Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 12 novembre 2024.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08Mesdames, Messieurs, les retraites, on a vaguement compris, augmentation, désindexation,
00:16ce qu'on sait c'est que ça ne va pas être la fête au village pour les retraités de France.
00:21On est avec Didier, bonjour mon cher Didier.
00:23Bonjour.
00:24Vous êtes retraité ?
00:26Oui.
00:27Votre réaction à ce qui a été dit ces dernières secondes, ces dernières minutes sur l'antenne d'RTL ?
00:33Eh bien, nous les petits retraités, j'ai calculé 0,9, ça me fait 6,72€ par mois en plus.
00:39Ouais, 6,72€ par mois et ça n'est pas une augmentation généreuse, il faut le rappeler,
00:45c'est simplement un petit morceau, pas la totalité de l'inflation.
00:50Bah ouais, voilà.
00:52Qu'est-ce que vous voulez ?
00:53Alors, à savoir, il ne faut pas confondre parce que, il faut dire, les retraites,
00:58moi je touche 746,71, mais heureusement que j'ai la complémentaire le 1er du mois de 459.
01:06Bon et encore, on ne fait pas ce qu'on veut, on ne part pas en vacances ni rien.
01:11Nous à Noël, ce n'est pas du foie gras qu'on mangera, c'est de la mousse de canard, il ne faut pas l'oublier.
01:16Restez avec nous Didier, il est 13h01, le rappel des titres avec Céline Landreau.
01:20Et c'est revalorisation des retraites justement avec cette première hausse de 0,9% au 1er janvier
01:27pour tous les retraités du pays, ce sera la moitié de l'inflation.
01:30Une seconde hausse, 0,9% aussi au 1er juillet pour rattraper l'inflation,
01:36mais seulement pour les retraités les plus modestes, ceux qui sont en dessous du SMIC.
01:40Voilà les modalités dévoilées hier soir par Laurent Wauquiez,
01:44le patron de la droite à l'Assemblée nationale qui n'est pas membre du gouvernement,
01:47on le rappelle et qui donne cet exemple.
01:49Pour un retraité qui touche 1000 euros de pension par mois, ça représente un gain sur l'année de 200 euros.
01:56Et on continue d'en parler avec vous dans un instant.
01:58Elle veut relancer l'ascenseur scolaire.
02:01Anne Jeuneté annonce aujourd'hui plusieurs mesures pour poursuivre le choc des savoirs
02:05initié par Gabriel Attal avec deux grands changements.
02:08La mise en place d'abord d'une épreuve de bac de maths en fin de première dès 2026.
02:13Et puis l'année suivante, en 2027, il sera indispensable d'avoir décroché son brevet des collèges pour pouvoir entrer au lycée.
02:21Enfin, ce n'est pas vraiment le discours que l'on attend à une COP.
02:23Le président de l'Azerbaïdjan, hôte de cette conférence annuelle de l'ONU sur le climat,
02:28a défendu aujourd'hui le droit des pays à exploiter le gaz et le pétrole, des cadeaux de Dieu, selon ses mots.
02:36Le temps pour cet après-midi.
02:38On vous retrouve Anthony Kacmarek et l'hiver approche, ça y est.
02:42Là, on y est. Un temps perturbé et froid qui est lié d'ailleurs à une goutte froide qui traverse la France,
02:47c'est-à-dire de l'air très froid en altitude qui apporte beaucoup d'instabilité.
02:51Une goutte froide qui, malheureusement, va à nouveau concerner l'Espagne et le Portugal jusqu'à jeudi.
02:55Et donc, on attend encore de gros orages en Catalogne et dans la région de Valence.
02:59Donc, ce sera à surveiller. Les pluies apportées par cette goutte froide,
03:02on va les retrouver dans l'après-midi entre l'est de la Bretagne, pays de la Loire, Poitou-Charente,
03:06le massif central, toutes les plaines du sud-ouest. Et puis, on surveille aussi des orages qui arrivent de Méditerranée
03:12et qui donneront sans doute d'importants cumuls de pluie sur les Bouches-du-Rhône et le Var.
03:16Et puis, sur le nord et le nord-est, jusqu'en Ile-de-France et jusqu'à la Bourgogne-Franche-Comté,
03:19vous retrouvez un temps sec mais toujours aussi nuageux avec la bise, le vent de nord-est qui se renforce
03:25et qui renforce aussi l'impression de froid. Et d'ailleurs, la neige tombe sur tous les reliefs du sud à partir de 1000 ou 1200 m.
03:32Les températures, ce n'est pas cher payé pour la saison. Seulement 7 à 12 degrés sur la moitié nord,
03:379 à 17 sur la moitié sud, jusqu'à 20 en Corse. Mais avec le vent, le ressenti, vous pouvez retirer facilement 3 à 5 degrés à ces valeurs.
03:46Merci beaucoup, Anthony Kacmarek.
03:53Je me permets d'appeler parce que c'est à propos de la retraite. Alors, comme beaucoup de personnes, c'est aberrant, je suis en colère.
04:00Je suis une retraitée, bien sûr, de 77 ans. Une retraite tout à fait normale, une petite retraite. Il y a pire que moi.
04:07Ça devient aberrant alors qu'il y en a plein qui s'en mettent plein les fouilles et qui ne se privent de rien.
04:14Bon, et voilà, c'est un message que nous venons de recevoir. Didier qui est avec nous. C'est vrai, Didier, qu'il y a une réalité statistique ?
04:22On dit, je ne sais pas si c'est vrai, ça va peut-être vous mettre en colère, mais que les retraités en France ont un niveau de vie
04:29légèrement supérieur à celui des actifs.
04:32Non, parce que les petites retraites comme moi, je touche 746,71 euros par mois.
04:41Plus, vous m'avez dit, plus 450 euros de complémentaires.
04:45Voilà. Bon, vous savez, ça va vite, un loyer de 500, une mutuelle de 100, 100 euros de commission par semaine à peu près sur 4 semaines.
04:57Mais alors, cela dit, le vrai critère, c'est, est-ce que vous gagnez mieux votre vie aujourd'hui ?
05:02Même si votre retraite, l'ensemble, est assez modeste puisqu'on est autour du SMIC.
05:06Est-ce que vous gagnez mieux votre vie aujourd'hui que quand vous étiez actif il y a quelques années ?
05:10Le SMIC, il était à 1200 euros. Voilà, il ne faut pas rêver. Le SMIC, il n'est pas à 2000 euros.
05:17Mais ce que je veux dire, c'est que nous, j'ai calculé 0,9 sur 746, ça me fait 6,71 euros, je crois, à 72.
05:28Et l'inflation sur cette année, elle est supérieure à ces 6 euros. Donc, vous perdez de l'argent, que vous le vouliez ?
05:36Oui, on perd de l'argent, mais d'une façon, les retraités, c'est les dindons de la force.
05:42Attendez, Didier, je voudrais vous présenter Martine. Je ne suis pas certain que Martine soit exactement sur la même ligne que vous, ma chère Martine.
05:51Bonjour.
05:51Oui, bonjour.
05:53Vous êtes retraitée, Martine ?
05:54Oui, bien, oui. Et handicapée en plus.
05:58Handicapée en plus. Merci Martine d'être avec nous au 3210. Est-ce que vous estimez que c'est toujours les mêmes, à savoir les retraités ?
06:06Non, je ne pense pas comme ça. J'ai vécu plus mal encore. Donc, je pense, moi, j'ai travaillé beaucoup depuis l'âge de 5 ans.
