Aujourd'hui dans "Punchline", Mickaël Dos Santos et ses invités débattent du potentiel futur Premier ministre.
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00:00C'était sa continue en direct sur CNews et Europe,
00:02un nouvelle étape pour sortir de cette impasse politique.
00:05Eh oui, Emmanuel Macron a convié les présidents de groupes parlementaires
00:09et les chefs de parti le 23 août prochain à l'Élysée.
00:12Objectif, selon l'Élysée, continuer à avancer vers la constitution
00:17d'une majorité la plus large et la plus stable possible au service du pays.
00:22La nomination d'un Premier ministre interviendra
00:24dans le prolongement de ses échanges.
00:27Le Nouveau Front Populaire a déjà réagi puisqu'il a accepté
00:30l'invitation du chef de l'État avec la présence de leur candidate
00:34à Matignon, Lucie Castex.
00:36Alors, Eliott Mamann, l'invitation est acceptée.
00:41Est-ce que la présence de Lucie Castex est normale ?
00:45Parce qu'elle n'était pas conviée au départ et pourtant,
00:48elle y est, elle sera présente.
00:50Oui, ce qui est horrible avec cet épisode qui s'ouvre
00:52depuis la fin du second tour des élections législatives,
00:55c'est qu'on assiste d'un côté au pire du parlementarisme
00:59et là, on assiste même au pire de la politique politicienne
01:02puisqu'il y a en effet des accords incessants qui sont faits
01:06derrière des portes fermées qui n'ont absolument aucun sens
01:10et qui, je pense, renforcent le discrédit
01:13que subit la classe politique à l'heure actuelle en France.
01:16En réalité, le Nouveau Front Populaire se montre intransigeant
01:19sur une seule chose et c'est d'ailleurs le seul point d'accord
01:22qui règne entre l'intégralité des partis membres de cette coalition,
01:25c'est le nom de Lucie Castex.
01:26Alors, tous d'ailleurs y trouvent une motivation différente
01:29puisque du côté de la France Insoumise,
01:31on nous explique que Lucie Castex, elle a mieux placé
01:32pour appliquer tout le programme,
01:34seul le programme et rien que le programme du Nouveau Front Populaire.
01:37Du côté du Parti Socialiste, on nous explique que c'est celle
01:39qui sera le mieux opérée des opérations de conciliation
01:42entre les différents groupes qui pourraient participer à un gouvernement.
01:45Donc, on ne sait pas exactement pourquoi est-ce que Lucie Castex
01:48fait consensus au sein du Nouveau Front Populaire,
01:50mais en tout cas, elle fait consensus.
01:52Donc, même si en effet, elle n'a absolument pas sa place théorique
01:56dans une réunion avec les différents présidents de groupes,
01:59on comprend pourquoi est-ce que les groupes membres de cette coalition-là
02:03ont intérêt à ce qu'elles soient présentes.
02:05Mais d'ailleurs, ce n'est pas la première fois qu'il y a un véritable problème
02:08quant à la transparence des prises de décision
02:10dans un certain nombre de partis, notamment orientés à la gauche de l'hémicycle,
02:14puisque l'on sait bien que Jean-Luc Mélenchon, par exemple,
02:16qu'en bien même n'a-t-il plus la moindre responsabilité institutionnelle,
02:20d'ailleurs, au sein de la France insoumise qu'à l'Assemblée nationale,
02:22a toujours un rôle d'alimentation idéologique particulièrement important
02:26au sein du Nouveau Front Populaire et de la France insoumise.
02:29Mais je trouve que ça paraît assez logique, finalement,
02:30par rapport à la stratégie du Nouveau Front Populaire de tous les débuts,
02:33c'est-à-dire, c'est d'imposer par la force, d'une certaine manière, Lucie Castex.
02:36C'est logique d'un point de vue politique, pas d'un point de vue institutionnel.
