Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de l'impact de la nomination du Premier ministre sur les Paralympiques.
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00:0018h43, on se retrouve en direct sur CNews et sur Europe 1, on va parler des Jeux Paralympiques avec Mikaël Jérémias, on est avec nos invités, avec Mikaël Jérémias, bonsoir à vous.
00:09Vous êtes chef de mission et ambassadeur de la délégation française aux Jeux Paralympiques de Paris 2024, ancien numéro 1 de tennis fauteuil, champion Paralympique, médaille d'or en double aux côtés de Stéphane Houdet lors des Jeux de Pékin en 2008.
00:23On parlait à l'instant, je sais que vous nous avez écouté, de la situation politique française. Est-ce que vous avez peur que ça ne parasite le début de ces Jeux Paralympiques qui sont extrêmement importants ?
00:32Tout peut parasiter pendant les Jeux Olympiques, bizarrement il n'y a plus de crise politique, il n'y a plus de conflits alors qu'on sait évidemment que malheureusement ça continuait.
00:40Il n'y a pas de compétition sportive internationale, là on a des meetings d'athlétisme, le championnat de foot français et international qu'a repris.
00:47Donc on a plein de signaux qui nous disent qu'il va falloir quand même se bagarrer. En même temps, je n'ai jamais eu autant de personnes, à commencer par le grand public, qui se mobilisent, qui achètent des billets, qui ont envie d'en être.
00:56Les médias ne l'ont jamais autant traité que pour ces Jeux-là et moi j'ai fait les Jeux d'Athènes en 2004, donc il y a 20 ans, donc j'ai vu l'évolution.
01:03Donc non, moi je suis plutôt confiant, on sent que c'est en train de reprendre, ça s'est accéléré après les Jeux Olympiques, la vente de billets et l'envie en fait de se dire pourquoi pas se refaire un petit kiff pendant 15 jours à la rentrée, même si effectivement la vie est reprise le dessus.
01:14Oui, les emmerdes sont de retour.
01:16On le savait, on le savait à partir du moment où on était fin août, juste avant la rentrée, il y a la rentrée scolaire, il y a le retour au travail pour ceux qui ont pris des vacances, il y a la crise politique qui dure depuis plus d'un mois
01:24où effectivement il y a aussi des choses qui sont d'une certaine manière pas plus importantes que le sport, mais en tout cas qui ont aussi leur importance.
01:30Moi ce que je souhaite c'est juste que chacun s'engage de la même manière qu'ils se sont engagés pour les Jeux Olympiques, à commencer par le président de la République,
01:36et que ce soit des ministres, des missionnaires ou qu'il y ait un nouveau ministre, un nouveau gouvernement, c'est pas vraiment le sujet.
01:41Que chacun respecte les athlètes paralympiques qui vont offrir à la France au moins la même chose que les athlètes olympiques.
01:45Je suis entièrement d'accord. Et on entend vraiment dans ce que vous dites une des raisons pour lesquelles le président, à mon avis, va laisser un peu filer le temps
01:52et attendre la fin des Jeux Paralympiques avant de prendre des décisions au plan national, parce qu'il y a le risque de masquer l'événement en fait.
01:58C'est sûr, mais déjà on l'a vu au lendemain des Jeux Olympiques, et en même temps on ne peut pas jeter la pierre à ceux qui se fait que la démocratie soit respectée.
02:06Moi je n'ai pas de problème avec ça, moi je suis plutôt politisé depuis ma tendre enfance, donc c'est normal, je suis ça de près.
02:11En même temps on a quelque chose qui aujourd'hui peut transformer la société, et notamment les Jeux Paralympiques.
02:15Donc c'est aussi un engagement politique de se dire, attendez, on fera ce qu'on doit faire, mais laissez-nous encore ces 15 jours qui sont très importants
02:21pour 12 millions de français, pour 9 millions d'aidants, et pour globalement 1 milliard de personnes handicapées dans le monde.
