Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 17 décembre 2024.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:07Est-ce que François Bayrou a commis hier soir la première faute politique de son tout jeune rôle de Premier Ministre ?
00:17Nicolas, qu'en pensez-vous, mon cher Nicolas, bonjour.
00:22Honteux, parce qu'on a un ministre qui a décidé de faire passer sa ville avant la France, tout simplement.
00:28Très bien, restez avec nous, vous allez expliciter cette opinion assez ferme et claire sur François Bayrou.
00:35Tout de suite à 13h01, c'est le rappel des titres avec vous, Céline Landreau.
00:38Et à la une toujours la situation à Mayotte avec l'inquiétude de la Croix-Rouge,
00:42l'organisation qui a fait savoir ce matin que plus de 200 membres de la Croix-Rouge
00:48pourraient avoir disparu dans l'archipel,
00:51et cela après le passage du cyclone Chido qui avait dévasté le territoire samedi.
00:56Plus de 200 membres de l'organisation, dont la Croix-Rouge,
01:00et sans nouvelles, vous savez que le bilan humain est encore très difficile à établir.
01:05Trois jours après le passage du cyclone, officiellement le cyclone a fait une vingtaine de morts,
01:11mais on redoute plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de décès
01:15après le passage de ce cyclone Chido sur l'archipel.
01:19Autre drame ce matin à Paris, un ado a été poignardé à mort devant le lycée Rodin du 13e arrondissement.
01:26Une rixe entre bandes rivales a éclaté aux alentours de 8h, alors que les élèves entraient en cours.
01:31Et puis on l'a appris là aussi dans la matinée,
01:33le militant écologiste et défenseur des baleines Paul Watson a été libéré de prison.
01:39La police grenlandaise le confirme, et cela après la décision du Danemark de ne pas l'extrader vers le Japon.
01:46Le temps, Louis Baudin, pour cet après-midi, on l'a dit depuis un peu plus d'une heure maintenant,
01:52ça reste très gris au nord, un peu plus de lumière au sud.
01:55Exactement, je regarde les images statiques, je me dis allez un petit miracle,
01:58là dans le nord ça va se lever, mais rien du tout, je veux dire de la Bretagne à la frontière belge,
02:03je lis de France au nord-est, c'est gris, et il y a toutes les chances que ça le reste tout au long de l'après-midi,
02:07avec même parfois quelques brunes.
02:09Alors en descendant là au sud de la Noire, je vois entre la Rochelle à peu près,
02:12on va vers Lyon, on remonte vers Besançon,
02:14là il y a des éclaircies, elles sont de plus en plus belles en allant vers le sud,
02:18il y a même du grand soleil sur la région toulousaine par exemple en ce moment,
02:21il y en a beaucoup également du côté Nice,
02:23il y aura quelques nuages quand même autour du golfe du Lyon,
02:25sur le Languedoc, sur la Basse-Vallée du Rhône,
02:27quelques nuages persistants avec des éclaircies,
02:29beaucoup de soleil sur la Corse, peu de vent en revanche sur la France cet après-midi,
02:33et les températures, nous serons cet après-midi entre 7 et 9 degrés dans la moitié nord,
02:37c'est à peu près de saison, 10 à 13 degrés dans la moitié sud,
02:41et encore 13 à 16 degrés quand même près de la Méditerranée.
02:44Merci beaucoup Louis Baudin.
02:51Je n'ai jamais eu de problème personnellement avec le fait qu'on ait des sénateurs maires,
02:55des députés maires, en revanche les ministres,
02:57les premiers ministres, ils ont peut-être un peu autre chose à faire,
03:01ils sont à la manœuvre pour diriger le pays,
03:04je pense qu'un député maire, un sénateur maire ça marche,
03:07je ne suis pas certain que les ministres aient besoin d'avoir un mandat local.
03:11C'est honteux, honteux, honteux.
03:14Il est maire, bon, il était maire,
03:17premier ministre et point final.
03:20Voilà, beaucoup de réactions assez claires, assez nettes,
03:23Nicolas était avec nous, vous aussi Nicolas,
03:25vous trouvez qu'hier soir, le tout nouveau premier ministre de la République française,
03:30François Bayrou, a commis sa première faute politique de premier ministre ?
03:34Oui, déjà bonjour Eric et bonjour Céline,
03:38Effectivement, oui, et je ne m'empêche pas de penser
03:43que non seulement on a un premier ministre
03:45qui ne reflète pas les résultats des élections législatives,
03:48ça c'est une chose,
03:50mais en plus j'imagine mal que le sujet n'ait pas été abordé
03:54lors de sa réunion avec le président quand il a été nommé.
03:58Et du coup, je me dis, voilà,
04:00du coup le président a tout simplement pris le choix
04:04de prendre un premier ministre à mi-temps,
04:06parce que c'est ce qui se passe vraiment dans les faits.
04:09Nicolas, sur le volet Mayotte,
04:13il aurait dû aller à Mayotte,
04:16cet argument qui est présenté par certaines oppositions localement,
04:19c'est vrai que nous avons appris dans l'après-midi,
04:21plutôt dans la soirée, que Emmanuel Macron se rendra sur l'archipel,
04:25peut-être qu'il y a eu un échange entre le premier ministre et le président,
04:30tu restes à Paris et je vais à Mayotte ?
04:34C'est un tout jeune premier ministre, entre guillemets,
04:38et c'était l'occasion de poser son statut de premier ministre,
04:44et du coup ça reflète encore une chose,
04:47c'est que c'est le président qui va décider de tout et qui va tout faire,
04:52et le premier ministre qui va rester au second plan.
04:54Qui a préféré laisser son ministre démissionnaire de l'intérieur y aller à sa place,
04:58même s'il a dit qu'il ira lui-même après le président sur l'archipel.
05:02Comme on dit dans le commerce, c'est les 30 premières secondes qui comptent.
05:05C'est l'impression que ça donne.
05:07Et en plus, il s'est rendu à Pau avec un avion présidentiel, si j'ai bien compris,
05:13donc du coup, son mandat de maire est du coup financé par l'État, et à grands frais.
05:21C'est pareil, c'est scandaleux.
05:23Il y a beaucoup de choses qui ne vont pas dans cette affaire-là, beaucoup de choses.
05:28Il a annoncé par ailleurs qu'il ne toucherait pas ses indemnités de maire
05:32pendant qu'il occupera les deux fonctions.
05:35On verse ça au débat.
05:37Non mais c'est toujours bien de le préciser.
05:39Oui, à 12 000 euros le voyage en avion pour aller jusqu'à Pau,
05:42heureusement, j'allais dire heureusement, ça reste une goutte d'eau du coup.
05:45Nicolas, il s'est fait sérieusement brocarder, attaquer,
05:49lors de ce conseil municipal à Pau hier à 19h, par les oppositions.
05:53Écoutez ce petit extrait qu'on a déjà passé dans la matinale,
05:56je trouve que ça tape fort, écoutez.
05:59Moi la première question qui me vient, c'est qu'est-ce que vous faites là ?
06:02Vous n'êtes pas à votre place M. Bayrou, c'est une faute politique.
06:06Votre première mission M. Bayrou, et M. le Premier ministre,
06:10c'est de prendre l'avion, d'aller à Mayotte, ne serait-ce que de façon symbolique.
06:15J'ai participé à une réunion sur Mayotte.
06:18Le ministre de l'Intérieur était à Mayotte.
06:21Il a passé quelques heures dans la journée à Mayotte,
06:24et il rentre, et nous prenons ensemble des décisions.
06:26D'autre part, j'avais à essayer de former le gouvernement.
06:30Voilà Nicolas, voilà les arguments qu'oppose François Bayrou, la défense.
06:35Et il devrait sérieusement revoir ses priorités.
06:37Alors pour l'anecdote, moi j'ai été élu municipal dans une toute petite commune de Haute-Marne il y a longtemps,
06:43et je m'occupais aussi des transports scolaires du canton.