02:39Et ça nous rappelle, en effet, la décorrélation qu'il réside à l'heure actuelle
02:43entre le résultat des élections et la logique
02:46que l'on attend découler de la Ve République.
02:49Bonne nouvelle pour Lucie Castex, en tout cas,
02:51puisqu'Emmanuel Macron ne s'oppose pas à sa présence.
02:54Le président a déclaré, effectivement, ou en tout cas, son entourage a déclaré
02:58que c'est une demande collective et que les forces politiques du Nouveau Front Populaire
03:01jugent, si elles jugent que c'est utile pour que l'échange soit constructif,
03:05qu'elles soient là.
03:07Eh bien, en tout cas, elle est la bienvenue.
03:08C'est ce que dit l'entourage du président.
03:10Est-ce qu'on peut imaginer un instant, Éliott,
03:13qu'Emmanuel Macron ait changé d'avis et qu'il se dise finalement
03:15que Lucie Castex est une hypothèse à prendre en compte ?
03:19C'est d'ailleurs, je précise, le Nouveau Front Populaire
03:22sera le premier groupe à être reçu par le président,
03:24car ils sont arrivés en tête des législatives.
03:27Je pense qu'Emmanuel Macron met beaucoup de temps à choisir un Premier ministre,
03:32notamment parce que, contrairement aux attentes que l'on avait
03:34en amont des élections législatives, il a remarqué que,
03:38soit vers sa gauche, soit vers sa droite,
03:39il pourrait peut-être former un gouvernement plus ou moins majoritaire
03:43ou du moins un gouvernement qui ne saurait pas réunir à son en contre
03:47une majorité qui pourrait le faire tomber.
03:49Donc la question est de savoir si Emmanuel Macron va parvenir
03:52à dissocier une partie du Parti Socialiste de l'accord du Nouveau Front Populaire
03:57afin de les intégrer à un éventuel gouvernement de coalition de son côté.
04:00Va-t-il parvenir à se mettre d'accord sur le fameux pacte législatif,
04:04puis accord de gouvernement, selon les terminologies employées
04:08par les Républicains d'un côté et Ensemble pour la République de l'autre,
04:11afin de constituer un gouvernement qui irait du centre-gauche
04:14jusqu'à la droite républicaine, avec Laurent Wauquiez ?
04:17C'est ce que souhaite le président, en tout cas, selon le communiqué de l'Elysée,
04:21constituer une majorité la plus large et la plus stable possible.
04:24Et dans ce contexte, inviter Lucie Castex, ça amuse la galerie,
04:27ça nous empêche de savoir exactement ce qu'il se passe en coulisses
04:30par rapport à ses éventuelles négociations,
04:32et ça satisfait le Nouveau Front Populaire qui ne saurait s'y renchérir
04:36dans sa rhétorique qu'il a particulièrement bien menée à bien
04:40dans les médias ces derniers jours.
04:42Joseph Touvenel, Lucie Castex, reçue par le président de la République.
04:45Le président de la République fait ce qu'il veut,
04:48donc il reçoit ce qu'il veut.
04:49C'est normal qu'il reçoive les groupes parlementaires,
04:51c'est plutôt sain, c'est plutôt bien.
04:53Maintenant, est-ce que c'est juste un effet d'annonce
04:56où il va aller recevoir les uns et les autres pour raconter ce qu'ils veulent ?
04:58Le président de la République, de toute façon, fera ce qu'il veut.
05:03Voilà, c'est la vie démocratique, c'est normal.
05:04Moi, j'ai juste une question pour Mme Castex,
05:07parce que j'aime bien que chaque citoyen respecte la vie de la République.
05:10Elle a terminé ses congés ?
05:11Parce qu'elle a un devoir de réserve en tant que fonctionnaire.
05:15Elle nous a dit qu'elle était en congé.
05:17Oui, mais un salarié fonctionnaire, il a un devoir de réserve.