02:26C'est de ça dont on parle, c'est pas juste les 237 athlètes qui vont représenter la France, c'est un problème beaucoup plus global.
02:31Donc j'espère qu'il y aura le même soutien, ce respect-là, et une certaine forme de retenue.
02:35Après, pas de problème, je serai avec vous pour aller continuer ce combat politique, de faire appliquer la démocratie et qu'on vive dans un État qui avance, qui aide tout le monde.
02:43Mais oui, c'est un moment très important.
02:44Rachel Khan, vous êtes une ancienne athlète, on a tous envie de revivre cette parenthèse enchantée qu'on a vécue cet été, avec les Jeux Paralympiques.
02:51C'est possible, vous pensez ? On va y arriver ?
02:53Oui, on va y arriver, mais j'adore vous écouter parce que je partage amplement, c'est-à-dire que sur l'engagement politique,
02:59je sais que certains aiment bien dissocier la politique du sport.
03:02Pour moi, ce qui va se passer, et c'est éperdument démocratique justement,
03:08que ces athlètes-là, qui en plus des histoires, mais fabuleuses, puissent être visibles,
03:16et c'est aussi finalement l'incarnation de notre citoyenneté à la française, le fait qu'il y ait ce rayonnement sur les Paralympiques.
03:25Donc moi j'y crois à fond.
03:27Vous êtes des athlètes qui voulaient être considérés comme des athlètes comme les autres.
03:30Vous êtes d'accord avec cette vision-là ou pas, Michael Germain ?
03:32Oui, moi je la défends depuis un bout de temps. En fait, en 2012, il y avait les Jeux de Londres.
03:35Les Jeux de Londres ont décidé, et notamment Channel 4, qui a diffusé les Jeux de Londres,
03:39a décidé de nous mettre en lumière en nous créant ce concept de super-héros.
03:43Mythe de super-humans, des super-héros.
03:45Oui, des super-héros. Et ça ne l'était pas en fait.
03:47Non, si, à l'époque ça me plaisait parce qu'on n'existait pas, on était invisibles.
03:50Donc on nous met en lumière, on crée ce concept-là.
03:52Ils ont fait des campagnes de communication incroyables, extrêmement percutantes,
03:55et on nous met en lumière.
03:56Et à côté, un peu aspirant, un peu sexy du super-héros.
03:59Mais en même temps, ce n'est pas que ça.
04:00Le super-héros, ce n'est pas un être humain tout le temps.
04:02C'est quelqu'un qui a un peu un dark side, qui a souvent décalé des troubles.
04:05Il y a l'enfance, il y a des traumatismes.
04:07L'idée, c'est que nous, ce qu'on attend, c'est un traitement égalitaire.
04:10Vous avez des champions de championnes qui nous ont fait rêver,
04:12Français et étrangers, pendant les Jeux Olympiques.
04:14C'est ça, ce n'est pas parce qu'il y avait des stars.
04:16C'est les émotions que le sport permet de vivre et de partager.
04:18C'est que ça.
04:19Pourquoi on consomme du sport ?
04:20Peu importe qu'on soit de gauche, qu'on soit de droite,
04:22qu'on soit un homme, qu'on soit une femme handicapée.
04:24C'est les émotions que ça procure.
04:25Là, c'est exactement la même chose.
04:26Le sport par Olympique ne fait pas exception à ça.
04:28Et sur la question du traitement et de l'engouement,
04:32on voit très bien ce qui est en train de se passer.
04:34Simplement, c'est une forme de...
04:36En fait, c'est quelle société ?
04:38De quelle société on rêve ?
04:40Si on a été plus de 10 millions à acheter des billets pour les Jeux Olympiques,
04:43parfois à des tarifs bien plus élevés que pour les Jeux Paralympiques,
04:45ça dénonce un peu la société dans laquelle on vit.
04:47Donc, nous, on espère juste un rééquilibrage progressif.
04:50Et oui, je suis plutôt optimiste.
