Le 5 mai 2025, la commission d’enquête du Sénat sur les aides publiques aux grandes entreprises a auditionné les dirigeants d’Ubisoft : son PDG et co-fondateur, Yves Guillemot, sa directrice générale des studios et du portefeuille de marques, Marie-Sophie de Waubert de Genlis et son vice-président chargé des affaires corporatives, Emmanuel Martin. Après une année 2024 difficile pour le groupe, qui a licencié des salariés, fermé plusieurs studios et connu un mouvement de grève inédit dans son histoire, ses dirigeants sont venus exposer leur modèle économique devant les sénateurs. Ils ont notamment été interrogés par le rapporteur de la commission d’enquête, le communiste Fabien Gay, sur l’entrée du chinois Tencent au capital d’une nouvelle filiale d’Ubisoft à qui l’entreprise a cédé ses trois marques emblématiques dont “Assassin’s Creed”. Revivez leurs échanges. Année de Production :
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue, vous êtes ce bon endroit dans 100% Sénat, l'émission qui vous fait vivre le cœur du travail parlementaire.
00:00:17Tout de suite, vous allez suivre l'audition des dirigeants d'Ubisoft, entreprises spécialisées dans le jeu vidéo,
00:00:22interrogées par les sénateurs de la commission d'enquête sur les aides publiques versées aux entreprises.
00:00:26Ils vont être questionnés sur le modèle économique de l'entreprise Ubisoft, qui a fermé plusieurs studios et fait face à un mouvement de grève inédit l'année dernière.
00:00:34On regarde.
00:00:35Mes chers collègues, nous poursuivons les travaux à la commission d'enquête sur l'utilisation des aides publiques aux grandes entreprises et leurs sous-traitants,
00:00:46avec l'audition de ce jour de M. Yves Guillemot, président d'Ubisoft, Marie-Sophie de Boebert-Genlis et M. Emmanuel Martin, vice-président chargé des affaires coopératives.
00:01:04L'audition de ce jour est enregistrée et diffusée en direct. Elle fera l'objet d'un compte rendu sur le site du Sénat.
00:01:11Madame, Messieurs, avant de vous donner la parole, je vous rappelle qu'un faux témoignage devant notre commission d'enquête est passible des peines prévues aux articles 434-13, 434-14 et 15 du Code pénal.
00:01:26Je vous remercie par ailleurs de nous faire part de vos éventuels liens d'intérêt en relation avec l'objet de la commission d'enquête, outre, bien entendu, vos fonctions chez Ubisoft.
00:01:41Je vous invite donc à prêter successivement serment de dire toute la vérité, rien que la vérité, en levant la main droite et en disant « je le jure ».
00:01:51Notre commission d'enquête, dont les membres ont été nommés le 15 janvier dernier, poursuit trois objectifs principaux.
00:02:04Tout d'abord, établir le coût des aides publiques octroyées aux grandes entreprises,
00:02:11entendues comme celles employant plus de 1 000 salariés et réalisant un chiffre d'affaires net mondial d'au moins 450 millions d'euros par an,
00:02:18ainsi que le coût des aides versées à leurs sous-traitants.
00:02:22Ensuite, déterminer si ces aides sont correctement contrôlées et évaluées, car nous devons veiller à la bonne utilisation des données publiques,
00:02:30et enfin réfléchir aux contreparties qui pourraient être imposées en termes de maintien de l'emploi,
00:02:36au sens large, lorsque les aides publiques sont versées à des grandes entreprises qui procèdent,
00:02:41ensuite à des fermetures de sites, prononcent des licenciements, voire délocalisent leur activité.
00:02:46Ainsi, après une présentation succincte de l'activité de votre groupe, nous aimerions connaître votre regard sur les aides publiques aux entreprises.
00:02:57Alors, quelques questions pour guider vos propos, dont vous avez déjà eu le contenu de ces questions.
00:03:03Vous avez suffisamment eu de temps pour préparer la réponse.
00:03:06Quelles sont les principales différences entre les aides versées en France et celles octroyées dans les pays où votre groupe est présent ?
00:03:18Quel est le montant des aides publiques reçues par votre groupe en 2023, en France ?
00:03:24En particulier, quel est le montant des subventions ?
00:03:26Quel est le panorama de vos sous-traitants et des aides qu'ils perçoivent ?
00:03:34Avez-vous le sentiment que les aides publiques aux entreprises sont suffisamment suivies et évaluées en France ?
00:03:40Quelles sont, selon vous, les aides dont l'efficacité est avérée, voire celles où elles seraient douteuses ?
00:03:50En particulier, quel est votre regard sur le crédit d'impôt aux jeux vidéo, qui a souvent été mentionné lors de nos auditions ?
00:03:56M. le rapporteur y reviendra plus largement.
00:04:00Quelles seraient vos propositions pour renforcer l'efficience des aides publiques octroyées aux entreprises ?
00:04:06Seriez-vous favorable à l'introduction de conditions, de critères qui permettent d'évaluer l'efficacité des aides ?
00:04:13Quelles devraient être alors les limites de la conditionnalité de ces aides ?
00:04:18Je vous propose donc de traiter toutes ces questions dans un propos liminaire de quelques minutes.
00:04:23J'ai compris que vous étiez équipé d'un document qui sera diffusé également.
00:04:30Au terme de cette intervention, M. Fabien Gaille rapportera...
00:04:36Rapporteur, pardon, vous posera quelques questions supplémentaires pour approfondir certains points.
00:04:42Ensuite, les collègues également pourront poser des questions.
00:04:48Il reviendra la question finale à M. le rapporteur.
00:04:52Je vous cède donc la parole.
00:04:54Merci, M. le Président.
00:04:59M. le Président, M. le rapporteur.
00:05:02C'est un appareil, hein ?
00:05:03Oui, c'est tout à fait.
00:05:07Mesdames et Messieurs les sénateurs,
00:05:09je vous remercie déjà de votre invitation à venir échanger avec vous sur ce sujet des aides publiques,
00:05:16accompagnés de Marie-Sophie de Vaubère, qui s'occupe de nos studios sur l'ensemble du monde,
00:05:24et d'Emmanuel Martin, le vice-président qui est en charge des affaires corporatives.
00:05:30Donc, j'ai créé en 1986, avec mes frères en Bretagne, Ubisoft,
00:05:38là où nous avons nos racines familiales.
00:05:41Avec nos équipes, nous sommes devenus en 40 ans, 39 ans exactement,
00:05:46un des leaders du secteur du jeu vidéo,
00:05:49donc qui nous place dans le top 5 des créateurs de jeux vidéo AAA.
00:05:53Alors, il faut savoir que les jeux vidéo AAA,
00:05:55c'est un peu l'équivalent des blockbusters films,
00:06:00c'est-à-dire que ce sont des gros jeux qui coûtent entre 50 et 200 millions d'euros.
00:06:04Donc, nous siégeons à Quarantoir dans le Morbihan,
00:06:13et nous sommes très contents d'être une société française
00:06:17qui édite et publie dans l'ensemble du monde les œuvres que l'on crée un peu partout.
00:06:24Donc, les équipes d'Ubisoft comptent 17 000 personnes,
00:06:29réparties dans 40 studios, et ce, dans 30 pays différents.
00:06:35Le talent de nos équipes a donné vis-à-vis de...
00:06:40a créé vraiment de grandes franchises qui sont maintenant reconnues mondialement,
00:06:45comme Assassin's Creed, Just Dance, Rainbow Six, Prince of Persia,
00:06:51Les Lapins Crétins, ou voire Rayman,
00:06:53et bien d'autres que nous ne pouvons citer.
00:06:57Notre objectif est d'enrichir la vie de nos joueurs et de nos joueuses
00:07:02par des expériences ludiques qui leur permettent de comprendre
00:07:06ce qui s'est passé dans le passé,
00:07:10les villes, les pays, les façons de vivre et les façons d'être,
00:07:14et aussi de se connecter avec d'autres joueurs ou joueuses
00:07:21pour avoir une expérience en commun,
00:07:24et voire affronter un jeu pour aussi se confronter avec soi-même
00:07:28et donc grandir en apprenant comment il faut être persévérant pour réussir.
00:07:35Le jeu vidéo est aujourd'hui la première industrie culturelle au monde
00:07:38de vente cinéma ou la musique.
00:07:41C'est un produit culturel mondialisé qui parle à l'imaginaire de tous
00:07:46et bien sûr de plus en plus aux jeunes.
00:07:51C'est un secteur stratégique et un véritable soft power
00:07:56dont nous exportons nos jeux dans le monde entier.
00:08:02La France représente seulement 5% de notre chiffre d'affaires.
00:08:05Donc nous avons fait l'année dernière 2,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires
00:08:15pour un résultat de 157 millions.
00:08:18Nous avons payé 25,3 millions d'euros d'impôts sur la société en France en 2023.
00:08:25UBI, c'est donc 95% de son chiffre d'affaires à l'exportation.
00:08:28Donc on a ici la répartition des studios.
00:08:34Donc on a six studios de développement en France,
00:08:37un à Paris, Montpellier, Annecy, Lyon et Bordeaux.
00:08:42Donc nous avons installé notre siège social international à Saint-Mondé, dans le Val-de-Marne.
00:08:49UBI est depuis plusieurs années le premier employeur du secteur en France,
00:08:56représentant un tiers des effectifs directs en France,
00:09:02soit un peu plus de 4 000 personnes réparties sur tout le territoire.
00:09:07Nous avons versé sur l'année fiscale 2024
00:09:09près de 310 millions d'euros de salaires et cotisations sociales.
00:09:13Alors, quelles sont les aides publiques que nous percevons ?
00:09:20Nous venons juste de clôturer l'année fiscale au 31 mars 2025
00:09:25et nous présenterons nos chiffres le 14 mai.
00:09:29Nous sommes donc tenus par l'AMF à une période de réserve
00:09:32et nous ne pourrons donner aucune information sur ces chiffres.
00:09:36Nous allons néanmoins vous présenter les chiffres de l'année dernière
00:09:39qui ne montrent pas de différence importante
00:09:42et nous pourrons vous donner par écrit le chiffre de l'année fiscale
00:09:47dès que nous pourrons.
00:09:49Ça, c'est de l'année 2024 ?
00:09:52Oui, parce que ça se termine en mars 2024.
00:09:56Donc, c'est pour ça qu'on appelle fiscal 2024.
00:09:58On a un petit peu de décalage, en fait.
00:10:00Mais on vous donnera les autres éléments un peu plus tard.
00:10:05Nous tenons également à votre disposition
00:10:07l'historique de ces données sur les 5 dernières années.
00:10:10Donc, voici les aides publiques dont nous avons bénéficié
00:10:15sur notre année fiscale au 1er avril 2023 au 31 mars 2024.
00:10:24Donc, pour le titre, pour les crédits d'impôt,
00:10:27donc au titre du crédit d'impôt jeu vidéo,
00:10:30nous avons reçu 24,1 millions d'euros.
00:10:32Au titre du crédit d'impôt recherche,
00:10:35donc 3,6 millions d'euros.
00:10:37Au titre du crédit d'impôt animation
00:10:39et du crédit d'impôt international,
00:10:42donc deux dispositifs dédiés à l'audiovisuel
00:10:45dont bénéficient notre filiale France Duby Film et Télévisions.
00:10:50Nous avons une petite activité film et télévisions,
00:10:54donc 3,1 millions.
00:10:56Et le crédit d'impôt mécénat aussi,
00:10:59qui s'élève à 73 000 euros.
00:11:00Pour les subventions, maintenant,
00:11:02nous avons perçu une subvention de 600 000 euros
00:11:04correspondant au dernier versement d'un partenariat de R&D
00:11:09conclu en 2019 entre notre studio de Bordeaux
00:11:13et la région Nouvelle-Aquitaine
00:11:15pour un montant de 3,6 millions sur 5 ans.
00:11:19Enfin, les réductions de charges se sont élevées
00:11:22à près de 6 millions d'euros,
00:11:24soit réduction allocation familiale 2,1 millions,
00:11:27réduction maladie 3,8 millions,
00:11:30réduction générale des cotisations 1 million.
00:11:35Ce qui représente un total d'aides publiques
00:11:38de 38,4 millions d'euros,
00:11:40montant tout à fait stable comparé aux dernières années.
00:11:43Nous n'avons pas reçu d'aide de l'Union européenne.
00:11:48Pour rappel, les termes du crédit d'impôt jeux vidéo
00:11:51dont vous comprendrez l'importance pour nous sont les suivants.
00:11:56C'est une aide sélective.
00:11:58Les jeux doivent contribuer à développer
00:12:00au développement et à la diversité
00:12:04de la création française et européenne
00:12:06en matière de jeux vidéo.
00:12:08La sélection est déterminée au moyen d'un barème de points
00:12:11qui est défini par le CNC.
00:12:14Le taux de défiscalisation est de 30 % des dépenses
00:12:17de développement pour une durée de 36 mois maximum.
00:12:21Par contre, il est limité à la taille du studio
00:12:23que l'on peut avoir.
00:12:25Du coup, quand ça dépasse les 6 millions d'euros par studio,
00:12:30on ne peut pas toucher plus.
00:12:33Un jeu ambitieux chez Ubisoft,
00:12:35c'est une dizaine de studios à travers le monde
00:12:37qui collaborent, soit des centaines de personnes
00:12:40qui travaillent ensemble pendant 3 à 4 ans,
00:12:43voire plus, pour des budgets qui s'expriment
00:12:45en centaines de millions d'euros.
00:12:47J'en parlais tout à l'heure.
00:12:49Le jeu vidéo est un écosystème à la fois créatif
00:12:51et technologique qui fait appel à de très hauts niveaux
00:12:55d'expertise.
00:12:57Nous sommes fiers d'avoir réussi à faire en France
00:12:59des jeux très ambitieux et à très haut budget.
00:13:04Il y a assez peu de pays qui ont cette capacité-là,
00:13:09parce qu'il faut des talents de très haut niveau
00:13:11pour le faire.
00:13:12Nous avons montré que la France est capable de faire
00:13:15des jeux équivalents aux blockbusters américains
00:13:18ou japonais, par exemple.
00:13:20Alors maintenant, quelle retombée pour la France ?
00:13:23Le CIGV a donné les moyens aux créateurs français,
00:13:26dont Ubisoft, d'être compétitifs.
00:13:29La constitution d'équipes de haut niveau a attiré en France
00:13:32les projets les plus ambitieux.
00:13:34Notre studio de Bordeaux a été créé en 2017, par exemple,
00:13:38à la suite des améliorations significatives du CIGV,
00:13:42qui ont été l'élément déclencheur de cette nouvelle implantation.
00:13:47Ce studio a connu une croissance importante et rapide
00:13:49en obtenant des mandats de développement importants,
00:13:55tels qu'Assassin's Creed Mirage.
00:13:57Il faut savoir qu'Assassin's Creed a été créé à Montréal.
00:14:00Et donc, c'est le moment où la France a pu développer
00:14:05un Assassin's Creed complet et qui a eu un gros succès, d'ailleurs.
00:14:11Donc, c'est l'avant-dernier opus de la franchise qui est reconnu.
00:14:15Aujourd'hui, le studio compte 400 talents
00:14:17et accueille également, depuis 2021, un pôle R&D internalisé.
00:14:24Il s'agit ici de l'illustration du rapatriement en France
00:14:29de projets habituellement dirigés par notre studio à Montréal ou au Québec.
00:14:34Et nous avons pu faire revenir beaucoup de Français
00:14:36qui étaient partis à l'étranger dans le studio
00:14:39parce qu'ils ont pu revenir en France à Bordeaux,
00:14:45qui est une ville qui leur plaisait particulièrement.
00:14:48Le CIGIV a favorisé la création de nouveaux emplois localisés en France.
00:14:54Vous voyez clairement sur ce graphique les effets de la mise en place du CIGIV en 2008,
00:14:59puis sa réforme en 2017.
00:15:02Donc, on n'a pas...
00:15:05Non ?
00:15:07Le numéro 7, s'il vous plaît.
00:15:10Voilà.
00:15:11Voilà.
