Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 09 décembre 2024.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:07J'accueille Agathe, bonjour chère auditrice.
00:11Bonjour Céline, bonjour Éric, bonjour à tous les auditeurs.
00:14Avez-vous regardé, Agathe, la retransmission de la cérémonie de réouverture de Notre-Dame ?
00:21Ah ben oui, je pense comme des millions, d'après ce que vous avez dit, comme des millions de Français.
00:25Je pense qu'on a tous attendu ça avec impatience.
00:28Et votre sentiment ?
00:30Ah ben une grande fierté, ça fait du bien en s'étant aussi troublée.
00:36Restez avec nous, je crois qu'on a tous éprouvé à peu près le même sentiment.
00:40Et c'est fou d'ailleurs parce que les chaînes de télévision ont été sidérées, sidérées des audiences.
00:48Les audiences étaient absolument incroyables.
00:50Moi ça ne m'a étonné qu'à moitié.
00:52Mais il y avait des millions et des millions de Français devant la télévision pour voir ces images incroyables.
00:57Le monde réuni à Paris, à Notre-Dame, quelle puissance symbolique.
01:02A tout de suite, mesdames, messieurs, Agathe, François, Nicolas, on fait le 3210.
01:07Ils nous raconteront comment ils ont vécu cette cérémonie samedi soir.
01:11Mais tout de suite, c'est le rappel des titres avec vous Céline.
01:13Et Pierre Palmat qui a été incarcéré ce matin à la prison de Bordeaux-Gradignon.
01:17Le comédien qui avait été condamné à deux ans de prison ferme
01:20après avoir provoqué un grave accident de la route en février 2023.
01:24Alors qu'il avait pris le volant sous l'empire de stupéfiants.
01:28Emmanuel Macron poursuit ses consultations pour tenter de trouver un premier ministre
01:32et sortir le pays de la crise politique qu'il traverse.
01:34Ce matin, il recevait les indépendants de l'IOT, les écologistes et les communistes.
01:38Et puis le Kremlin qui ne confirme pas aujourd'hui la présence de Bachar Al-Assad à Moscou.
01:43Le président syrien déchu a fui le pays face à l'avancée des rebelles du groupe islamiste HTS.
01:49Les Nations Unies appellent aujourd'hui à juger les crimes du passé.
01:54On rappelle que la guerre civile en Syrie a fait près d'un demi-million de morts.
02:00La météo, Louis Baudin pour cet après-midi.
02:03On se couvre, ça y est, c'est l'hiver.
02:06Oui, c'est froid. Je regarde quelques températures.
02:08On a un degré au Puy en ce moment.
02:10On a deux degrés à Mande ou encore deux degrés à Château-Chinon.
02:13Donc vous voyez que sous cette grisaille qui persiste,
02:16les températures ont du mal à grimper.
02:18Elles auront du mal cet après-midi puisque nous ne dépasserons pas les 2, 3, 6, 7 degrés.
02:24Quelle que soit la région, il n'y a vraiment qu'en bord de mer avec l'effet maritime ou encore sur les bords de la Méditerranée
02:29que parfois on ira jusqu'à 10, 12 degrés, notamment entre la Côte d'Azur et la Corse.
02:34Tout ça donc avec un ciel gris qui va persister quasiment partout.
02:37On aura quelques trouées.
02:39C'est le cas en ce moment entre l'Île-et-Vilaine, par exemple, et la Loire-Atlantique.
02:42Là, ça devrait résister un peu cet après-midi.
02:44Je parle des éclaircies.
02:46Même chose près de la Méditerranée où là aussi nous aurons quelques éclaircies.
02:49Tout ça avec du vent, 70 km heure sur le littoral de l'Allemange.
02:53C'est un vent nord-est qui renforcera l'impression de froid.
02:55Il y a un peu de Mistral et de Tramontane autour du golfe du Lion jusqu'à 70 km heure.
03:00Le tout accompagné d'averses au forme de pluie, de quelques flocons près des frontières de l'Est.
03:04Beaucoup de neige attendue encore sur les Pyrénées à partir de 700 m.
03:08D'où la vigilance et le fort risque d'avalanches.
03:10Rien qu'à vous entendre en frisson.
03:12Merci quand même.
03:13Ça marche, le bulletin est juste.
03:15Merci Louis Vaudan.
03:36Voilà un message qu'on vient de nous laisser au 3210.
03:39Vous êtes nombreux à nous appeler d'ailleurs.
03:40Agathe, vous me disiez à l'instant, Agathe,
03:42que vous avez été fière de ce qu'est la France.
03:45Samedi soir en regardant à la télévision la cérémonie de réouverture de Notre-Dame de Paris.
03:50C'est complètement ça.
03:52On a eu tous le souffle coupé malheureusement le jour où il y a eu l'incendie.
03:56Ça a été fort en émotion.
03:58Pourtant je ne suis pas pratiquante.
04:00Mais au-delà du symbole religieux, c'est aussi un symbole de patrimoine pour la France.
04:05Et d'avoir pu voir avec quelle habileté, la rapidité, la précision.
04:11Tous ces artisans qui ont des métiers on va dire un peu oubliés comme tailleur de pierre, etc.
04:17qui nous ont fait une rénovation absolument époustouflante.
04:20C'est magnifique.
04:21C'est fou parce que, Agathe, du côté de chez moi dans le Gers,
04:25il y a un vieux château qui n'a plus de toit depuis 70 ans,
04:28qui s'appelle le château de Flammarins.
04:30Et bien grâce au chantier de Notre-Dame de Paris,
04:33avec ce qu'on a su faire, les expériences qu'on a su créer,
04:37notamment des grues qui ont permis d'aller travailler sur la flèche,
04:40ils ont développé une technique qui a permis à Flammarins, il y a quelques jours,
04:45de réinstaller une flèche, en tout cas un toit, sur le château.
04:49C'est grâce à Notre-Dame.
04:50Ils n'auraient pas été capables de le faire parce que les techniques n'existaient pas avant.
04:55C'est fou, c'est-à-dire qu'en remettant tous ces métiers traditionnels,
04:58tous ces savoir-faire, toutes ces expertises,
05:00toute cette technologie, tous ces compagnons, ces artisans, Agathe,
05:04on a recréé des métiers en France.
05:08Ah oui, clairement, et je pense que ça a même certainement donné des envies
05:12pour des apprentissages, etc.
05:14Je pense qu'il va y avoir une retombée après Notre-Dame, j'en suis certaine.
05:19François est avec nous également. Restez, Agathe.
05:22François, bonjour.
05:23Bonjour François.
05:24Oui, bonjour.
05:25Même question, avez-vous été fier, samedi, en regardant à la télévision,
05:29cette réouverture de Notre-Dame ?
05:32Fier, impressionné, c'était beau.
05:36Cette mise en valeur des pompiers et des artisans était extraordinaire.
05:41Et puis, en plus, il y avait une dimension spirituelle
05:44et ça, ça m'a beaucoup, beaucoup touché.
05:47Justement, Agathe, disez-moi, je ne suis pas pratiquante,
05:49est-ce que vous, vous êtes croyant, vous parlez de la dimension spirituelle ?
05:54Je suis croyant pratiquant, je suis même diacre permanent dans mon diocèse
05:58et j'ai écouté l'émission interreligieuse qui était le lendemain,
06:02juste avant la célébration eucharistique.
06:05De la messe.
06:06De la messe.
06:07Il y avait sept représentants de différentes religions
06:10et il y a eu des belles paroles, vraiment des belles personnes,
06:14vraiment des belles paroles.
06:16J'en ai noté une à un moment, l'imam, le recteur de la grande mosquée,
06:20qui disait, tout le monde se sent aujourd'hui appelé à manifester
06:25pour un moment de communion.