04:52On va écouter les Français parce qu'on leur a posé la question.
04:54Est-ce que vous allez vous enthousiasmer pour les Paralympiques autant que pour les Olympiques ?
04:57Écoutez leur réponse.
04:58D'abord, les JO, c'était des belles épreuves.
05:01Et puis, je vais regarder surtout si les Français vont gagner autant de médailles
05:06pour ces Jeux Paralympiques.
05:09On a déjà vu les Jeux Olympiques.
05:12Et maintenant, les Paralympiques. C'est obligatoire.
05:15C'est maintenant les Paralympiques.
05:16Donc, le même engouement, il faut le garder jusqu'à la fin de l'été.
05:19C'est des athlètes comme tout le monde.
05:21Et je pense qu'ils méritent cette force et cette audience.
05:25Et je pense que les Français, ils seront là pour les supporter.
05:29Il y a de grandes choses qui vont être faites.
05:32Donc, c'est très important de suivre comme les JO.
05:35Il y a un message, évidemment, qui va passer dans ces Jeux Paralympiques.
05:38Pour me faire plaisir, vous n'avez pris que des gens qui veulent vraiment suivre.
05:40On ne les a pas choisis.
05:43Il y a plusieurs reportages qui montrent qu'il y a aussi beaucoup de Parisiens
05:46qui ne sont pas venus aux Jeux Olympiques,
05:48qui ont l'impression d'avoir raté un truc,
05:50et qui se disent qu'on va se rattraper au moment des Jeux Paralympiques.
05:53Et j'ai l'impression qu'il y a un début d'engouement
05:56encore plus fort que pour les Jeux Olympiques.
05:59Nous, on en est convaincus.
06:00On l'a vu.
06:01Ceux qui sont partis et qui se sont rendus compte que c'était une fête,
06:03c'était un carton.
06:04On a parlé beaucoup de sécurité.
06:05Il n'y a eu aucun incident.
06:07On a parlé de fraternité dans un moment dans notre pays
06:10où ce n'est pas ce qui nous caractérise le plus.
06:12Et là, on a eu envie de partager ça.
06:13Il n'y a pas eu de question politique, justement.
06:15Même si le sport, je suis d'accord avec vous, Rachel,
06:17est très politique et doit être politique.
06:19C'est un outil politique et social extrêmement puissant, le sport,
06:22et notamment pour des minorités comme la nôtre.
06:24Donc oui, il y a aussi cet effet-là.
06:25Mais avec les tracas du quotidien,
06:27en même temps, il faudrait être fou pour ne pas se faire ce kiff-là
06:29en revenant justement de vacances,
06:30avant la rentrée scolaire,
06:31avec tous les problèmes auxquels on est confrontés au quotidien.
06:33Vous avez la possibilité de vous prendre une claque
06:35et de vivre des émotions fortes.
06:36C'est ça, la vie. Je ne sais pas ce qui vous motive, moi.
06:38Mais c'est le bonheur et c'est les émotions.
06:40Et de les partager.
06:41Le reste, on fait ce qu'on a à faire.
06:42Chacun son travail.
06:43C'est quoi les épreuves reines ?
06:44Alors, il y a le tennis-fauteuil, bien sûr.
06:45Vous avez été champion olympique.
06:46Oui, il y a le tennis-fauteuil.
06:47Vous avez le sessi-foot,
06:49qui va remplacer le bide volé au pied de la tour Eiffel
06:51sur le champ de Mars,
06:52ce qui va être extraordinaire.
06:53Vous avez le basket-fauteuil et le rugby-fauteuil,
06:54qui sont des sports en fauteuil extraordinaires,
06:56des sports de contact,
06:57des sports très techniques.
06:58Vous avez le cyclisme et l'orientation,
07:00et le tennis de table,
07:01qui sont des grands pourvoyeurs de médailles
07:02pour les athlètes paralympiques.
07:03Je pense à Alexandre Léauté, à Marie Patouillet, notamment.
07:06L'athlétisme aussi ?