06:14Et après, j'ai travaillé des petites sommes dans les usines quand j'ai eu l'âge de 17 ans.
06:2017 ans dans ce temps-là.
06:21Attendez, vous m'avez bien dit que vous avez commencé à travailler à l'âge de 5 ans ?
06:25Eh oui, parce que nous avions une ferme et mon père était dur et méchant.
06:29Donc, des 5 ans, debout, coucher le soir à minuit parce qu'on finissait de manger à 11 heures.
06:36Donc, j'ai passé une vie terrible. Mais, comme plus c'est terrible, plus on accède après. Vous comprenez ?
06:43Oui.
06:43Aujourd'hui donc, moi, je touche qu'une retraite de 835 euros plus, 175 euros d'handicap, eh bien, je me débrouille.
06:54Je débrouille. Je sais qu'il faut... Je pense qu'il faut aider, même si on donne 5 euros.
07:00Oui.
07:02Ah, je vous ai perdu, Martine. Vous êtes toujours là, Martine ? Je vous ai perdu. Allô, allô ?
07:07Ah, il faudrait la rappeler parce que c'est intéressant. Elle fait partie de ceux qui disent
07:11« Ok, nous sommes des retraités... Je suis une retraitée modeste, mais j'estime qu'il faut... qu'il faut... voilà...
07:20Contribuer avec les moyens qui sont les nôtres que chacun porte sa pierre à l'édifice. »
07:25Didier, vous entendez ce genre de discours ? Vous partagez ?
07:28Oui. Ben oui. Ben oui, je partage parce que, de toute façon, on a des petites retraites.
07:32Comme elle dit, il faut se débrouiller. Ben oui. On ne va pas sur le marché parce que je suis de Troyes dans l'aube.
07:36Bon, je ne vais pas sur le marché de Troyes chercher une boîte de poireaux.
07:39Ben, je vais à Lidl, à Aldi ou à Netto. Ou alors, de toute façon, sur quoi qu'on se prive ?
07:45On ne peut pas se priver sur le loyer, sur la mutuelle, sur les assurances, sur ci, sur ça.
07:49On se prive sur quoi ? Sur le manger. Et comme j'ai dit tout à l'heure, nous, à Noël, ce n'est pas du foie gras qu'on mangera.
07:56C'est de la mousse de canard. Et vous voyez que les retraités qui ont 70 ans, ils attendent le...
08:01À la mairie de Troyes, ils attendent le 9 décembre pour aller leur chercher leur colis de Noël.
08:06Chercher le colis de Noël. Vous ne vous rendez pas compte ?
08:10À 70 ans, on a le droit à un petit colis de Noël. Bon, c'est gentil par la mairie, mais est-ce normal ?
08:16Ce qui n'est pas normal, c'est qu'ils soient attendus avec autant d'impatience par des gens qui ne peuvent pas s'offrir ces biens-là.
08:22Bien sûr, parce que comme la dame l'a dit, j'accompagne, on se débrouille. Mais moi aussi, nous aussi, on se débrouille.
08:27Vous savez, on achète des pommes de terre, on les fait cuire à l'eau. On les épluche, on les coupe en rondelles.
08:34On met du sel, du poivre, on achète une petite barquette de roquettes, on met le fromage fondu dessus, on le met au micro-ondes.
08:40C'est de la débrouille. Bien sûr que c'est de la débrouille.
08:44Martine est de retour d'ailleurs, Martine qui est avec nous.
08:47D'ailleurs, vous Martine, vous m'avez dit que vous avez une retraite de 800 euros à peu près, plus 175 euros d'handicap.
08:55Vous vous logez comment ? Vous avez un loyer ?
08:58J'ai un loyer. Je suis un peu aidée. Je ne paye que 228 euros. C'est déjà 228 sous de moi.
09:05Bon, je me suis débrouillée pour avoir que les gens peuvent le faire aussi.
09:10C'est-à-dire la mutuelle que j'ai payée pendant des années à des sommes affreuses, j'ai demandé l'aide et on m'a octroyé l'assurance.
09:21Ce que c'est qu'ils nous payent tout, enfin pas tout, parce que moi j'ai pris un supplément.
09:26Parce que je ne voudrais pas, je prends 30 euros par mois en plus.
09:32Eux, ils prennent tout. Le reste, je suis remboursée pour tout, sauf des trucs.
09:39C'est-à-dire que je paye mes pomades, tout ce que j'ai besoin à mon âge.
09:44Tout ce qui n'est pas sur prescription médicale.
09:47Mais dites-moi Martine, c'est-à-dire que sur le loyer et sur la mutuelle, vous bénéficiez d'aide, n'est-ce pas ? J'ai bien compris.
09:56J'ai demandé une aide.
09:58Ce que vous dites vous Martine, c'est que vous trouvez normal aujourd'hui que les pensions de retraite ne soient pas indexées au niveau où elles devraient l'être,
10:09parce que c'est une façon pour les retraités de faire un geste. C'est ce que vous pensez vous Martine ?
10:14Moi je pense que oui, il faudrait faire un petit peu d'effort pour réussir à remonter cette France.
10:21Il y a des gros fondements, on le sait ça. Bon, j'espère que ça sera fait.
10:26Mais nous, à notre petite personne, même si on donne 6 ou 10 euros maximum, je pense qu'on est des millions quand même.
10:39Oui, ça fait. Cela dit, le calcul du gouvernement il est simple, c'est que quand ils agissent comme ça sur un point d'indexation ou de désindexation,
10:48il y a tellement de retraités en France que ça se joue sur plusieurs milliards de gains pour le gouvernement.
10:56Oui, parce que moi j'écoute tous les jours SCP, donc je me tiens au courant de ce qui se passe.
11:02Et moi quand je fais des patates, comme il dit, je ne fais pas des patates seules.
11:06Moi je prépare une grosse salade, je prends le cœur, je prépare le cœur avec des carottes, des pommes de terre,
11:12et je prends, une fois c'est une saucisse, une autre fois c'est un petit pilon, une autre fois je le mets avec,
11:18et je le mets dedans, je fais mon potage avec le jus, je fais tous les repas comme ça, j'en ai pour deux jours.
11:24Vous en avez pour deux jours. Vous êtes dans quel coin de France Martine ?
11:27Moi je suis à Tours.
11:28Du côté de Tours, d'accord, à Tours, très bien.
11:30Je ne vais pas le dire parce que je suis toute seule, je n'ai pas dit mon nom, ça va.
11:33Oui, c'est très bien. La rue Nationale va bien ?
11:36La rue Nationale, je ne peux pas, je suis handicapée, je ne peux pas y aller.
11:39Ah oui, vous ne pouvez pas.
11:40Je suis renfermée chez moi.
11:41Vous êtes enfermée chez vous, oui.
11:42Ça fait maintenant depuis 2014 qu'une voiture m'a butée, que j'ai failli mourir, j'étais 18 jours dans le coma.
11:49Et pour les courses, on vous aide ?
11:52J'ai une aide. Et puis de temps en temps, je demande à ma fille, j'ai obtenu en payant un peu un fauteuil,
12:01ma fille m'emmène dans un fauteuil, mais pas souvent parce que j'ai huit marches à descendre.
12:06Donc il faut soulever le fauteuil, il est très lourd, donc moi après elle m'emmène.
12:13C'est pareil, je ne peux pas toujours mes enfants, mes enfants, tu me fais les papiers, tu me fais ci, tu fais ça.