06:27Et c'est vrai que le samedi soir, il y avait un vrai moment de communion
06:30avec tous ces artisans et tous ces soldats du feu.
06:34Et puis jeudi matin, enfin dimanche matin plutôt,
06:37il y avait vraiment un moment de communion, de prière quelque part,
06:41au sens presque laïque, de toutes ces religions.
06:44On a vraiment communié.
06:46Moi j'ai vraiment vécu ça comme un moment de communion.
06:49Et le samedi soir, et principalement le dimanche matin, forcément.
06:52Oui.
06:53Ce qui était absolument fascinant aussi, c'était de voir que le monde,
06:57enfin une partie du monde, était là, dans la cathédrale Notre-Dame de Paris.
07:01Des chefs d'état africains, des chefs d'état américains, bien évidemment,
07:05du monde entier, des rois, des reines, des monarques.
07:09Vous parliez tout à l'heure des pompiers qui ont sauvé la cathédrale de Paris.
07:13Enfin c'était un moment suspendu.
07:17Oui, presque, j'oserais dire un moment d'espérance aussi.
07:21On entend plus de choses négatives, de temps en temps,
07:24de vivre des moments d'espérance.
07:26On peut dire que l'humanité, il y a un moment,
07:29il y a des religieux qui disaient que l'humanité progresse.
07:32On la voit souvent négative, mais à travers ça,
07:34on peut s'apercevoir que l'humanité peut progresser.
07:37En 5 ans, reconstruire ce monument,
07:41c'est extraordinaire.
07:47Je trouve que ce grand moment de communion sur deux jours,
07:50où toutes les religions et beaucoup de paix étaient présentées,
07:53je trouvais que ça fait du bien de s'entendre parler de paix.
07:56On pense que c'est un gros mot la paix,
07:58mais la paix peut être possible, l'homme peut progresser,
08:01et là, on l'a vu.
08:03Je suis peut-être un petit peu trop optimiste,
08:06mais je n'aurais pas fait les choix que j'ai fait si je n'étais pas optimiste.
08:09Ça fait du bien l'optimisme aussi, François, parfois.
08:12Je voudrais qu'on accueille Francis également, qui a fait le 3210.
08:15Bonjour Francis.
08:16Bonjour, bonjour à tous.
08:18Est-ce que vous partagez l'optimisme de François ?
08:21Une partie de son optimisme.
08:23L'homme est capable de faire de très belles choses,
08:25mais il est capable de faire de très vilaines choses également.
08:28On a eu une belle cérémonie,
08:31on a eu des jeux de lumière qui étaient intéressants,
08:36on a eu une belle rénovation.
08:38Attention, prenons quand même le temps pour juger la rénovation,
08:42parce que dans le BTP,
08:45j'ai des amis qui ont des entreprises de BTP
08:47et qui vous disent, vite fait, mal fait.
08:50Dans le BTP, il faut du temps,
08:52surtout quand on est sur des monuments historiques.
08:54On ne peut pas aller plus vite que la nature pour avoir des bois qui conviennent,
08:58on ne peut pas aller plus vite que la nature pour avoir des pierres qui conviennent,
09:01et donc il faudra attendre un peu.
09:03Moi, ce qui m'a le plus...
09:05Alors, une autre remarque,
09:06parce qu'il vous faut quand même un petit peu de poil à gratter dans l'émission d'Éric.
09:09Allez-y.
09:10Il y a une semaine, à cette heure-ci,
09:14les ministres et secrétaires d'État voulaient éviter
09:17de parler de Barnier et de la censure,
09:19et donc nous parlaient de la réouverture de Notre-Dame.
09:21Et j'ai entendu plusieurs fois sur votre antenne
09:24qu'on attendait 150 à 160 chefs d'État et de gouvernement.
09:28On nous disait, vendredi soir, qu'ils étaient une cinquantaine.
09:33Voilà, une cinquantaine.
09:35Donc, le monde n'était pas représenté.
09:38Il n'y avait pas beaucoup de représentants des BRICS,
09:40il n'y avait pas beaucoup de représentants du monde d'Extrême-Orient,
09:44de Moyen-Orient, etc.
09:46Donc, il faut aussi relativiser.
09:49Moi, ce qui m'a le plus gêné, le plus choqué,
09:52et je vous dirai après ce qui m'a le plus plu,
09:54le plus gêné, c'est la mise en parallèle
09:59de la religion et de la politique.
10:01Macron par-ci, Macron par-là.
10:05La standing ovation pour Zelensky
10:11avec applaudissement dans un lieu sain,
10:14ça n'avait pas sa place.
10:17– Vous estimez que ça a été une récupération politique
10:21de la part du président Emmanuel Macron ?
10:23– Je crois que vous connaissez la réponse, Éric.
10:28Évidemment, c'est une récupération politique.
10:31On va faire ça en cinq ans.
10:34Voilà, c'était l'année où il y avait les JO,
10:36c'était l'année où il y avait Notre-Dame.
10:39Bon, maintenant, il n'y a plus grand-chose,
10:41à part peut-être Bayrou, il n'y a plus grand-chose d'ici 2027.
10:45Donc, je pense qu'il va falloir surveiller d'un peu près,
10:48maintenant, Macron, pour savoir comment il va exister.
10:52– Ne sortons pas du sujet.
10:54Quel a été pour vous, vous m'avez dit,
10:56ce qui m'a le plus déplu, c'est la récup' politique.
10:59Qu'est-ce qui vous a le plus plu ?
11:02– Alors, tout le monde l'a dit, le travail des pompiers,
11:06le travail des artisans, j'ai regardé les documentaires
11:09qui ont été faits sur tout ce travail-là.
11:12C'est fabuleux, on peut être fier de nos pompiers,
11:15on peut être fier de nos artisans.
11:17Et dans le spectacle qui a suivi la cérémonie,
11:22il y a eu, et je vous le recommande si vous ne l'avez pas vu,
11:26il y a eu un « Alléluia » de Vianney,
11:29qui est absolument extraordinaire.
11:32Remis en français, avec des paroles qui portent au cœur,
11:39et ça rejoindra votre auditeur précédent,
11:41ça peut aider à être optimiste dans une période où,
11:48avec en plus ce qui se passe maintenant en Syrie,
11:51ça s'étend au Moyen-Orient, on a besoin de sourire.
11:54– Merci Francis.
11:55Agathe, qu'est-ce qui vous a le plus plu ?
11:57Vous avez commencé, les auditeurs ont la parole à 13h avec nous,
12:00on ne vous a pas posé la question encore.
12:02Qu'est-ce qui vous a le plus plu dans cette cérémonie ?
12:05– Je dirais que dans les deux jours, j'ai regardé la messe
12:09du dimanche matin, alors que pourtant ce n'est pas ma religion,
12:14et pourtant j'ai trouvé le moment extrêmement émouvant,
12:19on sentait qu'il y avait vraiment beaucoup plus
12:22que juste on fait une messe du dimanche,
12:24il y avait vraiment une émotion très forte,
12:27et ça m'a vraiment beaucoup touchée,
12:29c'était au-delà de la politique, au-delà des ressentis de chacun,
12:34parce que la politique, Notre-Dame vient avant les présidents,
12:38et elle le sera bien après.
12:41– Francis, vous nous parliez de ce moment qui vous avait beaucoup ému,
12:45l'Alléluia de Vianney, je vous propose de l'écouter,
12:47vous restez avec nous, on revient dans un instant
12:49pour continuer à évoquer cette réouverture de Notre-Dame avec vous,
12:52à tout de suite.
12:54Alléluia, Alléluia, Alléluia, Alléluia, Alléluia,
13:13Jusqu'à 14h.
