• avant-hier
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 10 décembre 2024.

Category

🗞
News
Transcription
00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:07Il faut un Premier ministre à la France, le Président de la République consulte beaucoup,
00:12mais il ne consulte pas le Rassemblement National. Janine, bonjour Janine.
00:16Bonjour.
00:17Trouvez-vous ça normal que désormais le Front National, le Rassemblement National, pardon, soit écarté ?
00:23Non, c'est pas normal parce qu'il a été élu quand même par le peuple,
00:27et en plus la grosse majorité du peuple, donc je trouve que c'est pas normal.
00:31Très bien.
00:32Quand on veut faire quelque chose, on doit prendre tout, tout, tout.
00:36C'est-à-dire qu'on doit prendre, selon vous, en compte les fameux 11 millions d'électeurs
00:42qui ont voté pour le Rassemblement National.
00:44Janine, restez avec nous, vous aurez le micro dans une poignée de secondes, bien sûr,
00:48dans les auditeurs, là pour l'instant à 13h01, c'est le rappel des titres avec vous Céline.
00:53Quinze jours après sa disparition, Morgane a été retrouvée vivante à Coutances,
00:57dans la Manche, dans un foyer de jeunes travailleurs.
01:00L'adolescente de 13 ans n'avait plus été vue depuis le lundi 25 novembre à Pabu,
01:04dans les Côtes d'Armor, alors qu'elle partait au collège.
01:07Un jeune homme de 21 ans qui l'hébergait a été placé en garde à vue.
01:10Les représentants des différentes forces politiques ont rendez-vous dans une heure à l'Elysée,
01:15invité par Emmanuel Macron pour tenter de trouver le profil du Premier ministre
01:20qui ne serait pas censuré par l'Assemblée Nationale.
01:23Les différentes forces politiques, sauf le Rassemblement National et sauf la France Insoumise.
01:30Le leader insoumis, Jean-Luc Mélenchon, mais d'ailleurs on garde ses partenaires de gauche.
01:35Aujourd'hui, si le nouveau Front Populaire est détruit par le ralliement à Macron de nos partenaires,
01:40on sait ce que ça nous coûtera, avertit le leader de la France Insoumise.
01:45Et puis un mot de football, puisque le PSG est déjà face à un match couperé en Ligue des Champions,
01:51condamné presque à l'emporter à Salzbourg ce soir,
01:54pour continuer à espérer une qualification pour la suite de la compétition européenne.
01:58Le PSG est actuellement 25ème et virtuellement éliminé.
02:02Ce sera à vivre ce soir sur RTL, tout comme le match entre Brest et le PSV Eindhoven.
02:06RTL Foot dès 20h55.
02:09Le temps, Peggy, pour cet après-midi, c'est encore bien frais.
02:13Bien frais, oui, les températures sont comprises globalement entre 3 et 7 degrés.
02:17On est souvent légèrement sous les normales de saison, mais 10 à 14 près de la Méditerranée.
02:21Et bien gris également sur quasiment tout le pays, avec de faibles pluies ici ou là,
02:26un peu plus marquées vers le nord de la Bretagne et le Cotentin avec du vent.
02:30Et quelques flocons également vers le Limousin, le Massif Central, le Jura, les Alpes Frontalières
02:35ou encore le Piémont Pyrénéen à partir de 400 mètres.
02:38On a un petit peu plus de luminosité, c'est un peu plus lumineux même si le ciel est voilé
02:41près de la Méditerranée et le sud du Massif Central.
02:43Et on a également des averses sur la Corse, avec des averses surtout sur le Cap Corse et le Sud.
02:49Merci beaucoup, Peggy.
02:51Les auditeurs ont la parole.
02:53Éric Brunet, Céline Landreau sur RTL.
02:56Félicitations pour votre émission, bravo, je vous suis pratiquement tous les jours.
03:00Eh bien, je trouve anormal que M. Macron n'ait pas invité le RN ou LFI.
03:06Je pense que le RN ne serait pas allé, mais au moins qu'il respecte les 11 millions de Français
03:11qui ont voté pour le RN.
03:13Je suis donc électeur, je suis dans une démocratie paraitive,
03:18mais quand le Président décide de ne pas appeler certains groupes parlementaires,
03:22quels que soient leurs bords, ce que je trouve inadmissible,
03:25mais ce que je trouve encore plus inadmissible, c'est que les autres partis politiques y aillent.
03:29Parce que c'est un irrespect de la démocratie et il cautionne cette attitude.
03:35Ah oui, donc voilà un auditeur qui nous dit, en gros,
03:38tous les partis qui sont reçus aujourd'hui à l'Élysée devraient claquer la porte,
03:42car Emmanuel Macron ne reçoit ni le LFI, ni le RN.
03:46Cela dit, c'est Jean-Luc Mélenchon et c'est la France Insoumise qui a dit,
03:50nous n'irons pas, si nous sommes reçus à l'Élysée, nous n'irons pas.
03:53En revanche, côté RN, on était prêt à y aller.
03:56Jeannine, mettons-nous à la place d'Emmanuel Macron.
04:01C'est quand même en partie Marine Le Pen et le Rassemblement National,
04:05en censurant, qui ont fait tomber le gouvernement Barnier.
04:09Est-ce qu'il n'a pas raison, finalement, maintenant, de dire,
04:12je ne les convie plus au Réunion, le RN, parce que ça va finir par une censure.
04:19À chaque fois, je me mets à la place du président, quoi, Jeannine.
04:22Non, non, non, ce n'est pas normal.
04:24Le peuple a voté pour Marine Le Pen.
04:28Donc, elle doit participer.
04:30Même s'ils ne prennent pas toujours ses idées, mais elle doit participer.
04:34On est en démocratie.
04:37Marine Le Pen, qui fustige d'ailleurs ce midi des agapes pour se partager les postes
04:43en parlant de cette réunion à l'Élysée.
04:46Elle rappelle d'ailleurs que son parti ne compte pas participer au gouvernement,
04:50même si elle dénonce une forme de mépris du président Emmanuel Macron.
04:55Éric, vous avanciez l'argument de la censure.
04:58On rappelle que communistes, écologistes, socialistes sont conviés,
05:03alors qu'eux-mêmes ont voté la censure du gouvernement Barnier.
05:07Tout à fait.
05:08Francis est là également, mon cher Francis. Bonjour.
05:11Oui, bonjour, merci de me voir.
05:14Est-ce qu'Emmanuel Macron a raison de dire,
05:18maintenant, le RN a montré qu'il n'était pas un partenaire très fiable
05:24pour ce gouvernement ?
05:26Et par conséquent, je l'écarte des discussions qui ont lieu,
05:29ça vient d'être rappelé par Céline, aujourd'hui à 14h à l'Élysée.
05:33Écoutez, merci déjà de me recevoir, mais c'est presque un délit.
05:36Ça gueule !
05:38Comment vous dire ?
05:39C'est une personne du peuple.
05:40Je pense que Mme Le Pen représente le peuple.
05:43Et ça, c'est très, très important.
05:45Elle représente le peuple, elle représente les ouvriers,
05:47elle représente les gens, les petites gens.
05:51Et je n'en reviens pas parce que ça représente 11 millions.
05:55Vous voyez, 11 millions de gens français qui sont, je dirais,
05:59un petit peu laissés à l'abandon dans leur petite campagne, comme moi.
06:02C'est dur de l'accepter, quelque part.
06:04Après, M. Macron ne l'est pas désagréable,
06:08mais je pense qu'il est sur notre planète, monsieur.
06:11Vous avez le sentiment qu'il ne vous respecte pas ?
06:14On ne convient pas à Marine Le Pen ou à Jean-Marie Bardella ?
06:17Vous, pas personnellement, évidemment, Francis,
06:19mais les électeurs Rassemblement National ?
06:22Mais comment voulez-vous qu'une personne qui a cette stature,
06:27c'est quand même quelqu'un d'important, même si...
06:32Ecoutez, cette personne-là ne pense pas à un pauvre saint-invent comme moi.