12:18Non, vous voyez, je suis à la main.
12:20Vous essayez d'être autonome au maximum ?
12:21Autonome au maximum Martine.
12:22Merci en tout cas, bravo. Vous imaginez Céline ?
12:26Martine, elle a commencé dans le milieu rural à l'âge de 5 ans avec un père dur,
12:31qui il y a 5 ans lui faisait faire des travaux quotidiens dans la ferme.
12:36Elle a 83 ans, elle est handicapée, elle a travaillé toute sa vie depuis l'âge de 5 ans.
12:42Elle perçoit 800 euros de retraite et 175 euros de pension handicapée.
12:47Voilà une trajectoire humaine comme celle qu'on en a parfois sur RTL avec nos auditeurs.
12:53Bonjour Mathilde, vous nous avez appelé pour réagir vous aussi sur ce sujet des retraites
12:59avec une opinion je crois un petit peu différente de celle de Martine.
13:03On va écouter ça dans un instant, à tout de suite.
13:18Avec Eric Brunet et Céline Landreau.
13:21Je viens d'entendre qu'on va avoir une augmentation phénoménale de 0,9%.
13:27J'appelle ça faire de la manguicité aux retraités et c'est un total manque de respect
13:33pour tous les retraités et même pour tous les salariés.
13:37Je suis d'accord pour que les plus riches retraités n'aient pas d'augmentation de leur retraite.
13:42Les plus riches, je dirais, à partir de 3000 euros par mois et cotisent donc un peu plus
13:47pour rétablir les comptes en France.
13:50Beaucoup de réactions à O3210 après les annonces de Laurent Wauquiez.
13:55Oui, parce que c'est le leader de la droite à l'Assemblée qui a dévoilé hier
13:59les modalités des revalorisations des pensions de retraite.
14:01On comprend toujours pas pourquoi d'ailleurs.
14:03Pourquoi ?
14:04Je sais pas, c'est comme si Fabien Roussel du parti communiste disait, j'exagère un peu,
14:09je disais bon bah on va augmenter le SMIC quoi, il est pas dans le gouvernement.
14:12Je crois qu'une partie du bloc central n'a pas trop compris non plus pourquoi c'était Laurent Wauquiez
14:18qui faisait ces annonces et ça passe apparemment assez mal chez les députés d'Ensemble pour la République.
14:25En tout cas, les modalités dévoilées par Laurent Wauquiez, quelles sont-elles ?
14:29Et bien c'est une première hausse de 0,9% au 1er janvier pour tous les retraités,
14:34quels que soient leurs revenus.
14:36Et puis une seconde de 0,9% au 1er juillet pour rattraper l'inflation.
14:41Mais celle-ci ne concernera que les plus modestes, c'est-à-dire les retraités qui sont en dessous du SMIC.
14:46On est toujours en ligne avec Mathilde. Rebonjour Mathilde.
14:50Où êtes-vous Mathilde ?
14:51Bonjour, pardon ?
14:52Où êtes-vous ?
14:53Dans les Landes.
14:54Ah, où ça ?
14:56Mont-de-Marsan.
14:57Ah, Mont-de-Marsan, très bien. Vous avez bien de la chance.
15:01Cela dit, il ne fait pas très beau en ce moment à Mont-de-Marsan.
15:05Moi j'étais dans le Gers ce week-end.
15:07Oulala.
15:08Oui, oui, c'est vrai. Il ne faut pas trop se plaindre.
15:12Il ne faut pas trop se plaindre.
15:13Dites-moi Mathilde, on était tout à l'heure avec Martine de Tour et elle disait
15:18bon, il est un peu normal que les retraités payent une petite partie, n'est-ce pas, pour redresser le pays.
15:25Pas du tout. Pas du tout.
15:27Argument ?
15:28Argument.
15:29Moi j'estime que le gouvernement, on doit sanctionner le gouvernement.
15:34Ils n'ont qu'à faire moins de dépenses. C'est tout.
15:37Il faudrait moins de voyages et donner moins d'argent à Tirelaligot, par-ci, par-là.
15:42La France ne serait pas en l'été au jour d'aujourd'hui. Voilà, c'est tout.
15:46Vous savez que, Mathilde, moi j'ai découvert il y a un mois qu'il y a un ministère de la coopération
15:52et qu'au titre de la coopération, la France distribue entre 15 et 20 milliards chaque année à des pays étrangers
16:02parmi lesquels la Chine.
16:04C'est vrai qu'avant, ça ne me choquait pas.
16:07Mais là, je me dis quand même, dans le contexte actuel, avec plus de 10 millions de pauvres en France,
16:11ça paraît un peu étrange. Je ne voudrais pas faire de populisme à trois sous.
16:16C'est vrai.
16:19Donc, vous vous dites, ce n'est pas au retraité de payer.
16:22Pas du tout, non. On a assez travaillé, assez cotisé.
16:26C'est encore un seuil pensionné rapport à ça. Non, rapport à la dette de l'État.
16:31Non, non, je trouve que c'est inadmissible.
16:33Vous percevez une retraite de quel montant, vous Mathilde ?
16:36830 euros.
16:37Vous avez travaillé toute votre vie, non ? Vous avez eu peut-être des périodes d'interruption ?
16:41C'est-à-dire, oui, j'ai eu trois enfants.
16:45Oui, ça c'est sûr. Mais enfin, j'ai travaillé quand même.
16:48Alors, j'ai 17 ans. Après, je me suis arrêtée rapport aux enfants.
16:52Bon, ça c'est sûr. Mais après, j'ai continué à travailler.
16:56Voilà, c'est tout.
16:58Et de voir que vous faites partie, puisque vous êtes dans la catégorie,
17:03et pardon d'estampiller comme ça, mais des petites retraites,
17:07que vous allez être, on va dire, en partie épargnée par les mesures d'économie.
17:12C'est-à-dire que votre retraite, à vous, elle sera bien revalorisée
17:15en fonction de l'inflation au 1er juillet.
17:18Ça vous rassure de voir qu'on prend un petit peu en considération votre situation
17:23qui n'est pas celle de tous les retraités ?
17:25Non, d'accord. Vous savez, quand vous allez à l'épicerie,
17:29est-ce que pour 50 euros... Vous avez vu le caddie ?
17:32Qu'est-ce que nous avons dans le caddie pour 50 euros, madame ?
17:34Pas grand-chose.
17:35Déjà. Tout à fait.
17:36Mais c'est vrai que...
17:37On peut priver toute une vie rapport à l'État qui s'entraide de nous,
17:41gouverner très très mal.
17:43Non. Vraiment, c'est écœurant.
17:46Écœurant, en France, voyons. On est écœurés.
17:48Il ne faut pas sous-estimer, Céline, ce sujet pouvoir d'achat.
17:52C'est vrai que je regardais, après l'élection de Donald Trump aux États-Unis,
17:56et vous allez me dire, ça n'a rien à voir.
17:57On fait 5000 kilomètres en Amérique.
17:59Mais le premier argument qui est évoqué par ceux qui ont voté Trump aux États-Unis,
18:05c'est l'augmentation du...
18:07C'est l'augmentation du...
18:09C'est l'inflation, hein.
18:10Et là, ils vous disent, le poireau, la pomme de terre, voilà,
18:14c'est plus 25, plus 30% en 3 ans.
18:17Ça n'est plus possible, on ne peut plus se nourrir.
18:19C'est le premier argument.