13:15Éric Brunet et Céline Londreau vous donnent la parole sur RTL.
13:2113h-14h, les auditeurs ont la parole avec Éric Brunet et Céline Londreau.
13:28– Mesdames, Messieurs, nous parlons de cette soirée assez extraordinaire
13:31qu'on a tous vécu ensemble, collectivement,
13:33la réouverture de Notre-Dame de Paris,
13:36ces chefs d'État, ce moment assez solennel,
13:39ce moment de concorde nationale dans un climat, avouez-le,
13:42politique qui n'était pas très favorable à la concorde.
13:47On a vécu ces dernières semaines, ces derniers mois,
13:50des moments politiques très, comment pourrais-je dire, fracturants,
13:53je ne sais pas si ça existe ce mot, mais vous m'avez compris,
13:56et là c'est un joli moment de communion nationale, voilà.
13:59Et moi j'ai bien aimé ça Céline, je ne sais pas si vous ça vous a ému,
14:03mais moi j'étais très très ému.
14:04On a écouté tout à l'heure Vianney, c'était chouette,
14:07c'est un moment où on s'est tous retrouvés,
14:09de gauche, de droite, chrétiens, musulmans, athées, agnostiques,
14:13juifs, français, américains, ça a été vu dans le monde entier aussi,
14:17cette retransmission.
14:19Parce que Notre-Dame c'est tout un symbole, on l'a suffisamment dit
14:21depuis le 15 avril 2019, on avait vu d'ailleurs la vague d'émotion
14:24qui avait provoqué l'incendie et la destruction de la cathédrale.
14:27Isabelle nous a appelé au 3210, bonjour Isabelle.
14:31Bonjour.
14:33Vous avez été émue comme nous, comme Eric, samedi soir ?
14:37Très émue, pourtant je ne suis pas pratiquante, mais très émue.
14:41Quand j'ai revu, quand les portes se sont ouvertes,
14:43que j'ai vu cette lumière, cette vie qui reprenait,
14:47c'est encore beaucoup d'émotion et je voudrais juste dire ceci,
14:53un très très grand merci à tous ceux qui ont oeuvré,
14:57les cordistes, pour les échappodages, le grutier, tout ça.
15:02Tous ceux qui ont réappris les métiers d'autrefois,
15:05pour tailler les arbres, pour tout ça,
15:08j'estime qu'aujourd'hui, ils ont redonné la vie à Notre-Dame.
15:13Et moi qui ne suis pas du tout,
15:16qui suis contre la Légion d'honneur pour les artistes et les choses comme ça,
15:20j'estime qu'aujourd'hui, le respect ça serait de leur remettre cette Légion d'honneur,
15:26aux petits, aux grands, mais à tous ceux qui ont participé à cette reconstruction,
15:30parce qu'ils ont redonné la vie à Notre-Dame,
15:33et une partie de la France, et ça c'est le respect.
15:37Il y a eu un moment assez extraordinaire, moi j'ai trouvé,
15:40où le couple présidentiel, dans ce qu'on appelle la forêt,
15:44c'est-à-dire dans la charpente de Notre-Dame, la nouvelle charpente,
15:47s'est fait expliquer par les architectes,
15:50un petit peu comment on avait récupéré ces chaînes,
15:54travaillé ces chaînes à la hache traditionnelle,
15:57comment on avait fabriqué ces poutres gigantesques
16:01qui constituent aujourd'hui la forêt de Notre-Dame,
16:04c'était un échange passionnant parce qu'on a vu encore une fois
16:07toute l'excellence de ces charpentiers qui, à mon avis,
16:12est parmi la compétence la plus pointue du monde aujourd'hui en 2024 Isabelle,
16:18c'était tout à fait bluffant.
16:20Réapprendre le métier de ceux qui l'ont construit au départ,
16:24réapprendre ça, et ça c'est extraordinaire,
16:28c'est extraordinaire, il n'y a pas de mot plus...
16:31Vous voyez, j'ai encore l'émotion dans la voix,
16:33mais c'est extraordinaire de réapprendre tout ça,
16:36de reconstruire à l'identique, c'est...
16:39On imagine que les gens qui ont travaillé à la rénovation de Notre-Dame
16:43travaillaient déjà sur des monuments historiques
16:45et continuaient déjà à exercer ces savoirs ancestraux,
16:49la taille de pierre, la charpente...
16:51Peut-être qu'on peut en parler avec Jean-Luc qui nous a appelés également.
16:54Bonjour Jean-Luc.
16:55Oui, bonjour, c'est Nandro, bonjour Éric Brunet.
16:58Écoutez, oui, je suis intervenu parce que,
17:01comme je disais à votre collègue qui m'a... au téléphone,
17:06moi c'était... j'étais maçon de métier, vous savez,
17:09c'était mon premier métier que j'ai appris quand j'étais tout jeune et tout,
17:12mais vous savez, je lui disais qu'on montait des pavillons d'IHLM
17:15quand on en a fait 12, et donc il fallait passer à autre chose.
17:19Je suis passé à autre chose, j'ai tenté le domaine
17:22de la restauration des monuments historiques, voyez-vous,
17:25et j'ai eu la chance que dans notre région, au Mans,
17:27il y avait une société qui était là, qui s'appelait Pavi,
17:31et bon, d'ailleurs, il y a des frères à Paris, en l'occurrence, des frères Pavi,
17:34et je me suis dit, je vais me lancer là-dedans,
17:36même, bon, à part la maçonnerie, la taille de pierre, la restauration,
17:39je n'avais pas beaucoup de connaissances.
17:41Et je me suis lancé, et finalement, le patron a dit,
17:44ben écoutez, je vous garde, j'y suis resté 10 ans,
17:47et pendant les 10 ans, j'ai appris dans ce métier,
17:49et aujourd'hui, évidemment, je suis un petit peu...
17:51allez, je prends l'expression, je suis un peu chiant,
17:53parce que je fais du puriste, je supporte plus que ce qui est fait parfois.
17:56La restauration, qui est absolument, parfois, dans certains cas,
17:59notamment au Mans, j'ai un sujet au Mans,
18:01que j'ai dit au maire, et je lui ai dit, c'est pas possible.
18:03Alors, sur Notre-Dame, justement, vous qui êtes un professionnel,
18:06vous avez admiré le travail accompli ?
18:08Ah ben, le travail accompli, c'était merveilleux,
18:10j'ai suivi des reportages et tout,
18:12je me suis dit, regardez, c'est les charpentiers,
18:14regardez, c'est les tailleurs de pierre,
18:16regardez tout ce qui s'est fait, la restauration des sculptures,
18:19le travail, moi, j'étais en extase, pourquoi ?
18:22Parce que c'est ce que j'ai vécu dans le passé,
18:25je ne suis plus dans le domaine depuis longtemps, évidemment,
18:28mais j'ai toujours mes outils, tenez-vous bien,
18:30et parfois, je donne des conseils,
18:32on me dit, tiens Jean-Luc, qu'est-ce que t'entends ?
18:34Je donne des conseils, parce que quand on aime ce que l'on a fait dans le passé,
18:39et quand je vois ce travail de Notre-Dame,
18:43je me dis, on a une chance extraordinaire d'avoir pu remettre tout ça,
18:47mais quel travail !
18:49Avec les pierres qui sont marquées par les compagnons tailleurs,
18:54comme autrefois, les poutres de chênes qui sont marquées
18:58par les compagnons tailleurs, comme autrefois !