06:35Moi, je suis un petit musicien, rien du tout.
06:37Il ne pense pas aux gens, aux agriculteurs qui ont des difficultés,
06:41aux salariés, aux charpentiers, aux maçons qui n'en peuvent plus.
06:45Non, il est sur sa petite... Il a bossé, j'en conviens.
06:50Il a des diplômes, il a réussi, il a une place en rapport avec ses capacités.
06:54Mais là, Mme Le Pen...
06:58Moi, j'ai rencontré par hasard, par hasard, la garde-barbe d'une fois.
07:02Bon, mais je ne vois pas ce qu'on peut lui reprocher.
07:06Oui, mais, Francis, j'entends vos arguments.
07:09Vous dites qu'elle est représentative du peuple,
07:12elle représente les plus modestes d'entre nous.
07:14Très bien.
07:15Donc, j'en fais partie.
07:16Donc, vous faites partie. Très bien.
07:18Mais le sujet, ce n'est pas tout à fait celui-là.
07:20Le sujet, c'est que je dois trouver un Premier ministre.
07:22Je prends le jeu un peu, je me mets à la place du Président de la République.
07:26Et par conséquent, elle a censuré le précédent.
07:29Donc, je ne vais pas la prendre avec moi.
07:31Je vous lis les premières lignes de la dépêche de l'agence France Presse
07:35qui vient de paraître il n'y a pas de temps.
07:39C'est reparti pour un round à l'Élysée
07:41où Emmanuel Macron a invité les cadres des forces politiques,
07:45hors RN, hors LFI,
07:48pour essayer de défricher la route lui permettant de nommer un Premier ministre
07:51et surtout d'éviter une censure.
07:53Après avoir enchaîné les réunions camp par camp,
07:55le chef de l'État invite donc à 14h
07:58les chefs de partis et présidents de groupes parlementaires
08:00de la plupart des forces politiques du pays
08:03dans une salle du palais présidentiel.
08:05Donc, factuellement, il va essayer de composer
08:09une nouvelle majorité, peut-être pas,
08:12enfin une nouvelle plateforme de gouvernance
08:15sans le RN et sans LFI.
08:17C'est quelque part scandaleux quand même.
08:20Je veux dire, on ne peut pas les laisser de côté comme des pestiférés.
08:23Il faut que tout le monde participe, point.
08:25Je veux dire, ça me paraît complètement logique.
08:27Pourquoi les mettre de côté ?
08:29Le fait qu'elle ait mis de côté M. Barnier,
08:31bon, moi je vais vous dire en toute sincérité,
08:34moi, Premier ministre, je dirais bien M. De Villiers.
08:36Ça, c'est un homme politique.
08:37Ça, c'est un mec formidable.
08:39Francis, ce n'est pas un musicien de gauche.
08:42Il nous a dit que je suis...
08:43Vous faites quoi comme musique, Francis ?
08:45Moi, je fais du balmusette, vous voyez.
08:47Mon père est acteur de Nice,
08:48moi, je suis passionné par ça.
08:49Je fais danser les musiens, voilà.
08:51Pourriez-vous nous chantonner quelque chose quand même, Francis ?
08:53S'il vous plaît.
08:54Alors là, je vais aller manger,
08:55donc je vais vous chantonner quelque chose.
08:56Ah, le petit vin blanc !
09:00Vous avez compris, quoi !
09:01Ah, le petit vin blanc !
09:05Merci, mon cher Francis.
09:06Je vous remercie,
09:07mais j'espère qu'ils vont trouver une solution.
09:09Voilà, c'est tout.
09:10Tout le monde serait heureux.
09:11Merci, Francis.
09:12On prend qui ?
09:13On prend Didier, par exemple ?
09:14Bonjour, Didier.
09:15Ça vous va, Didier, Céline ?
09:16Ça me va très bien.
09:17Bonjour, Didier.
09:18Bonjour, RCL.
09:19Merci de me donner la parole.
09:21Donc, je comprends que l'ARN ne soit pas invité.
09:25Il y a manifestement un deal avec Michel Barnier
09:29pour qu'il n'y ait pas de censure tout de suite
09:32à l'occasion du budget.
09:34Il y a eu beaucoup de concessions faites par Michel Barnier
09:36qui ont coûté très cher.
09:38Et apparemment,
09:40ce qui a permis que la censure soit votée
09:45a été le refus de Michel Barnier
09:47d'exceller les retraites.
09:49Or, il y avait quand même une limite qui avait été fixée.
09:52Les petites retraites n'étaient pas concernées.
09:54Et moi, je connais des gens
09:55qui ont 6 000 euros de retraite par mois.
09:57Ils sont très contents de la censure,
09:59alors qu'ils auraient très bien pu
10:01attendre 6 mois
10:03pour avoir une annexation de la retraite.
10:05Donc, apparemment, c'était un prétexte
10:08pour censurer.
10:10La réalité, me semble-t-il,
10:13c'est que Marine Le Pen avait un agenda personnel.
10:16Elle tentait une présidentielle anticipée
10:19pour libérer de son risque d'inégalité.
10:22Et surtout, à mon avis,
10:24elle voyait que le gouvernement,
10:26avec une inspiration LR
10:28de Michel Barnier et de M. Retailleau,
10:30pouvait réussir à améliorer les choses
10:32sur le plan sécurité et l'immigration.
10:34Donc vous, Didier,
10:36vous faites partie de ceux
10:38qui disent aujourd'hui,
10:40je comprends,
10:42compte tenu de la dimension polémique
10:44de la position de Marine Le Pen,
10:46je comprends que désormais,
10:48Emmanuel Macron ne souhaite pas
10:50l'asseoir autour de la table
10:52pour préparer l'avenir de Matinier.
10:54Il a compris qu'on ne pouvait pas compter sur elle,
10:56sur Marine Le Pen.
10:58Et c'est ce qui est vraiment très ennuyeux.
11:00Parce que là, ça oblige à aller vers la gauche.
11:02Donc ça oblige à une politique
11:04qui sera la continuation
11:06de la politique de gauche ou de centre-gauche
11:08qu'on a depuis 2012.
11:10Avec les catastrophiques résultats
11:12qu'on a, donc les 5 années de chômage
11:14de M. Hollande,
11:16et puis l'échec total,
11:18à la fois économique avec l'endettement
11:20sécuritaire face à l'immigration
11:22d'Emmanuel Macron, on va continuer.
11:24Et ça, ça ne fait qu'augmenter
11:26le pourcentage de votants pour le RN.
11:28Entre parenthèses, on n'arrête pas de parler des 11 millions,
11:30mais il y avait quand même 49 millions
11:32d'électeurs inscrits, donc c'est quand même pas une majorité.
11:34Le second tour de l'élection
11:36a montré que le RN n'était pas majoritaire.
11:38Donc,
11:40il n'a pas un droit
11:42à gouverner, pas plus que le front de gauche.
11:44Donc,
11:46la situation est très difficile.
11:48Aller vers le parti socialiste,
11:50on va obligatoirement avoir du frein
11:52pour toute politique face à l'immigration,
11:54politique sécuritaire,
11:56on va continuer. En même temps,
11:58en pire, et surtout, je crains un premier
12:00ministre, ce serait François Bayrou,
12:02parce que lui, qui a fait voter François Hollande,
12:04qui a fait perdre Sarkozy,
12:06qui veut pérenniser l'impôt sur les grandes sociétés,
12:08en fait, c'est un socialiste
12:10déguisé.
12:12De toute façon, Didier, on part certainement sur
12:14l'idée d'avoir un pacte
12:16de non-censure, c'est-à-dire
12:18fixer des grandes lignes sur lesquelles tous les partis
12:20autour de la table seraient plus ou moins
12:22d'accord. Il est pas sûr qu'on ait un cap très marqué
12:24d'un côté ou de l'autre à l'issue de cette réunion
12:26cet après-midi. Merci en tout cas,
12:28Didier, pour votre appel.
12:30Et bonjour Aurélien.
12:32Bonjour. Bonjour Aurélien.