07:07En athlétisme, bien évidemment.
07:08Donc là, on a une génération
07:09où on essaie de renouveler un petit peu
07:11pour aller chercher des médailles.
07:12Mais on aura, évidemment,
07:13notre porte-drapeau d'Antoine Keïta,
07:15championne du 400 m au Jeu de Rio,
07:17championne paralympique,
07:18qui va entraîner, justement, cette équipe.
07:20Il y a le triathlon, avec Alexia Ankinkan,
07:22qui est l'autre porte-drapeau,
07:23qui, lui, va essayer de confirmer
07:24sa médaille d'or à Tokyo.
07:25En fait, vous avez l'embarras du choix.
07:26Vous avez 22 sports paralympiques.
07:28Vous allez découvrir des athlètes
07:29que vous ne connaissez pas forcément.
07:30Vous allez découvrir des sports
07:31que vous n'avez jamais eu l'habitude
07:32de découvrir de cette manière-là,
07:33qui se pratiquent différemment.
07:34Et puis, il y a le goalball et la boccia,
07:35qui sont des sports,
07:36exclusivement paralympiques.
07:37Quand on est un peu curieux,
07:38quand on aime la vie,
07:39franchement, allez-y, vraiment.
07:40Et si ça ne vous plaît pas,
07:41je vous promets,
07:42je ferai tout pour me rattraper.
07:44Individuellement, vraiment.
07:51Vous aviez évoqué ça,
07:52c'est-à-dire la possibilité
07:53qu'il y ait davantage de médailles d'or.
07:56Grâce à vous, la France
07:57ait davantage de médailles d'or.
07:58Alors, pas grâce à moi.
07:59Je n'ai pas cette...
08:00Non, non, mais en fait,
08:01on a moins de sports.
08:02Il y a 22 sports paralympiques
08:03versus un peu plus
08:04d'une trentaine de sports olympiques.
08:05Simplement, nous,
08:06depuis la création du monde paralympique,
08:07il y a, dans tous les sports,
08:09des catégories de handicap.
08:10Vous avez notamment en natation,
08:11en athlétisme et en tennis de table,
08:12beaucoup de catégories.
08:13Donc, on peut avoir
08:14plus de médailles.
08:15L'objectif qui a été annoncé
08:16par la présidente
08:17du Comité paralympique sportif français,
08:18Marie-Amélie Le Fur,
08:19c'est 20 médailles d'or
08:20pour rentrer dans le top 8.
08:21Alors que aux Jeux olympiques,
08:22c'était 16 médailles d'or
08:23pour rentrer dans le top 5
08:24parce que les calculs
08:25ne sont pas les mêmes.
08:26De toute façon,
08:27vous allez tous les jours,
08:28à partir de jeudi matin,
08:29avoir des épreuves
08:30et vous aurez des médaillés
08:31de bronze, d'argent, d'or,
08:32des gens qui vont passer à côté,
08:33des émotions fortes,
08:34de célébrations,
08:35mais aussi des personnes
08:36à consoler.
08:37Moi, ce sera aussi mon rôle.
08:38Et puis, il y a le Club France,
08:39toujours, à l'Alle de la Ville.
08:40Au même endroit.
08:41Au même endroit.
08:42Il y a 150 000 billets
08:43qui sont mis à disposition.
08:44C'est gratuit, cette fois-ci.
08:45Il y a plus de 100 000
08:46qui ont déjà été réservés.
08:47On a déjà les deux samedis,
08:48donc ce samedi
08:49et le samedi,
08:50la veille de la Semaine culture,
08:51qui sont pleins,
08:52donc 15 000 personnes
08:53qui vont venir.
08:54C'est un lieu de célébration.
08:55Venez rencontrer
08:56ces sportifs de haut niveau
08:57et venez faire la fête,
08:58tout simplement.