19:01Mais oui, en fait, ils ont travaillé comme autrefois,
19:04et ça, ça m'a passionné, parce que nous,
19:07écoutez, moi, je taillais la pierre,
19:09quand on débitait les cailloux,
19:11et c'est quelque chose, on nous amenait,
19:13et tout, il fallait apprendre, il ne fallait pas se tromper,
19:15il fallait faire attention,
19:17on taillait le bernet, on taillait le roussard,
19:19on taillait le granit,
19:21on taillait aussi le tufo,
19:23et c'était passionnant,
19:25et moi, j'ai appris beaucoup, beaucoup,
19:27et aujourd'hui, je ne suis plus dans le métier,
19:29mais j'en parle, parce que j'ai la chance de pouvoir en parler aussi sur des antennes,
19:32écoutez, c'est ça, la passion,
19:34mais Notre-Dame, c'est magnifique !
19:36Ce qui veut dire, Éric Brunet,
19:38qu'il va falloir continuer,
19:40maintenant que Notre-Dame est en bonne voie,
19:43il y a plein d'églises,
19:46il y a plein d'églises,
19:48qui sont comme ça partout,
19:50qui sont en désuétude,
19:52il y a des choses, il y a du château aussi,
19:54il n'y a pas que des églises,
19:56et moi, qui parcours de temps en temps encore un peu la France,
19:58je me dis, il y a du boulot !
20:00– J'ai lu tout à l'heure, c'est Francis,
20:02je crois qu'il a émetté un bémol en disant
20:04travail vite fait, peut-être pas très bien fait,
20:06on sait qu'on n'a mis que 5 ans à reconstruire,
20:08j'allais dire, Notre-Dame,
20:10est-ce que vous souscrivez à ça,
20:12ou est-ce qu'en 5 ans, c'est possible d'avoir fait
20:14tout ? – Alors, en 5 ans,
20:16tout dépend de ce qu'on a employé dans les matériaux,
20:18tout dépend, moi, je crois
20:20avoir entendu
20:22et regardé tout ça, que quand même
20:24les entreprises qui ont travaillé,
20:26bien sûr qu'il a fallu travailler,
20:28ils ont fait beaucoup d'heures,
20:30comment ? – Non, non, on vous écoute.
20:32– Oui, il a fallu,
20:34je crois sincèrement
20:36que le travail a été fait,
20:38tout le monde a pris la passion,
20:40moi, si j'avais été encore dans ce métier,
20:42si j'avais pu travailler sur Notre-Dame,
20:44j'aurais pris une passion, et le travail,
20:46je pense que tous les gens qui ont travaillé,
20:48ça a été bien fait, j'en suis persuadé,
20:50évidemment, il fallait un peu plus vite
20:52parce que le temps était imparti,
20:54ça, je crois sincèrement,
20:56mais je ne crois pas
20:58qu'on est parfois dans
21:00des chantiers, si ça arrive, c'est bâclé,
21:02ou autre, mais là, je crois que sincèrement,
21:04ben non, on a un travail
21:06qui est absolument remarquable,
21:08et bravo, moi, je suis en admiration
21:10pour tous ces artistes
21:12qui ont restauré, les maçons, les compagnons,
21:14les charpentiers, ça m'a passionné
21:16énormément, et je crois qu'il faut vraiment
21:18toujours leur rendre hommage parce qu'on va les retrouver
21:20sur d'autres éléments, et en 5 ans,
21:22vous savez, on est capables
21:24de faire des choses, maintenant, pourquoi ?
21:26Parce que nous avons des moyens techniques
21:28beaucoup plus modernes, moi, quand j'ai travaillé,
21:30notamment sur la cathédrale du Mans, que vous connaissez certainement,
21:32qui est très bien classée,
21:34j'ai travaillé sur
21:36la cathédrale, ben écoutez,
21:38on n'avait pas les moyens
21:40qu'il y a aujourd'hui, il n'y avait pas de grue,
21:42on montait les cailloux, vous savez, au treuil,
21:44au treuil !
21:46– Merci Jean-Luc, c'est vrai que, par exemple,
21:48il y a 90 000 édifices
21:50religieux en France,
21:52il y en a pratiquement la moitié
21:54qui sont dans des situations,
21:56je pense aux petites églises, dans les petites communes,
21:58qui vont mal,
22:00c'est vrai qu'on ne consacre pas assez
22:02d'argent au patrimoine,
22:04à l'entretien du patrimoine en France, qui relève de l'État d'ailleurs,
22:06y compris les églises,
22:08et c'est dommage parce que ce patrimoine,
22:10c'est l'or français, la France est la
22:12première destination touristique du monde,
22:14ça nous ramène beaucoup de devises,
22:16donc on a intérêt à l'entretenir.
22:18Merci en tout cas Jean-Luc, dans un instant
22:20je passerai le micro à Nicolas, il est par là Nicolas ?
22:22Bonjour Nicolas, Nicolas ?
22:24– Bonjour Monsieur Brunet, bonjour Madame Landreau.
22:26– Bonjour Nicolas. – Vous aurez le micro dans une seconde,
22:28mais tout de suite on passe la parole.
22:30– A Jean-Alphonse Richard, bonjour Jean-Alphonse.
22:32– Bonjour à tous les deux, j'espère que vous allez bien.
22:34– Et vous ? – Très bien, parfaitement,
22:36après ce bon week-end. – Vous nous racontez quoi à 14 ans ?
22:38– Alors une affaire dont on a beaucoup parlé ces derniers temps,
22:40c'est l'affaire Victorine d'Artois,
22:42elle avait 18 ans, c'était une étudiante
22:44timide, réservée,
22:46on la retrouve sur un chemin
22:48frappée et noyée
22:50près d'un petit ruisseau dans l'Isère,
22:52c'était à l'automne 2020,
22:54un homme dénoncé par son meilleur
22:56ami, c'est assez rare en matière criminelle,
22:58c'est un certain Ludovic Bertin,
23:00il est marié, il a 25 ans,
23:02il est connu pour des petits délits mais pas du tout
23:04le profil d'un meurtrier, et pourtant
23:06c'est le visage d'un prédateur sexuel
23:08qui va apparaître, le procès de
23:10cet homme vient tout juste de s'achever,
23:12que raconte l'enquête
23:14de ce meurtre gratuit et violent ?
23:16Cette émission sera dédiée
23:18à Victorine d'Artois aujourd'hui,
23:20c'est à 14h et c'est
23:22sur RTL, dans l'heure du crime.
23:24– Merci Jean-Alphonse, en attendant,
23:26avez-vous été saisi,
23:28bluffé par la retransmission
23:30de l'inauguration
23:32de Notre-Dame de Paris,
23:34de cette cérémonie, mesdames, messieurs, à tout de suite.
23:36– Envoyez-nous vos messages
23:38sur l'application RTL
23:40ou appelez-nous au 30210.
23:42– 50 centimes la minute.
23:44– RTL.
23:46– Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole,
23:48Notre-Dame a rouvert ses portes devant
23:50les caméras du monde entier, ce week-end
23:52restauré en 5 ans,
23:54Notre-Dame, fierté française,
23:56on revient dans 60 secondes.
23:58Alexandro et Eric Brunet,
24:00les auditeurs ont la parole, sur RTL.
24:02– Je m'appelais plus
24:04jamais France,
24:06la France
24:08elle m'a laissé
24:10tomber. – J'adore cette chanson,
24:12si on me demandait de voter
24:14pour ma chanson préférée de
24:16Michel Sardou, Céline, je vous le dis tout net,
24:18ce serait le France.
24:20– Eh bien ça tombe bien, ça fait partie de la liste
24:22des chansons qu'RTL vous
24:24propose, on vous invite
24:26à élire votre chanson préférée de Michel Sardou
24:28d'ici vendredi,
24:30puisque vendredi, ce sera une journée spéciale
24:32de Michel Sardou sur l'antenne d'RTL.