18:21L'immigration, etc., ça vient après.
18:23Donc il ne faut pas sous-estimer ça.
18:25Vous, Mathilde, vous allez bénéficier, vous avez une petite retraite,
18:29d'une légère indexation, c'est-à-dire que ça va un peu augmenter,
18:32mais ça ne va pas suivre le cours de l'inflation de l'année dernière.
18:37Tout à fait, tout à fait.
18:39Même les loyers, ils vont augmenter.
18:41Tout va augmenter. L'électricité, par exemple.
18:43C'est-à-dire que tout va augmenter plus que votre augmentation à vous.
18:48Voilà.
18:49Tout à fait, tout à fait, voilà.
18:51Merci, ma chère Mathilde.
18:54Avec plaisir.
18:55Et bonjour, Laurence.
18:57Et bonjour, Laurence.
18:58Oui, bonjour, bonjour.
19:00On vous écoute.
19:01Vous avez fait le 30 de 10.
19:02Où êtes-vous, ma chère Laurence ?
19:04À Chambéry.
19:05À Chambéry.
19:06On voyage aujourd'hui.
19:07Après Tours, après Mont-de-Marsan, Chambéry.
19:09On vous écoute.
19:10Vous voulez réagir.
19:11Alors, effectivement, moi, je suis assistante sociale de métier à la retraite
19:16depuis quelques années.
19:18Je pense qu'effectivement, on ne fait pas assez attention aux petites retraites.
19:23Moi, j'ai une retraite tout à fait confortable.
19:26Je comprendrais tout à fait de ne pas être augmentée avec un petit pourcentage comme ça,
19:30mais qu'il soit redistribué aux pensions modestes.
19:34Je pense qu'on a une précarité en France qui augmente de plus en plus.
19:39Je suis par ailleurs bénévole dans une association de malades.
19:43Je suis donc responsable de la commission sociale.
19:47Je n'ai jamais vu autant de précarité.
19:50Ça fait longtemps que vous êtes bénévole dans cette association ?
19:53Ça va faire deux ans et demi.
19:55En deux ans et demi, vous avez vu vraiment une évolution ?
19:58Tout à fait.
19:59Et les retraités sur la question de la précarité ?
20:01Quand vous parlez de la précarité, vous parlez des Français ?
20:04Oui, bien sûr.
20:05Et les retraités ?
20:07Il y a beaucoup de précarité chez les retraités ?
20:11Oui, bien sûr, parce qu'il y a des soins qui ne sont pas remboursés.
20:16Moi, je travaille dans la ligue contre le cancer.
20:19Tout n'est pas remboursé.
20:21La personne parlait des choses sans ordonnance,
20:25mais des crèmes spéciales pour les dames qui ont eu des opérations.
20:28Les tatouages aussi pour les dames à qui on a fait l'opération au niveau du sein.
20:33Ce n'est pas tout remboursé.
20:35Il y a tout ce qu'on appelle les soins de confort
20:37et qui sont loin d'être anecdotiques quand on traverse des épreuves comme celle-ci.
20:41Et puis, effectivement, une des personnes parlait de l'aide pour la mutuelle,
20:46des allocations de logement, tout ça.
20:49Les gens ne sont pas tous au courant des droits qu'ils ont.
20:55Et en même temps, les dossiers ne sont pas toujours très simples à remplir.
21:02Et les collègues assistantes sociales sont débordés.
21:06Donc, elles n'ont pas le temps de faire ça.
21:09Donc, effectivement, on a un système quand même social.
21:12Il y a des aides, mais qui ne sont pas toujours accessibles.
21:18Je pense aussi qu'on a une restriction au niveau du personnel de la CPAP,
21:24donc de la Caisse primaire d'assurance maladie, des caisses de retraite, de la CAF.
21:30Ce qui fait que les dossiers prennent énormément de temps.
21:33Et on retrouve des gens, parce que quand on a une petite retraite,
21:38on n'a pas devant soi un matelas de sécurité.
21:41Souvent, on vit au jour le jour avec les pensions qui tombent chaque mois.
21:45Voilà. Et donc, s'il y a un problème, on se retrouve avec...
21:50Là, j'ai fait des dossiers, on calcule le reste à vie.
21:54Il y a des gens, ils n'ont rien.
21:56Voilà. Et les aides sont de plus en plus modestes.
21:59Intéressant l'expérience de Laurence, qui est à la fois une retraitée,
22:03en même temps quelqu'un qui s'est très engagée sur la question du bénévolat,
22:08qui est au contact de la pauvreté et de la souffrance.
22:13Pas que. Et donc, elle a une vision dans son écosystème chambéry.
22:19Elle a une vision assez large, assez intéressante,
22:22d'une situation qui, en gros, pour les retraités, pour les Français,
22:25ne s'améliore pas. Mais ça, vous le saviez.
22:27Vous n'avez pas besoin de moi pour vous l'apprendre. Merci.
22:29Merci, Laurence.
22:30Merci beaucoup, Laurence. Dans un instant, on sera avec Philippe.
22:33Il est par là, Philippe ?
22:35Bonjour, Philippe.
22:36Bonjour.
22:37Bonjour, Philippe. Je vous garde au chaud, mon cher Philippe,
22:39Jean-Alphonse Richard vient d'entrer dans le studio.
22:42Il va nous parler du programme de l'heure du crime à 14h.
22:44Bonjour, Jean-Alphonse.
22:45Bonjour, Eric et bonjour, Céline.
22:46Bonjour.
22:47Alors aujourd'hui, au programme de l'heure du crime,
22:49quatre femmes étranglées entre 1980 et 1983.
22:53C'est quatre crimes qui se ressemblent parce que toutes les victimes,
22:56elles sont blondes, elles sont jeunes.
22:58Elles ont été retrouvées le long de la National 20, tout près des Tempes,
23:01dans le même secteur.
23:03Ce sont des crimes qui sont très mis en scène, de façon d'ailleurs assez sordide.
23:07Depuis 40 ans, l'affaire de l'étrangleur de la National 20,
23:10c'est l'un des plus célèbres cold case français.
23:13Personne ne sait qui a tué Michel, Sylvie, Christine et Pascal,
23:17mais aujourd'hui, 40 ans après, un suspect ressurgit.
23:22Il avait été à l'époque confondu par l'ADN,
23:26mais ça ne suffisait pas pour le poursuivre.
23:28Eh bien, l'enquête redémarre autour de cet homme,
23:31notamment parce qu'une famille souhaite que le pôle des cold case reprenne le dossier.
23:36L'enquête repart, on va voir si cet étrangleur de la National 20
23:40va enfin être identifié, c'est tout ce qu'on peut souhaiter.
23:43C'est à 14h, ce mystère, dans l'heure du crime.
23:46A tout à l'heure, Jean-Alphonse.
23:48A tout à l'heure, Jean-Alphonse.
23:50Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
23:5450 centimes la minute.
23:55RTL.
23:58Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole.
24:01Les pensions de retraite augmenteront en deux temps l'an prochain,
24:04mais sans attendre le montant de l'inflation pour tout le monde,
24:07ça vous fait réagir ? On revient dans 35 secondes.
24:16C'est contre les Français que je suis en colère.
24:18Nous sommes devant un fait accompli, la France a des difficultés financières.
24:23C'est comme ça, on devrait accepter les choses telles qu'elles sont
24:27et si on doit faire des sacrifices, on les fait.
24:31Ah intéressant ce message que nous laisse cette auditrice à l'instant.
