacre, se voient enfin libérés.
01:10Maintenant vous avez raison de souligner qu'il faut penser à la suite et c'est en cela
01:13que le quai d'Orsay a rappelé justement qu'il fallait aller vers une transition politique
01:19pacifiste.
01:20Nous devons y être attentifs et respecter notamment une des résolutions de l'ONU qui
01:24avait été sur ce sujet-là et déjà saluons cette chute du pouvoir de Bachar al-Assad.
01:31Voilà, effectivement avec des questions quand même sur la suite et le profil de cet homme
01:36qui avait quand même des liens avec Al-Qaïda et qui est responsable de dizaines de milliers
01:39de morts.
01:40Mais voilà, c'était vraiment une des questions qu'on se posait parce que pour l'instant
01:44cette question Emmanuel Macron ne l'a pas évoquée.
01:47Si le quai d'Orsay se prononce et en plus je le vois, le quai d'Orsay appelle à une
01:50transition pacifique politique.
01:53Il faut le suivre, mais attention à ne pas laisser croire que nous ne saluons pas la
02:00chute de ce pouvoir de Bachar al-Assad, c'est extrêmement important, c'était attendu
02:04pour de nombreuses familles syriennes, pour personnes qui ont été torturées, massacrées.
02:08Attention, n'oublions pas de quoi on parle en fait.
02:11Ah non mais ça c'est sûr que la chute du régime, il est hors de question évidemment
02:14de dire autre chose.
02:15On s'inquiète sur la transition et sur le fait que ce soit un chef islamiste qui récupère
02:19les rênes du pays semble-t-il ce soir.
02:20On peut rapprocher effectivement du communiqué qui a été fait par le quai d'Orsay très
02:24rapidement.
02:25Prisca Téveneau, on va revenir à la France, va-t-on avoir un premier ministre, quand va-t-on
02:30avoir un premier ministre ? On a le sentiment que la situation est bloquée, que personne
02:34ne veut travailler avec personne, le PS ne veut pas travailler avec un gouvernement s'il
02:38y a un premier ministre de droite, Adéfi ne veut pas, ne seraient-ce les Insoumis refusent
02:42de rencontrer le président, Bruno Retailleau ne veut pas d'un premier ministre de gauche.
02:46Comment se sort-on de cette situation Prisca Téveneau ?
02:50C'est en cela qu'il faut rappeler que le garant des institutions et la stabilité institutionnelle
02:54de notre pays repose sur le président de la République.
02:57Je pense qu'il est dans des consultations, dans des échanges et avec cette volonté
03:03d'avoir une situation stable politiquement parce que nous ne pouvons pas prendre le risque
03:06à nouveau d'avoir un gouvernement qui serait à la main d'une seule famille politique
03:11qui déciderait du jour et de la nuit et qui à tout moment générerait de l'instabilité
03:15dans notre pays.
03:16Aujourd'hui nous sommes encore en consultation, j'espère que dès la semaine prochaine
03:20il y aura effectivement une fumée blanche qui apparaîtra et qui nous permettra de
03:24revenir sur le chemin du travail pour les Françaises et les Français parce que je
03:28le dis encore une fois, on est en décembre, janvier donc forcément par défaut arrive
03:33vite et nous n'avons pas de budget et c'est extrêmement important d'avoir un budget.
03:38C'est extrêmement important d'avoir un budget pour nos collectivités locales, pour
03:41nos agriculteurs, pour nos fonctionnaires etc.
03:45Donc je pense que là nous devons avancer assez rapidement et que chacun retrouve le
03:49chemin de la responsabilité.
03:50Il n'y aura pas de famille politique hégémonique, de toute façon ce sont les Français qui
03:55l'ont décidé au cours des dernières élections législatives, nous devons respecter cela
03:58et faire en sorte que chacun puisse enfin travailler dans des compromis.
04:02Et encore une fois, compromis n'est pas compromission.
04:05Priska Thévenot, vous êtes députée, donc une élue de terrain, vous êtes à la rencontre
04:09des Français, vous les évoquez, nous les avons interrogés sur la situation, écoutez
04:12ce qu'ils disent.
04:13Les politiques pensent qu'à leur petite ambition à un premier ministre consensuel,
04:19ça va être compliqué de le trouver.