06:46Et évidemment, quand il y avait les deux qui se confrontaient,
06:49je choisissais en priorité la sécurité des enfants,
06:52plutôt que mon devoir municipal.
06:55On doit faire des choix, et il y a des priorités qui sont flagrantes.
07:01À ma connaissance, il n'y a rien qui justifiait que sa présence
07:07était absolument indispensable à Pau pour ce conseil municipal.
07:11Martine est avec nous. Restez Nicolas.
07:14Bonjour Martine.
07:16Bonjour toute l'équipe.
07:18Dans quel coin de France êtes-vous Martine ?
07:20À Tours.
07:22Alors François Bayrou a-t-il fait sa première faute politique de Premier ministre hier soir ?
07:26Ah oui, tout à fait. Je ne suis pas du tout contente,
07:29parce qu'il faut d'abord s'occuper déjà de la France en tant que Premier ministre,
07:35et puis l'argent qu'il a été donné, parce que j'ai entendu le monsieur avant
07:39qui disait que ça avait coûté 12 000 euros.
07:41Vous vous rendez compte, 12 000 euros, au lieu d'envoyer ça à Mayotte,
07:44qui ont tant besoin d'argent, que la France est déjà en déficit.
07:48Et on va gaspiller de l'argent, parce que j'appelle ça gaspiller.
07:51Pourquoi M. Bayrou, à ce moment-là, n'a pas pris l'avion,
07:54n'a pas pris un simple avion ou n'a pas pris le train,
07:57comme moi je prends, à 200 euros ? Non ?
08:00Moi je n'ai pas d'éléments et de renseignements, je vous avoue Martine,
08:03sur le coût du déplacement hier soir depuis Paris vers Pau du Premier ministre.
08:09On sait simplement que c'est un avion de la République.
08:11Effectivement, ce n'était pas un vol régulier, un vol commercial, si je puis dire.
08:15Mais c'est un peu l'usage quand le chef du gouvernement se déplace,
08:19quel que soit le motif du déplacement.
08:21Oui, mais est-ce que c'est vraiment son rôle d'y aller là-bas ?
08:24Même en tant que maire, il y a tellement de choses à faire
08:27que pour les gens qui sont à Mayotte, quand vous entendez,
08:30c'est un scandale de réagir comme ça.
08:33M. Bayrou n'est pas du tout à sa place en tant que Premier ministre.
08:36Je crois que M. Macron a encore fait une gaffe.
08:39Vous voulez dire que M. Macron a fait une gaffe en nommant François Bayrou ?
08:42Bien sûr !
08:43Moi, ma lecture, je me trompe peut-être, c'est qu'il se dit peut-être, François Bayrou,
08:48que la durée de vie d'un Premier ministre est assez courte.
08:53On a vu, trois mois pour Michel Barnier.
08:55Et qu'il n'a pas envie de perdre sa ville de Pau, sa mairie de Pau.
09:00Et qu'il était urgent qu'il aille tout de suite à Pau
09:03pour dire clairement lors du conseil municipal qu'il souhaitait demeurer maire de Pau.
09:08Je pense qu'il avait fait ce calcul.
09:10M. Bayrou, il y a tellement longtemps qu'il veut être Haut-de-Vent de la Seine.
09:15Il ne faut pas dire le contraire.
09:17Il y a très longtemps qu'il, à chaque fois, se présente pour être Président de la République,
09:22alors qu'il n'a jamais réussi.
09:24Il a toujours fait des gaffes.
09:26Alors pourquoi il ne va pas en faire là ?
09:28Ça continue. Il fait encore des gaffes.
09:30Martine est avec nous.
09:32Nicolas est avec nous.
09:33On va prendre Yannick.
09:35Mon cher Yannick, bonjour.
09:36Bonjour.
09:38Bonjour.
09:39Où êtes-vous Yannick ?
09:41Je suis dans l'Ain.
09:43Dans le département de l'Ain.
09:45Qu'importe.
09:47Je rejoins quand même un petit peu les autres.
09:49C'est vrai qu'il y a quand même une petite faute du côté de Bayrou.
09:51C'est difficile, surtout aujourd'hui.
09:53Aujourd'hui, on a d'autres moyens que de faire du présentiel.
09:57Mais pour le défendre un petit peu,
10:00je pense qu'il a été nommé la semaine dernière.
10:02Il n'a peut-être pas eu le temps de faire tous les ajustements nécessaires
10:06et de passer l'arme.
10:08La suite, on le montrera,
10:11si réellement il continue à faire son conseil municipal en même temps Premier ministre.
10:15Mais hier, il a été très clair, Yannick.
10:17Hier, il a dit, il a évoqué le cas de Pierre Moroy,
10:22maire de Lille et Premier ministre sous François Bitterrand.
10:26Il a évoqué le cas de Jacques Chaban Delmas.
10:29Il a même évoqué le cas de grand-mère, comme Gaston Deferre,
10:32homme d'État et maire de Marseille.
10:35Il dit que c'était une façon, en étant au gouvernement ou à Matignon,
10:40de représenter les grandes métropoles régionales,
10:44quand on restait maire.
10:46De rester un petit peu terre à terre, effectivement.
10:48Après, là où le bas blesse pour moi,
10:52c'est qu'on voit qu'ils n'ont encore rien compris,
10:54que chacun vote pour son clocher.
10:55Il n'y a qu'à entendre Mme Pivet
10:58qui dit qu'il aurait mieux fait d'aller à Mayotte.
11:01C'est regrettable pour les habitants de Mayotte,
11:03les ministres.
11:04Là, ils vont avoir toute une ribambelle,
11:06qu'ils ne vont faire pas grand-chose.
11:08À chaque fois qu'il y a un déplacement,
11:10qu'il y a quelque chose qui s'effondre,
11:11qu'il y a des attentats,
11:12ils vont condamner du pipeau.
11:15Et ça ne va rien changer.
11:17En attendant, on a besoin d'argent.
11:19Et on envoie toute une tripotée de ministres
11:21aller voir au rien.
11:23On a des représentants de l'État déjà sur place,
11:25comme dans beaucoup d'autres catastrophes.
11:27Et on balance l'argent par les fenêtres.
11:29Est-ce qu'on a besoin de 544 députés ?
11:31Est-ce qu'on a besoin d'aller...
11:33Emmanuel 1er va y aller à Mayotte.
11:37Alors c'est bon, ils sont sauvés, le roi Macron.
11:39Macron 1er va y aller.
11:40Ils sont sauvés, c'est bon.
11:42Il faut passer à autre chose.
11:44On n'a plus un radis.
11:45On cherche des solutions de partout.
11:47Mais on prend encore l'avion.
11:50On va à droite, on va à gauche.
11:51Est-ce qu'il n'y a pas un problème d'affichage, Yannick ?
11:54Parce qu'on sait que François Bayrou,
11:56depuis Pau,
11:57a assisté à la réunion de crise sur Mayotte
11:59en visioconférence.
12:00Est-ce que le choix à faire,
12:02c'était peut-être pas de faire le conseil municipal par visio,
12:05à Paris ?
12:06Tout par visio.
12:09On cherche du pognon,
12:12mais on fait encore des réunions de sommet.
12:16Il faut être en présentiel.
12:18Je pense qu'il y a des fois,
12:20il faut arrêter.
12:23Ce qui est sûr, c'est qu'il est en présentiel
12:25à l'Elysée, attendu aujourd'hui,
12:27pour parler de son futur gouvernement.
12:29En tout cas, on entend votre agacement, Yannick.
12:32On pourrait saluer Jean-Claude, peut-être, Eric ?
12:34Oui, mon cher Jean-Claude, bonjour !
12:36Oui, bonjour Eric, bonjour tout le monde à RTL.
12:39Qui est Jean-Claude ?
12:41Comment ?
12:42Qui est Jean-Claude ?
12:43Jean-Claude est élu à Château-Bernard en Charente
12:46depuis 48 ans,
12:47et maire honoraire,
12:48et toujours élu.
12:50Je rappelle, Jean-Claude,
12:51vous nous aviez appelé sur une émission
12:52sur le désarroi des maires, non ?