12:34Eh bien, mon cher Aurélien,
12:36je vous annonce une grande nouvelle.
12:38Vous allez patienter une petite minute et on se retrouve après ça.
12:40Très bien.
12:52Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet
12:54et Céline Landreau.
12:56Moi, je trouve ça honteux
12:58ce que notre président fait
13:00en fait, de ne pas prendre
13:02le Rassemblement National et son avis.
13:04Eh bien, c'est tout simplement
13:06refuser le vote qui avait été fait
13:08par une grosse partie des Français.
13:10Et c'est encore une magouille politique.
13:12Je suis désolé, mais moi,
13:14personnellement, je trouve ça honteux.
13:16Que devons-nous attendre de cette réunion
13:18qui se tient tout à l'heure, à 14 heures
13:20après la censure de Michel Barnier
13:22il y a 7 jours.
13:24Eh bien, l'entourage d'Emmanuel Macron
13:26dit espérer avancer
13:28sur un accord concernant une méthode
13:30pour la nomination d'un nouveau chef de gouvernement
13:32et renvoyer la balle
13:34aux forces politiques. Oui, les forces politiques
13:36sont LFI qui a dit on ne participe pas à ça
13:38et sont le RN qui n'est pas
13:40convié par le président.
13:42Mon cher Aurélien, trouvez-vous ça normal
13:44que le RN ne soit pas convié
13:46par le président à participer à cette réunion de 14 heures ?
13:50Le fait
13:52de normaliser ça,
13:54c'est la porte ouverte
13:56à, en fait,
13:58une forme d'autoritarisme.
14:00Le président Macron
14:02se positionne comme le garant
14:04d'une pureté républicaine
14:06qui réduirait la politique
14:08à une dichotomie entre bon et mauvais républicains.
14:10Pour moi, je ne suis pas du tout du bord RN.
14:12Vous n'avez pas
14:14votre haut-parleur ?
14:16Ah, pardon, excusez-moi.
14:18Oui, quand même.
14:20J'ai peut-être eu un...
14:22J'étais avec mes écouteurs, en fait.
14:24Mettez-vous à côté, comme il y a quand même
14:26un million d'auditeurs à RTL
14:28à cette minute-là. Ils méritent
14:30le meilleur des sons possibles.
14:32Aurélien. C'est mieux, là, non ?
14:34Oui, alors,
14:36je disais que, en fait,
14:38que ce soit le RN ou un autre
14:40parti politique, en fait, à partir du moment
14:42où, pour le RN,
14:44il n'y a plus presque 11 millions d'électeurs,
14:46c'est quand même pas rien.
14:48Moi, je ne comprends pas, alors que je ne suis
14:50pas du tout de ce bord politique-là,
14:52pourquoi ils n'ont pas été conviés.
14:56Je pourrais m'en réjouir.
14:58Et pourtant, vous n'êtes pas un électeur du RN.
15:00Non, pas du tout.
15:02En fait, c'est la base de la démocratie.
15:04Vous faites partie de ceux qui disent
15:06« Je ne suis pas RN », mais le fait
15:08de ne pas les inviter cet après-midi
15:10à 14h à la réunion de l'Élysée
15:12pour choisir un Premier ministre, en gros, pour se mettre d'accord,
15:14je trouve ça lamentable
15:16et ça me dégoûte même presque
15:18de la démocratie
15:20et du Président.
15:22J'employerais peut-être pas ces termes-là,
15:24mais je dirais qu'en fait,
15:26c'est tout simplement
15:28une forme de...
15:30Lui qui parle de front anti-républicain,
15:32en fait, la République, c'est la démocratie,
15:34c'est l'élection,
15:36c'est le fait de respecter les électeurs.
15:38En fait, vous comprenez, on ne peut pas
15:40demander aux électeurs de voter et ensuite
15:42faire sur le vote des électeurs.
15:44Donc le RN, tout comme le Nouveau Front Populaire,
15:46ont eu une majorité de voix.
15:48Le Nouveau Front Populaire avait une courte avance,
15:50c'était pas une majorité absolue, néanmoins, c'était une majorité.
15:52Il y a Lucie Casté, qui n'est pas
15:54une extrémiste de gauche, on peut dire ce qu'on veut,
15:56mais enfin, qui était un candidat tout à fait légitime.
15:58Président d'Afrique,
16:00c'est assis dessus, bah oui, c'est complètement assis dessus.
16:02Donc à un moment donné, il faut...
16:04– Mais Aurélien, Aurélien,
16:06je suis d'accord avec ce que vous dites, mais juste une chose.
16:08Ce Michel Barnier,
16:10c'était le candidat presque idéal
16:12pour le RN, sur les
16:14questions sécuritaires, sur les questions
16:16de maîtrise de l'immigration
16:18des sujets très chers au RN.
16:20Il avait fait des pas en direction
16:22de Marine Le Pen considérables
16:24que Marine Le Pen décide
16:26de le censurer. Pour Emmanuel
16:28Macron, ça veut quand même dire un peu
16:30finalement, elle jouera jamais le jeu.
16:32Et donc, je me tourne
16:34vers les autres.
16:36– Oui, c'est une possibilité, mais en fait,
16:38encore une fois,
16:40encore une fois, je pense
16:42que, bon, je ne sais pas pourquoi,
16:44exactement,
16:46j'ai ma petite idée sur la question, mais pourquoi
16:48l'Elysée n'est pas venue ?
16:50– Alors, aujourd'hui, ils ne sont pas conviés,
16:52la France insoumise, parce qu'ils
16:54étaient invités lundi, qu'ils n'y sont
16:56pas allés, donc cette fois, l'Elysée a même décidé
16:58de ne pas les inviter. – Carrément. – D'accord.
17:00En tout cas, ce qui est certain, c'est que de toute
17:02façon, quelle que soit
17:04la décision du Président,
17:06en fait, il doit recevoir, en théorie,
17:08tous les partis.
17:10– Mais il n'y a rien qui l'oblige non plus dans les institutions,
17:12Aurélien, c'est-à-dire que là, on est dans une configuration
17:14un peu inédite, le but, c'est de trouver un Premier
17:16ministre qui ne soit pas censuré, il choisit
17:18un peu la majorité qu'il veut, le chef de l'État,
17:20après tout. – Ah, oui,
17:22c'est un peu compliqué, parce que ça, c'est d'un point de vue
17:24purement... – Je vous parle
17:26en droit, voilà. – Oui, oui,
17:28en droit, d'accord, mais le droit, en fait, vous savez,
17:30le droit ne se limite pas
17:32purement au texte, le droit, il y a aussi une partie
17:34de droits coutumiers, la Vème République,
17:36ce n'est pas une République autoritaire,
17:38donc il y a quand même la censure,
17:40ça fait partie de la Constitution aussi,
17:42évidemment, le Président n'a pas accepté la censure,
17:44alors que la censure vienne du
17:46RN, qu'elle vienne du Nouveau Front Populaire,
17:48c'est peu importe, en fait,
17:50à partir du moment où on active le 49-3, on s'expose
17:52à la censure, la censure est tombée,
17:54quels que soient les motifs
17:56du RN, peut-être qu'il y avait d'autres motifs,
17:58la réforme des retraites, finalement, leurs électeurs
18:00n'en voulaient pas non plus, donc
18:02en fait, c'est peut-être aussi une des raisons,
18:04peut-être qu'il y a eu les affaires judiciaires,
18:06je ne sais pas, ce que Didier disait tout à l'heure,
18:08je pense qu'il avait raison,
18:10il y a peut-être aussi une espèce de
18:12vengeance
18:14de la part du RN,
18:16je ne sais pas exactement
18:18quelle a été leur stratégie, mais en tout cas,
18:20ce qui est certain, c'est que d'un point de vue purement
18:22démocratique, tous les partis
18:24devaient être conviés.