00:15:12C'est ça.
00:15:13On donne une petite idée de la croissance.
00:15:17UBI a fait le choix de tripler ses effectifs français entre 2008 et 2017
00:15:21et à les multiplier par 2 entre 2017 et 2022.
00:15:27Ubisoft compte maintenant plus de 4 000 employés en France.
00:15:30Je le précise car vous voyez cette courbe s'infléchir jusqu'en 2023
00:15:35car nous avons mis en place un plan d'économie en 2024
00:15:38à la suite de résultats en dessous de nos attentes
00:15:41et que nous ne remplaçons plus les départs.
00:15:45C'est-à-dire qu'on a ralenti les recrutements
00:15:50et donc les départs n'ont pas été remplacés.
00:15:53On ne remplace qu'un sur trois.
00:15:55Pour être clair, UBI n'a fait aucun plan social en France.
00:15:59Nous avons toujours fait le choix de privilégier nos talents
00:16:02et leur répartition sur le territoire français.
00:16:06Donc, le soutien apporté par le CIGIV a facilité la pérennisation des emplois
00:16:11et a notamment permis de conserver des talents fortement expérimentés
00:16:15et a haute compétence en France.
00:16:18Il y a une vraie guerre des talents dans notre industrie
00:16:20et le travail à distance permet à nos concurrents
00:16:23de recruter partout dans le monde et notamment en France.
00:16:27Cette attractivité se traduit aussi par le recrutement de talents étrangers
00:16:32dans les studios français dont je viens de parler,
00:16:34attirés par des projets prestigieux.
00:16:39Donc, Ubisoft joue un rôle moteur dans l'écosystème français.
00:16:43C'est un aimant très important.
00:16:44Chacun de ces studios installés sur le territoire est un pôle majeur
00:16:48qui tire toute la région vers le haut.
00:16:51Nos importants besoins en recrutement ont considérablement stimulé
00:16:54le développement de formation au métier du jeu vidéo.
00:16:58Donc, il y a beaucoup d'écoles qui se sont créées autour du jeu vidéo en France
00:17:03et depuis de nombreuses années, forment énormément de talents dans ce métier.
00:17:08Et dans cette continuité, beaucoup de studios français ont été créés par d'anciens employés d'Ubisoft.
00:17:16Donc, dans un phénomène d'essaimage dont nous sommes particulièrement fiers.
00:17:21Il faut voir très souvent dans les villes ou régions où nous sommes implantés,
00:17:27il y a maintenant beaucoup de petits studios qui fonctionnent très, très bien.
00:17:33Et c'est assez positif puisqu'ils peuvent aller dans un petit studio, revenir chez Ubi, repartir.
00:17:39Et donc, cet SMH permet une formation d'un écosystème complet.
00:17:43Et c'est un élément majeur pour garder de l'innovation et de la créativité.
00:17:50N'oublions pas la dimension technologique du jeu vidéo, qui est un secteur pionnier en matière d'innovation.
00:17:56Ubisoft a toujours fait le choix stratégique d'investir dans des technologies internes et propriétaires.
00:18:04La création récente d'un département transverse de 1000 ingénieurs dédiés aux technologies de production
00:18:09et dirigée depuis notre siège en France, renforce cette indépendance technologique.
00:18:15Il faut savoir que nous avons deux moteurs très reconnus qui sont Anvil et Snowdrop,
00:18:20qui sont des moteurs que nous avons créés et qui nous permettent d'avoir une vraie indépendance
00:18:24par rapport aux moteurs américains qui sont quasiment utilisés par la moitié des acteurs.
00:18:32Nous développons des expertises de haut niveau avec notre cellule de R&D aussi,
00:18:37que l'on nomme La Forge, qui est basée à Bordeaux,
00:18:43qui noue des partenariats fructueux avec la recherche française et aussi beaucoup d'autres acteurs.
00:18:50D'autre part, l'intelligence artificielle générative est notamment un domaine
00:18:54où nous développons une expertise diffusée au-delà de notre secteur.
00:19:00Et nous collaborons là aussi avec de grands acteurs.
00:19:03Nous travaillons par exemple avec NVIDIA sur ces sujets et ils sont très contents de ce que l'on arrive à réaliser ensemble,
00:19:11même si chacun garde bien la propriété intellectuelle de ses savoirs.
00:19:16Enfin, avec notre siège social en France, nos marques, nos technologies propriétaires
00:19:22et nos propres data centers en France et en Europe,
00:19:26grâce à notre filiale i3D, nous contribuons à la souveraineté numérique de notre pays.
00:19:30Il faut savoir que nous avons acheté il y a quelques années maintenant cette filiale i3D
00:19:35qui est un centre serveur qui reçoit tous nos jeux,
00:19:42mais qui reçoit certains de nos jeux, mais aussi qui héberge beaucoup de sociétés.
00:19:47Ça nous permet d'avoir une belle indépendance par rapport au cloud public.
00:19:52Donc cette attractivité du territoire français pour le développement de projets à grande visibilité
00:19:58permet en outre à la France de bénéficier d'un rayonnement culturel, créatif et technologique important sur la scène internationale.
00:20:07C'est ce rayonnement qui permet à des millions de joueurs aux quatre coins du monde
00:20:11de parcourir par exemple les rues de Paris pendant la Révolution française, dans Assassin's Creed Unity,
00:20:18de revivre les destins brisés par la Première Guerre mondiale avec le soldat inconnu que l'on a sorti,
00:20:26ou encore de voir le studio de Montpellier récompensé au Pégas,
00:20:31qui est l'équivalent des Césars du jeu vidéo.
00:20:34Cela fait partie intégrante du paysage culturel français
00:20:39et contribue significativement à véhiculer nos valeurs et nos imaginaires dans le monde entier.
00:20:45Comme en témoigne le vibrant hommage qui a été rendu à Assassin's Creed
00:20:51lors de la cérémonie des JO,
00:20:54où vous avez pu voir ce personnage présent tout au long de la cérémonie.
00:20:59Donc maintenant, ce métier, qui est un métier qui a eu beaucoup de croissance,
00:21:07est un métier qui est maintenant beaucoup plus en concurrence
00:21:09et il y a une concurrence forte de l'ensemble des territoires,
00:21:15bien sûr à l'intérieur de l'Europe,
00:21:18mais aussi beaucoup aux États-Unis et en Chine,
00:21:22avec les Japonais aussi qui reviennent plus fortement dans la course.
00:21:26Donc faire un jeu vidéo aujourd'hui est une vraie prise de risque,
00:21:29notre environnement ne cesse d'évoluer
00:21:32et la concurrence mondiale est de plus en plus forte.
00:21:36Nous avons en France la chance de disposer d'un écosystème,
00:21:39un jeu vidéo très créatif, innovant,
00:21:42attirant, comme je le disais, des talents hautement qualifiés
00:21:44et reconnus internationalement.
00:21:47C'est un atout économique et compétitif crucial
00:21:49et il est essentiel, selon nous, de le préserver et de bien s'en occuper.
00:21:54Pour cela, nous avons besoin de prévisibilité.
00:22:01En janvier 2004, par exemple, il y a eu un projet de loi de finances
00:22:05qui a introduit une mesure de bornage du dispositif CIGV à 2026,
00:22:11sans aucune concertation.
00:22:13Donc ça, ça nous a fait un petit peu peur,
00:22:15parce que ça veut dire que les choses peuvent changer
00:22:16et comme vous le savez, on fait des jeux sur le long terme,
00:22:19donc c'est un petit peu compliqué.
00:22:23Le bornage a été renvoyé un peu plus tard, à 2031,
00:22:28lors du dernier PLF, ce qui est plus réaliste,
00:22:32mais sans aucune indication sur son calendrier
00:22:36et sur son évolution,
00:22:38ni même sur la méthodologie ou les critères retenus.
00:22:42Au printemps dernier, dans une revue des dépenses,
00:22:46l'IGF préconisait sa suppression
00:22:50tout en admettant n'avoir ni évalué le dispositif,
00:22:53ni consulté les acteurs du secteur.
00:22:56Donc il n'est pas concevable pour nous
00:22:58de proposer la suppression d'un outil stratégique
00:23:00sans une évaluation approfondie de ses impacts,
00:23:05permettant ainsi d'éclairer le débat public.
00:23:09Et ceci dit, on comprend qu'il puisse y avoir des besoins.
00:23:13Toute l'industrie appelle cette évaluation de ses voeux
00:23:18depuis plusieurs années.
00:23:20Tous les indicateurs économiques montrent l'efficacité du CIGV.
00:23:24Il nous faut une étude qui fasse référence sur le sujet.
00:23:28Je pense qu'il est important d'y passer du temps collectivement.
00:23:32Dans un secteur créatif aussi risqué que le jeu vidéo
00:23:34ou le succès d'un jeu n'est jamais garanti,
00:23:37les aides publiques nous permettent de garder le cap
00:23:39sur le long terme, d'accélérer dans les bonnes années,
00:23:42comme de faire face aux mauvaises années.
00:23:47Le jeu vidéo connaît depuis deux ans une crise globale.
00:23:50La France a été protégée des impacts les plus graves
00:23:53par sa compétitivité liée au CIGV.
00:23:56Il faut préserver ce qui fonctionne et ce qui est efficace.
00:24:01Le crédit d'impôt est un dispositif
00:24:03qui est devenu la référence à l'international.
00:24:05Le succès du modèle québécois a permis de faire de Montréal
00:24:11la capitale mondiale du jeu vidéo en seulement 20 ans.
00:24:15Les gouvernements du monde entier,
00:24:18convaincus de la portée stratégique du jeu vidéo,
00:24:21se sont inspirés de ce succès et soutiennent notre industrie.
00:24:24En fait, il faut comprendre que le jeu vidéo est souvent
00:24:26la tête de pont de beaucoup d'industries dans la technologie.
00:24:31Et donc, beaucoup de pays se sont rendus compte
00:24:34qu'après 10, 15 ans, Montréal est devenue une plaque tournante
00:24:39dans toutes les industries qui tournent autour du jeu vidéo.
00:24:43Donc, pas seulement du jeu vidéo, mais beaucoup d'entre elles autour.
00:24:48Excusez-moi.
00:24:50Sur cette diapo, on est bien d'accord quand même ?
00:24:52Nous avons à la fois les subventions, crédits d'impôt,
00:24:55exonération aussi ?
00:24:56Oui, vous avez un pourcentage...
00:24:59Non, on n'a pas le pourcentage, là.
00:25:01D'accord.
00:25:02Mais vous avez un nombre de personnes d'un côté
00:25:07et le montant reçu.
00:25:12Comment ?
00:25:13C'est pas mal qu'il y a, pour si l'aïsien et qu'il y a.
00:25:15Non, non, non, effectivement.
00:25:16Mais on pourra vous donner cette info.
00:25:17C'est pas...
00:25:18C'est tout à fait mal qu'il y a.
00:25:19C'est important.
00:25:20On l'a pour la France.
00:25:21Ah non, on l'a après, je crois.
00:25:23Non, non, on l'a déjà vu.
00:25:24On l'a déjà vu.
00:25:24On l'a déjà vu.
00:25:25Oui, on est plutôt à 8%.
00:25:28Oui, mais non, il y a aussi les pourcentages, je crois.
00:25:33Oui, on pourra appeler sur l'impact.
00:25:35Sur l'impact, oui.
00:25:35Je pense que vous aurez ça un petit peu plus tard.
00:25:43Donc, des dispositifs, il y en a maintenant
00:25:45un petit peu partout dans le monde,
00:25:47après le Canada et la France.
00:25:49Plusieurs pays d'Europe, d'Asie, du Moyen-Orient
00:25:51et d'Océanie ont mis en place des aides publiques
00:25:55pour attirer les acteurs du jeu vidéo sur leur territoire.
00:25:58Dernier en date, après avoir constaté leur retard,
00:26:01l'Allemagne a prévu la création d'un crédit jeu vidéo
00:26:04dans l'accord de coalition sur son nouveau gouvernement
00:26:09pour, je cite,
00:26:10« Renforcer la compétitivité internationale
00:26:13de notre site de production de jeux vidéo
00:26:16en améliorant la prévisibilité
00:26:18et la précision du système de financement ».
00:26:22Alors, vous mesurez grâce à ce tableau
00:26:26l'attractivité de certains de ces dispositifs.
00:26:29Donc, nous sommes lucides quant au contexte budgétaire actuel,
00:26:33mais il viendra un moment où il faudra réfléchir
00:26:35à notre CIGV afin d'y apporter aussi une réponse
00:26:38adaptée aux défis du contexte mondial,
00:26:42puisque notre CIGV n'a pas beaucoup évolué récemment.
00:26:48Donc, conçu en 2008,
00:26:49le CIGV n'est aujourd'hui plus totalement adapté
00:26:53à la façon dont on crée les jeux en 2025.
00:26:56Avec l'ensemble de l'industrie française,
00:26:59nous avons pensé à des recommandations
00:27:00sur les améliorations possibles,
00:27:02notamment sur la durée de l'éligibilité des coûts.
00:27:08Par exemple, les jeux mettaient 2 ans, 3 ans avant,
00:27:11et maintenant, ils peuvent mettre 5, 6, 7 ans
00:27:14pour être réalisés.
00:27:15Et là, on n'a que 36 mois de prix en compte
00:27:20dans l'élément que nous avons.
00:27:22Et certains jeux continuent aussi à se développer
00:27:28après le lancement,
00:27:29puisque nous continuons à apporter
00:27:31des événements complémentaires dans les jeux
00:27:35dès qu'ils sont lancés.
00:27:36Donc, il faut qu'on puisse adapter le CIGV à cela.
00:27:43Nous n'allons pas détailler tous les éléments
00:27:47sur ce sujet, mais on pourra vous donner
00:27:49des éléments là-dessus.
00:27:52La France doit proposer une vision industrielle
00:27:55pour le jeu vidéo, une stratégie à 10 ans,
00:27:58capable de donner aux entrepreneurs
00:28:00et aux investisseurs une stabilité fiscale
00:28:02et réglementaire propice à la prise de risque.
00:28:05Il faut savoir qu'à chaque fois que des investisseurs
00:28:07viennent investir dans le jeu vidéo,
00:28:09ils viennent beaucoup d'années,
00:28:12puisque, comme on le disait,
00:28:14quand un jeu prend 3 ans, 5 ans, 7 ans,
00:28:17il faut qu'il ait une certaine visibilité
00:28:20sur le fait que la société ne va pas se retrouver
00:28:22sans crédit d'impôt au bout de quelques années.
00:28:25Donc, c'est juste pour favoriser la durée.
00:28:30Donc, toute l'industrie du jeu vidéo
00:28:36a ce goût de la prise de risque,
00:28:38avec le CIGV,
00:28:40donc l'État ne subventionne pas un secteur,
00:28:43il attire des talents
00:28:44et des investissements internationaux.
00:28:47Il crée des emplois en période de croissance
00:28:49et il les protège en période de crise.
00:28:53Plus que jamais, le CIGV est un vecteur essentiel
00:28:55pour pérenniser ce secteur vertueux
00:28:58et continuer à faire du jeu vidéo
00:29:00un acteur incontournable
00:29:01du rayonnement économique et culturel de la France.
00:29:07Donc, je vous remercie de votre attention
00:29:09et nous allons maintenant répondre à vos questions
00:29:12avec Marie-Sophie et Emmanuel.
00:29:16Merci, M. Guillemot.
00:29:19Juste avant de passer la parole
00:29:21à M. le rapporteur,
00:29:25un petit point ou deux pour clarifier.
00:29:28Est-ce que vous avez des donneurs d'ordre ?
00:29:33Ou bien, est-ce que vous,
00:29:34c'est vous qui créez,
00:29:35qui commercialisez dans un deuxième temps ?
00:29:38Parce que cette durée de 5 à 6 ans,
00:29:41finalement, comment, par rapport au marché,
00:29:43vous arrivez à vous assurer
00:29:45que le donneur d'ordre,
00:29:47que le client, finalement,
00:29:48que la vente sera bien faite
00:29:50durant cette durée ?