12:54C'est ça.
12:55Et je sors d'une réunion importante,
12:58le CCAS,
12:59le Centre Communal d'Action Sociale,
13:01et ça nous ouvre sur le monde.
13:02Tout ça, ce que j'écoute sur François Bayrou,
13:04moi, je dis seulement une chose,
13:05François Bayrou est maire de Pau.
13:07Mais en plus, on oublie qu'il est président
13:09de la communauté d'Ablo de Pau,
13:11avec 31 communes.
13:13Notre invité, Mélanie Vaugel,
13:15nous le rappelait tout à l'heure.
13:16Restez avec nous, Jean-Claude,
13:17on doit marquer une pause,
13:18mais on vous reprend dans un instant.
13:19A tout de suite.
13:28Jusqu'à 14h,
13:29les auditeurs ont la parole.
13:31Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
13:34Il y a déjà le ministre de l'Intérieur
13:37qui est parti à Mayotte,
13:38je crois que c'est amplement suffisant.
13:40S'il était parti,
13:41on aurait dit qu'il dépensait trop d'argent en avion,
13:43donc c'est toujours la même chose.
13:44Les gens n'ont toujours pas compris
13:46que les oppositions s'amusent
13:47à faire des polémiques à chaque fois.
13:50Voilà, nous sommes toujours avec Jean-Claude
13:53qui vient de nous appeler,
13:54qui est maire honoraire de sa commune.
13:56Nous sommes également avec Nicolas,
13:57il est toujours là, Nicolas.
13:58On a ouvert le bal avec vous, Nicolas.
14:01Je vous repasserai le micro dans un instant.
14:03Vous faites partie de ceux qui disent
14:04que c'est une honte que François Bayrou
14:06soit allé hier à Pau,
14:08et vous nous expliquerez pourquoi.
14:10Mais Jean-Claude, vous qui êtes maire,
14:13il y a une faute pour vous de François Bayrou ?
14:16Écoutez, je crois qu'il y a un message très fort
14:19qui a été dit ce matin.
14:20Au moment où il est en train de former un gouvernement,
14:23la présidente de l'Assemblée nationale
14:25lui donne tort d'avoir été au Conseil municipal de Pau.
14:28C'est un message beaucoup plus fort que le mien
14:31lorsqu'on est en train de constituer un gouvernement.
14:34Je crois que la priorité,
14:35ce n'était pas d'aller assister au Conseil municipal de Pau
14:39quand on accepte d'être Premier ministre de la France.
14:42On n'est pas Premier ministre de sa ville,
14:44on n'est pas le Premier ministre même de l'Hexagone.
14:46On est le Premier ministre de ce qu'est la France dans le monde,
14:49de Saint-Pierre-à-Eve-Niclon,
14:51de la Guyane, de Mayotte, de la Réunion.
14:54De tout ce qui concerne la Nouvelle-Calédonie.
14:57Tout ça, c'est ça la France.
14:58Est-ce que oui ou non, il s'est mis dans la tête
15:00qu'il n'était pas maire de Pau actuellement,
15:02qu'il était le Premier ministre de la France
15:04qui est un pays en difficulté,
15:06qui est au bord du chaos elle aussi,
15:08sans que le cyclone soit passé.
15:10Jean-Claude, Eric rappelait tout à l'heure
15:12que par le passé, des hommes d'État
15:14ont conservé leur mandat de maire.
15:17Ça vous paraît impossible aujourd'hui ?
15:19Effectivement, j'entendais dire mon roi, etc.
15:23Mais c'est une autre époque.
15:25Nous sommes en 2024, nous ne sommes pas en 1981.
15:28Donc les choses ont changé.
15:30Et de toute façon, il y a également,
15:32dans une équipe municipale,
15:33il y a le maire, mais il y a les adjoints,
15:35il y a les conseillers municipaux,
15:37il y a les fonctionnaires territoriaux
15:39qui font fonctionner une mairie quand même.
15:41Ce n'est pas que les élus non plus.
15:43Si les fonctionnaires territoriaux n'étaient pas là,
15:45la commune ne fonctionnerait pas.
15:48D'une certaine façon, quand vous dites ça,
15:50vous militez contre vos propres arguments.
15:53Vous dites, d'une certaine façon,
15:54il n'a pas besoin d'être là tous les jours,
15:56sa ville fonctionnera bien sans lui,
15:59avec ses adjoints et ses fonctionnaires municipaux.
16:02Non, ce n'est pas ce que je veux dire.
16:03À partir du moment où il a la prétention
16:05qui est incohérente par rapport
16:07à ce que maintenant le peuple français souhaite.
16:09Le peuple français souhaite que les élus
16:12se consacrent à un mandat.
16:14Quand on est député de la France,
16:15on se consacre à la France.
16:17On ne se consacre pas en même temps
16:19à une ville, on ne peut pas.
16:21Moi, j'étais premier vice-président
16:23de la communauté d'Hadelot de Cognac,
16:26et en même temps maire et tout ça,
16:28c'est très compliqué déjà.
16:29On y passe nos week-ends,
16:30on ne peut pas être à l'Assemblée nationale,
16:32on ne peut pas être partout à la fois,
16:34on ne peut pas être au Sénat.
16:35Il y a un moment où il faut choisir.
16:36Qu'ils restent membres du conseil municipal.
16:39Ça, on peut le concevoir.
16:41Il y a des élus qui ont fait ça.
16:43Ils démissionnent de l'exécutif
16:44et ils sont membres du conseil municipal.
16:46Donc à ce moment-là,
16:47ils n'ont plus la responsabilité de l'exécutif.
16:50Mais au moment, vous avez vu l'autre soir,
16:52lorsqu'il présente avec le ministre de l'Intérieur,
16:54d'un seul coup, il quitte la Réunion.
16:56Oui, j'ai vu ça.
16:57Je me suis posé la question
16:59est-ce que c'était une façon de dire pudiquement
17:02je m'efface et c'est au ministre
17:04de répondre à toutes vos questions
17:06concernant l'archipel de Mayotte.
17:08Je n'ai pas trop compris pourquoi il s'est effacé.
17:10Jean-Claude, ça veut dire quoi quand je vous écoute
17:12parce que vous avez l'air d'être quelqu'un
17:14de très affûté.
17:15C'est intéressant d'échanger avec vous.
17:17Ça veut dire que François Bayrou
17:19ne comprend plus la politique de 2024
17:22qu'il est dépassé.
17:23Parce que, à vous écouter,
17:24c'est une faute grossière d'être revenu à Pau
17:27et dans ce moment difficile que traverse la France
17:29d'avoir assisté au conseil municipal de sa ville.
17:32Je pense, si c'était pour faire plaisir à ses concitoyens,
17:35je pense qu'actuellement,
17:37ses concitoyens n'ont pas besoin
17:38qu'ils viennent assister au conseil municipal.
17:40Mais il ne comprend plus son époque, François Bayrou ?
17:42Je pense que Bayrou est effectivement dépassé
17:45tout simplement parce que le monde a changé
17:48et qu'on n'attend pas un Premier ministre
17:50qui est en train de boucler sa carrière
17:52en étant la cerise sur le gâteau.
17:54On veut un Premier ministre
17:56qui est en plein sur le terrain
17:58dans les affaires qui se posent actuellement à la France.
18:01Je dirais même,
18:02même si ce n'était pas spécialement ma sensibilité,
18:04Michel Barnier m'apparaissait
18:06beaucoup plus conscient de la situation
18:09et de la façon dont il fallait la régler.
18:11Donc, ce n'est pas Bayrou, je pense,
18:13qui va améliorer les choses.
18:15Je suis sûr qu'on est parti sur une très mauvaise voie.
18:18Et vous parliez de la possibilité
18:20effectivement de démissionner de son mandat de maire
18:22tout en restant dans le conseil municipal
18:24pour garder quand même un ancrage local.
18:26C'est ce qu'avait fait à l'époque Gérald Darmanin
18:29quand il était ministre de l'Intérieur.
18:31Ce n'est pas si vieux que ça.