24:34Votre radio a décidé de
24:36célébrer le chanteur, de lui rendre hommage, alors que
24:38le même jour sera diffusé sur M6
24:40le concert de Michel Sardou.
24:42Vous avez donc le choix sur notre site, sur l'appli,
24:44entre plusieurs chansons,
24:46Les lacs du Connemara, La maladie d'amour,
24:48Je vais t'aimer, Être une femme,
24:50En chantant, La java de Broadway,
24:52Les vieux mariés, Le France,
24:54J'ai plebiscité Éric, mais aussi
24:56Je vole, Dix ans plus tôt, Chanteur de jazz
24:58ou encore Les balles populaires
25:00A vos votes pour votre
25:02chanson préférée de Sardou. – Vous savez que
25:04quand Le France sort, c'est bien évidemment
25:06parce que l'État veut mettre Le France
25:08le paquebot à la casse, et
25:10Sardou, qui est plutôt un chanteur qui a une réputation
25:12d'homme de droite à l'époque, il est soutenu
25:14par la CGT, qui
25:16dit, mais Michel Sardou a raison de
25:18chanter cette chanson sur la mise à la
25:20casse du France, c'est inacceptable, on le soutient.
25:22– C'est un moment de concorde nationale, là encore,
25:24c'était les années 70.
25:26Bon, on parle de
25:28votre fierté, un autre moment de concorde nationale,
25:30en regardant
25:32les cérémonies de réouverture de Notre-Dame,
25:34samedi soir, et nous sommes avec Serge,
25:36nous sommes avec Nicolas,
25:38tiens, je prends Serge tout de suite, et Nicolas
25:40est avec nous aussi, bonjour Serge. – Bonjour
25:42M. Brunet, bonjour Céline. – Bonjour. – Vous avez aimé
25:44vous cette cérémonie ?
25:46– Moi j'ai adoré
25:48tous les reportages qui ont été faits sur la cathédrale,
25:50la messe, le lendemain,
25:52j'ai regardé le soir, le lendemain,
25:54et j'ai vu beaucoup d'admiration dans les yeux
25:56de M.
25:58du président
26:00américain et de M.
26:02Musk, c'est ça ? – Oui. – Et c'est ça,
26:04Elon Musk et Donald Trump, président
26:06élu, qui étaient tous les deux présents à Notre-Dame
26:08samedi soir. – Et à un moment, il a regardé
26:10en haut, il était plein d'admiration, et j'ai trouvé ça
26:12formidable, on a
26:14un beau pays où on est capable de tout.
26:16Franchement, quand on voit ce qu'on a fait aux Jeux olympiques,
26:18ce qu'on a fait à Notre-Dame, avec
26:20les industries françaises, on a...
26:22Moi je suis très fier de
26:24ma France, très très fier.
26:26Et vraiment un grand bravo
26:28à tous ces artisans et
26:30surtout aux pompiers
26:32et aux artisans qui ont oeuvré
26:34à ça, et c'est magnifique quoi.
26:36– Je le disais tout à l'heure,
26:38moi j'étais bluffé parce que
26:40du côté de chez moi, dans le département du Gers,
26:42il y avait un château qu'on
26:44n'arrivait pas à restaurer, parce que
26:46il fallait poser une
26:48toiture sur le sommet du château qui n'en
26:50avait plus depuis, je sais pas, 70 ans,
26:52et on n'y arrivait pas. Et grâce
26:54aux techniques, aux grues spéciales
26:56qui ont été amenées sur le chantier
26:58de Notre-Dame, on y est parvenu.
27:00Ça y est, depuis quelques semaines,
27:02le château de Flamarins, dans le département du Gers,
27:04on a réussi à poser
27:06une
27:08charpente qui avait été réalisée au sol
27:10sur le sommet du château, grâce
27:12aux techniques qui ont été envisagées
27:14à Notre-Dame. C'est-à-dire que ça rejaillit
27:16sur le patrimoine
27:18dans son ensemble, Serge. – Oui, bien sûr,
27:20et puis nous, à Nemours, on a une église qui est en train
27:22d'être restaurée aussi, par des compagnons,
27:24c'est magnifique à voir, moi je regarde tout le temps,
27:26c'est grandiose,
27:28ils arrivent à faire un travail incroyable.
27:30– Les compagnons, c'est vraiment une
27:32fierté française, les compagnons.
27:34– Moi je pense qu'on peut être très fiers de la France,
27:36très fiers de la France et de tous nos artisans.
27:38– Nicolas,
27:40on vous retrouve, vous aussi vous avez appelé pour évoquer Notre-Dame,
27:42je crois que même vous faites partie
27:44de tous ceux qui ont
27:46participé de manière indirecte à sa restauration
27:48en donnant, après l'incendie.
27:50– Oui, totalement, après mon petit don
27:52à financer sans doute un gravillon de Notre-Dame
27:54et de la restauration.
27:56Je me sentais tellement ému
27:58aux images de cette cathédrale
28:00qui a vraiment fait disparaître tout entière,
28:02sans l'estimer de peu que ce château s'étend
28:04car à un moment donné, je pense que tout le monde
28:06– On vous entend mal, Nicolas,
28:08rapprochez-vous de la fenêtre,
28:10rapprochez-vous de la fenêtre.
28:12Oui, j'ai voulu mettre la main là-bas
28:14comme c'est mince,
28:16j'ai voulu vraiment se battre.
28:18– On est en train de vous perdre,
28:20Nicolas.
28:22– Non, ça ne marche pas, on va saluer
28:24Morissette qui nous appelle,
28:26il y a beaucoup d'appels au 3210, pardon Nicolas
28:28de vous couper le sifflet ainsi, mais ça ne passe pas très bien.
28:30Morissette, bonjour.
28:32– Oui, bonjour à votre équipe, merci
28:34pour cette merveilleuse équipe que j'écoute
28:36tous les jours RTL,
28:38c'est une bonne drogue.
28:40– Une bonne drogue saine.
28:42Est-ce que samedi soir c'était une bonne drogue saine ?
28:44– Non, pas du tout.
28:46– Ah bon, vous n'avez pas aimé ?
28:48– Ah non, trop de face.
28:50Il y a trop de gens qui galèrent
28:52avec des maisons qui ne sont pas rénovées,
28:54qui ont de l'eau, comme j'écoute beaucoup
28:56avec M. Fougel et tout ça,
28:58je me dis qu'il faut arrêter.
29:00On aurait fait tous ces ouvriers-là,
29:02il n'y aurait pas de problème.
29:04Mais il y a trop de face, trop de pognon
29:06qui a été mis dans cette cathédrale-là.
29:08– Vous trouvez que, quand on connaît
29:10la situation de certains Français,
29:12les difficultés, les maisons
29:14qui sont dégradées à cause
29:16des intempéries, de toutes les phases
29:18d'inondations, etc., vous dites que
29:20c'était indécent d'avoir montré
29:22ce qui s'est passé ?
29:24Ah, c'est étonnant, c'est la première fois
29:26que j'entends cet argument.
29:28– Il manquait Napoléon et Louis XVI.
29:30– Enfin, on n'allait pas laisser
29:32Notre-Dame dans cet état,
29:34quand même, Mauricette.
29:36– Non, non, mais moins de face,
29:38moins d'argent,
29:40bien que ce soit des dons,
29:42mais les dons, quand on sait
29:44que c'est déjustif des impôts,
29:46– Oui, c'est ça, les deux tiers.
29:48– Eh bien, c'est du manque
29:50à gagner pour les personnes
29:52qui ont donné ces dons.
29:54– D'accord, Mauricette.
29:56Donc, vous avez trouvé ça,
29:58on peut le dire, indécent, vous.
30:00– Mais complètement.