18:26J'ai entendu hier
18:28sur une chaîne d'info,
18:30Ségolène Royal, qui d'ailleurs
18:32a fait, by the way,
18:34au passage, qui a fait acte de candidature
18:36pour Matignon, qui disait
18:38dans certaines démocraties,
18:40le Premier Ministre passe
18:42devant le Parlement, explique
18:44ce qu'il veut faire, et
18:46les parlementaires disent, lui,
18:48c'est bien, etc., et se mettent d'accord,
18:50et votent, enfin, ce n'est pas du tout le système
18:52français, mais elle, elle disait,
18:54nous devrions, comme on est dans une
18:56situation de blocage, faire
18:58une liste de Premiers Ministres qui seraient auditionnés
19:00par les deux chambres, et qui
19:02recueilleraient le plus
19:04de voix possible, ça serait
19:06la démarche idéale pour
19:08trouver, enfin,
19:10un plus large consensus.
19:12C'est une idée, oui, c'est une idée, mais
19:14ce n'est pas une mauvaise idée, à mon sens,
19:16je pense que ce n'est pas une mauvaise idée. Mais ce n'est pas du tout nos institutions,
19:18ça n'existe pas en France. Non, ce n'est pas nos institutions, il faudrait
19:20réformer la Constitution, voilà,
19:22mais ce qui est
19:24certain, c'est que, pour moi,
19:26il y a quand même une espèce d'autoritarisme
19:28qui se met en place progressivement.
19:30Oui, oui, parce qu'en fait,
19:32si vous voulez, il y a,
19:34c'est un risque,
19:36en tout cas, c'est-à-dire que le définir
19:38certains partis comme anti-républicains
19:40et d'autres ne l'étant pas, ça réduit
19:42la politique. Et ça vient,
19:44ça vient, Céline, de
19:46la part d'un auditeur, qui
19:48est pourtant pas du tout un électeur
19:50du RN, mais qui dit, il n'est pas bon de l'exclure.
19:52Merci, merci Aurélien,
19:54merci beaucoup. Je vous en prie. Je voudrais qu'on accueille Jean-Luc
19:56maintenant. Bonjour Jean-Luc.
19:58Oui, bonjour, bonjour à tous.
20:00Et bonjour Jean-Philippe.
20:02Bonjour. Ah, vous faites
20:04des doublettes comme ça, Céline, c'est pas bête ?
20:06Un petit peu, parce qu'on m'a dit
20:08dans l'oreille qu'il n'était pas tout à fait sur la même
20:10position. Commençons avec vous,
20:12Jean-Luc, peut-être, qu'est-ce que vous en pensez
20:14de la non-invitation du Rassemblement
20:16National autour de la table cet après-midi ?
20:18Pour moi, c'est
20:20quand même, c'est la liberté,
20:22voilà, la liberté d'expression,
20:24tout le monde doit s'exprimer. Après, il n'y a pas de...
20:26qu'on soit de gauche, qu'on soit de droite,
20:28il doit recevoir tout le monde, du moment que
20:30il y ait des députés,
20:32qu'il y ait des élus du Rassemblement
20:34National, je pense que, voilà,
20:36qu'il doit recevoir tout le monde. Après, qu'on soit
20:38d'accord, qu'on ne soit pas d'accord.
20:40Ça, je trouve ça... Mais c'est vrai
20:42que M. Macron, du moment qu'on n'est pas
20:44d'accord avec lui, on est anti-républicain.
20:46L'anti-républicain, c'est lui, je veux dire.
20:48Après, la censure de
20:50Marine Le Pen, elle a eu une phrase
20:52qui est juste et que beaucoup de Français pensent,
20:54c'est où passe notre pognon ?
20:56Sur la réforme de la sécurité sociale,
20:58moi, je veux bien, je veux dire,
21:00on cotise, moi, j'étais chef d'entreprise,
21:02on cotise, on cotise,
21:04on cotise, mais
21:06on est de moins en moins remboursés, les frais,
21:08il y a des Français qui ne peuvent plus se soigner,
21:10moi, je vois des anciens
21:12qui ne peuvent plus se soigner parce qu'ils ont
21:14des dépassements d'honoraires de fou à chaque
21:16opération, des gens qui ont des cancers qui ne peuvent plus
21:18se soigner, donc à un moment, on passe notre pognon.
21:20C'est pour ça qu'elle a censuré aussi.
21:22Moi, je veux bien qu'on demande aux Français
21:24des économies.
21:26– Jean-Luc, attendez une seconde, on va écouter Jean-Philippe dans un instant.
21:28Vous êtes d'où d'ailleurs Jean-Luc ?
21:30– Moi, je suis en Charente,
21:32je suis du Cantal, mais je suis en Charente.
21:34– Jean-Luc en Charente, vous vous dites
21:36Marine Le Pen a peut-être
21:38censuré, mais elle avait ses raisons,
21:40quoi qu'il en soit, Emmanuel Macron
21:42aurait dû la convier aujourd'hui à 14h
21:44à l'Elysée, dans cette
21:46réunion où pratiquement
21:48tout le monde est là pour trouver la plus
21:50vaste majorité possible, en tout
21:52cas le plus vaste consensus possible
21:54pour trouver un Premier Ministre. Très bien.
21:56Qu'en pense Jean-Philippe qui est également avec nous ?
21:58Jean-Philippe, bonjour. – Bonjour.
22:00– Vous êtes d'où vous ?
22:02– Je suis à Paris pour l'instant,
22:04j'habite Saint-Patrice dans le 77,
22:06là je travaille sur Paris tous les jours.
22:08– Très bien, c'est Charente contre Paris, on écoute votre argument
22:10Jean-Philippe.
22:12– Mon argument, il faudrait juste rappeler que
22:14si Emmanuel Macron a convié les gens
22:16aujourd'hui, c'est pour essayer de trouver
22:18une majorité, il a déjà
22:20discuté avec LFI,
22:22il a essayé de convoquer LFI
22:24qui a refusé, il a déjà discuté longuement,
22:26en tout cas Michel Barnier
22:28a discuté longuement avec Marine
22:30Le Pen, donc on sait très bien
22:32ce qu'il pense, et il faut quand même
22:34pas oublier que c'est quand même
22:36Jean-Luc Mélenchon et son parti, Marine Le Pen
22:38et son parti, qui ont censuré,
22:40c'est quand même presque
22:42un coup de poignard.
22:44– Mais les socialistes, les écologistes, les communistes aussi
22:46et pourtant ils sont conviés aujourd'hui,
22:48on pourrait vous retourner l'argument.
22:50– Ils sont peut-être un tout petit peu plus modérés
22:52et puis encore une fois, vous l'avez dit,
22:54il est obligé de rien,
22:56il peut convoquer ceux qu'il a envie,
22:58ceux qu'il pense pouvoir dialoguer,
23:00moi je pense qu'il peut sortir quelque chose de très positif
23:02de tout ça, il faudrait que la France
23:04bascule dans la douleur, c'est ce qu'elle est
23:06en train de faire, j'espère, vers une démocratie
23:08parlementaire, pour que les gens arrêtent
23:10de faire comme Marine Le Pen, comme Jean-Luc Mélenchon
23:12du carriérisme, parce qu'on voit
23:14très bien, j'étais tout à fait d'accord avec Didier
23:16que si Marine Le Pen a changé d'avis,
23:18tout d'un coup elle s'est mise à plus négocier,
23:20c'est suite à ses problèmes de justice et son inégalité
23:22possibles, Jean-Luc Mélenchon,
23:24n'en parlons pas, on sait très bien que lui c'est le pouvoir,
23:26rien que le pouvoir, que le pouvoir,
23:28donc il faut arrêter de donner
23:30le pouvoir aux gens qui veulent le pouvoir,
23:32il faut que les gens se battent
23:34pour des idées, ce que disait
23:36Ségolène Royal,
23:38pourtant je suis rarement d'accord avec elle,
23:40c'est une très bonne idée, il faut que les gens
23:42se battent pour des idées.