18:33C'est très récent comme exemple.
18:35Et on garde un pied dans sa ville.
18:36Nicolas qui a ouvert le bal tout à l'heure
18:38à 13h avec nous, il est toujours là, Nicolas.
18:40C'est étonnant Nicolas, je n'ai pas trouvé,
18:42avec Céline, on n'a pas trouvé
18:44beaucoup d'auditrices, d'auditeurs
18:46qui avaient envie d'excuser François Bayrou
18:49ou de dire simplement ce qu'il a fait à peau
18:51est normal et cohérent.
18:52Nicolas, on n'a pas trouvé encore.
18:54Je vous avoue que j'attendais à ce qu'il y ait quelqu'un,
18:56j'espérais qu'il y ait quelqu'un
18:58pour essayer juste de comprendre
18:59comment on peut le défendre.
19:01Par contre, je voulais juste rajouter
19:02une toute petite chose par rapport
19:04à l'auditeur qui disait que de toute façon
19:06il n'avait pas à se rendre là-bas.
19:08Moi pour ça je ne suis pas d'accord
19:10parce que ma foi qu'on a un proche qui est à l'hôpital,
19:12on sera à son chevet alors qu'on ne va pas
19:14l'aider à guérir, on ne va pas le soigner.
19:16Là c'est pareil, Mayotte est malade,
19:18il faut aller à son chevet.
19:20Symboliquement, c'était très important qu'il y aille.
19:22Je suis assez d'accord avec vous parce que
19:24Mayotte est un département français,
19:26si ce genre d'événement climatique était survenu
19:28dans un département français de métropole,
19:30je ne sais pas, dans le nord, dans le sud, dans l'est,
19:32dans l'ouest, je peux vous dire que tout le monde
19:34y serait allé vendu cul dans la plaine
19:36comme on dit trivialement.
19:38Et d'ailleurs Emmanuel Macron en annonçant sa visite
19:40dit pas qu'il arrivera avec des solutions
19:42mais qu'il ira en soutien
19:44à la population sinistrée.
19:46Oui, sachant tous les problèmes qu'il y a déjà là-bas.
19:48Monique a fait le
19:503210, ma chère Monique, bonjour, où êtes-vous ?
19:52Bonjour, dans le puits de Dôme.
19:54Dans le puits de Dôme.
19:56Allez-vous être un peu plus indulgente
19:58que ces messieurs avec François Bayrou ?
20:02Ce n'est pas que je le défends ou pas,
20:04j'ai téléphoné parce que
20:06ça fait quelque temps que j'écoute votre émission
20:08et chaque fois que quelqu'un fait quelque chose
20:10il est critiqué systématiquement.
20:12Alors donc, voilà,
20:14il faut lui laisser le temps
20:16et voir ce qu'il
20:18propose de faire.
20:20En plus, pour Mayotte,
20:22il y a le ministre de l'Intérieur qui est,
20:24M. Macron va y aller,
20:26comme me disaient vos interlocuteurs,
20:28il y a des tas de ministres qui vont y aller
20:30pour faire quoi ?
20:32Les représentations, ce n'est pas efficace.
20:34C'est des solutions qu'ils veulent.
20:36Et tout de suite,
20:38ils n'ont pas le temps d'attendre.
20:40D'aller voir ces gens qui sont malheureux,
20:42de les regarder comme ça,
20:44je trouve que ce n'est pas
20:46plus qu'une personne suffit pour y aller.
20:48L'administration du ministère
20:50de l'Intérieur et le ministre lui-même
20:52qui l'entraîne
20:54amène une dynamique incroyable.
20:56Il voit sur place les forces de police,
20:58la direction générale des services,
21:00les gendarmes,
21:02il coordonne.
21:04Même si ce n'est pas lui
21:06de façon directe,
21:08il vient avec ses services.
21:10Il impulse un signal très fort.
21:12Oui, mais une personne suffit.
21:14Moi, il me semble.
21:18Et sur le voyage à Pau,
21:20il est Premier ministre, il forme un gouvernement,
21:22il va à Pau pour présider son conseil
21:24municipal.
21:26Oui, je sais.
21:28En tant qu'épouse
21:30d'un ancien maire, je sais que
21:32le travail
21:34de maire,
21:36on est obligé
21:38d'être là tout le temps,
21:40ça prend beaucoup de temps.
21:42Mais c'est compatible justement avec un poste de Premier ministre ?
21:44Eh bien, ça c'est sûr
21:46que je ne pense pas quand même qu'il puisse tout faire.
21:50Intéressant.
21:52Et en connaissant le...
21:54parce que c'est presque
21:56un métier maintenant d'être maire,
21:58c'est pas...
22:00c'est très prenant et je ne pense pas qu'il puisse tout faire.
22:02Oui, vous voyez Jean-Claude,
22:04le maire honoraire de votre commune
22:06qui était avec nous il y a une poignée
22:08de secondes, Jean-Claude, vous voyez même Monique
22:10qui a envie de défendre
22:12François Bayrou, qui dit, dès qu'on fait quelque chose
22:14dans ce pays, on est critiqué.
22:16Même Monique, elle a du mal à le défendre
22:18à ordre.
22:20On va continuer à chercher,
22:22voir si on trouve des défenseurs
22:24du Premier ministre. Dans un instant,
22:26on va poursuivre cette discussion avec vous tous.
22:28Mais là, on se tape, puisque Jean-Alphonse
22:30Richard entre dans ce studio. Bonjour Jean-Alphonse.
22:32Bonjour Céline Landreau, bonjour Éric Brunet.
22:34Le programme de l'heure du crime à 14h
22:36sur RTL. Alors dans l'heure du crime, aujourd'hui,
22:38une affaire d'emprise, de séquestration.
22:40Celle de Christophe Rambour,
22:4227 ans, gentil garçon, il aimait
22:44ses parents, il aimait son métier de maître-chien
22:46puis du jour au lendemain, il va disparaître.
22:48Il ne m'a donné plus que de vagues nouvelles
22:50comme ça, un petit peu au compte-gouttes.
22:52Il serait hébergé chez des amis,
22:54la famille Boone, c'est un
22:56espèce de clan d'origine
22:58cambodgienne. Il va falloir attendre
23:00deux ans et demi pour que
23:02des premières gardes à vue interviennent
23:04mais c'est trop tard.
23:06Et la suite, elle fait partie de
23:08la barbarie la plus totale
23:10des tortures. Un jeune homme qui depuis
23:12des mois et des mois était devenu
23:14un souffre-douleur dans une maison de
23:16somme. Que vont découvrir
23:18les gendarmes dans ce
23:20logement ? Où est donc passé
23:22Christophe Rambour ?
23:24Je vous raconte cette histoire qui est
23:26vertigineuse et effrayante, il n'y a pas d'autre
23:28terme. Dans l'ordre du crime, ça se passait
23:30dans la somme. C'est à
23:3214h sur RTL, évidemment.
23:34A tout à l'heure, Jean-Lefonce. A tout à l'heure.
23:36Et nous, on vous attend toujours au 3210 sur la
23:38faute ou pas de François Bayrou.
23:46Éric Brunet.
23:4813h-14h.
23:50Les auditeurs ont la parole.
23:52Avec Éric Brunet et Céline Landreau.
23:54Bon, alors, les amis, la question
23:56elle est simple aujourd'hui. On va parler dans
23:58un instant d'autres sujets mais j'aimerais qu'on reste un peu
24:00sur François Bayrou. On va parler de
24:02Tom Watson, on va parler également
24:04de l'archipel de Mayotte.
24:06Mais il faut qu'on creuse ce sujet. Est-ce que
24:08le Premier ministre qui présidait hier
24:10le conseil municipal de Pau a fait sa première
24:12grosse boulette de Premier ministre
24:14en allant à Pau plutôt qu'à Mayotte ?
24:16En disant je veux bien être Premier ministre
24:18c'est bien mais je veux rester maire de
24:20Pau en même temps. Voilà.