04:20Très peiné par l'ambiance actuelle, le manque de coopération entre les hommes politiques,
04:25l'impossibilité de sortir de l'impasse.
04:27J'espère qu'on va quand même trouver des compromis, comme font nos voisins.
04:31Je crois que chacun tire la couverture à soi.
04:34On veut arriver au sommet, on veut être président, on veut être premier ministre, mais c'est
04:36pour avoir les avantages, pas pour aider la France ou les Français, c'est pas vrai.
04:39Quand on en met un ou un autre, on aura les mêmes résultats.
04:42Il y a trois blocs à l'Assemblée, donc ça me paraît ingouvernable.
04:44Il peut y avoir un gouvernement qui suit les affaires courantes, mais qui ne pourra pas
04:48faire de grands changements et prendre de grandes décisions dont la France a besoin
04:52impérativement.
04:53Presqu'à Thévenot, vous entendez ces Français qui sont lassés, qui s'inquiètent ?
05:00Seraient-ce que résignés ?
05:01Résignés ? Ça ne va pas du tout ! Presqu'à Thévenot, que leur dites-vous ? Vous êtes
05:07une élue de terrain, vous êtes députée, donc ils vous le disent.
05:10Bien sûr, je l'entends, je l'entends même sur ma circonscription, même avant le vote
05:13de la motion de censure, où des habitants de Meudon-de-Chavie étaient venus me voir
05:17en me disant « Mais attention, nous avons peur de l'instabilité, nous avons absolument
05:21peur ». Et là, nous y voilà.
05:22Et en tant qu'élu, en responsabilité à l'Assemblée nationale, je ne peux pas sombrer
05:28dans la fatalité.
05:29Je ne peux pas le faire.
05:30Et bien évidemment, j'entends les messages que vous reliez ici, et merci de le faire.
05:34Ce que nous devons aussi donner à voir, c'est que c'est possible.
05:36Les compromis en réalité sont possibles.
05:38Ils n'ont pas été forcément possibles au cours des dernières semaines, et je le
05:41regrette, mais ils ont été possibles avant.
05:43Sur un certain nombre de sujets, par exemple, moi je travaille beaucoup sur le sujet de
05:47la santé des femmes, nous avons pu faire voter des lois et des amendements de façon
05:52transpartisane, avec aussi bien une partie du Parti Socialiste, des Républicains, des
05:56forces de l'ancienne majorité, comme on disait, cela est possible.
06:00Mais encore de trop nombreuses fois, c'est vrai que les égaux politiques passent devant
06:05le débat et les compromis.
06:07Nous devons vraiment reprendre le chemin de la responsabilité sur cela.
06:10Alors dans une interview au JDD, l'actuel ministre de la fonction publique, Guillaume
06:15Kasbarian, je ne sais pas si vous l'avez vu, qui appartient à votre famille politique.
06:18J'ai échangé avec lui.
06:19Ah ! A travailler avec tout le monde, y compris avec le Rassemblement National.
06:23C'est pas exactement.
06:24Alors j'ai échangé avec Guillaume Kasbarian, dès ce matin en fait, et ce n'est pas tout
06:29à fait ce qui est écrit dans son interview.
06:31Effectivement, le titre de l'interview dit ça, mais quand on regarde l'interview, c'est
06:35beaucoup plus...
06:36C'est plus lancé ?
06:37C'est beaucoup plus simple que ça, beaucoup plus clair.
06:40Il n'est pas pris à travailler avec le RN ?
06:41Il dit de façon extrêmement évidente que nous devons prendre en considération l'ensemble
06:46des forces politiques à l'Assemblée Nationale.
06:47Et sur cela, je le rejoins, oui, il y a 577 députés, tous légitimes à représenter
06:55la voix des Françaises et des Français qui les ont élus, puis les autres habitants aussi
06:58de leur circonscription.
06:59Et à ce titre-là, il dit que oui, nous devons entendre les revendications des plus de 10
07:04millions de Français qui ont voté pour, effectivement, le RN.
07:08Mais est-ce que c'est vouloir gouverner avec le RN ?
07:11Absolument pas !
07:12Alors ça veut dire quoi ?