30:02Moi, je n'ai pas eu l'occasion
30:04de connaître mes parents,
30:06mais étant petite, j'avais eu
30:08l'occasion de demander
30:10à l'église
30:12de mes bergers,
30:14j'ai jamais eu de réponse
30:16de quoi que ce soit.
30:18– Comment il s'appelle, votre petit chien
30:20qu'on entend derrière, Mauricette ?
30:22– Devinez comment il s'appelle, Prune.
30:24– Embrassez Prune pour nous,
30:26elle est en colère, elle est jalouse
30:28de cette conversation qu'on a.
30:30Est-ce que vous pensez de ce que dit Mauricette ?
30:32C'est indécent.
30:34– Non, il se trouve que l'argent de Notre-Dame,
30:36ce sont des dons, les gens sont libres
30:38de donner ou pas, et puis une grande partie
30:40du budget qui a été donné n'a pas été utilisé.
30:42Donc là, ce budget ne pourra pas vraiment
30:44permettre de réinvestir
30:46et d'être réutilisé pour d'autres patrimoines
30:48en danger. Moi, je trouve que ce chantier
30:50de Notre-Dame montre aussi le soft power français
30:52que l'on a revu avec les Jeux Olympiques,
30:54que l'on revoit avec Notre-Dame.
30:56Nous avons, qu'elle soit monarchique ou républicaine,
30:58des données, nous avons un message universel
31:00et j'ai trouvé ça merveilleux. Là, je parlais d'un monument
31:02que Mme Landreau connaît, l'église Notre-Dame de Fontenelle-Comte.
31:04Elle fête ses 600 ans et vous voyez le nombre
31:06d'églises Notre-Dame qui, en inspiration de Notre-Dame de Paris,
31:08ont été construites. Vraiment,
31:10c'est notre histoire, c'est notre patrimoine
31:12et on voit bien qu'avec Notre-Dame de Paris,
31:14du passé, on ne peut pas faire tableurage.
31:16– Céline, vous connaissez Notre-Dame de Fontenelle-Comte en Vendée ?
31:18– Je connais Fontenelle-Comte, oui.
31:20Et l'église Notre-Dame, effectivement,
31:22au cœur de la ville.
31:24– Vos origines vendéennes ne sont pas
31:26tombées dans l'oreille d'un sourd.
31:28Nicolas le sait.
31:30Merci mon cher Nicolas, merci à tous
31:32ceux qui nous ont appelés pour cette première partie.
31:34Des auditeurs ont la parole, c'était bien
31:36d'être un peu positif pendant quelques
31:38instants et de se dire
31:40que c'était un moment de concorde nationale.
31:42Nous allons parler maintenant d'un phénomène,
31:44ces collectivités, ces entreprises privées
31:46qui décident de prendre
31:48parfois à temps partiel
31:50des seniors, parce qu'ils ne trouvent pas
31:52– Des retraités même.
31:54– Des retraités, voilà.
31:56Qu'on paye, attention, qu'on paye.
31:58Parce qu'ils ne trouvent pas, chaussures à leurs pieds,
32:00ils ne trouvent pas de salariés à temps plein
32:02ou à temps partiel pour remplir
32:04certaines fonctions, certains métiers.
32:06C'est un phénomène nouveau, on en parle.
32:08Jusqu'à 14h,
32:10les auditeurs ont la parole sur RTL.
32:12Éric Brunet.
32:14Céline Landreau et Éric Brunet.
32:16Les auditeurs ont la parole
32:18sur RTL.
32:20Puisque les auditeurs ont la parole,
32:22on les écoute. Est-ce qu'on a eu, Victor,
32:24au standard, est-ce qu'on a eu des messages aujourd'hui ?
32:26– On les écoute et puis on les lit.
32:28Bonjour Céline, bonjour Éric et bonjour à tous.
32:30On les lit aussi, vos messages sur l'application
32:32RTL. Une avalanche de messages aujourd'hui.
32:34Martine, c'est une réussite nationale
32:36et un pari réussi. Thomas, tellement
32:38d'émotions devant cette cérémonie.
32:40Oui, on parle de Notre-Dame, exactement Céline.
32:42Tellement d'émotions devant cette
32:44cérémonie ce week-end. On aurait pu aussi
32:46citer Alain, Laurent, Josette
32:48également beaucoup de ferveur sur l'application.
32:50Et puis Éric, Céline, on en profite
32:52quand même pour rappeler que cette semaine
32:54les auditeurs qui passent sur l'antenne d'RTL
32:56gagnent un lot de chocolat Jeff Debrugge.
32:58Plus d'un kilo et demi de gourmandise
33:00pour faire plaisir et vous faire plaisir
33:02pour Noël. – Jeff Debrugge.
33:04– Exactement, Jeff Debrugge.
33:06– Ça met le peps quand vous le dites,
33:08Jeff Debrugge. Merci
33:10Victor. On en vient
33:12à notre deuxième sujet
33:14qui nous occupe
33:16aujourd'hui, qui vous a peut-être
33:18attiré l'oreille ce matin en
33:20écoutant le reportage de Raphaël Vantard qui est allé
33:22à Montélimar. Puisqu'à Montélimar, la mairie
33:24a décidé de se tourner
33:26vers les retraités pour trouver
33:28le personnel nécessaire à l'encadrement des repas
33:30à la cantine. Faute de
33:32trouver des candidats
33:34chez les actifs. Alors, il faut dire
33:36que c'est des contrats d'une dizaine d'heures
33:38par semaine seulement. Il y avait
33:40une dizaine de postes à pourvoir. En 24 heures, le maire
33:42a reçu une centaine
33:44de candidatures. Et parmi ceux qui
33:46ont été retenus, Jean-Pierre
33:48qui est avec nous. Bonjour Jean-Pierre.
33:50– Bonjour. – Oui, bonjour.
33:52– Alors vous, quelle est
33:54votre situation ? Parce que vous êtes
33:56retraité, c'est ça ? – Oui, c'est ça.
33:58Je suis retraité depuis 5 ans,
34:005 ans et demi. J'étais commissaire de police
34:02dans la Drôme notamment.
34:04Et donc là, j'ai décidé
34:06de postuler pour un emploi
34:08de format d'animateur
34:10dans une école élémentaire
34:12à Montélimar. Et donc effectivement,
34:14comme vous venez de le dire, c'est Montélimar
34:16agglomération, sous la présidence
34:18de M. le maire,
34:20qui m'a
34:22embauché.
34:24– Alors,
34:26Jean-Pierre, vous,
34:28l'ancien commissaire de police
34:30dans la Drôme à la retraite,
34:32on n'est pas du tout dans
34:34la même expertise. Vous allez encadrer
34:36des gamins à la cantine.
34:38– C'est ça. Pas qu'à la cantine,
34:40on effectue
34:42des stages,
34:44des séances
34:46sportives
34:48ou culturelles.
34:50C'est le périscolaire,
34:52donc c'est assez varié.
34:54– Pourquoi vous avez candidaté ?
34:56– Je vous dis, pour
34:58changer un petit peu d'activité.
35:00J'ai travaillé dans la sécurité
35:02pendant toute ma carrière,
35:04donc là, je voulais faire autre chose.
35:06Et l'animation,
35:08j'ai été aussi entraîneur,
35:10j'ai passé quelques diplômes d'entraîneur
35:12de football, donc
35:14j'aime bien l'animation sportive.
35:16Donc là, je leur fais des séances
35:18de foot-salle,
35:20de volley-ball,
35:22et également,
35:24à partir du deuxième trimestre,
35:26comme moi, je suis un joueur d'échecs,
35:28donc je vais peut-être prendre
35:30un groupe d'enfants
35:32entre midi et deux,
35:34en dehors des cantines, en dehors du repas,
35:36pour leur apprendre à jouer aux échecs,
35:38par exemple. Donc c'est une série
35:40d'activités,
35:42sportives ou culturelles.