24:22On va aller voir Victor. Tiens, ça serait intéressant de savoir
24:24mon doux Victor au standard
24:26ce qu'on vous écrit.
24:28Bonjour Éric, bonjour Céline. Bonjour Victor.
24:30Et bonjour à tous. Sur la page Facebook,
24:32beaucoup de réactions au sujet de François Bayrou.
24:34Ingrid nous dit il aurait mieux
24:36fait de prendre l'avion pour aller à Mayotte
24:38où la situation est nettement plus grave
24:40qu'à Pau. Claude lui répond
24:42s'il était allé à Mayotte, on l'aurait aussi
24:44critiqué en disant qu'il fait de la récupération.
24:46Franck nous dit polémique,
24:48ridicule, des ministres sont
24:50déjà sur place et peuvent
24:52donc gérer. Le Président Macron
24:54a organisé une cellule de crise
24:56et le Premier ministre pouvait donc présider
24:58ce conseil municipal. Et puis allez,
25:00on en profite aujourd'hui, on fait aussi
25:02remporter des chocolats Jeff Debrugge
25:04aux auditeurs qui passent à l'antenne d'RTL.
25:06Dans les auditeurs, on la parle. Quelle générosité
25:08Victor, tous les jours. Impressionnant.
25:10J'espère que vous ne goûtez pas tout parce que vous allez risquer la crise
25:12deux fois quand même.
25:14Marc a fait le 30 de 10,
25:16mon cher Marc, bonjour !
25:18Bonjour Marc. Oui, bonjour,
25:20bonjour tout le monde, bonjour les auditeurs.
25:22Bayrou a-t-il fait une boulette Marc ?
25:24Non, non, non seulement
25:26il n'a pas fait de boulette mais ce que
25:28je ne supporte plus et ça devient de...
25:30C'est toute cette hypocrisie
25:32et cette langue de bois autour
25:34d'un monsieur qui vient à peine
25:36d'être nommé Premier ministre.
25:38On est déjà en train de lui tirer dessus.
25:40Elle bout les rouges.
25:42Quelle langue de bois ? Vous trouvez qu'elle a la langue de bois ?
25:44De la part des hommes politiques.
25:46De la part du milieu politique mais évidemment
25:48s'il avait pris un avion pour aller à Mayotte
25:50on lui aurait reproché. Tous ceux qui sont
25:52allés sur les antennes ce matin
25:54lui auraient reproché d'y être allé alors que c'était pas utile
25:56parce qu'il y a déjà des hommes politiques sur place
25:58et qu'il a un budget à préparer
26:00et qu'il a un gouvernement
26:02à préparer. On lui aurait reproché
26:04de toute façon. C'est comme ça
26:06on vit dans ce monde alors que des Français
26:08s'y opposent comme on en a entendu à l'antenne
26:10en disant qu'il a dépensé
26:1212 000 euros à partir en jet alors qu'on ne sait
26:14même pas d'où est sortie cette somme.
26:16Bref, il y aura toujours des gens pour s'opposer
26:18mais le pire c'est la langue de bois des hommes politiques
26:20c'est insupportable. Vous pensez à la Présidente
26:22de l'Assemblée Nationale qui a dit ce matin
26:24il aurait été mieux dans un avion
26:26pour Mayotte
26:28qu'au Conseil Municipal de Pau. Vous faites référence à ça.
26:30Oui et en même temps... C'est pas très fraternel.
26:32Pas que ça, pas que ça.
26:34En même temps, elle lui sommait d'être présente
26:36à l'Assemblée pour voter son gouvernement.
26:38Il me semble qu'elle a demandé aussi
26:40qu'il fallait absolument qu'il soit présent.
26:42Il répond aux questions des députés cet après-midi.
26:44Si il avait été à Mayotte, je ne sais pas comment il aurait fait
26:46pour répondre aux questions des députés.
26:48Alors Jean-Claude... Attendez, ne bougez pas Marc.
26:50Jean-Claude qui est avec nous
26:52vous qui êtes maire honoraire de votre commune
26:54depuis des décennies
26:56vous voyez qu'il y en a
26:58qui ne comprennent pas
27:00et il y en a d'autres en revanche comme Marc
27:02qui sont beaucoup plus indulgents.
27:04Mais il est légitime dans un débat
27:06qu'il y ait
27:08des avis contraires.
27:10C'est comme ça qu'on fait évoluer les choses.
27:12Qu'est-ce que vous avez envie de répondre à Marc ?
27:14J'ai envie de lui répondre qu'il faut se rendre
27:16quand même à l'évidence qu'on ne peut pas
27:18être... Quand on choisit d'être
27:20Premier ministre, je l'ai dit tout à l'heure
27:22et quand on fait des pieds et des mains. Parce que l'erreur, si on veut
27:24parler d'erreur, l'erreur c'est Macron.
27:26C'est-à-dire qu'il n'aurait jamais dû nommer
27:28François Bayrou
27:30Premier ministre, parce que cet homme
27:32ne correspond pas à la situation
27:34et aux besoins du moment.
27:36Donc on voit très bien qu'on va avoir de grandes difficultés
27:38face aux différentes
27:40équipes politiques
27:42qui s'affrontent actuellement
27:44au sein de l'Assemblée et que c'est surtout
27:46de cela dont il faut sortir.
27:48Moi je ne vais pas disserter
27:50sur le prix de l'avion, sur tout et tout.
27:52Je pense quand même que quand la présidente
27:54de l'Assemblée nationale, qui a un poids
27:56important dans les choix qui vont être faits,
27:58commence à dénoncer
28:00le Premier ministre qui vient d'être
28:02nommé par le Président de la République,
28:04on peut s'inquiéter sur la suite des événements
28:06quand même. Et effectivement
28:08le Conseil municipal,
28:10avec tout le respect que j'ai, puisque
28:12comme vous l'avez très bien précisé
28:14Eric, depuis plusieurs décennies
28:16je suis toujours élu,
28:18est très important. Mais ce n'est pas la
28:20priorité actuellement.
28:22Surtout que le 101ème département
28:24qui est Mayotte, c'est un département
28:26qui vient de subir
28:28l'enfer. On peut parler de l'enfer.
28:30On pourrait même penser que ceux
28:32qui ont disparu ont été emportés
28:34par le cyclone. C'est monstrueux
28:36ce qui est en train de se produire.
28:38Ça aurait changé quoi que
28:40M. Bayrou y aille sur place ?
28:42Qu'est-ce que ça aurait changé ?
28:44Manifestement vous n'êtes pas pour le gouvernement
28:46de M. Macron, vous êtes plutôt à l'opposition.
28:48Mais mettre un autre ministre
28:50à la place de M. Bayrou, ça aurait changé quoi ?
28:52Jean-Claude, vous pouvez répondre à Marc.
28:54Oui, d'abord,
28:56je ne vous ai pas précisé
28:58quelle était ma tendance politique.
29:00Et je crois qu'avec le temps, vous savez,
29:02j'ai tendance, il y avait un ministre de François Mitterrand,
29:04quand on lui demandait s'il était à droite
29:06ou à gauche, il répondait ailleurs.
29:08Et je pense qu'actuellement, ce serait
29:10très bien comme expression. Parce que moi,
29:12je ne me préoccupe pas de la droite ou de la gauche,
29:14je me préoccupe du quotidien de mes concitoyens.
29:16Et je me préoccupe...
29:18Si lui n'est pas le bon ministre,
29:20manifestement,
29:22il n'a pas été le...
29:24ça n'est pas la bonne personne pour gérer ce genre de problèmes.
29:26Vous auriez mis qui, vous ?
29:28Ils ne sont pas suffisamment à les spavaner là-bas
29:30parce qu'ils vont faire quoi ?
29:32Qu'est-ce qu'ils vont faire de plus que des promesses ?
29:34Comme ils en font depuis toujours.
29:36Sur l'archipel de Mayotte, vous voulez dire ?
29:38Sur l'archipel de Mayotte. Aujourd'hui, il y a le ministre de l'Intérieur
29:40qui y est. Le président va y aller.