23:44Jean-Philippe, on va suivre ce que donnera cette réunion,
23:46ce qui est sûr c'est qu'on n'aura pas de nom de Premier Ministre
23:48ce soir. Non, à priori
23:50non, il va peut-être prendre pas autant de temps
23:52que cet été, j'espère. Bref,
23:54Jean-Alphonse Richard, bonjour. Bonjour Eric Brunet,
23:56bonjour Céline Lambreau. Je vous annonce que l'heure du crime
23:58c'est à 14h sur RTL, vous le saviez ?
24:00Ça change pas, c'est un repère, l'heure du crime,
24:0214h avec aujourd'hui une histoire de famille,
24:04avec l'argent qui affole les
24:06imaginations, ça se passe en Bretagne,
24:08près du golfe du Morbihan, on est en avril
24:102009, un très riche couple,
24:12les Lecouvures sont attaqués
24:14en pleine nuit par deux cambrioleurs,
24:16l'épouse, 75 ans,
24:18va décéder,
24:20le mari, 89 ans, est choqué,
24:22alors l'enquête, elle aurait pu s'arrêter là,
24:24c'est un triste fait divers, c'est un
24:26cabriolage qui a mal tourné, sauf que pas du tout,
24:28on s'aperçoit que la mort d'Anne-Marie
24:30Lecouvure, la vieille dame,
24:32était criminelle, elle serait programmée
24:34cette mort, mais par qui
24:36et pourquoi ? Dans cette affaire,
24:38on va voir apparaître dans l'ordre
24:40d'entrée en scène, un corbeau,
24:42deux hommes de main, et puis une belle fille
24:44qui détestait sa belle-mère,
24:46à savoir la victime. Alors, qui a fait quoi
24:48dans cette affaire d'argent et de haine ?
24:50Eh bien, je vous raconte tout dans l'heure du crime,
24:52à 14h, à tout à l'heure. Et à tout à l'heure,
24:54et nous serons là pour vous écouter, Jean-Alphonse Richard,
24:56dans un instant, les maths.
24:58Alors, on nous dit que les collégiens, les lycéens,
25:00le niveau baisse en maths, qu'on n'est vraiment
25:02pas les kings de l'Europe,
25:04ni de l'OCDE, sur le sujet.
25:06On n'est pas toujours très bons en anglais, non plus, d'ailleurs.
25:08Ni en anglais, oui, vous êtes très bien.
25:10Bon, les rois. Mais on apprend, Céline,
25:12en plus, aujourd'hui, que même les
25:14Français sont mauvais. Les adultes.
25:16Les adultes, oui, pardon, les adultes français,
25:18c'est ce que je voulais dire. Pire, que les
25:20plus de 50 ans sont bien plus mauvais
25:22que les jeunes.
25:24C'est à désespérer de vous. A tout de suite.
25:26Jusqu'à 14h,
25:28les auditeurs ont la parole sur RTL.
25:31Éric Brunet et Céline Landreau.
25:35Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole.
25:37On épingle souvent le niveau
25:39des écoliers français en maths.
25:41Mais chez les adultes, c'est guère mieux.
25:43On revient dans 40 secondes.
25:45Jusqu'à 14h.
25:47Éric Brunet et Céline Landreau
25:49vous donnent la parole sur RTL.
25:54Mesdames, messieurs, il est 13h33.
25:56Vous écoutez, les auditeurs
25:58ont la parole. Que dis-je ?
26:00RTL midi, les auditeurs ont la parole.
26:02Voilà le vrai nom de cette émission
26:04qui dure 2h tous les jours, de midi
26:06à 14h. Cette émission qui est un
26:08cadeau permanent. Vous faites le
26:103210 et vous pouvez parler,
26:12pousser un coup de gueule, pousser un cri
26:14d'amour. Nous sommes là pour cela,
26:16mesdames, messieurs. Et tout de suite, cri d'amour
26:18vers Enzo, qui a perdu sa voix,
26:20qui est au standard aujourd'hui. Mais Enzo
26:22est là pour nous offrir des cadeaux.
26:24Oui, bonjour Éric. Bonjour Céline.
26:26Bonjour à tous. Oui, petit rappel.
26:28Toute cette semaine, les auditeurs qui passent sur l'antenne
26:30de RTL gagnent un lot de chocolat
26:32Jeff de Bruges. Plus d'un kilo et demi de
26:34gourmandises pour faire plaisir et surtout
26:36vous faire plaisir à Noël. Ça veut dire
26:38Enzo que tous ceux qui nous ont appelés aujourd'hui
26:40qui sont passés à l'antenne, entre midi
26:42et 14h, ont gagné un balotin Jeff de Bruges ?
26:44Exactement. Janine par
26:46exemple, ou encore Jean-Philippe qui était avec nous
26:48il y a un instant. Voilà une information
26:50qu'elle est importante. Céline
26:52Landreau. Enzo qui
26:54vous lit, vous écoute aussi avec
26:56toute l'équipe. Tous les jours, vous savez, vous nous laissez
26:58des messages au 3210 sur l'application
27:00RTL. On les écoute tous
27:02et on a voulu aujourd'hui vous faire écouter
27:04celui-ci. C'est Marc qui nous l'a laissé.
27:06Je viens d'apprendre, je viens de
27:08voir et d'entendre que le
27:10maire d'Annecy n'allait plus subventionner
27:12le biathlon. Pour cette modique
27:14somme de 100 000 euros. On ne comprend pas.
27:16C'est un sport quand même
27:18on va dire très
27:20proche de l'écologie quand même.
27:22Rendre une belle ville comme Annecy
27:24qui ne veut plus subventionner le biathlon
27:26c'est aberrant.
27:28Pour répondre à Marc, c'est vrai que le maire écologiste
27:30d'Annecy, François Astorg, a décidé de retirer
27:32la subvention versée par sa ville
27:34à l'épreuve de coupe du monde de biathlon du Grand
27:36Bornand. Il estime en fait que la montagne
27:38doit s'adapter au changement climatique.
27:40Marc, visiblement, a du mal
27:42à comprendre cette décision. Elle est saluée
27:44à l'inverse par des associations de défense
27:46de la nature. On se rappelle qu'en
27:482022, faute de flocons, faute de neige,
27:50des camions transportant de la neige
27:52avaient été acheminés au Grand Bornand pour
27:54cette même épreuve de coupe du monde. Ca avait déclenché
27:56à l'époque une polémique.
27:58En tout cas, si comme Marc, vous voulez
28:00nous alerter, réagir à
28:02certaines actualités qui se passent chez vous
28:04ou ailleurs, n'hésitez pas.
28:06Vous nous laissez un message sur l'application
28:08RTL. C'est très simple. Au 3210, on vous dit
28:10on écoute tout. Voilà. Et le
28:12biathlon, c'est bien
28:14ski de fond et tir à la carabine. C'est bien ça.
28:16Il me semble que c'est ça. Ah, c'est toujours ça.
28:18Non, mais c'est parfois le biathlon.
28:20Bon, voilà. Donc, c'est
28:22ski de fond. Et bon, très bien. Si vous avez
28:24des coups de gueule, vous aussi, vous pouvez les pousser. On va parler
28:26maintenant des maths. On n'est pas
28:28vraiment en mathématiques
28:30les rois de la piste. Ni les
28:32lycéens, ni les collégiens, ni les adultes.
28:34Bonjour, Marie-Cécile.
28:36Bonjour.
28:38Vous vouliez réagir
28:40à ce sujet des adultes
28:42français
28:44qui n'ont pas vraiment
28:46la bosse des maths. On parle souvent des petits,
28:48mais chez les adultes, ce n'est pas beaucoup mieux.
28:50Oui, je voulais réagir parce que
28:52en fait, moi, j'ai toujours eu
28:54des difficultés avec les maths
28:56quand j'étais à l'école.
28:58Dès les premières
29:00classes, on m'a
29:02cataloguée tout de suite nulle en maths
29:04parce que je ne comprenais
29:06pas ce qu'on m'enseignait.
29:08Et ça a duré toute ma
29:10scolarité.
29:12Et en fait, je suis un peu
29:14en colère parce que ça ne m'a pas empêchée
29:16de réussir dans ma vie.
29:18Et aujourd'hui, je suis contrôleuse
29:20de gestion dans un grand groupe
29:22du CAC 40. Donc, voilà.