00:29:51Alors, le donneur d'ordre,
00:29:52nous, c'est le...
00:29:53Indirectement, c'est le client final.
00:29:57Donc, lui, il attend
00:29:58quand on n'est pas prêt.
00:30:02Donc, on ne fait pas de travail
00:30:04pour d'autres.
00:30:06Nous travaillons pour le client final.
00:30:10Et alors, après,
00:30:11juste dernier point,
00:30:12je pourrais revenir sur la diapo.
00:30:13où on a les plusieurs pays,
00:30:15on voit plusieurs pays.
00:30:16Est-ce que vous pourriez nous expliquer,
00:30:18s'il vous plaît,
00:30:19le montage au niveau
00:30:20des structures juridiques ?
00:30:21Est-ce qu'on est sur une holding
00:30:22avec des filiales ?
00:30:23On est sur des structures indépendantes.
00:30:26Comment ça fonctionne,
00:30:27en fait, dans les différentes...
00:30:29Juste avant,
00:30:29vous aviez une diapo,
00:30:30je crois,
00:30:30où on voyait plusieurs pays.
00:30:32Non ?
00:30:32Encore avant, il me semble.
00:30:35Encore un petit peu avant.
00:30:37Voilà.
00:30:38C'est là.
00:30:39Là,
00:30:40si on s'arrête un petit peu,
00:30:41le montage juridique
00:30:42entre les différentes structures.
00:30:44Comment ça fonctionne ?
00:30:44Filiales à 100%.
00:30:45On parle de la France ?
00:30:48On parle de la France.
00:30:50D'accord.
00:30:51Elles appartiennent toutes
00:30:52à la France.
00:30:52OK.
00:30:53À 100%.
00:30:53Bon.
00:30:55Et là, je crois que je passe
00:30:55la parole à M. le rapporteur.
00:30:58Merci, M. le Président,
00:30:59M. le Président,
00:31:00Mesdames, Messieurs.
00:31:01Merci pour vos propos introductifs.
00:31:03Bon.
00:31:04Ma première question,
00:31:05c'est êtes-vous d'accord
00:31:06pour la transparence ?
00:31:08Vous venez d'y répondre
00:31:08puisque vous nous donnez
00:31:10la totalité des chiffres.
00:31:12Donc, j'imagine que vous êtes d'accord
00:31:14si l'administration,
00:31:16puisque beaucoup de patrons disent
00:31:18on est OK pour la transparence,
00:31:20mais on ne souhaite pas le faire,
00:31:21si l'administration rendait public
00:31:24un tableau chaque année
00:31:26avec les différents dispositifs
00:31:28et les montants,
00:31:30vous n'y voyez pas d'inconvénients ?
00:31:31Alors, il y a juste une difficulté
00:31:33quand nous travaillons
00:31:34sur un projet particulier.
00:31:36On ne veut pas forcément
00:31:37communiquer sur le coût
00:31:39de ce projet au niveau public,
00:31:41public des joueurs ou des joueuses.
00:31:45C'est parfois une information confidentielle
00:31:47que l'on ne révèle pas.
00:31:48Mais donc, il y a des limites de ce type,
00:31:52mais sinon, bien sûr, pas de problème.
00:31:55Juste une précision,
00:31:57dans les 38 millions,
00:32:00ça couvre tout.
00:32:00Donc, le fonds du CNC,
00:32:02même le FAJV.
00:32:07Il y a aussi le fonds Média Europe.
00:32:10Je ne sais pas si vous en touchez
00:32:12ou pas du tout.
00:32:14Il y a la question du crédit d'impôt
00:32:16jeune entreprise innovante
00:32:18ou, par exemple,
00:32:20si vous avez des brevets,
00:32:21l'IPbox.
00:32:22Donc là, vous nous avez donné
00:32:24la totalité des aides directes
00:32:27et indirectes.
00:32:27Oui, oui, tout à fait.
00:32:30Nous ne sommes pas éligibles au FAJV.
00:32:32D'accord.
00:32:33Les autres dispositifs ne me disent rien.
00:32:36Le programme Média européen, non ?
00:32:38Non, pas d'aide européenne.
00:32:40C'est un dispositif...
00:32:42Le C2I, vous l'avez dit.
00:32:43Oui, tout à fait.
00:32:44Et pour être tout à fait complet,
00:32:46parce que, désolé,
00:32:46l'information est arrivée très tard,
00:32:48il faudrait rajouter 300 000 euros
00:32:49d'aide à l'apprentissage.
00:32:51D'accord.
00:32:52OK.
00:32:53Très bien.
00:32:56Et le RIAM,
00:32:57oui, ça, vous l'avez dit.
00:32:59Ça, c'est dedans, non ?
00:32:59Non.
00:33:00Non, pas du tout.
00:33:00Ça, vous n'en avez pas non plus.
00:33:02Non.
00:33:02Et vous avez des brevets,
00:33:04j'imagine,
00:33:05puisque vous avez du crédit
00:33:06d'impôt recherche.
00:33:07Très peu.
00:33:08Très peu.
00:33:09Très peu.
00:33:09On dépose pas beaucoup de brevets.
00:33:12Parlez bien dans le micro
00:33:13pour qu'on vous entende.
00:33:14Oui, on ne dépose pas
00:33:15beaucoup de brevets.
00:33:16D'accord.
00:33:17Et donc,
00:33:18pas de fiscalité autour des brevets
00:33:19type IP Box ou autre ?
00:33:22Non.
00:33:23D'accord.
00:33:24Et jeune entreprise innovante ?
00:33:26On est moins jeune, là, actuellement.
00:33:29Non, ça pourrait.
00:33:31Non, c'est pour...
00:33:32Et dernière question,
00:33:36ça couvre donc
00:33:37la totalité d'Ubisoft France,
00:33:40tous les studios,
00:33:41parce que vous en avez cité six,
00:33:42mais après, il y a
00:33:42Ubisoft, Motion,
00:33:44enfin, vous avez créé
00:33:45beaucoup de structures à côté,
00:33:46sur Peppers,
00:33:47il y en a 18,
00:33:48certaines ont été radiées,
00:33:49mais elles continuent,
00:33:50plus I3D, Colibri,
00:33:53Ivorito Neur et Nadeo.
00:33:54C'est donc tout le groupe.
00:33:56Tout le groupe.
00:33:56Oui, ce sont...
00:33:58Dans les cas que vous mentionnez,
00:33:59ce sont souvent des achats.
00:34:01Oui, c'est des achats.
00:34:01Et nous avons gardé
00:34:02sous le même...
00:34:03Vous avez gardé les entreprises.
00:34:04Mais par contre,
00:34:05on a bien comptabilisé l'ensemble.
00:34:06L'ensemble.
00:34:07D'accord.
00:34:08Très bien.
00:34:08Donc, ma deuxième question,
00:34:09c'était pour revenir au niveau...
00:34:11Au niveau...
00:34:12Peut-être que la question
00:34:14la plus intéressante,
00:34:15c'est de revenir sur le tableau,
00:34:17où vous comparez
00:34:17les subventions par pays,
00:34:20notamment le Canada,
00:34:22le Royaume-Uni,
00:34:23Singapour,
00:34:23de mémoire,
00:34:24et voilà,
00:34:24et l'Allemagne.
00:34:26Est-ce que la question,
00:34:28par exemple,
00:34:28de s'implanter au Canada,
00:34:31elle est directement liée
00:34:33aux aides publiques proposées
00:34:35ou à la fiscalité généreuse
00:34:37autour des jeux vidéo
00:34:38ou ce n'est pas du tout
00:34:40votre question ?
00:34:41Vous y allez plus
00:34:42parce qu'il y aurait des compétences
00:34:44dans tel ou tel
00:34:45ou ça vous ouvrirait
00:34:46le marché nord-américain
00:34:48ou ça peut être d'autres raisons ?
00:34:49Alors, en premier,
00:34:51c'était les subventions.
00:34:52En deux,
00:34:55c'était la possibilité
00:34:56de créer
00:34:57dans un pays
00:34:59utilisant le français
00:35:02sur le territoire nord-américain.
00:35:07Et on est assez surpris
00:35:10du peu de montant
00:35:12de l'Allemagne
00:35:13parce qu'on est souvent
00:35:14comparé à l'Allemagne.
00:35:16On dit c'est magnifique là-bas
00:35:17et ici c'est plus complexe
00:35:19pour le monde des entreprises.
00:35:21Alors effectivement,
00:35:21pas le même nombre d'employés.
00:35:24C'est difficilement comparable
00:35:25puisque 4 000 ici,
00:35:26670 en Allemagne.
00:35:28Mais même si on venait
00:35:30à équivalent à 4 000,
00:35:32même si on faisait
00:35:33fois 4,
00:35:34on ne serait quand même
00:35:34pas au montant
00:35:35donné par la France.
00:35:37C'est fois 3, fois 4.
00:35:41Si on redressait
00:35:43au même niveau,
00:35:44vous nous dites que du coup,
00:35:45il y a un crédit d'impôt.
00:35:46Il vient de le voter.
00:35:48Ils viennent de le voter
00:35:48dans le prochain budget
00:35:50en disant qu'il fallait
00:35:51qu'il rattrape
00:35:51parce qu'ils étaient
00:35:53loin derrière.
00:35:54Bon alors,
00:35:55pourquoi,
00:35:56vous l'avez cité,
00:35:57c'était ma question,
00:35:59lors de sa dédition,
00:36:01le responsable de l'IGF
00:36:03a mis,
00:36:06en tout cas,
00:36:07remis en cause,
00:36:08et on ne lui a pas cité
00:36:11un seul dispositif.
00:36:13C'est venu,
00:36:14je le précise,
00:36:16ce n'est pas moi
00:36:16qui pose la question
00:36:17et le crédit d'impôt
00:36:18jeu vidéo.
00:36:20Naturellement,
00:36:21s'il devait en avoir
00:36:23en remis un en cause,
00:36:25il a cité celui-là,
00:36:27vous pensez pour quelles raisons ?
00:36:31Méconnaissance de son impact.
00:36:35Seulement méconnaissance
00:36:35de l'impact ?
00:36:37Oui, quand on connaît
00:36:38l'impact réel de ce crédit,
00:36:41on se rend vraiment compte
00:36:42qu'il forme,
00:36:45il permet de faire venir
00:36:46des entreprises technologiques
00:36:48tout autour des lieux
00:36:49où l'on crée
00:36:50et permet de payer
00:36:54des salaires élevés en France
00:36:55qui génèrent des charges sociales
00:36:58et qui génèrent des impôts
00:37:00de beaucoup d'employés.
00:37:02À chaque fois que nous faisons
00:37:03l'analyse au Canada,
00:37:05on s'aperçoit que c'est
00:37:06très positif pour l'écosystème.
00:37:10Donc, je pense qu'il faut
00:37:11qu'il puisse bien étudier
00:37:13ces éléments
00:37:13pour voir l'impact économique
00:37:16pour le pays.
00:37:18Mais un des questions
00:37:20de la remise en cause
00:37:21du crédit d'impôt jeu vidéo,
00:37:23c'est qu'il ne bénéficie
00:37:24qu'à un principal acteur,
00:37:26c'est-à-dire vous.
00:37:27et très peu en réalité
00:37:30à vos concurrents,
00:37:31parce que vous êtes le leader,
00:37:33vous écrasez tout le monde
00:37:34en France.
00:37:35C'est pas mieux pour vous.
00:37:37Non, non, c'est un peu l'inverse
00:37:38ce que l'on a dit.
00:37:39C'est-à-dire que c'est plutôt l'inverse.
00:37:40Je pense qu'il est vraiment important
00:37:42de bien comprendre
00:37:44que dans l'ensemble des villes
00:37:46où nous sommes présents,
00:37:47il y a beaucoup de studios
00:37:48qui se sont créés
00:37:49et qui ont du succès.
00:37:50On a encore un récemment
00:37:53qui vient de sortir un jeu
00:37:54qui a fait un succès mondial.
00:37:57On est vraiment face à un pays
00:37:59où ce qui compte,
00:38:01c'est le talent.
00:38:01On fait quoi ?
00:38:02Nous, on forme des talents
00:38:04et ces talents peuvent aller
00:38:05dans différents studios.
00:38:07Bien sûr, on essaie de les garder
00:38:09et on pousse pour qu'ils aient
00:38:13la meilleure expérience chez Ubisoft.
00:38:17Mais ce que l'on a remarqué,
00:38:18c'est que le fait qu'ils puissent aller
00:38:19dans les autres studios
00:38:20et qu'ils créent des jeux
00:38:21qui aient un succès mondial
00:38:23est quelque chose
00:38:24qui est très propice
00:38:25à un écosystème global
00:38:27très important.
00:38:29Donc, non, non,
00:38:30on ne représente que 30% des emplois.
00:38:34Et surtout, ce métier
00:38:37s'est beaucoup développé
00:38:38avec, si vous regardez
00:38:40l'ensemble des responsables
00:38:43dans les sociétés
00:38:43et les studios qui se sont créés,
00:38:45il y a énormément de gens d'Ubisoft
00:38:47qui dirigent
00:38:48ou qui sont très importants
00:38:50dans ces sociétés.
00:38:53Bien sûr.
00:38:54Je veux me permettre de compléter,
00:38:56en représentant un tiers
00:38:58des emplois directs,
00:38:59mathématiquement,
00:39:00Ubisoft classant 5 studios
00:39:02dans les plus gros studios
00:39:03de France,
00:39:04mathématiquement,
00:39:05effectivement,
00:39:05on a une part importante
00:39:06du dispositif.
00:39:08Ce qui est intéressant,
00:39:08c'est de voir que...
00:39:09Mais ce qui est intéressant,
00:39:11c'est de voir que cette part
00:39:11diminue d'année en année.
00:39:13par exemple,
00:39:16je veux dire,
00:39:16la part d'Ubisoft
00:39:17dans le budget global
00:39:18du CJV ne cesse de baisser.
00:39:20On était effectivement
00:39:20à 50% au départ.
00:39:21On est à un tiers aujourd'hui,
00:39:23d'après le chiffre du CNC.
00:39:25Sur les 370 projets
00:39:26qui ont été financés
00:39:27par le CJV,
00:39:29seulement 48 sont des projets
00:39:30d'Ubisoft.
00:39:31Et l'année dernière,
00:39:33donc, c'était 13% du total.
00:39:35L'année dernière,
00:39:36c'était 7% du total.
00:39:38Seulement 5 projets sur 67
00:39:40qui ont eu la validation.
00:39:41Ce qui est intéressant,
00:39:42c'est, oui,
00:39:43énorme entreprise
00:39:44qui a une part
00:39:46de ce dispositif,
00:39:47mais cette part,
00:39:48elle diminue d'année en année
00:39:49parce qu'on est sème
00:39:50et qu'on permet
00:39:51à plusieurs structures
00:39:52d'en bénéficier également.
00:39:55Il y a peut-être
00:39:56une deuxième raison.
00:39:59Je vous redis,
00:40:01c'est l'IGF
00:40:02qui pose la question.
00:40:03Ce n'est pas le rapporteur
00:40:04que je suis.
00:40:06J'essaie de creuser
00:40:07pourquoi il a pris
00:40:09cette hypothèse.
00:40:10Il y en a une autre.
00:40:11Ce qui me paraît probable.
00:40:12Moi, je pense que vous trouverez ici
00:40:14des parlementaires
00:40:15qui sont plutôt d'accord
00:40:16d'accompagner des entreprises,
00:40:18des entreprises innovantes,
00:40:20les jeux vidéo
00:40:20en matière culturelle,
00:40:22tout ça,
00:40:22je défendrai toujours.
00:40:24Et je trouve
00:40:24qu'il est important
00:40:25qu'on développe
00:40:26des jeux vidéo
00:40:27en France
00:40:28avec des histoires
00:40:30à raconter
00:40:31dont Assassin's Creed
00:40:33et tant d'autres
00:40:34que vous avez citées,
00:40:35Far Cry.
00:40:36mais il y a une question,
00:40:38vous l'avez rappelé,
00:40:39c'est 2,3 milliards
00:40:41de chiffre d'affaires,
00:40:43750 millions de bénéfices
00:40:44et 25 millions d'impôts
00:40:46en France.