35:44– Comment vous avez eu vent
35:46de ces emplois ?
35:48La mairie qui cherchait des gens,
35:50comment vous l'avez su ?
35:52– Montélimar, c'est une petite ville,
35:54moi j'habite à Montélimar depuis ma retraite,
35:56donc je connaissais quelqu'un qui travaillait
35:58sur Montélimar agglomération,
36:00et il m'a dit que la mairie,
36:02l'agglomération, employait,
36:04recrutait des animateurs retraités.
36:06– Jean-Pierre, c'est payé combien ?
36:08– C'est le semi-courreur,
36:10c'est payé un peu plus que le semi-courreur,
36:12c'est juste une dizaine d'heures,
36:14donc moi,
36:16ce n'est pas tellement
36:18l'aspect financier
36:20qui m'attire, même si ça fait toujours
36:22un complément par rapport à une pension,
36:24mais comme je vous disais,
36:26j'étais commissaire de police,
36:28donc ce n'était pas
36:30l'argument prioritaire,
36:32mais voilà, c'est une activité
36:34très intéressante, très valorisante pour moi
36:36et pour les enfants, parce que je leur apporte
36:38mon expérience. – On a entendu
36:40un petit extrait, Jean-Pierre,
36:42de vos interventions à la cantine
36:44pour ramener un petit peu le calme et expliquer
36:46aux enfants de manger ce qu'ils avaient dans leurs assiettes,
36:48il y a ça aussi qui est intéressant
36:50pour vous, transmettre un petit peu
36:52des valeurs ?
36:54– Bien sûr, bien sûr,
36:56un jour sur deux, si vous voulez,
36:58je n'ai pas d'activité sportive
37:00ou culturelle, un jour sur deux,
37:02je fais de la surveillance, à la fois
37:04dans la cour, dans la cour aussi, ils jouent
37:06en permanence, donc il faut surveiller ça,
37:08que ça se passe bien, qu'il n'y ait pas
37:10de petits conflits, de petites bagarres
37:12entre eux, et effectivement,
37:14pendant la cantine, je mange avec eux
37:16et donc je surveille un peu leur façon de se comporter
37:18aussi, au repas,
37:20voilà, ce que vous avez
37:22entendu la semaine dernière
37:24sur les comportements
37:26à table, voilà, ce sont des enfants
37:28de 6 à 12 ans et donc
37:30ils ont besoin qu'on leur transmette des règles
37:32de conduite, y compris pendant
37:34les repas. – Et là, c'est l'ancien policier
37:36qui revient ou c'est plus souple
37:38quand même ? – Oui, oui, oui,
37:40bien sûr que c'est beaucoup plus souple,
37:42mais quand même, parfois, il faut
37:44voilà, il faut,
37:46j'allais dire sanctionner, c'est peut-être pas,
37:48mais oui, oui, il faut
37:50un enfant… – Vous êtes sévère
37:52vous, l'ancien commissaire de police,
37:54l'ancien flic est sévère ?
37:56– Peut-être un peu plus que peut-être
37:58que les animatrices, mais c'est pas sûr, c'est pas sûr,
38:00c'est pas sûr, bon,
38:02si vraiment il y en a
38:04qui est un peu trop violent, je le mets au piqué, voilà,
38:06pendant 3 minutes, 5 minutes,
38:08voilà, mais
38:10non, non, non, rien à voir
38:12avec la répression,
38:14la répression policière,
38:16non, non, je ne suis plus
38:18dans cette optique-là. – Merci,
38:20merci Jean-Pierre, quelle histoire
38:22incroyable, il a répondu, Jean-Pierre, à l'appel
38:24du maire de Montélimar pour venir surveiller
38:26les enfants à la cantine
38:28de la ville, ou même
38:30tout simplement encadrer d'autres
38:32activités périscolaires,
38:34il voudrait relancer les échecs, voilà,
38:36de plus en plus de retraités, travail,
38:38comme ça, à temps partiel, parce que
38:40les municipalités, les entreprises
38:42ne trouvent pas d'employés.
38:44D'autres témoignages au 3210,
38:46à tout de suite.
38:54– Les auditeurs ont la parole.
38:56– Éric Brunet, Céline Landreau, sur RTL.
38:58– Moi, je ne suis pas d'accord
39:00avec cette décision du maire,
39:02il devrait faire appel
39:04à tous ceux
39:06qui sont au chômage, qui n'ont pas
39:08de travail, on fait appel à eux,
39:10s'ils acceptent le poste,
39:12tant mieux pour eux, s'ils n'acceptent
39:14pas, on leur coupe le chômage,
39:16point barre.
39:18– Le message de
39:20Jean-Louis avec une petite
39:22nuance, quand même, qu'on précise,
39:24c'est que c'est des postes
39:26de 10 heures par...
39:28Enfin, c'est des postes avec très peu
39:30d'heures de travail, c'est 10 heures par semaine,
39:32et c'est vrai que pour quelqu'un qui cherche un emploi,
39:34ce n'est pas forcément des revenus suffisants,
39:36et donc pas la garantie pour les élus
39:38de pouvoir compter sur ces personnes
39:40pendant toute l'année, le risque, c'est que dès qu'ils trouvent
39:42un contrat un peu plus intéressant, ils partent ailleurs.
39:44– Robert est avec nous. Robert,
39:46on réagit sur l'appel du maire de
39:48Montélimar, qui ne trouve pas d'employés
39:50pour encadrer les cantines,
39:52encadrer certaines activités périscolaires,
39:54et qui se tournent vers des temps
39:56partiels de retraités, qui sont
39:58payés d'ailleurs. Semi-corrères,
40:00certes, mais qui sont payés. Robert,
40:02c'est bien ou c'est pas bien ?
40:04– Oui, je trouve que c'est bien.
40:06Alors, pour moi, je suis parti à la retraite
40:08à 60 ans, après 44 ans
40:10de travail, et
40:126 mois après, on m'a rappelé
40:14pour un poste de formateur en transport
40:16logistique, et
40:18j'ai travaillé un ou deux mois,
40:20et puis
40:22le concurrent ne trouvant pas de
40:24formateur, m'a rappelé,
40:26m'a dit, est-ce que tu peux intervenir une semaine
40:28ou deux, par mois, et en fait
40:30ça fait 9 ans que je travaille en continu.
40:32Je suis passionné
40:34par ce que je fais,
40:36parce qu'on
40:38forme des stagiaires, des publics différents
40:40qui sont en difficulté, qu'il faut accompagner
40:42pour retrouver un travail,
40:44et c'est passionnant, voilà.
40:46Alors, certes, je ne le fais pas pour rien,
40:48mais c'est fabuleux
40:50d'avoir une reconnaissance
40:52de son travail après la retraite.
40:54Je trouve ça fantastique.
40:56– Et c'est combien
40:58d'heures par semaine ? Alors, vous êtes à temps plein ?
41:00– Ah oui, moi je suis à temps plein,
41:02je travaille 10 mois dans l'année,
41:04par contre, j'ai de la
41:06souplesse aujourd'hui,
41:08dans 15 jours ou tel mois, je pars en
41:10vacances, je ne suis pas disponible.
41:12Voilà, tout simplement.
41:14Par ailleurs,
41:16un effet, je dirais,
41:18à titre personnel et intellectuellement
41:20intéressant, parce qu'informatiquement,
41:22même à 70 ans, il faut se mettre au courant
41:24avec les nouveaux logiciels.
41:26Physiquement aussi, parce que je marche
41:28à peu près 5 à 10 kilomètres par jour.