29:42Le ministre des Outre-mer ?
29:44Qu'est-ce qu'aurait fait de plus M. Bayrou ?
29:46Qu'est-ce qu'aurait fait de plus M. Bayrou ?
29:48Moi, je ne me pose pas la question
29:50strictement.
29:52Je ne me pose pas la question.
29:54On a posé la question
29:56sur le conseil municipal.
29:58Je pense que le conseil municipal
30:00n'était pas une priorité.
30:02Il était déjà plus important qu'il soit
30:04à Paris dans certaines réunions
30:06et à composer le gouvernement.
30:08La France n'a pas de gouvernement.
30:10Donc on oublie Mayotte.
30:12Vous êtes en train de me dire
30:14qu'il aurait été mieux à Paris
30:16à gérer plutôt que d'aller à Mayotte.
30:18Je connais Mayotte.
30:20Il y a du personnel infirmier que je connais
30:22qui est actuellement à Mayotte.
30:24Je parle actuellement.
30:26Je dis que Mayotte,
30:28ce n'est pas un département, c'est un bidonville.
30:30Donc il faut se poser le problème
30:32comment la France a géré ce département
30:34jusqu'à présent et ce qu'on va faire
30:36de Mayotte après le passage du cyclone.
30:38Mais là, nous sommes d'accord.
30:40Là, nous sommes d'accord.
30:42Mais là, on est en train de reprocher
30:44à M. Bayrou d'être allé
30:46au conseil municipal plutôt que de prendre un avion
30:48et d'aller à Mayotte.
30:50Je trouve ça complètement ridicule.
30:52Le reproche, il est là.
30:54Le reproche que je fais au président de la République,
30:56c'est d'avoir nommé quelqu'un qui n'est pas à la hauteur
30:58de l'emploi.
31:00Nous sommes d'accord, on en revient.
31:02Je ne prononce pas politiquement.
31:04J'ai dit tout à l'heure, c'est très important.
31:06Alors que ce n'est pas spécialement...
31:08D'abord,
31:10je n'ai pas à choisir dans ce cadre-là.
31:12Même si j'ai appartenu longtemps
31:14à l'administration centrale.
31:16Il y a quand même quelque chose qui est...
31:18Michel Barnier avait fait
31:20des propositions
31:22et un travail dans la situation actuelle
31:24qui était très important.
31:26Il a été licentié par la gauche et par la droite.
31:28Et on a mis, en fin de compte,
31:30je dirais, presque une ombre
31:32à sa place.
31:34On sent que ce n'est pas un plébiscite
31:36chez vous.
31:38Déjà nostalgique de Michel Barnier.
31:40Il y en a un.
31:42Il va falloir faire des t-shirts
31:44pour Jean-Claude, au secours !
31:46Reviens, Michel Barnier !
31:48Merci beaucoup, messieurs, pour cet échange
31:50animé, passionné.
31:52C'est pour ça aussi qu'on aime tant
31:54cette émission.
31:56C'était Marc Dévereux et Jean-Claude.
31:58Le maire depuis 48 ans
32:00de sa commune.
32:02Maire honoraire du côté de Château-Bernard.
32:04Dans un instant, on parle de Mayotte.
32:06Justement, situation
32:08sanitaire très difficile
32:10sur place, à tout de suite.
32:24Nous allons parler, bien sûr,
32:26de la situation à Mayotte.
32:28Nous avons déclenché hier
32:30une ligne particulière,
32:32singulière, unique, entre les auditeurs
32:34en la parole et Mayotte.
32:36Nous avons des auditeurs d'RTL
32:38à Mayotte. On était hier
32:40avec l'un d'entre eux, c'était très fort,
32:42même si la ligne, techniquement,
32:44n'était pas très bonne, la relation téléphonique,
32:46Abdilla, et ça a
32:48suscité beaucoup d'appels aux 3210.
32:50Voici Laurent, qui est avec nous.
32:52Mon cher Laurent, bonjour.
32:54Vous êtes en France métropolitaine, Laurent.
32:56Oui, bonjour, tout à fait, à Toulouse.
32:58On vous écoute, Laurent.
33:00Je disais
33:02sur le site RTL,
33:04j'ai laissé un message, mais j'ai honte, en fait,
33:06aujourd'hui. J'ai vraiment extrêmement
33:08honte d'être Français,
33:10de voir la catastrophe
33:12que vit
33:14nos Français, les Français,
33:16en fait, parce qu'on parle beaucoup de l'archipel
33:18de Mayotte, mais
33:20c'est la France, en fait.
33:22J'ai le sentiment, en fait, que si
33:24ce n'était pas Mayotte,
33:26on serait dans des
33:28conditions tout à fait
33:30autres en France, sur le continent,
33:32en tout cas en métropole. Là,
33:34j'ai le sentiment qu'on
33:36n'en a pas grand-chose à faire, en fait, parce que
33:38Mayotte, ce n'est pas nouveau,
33:40c'est soumis aux ouragans, mais
33:42il y a
33:44eu pour moi, vraiment, un
33:46laisser-faire, en fait. Et aujourd'hui, on est
33:48devant une catastrophe, mais c'est
33:50incommensurable, c'est incroyable ce qu'on va
33:52découvrir, en fait.
33:54Et je ne sais pas si vous avez le souvenir
33:56de la tempête Zimpia en France.
33:58Bien sûr, oui.
34:00On a cherché des
34:02responsabilités, et je crois que là, aujourd'hui,
34:04moi, je m'en tape que Bayreau, il prenne un
34:06avion. Ça lui coûte 10 000 euros,
34:08j'en ai rien à faire. Ce que je veux, c'est que mes
34:10compatriotes, ceux
34:12qui habitent à Mayotte, mais très bien à la
34:14Réunion, à la Martinique, soit on les
34:16considère comme vraiment appartenant à
34:18la République française, soit on considère que
34:20c'est des bidonvilles. J'entends que c'est
34:22des bidonvilles. On est incapables, nous,
34:24puissance économique, de dire aujourd'hui combien
34:26il y a de morts, combien il y a de disparus. Et on
34:28va donner des leçons à l'Espagne
34:30quand il y a de la tempête. Mais j'ai
34:32honte, j'ai vraiment honte. Parce qu'on était
34:34incapables aussi, avant le
34:36cyclone, Laurent, de donner le nombre
34:38d'habitants sur l'archipel. On dit
34:40toujours 320 000 officiellement, mais 100 à
34:42200 000 personnes de plus
34:44du fait de l'immigration illégale. C'est
34:46un delta énorme. Et
34:48on nous embête avec, en disant
34:50qu'on a une immigration sur le continent
34:52en métropole, et que c'est cette immigration
34:54là qui est problématique.
34:56Mais il faut vraiment
34:58qu'on se recible. Cela dit, Laurent,
35:00j'entends ce que vous dites,
35:02mais il y a un problème singulier,
35:04unique,
35:06à Mayotte, sur la question
35:08de l'immigration. Vous savez que
35:10la proximité relative
35:12des îles de Comores
35:14fait qu'il y a de façon
35:16très très régulière des
35:18clandestins, des personnes avec
35:20un statut de
35:22totale illégalité, qui rentrent sur le territoire
35:24dans ce département français
35:26pour y donner naissance, par exemple,
35:28à un enfant, et qui s'installent.
35:30Et la police,
35:32les représentants
35:34de la République, là-bas,
35:36la République française, ont beaucoup
35:38de difficultés à endiguer ce phénomène,
35:40et dont ils sont un peu victimes
35:42aussi, donc c'est quand même singulier.
35:44Mais ça ne nous dévoile pas de notre responsabilité,
35:46M. Brunet. On est responsables
35:48des gens qui sont sur notre territoire.
35:50On fait quoi ? On nettoie comme
35:52à Calais pendant des années, et on renvoie la misère
35:54ailleurs. On est incapables
35:56de... On paye des impôts.
35:58Moi, je veux que nos impôts soient
36:00utilisés à bon escient. Là, en l'occurrence,
36:02je dis, mais
36:04depuis combien d'années ? Enfin, vous savez
36:06très bien, on a des rapports
36:08sur l'habitat, mais il est terrible, là-bas.
