• il y a 21 heures

Invitée de la matinale de Public Sénat ce mardi 10 décembre, la ministre démissionnaire déléguée au commerce extérieur Sophie Primas appelle à nommer rapidement un Premier ministre pour rassurer les acteurs économiques en France. « Personne ne bouge, personne n’embauche, personne n’investit. Tout le monde est terrorisé et paralysé », s’est-elle inquiétée.

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Transcription
00:00– On va parler des suites de la censure Stéphane.
00:01– Censure, combien de temps le Président de la République
00:03peut-il se donner avant de nommer un nouveau Premier ministre ?
00:05– Le moins de temps possible. – C'est-à-dire ?
00:06– Le moins de temps possible, moi on a…
00:08– Il faut que ça se fasse là, cette semaine ?
00:10– Ah oui, il faut que ça se fasse cette semaine,
00:11il faut que ça se fasse demain, enfin demain même, oui.
00:14– Ça veut dire que la réunion de cet après-midi,
00:16c'est la dernière réunion avant de sortir un nom du chapeau ?
00:18– Bah écoutez, j'espère que c'est la dernière réunion officielle
00:22où il met tout le monde autour de la table,
00:24après s'il ne sort rien de cette réunion,
00:27parce que c'est possible qu'il n'en sorte rien,
00:28chacun alignant ses lignes rouges, il faut qu'il décide quand même.
00:32– Mais il y a un conseil, l'Élysée dit qu'il y a un conseil des ministres
00:35demain où sera présentée la loi spéciale,
00:37ça veut dire qu'il n'y aura pas de Premier ministre annoncé ce soir ?
00:39– Non, je ne pense pas, mais il faut que demain, il faut que jeudi,
00:43vraiment au plus tard. – Jeudi au plus tard ?
00:45– Oui, oui, moi je partage l'avis qu'a exprimé Yael Branpivé
00:49ou qu'exprime le Président Larcher, il faut un gouvernement à la France,
00:52voir dans les situations, moi je voyais beaucoup d'entreprises
00:56à la place qui était la mienne, à la fois des investissements étrangers
00:59qui arrivaient en France, à la fois des chefs d'entreprise,
01:01tous les syndicats d'entreprises, tout le monde est terrorisé,
01:06c'est-à-dire que personne ne bouge, personne n'embauche,
01:09personne n'investit, tout le monde est paralysé,
01:11donc pendant ce temps-là, on prend du retard.
01:13– Sachant qu'il est inconcevable de parvenir à trouver un accord de gouvernement
01:19entre les partis en une réunion, là où nos voisins mettent 6 mois, 7 mois,
01:23un an et demi pour se mettre d'accord sur un programme, sur une base ?
01:28– Peut-être, peut-être que c'est difficile, mais oui,
01:32c'est une réunion officielle, après il y a des coups de fil,
01:35il y a des appels, des négociations, écoutez, j'espère le moins possible.
01:41– Est-ce que vous, vous accepteriez un Premier ministre de gauche ?
01:44– Alors écoutez, à titre personnel, moi je ne candidaterais pas
01:49pour être dans ce gouvernement, voilà, après tout dépend…
01:55– Tout dépend qu'elle gauche ?
01:56– Non mais ce n'est pas tout dépend qu'elle gauche, c'est pour quoi faire,
01:59c'est-à-dire si effectivement on a un programme de 4 ou 5 réformes
02:03qui d'ici l'été font consensus au moins sur le thème,
02:07parce qu'on ne dit même pas sur le fond,
02:09au moins sur le thème font consensus pour qu'on avance…
02:13– Ça c'est possible.
02:13– Mais est-ce que les LR discuteront ?
02:15Est-ce que les LR… – Moi je ne jouerai pas, je ne jouerai pas.
02:16– Vous ne participerez pas à un gouvernement ?
02:18– Mais voilà, si vraiment on arrive à ce consensus-là, pourquoi pas ?
02:23– Mais vous vous dites, non, vous vous dites, moi je ne serai pas ministre…
02:26– J'en sais rien, je dis ça, j'en sais rien.
02:28– Mais est-ce que les LR participeront à des discussions sur le fond,
02:31sur 4 ou 5 mesures dont vous parlez,
02:33si c'est la gauche qui dirige le gouvernement ?
02:35Ou est-ce que ça, ça sera une fermeture ?
02:37– Encore une fois, c'est pour quoi faire, voilà, encore une fois, c'est pour quoi faire.
02:40Je pense qu'il y a des sujets sur lesquels il faut qu'on avance,
02:43l'agriculture en est un, il faut qu'on avance sur l'agriculture.
02:46Annie Genovin a fait un travail remarquable en 8 semaines, honnêtement, je lui tiens mon chapeau.
02:51On a travaillé vraiment tous ensemble,
02:53il faut que ces mesures-là soient appliquées pour l'agriculture.
02:56– Vous pensez que la loi agricole, elle peut encore être examinée au Sénat en janvier ?
02:58– J'espère, j'espère, elle peut être examinée,
03:03janvier je ne sais pas, parce qu'il y aura des textes budgétaires rectificatifs,
03:06janvier je ne sais pas, mais début d'année, les agriculteurs, ils ne peuvent plus.
03:10– Vous évoquez la possibilité de travailler autour de 3, 4 mesures, réformes,
03:14d'ici l'été, avez-vous dit, ça veut dire que vous envisagez déjà une dissolution
03:18pour l'automne prochain, septembre, des nouvelles législatives,
03:21et qu'est-ce qui pourrait en sortir ?
03:22– Je ne vois pas comment on peut rester avec une assemblée aussi difficile.
03:28– Avec le risque d'avoir la même assemblée à l'issue du Sénat.