24:35Claude.
24:36Claude.
24:37Non, Céline Landreau, c'est pas le nom de l'auditrice.
24:39Non, non, c'était Claude qui nous a laissé ce message
24:42et vous êtes très nombreux à réagir sur ce sujet des pensions de retraite.
24:46Victor Darkas, beaucoup de commentaires aussi sur les réseaux sociaux ?
24:50Beaucoup de commentaires sur l'application RTL,
24:52notamment Jean-Michel nous dit encore une fois
24:55ce sont les retraités qui sont la variable d'ajustement du gouvernement
24:58et puis en passant 0,9% c'est vraiment l'aumône.
25:01Michel, pourquoi augmenter les retraites par pourcentage ?
25:04Ça creuse l'écart entre les petites et les grosses retraites.
25:07Augmentons avec une somme forfaitaire.
25:09Et puis d'autres auditeurs comme Guillaume, Thomas, Fabienne par exemple nous disent
25:14les retraités se plaignent, certes c'est très dur pour certains
25:17mais il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac
25:20car beaucoup ont profité du plein emploi, des 30 glorieuses,
25:23des taux d'intérêt bas et d'un coût de la vie moins cher.
25:26En substance, on peut résumer ça comme ça.
25:28Participez à l'effort national s'il vous plaît.
25:31Merci Victor d'Arcas pour ces messages qui viennent d'arriver,
25:34qui sont arrivés au standard.
25:36Nous sommes avec Philippe, mon cher Philippe, bonjour.
25:39Bonjour Eric, bonjour Céline.
25:41Bonjour Philippe.
25:42Dans quel coin de France êtes-vous ?
25:44Dans la Meuse, Robigny-sur-Ornins.
25:46Où ça ?
25:47Robigny-sur-Ornins, dans la Meuse, 55 800.
25:50Merci mon cher Philippe.
25:52Vous faites partie de ceux qui sont en colère
25:55parce que cette revalorisation ne suit pas vraiment l'inflation.
26:00Elle est plus faible pour les retraités.
26:02Oui absolument, surtout que moi j'ai déjà été victime.
26:05Je suis en retraite depuis le 1er janvier 2024.
26:09J'aurais pu prendre ma retraite le 1er octobre 2023.
26:14Sur conseil de la Caisse de retraite,
26:16on m'a suggéré de prolonger de trois mois
26:19car je faisais partie des carrières longues,
26:21il y avait trop de dossiers.
26:23Je n'ai pas eu ma retraite octobre, novembre, décembre.
26:25Donc je l'ai pris en janvier.
26:27C'est quand même un problème, les trois mois ne sont rien touchés.
26:29En janvier, on me dit que je ne pouvais pas bénéficier
26:32des 5,5% d'augmentation des retraites
26:34ce qui m'aurait fait 97 euros de plus
26:36parce que je ne l'ai pas pris en 23.
26:38Quand j'entends l'annonce de M. Wauquiez hier sur le plateau télévisé,
26:43je pense que M. Wauquiez aurait mieux fait de rester sur les bancs de l'Assemblée
26:46parce que distribuer 6 ou 9 euros pour des personnes
26:50en retraite qui ont travaillé toute leur vie.
26:52J'ai travaillé 44 ans.
26:54Cotisé, validé, sans période de chômage.
26:56Je suis parti avec 1545 euros de retraite
27:00avec la complémentaire.
27:02Si je déduis mes mutuelles et mes impôts,
27:04regardez ce qui reste.
27:06Donc il n'y a pas de quoi crier victoire.
27:09Et en quoi M. Wauquiez annonce ça sur un plateau télévisé ?
27:12Il n'est que député.
27:14Je vous avoue Philippe que les bras m'en sont tombés.
27:19C'est un peu comme si vous et moi avions annoncé, presque,
27:23une augmentation du SMIC.
27:25C'est n'importe quoi. Il n'est pas dans le gouvernement.
27:27Comment il s'invite au journal de 20h de TF1 pour dire
27:31« Allez, tiens, on va augmenter, mais de 0,9 seulement. »
27:35C'est absolument dingue, Philippe.
27:38C'est indécent.
27:40Je considérais ça même une insulte envers les retraités.
27:44On a travaillé très dur.
27:45C'était pas 35 heures, c'était les semaines de 45 heures
27:47plus les heures supplémentaires.
27:49Vous l'avez peut-être dit ou vous faisiez quoi comme métier, Philippe ?
27:51Moi, j'étais conducteur au SAMU.
27:53Je peux vous dire que ça n'a pas été rose tous les jours.
27:55J'ai intervenu sur des situations qui étaient très graves.
27:59Je ne vais pas vous décrire.
28:01Je suis en retraite et j'assavoure pleinement
28:03parce que d'avoir brassé de la misère pendant toute ma carrière
28:05et avoir vu des choses que je ne sais pas si beaucoup de gens
28:08pourraient le supporter, voir des pendus, des noyades,
28:10des suicides, des actions de la route.
28:12Avant une retraite de 1545, je suggère au gouvernement
28:15de diminuer le train de vite de l'État.
28:17Et avant de donner des leçons, balayez devant vos portes.
28:20Alors vous voyez, que d'avoir écouté M. Wauquiez hier, je m'en veux.
28:23Je préfère écouter Jean-Alphonse Richard.
28:26C'est un plaisir.
28:28On ne peut que être d'accord avec vous.
28:30Edith, Philippe, question donc vous avec votre retraite qui est à 1500.
28:35Vous allez avoir le droit à la première mini-augmentation
28:40de 0,9% en janvier, mais pas celle de juillet
28:43parce que vous êtes au-dessus des 1400.
28:46Voilà.
28:47Donc vous êtes gros gens comme devant, comme on dit.
28:50Oui, mais bon, Éric, je ne vais pas me plaindre
28:52quand j'entends vos auditeurs qui ont 600, 800 euros de retraite.
28:55Ça serait malvenu de ma part.
28:57Mais on ferait mieux de balayer.
29:00C'est indécent.
29:02Et je ne vous parle pas des charges incompressibles
29:04qui augmentent sans cesse.
29:06Et là, il est évident que les retraités vont glisser dans la précarité.
29:09Vous avez les charges incompressibles qui augmentent sans cesse.
29:12Et si vous n'avez pas la retraite qui n'est pas réajustée,
29:14il y a un moment, vous avez des retraités qui vont être vraiment des misérables.
29:18Aussi, effectivement, on n'a plus de pensions indexées sur l'inflation.
29:21Le risque, c'est d'avoir un décrochage pour une grande partie des retraités.
29:24Merci, Philippe. Je voudrais qu'on donne la parole à...
29:27Je vais transmettre mes amitiés à Jean-Alphonse Richard.
29:30On lui transmet vos amitiés.
29:32Il sera dans ce studio dans 20 minutes.
29:35Et bonjour, Éliane.
29:37Bonjour.
29:38Éliane, vous vouliez réagir, vous aussi, sur ce sujet des retraites.
29:41Oui, parce qu'en fait, quand j'écoute, les gens, ils ne savent que se plaindre.
29:46Malheureusement, on est un pays de pleureurs.
29:49C'est ça, le problème, ici.
29:52Expliquez-moi pourquoi vous dites ça.
29:55Les gens, ils n'ont plus le goût de l'effort, juste de se plaindre.
29:59Et qu'est-ce que je devrais dire, moi ? J'ai 43 ans.
30:02Ça fait 43 ans que je bosse. Je gagne 1500 euros, monsieur.