07:13Qu'est-ce qu'il a voulu dire dans ces cas-là ?
07:15Typiquement, vous n'allez quand même pas dire qu'il ne faut pas écouter les 10 millions
07:18de Français qui ont voté pour le RN.
07:19J'ai jamais dit ça, non, non, bien sûr que non, on prend 10 millions.
07:22Et donc il rappelle simplement une évidence.
07:24Nous sommes tous légitimes pour travailler pour les Français, l'enjeu étant aujourd'hui
07:28qu'on travaille réellement pour les Français.
07:30Ensuite, est-ce que vous avez l'impression qu'au sein d'Ensemble pour la République,
07:34dont Guillaume Kasparian fait partie, nous allons être liés, européistes, ou ?
07:39Est-ce que c'est un gros mot de travailler avec le RN ?
07:42On a le sentiment, Priska Tévenou, que c'est un gros mot.
07:45Je vous pose la question parce qu'il le disait dans les colonnes du JDD.
07:48Je vais vous le dire, comme je l'ai dit il n'y a pas si longtemps que ça, votre micro
07:51européen cette semaine.
07:53On travaille déjà tous ensemble en tant que députés, en tant que parlementaires.
07:57Quand on est en commission, quand on est dans l'hémicycle, on siège tous dans la
08:00même salle, dans la même pièce, on travaille tous sur le même texte.
08:03Est-ce que nous sommes tous d'accord sur l'ensemble des sujets et des textes ? Non,
08:05et encore moins avec les lépénistes et les mélangeonistes quand on est au sein d'Ensemble
08:09pour la République.
08:10Mais de fait, tous les députés travaillent ensemble.
08:12Maintenant, il faut accepter que oui, je n'ai pas la même vision que les mélangeonistes
08:16et les lépénistes.
08:17De simple fait, on en a parlé il n'y a pas si longtemps que ça pendant les législatives,
08:20moi je n'ai pas leur position sur les binationaux.
08:22Je ne suis pas d'accord, je n'ai pas la même position que sur notre capacité à
08:26faire entendre notre voix au niveau de l'Europe, et d'autant plus encore aujourd'hui.
08:30Nous avons besoin d'avoir une voix française extrêmement forte et puissante.
08:33Je n'ai pas les mêmes objectifs et les mêmes visions sur un certain nombre de sujets,
08:37par exemple sur le pouvoir d'achat.
08:38Oui, défendre le pouvoir d'achat c'est bien, tweeter pour le dire c'est bien, mais
08:42travailler pour le faire c'est encore mieux.
08:43Et au cours des débats budgétaires qui ont eu lieu, pas il y a 3 ans, 4 ans, il y a juste
08:47quelques jours, quelques semaines, le Rassemblement national votait pour des augmentations d'impôts
08:52pour tous les Françaises et les Français, main dans la main, avec les mélangeonistes.
08:56Donc sur tout ça, je n'ai aucun problème à le dire, et d'ailleurs je le dis d'autant
08:59plus qu'ils sont dans la salle quand je le dis.
09:00Donc attention à ne pas faire de raccourci sur le principe qu'ils seraient des paria
09:04à l'Assemblée nationale, ce n'est pas vrai.
09:06Non, mais pas du tout, la question est de savoir si vous êtes prêts à travailler
09:08avec lui, par exemple en juillet dernier, je ne sais pas moi.
09:12Sur les binationaux, ma position est simple.
09:13Non, mais pas que les binationaux, mais vous appuyez à combattre le Rassemblement national
09:18en juillet dernier.
09:19Les idées, les idées.
09:20Je pense que les mots ont une importance, et je me permets, comme vous le soulignez,
09:23et je pense que c'est important de le dire, on combat les idées du Rassemblement national
09:28et de la France insoumise.
09:29Ça, oui, parce que je ne me retrouve en rien dans leurs idées.
09:32Pour autant, est-ce qu'ils sont mis de côté à l'Assemblée nationale et dans les endroits
09:39où ils sont élus ? Non, parce que nous devons respecter celles et ceux qui ont été élus
09:43au suffrage universel direct, et ça c'est comme ça, c'est valable pour tous les députés.