03:31– Les Français décideront, mais il me semble que les Français assistent là
03:35à quelque chose auquel ils n'ont jamais assisté depuis des dizaines d'années,
03:39qui est quand même très perturbant, ils le sentent les Français,
03:41vous savez, je retourne sur mon territoire, j'ai des discussions même avec des militants
03:46du parti LR, avec des LR…
03:48– Ils vous disent quoi, eux, ils sont favorables à une dissolution ?
03:51– Ils sont favorables à une situation qui permette à la France d'être gouvernée en réalité.
03:55– Est-ce qu'une des clés pour changer le résultat après une nouvelle dissolution,
04:00ce n'est pas de préparer une réforme du scrutin d'abord,
04:03de passer par la proportionnelle ?
04:05Vous êtes toujours très opposée à cette idée, pourquoi ?
04:07– Personnelle, je suis très opposée, parce que…
04:09– Pourquoi vous ne voulez pas de la proportionnelle ?
04:10– Parce qu'en fait, regardez ce qu'il se passe aujourd'hui,
04:12on a un aboutissement presque de la proportionnelle.
04:15– On n'en a pas besoin, effectivement.
04:17– Et regardez la difficulté qu'on a à être d'accord…
04:19– Après, il y a plusieurs types de proportionnelle.
04:21– À trois blocs, à trois blocs.
04:22Bon, je pense que depuis, en réalité, l'idée qu'on peut gouverner
04:31dans un espèce de conglomérat qui n'est ni à gauche, ni à droite,
04:34qui n'est pas très clair sur ses idées, etc.,
04:37on aboutit à la situation que, moi, j'avais toujours combattue en fait,
04:40en restant au lair, en m'étant dans un parti qui était devenu assez minoritaire.
04:44Mon objectif, c'était de dire, il y a une gauche, il y a une droite,
04:48et tout hypercentrisme amène, en fait, au développement des extrêmes.
04:53Bon ben, on y est, aujourd'hui.
04:55On essaye de résister à l'arrivée des extrêmes,
04:58parce que je pense que ça serait vraiment extrêmement difficile pour notre pays.
05:02Mais en réalité, le bipartisme, il existe, en fait.
05:06Il y a une gauche, il y a une droite.
05:07Regardez les difficultés qu'on a à se mettre d'accord
05:09pour faire une coalition, là, pendant cette période
05:12que, moi, j'appelle une période de transition.
05:14– Mais vous, vous pensez qu'un accord de non-censure,
05:16il est voué à l'échec, ça ne marchera pas ?
05:18– Pas sur le long terme, parce que, regardez,
05:20ne serait-ce que la question des retraites.
05:23Je sais que vous l'avez abordée il y a quelques instants
05:25avec Laurent Laffont, le président Laffont,
05:27mais regardez la question des retraites.
05:29On n'est pas d'accord et on a le droit, ce n'est pas grave, c'est la démocratie.
05:33Mais c'est une question qui est hyper importante pour le budget de la France.
05:37Les dépenses sociales, c'est presque la moitié de nos dépenses de l'État
05:41et à l'intérieur de la moitié, la moitié,
05:43donc un quart des dépenses globales de la France, ce sont pour les retraites.
05:47– Là-dessus, il n'y a pas de compromis possible.
05:49– Si on n'agit pas sur les retraites, on a un problème,
05:51on n'est pas d'accord avec la gauche.
05:52– Il n'y a pas de compromis possible avec la gauche.
05:53– C'est compliqué, c'est compliqué, c'est très très compliqué, voilà.
05:57– Il y a un autre sujet qui pourrait faire débat,
05:58c'est la question de la loi immigration.
06:00Est-ce que vous, vous êtes pour renoncer à une loi immigration
06:02au début de l'année ?
06:03– Je pense que si on renonce à une loi immigration,
06:06on ne répond pas à une grande majorité des Français
06:09qui s'expriment depuis longtemps sur cette question de l'immigration
06:13et de la sécurité, qui sont, non pas liées, mais qui sont co-committantes.
06:17– Ça fait le jeu du RN ?
06:21– Ça fait le jeu du RN, bien sûr, si on n'arrive pas à légiférer
06:26et surtout à agir de façon efficace sur ces questions-là,
06:30on laisse la porte ouverte aux extrêmes.
06:33– Une question peut-être, j'ai quelques questions économiques,
06:36mais la France va devoir emprunter 300 milliards d'euros l'an prochain.
06:39– Un peu plus, je crois.
06:40– Juste pour rouler sa dette.
06:42Nous totaliserons 25% de tous les emprunts à l'échelle de l'Union européenne,
06:47la seule France.
06:48Comment est-ce qu'on en est arrivé là ?
06:49Est-ce que notre niveau d'endettement aujourd'hui,
06:52notre niveau d'endettement est-il soutenable ?
06:54– Je ne sais pas s'il est soutenable, mais en tout cas,
06:56ce qui est certain, c'est qu'il faut absolument,
06:59dans les budgets de la France qui vont arriver,
07:03faire des économies sur le fonctionnement de l'État en particulier,
07:06faire des choix qui sont des choix importants.
07:08C'est pour ça que cette situation d'entre-deux au Parlement,
07:11elle est très très compliquée, même cette histoire de coalition,
07:14tout ça c'est très compliqué, parce qu'en fait ça empêche
07:17de faire des choix qui sont des choix structurants.
07:19Hors des choix structurants de réforme,
07:21on en a besoin pour baisser notre endettement, c'est obligatoire.
07:26– Sous-titrage Société Radio-Canada

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