30:07Vous travaillez encore, vous n'êtes pas retraité, alors, Éliane.
30:09Non, je ne suis pas retraité.
30:11Vous avez quel âge, alors ?
30:12Et moi, j'aime travailler. J'aime travailler, moi.
30:14Vous voyez la différence des gens qui n'arrêtent pas de pleurer ?
30:16Je n'entends que des gens qui pleurent.
30:18Quand on veut faire quelque chose d'enfant, il ne faut surtout pas bouger les lignes.
30:22Ici, en France, on veut les réformes, mais pas pour qu'on les aille toucher.
30:26On ne les veut pas pour soi-même.
30:27C'est ça, le problème en France, monsieur.
30:29Il n'y a plus le goût de l'effort.
30:31Il n'y a plus le goût de l'effort.
30:33Éliane, je vous pose une question discrète.
30:35Quel âge avez-vous et que faites-vous comme métier ?
30:37Moi, je vais avoir 63 ans l'année prochaine, monsieur.
30:4163 ans, d'accord.
30:42Et vous faites quoi comme métier ?
30:44Je suis opératrice de saisie dans un entrepôt logistique.
30:47D'accord, opératrice de saisie.
30:49Et la retraite, c'est une perspective qui vous tente ou pas du tout ?
30:52Non, pas du tout. Ça ne me tente même pas, vous voyez.
30:54Au contraire, le plus longtemps possible de le faire.
30:58Et oui, c'est ça.
31:00Vous êtes une femme travailleuse.
31:04Grâce à mes parents qui m'ont donné le goût du travail et de l'effort.
31:08Vous trouvez que les gens, les retraités qu'on a entendus aujourd'hui se plaignent trop ?
31:12Tout le monde, il n'y a pas que eux, monsieur.
31:14Tout le monde, vous entendez tous.
31:16Regardez, il y a la grève sociale, il ne faut pas toucher.
31:19On va leur mettre des légions de carences.
31:23Non, il ne faut pas me toucher moi, il faut toucher le voisin.
31:25L'autre, il a ceci.
31:26On est un peu de grimistes, monsieur.
31:28C'est pour ça qu'on ne s'en sortira jamais ici.
31:30Jamais on ne s'en sortira.
31:32On a une culture qui ne veut pas bouger.
31:37La fameuse gréviculture.
31:40Comment ?
31:42La fameuse gréviculture.
31:44Mais c'est pareil, monsieur, regardez.
31:46Les agriculteurs font leur boulot, moi je fais mon travail.
31:50Ici, ils n'ont pas l'aide de l'Europe.
31:52Ils meurent.
31:53Alors, ils veulent bien l'aide, mais ils ne veulent pas les réformes.
31:56Vous voyez, monsieur, c'est ça qui ne va pas.
31:58On ne peut pas gagner sur tous les tableaux.
32:01Et les autres, ils se plaignent tout le temps.
32:03Moi, je n'entends que ça dans l'émission.
32:05C'est pitoyable.
32:07Des fois, je n'ai même plus envie d'entendre.
32:09J'écoute et je me mets de la musique.
32:11Pour ne pas avoir le moral.
32:12Parce que quand j'entends les gens, j'ai le moral dans les chaussettes.
32:14Vous voyez ?
32:15Hélas !
32:17Mais c'est quoi ce pays que les gens, ils n'ont plus envie de rien.
32:21Ils ne font que se plaindre.
32:23C'est vrai que c'est la fameuse formule de Gaulois réfractaire d'Emmanuel Macron.
32:28Il y a un peu de vrai aussi dans ce que dit Eliane, à tout le moins.
32:32Merci Eliane, nous sommes des Gaulois réfractaires.
32:35C'est vrai que c'est intéressant.
32:37Parce qu'on s'était dit, bon, Michel Barnier va essayer de faire des économies.
32:40On a besoin de quelques dizaines de milliards pour sortir la tête de l'eau.
32:43Et puis, on se rend compte que pan par pan, secteur par secteur, les gens ne disent pas moi.
32:48Les retraités, c'est vrai, ne disent pas moi.
32:50Ils ont peut-être raison de le dire, mais ils ne disent pas moi.
32:52Et tout le monde ne dit pas moi.
32:53Donc, finalement, les économies, ce n'est pas sûr qu'on parvienne à les faire.
32:5713h40, Céline Landreau.
32:58Dans un instant, on va parler d'autres mécontents.
33:01Les agriculteurs qui s'inquiètent car planent la menace.
33:06Menace selon eux, en tout cas, du Mercosur.
33:08A tout de suite.
33:10Jusqu'à 14h.
33:12Éric Brunet, Céline Landreau vous donne la parole sur RTL.
33:17Les auditeurs ont la parole.
33:19Éric Brunet, Céline Landreau sur RTL.
33:22Notre pays est l'un des plus riches du monde.
33:25Notre pays bénéficie des meilleurs services publics au monde.
33:29L'éducation, la santé, tout ça gratuitement.
33:33La France compte parmi les pays les plus développés.
33:39Tout ça, on a l'impression au quotidien que les Français oublient
33:43que c'est la catastrophe, qu'on est sous-développé, etc.
33:46Il suffit de voyager un peu, de regarder autour de soi.
33:49Quand on se compare, on se console.
33:52Merci.
33:54C'est Bernard qui nous a laissé ce message qui fait un peu écho
33:57au témoignage d'Eliane il y a quelques minutes.
33:59Il disait qu'on se plaint toujours.
34:00Il y a des gens comme Eliane et comme Bernard qui ne se plaignent pas.
34:04Il faut qu'on parle de la situation dans l'agriculture.
34:08Il y a déjà eu la Confédération Paysanne aujourd'hui
34:11qui a mené une journée d'action dans le monde agricole.
34:14Et la FNSE, les Jeunes Agriculteurs, c'est vendredi, je crois.
34:18Pourquoi ? A cause du fameux Mercosur.
34:21Le marché libéralisé qui permettra d'échanger avec tout le monde,
34:25le monde entier, en particulier l'Amérique du Sud.
34:27Et qui fera entrer dans le marché européen des animaux
34:30qui ne sont pas tout à fait conformes à ce que nous estimons être de qualité.
34:34Si les agriculteurs se mobilisent, c'est parce que les négociations
34:36ont encore lieu ces jours-ci.
34:38Et que certains évoquent une signature de ce traité du Mercosur
34:42possible lors du prochain G20 la semaine prochaine à Rio.
34:46On a pas mal d'appels là-dessus.
34:47On prend qui pour commencer ?
34:48Philippe.
34:49Bonjour Philippe.
34:50Bonjour.
34:51Qui est Philippe ?
34:53Philippe, il a des brebis en Lausère.
34:55En Lausère.
34:56Magnifique département, paraît-il.
34:58Que je connais peu, il paraît que c'est sublime la Lausère.
35:00Oui, oui, tout à fait.
35:01Bon, il n'y a pas des tours de 50 étages.
35:03C'est très rural.
35:05Oui, tout à fait.
35:07Vous êtes mobilisé, vous, contre ce Mercosur.
35:10Philippe, c'est quelque chose que vous craignez ?
35:12Cet accord de libre-échange entre l'Europe et l'Amérique du Sud ?
35:15On n'ira pas...
35:17Je pense qu'il sera signé pour que les gens puissent manger.
35:20Mais sinon, je pense que c'est une grosse...
35:22Pour les agriculteurs, ça va être catastrophique.