09:47Maintenant, moi ce que je dis c'est, quelles sont leurs propositions au-delà effectivement
09:52des enjeux de binationalité, au-delà du fait qu'ils sont contre l'Europe, au-delà
09:56du fait que de temps en temps ils considèrent que faire des alliances avec l'ALFI, c'est
10:00quelque chose de peut-être drôle, marrant, ou peut-être faire un coup de com', quelles
10:05sont leurs idées ? Et pour le moment, que ce soit sur tous les sujets que je viens d'évoquer
10:10ou même sur les points de vue économiques qui sont importants, on voit rien, on ne voit
10:14rien, sauf des retournements de veste.
10:16Donc ce gouvernement va se dessiner qui, selon vous, pourra incarner ? Alors évidemment
10:22je ne vais pas vous demander des pronostics, mais évidemment ce n'est pas vous qui choisirez,
10:26moi non plus.
10:27Mais on a du mal à voir aujourd'hui quel serait le profil idéal pour rassembler le
10:34plus largement possible et pouvoir faire acter le budget de la France 2025 ? Y-a-t-il des
10:40profils compatibles avec ce poste ?
10:42Vous savez, ces questions-là, on les a vécues ensemble au cours du mois de juillet-août,
10:47souvenez-vous, on a beaucoup parlé du quid.
10:49Vous avez peut-être un avis, moi je ne sais pas, c'est pas Sian Lecorn ou François
10:52Mairouz, ce sont des noms qu'on entend, la Prisca Thévenot.
10:54On entend plein, et puis il y en a aussi qu'on n'entend pas et qui ont pourtant levé la
10:57main pour se porter candidat.
10:59Moi ce que je dis, c'est que pendant tout l'été, on a parlé dans tous les débats
11:02politico-médiatiques du quid, je pense que là, on doit rappeler plus que jamais du quoi.
11:07Sans ça, dans deux mois on y est encore, et dans quatre mois on y est encore.
11:11Nous devons plus que jamais nous rappeler quel est le socle commun en termes d'idées.
11:15Mais le quid c'est capital, Prisca Thévenot.
11:17Le premier ministre c'est lui qui va, ou la première ministre d'ailleurs, je dis le.
11:22Le ou la première ministre, peut-être une femme première ministre, qui sait.
11:26Peut-être, mais très bien, mais moi ce que je dis encore c'est le quoi.
11:28Nous avons, ça a été rappelé par un de vos auditeurs à l'instant, qui disait nous
11:32avons aujourd'hui une Assemblée Nationale divisée en trois, et donc nous devons pouvoir
11:36regarder sur la base de quoi on peut se retrouver sur Assemblée.
11:40Ça ne veut pas dire se renier, ça ne veut pas dire se renier.
11:42Et je pense que c'est possible, je pense que c'est possible.
11:45Sans faire des coups de com' ou des coups de zgrouf', je pense que c'est possible.
11:49Maintenant, pose la question du quoi, et bien évidemment, ensuite de l'incarnation du qui.
11:53Oui, oui, bien sûr, mais il va falloir rassembler, le PS ne veut pas travailler avec un premier
11:59ministre de droite, comment vous faites ? Et inversement, si c'est un premier ministre
12:03de gauche, pour l'instant on n'est pas du tout sur cette optique.
12:07C'est très compliqué, on ne parle même pas de LFI ou du RN, on parle du PS, on parle
12:12de LR, on parle des macronistes.
12:15Il va falloir y arriver, il va falloir qu'on trouve un chemin, et je le dis encore une
12:20fois.
12:21Mais comment on fait Presqu'à Thévenoud ?
12:22La France est capable, je vous le dis, je ne dis pas que c'est facile, je ne dis pas que
12:25ce n'est pas complexe en ce moment, et je ne dis pas que oui, ça peut être très angoissant
12:30pour de nombreux Françaises et Françaises qui se disent, mais en fait, est-ce qu'on
12:33aura un gouvernement prochainement ? Je pense que d'autant plus quand on est Français,
12:37on ne peut pas sombrer dans la faillite, on est capable de grand-chose.
12:39On a l'impression qu'on est dans l'impasse Presqu'à Thévenoud.