29:24Vous m'auriez dit
29:26je suis journaliste
29:28ou bref, prof de français.
29:30Mais là, c'est encore pire.
29:32C'est que vous êtes contrôleuse de gestion. C'est-à-dire que
29:34les maths et les chiffres, c'est votre quotidien.
29:36Oui, c'est mon quotidien.
29:38Mais j'avoue que
29:40j'ai souffert de ce...
29:42Mais comment vous êtes arrivée là ?
29:44Eh bien, avec difficulté.
29:46J'en conviens.
29:48Mais parce que
29:50j'avais quand même l'envie de comprendre.
29:52Et
29:54en fait, moi, je pense que
29:56quand on étudie les mathématiques,
29:58on n'est pas tous câblés pareil
30:00et qu'à un moment donné, on n'est pas tous
30:02faits pour comprendre l'abstrait tout de suite
30:04au moment où on essaye de nous l'enseigner.
30:06Mais je me suis aperçue
30:08avec mes enfants...
30:10Et je me suis aperçue
30:12avec mes enfants que même ce que
30:14je n'avais pas compris quand j'étais jeune,
30:16j'ai réussi à me le
30:18réapproprier en étant plus âgée
30:20et j'ai réussi à le comprendre plus tard.
30:22Mais ça, j'avoue, Marie-Cécile,
30:24que l'histoire, c'est presque
30:26un roman.
30:28L'histoire de la nulle en maths
30:30qui devient contrôleuse de gestion
30:32dans un groupe du CAC 40.
30:34Alors ça, c'est quand même la meilleure de la semaine.
30:36Restez avec nous, Marie-Cécile,
30:38parce que je voudrais vous présenter
30:40Hortense Crépin, que vous connaissez forcément,
30:42qui est la spécialiste d'éducation d'RTL.
30:44D'abord, Hortense, quand on
30:46dit que les Français ne sont pas bons en maths,
30:48c'est un petit raccourci qu'on fait là à l'antenne,
30:50mais c'est un petit raccourci qui n'est pas fondamentalement
30:52faux. En tout cas, c'est ce que vient de montrer
30:54et c'est pour ça qu'on en parle justement aujourd'hui,
30:56le programme PIAC. Pour résumer,
30:58c'est une étude de l'OCDE
31:00qui se fonde sur 31 pays.
31:02Les résultats ont été publiés à la mi-journée
31:04et les répondants sont des personnes entre
31:0633 et 65 ans, donc des adultes.
31:08On a mesuré leur capacité pour la
31:10compréhension de l'écrit, pour le calcul
31:12et la résolution de problèmes.
31:14On en vient aux maths, Eric. Le constat,
31:16c'est que plus d'un adulte français
31:18sur quatre a une faible maîtrise
31:20de ses compétences. Ça veut dire, en gros,
31:22qu'il ne peut pas
31:24vraiment faire plus que des maths basiques
31:26avec des nombres entiers ou de l'argent.
31:28Dans des cas très pratiques de la vie
31:30quotidienne, c'est ce qu'on fait tous les jours.
31:32Le constat est quand même
31:34pas très glorieux. On est un peu
31:36en dessous de la moyenne des 31 pays
31:38qui ont participé à l'étude.
31:39Pardon, mais je me rappelle de votre passage dans l'émission
31:41la semaine dernière. Ce que vous dites, là, sur les adultes
31:43pas bons en maths, se surajoute
31:45à ce qu'on a découvert la semaine dernière.
31:47Absolument, sur les niveaux
31:49des jeunes écoliers, donc ça suit
31:51un peu. Vous aviez dit
31:53ici même à ce micro la semaine dernière que
31:55un élève de quatrième d'aujourd'hui
31:57a le niveau en maths
31:59d'un élève de cinquième des années 2000.
32:01D'il y a 30 ans. Absolument.
32:03C'est dingue. Bonjour Raphaël.
32:05Bonjour.
32:07Raphaël, vous vouliez aborder vous aussi
32:09ce sujet des maths.
32:11Vous êtes surpris ou pas par
32:13cette étude d'abord ? Pas du tout.
32:15Non, pas du tout surpris. Vous allez
32:17nous expliquer pourquoi dans un instant.
32:19Merci. Pas du tout surpris.
32:21Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL
32:23ou au 3210. 50 centimes
32:25la minute.
32:27Céline Landreau et Eric Brunet.
32:29Les auditeurs ont la parole sur RTL.
32:32Premièrement, j'ai été
32:34excellente en calcul mental.
32:36Je le suis toujours. J'ai 70 ans.
32:38Mon fils a eu 19
32:40au bac en maths.
32:42Il y en a chez qui
32:44apparemment c'est génétique.
32:46Oui, c'est génétique.
32:48On a eu tout à l'heure, mais je ne m'en remets pas,
32:50de la mauvaise en maths qui est devenue
32:52contrôleuse de gestion. Toujours avec nous, Marie-Cécile.
32:54Marie-Cécile chez un géant du CAC 40.
32:56Franchement, ça...
32:58On était avec Raphaël juste avant la pause.
33:00Qu'en est-il de Raphaël ? Bonjour Raphaël.
33:02Bonjour à tous les auditeurs.
33:04Tout simplement, je pense que
33:06les mathématiques, déjà c'est un problème de raisonnement.
33:08Or, comme dirait un célèbre
33:10détective belge, il faut faire
33:12peut-être un peu plus travailler nos cellules grises.
33:14Nos petites cellules grises.
33:16Et je pense que malheureusement, on ne le fait pas assez.
33:18On reste dans un domaine extrêmement
33:20théorique et non pas pratique.
33:22Je pense que si on adaptait nos mathématiques
33:24à la vie de tous les jours,
33:26vis-à-vis des enfants, ça passerait beaucoup plus facilement.
33:28Revenir au problème traditionnel
33:30de la baignoire qui se vide en combien de minutes, c'est ça ?
33:32Exactement.
33:34Si vous me faites ça, je me tire. Je commence déjà à avoir des frissons.
33:36Non.
33:38Moi, ça a été...
33:40Mon père était ingénieur.
33:42Ça a été le drame de ma jeunesse.
33:44Mon père me regardait dans les yeux.
33:46J'avais un tableau blanc à la maison. Il me disait
33:48je ne comprends pas que tu ne
33:50comprennes pas, Eric. Alors je reprends.
33:52Il prend un petit marqueur, etc.
33:54Je ne comprends pas que tu ne comprennes pas.
33:56J'étais persuadé. Mais je suis sûr que quand je parle,
33:58il y a des gens qui se reconnaissent
34:00en moi sur ce point-là.
34:02J'étais persuadé, Raphaël, que j'étais idiot.
34:04Idiot.
34:06J'étais persuadé que j'étais idiot.
34:08Oui, je vais vous comprendre. Mais j'ai eu la chance
34:10moi, dans ma carrière professionnelle,
34:12d'enseigner des mathématiques à titre complètement
34:14différent de l'éducation nationale
34:16dans des classes
34:18où j'avais de niveau 3e à niveau bac
34:20plus 2, où j'ai réussi à faire comprendre
34:22des intégrales à des gens qui avaient un niveau 3e.
34:24Je pense que c'est avant tout
34:26une histoire de pédagogie. Il y avait des moyens
34:28mnémotechniques qu'on avait avant, qu'on n'a plus
34:30et que les gens ne connaissent plus non plus
34:32et qui facilitaient effectivement
34:34la tâche. Et puis surtout,
34:36on a des outils qui appellent,
34:38alors le terme est un peu,
34:40comment dire, exagéré, qui appellent
34:42à la fainéantise. On ne réfléchit plus. Des calculatrices,
34:44on ne réfléchit plus. La mathématique,
34:46c'est un raisonnement. Si on n'a plus
34:48la façon de travailler, de faire travailler
34:50notre cerveau, on perd effectivement.
34:52Regardez, vous donnez la pointe
34:54au centimètre près
34:56dans un magasin.