35:25Parce qu'on le vit déjà.
35:27Vous savez, tout ce qui rentre d'Ukraine,
35:29ne serait-ce que les céréales ou les poulets ou tout ça,
35:33où ça arrive à des prix vraiment à ras-les-pâquerettes,
35:36on sera obligé d'arrêter.
35:38On n'arrivera pas à fournir à ces prix-là.
35:41Et le Mercosur va amplifier le système pour la partie viande.
35:46Donc je pense qu'on va être très impactés, c'est sûr.
35:50Mais ce n'est pas grave.
35:53Pourquoi vous dites que ce n'est pas grave ?
35:56Moi, je dis que ce n'est pas grave,
35:57parce que nous, les paysans, on va se démerder,
35:59on mangera pour nous, notre famille.
36:01Mais vous, vous allez crever de faim.
36:05Je vous le dis, il y a combien d'années ?
36:07On ne va pas crever de faim, on va crever de maladie, vous voulez dire.
36:12Mais vous creverez de faim.
36:14Parce que, ne croyez pas, quand nous on sera par terre,
36:17les autres pays ne vont pas vous nourrir gratuitement.
36:21Et vous allez voir ce qu'il va falloir payer pour manger d'ici 4, 5, 10 ans.
36:27Philippe, juste si vous me permettez,
36:29vous me reprenez si je dis une bêtise.
36:31Pour ceux qui ne sont pas, qui nous écoutent,
36:33qui ne sont pas forcément sensibles à ces questions,
36:35je vais essayer de résumer la situation.
36:37En gros, en Europe, mais surtout en France,
36:40on produit des animaux pour l'alimentation
36:44qui sont soumis à des règles assez dures au niveau de l'hygiène,
36:48au niveau de l'environnement, l'espèce de l'environnement,
36:51la façon dont on les élève, etc.
36:53afin d'avoir des animaux dans les étals,
36:56des boucheries, des hypermarchés, etc.
36:58qui sont des animaux sains et qui ne nuisent pas trop à la santé.
37:02J'ai fait un résumé rapide.
37:03Or, quand on importe avec des règles libérales
37:07des animaux depuis l'Amérique du Sud ou d'autres pays,
37:11ces animaux, les élevages ne sont pas soumis aux mêmes règles.
37:14On a des animaux élevés aux hormones, etc.
37:17qui se retrouvent dans les mêmes hypermarchés,
37:19dans les mêmes supermarchés,
37:21et là, si on ne fait pas gaffe,
37:22on ne mange pas tout à fait la même chose que l'agriculture française.
37:24Il lave les carcasses à l'eau de Javel.
37:27Il lave les carcasses d'animaux à l'eau de Javel
37:32pour être propre.
37:34Et vous allez le manger, ça.
37:36D'accord ?
37:38Mais c'est des trucs de fous.
37:41Mais ce n'est pas grave.
37:43Les pauvres pourront manger, peut-être.
37:45C'est sûrement pour ça qu'ils le font, je ne sais pas.
37:48Moi, franchement, je suis dégoûté.
37:5050 ans.
37:51Ça fait 30 ans que je fais ce métier.
37:53Ça fait 30 ans.
37:54Depuis l'âge de 7 ans que j'ai envie de le faire.
37:58Et ça n'est que...
38:00Plus ça va, plus c'est pire.
38:03Plus c'est pire.
38:04Philippe, vous avez combien de bêtes ?
38:07Je suis avec mon épouse.
38:09J'ai installé mon fils.
38:11D'ailleurs, j'ai des gens qui sont arrivés là
38:13pour préparer l'installation de mon fils.
38:15On a entré cette sambre vie.
38:17J'ai ma soeur à mi-temps aussi, un salarié.
38:19On est du monde.
38:20Et nous, en termes de trésorerie,
38:22je parle pour moi,
38:23on est vraiment complètement à la ramasse.
38:26Et les gens, heureusement, les commerciaux,
38:29les boîtes avec qui on travaille,
38:31nous font confiance et on paye un peu plus tard.
38:33Mais c'est difficile en ce moment.
38:36C'est très difficile parce que...
38:38En quoi votre métier est devenu difficile ?
38:40Parce que, justement, il y a la concurrence...
38:42Il y a la concurrence de ces autres pays
38:44qui arrivent avec des brebis sur le marché.
38:46Ah mais c'est sûr, c'est sûr.
38:48Vous allez voir le mercosur, ça va être ça.
38:50Pour le moment, en ce moment,
38:51je parle en vache-viande.
38:54Pas en brebis, mais en vache-viande.
38:55Pour le moment, les prix se tiennent.
38:57Mais le jour où cette viande va rentrer,
38:59ça va se casser la gueule.
39:00Mais par contre,
39:01si vous savez, tout ce qu'on a payé avant...
39:04Tout a augmenté,
39:05tout ce qu'on achète, nous, pour produire.
39:07Mais des pneus, quand on parle des Michelins,
39:11des pneus de tracteur,
39:13tout a pris entre 50 et 100 %.
39:15Ça, nous, on n'arrive pas à répercuter.
39:17C'est ce que moi, en ce moment, il m'arrive.
39:19C'est-à-dire que nous, on a vachement investi.
39:21Et aujourd'hui, pour payer nos emprunts
39:25et payer nos factures qui ont explosé,
39:28c'est très, très difficile.
39:30Philippe, ça, c'est la tragédie française.
39:32C'est le serpent qui se meurt à la queue.
39:33Puisqu'on finance tous, à travers les impôts,
39:36les taxes, les entreprises, etc.,
39:38le système social français.
39:39Très bien.
39:40Mais résultat des courses,
39:41tout est plus cher.
39:42Et donc, on paie plus d'impôts.
39:43Et donc, les pneus de Michelin,
39:45ils sont plus chers que les pneus
39:46qui sont fabriqués, je ne sais où, chez nous.
39:48Et donc, tout est plus cher.
39:49Et ça impacte tout.
39:50Jusqu'à vos brebis.
39:51Je suis désolé, ça, c'est ma marotte.
39:53Alors, c'est terrible.
39:54C'est terrible d'être dans le pays
39:55le plus taxé du monde.
39:56Parce que, finalement, tout est plus cher.
39:58Alors qu'en plus,
40:00il y a des carcasses qui arrivent
40:01d'Amérique centrale,
40:02de brebis ou d'autres choses,
40:03qui sont produites aux hormones,
40:05comme ça,
40:06qui, malgré le prix du voyage
40:08d'Amérique du Sud à l'Europe,
40:11sont toujours beaucoup moins chères.
40:13Voilà.
40:14Et comme le dit Philippe, en plus,
40:15elles sont nettoyées à l'eau de Javel
40:16et qu'on les mange après.
40:17Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
40:18C'est désespérant.
40:19Voilà, Céline.
40:20Je suis désespéré, moi aussi.
40:21Il m'a foutu le cafard, Philippe.
40:22Eh bien, j'espère que Pierre
40:24pourra vous réconforter un peu,
40:25bonjour Pierre.
40:26Bonjour.
40:27Pierre, on vous donne la parole dans un instant ?
40:29On est obligé de marquer une petite pause, là.
40:31Pas de problème.
40:32A tout de suite.
40:47Bon, on est avec Pierre.
40:48Où êtes-vous, mon cher Pierre ?
40:50Pierre, il est dans le nord de la Mayenne.
40:52Dans la Mayenne.
40:53Dans la Mayenne.