00:40:47Ce que vous avez...
00:40:48En France.
00:40:49Enfin, c'est les montants
00:40:50que vous avez donnés.
00:40:51Oui, oui.
00:40:52Allez-y.
00:40:53C'est les impôts payés,
00:40:54une fois les crédits d'impôts...
00:40:56C'est les impôts payés.
00:40:58Ah, les impôts payés.
00:40:59Oui, ce n'est pas les impôts dus.
00:41:00Pas les impôts dus.
00:41:01Vous n'aurez peut-être
00:41:01dû effectuer.
00:41:02Ah oui, ça change.
00:41:03Mais c'est vrai que,
00:41:04de fait,
00:41:07bon, il y a un accompagnement
00:41:08qui est significatif.
00:41:1138 millions,
00:41:12ce n'est pas rien.
00:41:13Vous voyez, comparé...
00:41:14Évidemment,
00:41:15vous allez me dire 25 millions
00:41:16et vous aurez raison.
00:41:18Mais quand même,
00:41:19au départ,
00:41:20pour garder,
00:41:21ou en tout cas,
00:41:23que vous soyez
00:41:24et que vous restiez en France,
00:41:25c'est un engagement
00:41:26significatif
00:41:27de la part de l'État
00:41:28et c'est une subvention
00:41:30lourde
00:41:31pour 4 000 employés
00:41:32et pour conserver
00:41:33des studios en France.
00:41:34Donc,
00:41:35qu'il y ait une question,
00:41:36à un moment donné,
00:41:36de vérifier son efficacité
00:41:38comme vous l'avez signifié,
00:41:40elle est plutôt logique.
00:41:42D'autant plus que
00:41:43ce crédit d'impôt recherche,
00:41:44vous avez dit,
00:41:45ça fait longtemps qu'il existe
00:41:47et longtemps qu'il n'a pas été revu.
00:41:48Je crois la dernière fois
00:41:49où vous avez eu une refonte
00:41:51du système,
00:41:51ça devait être 2017.
00:41:53Tout à fait.
00:41:53Et donc,
00:41:54il est assez logique
00:41:55qu'à un moment donné,
00:41:57on en vérifie
00:41:58son efficacité
00:41:59parce que c'est,
00:42:01je rappelle,
00:42:02une aide publique,
00:42:03c'est un dispositif fiscal
00:42:05qui est accordé
00:42:07chaque année
00:42:07et qui est voté
00:42:08par le Parlement.
00:42:09une année,
00:42:10il peut être accordé,
00:42:11une année,
00:42:11il peut être modifié,
00:42:12une autre année,
00:42:13il peut être amélioré,
00:42:14une autre année,
00:42:15il peut être amoigné,
00:42:16surtout au moment
00:42:17où on recherche
00:42:1840 milliards d'économies.
00:42:20Ce qu'il faut,
00:42:22c'est bien sûr
00:42:23comparer aux impôts
00:42:24que nous avons payés,
00:42:25mais comparer aussi
00:42:27aux 310 millions
00:42:28de salaires et charges
00:42:29que nous versons chaque année.
00:42:32il faut savoir
00:42:33que si,
00:42:34c'est très important
00:42:34et c'est comme ça
00:42:35que les Canadiens
00:42:37le comparent.
00:42:39Parce qu'en fait,
00:42:40quand vous...
00:42:40Il faut encore payer
00:42:41les salariés.
00:42:42Comment ?
00:42:42Ça, c'est vrai.
00:42:43Il faut encore payer
00:42:44les salariés.
00:42:45Non, pardon.
00:42:45Non, non,
00:42:45c'est pas du tout ça
00:42:47que je veux dire.
00:42:47Ce que je veux dire,
00:42:47c'est que vous devez
00:42:49considérer que ces salariés
00:42:51payent des impôts.
00:42:52C'est ça qu'il faut
00:42:53considérer.
00:42:54Donc, quand on fait venir
00:42:56des Français
00:42:57qui sont partis à l'étranger,
00:42:59quand on fait grandir
00:43:00des Français
00:43:00dans le métier
00:43:02du jeu vidéo
00:43:02pour devenir des experts
00:43:04dans le métier
00:43:05et qui, du coup,
00:43:06ont des rémunérations
00:43:07qui sont intéressantes,
00:43:09ces personnes
00:43:10paient des impôts.
00:43:12Donc, vous devez prendre
00:43:13aussi l'apport
00:43:15de ces personnes
00:43:17en impôts,
00:43:18bien sûr,
00:43:19puisque c'est la valeur
00:43:19qui est créée
00:43:20par ces personnes
00:43:21qu'il faut aussi considérer.
00:43:24C'est un peu, pardon,
00:43:28excusez-moi,
00:43:29je peux tirer par les cheveux.
00:43:31Moi, mes salariés,
00:43:32je les paye,
00:43:33mais après,
00:43:33eux, ils payent des impôts
00:43:34et puis, donc,
00:43:35tout est dans tout.
00:43:36Mais si on n'avait pas
00:43:37cette industrie,
00:43:39si on n'avait pas
00:43:39cette puissance
00:43:40dans cette industrie,
00:43:41on n'aurait pas
00:43:42ces métiers-là
00:43:44et ils partiraient
00:43:45tous à l'étranger
00:43:46où ils travailleraient
00:43:47dans d'autres sociétés.
00:43:49Puisqu'on a réussi,
00:43:51un, à faire revenir
00:43:52beaucoup de talents
00:43:53et...
00:43:54Il y a combien de talents
00:43:55qui sont revenus ?
00:43:57On en a...
00:43:58Je n'ai pas un chiffre
00:43:59à vous donner là,
00:43:59mais c'est très régulier.
00:44:00Vous avez beaucoup
00:44:01de talents français
00:44:01qui vivaient en France
00:44:03et qui restent en France.
00:44:04Oui, mais les Français
00:44:05voyagent,
00:44:05ils reviennent.
00:44:06Mais vous nous dites...
00:44:08Il y en a beaucoup
00:44:08qui...
00:44:09Est-ce que vous avez une part...
00:44:10Vous avez un chiffre
00:44:11pour nous dire
00:44:11qu'il y en a beaucoup
00:44:12qui avaient immigré
00:44:14et puis beaucoup sont revenus ?
00:44:16Est-ce que c'est 5,
00:44:19c'est 10,
00:44:19c'est 50% ?
00:44:21Ah non,
00:44:21ce n'est pas 50%.
00:44:22D'accord.
00:44:23C'est combien alors ?
00:44:24À peu près.
00:44:26Je ne peux pas
00:44:27m'avancer exactement
00:44:29sur un chiffre,
00:44:29mais ce que je peux vous dire,
00:44:30c'est qu'il y a régulièrement
00:44:31des personnes
00:44:31qui vont un peu partout
00:44:33dans le monde
00:44:34et qui reviennent en France
00:44:35et qui travaillent en France
00:44:36dans nos studios
00:44:37parce qu'ils trouvent
00:44:38en France
00:44:39des projets du calibre
00:44:41qu'ils ne trouvent pas
00:44:42dans d'autres pays.
00:44:44D'accord.
00:44:45Peut-être qu'on peut passer
00:44:46à un troisième élément.
00:44:47J'ai deux dernières questions,
00:44:48M. le Président,
00:44:49après je laisserai la parole.
00:44:51C'est le rapprochement
00:44:52avec Tencent.
00:44:53Vous savez que ça fait
00:44:54l'actualité.
00:44:55Tout à fait.
00:44:56Vous allez céder
00:44:57trois jeux,
00:44:58trois titres,
00:44:59en tout cas,
00:45:00de coproduction,
00:45:01notamment Assassin's Creed.
00:45:03Vous allez laisser la licence
00:45:04pour qu'ils puissent l'utiliser.
00:45:06Vous allez pouvoir...
00:45:07Non, ce n'est pas...
00:45:07Vous allez pouvoir...
00:45:08Dans le détail, bien sûr.
00:45:09Vous allez pouvoir aller
00:45:10dans le détail
00:45:11et fait craindre,
00:45:12notamment aux salariés
00:45:13dont vous venez de parler,
00:45:15que Ubisoft
00:45:17pourrait vendre
00:45:17un certain nombre
00:45:18de studios
00:45:19ou pourrait se séparer
00:45:21de salariés à terme
00:45:22où ce rapprochement
00:45:23avec Tencent
00:45:24leur fait craindre
00:45:25que...
00:45:26Est-ce que vous pouvez
00:45:26nous en dire un peu plus ?
00:45:28Absolument.
00:45:29Donc on a expliqué récemment
00:45:32l'investissement
00:45:33que Tencent fait
00:45:36dans une entité
00:45:38spécifique
00:45:39qui détiendra
00:45:42trois de nos grosses marques.
00:45:44Donc ce que nous avons fait,
00:45:45c'est que nous avons créé
00:45:47une société
00:45:48à l'intérieur d'Ubisoft,
00:45:49dont nous sommes
00:45:50propriétaires à 100%,
00:45:52qui n'a que
00:45:54ces trois actifs,
00:45:56mais qui sont
00:45:56trois gros actifs,
00:45:57les marques...
00:45:58Le chiffre d'affaires
00:46:01des marques
00:46:01Assassin's Creed,
00:46:03Far Cry
00:46:04et Rainbow Six.
00:46:05Ce qu'il faut savoir,
00:46:06c'est que cette entité
00:46:07ne va pas détenir
00:46:08les marques.
00:46:09Cette entité
00:46:10va payer une royalty
00:46:11à la société
00:46:13Ubisoft Entertainment.
00:46:16Donc...
00:46:17Mais par contre,
00:46:19cette société
00:46:19va faire le chiffre d'affaires
00:46:21à partir de tous
00:46:24les développements
00:46:24qui vont être faits
00:46:25sur ces marques.
00:46:26et...
00:46:27Comment ?
00:46:28Il va télériver,
00:46:29c'est quoi ?
00:46:30Il n'y a pas de souci
00:46:31qu'ils utiliseront...
00:46:33En fait,
00:46:34ce qui se passe,
00:46:34c'est que la société
00:46:35va comprendre
00:46:39à peu près
00:46:403 000 personnes,
00:46:42va continuer
00:46:44à développer
00:46:44les marques
00:46:45dont je vous ai parlé
00:46:48et cet actionnaire
00:46:52a pris 25%,
00:46:53autour de 25%
00:46:55de cette société
00:46:56contre 1,160,000,000.
00:46:59Et donc,
00:47:00va rester un minoritaire
00:47:02dans cette société.
00:47:03Donc,
00:47:04c'est quelque chose
00:47:05de très positif
00:47:06pour l'ensemble du groupe
00:47:07parce que ça va permettre
00:47:08de faire entrer
00:47:091,160,000
00:47:11et d'avoir
00:47:12un accord
00:47:14encore plus proche
00:47:16avec cette société
00:47:17qui distribue
00:47:19certains de ses produits
00:47:20en Chine.
00:47:22Donc,
00:47:23c'est plutôt quelque chose
00:47:24que l'on voit
00:47:25comme extrêmement positif
00:47:26pour la société
00:47:27et qui va lui permettre
00:47:29de continuer
00:47:29à grandir
00:47:30sur ce métier
00:47:33du jeu vidéo
00:47:33avec un moyen
00:47:35d'aller plus loin encore
00:47:37sur les 3 marques
00:47:37en question.
00:47:41Donc,
00:47:41c'est ça,
00:47:42c'est la création
00:47:42d'Ubisoft Nova.
00:47:44C'est la création
00:47:45d'une entité
00:47:46qui...
00:47:46Une entité
00:47:46qui va s'appeler
00:47:47Ubisoft Nova.
00:47:48Qui va s'appeler...
00:47:49On n'a pas encore donné
00:47:51un nom définitif,
00:47:52mais elle va avoir
00:47:53un nom,
00:47:53effectivement.
00:47:56Ubisoft Nova,
00:47:57donc.
00:47:57Vous avez raison,
00:47:58donc,
00:47:59Tensen va payer
00:48:01des royalties
00:48:02sur les 3 jeux vidéo
00:48:05que vous venez de parler.
00:48:06Alors,
00:48:06c'est pas Tensen
00:48:07qui va payer
00:48:08des royalties,
00:48:08c'est la société
00:48:09elle-même
00:48:10dont ils détiendront
00:48:1225%.
00:48:13où vous ne pouvez pas
00:48:14être minoritaire
00:48:15jusqu'à 2 ans.
00:48:16Donc,
00:48:16il y a une question
00:48:17qui se pose
00:48:18et que posent
00:48:19les salariés légitimes.
00:48:21Est-ce que,
00:48:21par exemple,
00:48:22les droits d'exploitation
00:48:23de ces produits
00:48:24seront ou pas vendus
00:48:26à moyen ou long terme
00:48:28à Tencent ?
00:48:29Est-ce que les 2 moteurs
00:48:30de jeux développés
00:48:31par Ubisoft
00:48:32seront dans cette nouvelle société ?
00:48:34Et quel avenir
00:48:35après 3 ans ?
00:48:36Parce que vous comprenez bien
00:48:37que 3 de vos jeux favoris,
00:48:41en tout cas qui ramènent,
00:48:43vous allez les isoler
00:48:44dans une filiale,
00:48:46dont vous faites rentrer
00:48:47les jeux en chino à Tencent.
00:48:48Et donc,
00:48:49on peut se dire
00:48:49qu'au bout de 2 ans,
00:48:53si vous restez
00:48:54avec des difficultés
00:48:55telles que vous connaissez
00:48:57et que vous entendez
00:48:57réduire 10% des effectifs
00:48:59au niveau monde,
00:49:00pas en France,
00:49:01je le précise,
00:49:03est-ce qu'à terme,
00:49:04c'est une question
00:49:05qui va se poser
00:49:06ou qui peut se poser ?
00:49:07Elle est plutôt légitime.
00:49:09Tencent est au capital
00:49:11d'Ubisoft
00:49:12depuis maintenant
00:49:13de nombreuses années.
00:49:15Ils sont entrés
00:49:17en 2018
00:49:17dans le capital d'Ubisoft.
00:49:20Donc,
00:49:21il n'y a pas
00:49:21un grand changement
00:49:22par rapport
00:49:22à ce que nous avions
00:49:23précédemment.
00:49:25Ils sont juste
00:49:26aussi dans cette nouvelle
00:49:27entité qui a été créée
00:49:28et qui permet
00:49:29à la société
00:49:29de continuer
00:49:30à grandir.
00:49:32Donc,
00:49:32les droits d'exploitation
00:49:33de ces produits
00:49:34seront dans
00:49:34cette nouvelle société ?
00:49:36Ce que j'ai dit,
00:49:38c'est que l'IP
00:49:38est dans
00:49:40Ubi Entertainment
00:49:41et la société
00:49:43va payer
00:49:44des royalties.
00:49:45La société
00:49:45nouvellement créée
00:49:47va payer
00:49:47des royalties
00:49:48à Ubi Entertainment.
00:49:49Et les moteurs
00:49:50de jeux développés
00:49:51par Ubisoft ?
00:49:51Et les moteurs
00:49:51de jeux,
00:49:52il y a une exploitation
00:49:53des moteurs
00:49:54à l'intérieur
00:49:55de cette entité.
00:49:57Donc,
00:49:57vous pouvez comprendre
00:49:58la crainte légitime
00:50:00des salariés ?
00:50:02On parle régulièrement
00:50:03avec nos salariés.
00:50:04On leur répond
00:50:04à toutes ces questions.
00:50:07Bon,
00:50:07alors,
00:50:07ce n'est pas l'info
00:50:08que j'ai.
00:50:08Pardonnez-moi
00:50:09de vous le dire,
00:50:09M. le Président.
00:50:10Moi aussi,
00:50:10je parle avec vos salariés.
00:50:12Vous allez me dire
00:50:12que vous les connaissiez
00:50:13mieux que moi
00:50:14et vous en avez raison,
00:50:16mais je leur parle régulièrement.