34:58Si la caisse enregistreuse
35:00ne calcule pas automatiquement la différence,
35:02les gens qui font la caisse
35:04ne savent plus donner la différence.
35:06C'est un sport qui nécessite un
35:08entraînement un petit peu hortense crépin.
35:10C'est cérébral tout simplement. Absolument.
35:12Il y a un chiffre qui est assez surprenant et c'est un peu
35:14contre-intuitif, c'est que le niveau dit faible
35:16chez les 16-24 ans, il est deux fois
35:18moins élevé que celui des plus de 55 ans.
35:20En résumé, les jeunes adultes sont moins
35:22nuls que les seniors. Mais ça, c'est fou !
35:24Parce qu'on se laisse porter...
35:26Les seniors que j'ai pu interroger hier
35:28justement à ce sujet, en leur posant un petit
35:30problème de maths classique de niveau collège,
35:32réfléchissaient, alors les jeunes
35:34adultes ont également réfléchi un petit
35:36moment, mais ce que me disait
35:38une dame qui avait 60 ans, elle m'expliquait
35:40aujourd'hui, en fait, on ne réfléchit plus.
35:42Il y a la calculatrice, il y a l'intelligence artificielle,
35:44il y a le numérique et c'est pointé par l'OCDE
35:46dans l'étude. Un des facteurs d'explication
35:48c'est qu'il faut arriver à
35:50appréhender, à saisir de ces outils-là
35:52mais sans pour autant perdre
35:54le temps et l'usage qu'on a.
35:56Attendez, Raphaël, Hortense,
35:58vous l'avez le problème que vous avez soumis ?
36:00Je peux vous en poser un.
36:02J'en ai amené deux. Je vais vous en poser
36:04un. Allons-y.
36:06Dans une classe, 40% des élèves
36:08sont des garçons et parmi eux,
36:1020% ont les yeux bleus.
36:12Quelle est la part de garçons aux yeux bleus ?
36:14Céline, je préfère
36:16que vous restiez. Céline, il faut
36:18que j'aille aux toilettes un instant.
36:2040 divisé par 5, 8 ?
36:22Absolument. 8% des garçons
36:24aux yeux bleus dans la classe.
36:26Redites-moi le calcul.
36:28Non, redites-moi comment vous. J'ai compris le problème.
36:30Eh bien, 40 sur 100,
36:32qu'on va multiplier par 20 sur 100
36:34et vous arrivez à
36:368 sur 100, donc 8%. Donc 40
36:38barres sur 100 multiplie
36:4020 barres sur 100.
36:42Absolument. En fait, c'est divisé par 5.
36:44C'est divisé par 5, oui. Voilà, exactement.
36:46Très bien. Et Céline, vous étiez très forte en maths.
36:48Non, mais j'avais un père qui m'entraînait
36:50dès le petit-déjeuner. Marie-Cécile, vous êtes dans
36:52le match toujours. Marie-Cécile, notre
36:54mauvaise en maths qui est devenue contrôleuse de
36:56gestion chez un gérant du CAC 40.
36:58Vous l'aviez, la réponse, Marie-Cécile ?
37:00Oui, je l'avais, je l'avais. Oh la fameuse !
37:02Bon, très bien. Maintenant,
37:04Marie-Cécile, vous restez avec nous. Le deuxième
37:06problème soumis par Hortense Crépin.
37:08Encore une fois, ça, c'est des problèmes que vous n'inventez pas.
37:10Non, non, ce sont des problèmes au niveau
37:12collège qui vont être proposés à
37:14des collégiens. Sur une boîte de céréales, on peut
37:16lire 2,16
37:18grammes de lipides dans 30
37:20grammes de céréales. Quel est
37:22le pourcentage de lipides ? Vous voulez
37:24l'ardoise, Éric ? Parce que j'ai ramené une ardoise si vous voulez
37:26faire des... D'accord. Attendez, je la redonne.
37:28Sur une boîte de céréales,
37:32on peut lire 2,16 grammes
37:34de lipides dans 30
37:36grammes de céréales. Quel est
37:38le pourcentage de lipides ?
37:40Ce qui est important, c'est aussi de savoir quelle est l'opération
37:42à poser. Oui. Marie-Cécile,
37:44tic, tac.
37:46Tic, tac.
37:48Tic, tac.
37:50Marie-Cécile, si vous ne trouvez pas le calcul,
37:52vous êtes déshonorée devant la France
37:54tout entière.
37:56Quelle est l'opération à faire ?
38:00Pour moi, le nombre de lipides,
38:02il faut... Enfin, je n'ai plus les chiffres
38:04en tête, excusez-moi. Moi, je suis en train de...
38:06Allez-y, allez-y. Autour de 8, non ?
38:08Oui, absolument. Je donne la réponse.
38:10Je veux savoir quel est le calcul.
38:12Alors, 2,16 fois 100
38:14divisé par 30.
38:16Mais vous étiez
38:18bien parti. 2,16 parce que c'est
38:202%.
38:222,16 grammes de lipides
38:24fois 100 divisé
38:26par 30. 7,2%. Vous vous rappelez,
38:28c'est le fameux... On emploie souvent le terme de produit en croix.
38:30Ça doit venir à certains.
38:32Ce n'est pas la règle de Troyes, ça. C'est produit en croix.
38:34Il y a aussi la règle de Troyes.
38:36C'est la même chose. C'est un autre...
38:38Un synonyme.
38:40On n'entendait plus Raphaël du tout. Je vous annonce
38:42que je n'avais rien trouvé,
38:44aucun des deux problèmes. Ce qui vous en dit
38:46long, long, sur ma
38:48véritable intelligence.
38:50Bon, Raphaël, on ne l'écoutait plus.
38:52On n'entendait plus Raphaël. Il a su
38:54être discret. Je vous
38:56entendais d'une façon très attentive.
38:58Mais effectivement,
39:00les deux exemples donnés sont à l'image
39:02de ce qui se passe aujourd'hui. Encore une fois,
39:04le cérébral ne parle plus.
39:06Il n'existe plus.
39:08Il n'y en a plus, ces petits moyens
39:10mnémotechniques, ces petites astuces
39:12pour faire en sorte que le calcul est rapide.
39:14Et un jour, on parlera
39:16de la maîtrise du français
39:18avec ChatGPT qui arrive. Parce que moi, mes enfants,
39:20pour les devoirs, ils m'expliquent que
39:22finalement, dans les établissements scolaires,
39:24tout le monde, en français,
39:26tout le monde s'inspire de ChatGPT.
39:28Pour les devoirs, tout simplement.
39:30Marie-Cécile, Raphaël,
39:32restez avec nous. Nous écouterons dans un instant
39:34Pierre, Daniel, Véronique. A tout de suite.
39:36Céline Landreau et Eric Brunet
39:38Les auditeurs ont la parole
39:40sur RTL.
39:4213h-14h
39:44Les auditeurs ont la parole
39:46avec Eric Brunet et Céline Landreau.
39:48Je vous présente
39:50Pierre qui a fait le 32-10, ma chère Céline.
39:52Il s'appelle Pierre. Bonjour Pierre.
39:54Bonjour Pierre. Il est
39:56célibataire, Céline. C'est peut-être quelqu'un
39:58pour vous ? Je ne cherche personne, mais je suis
40:00ravie de vous rencontrer quand même, Pierre.
40:02Ah non, je ne suis pas célibataire.
40:04Ah, vous n'êtes pas célibataire, mais Céline Landreau
40:06non plus. Depuis 10 ans.
40:08Céline Landreau non plus. C'était une blagounette.
40:10Bon, les maths, Pierre. Vous êtes
40:12comme tout le monde, moyen en maths,
40:14voire mauvais en maths, comme une majorité de français
40:16ou pas ? Moyen.
40:18Moyen, moyen. Une règle
40:20de trois, par exemple, les deux problèmes de maths,
40:22je n'avais pas ma calculatrice, mais
40:24j'avais le raisonnement.
40:26C'est déjà la base.
40:30Vous vous êtes jamais senti
40:32nul à avoir
40:34honte, entouré des
40:36autres élèves de votre classe, quand vous étiez
40:38au collège ou au lycée ?