08:59Amélie Odiak-Asserrat,
09:00on ne va pas l'écouter,
09:01ministre des Sports,
09:02ministre des Missionnaires des Sports,
09:04il faut le préciser à chaque fois,
09:05a promis une cérémonie
09:06d'ouverture,
09:07comment on l'a dit,
09:08dérangeante.
09:09En tout cas,
09:10avec un message
09:11fait pour déranger.
09:12C'est quoi le message
09:13que vous voulez faire passer, vous ?
09:14Nous, le combat,
09:17il va bien au-delà,
09:18comme je vous le disais tout à l'heure,
09:19de la question des sportifs
09:20de haut niveau
09:21en situation de handicap.
09:22La question,
09:23c'est la question du droit.
09:24Moi, de mémoire,
09:25en 1948,
09:26l'ONU a décidé
09:27qu'on était égaux en droit.
09:28Moi, j'ai un accident
09:29le 7 février 2000.
09:30La veille,
09:31ou le jour même,
09:32j'ai un accident de ski.
09:33Donc, je deviens discriminé
09:34parce qu'handicapé,
09:35parce que je ne mets pas un pied
09:36devant l'autre comme vous.
09:37C'est que ça.
09:38La différence entre vous et moi,
09:39c'est que moi,
09:40je ne me déplace pas
09:41de la même manière.
09:42On décide de m'exprimer
09:43dans l'accès à la santé,
09:44au logement,
09:45à l'emploi,
09:46à la culture,
09:47à la sexualité,
09:48au sport,
09:49à tout ça.
09:50Moi, c'est quelque chose
09:51qui m'est devenu insupportable.
09:52Je me suis rendu compte
09:53que le sport
09:54était un outil formidable
09:55pour expliquer
09:56et faire stride de pédagogie.
09:57Pas le sport du niveau,
09:58le sport,
10:00avoir ces outils-là
10:01et juste pour expliquer
10:02que le combat,
10:03il n'est pas uniquement
10:04pendant le jeu,
10:05c'est l'après,
10:06c'est l'héritage.
10:07Et cette cérémonie,
10:08en fait,
10:09elle va vous faire réfléchir,
10:10elle va vous bousculer,
10:11elle ne va pas vous faire culpabiliser.
10:12Vous n'êtes pas des méchants valides
10:13qui nous entravaient.
10:14Mais il n'empêche
10:15qu'on est dans une société
10:16où nous sommes,
10:17depuis quatre ans,
10:18selon le rapporteur des droits,
10:19la minorité la plus discriminée.
10:20Donc, c'est un vrai combat.
10:21C'est sûr que sur Paris
10:22et sur la capitale,
10:23vous êtes particulièrement
10:24discriminés.
10:26Non, mais c'est ça,
10:27le message dérangeant
10:28qui se rapportait
10:29pendant cette cérémonie.
10:30En fait, c'est de raconter
10:31cette histoire.
10:32J'ai eu la chance
10:33de produire
10:34avec Philippe Fontana
10:35qui a réalisé le documentaire
10:36We Are People
10:37qui a été diffusé
10:38sur Canal+,
10:39qui est toujours
10:40sur My Canal,
10:41qui raconte justement
10:42comment le sport a changé
10:43la vie des personnes écapées
10:44depuis l'Antiquité.
10:45Mais le sport, justement,
10:46politique,
10:47comment on est devenu progressivement,
10:48grâce à ça,
10:49des citoyens un peu plus
10:50de plein droit.
10:51Donc, ça sert à ça,
10:52le sport et des événements
10:53comme cela.
10:54C'est ça mon engagement
10:55et c'est aussi pour ça
10:56que je veux tous vous embarquer.
10:57Et il y a eu aussi
10:58une accélération
10:59des inscriptions dans les clubs
11:00après les JO.
11:01Vous espérez la même chose
11:02sur le Paralympique ?
11:03Oui, on l'espère
11:04et on sait que ça va se réaliser
11:05mais en fait,
11:06c'est le problème
11:07des rôles modèles.