00:50:17Et par exemple,
00:50:19ma dernière question,
00:50:21c'est sur les questions sociales.
00:50:24Et vous le savez,
00:50:25pour la première fois
00:50:27l'an dernier,
00:50:27il y a eu des mouvements
00:50:28de grève
00:50:28assez historiques
00:50:30dans les jeux vidéo
00:50:31chez vous.
00:50:32Je rappelle que
00:50:33le monde des jeux vidéo
00:50:35est assez peu réceptif
00:50:37à la syndicalisation.
00:50:39C'est,
00:50:41je ne dis pas chez vous,
00:50:42mais plutôt globalement,
00:50:44plutôt interdit
00:50:45de se syndiquer.
00:50:46D'ailleurs,
00:50:47c'est pour ça
00:50:47qu'assez exceptionnellement
00:50:49dans ce monde
00:50:50du jeu vidéo,
00:50:51il y a un syndicat indépendant
00:50:52qui s'est créé
00:50:53et qui ne s'est pas affilié
00:50:53à une grande organisation
00:50:55syndicale.
00:50:56Pour la première fois,
00:50:57il y a eu
00:50:57des mouvements de grève
00:50:58et notamment
00:51:00sur l'accord
00:51:00de télétravail
00:51:01puisque vous aviez
00:51:02un accord de télétravail
00:51:03à la sortie du Covid
00:51:04extrêmement fort.
00:51:06Vous êtes en train
00:51:07de revenir dessus
00:51:07et certains posent
00:51:09la question
00:51:10est-ce que c'est pas,
00:51:12est-ce qu'il n'y a pas
00:51:12un passage en force
00:51:13pour revenir
00:51:14sur les accords
00:51:16de télétravail ?
00:51:16Un, pour se séparer
00:51:17des salariés
00:51:18sans passer
00:51:19par un plan social
00:51:20et économique ?
00:51:21Et la deuxième chose,
00:51:22est-ce que ça ne prépare pas
00:51:23une revente à Tencent ?
00:51:24Je pense que ce qu'il faut
00:51:29comprendre sur le télétravail,
00:51:31c'est que le télétravail
00:51:32est moins efficace
00:51:34qu'il ne l'était
00:51:35sur le travail de création.
00:51:39Les premières années
00:51:40étaient moins problématiques
00:51:43mais plus on va,
00:51:45moins les personnes
00:51:45se connaissent
00:51:46et moins elles peuvent
00:51:47prendre des risques ensemble
00:51:49pour créer des jeux.
00:51:50et c'est pour ça
00:51:51que nous avons décidé
00:51:53de diminuer
00:51:54le temps de télétravail,
00:51:56de ramener à trois jours
00:51:57par semaine
00:51:57dans les bureaux
00:51:58pour pouvoir travailler
00:51:59ensemble
00:51:59et comme il y a pas mal
00:52:02de mouvements,
00:52:02des personnes
00:52:03qui entrent
00:52:03et qui sortent,
00:52:05il faut que ces personnes
00:52:06se connaissent
00:52:06pour pouvoir être créatives
00:52:07et fortes ensemble
00:52:09et donc c'est pour ça
00:52:10qu'on a décidé
00:52:12de changer mondialement,
00:52:14d'ailleurs,
00:52:15pas en France,
00:52:15mais mondialement
00:52:17cette structure
00:52:19de télétravail
00:52:20qui nous permet
00:52:22de remonter
00:52:23en efficacité.
00:52:25Donc c'est quelque chose
00:52:26qui en France
00:52:27demande beaucoup
00:52:28de discussion
00:52:29mais qui dans le reste
00:52:31du monde
00:52:32s'est installé,
00:52:33s'est mis en place
00:52:34et fonctionne très bien.
00:52:36Non, non, mais
00:52:42ça continue
00:52:45à poser débat
00:52:46et questions chez vous,
00:52:48cette question
00:52:48de l'accord de télétravail.
00:52:51Écoutez,
00:52:51l'élément important
00:52:53c'est de voir
00:52:54comment cette société
00:52:55peut continuer
00:52:56à performer
00:52:56et performer
00:52:57de façon efficace
00:52:58et créer
00:53:00les meilleurs jeux
00:53:00du marché.
00:53:02Donc il est important
00:53:03qu'on prenne
00:53:03les dispositions
00:53:04qui permettent
00:53:05de créer
00:53:06les meilleurs jeux.
00:53:07Donc on les apprend.
00:53:09Elles font encore
00:53:10l'objet en France
00:53:12de négociations
00:53:13et donc
00:53:15qui vont aboutir
00:53:16avec
00:53:17une concertation
00:53:19sociale
00:53:20à un résultat.
00:53:24Et
00:53:24ce que je peux vous dire
00:53:26c'est que partout
00:53:26dans le monde
00:53:27ça fonctionne.
00:53:29Partout dans le monde
00:53:30peut-être.
00:53:31Moi je ne vais pas
00:53:32parler avec vos salariés
00:53:33canadiens
00:53:34ou singapouriens
00:53:35mais je parle régulièrement
00:53:37je le redis
00:53:38à vos salariés français
00:53:39mais vous comprenez bien
00:53:40M. Guilhemot
00:53:41que le fait
00:53:42de passer
00:53:43de 5 jours
00:53:44de télétravail
00:53:44c'est-à-dire free
00:53:45et donc
00:53:46y compris
00:53:47de favoriser
00:53:48le fait
00:53:48que les gens
00:53:49ne soient pas
00:53:50à côté de leur studio
00:53:51mais puissent
00:53:52aller vivre
00:53:53ailleurs
00:53:53parce que d'ailleurs
00:53:54il y aura une question
00:53:55autour des salaires
00:53:56ce ne sont pas des salaires
00:53:57très élevés.
00:53:59Contrairement à ce que je pensais
00:54:00ce ne sont pas des salaires
00:54:01et extrêmement élevés
00:54:02pas du tout.
00:54:04Donc on le sait bien
00:54:05par exemple
00:54:05que la vie parisienne
00:54:06coûte cher
00:54:07et forcément
00:54:08qu'on est dans une entreprise
00:54:10telle que la vôtre
00:54:11et 5 jours de télétravail
00:54:13on peut aller dans l'Oise
00:54:14ou ailleurs
00:54:15mais peu importe
00:54:15la question n'est pas là
00:54:16et donc de revenir
00:54:18de façon unilatérale
00:54:20à
00:54:20bah si
00:54:21en tout cas
00:54:22c'est comme ça le soleil
00:54:23le fait de poser
00:54:25des questions unilatérales
00:54:27au moins de revenir
00:54:28sur 2 jours
00:54:30travailler sur place
00:54:31est une difficulté
00:54:33pour un nombre
00:54:34conséquent
00:54:36de salariés
00:54:37vous le savez bien
00:54:37de toute façon
00:54:39ça a eu lieu
00:54:40deux journées de grève
00:54:41ce qui était
00:54:42historique
00:54:43je ne parle pas
00:54:44de fort
00:54:45entreprise publique
00:54:47à fort taux
00:54:48de syndicalisation
00:54:49vous
00:54:49c'est tout le contraire
00:54:50le patronat
00:54:53des jeux vidéo
00:54:53a toujours combattu
00:54:54les syndicats
00:54:55et n'a jamais voulu
00:54:57syndicaliser
00:54:57et donc le fait
00:54:58qu'il y ait
00:54:59des mouvements
00:55:00quasi historiques
00:55:02assez suivis
00:55:03montre que
00:55:04en tout cas
00:55:04ça a été décidé
00:55:05de façon unilatérale
00:55:06la décision
00:55:11d'un patron
00:55:12est de s'assurer
00:55:13que son entreprise
00:55:14fonctionne sur le long terme
00:55:15et nous avons
00:55:18en tant que management
00:55:19regardé
00:55:21quelles étaient
00:55:22les choses
00:55:23que nous devions faire
00:55:24pour améliorer
00:55:25la qualité
00:55:25de nos produits
00:55:26et garder
00:55:27une bonne efficacité
00:55:28et c'est pour ça
00:55:29que nous avons
00:55:30pris cette décision
00:55:31et ceci dit
00:55:34c'est quelque chose
00:55:35qui est toujours
00:55:35en négociation
00:55:36en France
00:55:36alors que c'est
00:55:37appliqué
00:55:38comme la question
00:55:39salariale
00:55:40comme la question
00:55:42salariale
00:55:42vous avez une négociation
00:55:43autour des salaires
00:55:44toujours
00:55:45oui oui je sais
00:55:46chaque année
00:55:47pour l'instant
00:55:48la proposition
00:55:49est très faible
00:55:50voire zéro
00:55:51c'est vrai que là
00:55:53pour l'instant
00:55:53on part d'une négociation
00:55:55on ne peut pas
00:55:55partir de plus bas
00:55:56nous avons fait
00:55:58de grandes augmentations
00:55:59dans les dernières années
00:56:02dans il y a plusieurs années
00:56:05et maintenant le marché
00:56:05est plus difficile
00:56:06on s'adapte
00:56:07aux conditions
00:56:08économiques du marché
00:56:09non mais j'entends ça
00:56:11mais vous nous rappelez
00:56:12les chiffres tout à l'heure
00:56:132,3 milliards
00:56:15de chiffres d'affaires
00:56:16750 millions de bénéfices
00:56:17donc je comprends
00:56:18que ce soit plus difficile
00:56:20cette année
00:56:20mais de fait
00:56:21150 millions
00:56:22150
00:56:23ah pardon
00:56:23vous voyez
00:56:25je vous l'ai redit tout à l'heure
00:56:26on ne m'avait pas corrigé
00:56:27donc 150 millions
00:56:28bon 150 millions de bénéfices
00:56:30c'est moins que 750
00:56:31vous l'accord ?
00:56:33sachant que cette année
00:56:35nous ne l'avons pas
00:56:35rendu public
00:56:37parce qu'il n'est pas encore
00:56:39oui oui
00:56:39mais nous sommes
00:56:41150
00:56:41un résultat
00:56:42qui est annoncé
00:56:44au marché
00:56:45comme à l'équilibre
00:56:46donc à zéro
00:56:47bon c'est bon
00:56:49merci monsieur le président
00:56:50oui monsieur le président
00:56:52en complément
00:56:53alors
00:56:53et
00:56:53ça donnait quoi
00:56:55parce que je ne le disais pas
00:56:56comment les résultats
00:56:57de l'année précédente
00:56:58comment ?
00:57:00N-2 par rapport
00:57:01à cette année
00:57:02c'était quoi ?
00:57:03N-2 c'était
00:57:04on est à 157
00:57:07j'ai compris
00:57:08cette année équilibre
00:57:08c'était négatif
00:57:09c'était négatif
00:57:10il y a deux ans
00:57:11c'était négatif
00:57:11d'accord
00:57:13tout à l'heure
00:57:14vous avez
00:57:15vous avez dit
00:57:17que vous avez besoin
00:57:18de
00:57:19de longévité
00:57:20pour
00:57:21notamment
00:57:22les crédits
00:57:24d'impôts
00:57:25qui soient
00:57:25qui ont un engagement
00:57:27de plusieurs années
00:57:29tout à fait
00:57:29moyen terme
00:57:30puisqu'il faut
00:57:31un certain nombre d'indées
00:57:33avant de sortir un produit
00:57:34mais
00:57:36ne pensez-vous pas
00:57:38tout de même
00:57:39que
00:57:40ces crédits d'impôt
00:57:44pourraient être
00:57:44aussi
00:57:45proportionnels
00:57:47aux résultats
00:57:47de l'entreprise
00:57:48de là
00:57:50à les rendre linéaires
00:57:51dans le sens
00:57:53de la répartition
00:57:54à un moment donné
00:57:55des besoins
00:57:55d'autres entreprises
00:57:56moi il me paraîtrait
00:57:57plus judicieux
00:57:58qu'une entreprise
00:57:59peut avoir un peu moins
00:58:00et si elle se porte mieux
00:58:01quoi
00:58:01si elle va mieux
00:58:02peut-être
00:58:03que d'avoir quelque chose
00:58:03de linéaire
00:58:04je ne sais pas
00:58:04c'est une question
00:58:05alors c'est une
00:58:06bonne question
00:58:07mais c'est le
00:58:08quand vous créez un jeu
00:58:10vous devez
00:58:10avoir une visibilité
00:58:12long terme
00:58:13donc vous devez
00:58:14savoir
00:58:15combien ce jeu
00:58:16va vous coûter
00:58:16quand vous prenez
00:58:17la décision
00:58:18de le développer
00:58:18si vous pouvez
00:58:20envisager
00:58:21des crédits d'impôt
00:58:24vous définissez
00:58:25la rentabilité
00:58:26possible
00:58:26de ce jeu
00:58:27et donc
00:58:28vous prenez
00:58:29la décision
00:58:29de le faire
00:58:30ou de ne pas le faire
00:58:30si cette chose
00:58:32peut varier
00:58:33en fonction
00:58:34du résultat
00:58:34de l'entreprise
00:58:35vous êtes obligé
00:58:36de considérer
00:58:37le pire
00:58:37et donc
00:58:37de ne pas
00:58:38le prendre en compte
00:58:38vous ne seriez pas
00:58:41vous ne seriez pas
00:58:42donc pour une revalorisation
00:58:43tous les uns
00:58:44qui serait
00:58:45proportionnelle
00:58:46à vos résultats
00:58:47nets de l'entreprise
00:58:48je pense que
00:58:49c'est pas souhaitable
00:58:50pour le moyen terme
00:58:51de l'investissement
00:58:53qui se fait
00:58:54sur ce genre de jeu
00:58:55peut-être
00:58:55Marie-Sophie
00:58:56tu peux donner
00:58:56un complément
00:58:58non je voulais
00:59:00également peut-être
00:59:02revenir juste
00:59:02sur la création
00:59:03de la nouvelle société
00:59:04et le fait
00:59:04que les équipes tech
00:59:05ne sont pas
00:59:06dans la nouvelle entité
00:59:07c'est important
00:59:08de le signaler
00:59:08et c'est important
00:59:09de signaler aussi
00:59:10que la création
00:59:11de ces trois jeux
00:59:12nécessite
00:59:14des collaborations
00:59:14avec des studios
00:59:15qui ne sont pas
00:59:16dans cette nouvelle entité
00:59:16à proportion
00:59:17quasi égale
00:59:18vous avez à peu près
00:59:193000 personnes
00:59:20dans la nouvelle entité
00:59:21mais vous avez
00:59:21l'équivalent
00:59:23qui travaille
00:59:23sur ces trois marques
00:59:24qui ne sont pas
00:59:25dans l'entité
00:59:26c'était juste
00:59:26pour apporter
00:59:27un complément
00:59:29qui protège
00:59:30quand même
00:59:30dans le temps
00:59:31c'est à dire
00:59:32que sans
00:59:33les studios
00:59:34allemands
00:59:36français
00:59:36italien
00:59:39etc
00:59:39ces marques-là
00:59:40ne vont pas
00:59:40pouvoir réaliser
00:59:42leur plein potentiel
00:59:47et ne vont pas
00:59:47pouvoir sortir
00:59:48les produits
00:59:49qu'elles ont prévus
00:59:49je voulais juste
00:59:50apporter ça
00:59:50parce que c'est quand même
00:59:51un élément
00:59:51important
00:59:53après sur
00:59:54effectivement
00:59:55la création
00:59:58d'un jeu
00:59:58c'est d'abord
00:59:59une prise de risque
01:00:00et un investissement
01:00:01massif
01:00:02donc sans visibilité
01:00:04et sans
01:00:04préditibilité
01:00:06et très difficile
01:00:07de prédire
01:00:08un succès commercial
01:00:09on est sur un produit
01:00:11culturel
01:00:11sur une appréciation
01:00:13très subjective
01:00:14on a