12:41Ce week-end l'a prouvé encore, on est capable de grande-chose en France.
12:45Souvenez-vous de ce qui s'est passé hier ?
12:46Notre-Dame, c'est évidemment, vous avez entièrement raison, effectivement, un gouvernement très
12:49particulier, parenthèse enchantée, ce week-end, vous avez raison, la France a rayonné à
12:53travers cette prouesse nationale, mais je suis bien d'accord avec vous et je pense que
12:58tous les Français sont d'accord avec vous Presqu'à Thévenoud, sauf que là aujourd'hui,
13:01enfin je veux dire, demain c'est la gueule de bois, on se réveille du week-end Notre-Dame
13:06et on n'a toujours pas de Premier Ministre, le budget n'est pas voté, et puis les
13:11partis, et là on ne parle même pas de LFI, du RN, se tirent dans les pattes, ne veulent
13:15pas travailler les uns avec les autres.
13:16Moi ce n'est pas ce que j'ai vécu aujourd'hui.
13:18J'étais au Conseil National de Mon Parti Politique, ensemble pour la République de
13:25Renaissance, et on ne se tirait pas dans les pattes, et c'est vrai que vous avez raison
13:29qu'on constate qu'aujourd'hui sur l'échiquier politique français, on a beaucoup de familles
13:33politiques qui passent leur temps à des guerres internes ou à se remettre en question sur
13:38leurs convictions profondes, et bien je dois le dire que je suis fière et rassurée d'appartir
13:43à une famille politique qui est constante, cohérente, depuis 2017, je n'ai jamais
13:48menti et caché sur qui j'étais, je suis une marcheuse, je me suis engagée derrière
13:52Emmanuel Macron en 2016, en 2017, et je continuais à avancer sur cette dynamique-là, et aujourd'hui
13:58ma famille politique s'est réunie pour faire élire le prochain Secrétaire Général
14:02qui est Gabriel Attal aujourd'hui, et qui l'a rappelé, oui.
14:06Mais ça s'est fait, on a un peu le sentiment d'en parler avec nous, ça s'est un petit
14:09peu fait en catémini cette législation avec un candidat, c'était lui, 95%
14:13Ça s'est fait en cohérence avec le moment que nous vivons, c'est-à-dire que nous
14:16sommes pas là pour faire des jeux de scène ou des grands propos de communication, nous
14:21sommes là pour nous réunir, pour travailler, et ne surtout pas sombrer dans des guerres
14:25internes où on se demanderait qui a la place de quoi, nous sommes là tous ensemble, réunis,
14:30il y avait Elisabeth Borne, il y avait Bruno Le Maire, il y avait l'ensemble des membres
14:33du gouvernement qui sont issus de notre famille politique, autour de Gabriel Attal, avec
14:37l'ensemble des cadres de notre parti politique, et effectivement, nous ne sommes pas là pour
14:41tirer la couverture à nous, mais pour travailler pour les Français.
14:43Mais avec qui ? Parce qu'il va falloir s'allier, il va falloir s'allier, soit avec l'EPS,
14:48soit avec LR, comment envisagez-vous les choses ?
14:50Regardez déjà ce qui s'est passé au cours des dernières semaines, ça a été très
14:53rapide, d'anciens opposants politiques qui étaient les LR, comme vous venez de le signaler,
14:58sont devenus des partenaires.
14:59Moi, j'ai souvenir, et encore une fois, sans aigreur et sans volonté, sans rancœur,
15:04que les Républicains annonçaient de vouloir faire tomber le gouvernement d'Attal, auquel
15:09je faisais partie, pendant cette période-là, pendant qu'on est en train de parler là.
15:13Et aujourd'hui, nous avons fait œuvre de travail avec eux, pourquoi ? Pas simplement
15:18pour se faire plaisir, pas du tout, mais parce que nous avons une responsabilité qui nous
15:21dépasse, celle de travailler pour notre pays.
15:23Nous avons réussi, en quelques semaines, en quelques mois, d'opposants nous sont devenus
15:26des partenaires.
15:27Donc, je pense que cela est possible, si chacun revient aussi sur le chemin de ses convictions.
15:31Je voudrais qu'on dise un mot de votre parti, Renaissance, qui accuse une perte de ses adhérents.