11:08Moi, quand mon accident
11:09est à 24 ans,
11:10je mets la télé,
11:11personne ne parle
11:12des Jeux de Sydney
11:13cette année-là.
11:14Les Jeux de Sydney
11:15ont 2000 personnes.
11:16Il n'y a pas de diffuseurs,
11:17il n'y a pas de radio,
11:18il n'y a pas de télé,
11:19il n'y a personne.
11:20Je n'ai pas de rôle modèle.
11:24Et ça contribue
11:25un peu plus
11:26d'espoir
11:27d'une vie sociale épanouie
11:28parce que c'est de ça
11:29dont on parle.
11:30Ni plus ni moins.
11:31Nos revendications
11:32ne sont pas folles.
11:33On peut être des citoyens
11:34de plein droit comme vous.
11:35On a tous nos discriminations,
11:36on est tous partis
11:37plus ou moins de minorités
11:38mais en tout cas,
11:39nous, on a ce combat-là.
11:40Et le sport
11:41et les Jeux Paralympiques
11:42doivent servir à ça.
11:43Et il y aura tout ça
11:44dans les cérémonies d'ouverture ?
11:45J'espère.
11:46Vous allez amener
11:47le drapeau français ?
11:48Vous serez dans la délégation ?
11:49Je ne suis pas le porte-drapeau.
11:50Les porte-drapeau,
11:52parce que je suis au service
11:53de ces athlètes
11:54et de ce combat.
11:55Vous l'avez bien compris.
11:56Je serai très fier
11:57de voir ces 237 athlètes
11:58défiler.
11:59Et j'espère que vous aussi.
12:00Quel beau message.
12:01Un dernier mot, Rachel ?
12:02Est-ce que vous pensez
12:03qu'on pourra changer
12:04le calendrier
12:054 ans, 4 ans ?
12:06C'est-à-dire en fait
12:07d'avoir les paras
12:08avant les Jeux ?
12:09Avant ?
12:10Oui.
12:11C'est un autre débat
12:12qui est très intéressant
12:13et que je partage
12:14sur la réflexion
12:15de comment on essaie
12:16de valoriser encore plus
12:17les Jeux Paralympiques.
12:18Je rêve un jour
12:19que les Jeux Paralympiques
12:21et qu'on ait
12:22notre événement propre.
12:23Le jour où les médias
12:24et les sponsors,
12:25parce que c'est le nerf de la guerre,
12:26décident de s'emparer
12:27de ce sujet-là
12:28sans le grand frère olympique.
12:29Merci beaucoup
12:30Mickaël Jérémias.
12:31On va vous suivre de près.
12:32Vive l'équipe de France
12:33et on lui souhaite
12:34plein de médailles d'or.
12:3520 !
12:36C'est ça ?
12:37C'est l'objectif.
12:3820 médailles d'or.
12:39C'est le minimum.
12:40Merci beaucoup d'être venu.
12:41Merci à vous,
12:42chers amis auditeurs
12:43et téléspectateurs.
12:44Tout de suite,
12:45vous avez rendez-vous
12:46sur Europe 1
12:47avec Pierre Devineau.
12:49Ici à Europe 1,
12:50pour vous également
12:51Laurence Ferrari.
12:52Et nous sommes partis
12:53en vacances
12:54sans gouvernement.
12:55Nous revenons sans gouvernement.
12:56La fête continue,
12:57si j'ose dire.
12:58Et nous en parlons
12:59avec Mathieu Vallée du RN
13:00et avec Charles Rodoelle
13:01de Renaissance.
13:02Merci beaucoup Pierre Devineau.
13:03Il faut que tout change
13:04pour que rien ne change.
13:05C'est du Pascal Pro
13:06ou presque.
13:07Et tout de suite,
13:08bien sûr,
13:09vous avez rendez-vous
13:10sur CNews avec Christine Kelly
13:11et ses mousquetaires
13:12pour Facebook.
13:13Bonne soirée à vous
13:14sur nos deux antennes.
13:15À demain.