36:10C'est pas comme si Mayotte n'était
36:12pas exposée aux cyclones. On découvre
36:14que, dans l'océan,
36:16il y a des cyclones, et que
36:18potentiellement, il pourrait y avoir des morts.
36:20Mais il y a, avant d'aller chercher la responsabilité
36:22de Bayrou, qui vient d'arriver,
36:24on a des ministres, et on a des élus,
36:26depuis des années, qui ont laissé
36:28de côté, laissant les associations
36:30telles que la Croix-Rouge gérer la misère.
36:32Ah ben, ça va bien. La Croix-Rouge, elle gère la misère.
36:34Aujourd'hui, vous, comme moi,
36:36vous l'avez entendu, la dépêche de l'AFP.
36:38Alors là, on va réagir. Parce qu'il y a
36:40des gens de la Croix-Rouge qui sont maintenant
36:42disparus. Mais je pense qu'on a vraiment
36:44un problème avec le type
36:46de décès et le type de mort.
36:48Aujourd'hui, je pense que les Maorais,
36:50peut-être des étrangers,
36:52peut-être qu'ils viennent des Comores,
36:54peut-être qu'ils viennent de Madagascar, peut-être qu'ils viennent d'ailleurs.
36:56Au final, bon, c'est pas si grave
36:58que ça. C'est pas chez nous, en fait.
37:00C'est pas chez nous. Et c'est ça qui me gêne
37:02le plus. C'est ça qui me donne
37:04ce sentiment de honte, ce matin.
37:06J'espère que
37:08il va y avoir un avant,
37:10comme il y a eu un avant Xintia, et qu'il y aura
37:12un après. Mais ça,
37:14je le souhaite, de tout cœur, en tout cas.
37:16Merci pour ce cri du cœur de
37:18Laurent, dans la région de Toulouse.
37:20Et si, comme Laurent, vous êtes ému
37:22par la situation à Mayotte,
37:24on vous rappelle qu'Artel se mobilise avec la Fondation de France.
37:26Si vous voulez venir en aide
37:28aux victimes du cyclone Chido, si vous le
37:30pouvez, vous pouvez donc faire un don
37:32sur le site www.fondationdefrance.org.
37:34Les sommes récoltées, on le rappelle,
37:36vont servir à secourir les personnes sinistrées,
37:38les plus vulnérables, et aideront aussi à la reconstruction.
37:40Olivier, FL3210. Bonjour, Olivier.
37:42Oui, bonjour.
37:44Bonjour à tous.
37:46Je partage complètement la vie
37:48de Laurent.
37:50Où êtes-vous d'ailleurs?
37:52Vous êtes dans quel coin de France?
37:54La Réunion. Ah, vous êtes à la Réunion?
37:56Oui, je suis à la Réunion.
37:58Et j'ai eu la chance,
38:00enfin bref, je suis allé deux fois à Mayotte
38:02pendant trois semaines.
38:04La dernière fois, c'était il y a deux ans.
38:06Et on se retrouve face à un pays
38:08où tout était bien,
38:10bien en place. Mais
38:12c'était...
38:14On voit bien que c'était fait de briquet de broc.
38:16Je veux dire,
38:18on voit bien qu'il y a le grand...
38:22Comment dire? À la grande zone,
38:24comment je pourrais appeler ça?
38:26Enfin bref,
38:28ils habitent, la plupart habitent
38:30ce qu'on appelle ici des bois sous tôle.
38:32C'est-à-dire qu'ils plantent quatre piquets,
38:34ils mettent une tôle de chaque côté
38:36et ça leur fait une maison.
38:38Et ils vivent jusqu'à
38:405, 6, 8 dedans.
38:42Ils ont une télé,
38:44ils ont une gazinière,
38:46et ça leur suffit.
38:48Mais après,
38:50il y a un taux de chômage
38:52qui est hyper important.
38:54Il y a une insécurité
38:56qui est omniprésente.
38:58Tous les Mahorais
39:00mettent ça sur le compte des Comoriens.
39:02Vous allez à la plage,
39:04ne laissez pas votre sac à dos sur la plage.
39:06Vous le faites voler instantanément.
39:08Par exemple.
39:10Maintenant,
39:12ce qui est dommage,
39:14ce qu'il faudrait,
39:16c'est vraiment qu'on mette des moyens
39:18pour reconstruire Mayotte.
39:20C'est-à-dire leur donner des maisons en dur,
39:22pas des bouts de tôle,
39:24pas des bouts de bois,
39:26du barpin, du béton,
39:28vraiment refaire une zone.
39:32Que ces gens puissent avoir
39:34un habitat décent.
39:36C'est un sujet politique
39:38très lourd, Olivier.
39:40Même si le rapport est un peu lointain,
39:42je voudrais rappeler qu'à chaque élection
39:44locale, ce sujet
39:46à Mayotte,
39:48de la maîtrise des flux migratoires
39:50est puissance 10
39:52à côté des débats que nous pouvons avoir
39:54nous en France métropolitaine d'ailleurs.
39:56J'ai rappelé hier que
39:58le Rassemblement National
40:00réalise ses plus
40:02gros scores électoraux dans le département
40:04de Mayotte. C'est vous dire
40:06que ce sujet est très prégnant
40:08et même pour les Mahorais,
40:10c'est le sujet essentiel du quotidien,
40:12Olivier.
40:14Cette tragédie humanitaire
40:16vient télescoper et mettre
40:18en perspective
40:20un problème démographique
40:22qui est très fort et très puissamment
40:24installé dans cet archipel,
40:26Olivier.
40:28Les Mahorais ne supportent pas
40:30les Comoriens.
40:32C'est viscéral.
40:34Ils savent très bien que c'est eux,
40:36excusez-moi de dire ça comme ça,
40:38mais ils savent très bien que c'est eux
40:40les fautifs d'une bonne partie
40:42de la délinquance.
40:44Ce n'est pas ce que je voulais dire, je ne voulais pas rentrer dans cette
40:46caricature, mais ce que vous dites,
40:48c'est comme ça que vous le vivez, vous, depuis la Réunion ?
40:50Moi, c'est comme ça
40:52que je l'ai vue.
40:54Ça a toujours été des bandes
40:56de jeunes
40:58entre 12 et 15 ans
41:00qui venaient emmerder
41:02les touristes.
41:04C'est un sujet un peu périphérique
41:06à notre thématique,
41:08mais nous souhaitions l'évoquer tout de même.
41:10Olivier nous a appelé depuis la Réunion.
41:12Merci également à Laurent, qui était du côté de Toulouse,
41:14qui a poussé son cri du cœur. Dans un instant,
41:16on parle, Céline, de Paul Watson.
41:18Paul Watson, libéré ce matin,
41:20le Danemark a décidé
41:22de ne pas l'extrader vers le Japon.
41:24A tout de suite.
41:26Jusqu'à 14h.
41:28Eric Brunet, Céline Landreau
41:30vous donne la parole sur RTL.
41:3213h14.
41:34Les auditeurs
41:36ont la parole
41:38avec Eric Brunet et Céline Landreau.
41:40C'est vrai, Céline, on a appris ça
41:42en fin de matinée.
41:44Paul Watson a été
41:46libéré. Il était retenu
41:48au Groenland, qui fait partie du Danemark.
41:50Exactement. Le Danemark a donc
41:52refusé, officiellement, aujourd'hui
41:54d'extrader ce militant écologiste
41:56défenseur des baleines
41:58vers le Japon. Il était incarcéré
42:00depuis presque 5 mois,
42:02Paul Watson, en attente
42:04de cette décision. Il avait été arrêté
42:06en juillet dernier. On rappelle que
42:08le Japon l'accusait d'être
42:10co-responsable de dommages et de blessures
42:12à bord d'un navire baleinier japonais en
42:142010, dans le cadre d'une
42:16campagne menée par l'organisation
42:18Sea Shepherd. Bonjour Valérie.