15:38Je regarde mes chiffres, près de 8500 adhérents aujourd'hui.
15:41En 2017, il y en avait 450.000, sympathisants, qui s'étaient inscrits pour soutenir à
15:47l'époque la campagne d'En Marche.
15:49Franchement, Priska Teveno, est-ce que vous n'avez pas un peu le sentiment, en tout cas
15:53nous, quand on voit cette chute des chiffres, que ça prend un peu l'eau, de toutes parts ?
15:57Je vais aller plus loin que vous.
15:59On a failli disparaître de la scène politique en juillet dernier, lors des élections législatives.
16:03Oui, c'est une réalité.
16:05Oui, effectivement, nous avons failli disparaître, nous sommes encore là, mais nous avons besoin,
16:10toujours et encore, de pouvoir être dans cette capacité de regarder ce qu'on doit
16:15mieux faire, et regarder ce qu'on doit renforcer.
16:18C'est pour ça que la raison pour laquelle Gabriel Attal a commencé, effectivement,
16:22son mandat en tant que Secrétaire Général, c'est justement de donner mandat à l'ensemble
16:27de nos représentants territoriaux, locaux, d'aller voir celles et ceux qui ne sont plus
16:32avec nous, qui étaient pourtant là avec nous, qui marchaient dès le début, et qui
16:35sont partis, de comprendre pourquoi ils sont partis, pas simplement pour un exercice d'auto-congratulation
16:40ou quelque chose un peu, ou à l'inverse, quelque chose un peu malsain, mais de savoir
16:43comment on doit se réformer aussi en interne, pour ne pas trahir la promesse de 2016.
16:49Alors, en 2017, vous êtes une fidèle depuis le début, vous êtes une marcheuse, vous
16:54avez été porte-parole du gouvernement, on se dit les choses, est-ce que finalement
16:57ce n'est pas le macronisme qui est mort ?
17:00Moi je vois le macronisme continuer à vivre aujourd'hui dans notre pays, quand on parle...
17:04Est-ce qu'on n'est pas passé à autre chose ?
17:06Attendez, le macronisme c'est quoi ? C'est aussi, et avant tout, une ligne politique,
17:11un projet pour la France.
17:12Quand nous sommes arrivés en 2016-2017, on avait dit quoi ? Fin du chômage de masse.
17:16Est-ce qu'on a réussi à le faire ? Oui, force est de constater.
17:18On reprend de la souveraineté en ayant une politique de réindustrialisation.
17:22Est-ce qu'on a réussi à le faire ? Oui, il faut la démettre.
17:24Oui, mais les élections, les votes, presque à tes venous.
17:26C'est-à-dire qu'on est passé à autre chose, on n'est plus en 2017 aujourd'hui, c'est ça ?
17:29Oui, mais il faut quand même pouvoir regarder ça, ça ne veut pas dire qu'il faut se faire
17:32péter les bretelles ici.
17:33Je l'ai dit avant, nous avons failli être dans l'effacement et dans la disparition politiquement.
17:39Mais nous devons aussi regarder ça pour pouvoir savoir où on avance, comment on continue
17:42à avancer.
17:43Et je le dis franchement, aujourd'hui la guerre n'est plus sur une guerre d'ego, on le disait
17:48juste avant.
17:49Nous devons être réunis poétiquement pour défendre des idéaux.
17:52Ça paraît comme ça assez évident, mais ça n'est plus partout dans l'échiquier poétique.
17:57Non.
17:58On aura un Premier ministre quand, votre avis ?
18:00Très rapidement, je l'espère.
18:01Mardi ? On a entendu mardi.
18:02J'ai envie de vous croire.
18:04Pour l'interrogation, peut-être, en début de semaine ?
18:07Je l'espère.
18:08Avant Noël, peut-être ?
18:09On a un budget, on a une loi spéciale comme l'a annoncé le Président de la République,
18:14et puis un budget ensuite au mois de janvier, donc on a des choses à faire là, avant
18:18la fin de l'année.
18:19Bon.
18:20Merci beaucoup en tout cas Prisca.
18:21Merci à vous.
18:22D'être venue ce soir sur le plateau d'Europe 1, il est 20h30.