01:00:15des exemples
01:00:17dans l'histoire
01:00:18du jeu vidéo
01:00:18de jeux extrêmement bien
01:00:20notés par la critique
01:00:21mais qui n'ont pas rencontré
01:00:23leur public
01:00:23donc c'est très difficile
01:00:25de prédire
01:00:27le succès commercial
01:00:28d'un jeu vidéo
01:00:31en fait
01:00:31on a très très peu
01:00:33d'éléments
01:00:33et comme vous l'avez signalé
01:00:35entre le moment
01:00:36où on démarre un jeu
01:00:37et le moment
01:00:37où il va sortir
01:00:38la société a changé
01:00:39le monde a changé
01:00:40les goûts des joueurs
01:00:41ont pu évoluer
01:00:42la concurrence s'est installée
01:00:43c'est difficile
01:00:44de le prédire
01:00:46donc on a besoin
01:00:46d'être accompagné
01:00:47aussi là dessus
01:00:48vous avez évoqué
01:00:51également
01:00:51des partenariats
01:00:52avec
01:00:53des lycées
01:00:54ou des facultés
01:00:55autour
01:00:56de vos sites de production
01:00:58si j'ai bien compris
01:00:59de l'apprentissage
01:01:00aussi
01:01:00je crois
01:01:01parce que vous percevez
01:01:02certaines taxes
01:01:03donc pouvez-nous
01:01:05vous expliquer
01:01:06un petit peu
01:01:06votre politique
01:01:07en ce sens
01:01:08et puis
01:01:09quel partenariat
01:01:10public-privé
01:01:11entretenez-vous aussi
01:01:12avec les établissements
01:01:13à proximité
01:01:14alors depuis
01:01:19depuis de nombreuses années
01:01:20il y a des collaborations
01:01:21très proches
01:01:22entre Ubisoft
01:01:23et le tissu
01:01:24d'école locale
01:01:26donc l'Engmin
01:01:28le groupe Rubika
01:01:29Lizart
01:01:30pour ne citer
01:01:31donc pendant
01:01:33pendant longtemps
01:01:34Ubisoft a été
01:01:35à recruter
01:01:36une grosse partie
01:01:40des promotions
01:01:40de sortie
01:01:41donc on a formé
01:01:42énormément de juniors
01:01:43de sorties d'école
01:01:45de jeunes diplômés
01:01:46dans nos studios
01:01:47donc on a eu
01:01:50des collaborations
01:01:50très rapprochées
01:01:51sur l'élaboration
01:01:52des programmes pédagogiques
01:01:53sur
01:01:54voilà
01:01:56des échanges
01:01:57de stages
01:01:57des parrainages
01:01:58de promotion
01:01:59des masterclass
01:02:02du mentorat
01:02:03voilà
01:02:04tout un
01:02:05c'est un écosystème
01:02:06qui se connaît très bien
01:02:07qui est très
01:02:08voilà
01:02:08très
01:02:09très
01:02:10très
01:02:10très soudé
01:02:11très rapproché
01:02:12est-ce que vous participez
01:02:14vous participez financièrement
01:02:16à cet établissement
01:02:16ou pas
01:02:17alors il y a eu
01:02:19quelques
01:02:19je pense par des
01:02:20par des
01:02:22par le système
01:02:23de parrainage
01:02:23de promotion
01:02:24ou des choses
01:02:25comme ça
01:02:26j'ai pas les détails
01:02:27je voudrais pas vous dire
01:02:28de bêtises aujourd'hui
01:02:29sur les montants
01:02:29on a eu
01:02:31la chaire
01:02:32avec Polytechnique
01:02:33on a eu des collaborations
01:02:34avec l'école Polytechnique
01:02:35donc une chaire
01:02:37donc ça
01:02:37c'était un investissement
01:02:39de la part d'Ubisoft
01:02:39dans cette chaire
01:02:40sur l'intelligence artificielle
01:02:42et surtout
01:02:43ce qui est très important
01:02:44c'est que nous recrutons
01:02:45beaucoup
01:02:46dans ces
01:02:47dans ces écoles
01:02:48qui du coup
01:02:49peuvent
01:02:49avoir
01:02:50de vrais programmes
01:02:52de plus en plus
01:02:53performants
01:02:53bien
01:02:56chers collègues
01:02:57avez-vous
01:02:58des questions
01:02:59peut-être
01:03:00non
01:03:02Hubert
01:03:03Hubert non plus
01:03:06bien
01:03:07c'est le rapporteur
01:03:09non
01:03:10écoutez
01:03:11non
01:03:12merci
01:03:13merci
01:03:14merci beaucoup
01:03:15d'avoir répondu
01:03:16aux questions
01:03:17j'ai bien entendu
01:03:18votre complément
01:03:19mais
01:03:19permettez-moi
01:03:21d'avoir un doute
01:03:22que je exprime
01:03:23de façon apaisée
01:03:25de loger
01:03:26les trois principaux actifs
01:03:27dans une nouvelle société
01:03:29dans laquelle
01:03:30vous allez
01:03:31sûr
01:03:32conserver la main
01:03:33pendant deux ans
01:03:34puis après on verra
01:03:35pas du tout
01:03:36nous avons 75%
01:03:38des actions
01:03:38de cette société
01:03:39c'est ce que je vous ai dit
01:03:40nous avons la main
01:03:40nous avons la main
01:03:41autant de temps
01:03:42qu'on veut l'avoir
01:03:43ça n'a rien à voir
01:03:45avec ces deux ans
01:03:46je ne sais pas
01:03:47si vous voulez sortir
01:03:47moi je pense
01:03:48que c'est plus complexe
01:03:50que ça
01:03:50et vous allez couper
01:03:51le reste
01:03:51le reste de la société
01:03:52tout à fait simple
01:03:53nous avons 75%
01:03:54de cette entité
01:03:55et nous avons pris
01:03:57un acteur
01:03:58qui apportait des fonds
01:03:59pour développer
01:04:00les jeux
01:04:01en question
01:04:01en tout cas
01:04:03permettez-moi
01:04:03d'avoir un doute
01:04:04vous n'êtes pas d'accord
01:04:05vous avez tout à fait le droit
01:04:07et vous défendez
01:04:08votre entreprise
01:04:09et votre restructuration
01:04:10que vous avez
01:04:11permettez-moi
01:04:12dans une commission
01:04:13d'interroger la question
01:04:15et de me dire
01:04:15que les trois principaux actifs
01:04:17vont donc être logés
01:04:18dans une filiale
01:04:19avec un mastodonte chinois
01:04:22dont on sait
01:04:23qu'il a énormément
01:04:24de moyens
01:04:25et qu'il pourra racheter
01:04:26ensuite
01:04:27au bout de deux ans
01:04:28des actions
01:04:29si vous le souhaitez
01:04:30il ne pourra pas racheter
01:04:30au bout de deux ans
01:04:31du tout
01:04:32mais on verra
01:04:32en tout cas
01:04:33le couper
01:04:33il ne pourra pas
01:04:35acheter au bout de deux ans
01:04:36c'est quelque chose
01:04:38c'est pas une réalité
01:04:41du tout
01:04:41nous avons 75%
01:04:43de cette société
01:04:43et nous détenons
01:04:46la majorité
01:04:47j'espère que vous garderez
01:04:48la main
01:04:49en tout cas
01:04:49on gardera bien sûr
01:04:50monsieur le président
01:04:51vous comprenez très bien
01:04:52que si vous demandez
01:04:53d'un côté
01:04:54un engagement
01:04:56en plus longue durée
01:04:57sur le crédit d'impôt
01:04:58il est bien évident
01:04:59que de l'autre côté
01:04:59on doit s'interroger
01:05:00aussi sur l'avenir de la société
01:05:02avoir les mêmes garanties
01:05:03que vous souhaitez
01:05:03dans la durée
01:05:05autrement ça ne peut pas aller
01:05:05je n'ai pas de doute là-dessus
01:05:07ce que je ne veux pas
01:05:08c'est que l'on dise
01:05:09des choses
01:05:09qui ne sont pas vraies
01:05:10nous avons fait entrer
01:05:12une société
01:05:14dans une société
01:05:16que nous possédons
01:05:18à 75%
01:05:19après cet investissement
01:05:22et qui permet au groupe
01:05:23de continuer à se développer
01:05:25dans de bonnes conditions
01:05:26donc c'est plutôt
01:05:27quelque chose
01:05:28d'extrêmement positif
01:05:29pour l'ensemble
01:05:30de la société
01:05:31et des salariés
01:05:32de la société
01:05:33mais vous avez fait un choix
01:05:34parce que vous l'avez dit
01:05:35Tencent était déjà actionnaire
01:05:36donc ils auraient pu
01:05:38monter en action
01:05:39sur la holding de groupe
01:05:41et que vous continuez
01:05:42à loger
01:05:43ces trois actifs
01:05:44principaux
01:05:45dans le groupe
01:05:47tel qu'il était
01:05:47le fait que vous créez
01:05:49une filiale
01:05:49supplémentaire
01:05:50que vous logiez
01:05:52les trois
01:05:52principaux actifs
01:05:54et trois belles marques
01:05:55je le dis ici
01:05:57et que
01:05:59le géant Tencent
01:06:02en possède 25%
01:06:03interroge
01:06:04voilà
01:06:05c'est tout ce que je dis
01:06:05il reste énormément
01:06:07de belles marques
01:06:08qui ne sont pas
01:06:09ces trois marques là
01:06:10à Noz
01:06:10Crew
01:06:11il y a énormément
01:06:12de marques
01:06:13Ubisoft
01:06:14qui ne sont pas
01:06:14Far Cry
01:06:15Rainbow Six
01:06:16et Assassin's Creed
01:06:17qui performent bien
01:06:18qui sont de belles marques
01:06:19à Noz
01:06:20The Crew
01:06:20Just Dance
01:06:21Ghost Recon
01:06:22sont autant d'exemples
01:06:23Prince of Persia
01:06:24Rayman
01:06:25beaucoup de marques
01:06:26dans notre portefeuille
01:06:27qui ne sont pas
01:06:28dans cette entité
01:06:29et qu'on a bien
01:06:31l'intention de continuer
01:06:32d'étendre
01:06:33et de développer
01:06:34donc ça c'est du travail
01:06:35pour les salariés
01:06:37français
01:06:38en tout
01:06:38si ce n'est pas
01:06:41les trois plus belles
01:06:42parmi les trois
01:06:42ce sont les trois
01:06:43plus matures
01:06:44et les plus rémunératrices
01:06:46les plus rémunératrices
01:06:47et c'est pour ça
01:06:49que vous sortez régulièrement
01:06:50mais c'est pour ça
01:06:51que nous avons aussi
01:06:52levé
01:06:52un milliard 160
01:06:53et donc
01:06:55il faut bien considérer
01:06:57que cet argent
01:06:58va aider
01:06:59l'ensemble
01:06:59de l'entreprise
01:07:00à continuer
01:07:01à développer
01:07:01donc
01:07:02pourquoi on a mis
01:07:04ces trois
01:07:05marques
01:07:06et ce sont
01:07:08l'exploitation
01:07:09de ces trois marques
01:07:10dans cette société
01:07:11c'est pour pouvoir
01:07:12lever
01:07:12un montant
01:07:14significatif
01:07:14qui permette à la société
01:07:15de continuer
01:07:16à se développer
01:07:17bon très bien
01:07:18moi je vous remercie
01:07:19je vous invite
01:07:20pour conclure
01:07:21futuriste
01:07:22à un dialogue social
01:07:23le plus apaisé possible
01:07:25et je pense
01:07:27qu'il y a tout intérêt
01:07:28notamment sur la question
01:07:29et du télétravail
01:07:30et des rémunérations
01:07:31parce qu'il y a un accompagnement
01:07:33fort de l'état
01:07:34ce qui est plutôt logique
01:07:36vous nous disiez
01:07:37oui mais c'est aussi ça
01:07:39ça nous permet
01:07:40de créer de l'emploi
01:07:41mais la question
01:07:42des aides publiques
01:07:42c'est pas que la création
01:07:43d'emplois
01:07:44c'est aussi la qualité
01:07:45de travail
01:07:46la qualité de travail
01:07:49et donc
01:07:49une des qualités
01:07:50de travail
01:07:50c'est de se sentir bien
01:07:51au travail
01:07:52et notamment
01:07:53on fait tout ce que l'on peut
01:07:56pour s'assurer
01:07:57qu'il y a une bonne ambiance
01:07:58et un bon travail
01:07:59dans l'entreprise
01:08:00bon
01:08:00le compte bon
01:08:01bien
01:08:01merci monsieur le rapporteur
01:08:03merci chers collègues
01:08:04merci monsieur le président
01:08:05madame
01:08:06monsieur
01:08:07donc
01:08:08ça aurait été aussi l'occasion
01:08:10de clarifier vos positions
01:08:12sur les interventions
01:08:13de monsieur le rapporteur
01:08:14et de prendre
01:08:15un engagement
01:08:16comme vous l'avez dit
01:08:17tout à l'heure
01:08:18dans la transparence
01:08:19sur les aides
01:08:19publiques
01:08:20et transparence
01:08:21également
01:08:22dans les politiques
01:08:23que vous porterez
01:08:24dans la durée
01:08:25pour votre propre entreprise
01:08:26voilà pour cette audition
01:08:29des dirigeants d'Ubisoft
01:08:30sur la situation
01:08:31de l'entreprise
01:08:31de jeux vidéo
01:08:32tout de suite
01:08:33on reste ensemble
01:08:33et on continue
01:08:34à suivre la commission
01:08:35des aides publiques
01:08:36pour les entreprises
01:08:36avec une nouvelle audition
01:08:38la première
01:08:38pour un membre du gouvernement
01:08:40Catherine Vautrin
01:08:41ministre du travail
01:08:42de la santé
01:08:43des solidarités
01:08:44et des familles
01:08:44a été entendue
01:08:45elle défend l'utilité
01:08:47des aides aux entreprises
01:08:48pour l'emploi
01:08:48mais assure
01:08:49qu'il faut les évaluer
01:08:50au mieux surtout
01:08:51en période de budget
01:08:52contraint
01:08:52regardez
01:08:53j'en viens
01:08:54sur les PSE
01:08:55et les aides publiques
01:08:56vous avez dit
01:08:56que vous compreniez
01:08:57la colère
01:08:58ou les mois
01:08:58pardonnez-moi
01:08:59si l'expression
01:09:00n'est pas la bonne
01:09:01d'entreprises
01:09:03qui licenciaient
01:09:04touchées
01:09:05des aides publiques
01:09:06moi j'en reviens
01:09:07parce que là
01:09:08pour bien que se comprennent
01:09:09il n'y a pas que les PSE
01:09:10aujourd'hui
01:09:11les grandes entreprises
01:09:12elles ont compris
01:09:13elles font des PSE
01:09:14mais elles font aussi
01:09:15des plans de départ volontaire
01:09:16elles font aussi
01:09:17des plans de siège
01:09:17elles font aussi
01:09:18bon bref
01:09:19mais à la fin
01:09:20in fine
01:09:21ça reste
01:09:22de la destruction
01:09:23d'emplois
01:09:24à chaque fois
01:09:25et notamment
01:09:26sur les PSE
01:09:27vous le savez
01:09:28on doit avoir
01:09:30une réalité
01:09:31des difficultés économiques
01:09:33montrer les difficultés économiques
01:09:35ce qui pour
01:09:35un certain nombre
01:09:36de grandes entreprises
01:09:37est un peu plus complexe
01:09:38depuis qu'on a
01:09:39commencé nos auditions
01:09:41on l'a fait
01:09:42dans un climat social
01:09:43où il y a
01:09:44300 plans sociaux