42:20Bonjour.
42:22Soulagée ?
42:24Oui, soulagée. Quand j'ai appris
42:26la nouvelle, je vous le dis franchement,
42:28j'ai versé ma petite larme.
42:32Vous le souteniez depuis longtemps ?
42:34Comment ? Vous le souteniez depuis
42:36longtemps ? Je l'ai soutenu depuis
42:38le début, surtout que je l'avais rencontré
42:40il y a quelques mois. Je lui avais
42:42fait signer un manifeste parce que je suis
42:44militante moi-même pour
42:46d'autres causes. Et ce jour-là,
42:48j'avais eu
42:50vraiment l'impression d'être une enfant,
42:52quand j'avais pu le rencontrer.
42:54Je vous le dis franchement,
42:56je m'étais dit, c'est peut-être
42:58mieux que quand j'étais enfant et que je
43:00croyais au Père Noël. Quand je l'avais rencontré,
43:02j'étais tellement, tellement émue,
43:04Monsieur Brunet.
43:06Il représente quoi pour vous ? Parce qu'il y a beaucoup de
43:08Français qui méconnaissaient Paul
43:10Watson, qui était un ami de longue
43:12date de Brigitte Bardot dans son combat
43:14pour la cause animale.
43:16Lui, c'était les baleines, entre autres.
43:18Et vous, ça a toujours
43:20été votre idole ? Oui, ça a
43:22toujours été mon idole. Et figurez-vous
43:24qu'il y a quelques années,
43:26quand j'ai vu un reportage sur ce qu'il faisait,
43:28ça m'a
43:30donné la fibre pour militer,
43:32je vous dirais bien.
43:34Et d'ailleurs, dans ce reportage...
43:36Il fait quoi, en clair ?
43:38Il fait quoi quand il est en mer ?
43:40Il essaie de s'interposer entre les
43:42baleines et les bateaux qui les pêchent, c'est ça ?
43:44Oui, et il le fait également
43:46aux îles Ferroé, quand on massacre
43:48des dauphins, et il ne se contente pas d'aider les baleines.
43:50Il aide aussi les dauphins.
43:52Par exemple,
43:54là, oui, il s'interpose.
43:56Et puis, il tente
43:58sa manière de les protéger,
44:00de tout faire pour que
44:02ces baleines ne soient pas abattues, tout comme
44:04les dauphins dans les îles Ferroé.
44:06Valérie, la ministre démissionnaire
44:08de la Transition écologique a salué
44:10cette libération, et
44:12elle dit aussi bravo à tous les citoyens
44:14qui n'ont cessé de se mobiliser pour lui.
44:16C'est votre victoire à tous. Vous avez le sentiment
44:18d'avoir gagné un combat aujourd'hui ?
44:20Je voudrais d'ailleurs vous citer
44:22quelques jolis slogans
44:24qu'on avait à Paris, notamment,
44:26lorsqu'on se rassemblait.
44:28On n'arrêtait pas de crier
44:30Paul Watson sur son bateau, et pas
44:32derrière les barreaux. Libérons
44:34les océans, protégeons les innocents.
44:36J'ai trouvé que ces actions
44:38étaient très pacifiques et très
44:40belles. Valérie,
44:42je voudrais qu'on accueille Jean-Yves,
44:44qui a réagi lui aussi à cette libération.
44:46Bonjour Jean-Yves. Oui, bonjour.
44:48Vous partagez l'enthousiasme,
44:50la joie de Valérie. Oui, vraiment,
44:52c'est une nouvelle qui m'émeut
44:54profondément,
44:56parce que, franchement, c'était
44:58une injustice mondiale
45:00flagrante qui prend
45:02fin maintenant, parce que
45:04Paul Watson, depuis 1977,
45:06se bat pour la conservation des baleines,
45:08des océans, et donc de
45:10l'humanité, et tout
45:12ce qui s'est fait contre lui,
45:14c'était par des gens qui, eux,
45:16par contre, ont fait des choses
45:18complètement illégales. En 2014, le Japon
45:20a été condamné.
45:22Les actions de Paul Watson pour se
45:24mettre entre les bateaux et
45:26les baleines, c'est des
45:28boules puantes, éventuellement,
45:30alors qu'un des bateaux de
45:32Sea Shepherd avait été cassé
45:34en deux par un des bateaux
45:36japonais qui avait rentré dedans.
45:38Enfin, sur le principe, c'est un
45:40sauvetage de l'humanité. Je ne sais pas, il y a
45:42eu un film sur les baleines qui sont
45:44vraiment les
45:46sauveurs de l'humanité.
45:48C'est fou au passage,
45:50Jean-Yves,
45:52que, bon,
45:54le droit international, très bien, mais que
45:56Interpol et les instances comme ça
45:58internationales se soient mises
46:00au service de cette cause, c'est-à-dire
46:02arrêter, incarcérer,
46:04extrader Paul Watson.
46:06C'est assez fou, quoi.
46:08C'est presque un peu grotesque,
46:10presque même. Il y a beaucoup de choses
46:12que l'on ignore et qu'en plus
46:14au Japon, qui est pour
46:16le développement et qui
46:18fait des campagnes pour que les gens
46:20mangent de la baleine ? Ce sont des
46:22mafias japonais derrière tout ça.
46:24Donc il y a beaucoup de choses que l'on ignore.
46:26Interpol, son rapport,
46:28il a été contesté, mais voilà.
46:30Mais au final, Danemark a
46:32quand même eu juste raison
46:34et tant mieux parce que sinon, je pense
46:36que ça aurait été un scandale
46:38qu'il y aurait eu de recours
46:40à la Cour européenne des droits de l'homme, etc.
46:42Il y aurait eu des recours, mais en tout
46:44cas, la décision, c'est vraiment
46:46un soulagement pour tous ceux qui sont
46:48pour sauver
46:50l'humanité, sauver les
46:52baleines, sauver l'environnement et
46:54continuer à se battre pour que
46:56la pêche intensive aussi, par exemple, ça
46:58fait partie des choses. Il y a eu une émission
47:00hier soir, je crois, sur France 2
47:02par rapport
47:04aux poissons
47:06et à la décadence
47:08de la pêche intensive que ça génère.
47:10Donc vraiment,
47:12je suis très heureux.
47:13La mobilisation qu'on a pu constater
47:15autour de Paul Watson, justement,
47:17vous espérez qu'elle permette une prise de conscience
47:19plus large de tous ces enjeux-là ?
47:21Je pense que ça a permis,
47:23justement, et la France est le principal
47:25pays dans lequel, qui a soutenu Paul Watson.
47:27Sea Shepherd,
47:29il y a eu des histoires aussi internes
47:31au mouvement Sea Shepherd
47:33qui a été, ils ont
47:35tiré Paul Watson à un moment alors qu'il était fondateur
47:37depuis 1977.
47:39Il y a des pays qui continuent
47:41sous le nom Sea Shepherd mais qui ne sont pas
47:43les seuls qui sont actuellement
47:45Sea Shepherd France et Sea Shepherd Brésil.
47:47Mais les d'autres organisations
47:49l'ont expulsé
47:51et ont bénéficié
47:53des avantages qu'ils avaient.
47:55Merci.
47:57Merci à Jean-Yves qui a fait le 3210.
47:59Merci à Valérie. Je vous embrasse
48:01Valérie. Merci ma chère Valérie
48:03pour votre émotion.
48:05Vous nous avez appelé spontanément
48:07quand vous avez appris en fin de matinée
48:09que Paul Watson avait été libéré.
48:11Il est 13h57.
48:13Céline, merci et je vois arriver
48:15dans le studio un homme que je ne connais pas.
48:17Un intrus.
48:19Jean-Alphonse, dans un instant
48:21c'est l'heure du crime.
48:23Oui, l'heure du crime avec aujourd'hui la séquestration
48:25de Christophe Rambour, un voyage au cœur
48:27de la barbarie. C'est tout de suite.
48:29Et nous serons à l'antenne.
48:31Tous les jours dès midi,
48:33prenez la parole sur R.