40:40En difficulté, oui.
40:42Mais ce n'est pas ça qui m'a
40:44interloqué.
40:46Comme je l'avais dit dans mon message,
40:48aujourd'hui, on est une société
40:50qui pousse à la médiocrité.
40:52Je veux dire, moi,
40:54j'étais à l'époque, si vous voulez,
40:56la génération Dorothée. La génération,
40:58ce n'est pas sorcier.
41:00Je me gavais à l'émission
41:02de James Bond.
41:04Dès qu'on arrivait en cours, quand vous
41:06aviez des collègues qui écoutaient Skyrock sur le radio,
41:08enfin, tout ce genre de radio-là, vous arrivez
41:10« Ouais, t'as fait quoi ? J'ai regardé telle émission,
41:12vous étiez un lèche-cul ». Alors, je ne vous dis pas
41:14si vous arrivez à un problème de maths. Alors là,
41:16c'était là, t'étais un lèche-cul, t'étais un…
41:20Oui, il y a des classes où la pire insulte,
41:22c'est un télo pour les lèches
41:24qui ont des bonnes notes.
41:26Alors, je ne suis pas plus un télo qu'un autre, c'est tout simplement
41:28que je pratique
41:30ce qu'elle m'avait dit une fois un client,
41:32c'est que la tête, ça ne sert pas qu'à porter les cheveux.
41:36Pierre, vous dites, moi, quand j'étais à l'école,
41:38j'essayais
41:40de trouver des émissions, des lectures
41:42qui me rendaient un peu meilleur
41:44en maths et en autre chose,
41:46mais que finalement, vous étiez un peu
41:48pointé du doigt par vos copains, vos copines en classe
41:50parce qu'on disait, t'es un lèche-botte, quoi.
41:52Oui, t'es un lèche-botte. Alors, je ne vous dis pas
41:54si on disait, bonjour, s'il vous plaît, merci au professeur.
41:56Alors là, c'était là.
41:58C'était très triste.
42:00Quand le professeur disait, bravo
42:02Pierre, vous avez bien appréhendé
42:04le problème de maths aujourd'hui,
42:06alors c'était la triple honte.
42:08Le problème, c'est
42:10qu'aujourd'hui,
42:12je suis un boulimique
42:14de curiosité, c'est-à-dire que
42:16il n'y a pas que les maths.
42:18Surtout, dès que vous êtes en difficulté,
42:20ça doit nous pousser
42:22à nous élever, à se remettre en cause,
42:24à sortir de sa zone de confort
42:26et à se dire, attends,
42:28il faut poser le truc.
42:30Des fois, il faut savoir faire mal.
42:32Vive la curiosité.
42:34Pour moi, c'est vraiment
42:36une des qualités essentielles
42:38dans le genre humain. Pierre a raison sur ce plan.
42:40Bonjour Hervé.
42:42Oui, bonjour.
42:44Est-ce que vous pouvez réagir aussi sur le sujet
42:46des difficultés des Français face aux maths ?
42:48Oui, tout à fait. Moi, je pense,
42:50comme je l'ai dit
42:52au monsieur qui a pris mon appel
42:54en première. Enzo du Standard.
42:56Oui, Enzo.
42:58Je pense que c'est plus un problème de français
43:00qu'un problème de maths. C'est-à-dire ?
43:02Pour résoudre un problème,
43:04il faut déjà comprendre ce qu'on lit.
43:06Si on ne le comprend pas, on ne peut pas résoudre,
43:08même si on a des techniques opératoires.
43:10Dans beaucoup de situations, c'est un problème de français,
43:12c'est pas un problème de maths. Sur le fond,
43:14les maths, c'est plus facile que le français.
43:16Dans 150 ans, dans 2000 ans,
43:181 plus 1, ça fera toujours 2.
43:20A partir du moment où on ne maîtrise pas la langue,
43:22ni la compréhension, il est impossible
43:24de continuer à résoudre un problème
43:26sans le comprendre. Ce n'est pas possible.
43:28Même si on maîtrise parfaitement les techniques opératoires.
43:30C'est exactement ce qui est pointé
43:32par l'étude qui sort
43:34aujourd'hui de l'OCDE.
43:36On a mesuré la compréhension sur le calcul,
43:38mais aussi la compréhension de l'écrit.
43:40Pour le coup, par rapport à la précédente étude,
43:42il y a plus de 10 ans, la France est en baisse.
43:44Et donc, il y a plus de 28%
43:46des français qui ont un faible niveau.
43:48C'est-à-dire qu'ils arrivent tout juste à comprendre
43:50des textes courts. Donc, ça rejoint tout à fait
43:52ce que vous dites.
43:54Pour moi, l'essentiel,
43:56c'est de maîtriser la lecture.
43:58Donc, la compréhension de ce qu'on lit.
44:00Et après, c'est beaucoup plus facile.
44:02Après, il y a aussi un autre souci,
44:04c'est d'adapter l'outil
44:06dont on a besoin en maths à ce qu'on a à faire.
44:08Et ça, je me suis rendu compte
44:10plusieurs fois que
44:12les élèves ne savent pas
44:14utiliser l'addition quand il faut,
44:16utiliser l'assustation quand il faut,
44:18la multiplication, la division. Parfois, ils utilisent
44:20l'opération par défaut pour absolument mettre
44:22une réponse, pour avoir quelque chose au bout.
44:24Alors que ce n'est pas forcément la bonne opération
44:26qui doit être utilisée.
44:28En tout cas, moi, je voudrais saluer Marie-Cécile
44:30qui était avec nous il y a quelques instants.
44:32Tu es toujours là, Marie-Cécile.
44:34Parce que franchement, s'il y a des jeunes qui nous écoutent,
44:36il y en a forcément jeunes qui nous écoutent.
44:38Que tu sois un jeune homme, une jeune femme,
44:40que tu sois en sixième
44:42ou en seconde, Marie-Cécile
44:44n'était pas bonne en mathématiques
44:46et pourtant, elle est contrôleuse de gestion.
44:48C'est celle qui s'occupe des chiffres
44:50dans un grand groupe du CAC 40,
44:52c'est-à-dire une des plus grandes entreprises françaises.
44:54Comme quoi, Marie-Cécile,
44:56on peut s'en sortir.
44:58En fait, je ne suis pas tout à fait d'accord
45:00avec ce qui a été dit précédemment.
45:02Vous avez 20 secondes, Marie-Cécile,
45:04parce que Jean-Alphonse Richard vient d'arriver,
45:06mais vous pouvez conclure.
45:08D'accord.
45:10Le message, c'est ne pas décrocher,
45:12ne pas se décourager
45:14quand on a des difficultés en maths.
45:16On peut y arriver.
45:18Et vous nous avez dit, vous,
45:20que vous avez compris un peu plus tard,
45:22à 30 ans, 35 ans, des problèmes que vous ne pigiez pas
45:24quand vous aviez 16 ou 17 ans.
45:26Oui. C'est un manque de maturité,
45:28un manque d'abstractivité.
45:30Mais ça vient, ça finit par venir.
45:32Merci.
45:34Difficulté à se plonger dans l'abstrait.
45:36L'abstrait qu'on maîtrise un peu plus tard, peut-être.
45:38Merci Marie-Cécile, Hervé, Pierre
45:40et à tous ceux qui ont fait le 32-10.
45:42Et merci Hortense Crépin d'être venu nous éclairer.
45:44Rebonjour Jean-Alphonse Richard.
45:46Nous éclairer, nous planter avec ces problèmes.
45:48Ça dépend, il y a des gens qui ont trouvé les réponses.
45:50Je vais vous laisser là, vous pourrez vous exercer.
45:52Il y a du boulot.
45:54Écoutez, dans l'heure du couvrier,
45:56Anne-Marie, le couviour, le cambriolage
45:58qui cache peut-être un assassinat.
46:00A tout de suite.
46:02Dans un instant, les infos de 14h.
46:04Merci les amis.

Recommandations