01:09:45et environ
01:09:45300 000 emplois menacés
01:09:47supprimés
01:09:47c'était surtout
01:09:48Michelin
01:09:49Auchan
01:09:49qui a poussé
01:09:50le groupe communiste
01:09:51ici au Sénat
01:09:52à proposer
01:09:53cette commission d'enquête
01:09:55et depuis que nous avons commencé
01:09:56malheureusement
01:09:57y compris
01:09:58des entreprises
01:09:59que nous avons auditionnées
01:10:00ont annoncé depuis
01:10:01des plans sociaux
01:10:02c'est le cas de Thalès
01:10:03c'est le cas de
01:10:04STM microélectronique
01:10:05alors c'est un plan
01:10:06de départ volontaire
01:10:07c'est ArcelorMittal
01:10:08évidemment
01:10:09qui fait
01:10:09évidemment
01:10:10l'actualité
01:10:12je vous prends
01:10:12par exemple
01:10:13ArcelorMittal
01:10:14qui va supprimer
01:10:16636 emplois
01:10:17et qui en fait
01:10:18ne fait que retarder
01:10:19une chose
01:10:19c'est de ne pas investir
01:10:21un milliard
01:10:22d'euros
01:10:23plus les 850 millions
01:10:24de l'Etat
01:10:25pour décarboner
01:10:26les hauts fourneaux
01:10:27et est en train
01:10:28en réalité
01:10:28d'abord de délocaliser
01:10:30la matière grise
01:10:31en Inde
01:10:31avant de rapatrier
01:10:32dans 3 ans
01:10:33la production
01:10:34par exemple
01:10:35636 emplois supprimés
01:10:38c'est 300 millions
01:10:39d'aides publiques
01:10:40pour ArcelorMittal
01:10:41en 2023
01:10:43295
01:10:44exactement
01:10:46et on ne peut pas dire
01:10:47que c'est une entreprise
01:10:47qui va mal
01:10:48puisqu'elle possède
01:10:4917 milliards
01:10:50de fonds propres
01:10:52elle a un endettement
01:10:53de 5%
01:10:53contre 15 pour ses concurrents
01:10:55et elle vient
01:10:56de verser
01:10:56600 millions
01:10:57de dividendes
01:10:59à ses actionnaires
01:11:00et en 4 ans
01:11:01a racheté
01:11:0212 milliards
01:11:02de rachats d'actions
01:11:03je prends par exemple
01:11:05le groupe
01:11:06Michelin
01:11:07Michelin
01:11:08il va supprimer
01:11:092200 emplois
01:11:09on ne peut pas dire
01:11:10qu'il va mal
01:11:101 milliard 4
01:11:12de dividendes
01:11:13versés à ses actionnaires
01:11:14Thales
01:11:16qui va supprimer
01:11:171800 emplois
01:11:18il vient de faire
01:11:19un rachat d'actions
01:11:20de 500 millions d'euros
01:11:21et alors Sanofi
01:11:22qui a voulu supprimer
01:11:23330 emplois
01:11:24et qui veut se séparer
01:11:26d'un site
01:11:26lui aussi ça va pas mal
01:11:27puisque 4,4 milliards
01:11:29de dividendes
01:11:30et 100 millions
01:11:30de crédits d'impôt
01:11:31chaque année
01:11:32pour Sanofi
01:11:33donc là
01:11:34madame la ministre
01:11:36je parle bien
01:11:37des grandes entreprises
01:11:38je parle pas
01:11:39de la TPE
01:11:40du coin
01:11:40on est bien d'accord
01:11:41est-ce que vous pensez pas
01:11:43que d'abord
01:11:431
01:11:44la question des PSE
01:11:45et du périmètre
01:11:46sur difficulté économique
01:11:48devrait être revue
01:11:49parce que là
01:11:50quand on a un groupe
01:11:51qui possède
01:11:52autant de fonds propres
01:11:54verse des dividendes
01:11:56rachat d'actions
01:11:56aide publique
01:11:58ça devrait rentrer
01:11:58dans les critères
01:11:59d'un PSE
01:12:00et est-ce que
01:12:01au-delà de l'émoi
01:12:03ou la colère
01:12:04est-ce que nous comptons
01:12:05faire des choses
01:12:06par exemple
01:12:06je reprends
01:12:07STM microélectronique
01:12:08pas une entreprise
01:12:09comme une autre
01:12:10l'État
01:12:10n'est le principal actionnaire
01:12:12et considérez-vous pas
01:12:13que quand l'État
01:12:15est actionnaire
01:12:15elle doit se conduire
01:12:16non pas comme
01:12:17n'importe quel actionnaire
01:12:18mais comme un actionnaire
01:12:19proactif
01:12:20au minimum
01:12:21sur les questions
01:12:23de maintien de l'emploi
01:12:24au vu des subventions
01:12:25publiques
01:12:26versées chaque année
01:12:27je pense que
01:12:30sur un sujet
01:12:31comme celui-là
01:12:32il faut peut-être
01:12:33que nous recentrions
01:12:34le sujet
01:12:35pour se dire
01:12:36qu'évidemment
01:12:36il y a des aides publiques
01:12:38qui ont été versées
01:12:38à des entreprises
01:12:39par la France
01:12:40pour leur activité
01:12:41en France
01:12:42les entreprises
01:12:43que vous venez
01:12:43de citer
01:12:44ont toutes
01:12:45des activités
01:12:46qui dépassent
01:12:47largement
01:12:48le cadre de notre pays
01:12:49et donc
01:12:49toute la question
01:12:50qui se pose
01:12:51c'est aussi
01:12:52évidemment
01:12:52la situation
01:12:54du marché
01:12:55international
01:12:55si je prends
01:12:57ArcelorMittal
01:12:58et c'est un dossier
01:12:59qui concerne totalement
01:13:01le territoire
01:13:01sur lequel je suis élue
01:13:03donc je vois parfaitement
01:13:04ce dont il s'agit
01:13:05puisqu'il supprime
01:13:07un centre
01:13:07à Saint-Brice-Courcel
01:13:08pour être tout à fait
01:13:10précise
01:13:10et sauf erreur
01:13:11de ma part
01:13:11Saint-Brice-Courcel
01:13:12ce sont 111 emplois
01:13:14donc c'est loin
01:13:15d'être négligeable
01:13:16pourquoi est-ce que
01:13:17je prends cet exemple
01:13:18parce que
01:13:18évidemment
01:13:19on a quand même
01:13:20un sujet
01:13:21de sudérurgie
01:13:22européenne
01:13:23voire
01:13:23de surcapacité mondiale
01:13:25qui existe
01:13:26aujourd'hui
01:13:27et on voit bien
01:13:28que c'est un mouvement
01:13:29qui est un mouvement
01:13:30qui n'est pas récent
01:13:31et que la demande
01:13:32sur le marché mondial
01:13:34est un marché
01:13:34qui a été affaibli
01:13:36alors après
01:13:37derrière ça
01:13:38évidemment
01:13:39l'État
01:13:39peut être
01:13:40extrêmement vigilant
01:13:42notamment sur les sujets
01:13:43de reclassement
01:13:44des salariés
01:13:45et des discussions
01:13:47sur ce qui se passe
01:13:48à la fois
01:13:50à Dunkerque
01:13:50sur ce qui se passe
01:13:51à Fos
01:13:52parce que
01:13:52toute la question
01:13:53c'est comment
01:13:54on maintient
01:13:54nos relations
01:13:55avec des groupes
01:13:56qui sont des groupes
01:13:57qui restent encore
01:13:59en France
01:13:59lors du CSU extraordinaire
01:14:01du 23 avril
01:14:02Arcelor a annoncé
01:14:03un projet de restructuration
01:14:04qui concerne
01:14:05les 7 usines du nord
01:14:06et qui vise
01:14:07à la délocalisation
01:14:08de 201 à 260 postes
01:14:10et la suppression
01:14:11de 400 postes
01:14:11de production
01:14:12très concrètement
01:14:14évidemment
01:14:14c'est extrêmement compliqué
01:14:16pour les territoires
01:14:17concernés
01:14:18il reste
01:14:197100 salariés
01:14:20sur le territoire
01:14:22donc ça reste
01:14:23un sujet
01:14:23sur lequel
01:14:24on a besoin
01:14:25d'être totalement
01:14:25vigilant
01:14:26si je prends
01:14:27l'exemple
01:14:28de Sanofi
01:14:29c'est la même chose
01:14:30on a un sujet
01:14:31de compétition mondiale
01:14:32avec en plus
01:14:34un enjeu
01:14:34qui est un enjeu
01:14:35de souveraineté
01:14:36en ayant dans notre pays
01:14:37la production
01:14:38d'un certain nombre
01:14:38de médicaments
01:14:39qu'il faut qu'on ramène
01:14:40sur le pays
01:14:41donc oui
01:14:42il y a une nécessité
01:14:43de contrôle de ces PSE
01:14:44de la façon
01:14:45dont ils sont mis en place
01:14:46et du reclassement
01:14:48qui sera fait
01:14:48pour les salariés
01:14:49je partage l'analyse
01:14:50mais en même temps
01:14:51je pense qu'on doit aussi
01:14:52faire attention
01:14:53aux mesures que nous prenons
01:14:54faute à ce que ces groupes
01:14:56ne décident
01:14:56de quitter définitivement
01:14:58notre pays
01:14:59en raison du coût du travail
01:15:00et en raison
01:15:01de la situation
01:15:02qui serait réservée
01:15:04en France
01:15:04donc c'est un équilibre
01:15:06qu'il faut trouver
01:15:07enfin l'équilibre
01:15:09il est un peu complexe
01:15:10par exemple
01:15:11je reprends ArcelorMittal
01:15:12pardon
01:15:12mais l'appel à la vigilance
01:15:15je pense que
01:15:16l'actionnaire Mittal
01:15:17pardon de vous le dire
01:15:19comme je le pense
01:15:19en contrefour royalement
01:15:21c'est 17 milliards
01:15:23de fonds propres
01:15:24ils sont en train
01:15:24d'investir massivement
01:15:26en Inde et au Brésil
01:15:27ils sont en train
01:15:28de construire des usines
01:15:29tout le monde le sait
01:15:29si on ne décarbone pas
01:15:31nos deux hauts fourneaux
01:15:32au 1er janvier 2030
01:15:34il faudra les arrêter
01:15:35et qui dit
01:15:37hauts fourneaux fermés
01:15:38dit qu'ensuite
01:15:38les laminoirs suivront
01:15:39donc il n'y aura plus
01:15:41d'activité de synergie
01:15:42en France
01:15:43Mittal c'était 22 hauts fourneaux
01:15:45il y a 12 ans
01:15:46c'est 11 aujourd'hui
01:15:47la réalité c'est que
01:15:48s'il n'y a pas 1,8 milliard
01:15:49mis sur la table
01:15:50donc 850 millions
01:15:51que l'Etat veut mettre
01:15:53à travers l'ADEME
01:15:54il n'y aura pas
01:15:55de décarbonation
01:15:55il n'y aura pas
01:15:56de décarbonation
01:15:57et moi je vous pose
01:15:58une question
01:15:58dans les 636 postes
01:15:59qui vont être supprimés
01:16:00est-ce qu'on convoque Mittal
01:16:03et on lui pose
01:16:03une simple question
01:16:04pour décarboner
01:16:06les hauts fourneaux
01:16:06il faut construire
01:16:07une ligne
01:16:08à haute tension
01:16:09entre la centrale
01:16:11de Gravelines
01:16:11et Dunkerque
01:16:128 kilomètres
01:16:14il y a 5 aujourd'hui
01:16:15ETP
01:16:16qui y travaillent
01:16:17si
01:16:17ces 5 ETP
01:16:19sont supprimés
01:16:20ça veut dire que Mittal
01:16:21c'est d'ores et déjà
01:16:25pardonnez-moi
01:16:26qu'il n'investira pas
01:16:27dans la décarbonation
01:16:28si
01:16:29c'est le cas
01:16:30est-ce que
01:16:31oui ou non
01:16:32on continue à donner
01:16:33300 millions d'euros
01:16:34chaque année
01:16:35à ArcelorMittal
01:16:36qui en réalité
01:16:37n'en a pas besoin
01:16:38et on sait
01:16:39que dans 3 ans
01:16:40le site
01:16:41et les sites
01:16:42fermeront
01:16:42ça c'est une question
01:16:44en notre sens
01:16:45qui devrait être essentielle
01:16:46qui devrait être posée
01:16:47parce que le chantage
01:16:48à l'emploi
01:16:49en disant
01:16:49faisons attention
01:16:50etc etc
01:16:51à chaque fois c'est le même
01:16:52et à chaque fois
01:16:53que nous cédons à ça
01:16:54en réalité
01:16:55ça n'a jamais empêché
01:16:56aucune fermeture
01:16:57bien sûr
01:16:58je voudrais juste
01:16:59si vous permettez
01:17:01Madame la ministre
01:17:01je voudrais juste apporter
01:17:02aller plus loin même
01:17:03dans la question
01:17:04par rapport à ces aides publiques
01:17:05est-ce que
01:17:07alors je fais attention
01:17:10parce que mes propos
01:17:10pourraient être mal interprétés
01:17:12est-ce qu'on commet pas
01:17:14une erreur quelque part
01:17:15du
01:17:16et je le dis sans malice aucune
01:17:19du en même temps
01:17:20dans les aides publiques
01:17:21pourquoi
01:17:21parce que
01:17:22est-ce que notre objectif
01:17:24dans un premier temps
01:17:25au vu de la situation
01:17:26telle qu'elle est aujourd'hui
01:17:27à la fois sur la compétitivité
01:17:29de nos entreprises
01:17:30qui est quand même pas
01:17:31la meilleure du monde
01:17:31en ce moment
01:17:32deuxièmement
01:17:33sur les finances de l'Etat
01:17:34qui sont quand même pas
01:17:35les meilleures du monde
01:17:36non plus en ce moment
01:17:36et au fur et à mesure
01:17:39des auditions qu'on fait
01:17:40on se rend compte
01:17:41que sur les aides publiques
01:17:42qui sont apportées
01:17:42aux entreprises
01:17:43il y a certes
01:17:44des exonérations
01:17:45de cotisations
01:17:46mais il y a énormément
01:17:47d'argent
01:17:47qui est versé
01:17:48sous forme de subvention
01:17:49pour inciter les entreprises
01:17:51à investir
01:17:52dans la décarbonation
01:17:53ce qui revient
01:17:56ni plus ni moins
01:17:57à verdir
01:17:57la production
01:17:58de nos entreprises
01:17:59à les rendre
01:18:01plus vertueuses
01:18:02mais est-ce qu'on va pas
01:18:03un peu vite
01:18:04en besogne
01:18:05de dire
01:18:06qu'on pousse
01:18:07des entreprises
01:18:08à investir
01:18:09parce qu'il y a quand même
01:18:09un reste à charge
01:18:10en moyenne
01:18:11on s'est rendu compte
01:18:12que les aides
01:18:13à la décarbonation
01:18:14c'est quelques pourcents
01:18:15voire 10%
01:18:17des investissements
01:18:18est-ce qu'on n'alourdit pas
01:18:20et qu'on rend moins compétitifs
01:18:22dans un premier temps
01:18:23nos entreprises
01:18:24en les incitant
01:18:25par de l'argent public
01:18:26et de l'accompagnement public
01:18:28à investir
01:18:29dans la décarbonation
01:18:29certaines le font
01:18:30sans trop d'aide
01:18:31on a auditionné
01:18:32par exemple
01:18:32Total
01:18:34qui décarbone
01:18:35à hauteur
01:18:36par exemple
01:18:36de 500 millions
01:18:37son usine de Grand Puy
01:18:38mais avec de l'argent
01:18:39qu'il va gagner ailleurs
01:18:41aux Etats-Unis
01:18:42en Amérique du Sud
01:18:43par des forages
01:18:44etc.