05:21Donc, ça serait bien que les choses soient claires.
05:23Elle peut se mettre en disponibilité.
05:25C'est prévu dans les textes, c'est prévu dans la loi.
05:26Moi, je suis toujours un peu choqué par ces gens
05:29qui ne respectent pas le béabat de la loi.
05:30Je ne doute pas qu'elle nous regarde et qu'elle nous écoute.
05:32Elle répondra peut-être à votre question, Joseph Touvenel.
05:35En tout cas, seule certitude, c'est qu'avant le 23 août,
05:38Sabrina Medjéber, il n'y aura pas de Premier ministre.
05:42Il n'y aura pas de Premier ministre.
05:43La trêve olympique se prolonge un peu.
05:45Oui, c'est ça, la trêve olympique se prolonge.
05:47D'ailleurs, il avait parlé même de trêve politique.
05:50Le gouvernement des missionnaires restera en place
05:54jusqu'à, finalement, cette date fatidique
05:56que bon nombre de Français attendent,
05:59histoire ne serait-ce que de reconstituer, finalement,
06:01les fonctionnalités entre les ministres des missionnaires
06:04devenus députés, certains même présidents de groupes parlementaires.
06:07Donc, ça va être une clarification, je pense déjà,
06:10d'un point de vue institutionnel,
06:12au regard de la tripolarisation de l'Assemblée nationale.
06:16Et puis ensuite, nous verrons bien qui il va nommer.
06:18Encore une fois, il lui appartient,
06:21d'un point de vue constitutionnel, de nommer son Premier ministre.
06:24Il n'a pas à subir de pression ni de sommation
06:27de la part de Lucie Castex, qui, je me permets de préciser,
06:32que c'est une excellente communicatrice
06:33parce qu'elle a occupé les médias depuis les 15 derniers jours
06:37d'une façon assez intéressante
06:40pour les communicants politiques qui s'intéressent à son profil.
06:42Il doit se dire qu'elle a été très bien managée,
06:46mais ça ne veut pas dire que parce qu'on occupe l'espace médiatique
06:49qu'on a une chance politique d'incarner une fonction
06:53qui ne lui appartient pas de désigner.
06:54Ce sera au président de la République de choisir son Premier ministre.
06:57Puis on rappelle le président de la République, Emmanuel Macron,
06:59qui avait écarté cette hypothèse de Lucie Castex lors de l'interview télévisée.
07:02Moi, je me méfie un peu d'Emmanuel Macron et de son...
07:05En même temps, on verra ce qu'il décidera le 23 août.
07:09En tout cas, les noms continuent de circuler.
07:11Il y a urgence, il faut qu'on ait conscience.
07:13C'est le budget, je vous ai dit, Emmanuel, bien sûr.
07:15Le budget, c'est une vraie décision politique.
07:17Ce n'est pas pour un jour.
07:19Ça donne des orientations.
07:20C'est tous les ministères.
07:22Il y a vraiment urgence.
07:23J'espère que le président de la République en a conscience aujourd'hui.
07:26Avant le 1er octobre.
07:27Le plus tôt possible, parce que les orientations, ça se construit.
07:30Ce n'est pas d'un claquement de doigts.
07:32Parce qu'il faudrait éviter de ne pas avoir de budget au 1er janvier 2025,
07:36ce qui, là, serait très, très compliqué.
07:37Ça serait très désagréable pour les fonctionnaires qui ne seraient plus payés.
07:39Allez, on va marquer une...
07:41Allez-y, allez-y.
07:42Je me rappelle, Louis XIV, à la mort de Mazarin,
07:46il n'a pas repris de Premier ministre.
07:48Donc, ça faisait de 1661 à 1751.
07:51On pensait qu'Emmanuel Macron va rester tout seul.
07:53Ça fait 54 ans sans Premier ministre.
07:55J'en doute quand même, permettez-moi.
07:57J'ai pas de comparaison, évidemment.