40:54Oh là là, c'est un département très vert,
40:55très verdoyant,
40:56avec beaucoup d'agriculture.
40:58Vous faites quoi ?
40:59Dans quel domaine ?
41:00Eh bien, je suis éleveur de vaches bandes d'Aquitaine
41:02et puis producteur de grandes cultures.
41:04Donc, l'élevage bovin en première ligne,
41:07sur ce traité de libre-échange.
41:09Voilà, exactement.
41:10Ouais, le masque au sûr.
41:11Est-ce que vous pouvez expliquer,
41:12pour les auditeurs
41:13qui ne sont pas dans le milieu agricole,
41:16à quel point ça vous menace, vous,
41:17les éleveurs bovins ?
41:18Déjà, le résumé de mon prédécesseur
41:21était très bon.
41:22Il a bien expliqué les problématiques
41:24par rapport aux races à viande.
41:26Ce qu'il a dit, c'est vrai,
41:27les prix se sont maintenus pour nous,
41:29les éleveurs de bovins viande.
41:30C'est un petit peu mieux que ça nous était.
41:32Pourquoi ?
41:33Parce qu'il y a eu une réduction énorme
41:35des cheptels depuis 2-3 ans
41:37parce que les gens partaient à la retraite,
41:39parce que les prix n'étaient pas assez bons.
41:40Il y a plein de gens
41:41qui ont décapitalisé les cheptels.
41:42Alors, c'est une tragédie.
41:43Donc, nous, ça nous a permis de tenir
41:47et de s'en sortir.
41:49Si les animaux d'une hercule sûre
41:51arrivent en Europe,
41:53on est morts.
41:54C'est impossible.
41:55On ne travaille pas du tout
41:56dans les mêmes conditions.
41:57Les coûts salariaux ne sont pas les mêmes.
41:59Les coûts de mécanisation,
42:00les normes, on n'en parle même pas.
42:02C'est impossible.
42:03Donc, en gros, ce seraient des bœufs,
42:06des vaches, des bœufs du Brésil, d'Argentine ?
42:09Oui.
42:10Par exemple, le Brésil,
42:11c'est des croisés zébus avec des bovins
42:13qui sont mis dans des feedlots
42:15de plusieurs centaines de milliers d'animaux.
42:17Alors, c'est activateur de croissance à outrance,
42:19hormones dès le sauvrage.
42:21Donc, vous ne pouvez pas lutter.
42:23Mais comment l'Union Européenne,
42:25qui nous interdit d'utiliser les hormones à outrance,
42:28comment l'Union Européenne laisserait rentrer
42:30ces animaux néfastes pour la santé chez nous ?
42:34Je pense que ça doit rapporter à certains,
42:36sans doute.
42:37Pour moi, c'est ça.
42:39Il y a les Brésiliens qui ont dit
42:40qu'ils ne pouvaient pas envoyer leurs bœufs
42:42aujourd'hui en Europe.
42:44En fait, le Brésil a arrêté ses exportations
42:46vers l'Europe parce qu'il n'était pas capable
42:48de prouver que les bovins n'avaient pas ingéré
42:51des hormones de croissance.
42:53Ce n'est pas autorisé, mais c'est la question
42:55de la traçabilité qui se pose.
42:57Alors, là, c'est une question
42:59qui me fait doucement rire.
43:00Parce que la traçabilité, chez nous,
43:02elle est d'une dureté dans les fermes.
43:04Bien sûr.
43:05Ils savent tout au niveau de la traçabilité,
43:07médicaments, tout ce qu'on fait dans les cultures.
43:10Vous ne pouvez pas vous imaginer
43:11comment on est suivi.
43:12Et c'est beaucoup trop, d'ailleurs.
43:14Et par contre,
43:16si vous, vous allez au restaurant
43:18au genre de 5 ou ailleurs,
43:20vous allez demander, je mange une entrecôte,
43:22elle vient d'où ?
43:23Eh bien, le gars, il va bien s'embêter de vous répondre.
43:25Il va dire, je ne sais pas trop,
43:26on l'a acheté à Rungis, c'est un tel truc.
43:28Le circuit, il est complètement opaque.
43:30Moi, je suis certain, Pierre,
43:32parce que je le fais souvent ça,
43:34je grignote parfois dans des bistrots, etc.
43:36Je suis certain qu'ils nous mentent.
43:38Les gars, ils disent, c'est du français,
43:40mais qu'est-ce que vous voulez que je fasse, moi ?
43:42Je ne vais pas les vérifier.
43:44La traçabilité, le restaurateur,
43:46il vous dit ce qu'il veut.
43:48Alors, le restaurateur, c'est un petit maillon.
43:50Lui, c'est rien du tout.
43:52Mais les exportateurs ou les importateurs
43:54qui vont être sur le port de Rotterdam ou d'Anvers,
43:56mais vous croyez qu'ils ne connaissent pas les combines ?
43:58Nous, nous, on est quittés à mort.
44:00On n'a le droit de rien faire.
44:02On est presque enfermés dans une prison à ciel ouvert.
44:04C'est un peu ça.
44:05Et par contre, il va venir des autres milieux
44:07où il n'y a zéro contrôle.
44:08Vous allez vous mobiliser, Vaux-Pierre ?
44:10Alors, je vais vous dire,
44:12je ne suis pas syndiqué à rien du tout.
44:14Je ne fais pas de politique.
44:16Mais je crois que d'ici deux ou trois jours,
44:18mes blés vont être finis de semer.
44:20Je crois que pour une fois, je vais être de sortie.
44:22Oui, c'est ça. On va finir les travaux dans les champs
44:24avant d'aller sur la route.
44:26En fait, ce qu'il faut que vous compreniez,
44:28c'est qu'il y a des triples problématiques.
44:30Cette problématique mercosur, c'est de la politique.
44:32Il y a une problématique météo.
44:34Ça fait un an qu'il pleut.
44:36Nous, on ne fait pas trop partie.
44:38Les dossettes, les régions comme ça,
44:40ils sont en train de finir les ensilages de maïs
44:42avec des machines à chenilles qu'on fait venir
44:44de je ne sais pas quelle région, peut-être de Hollande.
44:46C'est des conditions apocalyptiques.
44:48Avec des récoltes très mauvaises.
44:50En plus, la qualité ne va pas être bonne,
44:52les coûts d'exploitation très chers.
44:54Ces gars-là, je peux vous dire, la trésorerie ne va pas être bonne.
44:56Sachant que la moisson, elle a été pour certains,
44:58chez nous, c'est 25-30 de moins.
45:00Bien, Pierre, on est obligé de vous couper
45:02parce que Jean-Alphonse vient d'entrer
45:04dans le studio d'RTL.
45:06J'ai compris, cet homme qui n'a jamais fait
45:08de syndicalisme et de politique et de syndicalisme agricole
45:10sera de sortie, comme il nous a dit.
45:12Ça veut dire qu'il manifestera vendredi
45:14avec d'autres organisations syndicales.
45:16À vendredi, les appels à la mobilisation,
45:18ils émergent de la FNSEA
45:20et des jeunes agriculteurs.
45:22Merci, Pierre.
45:24On vous rend à vos blondes d'Aquitaine
45:26qui sont en Mayenne.
45:28Et on se tourne vers Jean-Alphonse Richard
45:30qui va nous parler de l'ordre du crime.
45:32Exactement. On part dans l'Essonne aujourd'hui
45:34avec la trace de l'étrangleur de la National 20.
45:36À tout de suite.