01:18:45parce que décarboner
01:18:46ça demande énormément d'argent
01:18:47est-ce qu'on n'aurait pas
01:18:48meilleur temps
01:18:49de diminuer
01:18:50ces aides
01:18:51diminuer cette pression
01:18:52sans la stopper
01:18:53mais ces aides publiques
01:18:55à la décarbonation
01:18:56pour augmenter encore plus
01:18:59les exonérations
01:19:00de cotisations
01:19:00pour rendre nos entreprises
01:19:02encore plus compétitives
01:19:03ce qui leur permettra
01:19:05à la fois
01:19:05de garantir des salaires
01:19:07de payer
01:19:08les salaires
01:19:10d'investir
01:19:11par la suite
01:19:11dans les décarbonations
01:19:12une fois qu'elles seront
01:19:13devenues compétitives
01:19:14parce qu'à vouloir faire
01:19:15deux choses en même temps
01:19:16on se rend compte
01:19:17qu'on a des entreprises
01:19:18qui ne sont pas compétitives
01:19:19mais qu'on pousse
01:19:20à faire la décarbonation
01:19:21et qui ne peuvent même plus
01:19:22aujourd'hui faire la décarbonation
01:19:24puisqu'elles n'ont pas
01:19:24la compétitivité pour
01:19:25est-ce qu'aujourd'hui
01:19:27on est quand même
01:19:28un peu au pied du mur
01:19:29est-ce qu'on ne ferait pas
01:19:30mieux de dire
01:19:31passez-moi l'expression
01:19:33Madame la Ministre
01:19:33mais on met le paquet
01:19:34sur la compétitivité
01:19:35des entreprises
01:19:36avec un rendez-vous
01:19:37pris
01:19:37au moment où la compétitivité
01:19:39forte est revenue
01:19:40pour là reprendre
01:19:42très fortement
01:19:43la décarbonation
01:19:44mais ne pas faire
01:19:44les deux choses
01:19:45en même temps
01:19:45merci beaucoup
01:19:49alors déjà je voudrais revenir
01:19:51sur le point
01:19:52qui a été fait
01:19:52sur Dunkerque
01:19:54pour rappeler
01:19:54que en ce qui concerne
01:19:55Dunkerque
01:19:56et là je me permets
01:19:57de citer mot à mot
01:19:58le ministre de l'Industrie
01:19:59parce que je sors quand même
01:20:00un peu de mon champ
01:20:02quand il s'agit
01:20:03d'aller accompagner
01:20:04les entreprises
01:20:05sur des aides
01:20:06plus techniques
01:20:07Marc Ferracci
01:20:08a dit en réponse
01:20:09à une question
01:20:09à l'Assemblée nationale
01:20:10le 30 avril
01:20:11donc mercredi dernier
01:20:12qu'il n'y avait pas
01:20:13d'aide son contrepartie
01:20:14et c'est la raison
01:20:15pour laquelle
01:20:16aujourd'hui
01:20:17le gouvernement français
01:20:18dit à Arcelor
01:20:19qu'il n'accompagnera
01:20:20pas Arcelor
01:20:21si Arcelor
01:20:22ne fait pas
01:20:23les investissements
01:20:24qu'il doit faire
01:20:25je réponds
01:20:26à la question
01:20:27qui a été posée
01:20:27sur Arcelor
01:20:28il y a deux choses
01:20:29différentes
01:20:30il y a
01:20:31les 1,8 milliard
01:20:32dont 850 millions
01:20:33de l'ADEME
01:20:34donc ça effectivement
01:20:35l'État
01:20:36ne versera pas
01:20:38un euro
01:20:38si le premier euro
01:20:39du milliard
01:20:40n'est pas donné
01:20:40donc ça c'est vrai
01:20:41mais pardon de vous le dire
01:20:43c'est 295 millions
01:20:45d'argent public
01:20:47chaque année
01:20:48qui est donné
01:20:48à travers différents dispositifs
01:20:50de mémoire
01:20:50195 millions
01:20:52sur les questions énergétiques
01:20:53sans contrepartie
01:20:5540 millions
01:20:55d'exonération
01:20:56de cotisation sociale
01:20:57ça vous concerne
01:20:58je crois qu'il y a
01:20:59quelques millions
01:21:00sur les questions
01:21:00d'apprentissage
01:21:0111 millions
01:21:02de crédits d'impôt recherche
01:21:03donc ça chaque année
01:21:04on le donne
01:21:05sans aucune contrepartie
01:21:07et que Arcelor
01:21:08investisse
01:21:09ou pas
01:21:10dans les hauts fourneaux
01:21:11continuera à toucher
01:21:12les 40 millions
01:21:13d'exonération
01:21:13de cotisation sociale
01:21:14donc
01:21:15et les 195 millions
01:21:16d'aides sur l'énergie
01:21:17donc se pose une question
01:21:19s'ils ne le font pas
01:21:21et qu'ils préparent
01:21:22la fin des hauts fourneaux
01:21:23faut-il continuer
01:21:24d'autant plus
01:21:25que c'est une entreprise
01:21:25qui au-delà de ça
01:21:27n'en a strictement
01:21:28pas besoin
01:21:29qu'on a 17 milliards
01:21:30d'argent
01:21:31de fonds propres
01:21:32si vous voulez
01:21:32et qu'on investit massivement
01:21:34au Brésil
01:21:35et en Inde
01:21:36donc ça montre bien
01:21:40que mettre 850 millions
01:21:42d'euros sur la table
01:21:42pour un investissement
01:21:43de presque 2 milliards
01:21:44ça ne sert à rien
01:21:45quand le patron
01:21:46d'ArcelorMittal
01:21:47vous dit
01:21:48que les résultats
01:21:49France
01:21:49je ne parle pas
01:21:50des résultats monde
01:21:51que les résultats France
01:21:52premier trimestre 2025
01:21:53sont catastrophiques
01:21:55donc tout part bien
01:21:57d'un problème
01:21:57de compétitivité
01:21:58je vous réponds
01:22:01sur ce point
01:22:01monsieur le Président
01:22:02donc très concrètement
01:22:04c'est bien la raison
01:22:05pour laquelle
01:22:06à partir du moment
01:22:06où l'entreprise
01:22:07ne veut pas investir
01:22:08évidemment
01:22:09l'Etat n'investit pas
01:22:10pour répondre
01:22:12plus globalement
01:22:13à votre question
01:22:13sur la compétitivité
01:22:14des finances publiques
01:22:15et des aides publiques
01:22:16très concrètement
01:22:17je pense qu'on a
01:22:18un autre enjeu
01:22:19qui est l'enjeu climatique
01:22:20il suffit de voir
01:22:21ce qui s'est encore
01:22:22non mais
01:22:23je vous entends
01:22:25mais je me permets
01:22:26de le mettre sur la table
01:22:26parce que c'est quand même
01:22:28aussi un sujet
01:22:29qui est un sujet
01:22:31d'évolution de notre pays
01:22:32et de l'évolution
01:22:33de la situation
01:22:34alors je veux bien entendre
01:22:35que s'il n'y a que la France
01:22:36qui le fait
01:22:36à l'échelle mondiale
01:22:37ça ne changera pas tout
01:22:38pour le climat
01:22:39je vous donne le point
01:22:41si tant est que je dois
01:22:41vous donner un point
01:22:42mais pour autant
01:22:43il y a clairement un sujet
01:22:44qui mérite d'être gardé
01:22:45on avait
01:22:46parmi toutes ces aides publiques
01:22:49en matière d'environnement
01:22:50une volonté
01:22:51dans la stratégie de France 2030
01:22:52d'avoir un effet levier
01:22:54pour à la fois
01:22:55verdir notre industrie
01:22:56et pour aussi
01:22:57créer des opportunités
01:22:59de décarbonation
01:23:00avec des investissements
01:23:02qui soient plus soutenables
01:23:03alors j'entends
01:23:04effectivement
01:23:04que si la situation
01:23:06des entreprises
01:23:06est plus compliquée
01:23:07et si leur capacité
01:23:08d'investissement
01:23:09est plus faible
01:23:10il y a peut-être
01:23:12une difficulté
01:23:13mais c'est là
01:23:14où justement
01:23:14voilà
01:23:16mais après
01:23:17mais la question
01:23:19qu'il faut se poser
01:23:19et pardon
01:23:20je ne veux pas revenir
01:23:21systématiquement
01:23:22sur ce point là
01:23:23mais à partir du moment
01:23:24où on commence
01:23:25à parler cotisation
01:23:26et charge
01:23:27pour les entreprises
01:23:27vous avez dû entendre
01:23:29parmi les représentants
01:23:30des entreprises
01:23:31des gens qui vont vous dire
01:23:32mais est-ce que
01:23:33en termes de compétitivité
01:23:34c'est à l'entreprise
01:23:35de payer
01:23:37de fournir des cotisations
01:23:38pour la maladie
01:23:39est-ce que c'est à l'entreprise
01:23:40de fournir des cotisations
01:23:41pour la famille
01:23:41je ne vais pas revenir là-dessus
01:23:43mais je me permets de le dire
01:23:44parce que ça fait aussi partie
01:23:45des choses qu'on entend
01:23:46ce qui veut dire
01:23:47que la question
01:23:48qu'on doit se poser
01:23:49c'est dès lors
01:23:50qu'on parle compétitivité
01:23:51qu'est-ce qui effectivement
01:23:53aide ou pas
01:23:54et après
01:23:55la deuxième question
01:23:56c'est si on ne fait pas ça
01:23:57qui le fait
01:23:58quand on voit
01:23:59les budgets
01:23:59qui sont
01:24:00aujourd'hui
01:24:01on a bien besoin
01:24:01d'accompagner les familles de France
01:24:03et on a encore plus besoin
01:24:04d'accompagner la maladie
01:24:06et donc
01:24:07je le cite de mémoire
01:24:08les 270 milliards
01:24:10du budget de la maladie
01:24:11on ne va pas le trouver comme ça
01:24:12d'où l'importance aussi
01:24:14de ce modèle
01:24:15tel qu'on l'a choisi
01:24:16j'ai une dernière question
01:24:18oui oui
01:24:19moi je voulais juste dire
01:24:20je suis parfaitement d'accord
01:24:20avec madame la ministre
01:24:21que l'entreprise cotise
01:24:23pour chômage
01:24:24retraite
01:24:25accident professionnel
01:24:27maladie professionnelle
01:24:27ça ne pose de questions
01:24:29à personne
01:24:29pour le reste
01:24:30la question se pose sérieusement
01:24:32il y a encore une question
01:24:32du rapporteur
01:24:33oui ça sera ma dernière
01:24:35pour laisser mes autres collègues
01:24:36poser une question
01:24:38mais moi je suis preneur
01:24:39d'un débat
01:24:39sur le modèle social
01:24:40parce que je pense
01:24:41que d'ailleurs
01:24:42quand on est ministre du travail
01:24:43on devrait beaucoup défendre
01:24:45le modèle social
01:24:46parce qu'il est un élément
01:24:47de compétitivité
01:24:48moi j'entends beaucoup
01:24:49le patronat se plaindre
01:24:51des prélèvements obligatoires
01:24:52des charges
01:24:53ce qu'on appelle charges
01:24:55qui sont les cotisations
01:24:56mais personne ne rappelle
01:24:57que notre modèle social
01:24:59est plutôt excellent
01:25:00il permet justement
01:25:01d'avoir le moins
01:25:02de retraité pauvre
01:25:05le meilleur taux
01:25:07parce qu'il faut voir
01:25:09nos voisins à côté
01:25:10avec le nombre
01:25:12de retraités pauvres
01:25:13qui sont obligés
01:25:13de reprendre des jobs
01:25:14parfois payés un euro
01:25:15et moi mon modèle social
01:25:17ce n'est pas celui-là
01:25:18ce n'est pas le modèle
01:25:19laiton là aussi
01:25:20où rien n'est indemnisé
01:25:21ou encore moins
01:25:22le modèle chinois
01:25:23et indien
01:25:23mais après
01:25:24chacun peut défendre
01:25:26d'ailleurs
01:25:26un autre modèle social
01:25:27mais moi je pense
01:25:28qu'il est un élément
01:25:29de compétitivité
01:25:30et un élément
01:25:31d'attractivité
01:25:32parce qu'avoir des services
01:25:33publics de qualité
01:25:34des soins de qualité
01:25:35une école de qualité
01:25:37etc.
01:25:37bien sûr
01:25:38mais mettons tout ça
01:25:40en débat
01:25:41ma dernière
01:25:41c'est un tableau
01:25:42que je voulais vous donner
01:25:42parce que
01:25:43pour moi il est assez éclairant
01:25:45du débat
01:25:45que nous venions d'avoir
01:25:46c'est un tableau
01:25:47que j'ai fabriqué moi-même
01:25:49c'était pour le PDG
01:25:51de Carrefour
01:25:51ce bon part
01:25:52qui d'ailleurs
01:25:53on a eu un débat très serré
01:25:54mais il n'a pas contesté
01:25:55les chiffres
01:25:56qui étaient donnés
01:25:57donc c'est sur la période
01:25:582013-2018
01:25:59ce n'est pas la période
01:26:00où vous étiez
01:26:01en responsabilité
01:26:02madame la ministre
01:26:03mais il concerne
01:26:04votre ministère
01:26:05c'est le montant
01:26:07du CICE
01:26:07attribué à Carrefour
01:26:09le montant
01:26:11des exonérations
01:26:12donc j'ai fait
01:26:13le total des deux
01:26:14j'ai mis ensuite
01:26:15les bénéfices réalisés
01:26:17et le montant
01:26:18des dividendes versés
01:26:19et je ne parle
01:26:21que du CICE
01:26:22et des exonérations
01:26:23pas des divers crédits
01:26:25d'impôts
01:26:25et autres
01:26:25parce que si on les ajoute
01:26:26et on les collectionne
01:26:27ça fait flamber
01:26:29la facture
01:26:29donc qu'est-ce qu'on constate
01:26:31que sur la période
01:26:312013-2018
01:26:32quand on additionne
01:26:35le CICE
01:26:35et les exonérations
01:26:36on est à 2 milliards
01:26:3833 millions
01:26:39pour une entreprise
01:26:40comme Carrefour
01:26:41ces bénéfices réalisés
01:26:43c'est 3 milliards
01:26:44656 millions
01:26:48et le montant
01:26:50des dividendes versés
01:26:51c'est 2 milliards 8
01:26:52c'est-à-dire que là
01:26:53concrètement
01:26:54les CICE
01:26:55et les exonérations
01:26:57viennent
01:26:58il n'y a pas besoin
01:27:01d'avoir fait
01:27:01Matsup
01:27:02comptent pour moitié
01:27:04dans les bénéfices réalisés
01:27:06et une part
01:27:08significative
01:27:09part en dividendes versés
01:27:11aux actionnaires
01:27:12j'ai pris celui-là
01:27:13parce que voilà
01:27:13il est éclairant
01:27:14et il peut en avoir
01:27:16beaucoup d'autres
01:27:17mais comme j'ai montré
01:27:18ce tableau
01:27:19à M. Bompard
01:27:19et qu'il ne l'a pas contesté
01:27:20il a contesté
01:27:21beaucoup d'autres choses
01:27:22après un débat
01:27:24mais il n'a pas contesté
01:27:25ces chiffres
01:27:25j'ai bien relu
01:27:26je me permets de vous le donner
01:27:27et
01:27:28bon
01:27:30la ministre du Travail
01:27:31comme pensez-vous
01:27:33et est-ce que nous considérons
01:27:35que les exonérations
01:27:36et les cotisations
01:27:37doivent gonfler le bénéfice
01:27:40et permettre de rémunérer
01:27:42les dividendes des actionnaires
01:27:44M. le rapporteur
01:27:46moi j'aimerais bien
01:27:46si vous me le permettez
01:27:47alors je suis incapable
01:27:48je ne suis pas capable
01:27:50de le faire là
01:27:50évidemment
01:27:51parce que je n'ai pas les éléments
01:27:52mais moi j'aimerais ajouter
01:27:53à votre tableau
01:27:53le montant de l'impôt
01:27:55sur les sociétés
01:27:55le montant des cotisations payées
01:27:57les taxes diverses payées
01:27:58la contribution de l'apprentissage
01:28:00le versement mobilité
01:28:01qui a été payé
01:28:02sur chacun des territoires
01:28:03de façon à ce qu'on arrive
01:28:04à avoir un solde
01:28:05complètement net net
01:28:06Voilà pour cette audition
01:28:08de Catherine Vautrin
01:28:09par la commission d'enquête
01:28:10sur les aides publiques
01:28:11aux entreprises
01:28:12D'autres ministres
01:28:13et anciens ministres
01:28:14seront interrogés
01:28:15par les sénateurs
01:28:15comme Bruno Le Maire
01:28:17et Eric Lombard
01:28:17ancien et actuel ministre
01:28:19de l'économie
01:28:20des auditions
01:28:21que vous retrouverez
01:28:21sur Public Sénat
01:28:22et sur notre site internet