41:30Et un troisième aspect qui n'est pas négligeable,
41:32quand on passe du temps,
41:34qu'on consacre du temps
41:36aux autres pour qu'ils réussissent,
41:38on se préoccupe moins
41:40de ses propres soucis.
41:42– Ah oui !
41:44– Oui, absolument.
41:46– Vous ne vous voyez pas vieillir,
41:48en gros, vous êtes en train de dire ça.
41:50Vous avez la tête ailleurs que dans
41:52vos petits problèmes
41:54de vieillissement ou de santé.
41:56– J'en ai,
41:58mais je n'y pense pas, je n'ai pas le temps d'y penser.
42:00Tout simplement. Et ce qui est
42:02fabuleux, c'est que...
42:04Alors ça, je n'ai pas d'explication à vous donner,
42:06mais j'ai des stagiaires qui savent
42:08que certaines fois, ils sont un peu spéciaux,
42:10ou arriver à l'heure,
42:12dire bonjour, ce n'est pas forcément évident.
42:14Eh bien, figurez-vous que
42:16je n'ai depuis 10 ans aucun
42:18problème dans ce domaine.
42:20Alors, je ne sais pas si c'est lié à l'âge.
42:22Je ne sais pas si c'est parce que
42:24je suis ultra rigoureux, c'est-à-dire que
42:26pour moi, une minute de retard
42:28par rapport à l'horaire, c'est déjà grave.
42:30Quand on n'écoute pas un formateur,
42:32c'est grave.
42:34Mais je n'ai pas d'explication à vous donner.
42:36Ce qui est sûr, c'est que 10 ans après,
42:38quand je les recroise, ils me disent
42:40« Ah, Robert, avec vous, ça fit des droits. »
42:42Mais je n'ai pas de...
42:44Comment vous dire ?
42:46Je n'ai pas d'explication à vous donner.
42:48En tout cas, on sent que vous êtes épanoui
42:50et ça fait plaisir de l'entendre.
42:52Alain aussi, vous nous avez appelé
42:54sur ce sujet. Bonjour Alain.
42:56Oui, bonjour.
42:58Bonjour à tous.
43:00Racontez-nous votre expérience à vous,
43:02retraité.
43:04Mon expérience, je suis retraité,
43:06et je retravaille le samedi
43:08depuis deux mois dans le commerce.
43:10Bon, j'ai d'autres occupations
43:12toute la semaine.
43:14Je fais du golf et j'ai mon intérieur à m'occuper.
43:16Mais effectivement, le fait...
43:18Moi, c'est une question de contact.
43:20Et comme je disais, c'est aussi une question...
43:22C'est presque un antidépresseur.
43:24Surtout à cette époque de l'année,
43:26on parle de détructions milienaires.
43:28Consacrer une journée par semaine
43:30à un job,
43:32si vous voulez, rencontrer des gens
43:34de différents horizons,
43:36ce qui permet
43:38de garder un lien et un contact.
43:40Et moralement,
43:42ça fait du bien.
43:44Il y a suffisamment de gens qui s'ennuient.
43:46Et on peut...
43:48D'autres personnes peuvent
43:50éventuellement s'occuper
43:52d'associations, de choses comme ça.
43:54Moi, je suis dans un domaine que j'ai pratiqué
43:56pendant 40 ans, donc je connais un petit peu
43:58ce type de commerce.
44:00Qu'est-ce que vous faites ? Vous êtes dans quel commerce ?
44:02C'est un commerce d'ameublement.
44:04Vous ne trouvez pas ça étonnant
44:06quand même, même si, vous l'avez
44:08très bien dit, c'est un antidépresseur pour vous
44:10de bosser ? Vous travaillez quand, le samedi ?
44:12Le samedi, le jour où les gens
44:14se reposent.
44:16Vous ne trouvez pas ça étrange
44:18qu'on confie ce travail
44:20à vous, un retraité, alors qu'on
44:22aurait pu le donner à un demandeur d'emploi
44:24ou à une personne qui a vraiment
44:26besoin de ça ?
44:28Oui, mais bon, à la limite,
44:30on peut plus rendre service qu'autre chose,
44:32très sincèrement, par sympathie
44:34ou autre.
44:36Il faut quand même un minimum pour une journée
44:38qui est un samedi où
44:40le commerce,
44:42généralement, est le plus fort,
44:44avoir quand même quelqu'un qui
44:46ait une notion de professionnalisme
44:48aussi, pour
44:50accueillir, pour, grosso modo,
44:52ce n'est pas
44:54des nombrilismes.
44:56Très sincèrement, moi, je rentre le
44:58soir quelquefois un petit peu fatigué,
45:00mais j'ai passé une très bonne
45:02journée parce que j'ai eu des contacts
45:04et la journée
45:06s'est bien passée.
45:08C'est votre antidépresseur,
45:10travailler quand on est à la retraite,
45:12une journée par semaine, le samedi, dans le commerce.
45:14Merci. Alain Jacques a fait
45:16le 3210 également, mon cher Jacques,
45:18bonjour. Oui, bonjour Eric,
45:20bonjour Céline, très heureux de vous avoir.
45:22Ma plaisir partagée.
45:24Vous êtes un retraité qui travaille aussi ?
45:26Je suis à la retraite depuis deux ans.
45:28Je suis une personne handicapée.
45:30J'ai eu un accident en 2009
45:32et j'ai été obligé de changer de travail
45:34dans l'entreprise et je suis télévendeur.
45:36Je passe mon temps au téléphone
45:38et j'ai pris officiellement ma retraite
45:40à 67 ans
45:42et j'avais envie de continuer à travailler.
45:44Mon boss était aussi intéressé parce que
45:46ce que je fais est plutôt utile
45:48et donc j'ai ressigné un
45:50contrat renouvelable
45:52d'année en année et là, ça fait
45:54la deuxième fois qu'on renouvelle
45:56et moi ça me permet de rester dans la vie
45:58active, d'avoir le
46:00cerveau qui fonctionne et puis
46:02vous savez, on voit des tas de reportages
46:04à la télé des retraités
46:06qui disent qu'ils voyagent à droite, à gauche
46:08et vous savez, ce qu'on voit à la télé,
46:10c'est des retraités qui ont des très très bonnes retraites
46:12parce que vous savez que la retraite
46:14moyenne en France, grosso modo
46:16c'est entre 900 et 1100 euros.
46:18Donc ça ne vous permet pas de
46:20aller au Seychelles
46:22tous les quinze jours.
46:24Vous travaillez à temps plein, Jacques ?
46:26Non, je travaille à mi-temps, je travaille
46:28entre 17 et 20 heures par semaine au téléphone.
46:30Je prends des commandes
46:32pour mon entreprise et tout va bien.
46:34Je suis en télétravail,
46:36je travaille de chez moi, ce qui est quand même
46:38plutôt confortable et puis
46:40j'aime ce que je fais, les clients m'aiment bien
46:42et on se connaît depuis des années
46:44et puis voilà.
46:46Tant que mon boss a besoin de moi,
46:48je suis là. Le jour où il n'aura plus besoin de moi, j'arrêterai.
46:50Merci Jacques pour ce témoignage.
46:52Vrai, vrai phénomène.
46:54Les entreprises qui ne trouvent pas de salariés
46:56et qui souvent à temps partiel
46:58récupèrent...
47:00580 000 à un retraité qui cumule un emploi.
47:02580 000 en France.
47:04Merci Céline. Et bonjour Jean-Alphonse Richard.
47:06Bonjour à tous les deux.
47:08Dans l'heure du crime aujourd'hui,
47:10l'affaire Victorine d'Artois, son meurtre,
47:12la rencontre avec un prédateur,
47:14c'était en Isère, c'est tout de suite.
47:16On vous écoute.
47:18Tous les jours, RTL vous donne la parole.